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Ne prendrai pas racine, hélas!

 

Dans mon ashram à ciel ouvert,

Les haies sont devenues des arbres.

Aucun banc, ni siège de marbre,

Le gazon s'est fait tapis vert.

Un vent léger frôle ma peau.

Silencieux reste l'espace.

Quelques fois, un oiseau y passe,

Ne troublant en rien mon repos.

N'est qu'un lopin, certes sauvage

Ce petit temple où l'énergie

Amplifie la vie resurgie.

Élaguer prendrait du courage.

Soudain, me mets à envier

Les vieilles souches qui verdissent,

Et les fougères qui grandissent.

Si je pouvais planter mes pieds!

Hélas! ne prendrai pas racine.

D'autres après moi s'installeront,

Dans mon ashram, ils sèmeront

Ou creuseront une piscine.

3 juin 2013

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Commentaires

  • Un verbe nostalgique, paisible et charmant,

    qui ondoie dans la grâce naturellement

    Il caresse mère Gaïa à regret, nonchalant

    et plante en nos cœurs ses accents si touchants.

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