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Ne prendrai pas racine, hélas!

 

Dans mon ashram à ciel ouvert,

Les haies sont devenues des arbres.

Aucun banc, ni siège de marbre,

Le gazon s'est fait tapis vert.

Un vent léger frôle ma peau.

Silencieux reste l'espace.

Quelques fois, un oiseau y passe,

Ne troublant en rien mon repos.

N'est qu'un lopin, certes sauvage

Ce petit temple où l'énergie

Amplifie la vie resurgie.

Élaguer prendrait du courage.

Soudain, me mets à envier

Les vieilles souches qui verdissent,

Et les fougères qui grandissent.

Si je pouvais planter mes pieds!

Hélas! ne prendrai pas racine.

D'autres après moi s'installeront,

Dans mon ashram, ils sèmeront

Ou creuseront une piscine.

3 juin 2013

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En garde!

 

- Six fois huit, cela fait combien?

- Je sais maman, je m'en souviens!

Dans mon enfance et ma jeunesse,

On retenait dans l'allégresse.

- Trois fois neuf, cela fait combien?

À sept ans, il n'en sait trop rien.

Le lui dit sa calculatrice,

Son inséparable complice.

- John, veux-tu me dire un poème?

Choisis l'un de ceux que tu aimes!

- Je n'en connais aucun par coeur.

Je dis: dommage! et vais ailleurs.

Plus de recherches laborieuses;

Des machines miraculeuses

Offrent des réponses précises

Quand la mémoire est indécise.

Or cet outil biologique,

Époustouflant, demeure unique.

Quand il s'altère, délaissé,

On ne peut pas le remplacer.

Nous sommes exposés au danger,

Si des réflexes étrangers

Nous animent ou nous clouent en place.

Pris dans l'oubli, l'être s'efface.

3 juin 2013

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Les Rubayyat d' Omar Khayyam

12272901490?profile=originalLes "Rubaiyyày" (au singulier: ""rubaï") ou "quatrains", forme métrique étrangère à la poésie arabe classique, ont été surtout utilisés par les poètes persans. Le genre fleurit jusqu'aux débuts de la poésie lyrique iranienne, et de nombreux rubaiyyàt furent attribués dans la suite à maints poètes et même à des savants. Mais on désigne le plus souvent sous ce nom les quelque mille quatrains attribués à Omar Khayyam (mort en 1123). Disciple fervent d' Avicenne, dont il lisait constamment les oeuvres, les commentait à ses propres élèves, Omar Khayyam emprunta à son maître spirituel la forme poétique des quatrains. Mais les "Rubbaiyyàt" de Khayyam sont de loin supérieurs à ceux d'Avicenne, tant par leur admirable concision que par la profondeur des sentiments exprimés. Le nombre de quatrains change avec chaque copiste; le plus ancien recueil que nous connaissons (daté de 1423), contient 206 rubbaiyyàt; celui d'Ouseley (Bibliothèque Boldéienne, 1461) en contient 158; certains recueils comptent environ 500 quatrains. La raison de cette diversité et l'absence de toute certitude quant à leur attribution à Omar Khayyam s'expliquent par le fait que, le "divan" d'Omar Khayyam ayant été mis à l' index par les autorités religieuses de l' Islam, il ne put être copié que "sous le manteau", ce qui permit toutes les erreurs et facilita les interpolations. Cette mise à l' index fut la conséquence de l'horreur que Khayyam professait ouvertement pour tout dogmatisme. Les philologues, qui se sont préoccupés de séparer l'authentique de l'apocryphe, ont fait un certain portrait du poète: Omar Khayyam apparaît tour à tour comme un mystique et comme un épicurien. "Veux-tu que ta vie repose sur une base solide? Veux-tu vivre quelque temps, ayant le coeur affranchi de tout chagrin? Ne demeure pas un instant sans boire du vin, et alors, à chaque respiration tu trouveras un nouvel attrait à ton existence", conseille le Khayyam épicurien (Quatrain 422). "Dans la mosquée, dans la medresseh (école religieuse), dans l'église et dans la synagogue, on a horreur de l' enfer et on recherche le paradis; mais la semence de cette inquiétude n'a jamais germé dans le coeur de celui qui a pénétré les secrets du Tout-Puissant", réplique Khayyam le mystique (Quatrain 46). Et Khayyam le philosophe d'ajouter: "Fréqente les hommes honnêtes et intelligents. Fuis à mille farsakhs loin des ignorants. Si un homme d'esprit te donne du poison, bois-le; si un ignorant te présente un antidote, verse-le à terre" (Quatrain 223). Dans ses "Rubaiyyàat", Omar Khayyam chante avec la même facilité et la même maîtrise la vie brève de l'homme, cette vie qui "n'est séparée de la mort que par l'espace d'un souffle" (Quatrain 20), le mystère de la destinée, la beauté incomparable de la nature et, surtout, les effusions ardentes de l'amour. Certains commentateurs ont voulu voir dans cette série de quatrains une glorification de l' amour mystique. En effet, certains mystiques (saint Jean de la Croix par exemple ou Sainte Thérèse d'Avila) n'ont-ils pas exprimé leurs sentiments par des phrases qui peuvent prêter à confusion, le langage mystique empruntant les mêmes mots que ceux qui servent à chanter l'amour charnel. Mais, en ce qui concerne Omar Khayyam, aucune indication sérieuse ne permet d'accepter ou réfuter cette théorie. Ce qui a toujours étonné les commentateurs, c'est que la plus grande partie des quatrains de ce grand poète sont consacrés à la glorification du vin. "Tu as mis en nous une passion irrésistible (l'amour du vin), ce qui équivaut à un ordre de Toi, et d'un autre côté, Tu nous défends de nous y livrer...", proteste le poète dans le Quatrain 226. Il explique que l'interdiction de boire du vin par Mahomet ne fut que le résultat d'un accident stupide, un soldat ivre ayant tué une chamelle de son frère, Ali. Il va même jusqu'à dire (Quatrain 37): "Tant que je ne suis pas ivre, mon bonheur est incomplet...". Faut-il penser que, tel Paracelse, Omar Khayyam ne pouvait être véritablement lui-même que lorsque le vin abolissait en lui les barrières que forment, en tout homme, l'éducation, les règles de la bienséance et de la morale?

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administrateur théâtres

12272899069?profile=original12272898495?profile=original

© Bruno VESSIÉ

                                                 

                                                  ...C’est  le bouleversant pianiste Mateusz Borowiak (Grande-Bretagne-Pologne) qui clôturait le prestigieux Concours, samedi soir avec un 3e concerto en Ré mineur de Rachmaninov, unheard of ! Tout y était : la fluidité, la souplesse, la musique lumineuse et la conduite entraînante. Un sillage spirituel dans la tempête dans laquelle le musicien, tel un albatros joue et ne chavire jamais. Maitre du vent, il se repose sur les nuages et dirige l’espace. Ses retours sur les espaces de paix profonde sont des livres de sonorités précieuses. L’émotion est à son comble dans le dernier crescendo, somptueux et rutilant après avoir fait trembler l’instrument dans un credo enflammé pour le processus créatif. Vous pourrez le retrouver en concert lors du Festival Musiq’3, le samedi 29 juin à 19h au Studio 4 de Flagey.

Au terme d’une semaine de Finale très intense, les lauréats ont été proclamés dans l’allégresse d’un public très  attaché à la tradition de cet événement musical légendaire et subjugué une nouvelle fois par la qualité  exceptionnelle de tous les jeunes finalistes.

12272900266?profile=original© Bruno VESSIÉ

C'est finalement l'Israélien Boris Giltburg qui remporte le Premier Prix, suivi par le français Rémi Geniet (Deuxième Prix) et Mateusz Borowiak (Troisième prix).

Cover Photo

4e Prix - Prix des Gouvernements Communautaires de Belgique, offert cette année par le Gouvernement de la Communauté flamande  Stanislav Khristenko, Russie, 25/05/84

5e Prix - Prix de la Région de Bruxelles-Capitale Zhang Zuo, Chine, 10/10/89

6e Prix - Prix de la Ville de Bruxelles Andrew Tyson, États-Unis d'Amérique, 19/12/86

Photo: Boris Giltburg has won the 2013 piano competition. The International Queen Elisabeth Grand Prize - Queen Fabiola Prize receives 25.000 eur and numerous concerts in Belgium and abroad. Rémi Geniet is second laureate and Mateusz Borowiak is third laureate. Fourth laureate is Stanislav Khristenko, fifth laureate Zhang Zuo, and Andrew Tyson sixth laureate. The six unranked laureates, in alphabetical order : Tatiana Chernichka, David Fung, Roope Gröndahl, Sean Kennard, Sangyoung Kim & Yuntian Liu. Overview of the Prizes: BORIS GILTBURG INTERNATIONAL QUEEN ELISABETH GRAND PRIZE Queen Fabiola Prize 25,000 EUR - concert proposals Rémi Geniet BELGIAN FEDERAL GOVERNMENT PRIZE, 'ARTHUR DE GREEF' PRIZE 20,000 EUR - concert proposals Mateusz BOROWIAK COUNT DE LAUNOIT PRIZE 17,000 EUR - concert proposals Stanislav Khristenko PRIZE OF THE GOVERNMENTS OF THE BELGIAN COMMUNITIES 12,500 EUR - concert proposals Zhang Zuo BRUSSELS CAPITAL REGION PRIZE 10,000 EUR - concert proposals Andrew Tyson CITY OF BRUSSELS PRIZE 7,000 EUR - concert proposals Unranked: Tatiana Chernichka, David Fung, Roope Gröndahl, Sean Kennard, Sangyoung Kim & Yuntian Liu. SUMS DONATED BY THE NATIONAL LOTTERY 4.000 EUR - recital <a href=

 

Lauréats non classés par ordre alphabétique: 

Tatiana Chernichka, Russie, David Fung, Australie, Roope Gröndahl, Finlande, Sean Kennard, États-Unis d'Amérique, Sangyoung Kim, Corée, Yuntian Liu, Chine,

 

 

Et l’Evénement musical international est loin de se terminer ! Durant tout le mois de juin, les Lauréats du concours de piano 2013 se produiront en concert et en récital, en Belgique et à l'étranger.

Voici Les Prochains Rendez-vous :

images?q=tbn:ANd9GcRMtF2Nc7MzN3V71a4DkOC328gpCWEG1WIDg3q_futXvvbVflBZtw&width=50      Les six Lauréats non-classés donneront un récital à La Monnaie, du 5 au 7 juin et du 12 au 14 juin lors des Concertini de 12H30..

images?q=tbn:ANd9GcRMtF2Nc7MzN3V71a4DkOC328gpCWEG1WIDg3q_futXvvbVflBZtw&width=50 Le jeudi 13 juin 2013 au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles pour le concert des 4e, 5e et 6e lauréats.  Stanislav Khristenko, Zhang Zuo et Andrew Tyson 

              seront accompagnés par l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège, sous la direction de P.Davin                                     

images?q=tbn:ANd9GcRMtF2Nc7MzN3V71a4DkOC328gpCWEG1WIDg3q_futXvvbVflBZtw&width=50      Vous aurez également l'occasion de les écouter à Lille (France - 14/06) et Mons (16/06). Le concert du 13 juin est diffusé en direct sur Musiq’3 et Klara.

images?q=tbn:ANd9GcRMtF2Nc7MzN3V71a4DkOC328gpCWEG1WIDg3q_futXvvbVflBZtw&width=50    Le lundi 17 juin les trois premiers lauréats,  Boris Giltburg, Rémi Geniet et Mateusz Borowiak se produiront au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, avec de Filharmonie sous la direction d’Edo de Waart. Le concert de clôture sera diffusé en direct sur Musiq’3, Klara et dans 9 salles de Kinepolis ! En différé, vous retrouverez les lauréats sur La Trois le soir même à 21:05 et sur Canvas, le dimanche 23/06 à 12:00. Les trois premiers lauréats joueront également à Hasselt (13/06), Roulers (14/06), Anvers (15/06 & 21/06), Louvain (18/06), Gand (20/06) et Bruges (22/06).


Liste complète des concerts des lauréats en Belgique et à l’étranger

http://www.concours-reine-elisabeth.be/cgi?usr=qa6cm6qa4y&lg=fr...

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ETRE EN MOUVEMENT

"Je ne danse pas une danse qui appartient à ce monde

Je danse une danse dont le corps se souvient "

Pascal Quignard (Origine de la danse)

Et la fleur qui dans son ultime élan danse comme  le mouvement gracieux de la ballerine

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LOVEBIRDS d’Edmée de Xhavée

http://edmeedexhavee.wordpress.com/2013/05/31/ce-nest-pas-un-secret-mais/

 

Notre chère amie Edmée nous dit  le 31 mai 2013

Ce n’est pas un secret, mais…

Mon troisième livre est paru chez Chloé des lys en début de cette année. « Lovebirds ».

Des histoires d’amour, des vrais, des faux, des passionnés, des périssables, des éternels, des beaux et des toxiques.

Comme dans la vie, non ?


Alors il y a déjà eu quelques critiques ou notes de lecture. Pour le moment, soyons justes,

comme je suis un auteur qui prend bien peu de place et ne fait d’ombre à personne, les seules critiques sont positives.

Si jamais je commence à déranger, je me retrouverai en face de l’escadron, contre le mur ou attachée à un poteau.

Comme Gabrielle Petit je refuserai pourtant le bandeau sur les yeux, c’est promis. En attendant, je profite avec délices

de cette heureuse période d’anonymat.

La première note de lecture parue est celle d’Albert Moxhet, un ami depuis 1989, chroniqueur-critique-journaliste-

écrivain-animateur de radio et j’en passe… Voici d’ailleurs voir l’interview à laquelle j’ai eu le bonheur de le soumettre

il y a peu pour ActuTV, la Web TV de Chloé des Lys:

Et voici ce qu’il écrivait en février de cette année…


Le second avis de lecture se trouve sur critiqueslibres.com, et n’est pas une blague bien qu’il soit daté du 1er avril…

C’est aussi une auteure de Chloé des lys qui publie également chez l’Harmatan qui m’en a fait l’honneur…

Et puis il y a la note toute récente de Bob Boutique, autre auteur de Chloé des lys mais non seulement car il est aussi

le dévoué cameraman, pilote, concepteur d’ActuTV, la Web TV de Chloé des lys… La voici ici, toute fraiche sortie du

four (sentez-vous l’arôme du gratin ?)

Et enfin, sortant après la parution de ce billet, le blog sur les écrivains belges vient de mettre en ligne le résultat de sa lecture ici.

Le manuscrit de mon 4ème livre est à l’examen du comité de lecture, ainsi que le 5ème, et je travaille au 6ème…

L’inspiration n’est donc pas morte, pas encore, et peut-être un jour serai-je honorée de critiques au vitriol…

On peut toujours rêver !

31 mai 2013 à 7:12

Lorsque nos "routes virtuelles" se sont croisées en 2007 ou 2008, tu étais au New Jersey en train d’attendre la

publication de ton premier roman en Belgique ; que de chemin parcouru depuis lors…

Ton recueil de nouvelles est sur ma table de chevet :

j’ai lu les deux premières la semaine dernière (j’ai préféré la 2ème que la 1ère)

et j’ai commencé avant-hier ta troisième nouvelle. Désolé de te faire attendre mais je manque de temps pour la lecture

; impossible de tout faire. Mais le prochain compte-rendu de lecture de http://ecrivainsbelges.blogspot.com sera pour

toi (et après j’enchaînerai avec "Le prisonnier des collines", le premier roman d’Erik Sven, un auteur flamand ayant écrit

un roman se passant dans les Ardennes). Bon week-end Edmée.

Ce n’est pas un secret…je suis une inconditionnelle de l’oeuvre d’Edmée de Xhavée (voir "Critiques libres").

Son talent mérite la plus grande diffusion. Quant à ses futures parutions, je les attends avec impatience.

Car Edmée, n’est pas seulement un excellent auteur, c’est aussi une créatrice prolifique !

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administrateur théâtres
  • 9:51 AM
  • 12272903091?profile=originalMoi

    une nuit où l'on se couche tard, pour ceux qui ont l'âme... à la musique! Ne vous fatiguez pas trop pendant la journée!

  • 12:58 PM
  • 12272903091?profile=originalMoi

    https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/les-billets-du-concours-musical-reine-elisabeth-2013-session

  • 1:00 PM
  • 12272903091?profile=originalMoi

    Les deux derniers candidats vont dynamiter les pronostics!

  • https://artsrtlettres.ning.com/group/groupemusiqueclassique

  •   Voici les deux derniers concurrents: 

    Sean Kennard (USA, 29 ans)  &  Mateusz Borowiak (Pologne/Grande-Bretagne, 24 ans)


    12272904053?profile=originalSean Kennard (USA, 29 ans) Sean Kennard commence à étudier le piano à 10 ans à Hawaii avec Ellen Mazaki. A 13 ans il joue les 24 Etudes de Chopin à l’ Academy of Arts d’Honolulu. A 14 ans il entame sa formation au Curtis Institute of Music in Philadelphia, et la poursuit au College of Charleston, avec Enrique Graf, avant de se perfectionner à la Juilliard School, auprès de Jerome Lowenthal et Robert McDonald. Il travaille actuellement avec Richard Goode. Parcours impressionnant, il a remporté plusieurs prix internationaux (Vendome, Sendai, Hilton Head), dont le 1er Prix au Concours International Luis Sigall à Viña del Mar (Chili, 2007).

    Le pianiste ne quitte pas son clavier des yeux. Son  Concerto n. 9 en mi bémol majeur KV 271 (Wolfgang Amadeus Mozart) se place sous le signe d’une mathématique rigoureuse et du contrôle digital. La vitesse lumineuse du pianiste débouche sur de larges clairières d’intériorité. Trilles et humour discret se conjuguent pour vous embarquer dans un message de compassion presque christique dans l’Andantino …. La misère de l’autre est œuvre de rencontre, l’orchestre est envoûté par son soliste. Le thème se porte comme un chœur antique qui souligne la sagesse du propos, il est aussi réactif que dans une tragédie grecque. Les  cors donnent toute  leur puissance, la grande intériorité conduit au ravissement. Les musiciens écoutent son troisième mouvement, médusés puis complices. Est-ce un concours, répéteront-ils le thème avec autant de virtuosité ? C’est un climat de confiance absolue, de fraîcheur  et de simplicité de citoyen du Ciel qui enveloppe l’auditeur dans le Rondo et le Presto. Décapons l’homme de tout ce qui ne fait pas de lui un enfant. L’enfant est joie et liberté. That’s it !

    La consécration du pianiste aura lieu le dernier soir de la demi-finale. A commencer par une mise en musique délicieuse avec l'Impromptu en sol bémol majeur D 899/3 (Franz Schubert) qui emmène directement dans l’imaginaire musical. Douceur, rêverie  habitée de la nostalgie à la lumière. Soudain c’est la Ballade n. 1 en sol mineur op. 23 (Fryderyk Chopin), ample, brillante, inspirée sans aucune grandiloquence, on écouterait cette beauté fracassante jusqu’au lendemain ! Il propose un  Dream (Frederic Rzewski) complètement sous contrôle pour produire des effets sonores totalement inédits dans  les 3 mouvements de Petrouchka (Igor Stravinsky).  Férocité nerveuse, déflagrations court-circuitent de fabuleux tremblements telluriques. Les voix s’entremêlent de hululements magiques, d’échos bruissants vers l’évanouissement progressif . Au retour de l’envolée épique, ce sont plusieurs pianos qui ont l’air de jouer ensemble et clôturent cette œuvre qui donne le vertige.  Après le merveilleux récital de Sean Kennard nous écouterons ensuite Mateusz Boriwiak.

    http://www.cmireb.be/cgi?usr=emw8evf6c5&lg=fr&pag=1996&...

    12272903286?profile=originalMateusz Borowiak (Pologne/Grande-Bretagne, 24 ans) Mateusz Borowiak a étudié le piano et la composition à la Guildhall School of Music and Drama Junior School. Actuellement, il poursuit ses études de piano avec Andrzej Jasinski à l’Académie Karol Szymanowski, en Pologne. En 2010, il remporte le 1er Prix au Concours International Rina Sala Gallo (Monza), puis, en 2011, les 1ers Prix au Concours International Maria Canals (Barcelone), au Concours International de Cleveland, et au Concours européen de la Fondation Yamaha (Pologne). Il s’est produit dans de prestigieuses salles en Europe (Salle Cortot à Paris) et plus particulièrement au Royaume-Uni (Barbican Hall, St Martin-in-the-Fields, St James’s Piccadilly). Il a joué avec des orchestres comme le Royal Philharmonic, les London Mozart Players, le Sinfonietta Cracovia, le Bilbao Orkestra Sinfonikoa. Encore un parcours totalement extraordinaire.

     

    Sourire, cheveux bouclés, petites lunettes rondes, doigté de rêve, Mateusz Borowiak va subjuger avec son interprétation puissante de la Partita n. 2 en ut mineur BWV 826 (Johann Sebastian Bach), un choix fait dans la subtilité et la force tranquille.  Fluidité, sonorités pleines, distinctes qui perlent sur une charpente magnifiquement orchestrée, souffle musical : a-t-on besoin de plus, pour le ranger dans les finalistes?  Dream (Frederic Rzewski) est à la fois sérieux et ludique. Le jeu est sensible et complexe.  On peut observer pendant l’exécution millimétrée et cohérente le sourire du compositeur de l'oeuvre, qui est présent dans la salle ce soir-là. Les trilles inventives rappellent un orchestre de verre. Les pianissimos pénètrent l’imaginaire et les basses le font trembler. Des éclaboussures musicales viennent de l’au-delà. Un tremblement imperceptible dans la dernière note…   L’atmosphère onirique continue de plus belle avec Gaspard de la nuit (Maurice Ravel). Le pianiste jongle avec les sonorités et les cascades de notes joyeuses. Bruits d’étoiles. Il y a cette vibration continue à la main gauche et les gouttes musicales transparentes à droite. Il envoie des escalades vers l’infini, apprivoisant et taquinant  les touches avec sensibilité. Son jeu est caressant et profondément respectueux ; un dernier  des tapis roulants d’arpèges dévale sur le  clavier et le voilà qui  redépose les mains, au ralenti : il a chevauché l’infini.  Le destin a rendez-vous avec le pianiste dans le morceau suivant. L’atmosphère est pesante, les arpèges descendent dans l’abîme d’un puits insondable. Que va-t-on y trouver ? La dernière note est en forme de point d’interrogation. Scarbo propulse des  trilles médianes angoissantes et des accords de  sombre solitude. La mélodie se débat dans un vertige ascensionnel, sauvage et passionnante. C’est saccadé, mordant, cuisant, frissonnant d’épouvante. La mélodie est là, sublime comme la condition humaine.  Une réponse semble fuser du ciel. Poussière d’étoiles , de sonorités rares, l’univers chanterait-il ? C’est cela la question.   Une étoile rit.

     Et son Mozart ?

    Le même que Sean Kennard, en complètement différent. Concerto n. 9 en mi bémol majeur KV 271 (Wolfgang Amadeus Mozart). Mateusz Borowiak a l’amour du Here and Now. Les phrasés prennent le temps de se vêtir de belles nuances et de style. Pas de recherche de supplément d’âme, l’agilité des doigts reste terrestre et palpitante de beauté. La cadence est une nef de recueillement et d’intense tendresse humaine. Il ressort une atmosphère d’aisance, de sérénité que le Rondo final pare de bonheur. Le pianiste joue divinement bien son Mozart, tranquille et parfaitement accompli. 

    http://www.cmireb.be/cgi?usr=emw8evf6c5&lg=fr&pag=1996&...

http://www.rtbf.be/musiq3/article_votez-pour-le-prix-musiq-3?id=800...

L'ancien Prix Jacques Stehman, renommé Prix Musiq'3 en 2009, sera déterminé ce samedi 1er juin à l'issue du dernier concert du Concours Reine Élisabeth 2013 session piano. Un prix décerné par le public qui pourra alors voter dans l'heure par sms ou sur musiq3.be.

Voici l'ordre des candidats :

  1. Tatiana Chernichka
  2. Zhang Zuo
  3. Rémi Geniet
  4. Roope Gröndahl
  5. Stanislav Khristenko
  6. Boris Giltburg
  7. Yuntian Liu
  8. Andrew Tyson
  9. Sangyoung Kim
  10. David Fung
  11. Sean Kennard
  12. Mateusz Borowiak

 

Frank Braley, Lorenzo Gatto, Denis Kozhukhin... Autant de personnalités qui firent leurs premiers pas dans le cadre du Concours Reine Elisabeth. Autant d'artistes célébrés par les mélomanes de Belgique francophone qui leur décernèrent le Prix Musiq'3 et dont la reconnaissance traverse aujourd'hui les nations. Cette année encore, la RTBF donne au public la chance d'élire son favori et ceci dès que s'éteindra la dernière note du concours. Par SMS pour les téléspectateurs ou les auditeurs de radio mais aussi sur musiq3.be pour les internautes : le Prix Musiq'3,c'est ce samedi soir.

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12272901280?profile=originalTéthys la mémoire de la mer (huile sur toile) - Chantal Roussel

Tête-à-tête incantatoire

Envoutant jeu de miroirs

Qui passe du je au jeu,

Du quant-à-soi en spéculation noueuse

Evocation magique que je voue à

Toi petite Téthys têtue, vertueuse

A tu et toi avec la vie,

Te battras-tu cahin-caha

Du tu à tue le vous,

pour le nous qui vous noue il en elle

Et former ils, d'îles en ailes.

Michel Lansardière

J'ai d'abord souhaité ancrer cette toile dans sa modernité, au-delà du mythe (que j'ai largement commenté sur la page de Chantal), du classicisme bourgeois.

Ensuite j'ai voulu, par un effet de sonorités répétitives, évoquer la vague, l'incessant va-et-vient. Sac, ressac, érosion... Eros. Flèches d'amour. Passion dévorante. Convulsive beauté.

Cette huile de Chantal renouvelle, à mon sens, complétement le genre (je pense notamment aux Vénus de Botticelli, insurpassable il est vrai, Bougereau, Cabanel, remarquables mais trop statiques, conventionnelles). Eternité de l'océan, de la féminité. La qualité picturale s'efface au profit du dynamisme, la chair palpite, la vague déferle et nous submerge, ou de l'illusion, insaisissable tel un mirage.

Elle m'a littéralement interpellée.

Et le dialogue s'est engagé...

Les partenariats

Arts12272797098?profile=originalLettres

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Une jeune touriste attentive

12272902476?profile=original

Aquarelle d'Adyne Gohy

Une petite touriste

Elle est là...

Etonnée, subjuguée,

Par tant de beauté.

Cette visite elle n'en voulait pas !

La plage et ses joies

De sa journée, elle voulait en faire ses ébats !

Elle est là...

Obéissante obligée,

A suivre sa parenté !

D'un air bougon,

Les pieds de plomb,

Son enfance elle la voulait joyeuse,

Pas à visiter le passé si ennuyeux !

Pourtant...

Elle est là !

Les yeux rivés, sur tant de beauté !

La bouche ouverte,

Muette !

Cette journée qu'elle pensait ratée,

Par tant de beauté se trouve éclairée !

Elle est là...

Mais le regret pas !

Par Fabienne Vereecken

Les partenariats

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