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ADMINISTRATEUR GENERAL

L’Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter du 19/12 au 13/01/2013 l’exposition  évènement comprenant : un collectif d’artistes dans le cadre du 25ème anniversaire d’Alzheimer Belgique A.S.B.L.

 

Vernissage évènement le 19/12/2012 de 18h30 à 21h30 et qui sera agrémenté d’extraits de Musique Celtique interprétés par la harpiste Françoise Marquet. Et l’exposition du mardi au samedi inclus de 11h 30 à 18h 30.

 

Espace Art Gallery 35 rue Lesbroussart 1050 Bruxelles. Ouvert du mardi au samedi : 11h 30 à 18h 30. Et le dimanche sur rendez-vous. GSM : 00 32 497 577 120

 

Les artistes présents sont : Claudine Celva (Be) photographies, Marc Jallard  (Fr) peintures, Solange Onesta alias Sapphyre (Fr) peintures, Laure Neuts alias NikiNeuts (Fr) peintures, Patricia Normand (Be) peintures, Micaela Giuseppone (It) peintures, Yves Guillaumond (Fr) créations numériques et Andrée Van Leer (Be) sculptures.

 

La pratique des arts permet l'expression des joies, des douleurs et des peines. Cette A.S.B.L. souhaite défendre ses valeurs en mettant en œuvre tous moyens d’entraide pour soulager les familles et les proches du malade. Diffuser toute information sur la maladie d’Alzheimer et les troubles apparentés. Favoriser le dépistage précoce de la maladie. Promouvoir la qualité des soins à domicile et en maisons de repos et de soins. Promouvoir la création de structures adaptées. Organiser des formations à propos de la maladie d'Alzheimer. Sensibiliser les pouvoirs publics à cette pathologie lourde et aux besoins spécifiques des malades et de leurs accompagnants. En Belgique, actuellement, on compte 400.000 patients Alzheimer. Dans les années à venir ce chiffre risque d'augmenter.

 

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Claudine Celva photographies

 

Chimiste, elle est responsable des laboratoires dans une école secondaire (APLL).

 

Elle a suivi durant plusieurs années des cours d’art dramatique, de déclamation, de diction, de chant, de solfège, de violon à l’académie de La Louvière (1968 à 1974).

 

Elle est animatrice et comédienne scientifique depuis 2000. Elle a animé plusieurs ateliers d’éveil aux sciences pour la maison de la laïcité de La Louvière mais aussi pour le SPJ, le Pass à Frameries, le centre scientifique de l’ULB de parentville à Couillet, UMons,…

 

En 2005, elle a participé au festival d’automne des sciences au château de Seneffe chapeauté par Monsieur Busquin commissaire européen pour la recherche scientifique avec un atelier d’histoire des sciences où elle incarnait madame Lavoisier. Elle a écrit et interprété une pièce « Le repos de Madame Lavoisier » pour le printemps des musées en 2006 dans le dit château.

 

Passionnée de photographie, elle a appris les techniques de la photographie argentique et numérique avec les photographes Véronique Vercheval, Vincent Chiavetta et Alain Breyer.

 

Depuis le mois de septembre 2012, plusieurs expositions ont vu le jour :

 

-         « Portraits » à Neufvilles en octobre et novembre 2011 à Uccle dans les établissements de Marie immaculée,

-         « Scientifiquement poétique » exposition sponsorisée par l’université de Mons (UMons) pour le printemps des sciences le 24 et 25 mars à l’hôtel de ville de Mons, le 27 et 28 avril 2012 à tour et taxi pour les jeunesses scientifiques de Belgique et à la bibliothèque provinciale de La Louvière du 11 octobre jusqu’au 22 décembre 2012,

-         « Portraits d’un homme » exposition de photographies argentiques en noir et blanc du 29 avril 2012 jusqu’au mois d’octobre 2012 pour l’asbl « Alternative » dans le projet : « j’ai un peu d’avance »,

-         « Regards et robes habités » exposition qui aura lieu à l’Espace Art Gallery à Bruxelles du 19 décembre au 13 janvier 2013,

-         « Homo Faber » exposition sur l’Homme et son outil pour le compte d’un organisme syndical. (CSC) en vue du congrès national en 2013 à Arlon.

 

 

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Marc Jallard peintures

 

« Pour lui, raconter une histoire c'est accumuler les codes en leur laissant leur indépendance. C'est renvoyer ses propres ambiguïtés dans le regard des autres. Aussi, des enluminures kitch des photographes Pierre et Gilles aux scènes troublantes des peintres Klossowski ou Balthus, Jallard met ses références au service d'alibis et d'incertitudes. Dans l'onirisme discret d'un allumeur de réverbère à la Saint-Exupéry il étouffe les cris d'une Belle de jour à la Buñuel.

Ses portraits sont des « gueules » glanées au catalogue de la Redoute, dans les pages de Télérama ou sur de vieilles photos de famille.

Avec un sens de l'humour grinçant Jallard décline la dérision dans une logique de l'absurde frontale comme une évidence.

Il manie une magie de transformiste en laissant au travestissement la force pathétique de la réalité.

Comme un écrivain qui vivrait avec ses personnages, Jallard cohabite avec ses portraits presque imaginaires et les dispose sans gêne comme on placerait harmonieusement et sans malice des roses dans un bouquet. »

 

Christophe Averty Artension n° 100

 

Ancien élève de l'école Boule, Marc Jallard se destinait à l'ébénisterie. Hasard de la vie, il est reçu au concours de la Manufacture de Sèvres où il devient dessinateur lithographe. De la céramique à la toile il ne lui restait plus qu'à franchir le pas. Ce qu'il fit progressivement.

Depuis il le dit avec modestie : "j'ai deux vies, la manufacture et la peinture"...

 

Solange Onesta alias Sapphyre peintures

 

"Tout d’abord ce qui la distingue de ses petits camarades peintres et plasticiens, c’est cette volonté de baroudeur. Sapphyre (Solange Onesta) est une femme d’énergie. Beaucoup de ceux qui la connaissent, vous parleront de « positivité » dans sa façon intransigeante d’aborder son Art.

D’autres resterons « soupçonneux » vis-à-vis de cet élan de générosité, d’autres enfin, mais ils ne sont pas légions, mais hautains dans les affaires, prennent l’artiste de « haut » à la manière de ces mondains qui pensent avoir entre leurs mains quelques pouvoirs décisionnaires… Et qui naturellement n’ont rien d’autre que leur indifférence à offrir à l’art.

Laissons voulez-vous, ses oisifs à leurs rêves coloniaux et pensons à Sapphyre qui sait de par son art éveiller la convivialité et la sociabilité. En conjuguant les arts plastiques au même temps vous serez étonné de vous surprendre. De ressentir dans ses œuvres, les impressions de ses voisins pécheurs qui viennent en famille la visiter lorsqu’elle ouvre son atelier au vernissage.

Il n’y a pas ici de langage social, mais bien cohésion de l’homme comme individu unique. Nous nous y reconnaissons.

Ce n’est pas le moindre de ses mérites de s’être installée là où les occidentaux ne mettent que trop rarement les pieds, dans un quartier chaleureux et humains qui en son temps fut brisé par le tsunami. Elle aime la fierté de ses pécheurs, et ses œuvres s’en ressentent comme autant de bouteilles à la mer. A nous d’en saisir une.

Les messages de paix sont loin d’être, ici, à Pondichéry, art négligeable. Alors pas d’hésitation, si vous passez dans le coin… Sûr Sapphyre vous accueillera à bras ouvert. Laissez-vous alors porter, c’est également une excellente conteuse.

Tout le plaisir est là, et c’est beaucoup."

 

Alain Chene

NikiNeuts peintures

 

« Après une formation chez Estienne et Esmod, je suis devenue graphiste puis Directrice artistique. J’ai dans le même temps développé ma recherche plastique. Depuis 2009, je participe à des expositions collectives. Entre abstraction et figuration, La danse, la mythologie, sont deux de mes sources d’inspiration. Je mets en scène une réflexion sur notre inconscient.

Mon univers est peuplé de personnages oniriques, tout à la fois animaux, hommes et dieux, possible expression du ça, du moi et du sur-moi. Je dessine directement sur la toile à l’encre de chine et applique mes couleurs, avec une prédilection pour la couleur fluo, symbole pour moi, de l’enfance avec sa fragilité et sa violence. Je termine par l’application d’enduits épais au couteau, pour que le geste se prononce davantage dans la matière.

Inspirée par Frida Kahlo, Louise Bourgeois, Francis Bacon. Je peins l’émotion brute (et brutale souvent), sans concession, voire avec excès.

 

Entre abstraction et figuration, je mets en scène une réflexion sur notre inconscient. Mon univers est peuplé de personnages oniriques, tout à la fois animaux, hommes et dieux.

 

Membre du groupe FIGURATION CRITIQUE depuis Octobre 2011 »

 

Patricia Normand peintures

 

D’origine belgo-écossaise.

 

Licenciée en droit, carrière d’avocate au Barreau de Bruxelles exercée pendant 12 ans.

Après une longue réflexion, repart vers des études artistiques et …

Académie des Beaux-Arts de Braine l’Alleud, cours dispensés par les professeurs :

- Alain Lambillotte et Michel Vanstraceele (recherches graphiques et picturales)

- Philippe Desomberg et Didier Leemans (sculpture) – cursus en cours

- Javier Fernandez (atelier des papeteries de Genval)

 

Diplômée de la section « recherches graphiques et picturales » de l’école des arts de

Braine l’Alleud en juin 2005. Installée à l’atelier 5 à Waterloo.

 

Expositions collectives à Braine l’Alleud, à l’Atelier des Papeteries de Genval, Atelier

5 à Waterloo. Participations au parcours d’artistes de Lasne, Rhode Saint Genèse, Waterloo. Expositions personnelles à la Commission Européenne, Banque BNP Paribas Fortis, et dans divers lieux privés.

 

Travail

 

Peinture sur toile ou papier, acrylique, gouache et collage. Après avoir travaillé les modèles vivants et les natures mortes, se tourne vers le paysage.

Développe petit à petit sa propre conception du paysage qui, s’émancipant, devient un réceptacle d’émotions, avec l’utilisation des diverses techniques et un goût pour la couleur, froide ou chaudement enveloppante. Le travail évolue, s’épure.

Matières et couleurs se déposent sur la toile, y pénètrent, s’y enfoncent et la couleur en ressort plus forte, plus authentique.

Les formes, l’intensité des teintes réinventent le paysage qui continue d’exister, imperceptiblement, subtilement.

 

Andrée Van Leer sculptures

  

Artiste dans l’âme, Andrée Van Leer a une sensibilité à fleur de peau et explore toutes les émotions.

Sculpteur de formation, elle travaille plus volontiers le fil de fer et le plâtre. Après avoir étudié les arts décoratifs à Bruxelles, elle suit une formation en décoration. Puis elle s’émancipe en suivant un cursus à l’Académie de sculpture de Woluwé St Lambert  de 1984 à 1998 pour rejoindre ensuite l’Ecole des Arts de Braine L’Alleud (de 2008 à ce jour).

Passionnée, généreuse, enthousiaste, à l’écoute de l’autre, elle essaime au travers de ces œuvres les sentiments qui jalonnent la vie (joies-peines, compassion ou sympathie, les tourments et les épreuves s’entrechoquent).

Les méandres d’une  vie se devinent dans les formes tortueuses de ses œuvres métalliques. Au fils du temps, les formes s’allègent, deviennent plus libres, aériennes,  aléatoires et s’ouvrent à la lumière.

Le temps semble suspendu, ne pouvant incruster sa patine sur les éléments nés d’une alchimie des sentiments et du vécu,  ne laissant qu’en filigrane les impressions premières.

Le plâtre finement travaillé donne un côté éphémère, et étale un éclat où se joue la lumière. Un clin d’œil au passage furtif d’une vie et du temps qui s’enfuit trop vite.

Un sentiment de sérénité et de légèreté est traduit  par la douceur apparente de la matière, lisse et fragile.

Les ombres projetées par la lumière filtrée laissent la porte ouverte à l’imaginaire, notre imaginaire, bien inaliénable et inestimable où l’on vient puiser d’autre force pour continuer son aventure.

Un pas vers la sagesse, quiétude souveraine comme le suave bruissement d’une respiration berçant  les sens sur de délicats accords et recueillant mille confidences….

Andrée manie l’humour  et l’auto dérision dans ses œuvres comme dans la vie. L’humour  qui aide chacun à devenir son propre maître, comme il en convient et son propre juge pour  n’en  être  que plus humain et plus accessible.

 

Et

 

Micaela Giuseppone peintures

 

Yves Guillaumond créations numériques

 

 

Et à titre d’information voici les quatre prochaines expositions:

 

-Titre : « La collection permanente à l’espace Yen »

Artistes : collectif d’artistes de la galerie.

Vernissage le 19/12/2012 de 18h 30 à 21h 30 en la galerie même.

Exposition du 19/12 au 03/02/2013 à l’Espace Art Gallery II.

 

-Titre : « Flux du temps »

Artistes : Dimitri Sinyavsky (Rus) peintures

Vernissage le 16/01 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 16/01 au 03/02/2013.

&

-Titre : « Sentiments et couleurs »

Artistes : Jim Aile (Be) peintures

Vernissage le 16/01 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 16/01 au 03/02/2013.

&

-Titre : « De la terre brute à la terre polie »

Artistes : Gilles Jehlen (Fr) sculptures

Vernissage le 16/01 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 16/01 au 03/02/2013.

 

Au plaisir de vous revoir à l’un ou l’autre de ces événements.

 

Bien à vous,

 

                                                        Jerry Delfosse

                                                        Espace Art Gallery

                                                        GSM: 00.32.497. 577.120

                                                        Voir:      http://espaceartgallery.be

 

Le site de l'Espace Art Gallery se prolonge dorénavant sur le Réseau Arts et Lettres à l'adresse: http://ning.it/KUKe1x

 

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a tous de tout coeur

bonjour à tous ,je vous souhaite un Noël de lumière ,de bonheur et de création passionnée ,que tous ceux qui ont notre chance de réaliser leurs vœux pensent ,à ceux qui ce jour là, seront dehors, sans famille, sans chaleur, sans lumière ,qui ne peuvent réaliser leur passion comme nous,

merci Mr Paul ,pour tout ce que vous faites pour porter notre idéal aussi loin à vous et votre famille un joyeux noël

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Joyeuses Fêtes

A toutes et à tous je souhaite de très Joyeuses Fêtes et le Meilleur pour cette nouvelle année  2013 qui s'annonce (je ne tiens pas compte de la fin du monde :)))  !  )  A bientôt donc .

Elisabeth

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MON COMBAT LIBRE

http://www.courrierinternational.com/article/2009/04/30/ici-tous-les-coups-sont-permis

Extrait :

« Il s’agit, nous dit-on, d’une rencontre de “combat libre”, ce que les amateurs préfèrent appeler “arts martiaux mélangés” … Pratiquement inconnu il y a dix ans, ce sport de combat particulièrement spectaculaire a pris les Philippines d’assaut. Son succès est tel que certains passionnés sont prêts à payer jusqu’à 200 dollars pour assister à un combat opposant des lutteurs connus...

Le combat libre, c’est … Tout ce qui est autorisé en jiu-jitsu brésilien, boxe, lutte, kick-boxing, taekwondo et judo est permis. On peut donner des coups de poing et des coups de pied, effectuer saisies et étranglements. Les pugilistes entament généralement leur combat debout en boxant, mais un coup de pied ou de poing – sinon une projection – les mène tôt ou tard à poursuivre l’affrontement au sol. Chacun tente alors de paralyser l’autre par un étranglement ou une clé. Le combat s’achève quand l’un des deux est mis KO ou abandonne… »

 

Mon combat libre…

 

Qu’on s’y attende ou pas, un jour ou l’autre, le verdict tombe : cancer. Personnellement, je ne m’y attendais pas : avant l’opération, aucun marqueur dans la prise de sang, aucun symptôme qui aurait pu faire croire à quelque chose d’aussi soudain, d’aussi désespéré…

Une simple douleur un jour, le corps qui prévient. Mais pas écouté, il continue de mener sa vie. Et puis, une petite alerte un peu déstabilisante et tout s’enchaîne à grande vitesse. Pas le choix : un truc à enlever très vite. Mais toujours pas d’inquiétude à avoir puisque la prise de sang est bonne et que la batterie d’examens ne révèle rien d’exceptionnel.

Au vu de l’énormité de la chose et ne connaissant pas son évolution, il est nécessaire de l’extraire sans attendre. On ne peut prendre le risque d’une « explosion » interne. Et c’est ici que le tourbillon vous entraîne… embrigadé dans un système qui annihile toute volonté de rébellion : une prise en charge clinique totale dans un domaine aseptisé de la réalité du dehors. A partir de cet instant, plus le choix, on est obligé de faire confiance.

Et pourtant, la mienne avait été sérieusement ébranlée au cours des dix-huit années de galère vécues la main dans la main avec mon double qui était parti quatre ans plus tôt fatigué d’un trop lourd combat. Nous en avions connu des charlatans depuis que s’était déclarée sa maladie d’Hodgkin, mais aussi et surtout des gens formidables qui lui avaient permis de vivre une vie potable. J’avais fini par repérer les incompétents à distance et pendant les dernières années de sa vie, il était entouré d’une équipe médicale formidable sélectionnée par mes soins.

En effet, j’étais devenue très dure, impitoyable mais c’est la sphère dans laquelle nous avons évolué qui m’avait transformée. La vie à tout prix mais pas à n’importe quel prix : dans les meilleures conditions possibles sinon rien.

Nous avions déambulé pendant de nombreuses années dans ce monde particulier du cancer qu’on ne retrouve dans aucun service, une planète à part dans les hôpitaux où tout semble permis au malade dès qu’il en franchit la porte. Le personnel est formé pour répondre à vos moindres désirs toujours avec le sourire et donnant l’impression que tout est toujours parfaitement normal. De vrais bisounours de la ponction, de la perfusion, de la prise de sang, des selles et des urines… Je continue à me demander comment, avec une telle pression journalière, ils peuvent rester intacts. On ne dira jamais assez combien le personnel soignant est admirable. Même les techniciens de surface sont plus délicats, plus attentifs à ne commettre aucune erreur. Vous êtes le patient qui est susceptible de vivre vos derniers instants. Il faut qu’ils soient les meilleurs possibles.

Quand le verdict est tombé en ce qui me concerne, j’allais parfaitement bien. L’opération s’était déroulée avec succès. Ma cicatrice s’était un peu défilée, mais l’important est que je me remettais à grande vitesse et que j’avais repris ma vie de façon quasi normale. Je ne m’attendais pas du tout à ce que j’allais entendre : GIST… rarissime… inguérissable il y a encore cinq ou six ans… mais j’avais de la chance : un seul remède existait qui avait fait ses preuves…

Et c’est là que je me suis étonnée moi-même, il ne m’a pas fallu cinq minutes pour reprendre mes esprits et dire à l’oncologue :

« Cartes sur table, madame. Quand on a un adversaire, pour le battre, il faut le regarder en face. Je veux tout savoir, ne me cachez jamais rien. Sinon, j’irai voir ailleurs. »

Quand je suis sortie de son cabinet, tout était dit, parfaitement expliqué et j’étais tout à fait sereine. J’allais bien quelques minutes plus tôt. Il n’y avait aucune raison pour que cela soit différent maintenant que je savais. J’avais pris ma décision de ne vivre mon cancer que dans le « pavillon des cancéreux », je ferais ce qu’il faudrait et plus encore pour que ma vie reste des plus normales.

J’avais constaté que la plupart, sinon tous les cancéreux que j’avais côtoyés, passaient par les mêmes stades une fois l’annonce de leur maladie : un moment plus ou moins long d’incompréhension et d’abattement, des instants de découragement et ensuite beaucoup de hargne, un sentiment d’injustice (pourquoi moi alors que tel ou telle a fait bien pire que moi ?)… bien que je comprenne cette faiblesse, je n’y adhérais pas. Je n’avais pas le choix. Plus vite je me lancerais dans le combat, plus vite j’en sortirais vainqueur. Je n’en doutais pas. Je n’en ai jamais douté. Il ne pouvait en être autrement.

J’ai donc délimité mes zones de combat :

A l’hôpital, bien sûr pour tous les examens préconisés par l’équipe en qui j’avais mis toute ma confiance. Je n’ai jamais été aussi bien révisée. De haut en bas, chaque petit bout de moi est imprimé quelque part dans un dossier… Aucun risque de prolifération illégale d’une maladie quelconque.

A la maison, à l’heure du petit déjeuner que je me suis obligée à prendre en même temps que l’unique médicament à ingurgiter chaque jour pendant un minimum de trois ans. Et seulement durant ces instants quasi religieux où je ne fais qu’un avec cette bienfaisante chimio. J’ai dû m’y accoutumer… un premier combat mais tellement bienveillant de part et d’autre. Il fallait seulement que Glivec et moi fassions connaissance. Nous sommes devenus très amis. Il ne m’occasionne que, de temps en temps de petits œdèmes sous les yeux ou la bouche, histoire, sans doute que je sache qu’il continue à prendre soin de moi. Finalement, ces petits effets secondaires me rassurent.

Tout ce qui n’était pas zone de combat devait être le plus normal possible. J’allais bien, inutile qu’on me chouchoute, qu’on me dorlote, qu’on me parle comme à une malade… Pour combattre, il faut être dure, solide, pas de sentimentalisme… l’adversaire, le cancer, ne fait pas de concession : c’est lui ou vous. Dans tous les cas, il vaut mieux que ce ne soit pas lui.

Je n’ai pas l’habitude d’attaquer en premier. Mais face à un adversaire qui ne prévient pas et pour qui tous les coups sont permis,  j’ai dérobé à ma règle habituelle et j’ai cogné de plein fouet. Il a tout pris dans la face. Au tapis, mon cancer. Mais je continue de veiller. Je ne lui tourne pas le dos. On ne sait jamais, il est tellement vicieux qu’il pourrait simuler le KO.

Au dixième mois, je suis toujours debout sur le ring, GIST inconscient à mes pieds. Je suis tellement radieuse que ma cancérologue a passé la main à son assistante chargée de mes visites de contrôle. Je ne fais plus que de brèves incursions dans l’atmosphère feutrée de cette aile de la clinique. J’y revois des visages connus, certains reflètent l’espérance, d’autres ont perdu le combat et d’autres encore sont comme le mien… cela nous rapproche d’autant plus que nous savons que plus rien ne sera jamais plus comme avant, que la vie est une guerre perdue mais que chaque combat que nous menons en recule l’échéance fatale. Cette vie qui a pris plus de valeur, qui mérite qu’on la vive pleinement, naturellement et débarrassée de toutes les choses mesquines et inutiles qui la pourrissent.

Cette année 2012 a été révélatrice et enrichissante pour moi. Passant du rien au tout et du tout à rien… Une année charnière ouvrant la porte sur la vraie vie. Je ne l’ai jamais rêvée parce que son existence m’était inconnue. J’ai maintenant appris à prendre soin de moi. Adepte des plaisirs simples et naturels, du bio et de la sophrologie, me voilà bien armée pour entrer sereinement dans l’année 2013.

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administrateur théâtres

Coupe de NOËL

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Noël unit petits et grands dans une belle atmosphère de plaisir et d'agrément. La joie et la beauté déployée en cette saison sont d'excellentes raisons d'offrir des vœux chaleureux à tous les artistes que l'on côtoie sur Arts et Lettres et à notre fondateur de réseau!

Que cette saison aux mille merveilles laisse place à de grandes créations; qu'elle soit propice à la découverte de bonheurs intenses, dont le plus beau d’entre tous est celui du partage.

Que la célébration de la naissance du Christ vous apporte joie et bonheur pour l'année à venir!

 

Meilleurs vœux

 

Un très joyeux Noël!  Et Paix sur la terre!

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Je souhaite à tous que cette année 2013 soit une année propice à vos créations de nouvelles oeuvres et que celles-ci intéressent,  passionnent et suscitent des commentaires joyeux, amicaux et éclairants de la part de vos amis et de tous ceux qui consultent  vos communications sur le réseau.

Robert Paul

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Les affres de l'enfer

 

 

La Nature métamorphosée,

Un feu dévorant la rosée,

Pénètre le corps jusqu'à l'âme,

Plus ravageur que toute lame.

Chaque exilé, dans cet ailleurs,

Torturé, sans cris et sans pleurs,

Erre au gré de la providence,

L'accoutumant à sa souffrance.

Sans le réconfort de la foi,

Le silence, apaisant parfois,

Ne remplace pas un remède,

Le torturé souffre, sans aide.

Certes, condamné à survivre,

Titubant, se sentant comme ivre,

En retrouvant son univers,

Échappe aux affres de l'enfer.

17/12/2012

 

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Joyeux Noël avec LE MONDE SELON TIPPI

https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=y8zZ_NGRoJo

Cher Amis d'Arts et Lettres,

Voici mon petite cadeau de Noël

une incroyable expérience de vie

qui salue la terre, les animaux et le ciel :

Une enfance épanouie

dans Mère Nature, au Paradis

Dans l'amour, la joie et l'harmonie.

Je la sens proche de l'Enfant d'Amour

qui pour nous, il y a  2000 ans, naquit.

Dans l'amour point de peur

de l'animal qui fait patte de velours

mais confiance et candeur.

Certains humains même tout petits

nous ouvrent la confiance et l'espoir

nous sortent de ce trou de guerre noire,

comme la pétulante et tendre Tippi

qui nous montre l'étoile lointaine du Paradis !

Je vous souhaite de très belles fêtes illuminées

et vous adresse tous mes vœux chaleureux

pour une constructive nouvelle année

pleine de ressources et créativité

Rébecca Terniak

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BIENTÔT NOËL...

C'est bientôt Noël...

Une odeur de fêtes

Qui remplit la tête!

Y a de la joie dans l'air...

Plein notre atmosphère!

C'est bientôt Noël...

Un jour de partage

Pour les enfants sages!

N'oublions pas ceux...

Qui ne sont pas heureux!

C'est bientôt Noël...

Et le gel est là

Crissant sous nos pas!

Mais au coin de la rue...

De la misère en vue!

C'est bientôt Noël...

Et on peut rêver

Si on est aimé...

Et on peut souffrir

Et quand même sourire!

C'est bientôt Noël...

Dans le monde entier

Jour privilégié!

On se met à l'heure...

D'un instant de bonheur!

C'est bientôt Noël...

Des lumières partout

Et un monde fou!

Alors, faire la fête...

Se vider la tête!

(Et spécialement pour les membres d'Arts et Lettres)

C'est bientôt Noël...

Veux vous souhaiter

De chaleur garder...

Et des petits  bonheurs

Nichés dans le coeur!

J.G.

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Mes voeux 2013

Chers membres, chers amis d'Arts et lettres. Je vous présente mes meilleurs voeux pour 2013.

Une année pleine de création et de succès. Et toujours un partage brillant, parfois enchanteur, toujours surprenant. 

Mes meilleurs pensées à Monsieur Paul et à vous tous.

Amicalement .

Josette           

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Kaléidoscope

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Quand des couleurs, en transparence,

se fixent en dédale, en se superposant,

quand elles offrent à l’oeil, en kaléidoscope,

ce qu’il veut bien y voir,

il y trouve un spectacle qui change tout le temps.

13/11/92

 

 

 

 

.

 

 

 

 

 

 

 

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Avoir froid

Avoir froid.

 

L’ automne s’inanime

pour retrouver l’hiver,

avec grâce et lenteur

sur la chaussée mouillée

complètement nue,

elle pleure.

Au dessus d’elle,

les arbres écartelés,

plus gravement chantonnent,

frissonnent, s’assombrissent,

rendant plus blanche, plus seule,

la saison attristée,

dépossédée de ses feux, de ses pourpres ;

ombres chaudes des roses pâles,

par vous regardées, vénérées,

mais hélas intouchées !

Sublimes, exceptionnelles,

de l’encre  ciel,  de leurs corolles

inutilement défaites,

à peine chiffonnées,

s’écoule sur le pavé,

Boulevard Richard Lenoir !

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Kaléidoscope

12272857252?profile=originalKaléidoscope

Kaléidoscope

Air du temps qui tourne

Lanterne magique

Enluminures, véritable bromure

Ivre d'heures de nos récrés

Douze ans, insouciant

Or des pirates d'avant la vidéo

Sergent major et majorettes

Canif et bout de ficelle

On disait que t'étais mort

Pierre, feuille ou ciseaux

Enfance.

Michel Lansardière

12272857277?profile=original12272856898?profile=original12272858257?profile=originalA Chloé et Loan.

Notes :

"véritable bromure" : procédé de tirage photographique (photos anciennes garanties "véritable bromure") ;

Photo du haut : plaque animée peinte à la main pour chromatrope ;

Photo n°2 : lanterne magique "Lapierre" (ca 1850)

Photo n°3 : plaque animée peinte à la main pour chromatrope ;

Photo n°4 : kaléidoscope "Couleurs de Chartres".

Petite page de physique amusante :

Le kaléidoscope a été inventé par le physicien écossais David Brewster (1781-1868). On lui doit aussi l'idée en 1850 d'adapter la photographie à la vision stéréoscopique. Vous connaissez sans doute ma passion pour les minéraux, eh bien on lui a dédié un minéral, la... brewstérite !

La lanterne magique a quant à elle été inventée par le physicien hollandais Christiaan Huygens (1629-1695), qui découvrit aussi les anneaux de Saturne et l'invention de l'horloge à pendule.

Le chromatrope, dont les effets sont obtenus par deux disques peints dont les rosaces tournent en sens inverse, il a été imaginé par Henry Childe en 1830 environ.

 

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Un mot parfois devient poème

                                                             

                                                                 À monsieur Robert Paul

Quand un mot se présente à moi,

Surgit soudain, en solitaire,

Arrête ma pensée qui erre,

Je n’en cherche pas le pourquoi.

...

Je l’accueille avec intérêt,

Attentive à ce qu’il veut dire,

Lors, ma mémoire que j’admire,

L’aide à me livrer ses secrets.

...

D'un mot, un cortège d’images,

Empreintes d'émois, d’espérances,

De splendeurs, de réminiscences,

D'anciens et de nouveaux présages

 

Quand une grâce réjouit,

Fait se dissoudre les problèmes,

Un mot parfois devient poème,

Qui charme, apaise ou attendrit.

28 janvier 2012

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administrateur théâtres

 Création : "L’encrier a disparu"de Daniil Harms

 Cela se passe dans la salle des voûtes du théâtre le Public.  La mise en scène est délirante : un mur de boîtes de déménagement, des  chausse-trappes, des couloirs, un labyrinthe kafkaïen en trois D. Une bande de personnages hétéroclites explose de cet Univers chaotique et changeant où il est difficile de trouver des repères, de vivre, de  se cacher de l’ire du groupe ou de  celle de l’autorité qui vous poursuit à chaque instant. Repli fœtal, chutes bruyantes, glissades vertigineuses, scènes de pauvreté et de misère sur fond d’atmosphère fantastique. Voilà l’univers brutal, oppressant  et morcelé de Daniil Harms qui déboule sur scène avec  Bernard Cogniaux comme maître d’œuvre.

Il faut accepter de ne rien comprendre à l’intrigue. Y en a-t-il une ? Se laisser happer par la libre dynamique du spectacle qui ressemble plus à un ballet qu’à une comédie, même grinçante. Une danse macabre au style décalé en diable qui piétine le système. Une mosaïque d’histoires cyniques, farfelues et inachevées défile sous nos yeux comme emportées par un fleuve immense. Celui de l’histoire sombre de la Russie de Staline ?

Panta Rei. Tout coule, fort heureusement, comme l'encre quand elle est là, c’est le seul espoir pour des temps meilleurs. Il faut sans doute s’accrocher à la moindre planche de salut, survivre, muselé, avec ou sans encrier, tout en dénonçant de façon insidieuse les abus, les incohérences du régime, les injustices flagrantes. C’est ce que font muettement ou à force de cris les six comédiens survoltés dans leur pantomime acérée et féroce. Sans cesse broyés, ils se démènent et changent  de costume à une vitesse fulgurante, au nez et à la barbe d’une carpe d’or géante qui jamais ne se laisse prendre. Le bonheur est difficile dans la Russie des Tsars à nos jours ! Carpe Diem, est-ce possible ?  

Le monde de Harms est imprévisible et désordonné, ses personnages répétant sans fin les mêmes actions ou se comportant de façon irrationnelle, des histoires linéaires commençant à se développer étant brutalement interrompues par des incidents qui les font rebondir dans des directions totalement inattendues.

Son travail doit être replacé dans le contexte de l'Oberiou (Association pour l'Art réel), un courant littéraire et philosophique du modernisme russe dont il a été l'un des fondateurs. « Harms et d'autres écrivains ont fondé le mouvement OBÉRIOU œuvrant, comme le dadaïsme ou le surréalisme, à la recherche de formes artistiques entièrement nouvelles et libérées des anciennes conventions. Ce mouvement aux aspirations progressistes et anticonformistes fut violemment réprimé par la montée du stalinisme. Harms laisse une œuvre encore et toujours audacieuse, non conformiste, légère et libre, absolument! Un spectacle de bruits et de fureur pour tous les fous de la vie. »12272856057?profile=original12272856289?profile=original

Il fut accusé d'activités anti-soviétiques et exilé à Koursk en 1931. Il fut arrêté à nouveau pendant le siège de Leningrad le 23 août 1941 et interné en asile psychiatrique où il mourut, à 36 ans. Considéré comme un ennemi du régime stalinien, Harms ne put publier de son vivant que deux textes[: l'essentiel de son œuvre fut diffusée clandestinement. Il fut réhabilité en 1956, mais longtemps, seules ses poésies pour enfants furent republiées en URSS, à partir de 1962[. Son œuvre est aujourd'hui appréciée en Russie et a été traduite en de nombreuses langues. (source : Wikipedia)

http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=318&type=1

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Ah! si j'avais la grâce!

 

J’ai entendu, un jour, un enfant qui disait:

- nos parents seraient-ils d’accord pour nous mentir,

et depuis si longtemps? Le père Noël existe.

Les plus intelligents des enfants sont crédules,

Le merveilleux les charme et leur est naturel.

On entretient chez eux le goût de l’irréel.

Voulant savoir comment, je n’avais pas la joie

d’accepter l’impossible avec ravissement.

Les animaux qui parlent ne me concernaient pas.

Or, voilà qu’aujourd’hui l’impensable s’impose.

Les miracles deviennent à la portée de tous.

Puis-je continuer à refuser d’y croire?

Mais comment distinguer les choses authentiques

de celles inventées, des contes fabuleux,

devenus vérités par le désir de croire?

 

Qu’importe l’illusion quand elle est apaisante!

Que douce est l’assurance aux jours de désespoir!

J’envie tous les élus! Ah, si j’avais la grâce!

22/10/2010

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À Michel Lansardière

 

Alors que l'on chemine dans différents quartiers d'une ville, on peut voir de belles résidences dotées de riches portes et fenêtres et dans d'autres, tout au contraire, des logis pauvres ou délabrés.

En pensant que les mêmes mots désignent des réalités pouvant être bien différentes, j'accueille l'expression

« les portes de la nuit » Je me dis aussitôt qu'il s'agit là de fausses portes aussi inexistantes que celles de la mort.

Deux images bien imprécises, dont je n'ai  trouvé ni le sens, ni des croquis.

Bien sûr « aux portes de la mort » voudrait dire étant prés de mourir.

Je précise, d'autre part, que les fausses fenêtres existent, elles servent la symétrie.

Pascal avait comparé la fausse éloquence à ces fausses fenêtres.

 

15/12/2012

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administrateur théâtres

12272855864?profile=originalDésopilant: dérivé de l'ancien français opiler « obstruer, boucher». Désopiler la rate, en l’occurrence, faire rire. C’est ce que « Le canard à l’orange » de Douglas-Home (« The Secretary Bird ») fait tout au long de la pièce, tant les bons mots et les situations scabreuses s’accumulent. Le maître de l’échiquier sentimental, Hugh Preston, vient de se rendre compte que sa femme Liz, après 15 ans de mariage, va partir en Italie avec John Brownlow, un bellâtre jeune et riche, marié et démarié trois fois.

Hugh est en effet le maître absolu du jeu alors que tout porte à croire que tout est perdu. « Everything under control » : il a plus d’un tour dans son sac et en particulier un appât très appétissant, « the Secretary Bird ». Avec jeu de mot, bien sûr. En effet, le serpentaire (la traîtresse) est voué à avaler le serpent (l’épouse). Ou peut-être pas. Mademoiselle Forsyth, beauté sulfureuse (« call me Pat ») est fascinante. Ce grand échassier ambitieux est né pour être amante, plutôt que femme mariée et a la finesse de le savoir. Son timbre de voix est ravissant, ses poses de mannequin irrésistibles, la peau lumineuse et belle, le maquillage soigné, le maintien altier et fragile à la fois. Juchée sur ses talons démesurés dans des tenues extra-courtes elle habite tout le plateau avec ses allures célestes.

Liz a fait 100 km pour aller se faire masser(?) ou plutôt si, mais pas comme on pourrait le croire. Hugh a tout compris et la confond dès la première scène. Ensuite il installe son piège méticuleux, il est imbattable aux échecs comme au tennis. Sens moral ou sens pratique? Qui est fou dans cette histoire?  Il invite le bellâtre chez lui avant la séparation définitive, pour arranger les termes du divorce. Au téléphone : « je vous repasse ma femme ! » Les rire des spectateurs fusent sans discontinuer, comme autant de bulles de champagne que les comédiens sifflent joyeusement. Le malheur des uns  fait le bonheur des autres: la salle est comble, on a dû ajouter des chaises. L’idée d’un canard à l’orange qui n’en finit pas de cuire sous la houlette avertie d’une vielle domestique, fait craquer de rire le spectateur à chacune de ses apparitions. Mais plus que le canard mythique, c’est le texte qui est succulent à en mourir et  dont la saveur appartient surtout à l’interprétation prodigieusement juste  des cinq comédiens qui ne cessent de se passer, corps et âme, le flambeau des réparties. L’évasion est complète avec la brillante mise en scène de Danielle Fire, les costumes chatoyants et une décoration d’intérieur savamment aménagée par Christian Guilmin.  Un spectacle de fêtes étincelant.

http://www.comedievolter.be/index.php?page=le-canard-a-l-orange

Avec : Catherine Conet (Liz Preston, un épouse fidèle? ), Michel de WARZEE (Hugh Preston, le bouffon appointé pour

amuser sa Majesté la Reine d'Angleterre), Laura SAVENBERG(Patricia Forsyth, the Secretary Bird), Laurent RENARD

(John Brownlow, le séduisant agent de change, alias lapin à bretelles) et Françoise ORIANE (Mrs. Gray, toujours gray)

 

Mise en scène : Danielle FIRE

Décors : Christian GUILMIN

Régie et éclairage : Sébastien COUCHARD

Durée du spectacle : 2h30 avec entracte

Le 24 Décembre la représentation est confirmée à 20h15 au tarif habituel.

Les 25 et 26 Décembre il n'y aura pas de représentation.

Le 31 Décembre nous ajoutons une représentation :

  • à  16h30   Prix unique 30€
  • à  20h15   Complet !

 

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administrateur théâtres

12272855266?profile=originalPour "vraissemblance" on dit en anglais : verysimilitude…  le terme est évocateur. David Hare est passé maître en dialogue psychologique complexe et profond. Il nous livre un feu d’artifice émotionnel dans « Skylight »,  une  intrigue  très bien ficelée avec un point culminant saisissant de vérités plurielles.

Le théâtre est ici plus qu’une illusion, on dirait qu’il a volé le feu de la vie. Les personnages sont campés avec brio par les trois comédiens si attachants qu’on ne sait quel parti prendre. Le jeu du spectateur, car il y en a un,  est à celui qui attrapera le plus d’étincelles qui jaillissent de cette série de rencontres-choc. On aurait pu tomber dans la mièvrerie sentimentale  mais les trois personnages cherchent avec passion leur vérité, c’est ce qui fait l’intérêt majeur de la pièce.  Le jeu de l’adolescent est saisissant par sa colère, son inventivité et sa tendresse juvénile. Son intransigeance.  Il est tout simplement craquant.

12272855067?profile=originalMais que dit l’histoire ? Kyria (Erika Sainte)  a quitté le milieu des limousines pour vivre la vraie vie. Et la jeune prof idéaliste de mettre tout son talent au service de jeunes défavorisés d’une  banlieue de Londres. Marre de voir le potentiel de toute une série de gens rayé de la carte. Expierait-elle quelque culpabilité ?  Elle vit seule et  sobrement, dans un appart’ glacial d’une joyeuse couleur vert hôpital, pauvrement équipé, style récup’ et corrige ses cahiers. Le brouillard et les bruits de trafic s’infiltrent partout, on n’est pas dans une belle propriété arborée à Wimbledon. Quatre ans ont passé depuis qu’elle vivait avec Tom et Alice, un couple qui avait accueilli son errance à  Londres à l’aube de ses 18 ans. Mais le jour où Alice apprend l’histoire d’amour secrète entre Kyria et son mari, Kyria prend aussitôt la fuite, sans donner la moindre explication. Entre temps, Alice se meurt  d’un cancer et refuse avec grandeur les bouquets de fleurs de son mari. « Les roses, c’était pour quand on s’aimait. »  Tom, inconsolable, a le sentiment d’être minable. Aussi, après la mort de sa mère,  leur fils, Edward (Toussaint Colombani) qui regrette les jours heureux, a fugué et vient supplier Kyria de faire quelque chose. Touchant.  Son père est devenu insupportable, dépressif ou violent. Le tribut de la culpabilité ?

12272855452?profile=originalUn fossé sépare les ex-amants : « Je suis devenue ma colère ! » rugit Kyria.  Kirya veut faire un métier auquel elle croit et vit comme une missionnaire. Le spectacle très rythmé débouche sur une querelle idéologique, puissante comme une lame de fond. Tom ne comprend pas comment elle gaspille ainsi ses talents. Le combat des deux idéaux est  très convaincant. L’arrogance du bonheur quotidien  assuré, face à l’idéal solidaire pur et dur laisse le spectateur dans le doute total. Le spectateur quitte la soirée théâtrale en laissant flotter toutes les questions dans son esprit. Il part avec le pétillement spirituel, les silences et sourires éloquents et les blessures de l’émouvante actrice qui a pris des dimensions de grande tragédienne. Elle a des airs brûlants  d’Antigone ou de Jeanne d’Arc, avec sa quête d’absolu et son intransigeance.  Il part avec la fausse arrogance de l’homme de 50 ans magnifiquement interprétée par  Michel Kacenelenbogen  en homme d’affaire qui a tout réussi, sauf sa vie intérieure et est venu chercher le pardon. Il part en emportant l’espoir maladroit et la fougue  rédemptrice de la jeunesse sous les traits de Toussaint Colombani.

 Pour mémoire, un « skylight » est une  sorte de lucarne découpée dans une toiture qui permet une illumination interne. A méditer.

http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=317&type=1

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