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LA POESIE...

La poésie au jour le jour

Passe par les couleurs du temps

Elle peut pousser des cris d'amour...

Ou s'égarer au gré des vents!

 

La poésie met dans nos vies

Des épices sur nos sentiments...

Elle se ballade dans nos envies

Et nous aide à rester vivants!

 

La poésie, c'est comme la rose

C'est un parfum que l'on respire...

C'est la ferveur qui veut dire j'ose

Pour le meilleur ou pour le pire!

 

La poésie au fil des temps

Se fait obscure ou plus légère...

Elle veut toujours aller de l'avant

Et glisser sur les atmosphères...

J.G.

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Hommage admiratif

 

Dans une fonction naturelle,

Sans parachute ni paire d’ailes,

L’homme-araignée grimpe mains nues

Collé aux vitres grands miroirs

D’un édifice à vingt étages

Revêtu d’immenses images

Et pour le croire, il faut le voir.

 

Les passants figés dans la rue,

Mentons levés se tiennent cois

Jusqu’au moment, où sur le toit,

Comme le ferait un acteur,

Il salue ses admirateurs

Qui applaudissent en liesse

Tout au bas de la forteresse.

 

Mais des policiers sur la scène,

Bientôt l’assaillent et l'emmènent.

La sanction dépend du pays

Où il a commis son délit.

À Montréal on a de l’humour et du coeur

Il est libéré en vainqueur.

Connaissez-vous l’homme araignée?

 

Il n’a que deux mains et deux pieds,

Un sourire empreint de gaieté

Une noble simplicité,

Semble fragile et ordinaire,

Mais son courage téméraire

En fait un merveilleux héros.

Alain Robert, mille bravos!

 

10/11/1998

 

 

 

 

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Cartes postales

Mon ami lointain pense à moi,

M’envoie une carte postale,

Lieu où l’ a mené son voyage.

Je m’ imprègne du paysage, couleurs et formes.

Je m’ imagine le contemplant à ses côtés,

Et j’y étais par sa pensée! Cette idée me remplit de joie.

 

Sa soif de circuler me paraît admirable.

C’est un touriste infatigable!

Or pour ma part, je trouve les choses qui me charment,

Sans aller les chercher ailleurs

Et je me désaltère à de petits bonheurs,

Sans me dépayser, mais sans cartes postales .

 

8/6/98

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Ma rue

 

D’amour ou de mélancolie,

Ma rue a tendrement pleuré.

Les arbres sont d’un vert mouillé,

Et les fenêtres sont en larmes.

 

Pas de parapluies colorés,

Pas de passants qui s’y attardent.

Personne pour la regarder.

Le soleil la consolera

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De tendres souvenirs

.

De tendres souvenirs me mènent à la rime,

Au bijou travaillé, à la pierre qu’on lime,

À ces mots émouvants trouvés dans chaque phrase

D’un poème élégant et dépourvu d’ emphase.

 

Je donne à mes élans, à ma mélancolie,

À l’ombre d’un chagrin, parfois, les jours de pluie,

Des espaces à meubler d’espoirs ou de regrets,

En des arrangements candides et discrets.

 

Je chante mon bel âge comme une délivrance

Des efforts inutiles et des vaines souffrances.

Je chante la quiétude empreinte d’allégresse,

Et la sérénité que donne la sagesse.

 

Je chante le bonheur de conserver la vie

Et la douceur que j’ai à servir mes envies.

Je chante a cappella la beauté que je vois,

Quand je me laisse aller à répandre ma joie. 

11/11/1989

 

 
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L’histoire des chambres sans portes*

Antonia Iliescu

Je viens vous dire l’histoire

Des chambres sans portes et

Des montagnes sans montée.

Écoutez l’histoire
Du possible impossible

Et je survivrai parmi
Toutes ces choses mortes.

                        Ombres dans le jardin

                        Ombres dans les allées

                        Mon immense secret

                        Tu n’le sauras jamais.

Ainsi disait la lune

Un jour d’avril pur et blanc

Quand tu as baisé ma main.

J’ai gardé ton amour,

Ce possible impossible

Et je survivrai parmi
Toutes ces choses mortes.                  

                        Dans le sombre jardin,

                        Dans les sombres allées

                        Non vue se glisse l’ombre

                        De ma main glacée.

__________________________

* (texte de la chanson « Povestea camerelor fãrã usi », auteur compositeur interprète : Antonia Iliescu)
                        .

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Alvéoles - Le voyage de Judith (4)

C'était une voix de femme.

Judith avait sursauté. Elle avait failli lâcher prise. Elle s'imaginait glisser le long de la paroi de granit, sa chute s'accélérer, son corps fondre à la rencontre des ténèbres. Et en même temps Judith s'entendait aussi, immobile sur son lit, accrochée à ses appareils de mesure, sa poitrine se soulevant paresseusement au rythme du respirateur. Judith mélangeait tristesse et colère, car la panique intérieure provoquée par cette voix inconnue n'avait pas modifié son rythme cardiaque d'un iota.

— Je m'appelle Faustine. C'est ma voix que vous avez entendue tout à l'heure. Vous vous imaginez bien pourquoi je suis là, n'est-ce pas ?

(— Où est Mimmo ? C'est sa voix que j'ai envie d'entendre, pas la vôtre.)

— J'ai parlé à votre mari.

Judith se raidit, et une fois encore, déplora que rien dans les sons électroniques qui l'entouraient, ne manifeste une quelconque trace de sa réaction.

— Il se sent terriblement coupable. Il a du mal à trouver les mots, tant il croit avoir tout gâché. Et moi je vous dois des excuses. Je ne sais pas si je suis pour quelque chose dans votre réaction en salle de soins intensifs, mais voilà, je vous demande de me pardonner.

(— Répondez à ma question. Où est mon mari ?)

— Votre mari est allé récupérer sa voiture. Il va faire un saut chez un ami, qui pourra peut-être l'aider à comprendre ce qui s'est passé.

Judith orienta ses pensées vers Dominique, sans toutefois qu'elle puisse le sentir près de lui. Instantanément, elle sentit la masse des ténèbres enfler sous elle. Judith prit peur et se recroquevilla autour de ses prises mentales.

— Accrochez-vous. Il sera bientôt de retour. D'ici là je reste près de vous.

Faustine lui prit la main. Judith en absorba la chaleur avec avidité.

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La mariée mouette!

La mariée mouette. La mariée mouette faisait la noce avec toute sa grande famille sur la plage de l'île. Au cri d'un convive, la mariée s'éleva au-dessus des eaux comme pour sauter au cou du marié pour l'embrasser. Elle redescendit aussitôt, sans baiser, dans un bruit de tintamarre. On aurait dit l'auto des mariés humains à l'arrière de laquelle les fêtards avaient accroché quelques boîtes de métal vide.

Elle s'élança à nouveau, suivie de toute la horde des autres mouettes piailleuses. Comment peut-elle faire seule tout ce tapage bizarre. Je la regardai plus attentivement pour y apercevoir un fil retenant des objets à une de ses pattes.

La pauvre ne pouvait voler bien loin ni bien longtemps. J'aurais voulu l'aider mais en vain; je n'étais pas plus habile que les autres mouettes, ses amies. Impossible de l'attraper! Blessée dans son corps comme dans son orgueil, elle fuyait comme la peste tout ce qui l'approchait.

Mais qu'y vois-je? Un hameçon avec des cuillères dont les pêcheurs se servent comme appâts! C'était là le boulet qu'elle traînait au pied et qui lui enlevait toute liberté. La laissant sans ressources ni piste de solution, le mariage était en fait bien triste, tout comme le spectacle des petits miséreux affamés des pays pauvres en temps de grande sécheresse qu'on regarde sans savoir comment les secourir.

La mouette me fit une moue que seule une mouette appâtée pouvait faire!
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12272752285?profile=originalIl s'agit d'un roman d'André Gide (1869-1951), publié à Paris dans la Nouvelle Revue française les 1er janvier, 1er février et 1er mars 1914, et en volume chez Gallimard la même année. Cette édition originale, anonyme, portait la mention: «Sotie par l'auteur de Paludes.»

 

L'idée des Caves du Vatican est ancienne puisqu'elle remonte à 1893. Toutefois, Gide ne se met véritablement au travail, comme l'indique son Journal, qu'à partir de 1911. L'auteur qualifie son oeuvre de «sotie», soulignant ainsi son caractère burlesque: les soties sont en effet des pièces bouffonnes - jouées par des «sots» - que l'on représentait au Moyen âge pour célébrer la fête des Fous. Lors de leur parution, les Caves du Vatican n'eurent aucun succès et firent l'objet de critiques dans l'ensemble négatives, voire désobligeantes. Gide réalisa une adaptation théâtrale de l'ouvrage qui parut en 1948 sous la désignation de «farce en trois actes». Il commença également, en 1949, à écrire un scénario en vue de tirer un film de son roman, mais le projet avorta.

 

Livre I. «Anthime Armand Dubois». A Rome, Anthime Armand Dubois, un scientifique franc-maçon farouchement athée, se convertit soudain au catholicisme à la suite d'un prétendu miracle.

Livre II. «Julius de Baraglioul». Son beau-frère, Julius de Baraglioul, est un écrivain parisien, catholique et bien-pensant. Julius est chargé par son père, le comte Juste-Agénor de Baraglioul, de se renseigner discrètement sur la personnalité du jeune Lafcadio Wluiki. Ce dernier apprend ainsi qu'il est le fils naturel du vieux comte qui, peu avant de mourir, l'institue héritier d'une coquette fortune.

Livre III. «Amédée Fleurissoire». A Pau, la comtesse de Saint-Prix, soeur de Julius, se laisse berner par un escroc qui lui fait croire que le pape a été emprisonné dans les caves du Vatican, puis au château Saint-Ange; le forfait sacrilège serait l'oeuvre des francs-maçons et des jésuites. Amédée Fleurissoire, l'autre beau-frère de Baraglioul, un modeste et naïf fabricant d'objets de piété, part pour Rome afin de délivrer le pape.

Livre IV. «Le Mille-Pattes». L'escroc de Pau, un ancien ami de Lafcadio nommé Protos qui appartient à une bande d'aigrefins appelée le Mille-Pattes, rencontre Amédée Fleurissoire à Rome et exploite sa crédulité.

Livre V. «Lafcadio». Julius est venu lui aussi à Rome pour assister à un congrès. Il est plein d'enthousiasme à l'idée du nouveau livre qu'il se promet d'écrire: faisant fi des convenances et de son désir d'entrer à l'Académie, il montrera qu'un crime effectué de façon gratuite, sans motif, ne peut que demeurer impuni. Or Lafcadio, dans le train Rome-Naples, précipite par la portière, pour le seul plaisir d'agir ainsi sans raison et d'affirmer sa liberté, un inconnu qui n'est autre que Fleurissoire. + Rome, Lafcadio retrouve Julius qu'il entend, non sans stupeur, lui exposer la théorie de l'acte gratuit. Le jeune homme comprend en outre qu'il vient de tuer le beau-frère de Julius. Protos qui a été témoin du crime menace Lafcadio. Mais Carola, qui s'était attachée à Fleurissoire, dénonce Protos, son amant qu'elle croit coupable. Protos la tue et est arrêté. Lafcadio ne craint donc plus rien. Légèrement déçu de se tirer d'affaire si facilement, il avoue à Julius son geste et son intention de se livrer à la police. Geneviève, la fille de Julius, s'offre à Lafcadio qu'elle aime, et l'amène à renoncer à sa décision.

 

Fondée sur de multiples rebondissements et d'hallucinantes coïncidences, l'intrigue des Caves du Vatican est singulièrement complexe. Tous les personnages de l'histoire, au début éloignés tant par la destinée que par la géographie, se trouvent peu à peu réunis dans les mailles d'un réseau narratif unique et compliqué dont le «Mille-Pattes» pourrait bien constituer une métaphore. Ainsi, les principaux protagonistes, que l'intrigue finit par rassembler tous à Rome, ont entre eux des liens de parenté. Protos, être subtil et maléfique qui n'est pas sans rappeler Ménalque (voir les Nourritures terrestres et l'Immoraliste), échappe seul à ce système, mais il a été jadis l'ami de Lafcadio et les deux hommes ont eu Carola pour maîtresse. Les objets sont eux aussi soumis à d'invraisemblables coïncidences, notamment ces boutons de manchette que Lafcadio offre à Carola lorsqu'il rompt à Paris avec elle, et qu'il retrouve au poignet de sa victime Fleurissoire. Il s'exclame alors: «Ce vieillard est un carrefour» (livre V). Quant au projet romanesque de Julius qui, selon un procédé cher à Gide (voir Paludes) met en abyme le récit des Caves du Vatican, il rend l'ensemble plus vertigineux encore.

A l'évidence, Gide, faisant fi des lois du vraisemblable, parodie la tradition romanesque. Les excès cocasses du hasard abolissent sciemment la crédibilité de ce dernier et font de la fiction une sorte de gigantesque bouffonnerie, une «sotie», en effet, ou encore une supercherie que l'organisation du Mille-Pattes figure là aussi symboliquement. De nombreuses intrusions d'auteur viennent déjouer l'illusion romanesque - du type: «Lafcadio, mon ami, vous donnez dans un fait divers et ma plume vous abandonne» (livre II) - et manifestent qu'aucun souci de réalisme ne préside à cette fable ironique et satirique.

 

A travers ce roman, qui peut apparaître comme une sorte de conte philosophique, Gide aborde, sur le mode de la dérision, un certain nombre de questions fondamentales, déjà présentes dans les oeuvres antérieures. Ainsi, la question de la foi est traitée de façon comique à travers la conversion de l'athée Anthime et la piété bornée du miteux Fleurissoire. Le voeu de chasteté de ce dernier et son mariage blanc ne sont pas sans rappeler, dans un registre plaisant, la thématique de l'amour terrestre concurrencé par l'amour mystique qui était au coeur de la Porte étroite. En outre, c'est sous les traits du fat, superficiel et opportuniste Julius que Gide choisit d'incarner la figure de l'écrivain.

 

Livre provocateur tant par la dérision à laquelle il soumet les lois du genre romanesque qu'en raison de la thèse audacieuse qu'il soutient à propos du crime, les Caves du Vatican poussent l'iconoclastie jusqu'à parodier l'oeuvre gidienne elle-même. Dieu n'est pas non plus épargné et tout comme le pape, est menacé de disparition: «Je ne veux point surfaire l'importance des Caves du Vatican; je crois pourtant, sous une forme funambulesque, y avoir abordé un très grave problème. Il suffit, pour s'en rendre compte, de substituer à l'idée du vrai pape celle du vrai Dieu, le passage de l'une à l'autre est facile et déjà le dialogue y glisse parfois» (Correspondance, 1935).

 

Toutefois, les Caves du Vatican ne sont pas véritablement un livre à thèse. On en a surtout retenu le fameux «acte gratuit» dont Gide a dû se défendre d'avoir voulu faire l'apologie: «Mais non, je ne crois pas, pas du tout, à un acte gratuit. Même, je tiens celui-ci pour parfaitement impossible à concevoir, à imaginer» (Correspondance, 1929). Ainsi, même si Lafcadio, avatar du Nathanaël des Nourritures terrestres, est loin d'être aussi ridicule que les autres personnages du roman, il serait abusif de voir en lui un héros strictement positif. Il y a, dans la séduction même dont le pare l'auteur, une subreptice surenchère qui invite à la méfiance. En outre, l'accomplissement de son acte gratuit n'est pas sans comporter quelques notations caricaturales; il est par exemple obsédé, une fois le crime commis, par un souci bien médiocre: la perte de son confortable et luxueux couvre-chef. D'ailleurs, le geste par lequel il croyait affirmer la toute-puissance de sa liberté se révèle être un piège et une illusion: «Mais ce qui m'étonne, moi, c'est que, intelligent comme vous êtes, vous ayez cru, Cadio, qu'on pouvait si simplement que ça sortir d'une société, et sans tomber du même coup dans une autre; ou qu'une société pouvait se passer de lois» (livre V). Comble d'ironie: c'est l'escroc, le hors-la-loi Protos qui dit cela à Lafcadio alors que la société, de l'aveu même de l'honorable et irréprochable Julius - ses méditations sulfureuses sur l'acte gratuit n'étaient qu'une passade et il s'est promptement ressaisi -, laissera le criminel impuni s'il a la bonne idée de ne pas se dénoncer. Enfin, l'ouvrage s'achève sur une phrase peu flatteuse pour Lafcadio qui entre à son tour dans le rang des «crustacés», ou encore qui se laisse «embaragliouller»: «Quoi! va-t-il renoncer à vivre? et pour l'estime de Geneviève, qu'il estime un peu moins depuis qu'elle l'aime un peu plus, songe-t-il encore à se livrer» (livre V)?

Rien donc, dans les Caves du Vatican, ne résiste à l'empire de la dérision. La plus juste morale de cette histoire échevelée, c'est sans doute qu'il n'y a pas de morale et que la vie est une vaste mascarade.

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Faut que je fasse gaffe avec le budget.

 

Début de cloche en d'ssous de la cheville droite.

 

Mercredi 13 juillet 2011 (vers le soir).

 

Pluie, pluie, pluie. C'est pas si terrible que ça.

 

Je ne retournerai plus à Rocroi, à l'hôtel où je m'étais attardé y a quinze jours et où je suis rev'nu ... deux jours. Oui, on y mange bien (vive la tarte au fromage !). Oui, on y dort bien (avec la télé dans la chambre). Oui, l'atmosphère, au comptoir, aux tables (parfois sales) est typique, typée, y a de quoi se remplir les yeux. Mais ... qu'on se rende à l'évidence : quand on paie la note, l'addition, au dernier moment, on s'aperçoit, on sent, on réalise qu'on est client ... et rien de plus. Le gars qui encaisse le fric, au moment où vous tendez les billets, regarde sa caisse enregistreuse (sans vous sourire), en répétant (comme il en a sans doute l'habitude) : "bonne journée" ou "bon voyage".

 

Village (ou ville) de L'EChelle.

J'ai vu ... un château. J'ai vu ... un monument aux mots (de la guerre de 14, je crois).

 

J'ai longé une ligne de chemin de fer. Ainsi, la THiérache s'étend jusqu'à la France. Des routes, des routes. Un espace qui s'ouvre. Presque ... un(e) apocalypse.

 

Il serait temps que je (re)passe chez le dentiste. J'y pens'rai à mon retour. Pas de commerces dans les villages. Des vaches brunes, en série, dans les champs.

 

J'ai rêvé, cette nuit, d'un piano que je n'arrivais pas à ouvrir.

 

Tiens ! Deux coquelicots devant un grillage.

Tiens ! Aussi, dans le dernier rêve, une femme me disait que j'avais raison d'avoir coupé mes ch'veux, parce qu'on ne voyait plus mes mèches grises.

Tiens ! J'ai vu deux chiens, en train de se mordre (ou ... de s'embrasser).12272752470?profile=original

belle, non ?

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macadams frontaliers

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Aubigny les Pothées

 

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Après quelques pas d'une danse

 

Lors de ta halte en ma maison,

Pendant la splendide saison

Des couleurs dorées de lumière,

La vie me reprenait entière.

 

Nulle envie de tracer des mots,

Pour conserver des grands tableaux

Les émois qu’ils avaient fait naître.

Je me complaisais à renaître.

 

Nous retrouvions l’ancien chemin,

Où nous allions main dans la main,

Émus, débordant de tendresse,

Dans ces jours de notre jeunesse.

 

Brève victoire sur le sort!

J’ai dû te reconduire au port.

Un autre bateau en partance,

Après quelques pas d’une danse.

 

Replongée dans ma solitude,

Je médite par habitude.

Alors ma muse me provoque

Me dicte un autre soliloque.

 

25 mars 2006

 

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Musique et poésie

Le mystère s’insinue, s’organise, s’amplifie,

dépossède, mystifie.

Les vents soufflent, les vagues déferlent,

mon être subjugué s’en va à la dérive.

Des torrents deviennent cascades.

Dans un dernier éclat, la magie se dissipe,

laisse place au silence,

au spectacle apaisant des arbres sous la pluie.

Les feuilles desséchées, au sol, reprennent vie,

tapis de soie dorée.

Et mon âme attendrie s’ ouvre aux réminiscences.

14/9/1989

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Le coeur a ses penchants

À Jean Volon

Le coeur a ses propres penchants
Qui sont plus ou moins évidents.
On aime un peu ou bien beaucoup
Alors que d'autres pas du tout.
On ne comprend que mal les choix
Que certains font pourtant parfois.

Selon sa sensibilité,
Chacun en toute liberté,
Peut exprimer ses préférences.
Il y a peu de différences
Quand des critères sont imposés
Et pas seulement proposés.

Pour critiquer, la compétence
Est de la plus grande importance.
Pour juger, en compétition,
Il s'agit de faire attention,
D'évaluer la qualité,
Les penchants sont à écarter.

Quand un doux courant de tendresse,
Comble des âmes d'allégresse
En les mettant au diapason
On n'en cherche pas la raison,

 Le beau a toujours le pouvoir
De plaire à tous et d'émouvoir

5 novembre 2002


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Sido

12272751497?profile=original"Sido" est un recueil de souvenirs de Sidonie-Gabrielle Colette, dite Colette (1873-1954), publié à Paris chez Ferenczi et fils en 1930. Une première version, plus courte, avait été publiée chez Kra en 1929, sous le titre Sido ou les Points cardinaux.

 

Dans le prolongement de la Maison de Claudine et de la Naissance du jour, Sido est consacré à l'évocation de l'enfance de Colette. L'ouvrage, placé par son titre sous les auspices maternels, rend hommage à Sidonie, la mère de l'auteur. Dans le cadre tutélaire de la maison de Saint-Sauveur-en-Puisaye, Colette met en scène la vie de sa famille, pittoresque et attachante.

 

Première partie. «Sido». Colette dresse le portrait de sa mère, femme intelligente et sensible, dont la largeur d'esprit fait fi des préjugés. Amie des plantes et des bêtes, Sido perçoit les rythmes secrets de la nature et en transmet le respect à sa fille.

Deuxième partie. «Le Capitaine». Portrait du père de Colette, dont les exploits militaires se sont soldés par la perte d'une jambe. Profondément épris de sa femme, et timide à l'égard de ses enfants, il reste un personnage un peu lointain, mais tendrement chéri, que sa fille regrette de ne pas avoir connu davantage.

Troisième partie. «Les Sauvages». Ce titre désigne les enfants de Sido et du Capitaine: la demi-soeur aînée, Juliette, accablée par le poids d'une monstrueuse chevelure et inaccessible car abîmée dans l'univers imaginaire de ses incessantes lectures; l'«aîné sans rivaux», Achille, beau, gai, inventif et que son métier de médecin épuisera; Léo, le second frère, «vieux sylphe» rêveur, inadapté, qui restera éternellement prisonnier de l'univers de son enfance; «Minet-Chéri» enfin, c'est-à-dire Colette elle-même, évoluant en plein bonheur dans le sillage de tous ces êtres hors du commun dont l'originalité, la subtilité et la tendresse ont durablement marqué son existence.

Oeuvre nostalgique et joyeuse en même temps, Sido fait revivre le paradis perdu de l'enfance. Remparts dressés contre le temps et la mort, le souvenir et l'écriture restituent un univers que son irrémédiable abolition a rendu idéal et intelligible: «Il faut du temps à l'absent pour prendre sa vraie forme en nous. Il meurt _ il mûrit, il se fixe. "C'est donc toi? Enfin... Je ne t'avais pas compris." Il n'est jamais trop tard, puisque j'ai pénétré ce que ma jeunesse me cachait autrefois.» L'entreprise littéraire, qui participe d'un «prurit de posséder les secrets d'un être à jamais dissous», répond à une volonté de reconstruction, de déchiffrement et de conquête de l'identité des autres et de soi-même: «J'épelle, en moi, ce qui est l'apport de mon père, ce qui est la part maternelle.» Ainsi, l'évocation des figures parentales permet à Colette de mieux saisir la singulière alchimie de sa propre personnalité: «Lyrisme paternel, humour, spontanéité maternels, mêlés, superposés, je suis assez sage à présent, assez fière pour les départager en moi, toute heureuse d'un délitage où je n'ai à rougir de personne ni de rien.»

Cet univers enchanté de l'enfance n'est pourtant pas sans comporter quelques failles inquiétantes que l'humour et la grâce du trait ne masquent pas tout à fait. La vie du cercle familial s'apparente à un conte merveilleux, mais la réalité reprend parfois ses droits pour manifester la part d'inadaptation au monde, voire de frustration, qui habite tous ces êtres. Ainsi, l'envers de la belle passion de Jules-Joseph Colette pour son épouse, c'est le renoncement à un rêve de gloire jamais accompli («Pour "Elle", il avait d'abord aimé briller, jusqu'au jour où, l'amour grandissant, mon père quitta jusqu'à l'envie d'éblouir "Sido"») dont il réserve le secret à ses anciens compagnons d'armes. Quelque chose de poignant se cache derrière la belle voix du Capitaine qui chante volontiers ou entonne son «fredon défensif»: «Sauf cette mélodie qui s'élevait de lui, l'ai-je vu gai? Il allait, précédé, protégé par son chant.» Quant aux enfants, ils ont, chacun à leur manière, d'évidentes difficultés à s'adapter à la vie: la soeur aînée vit totalement dans le monde imaginaire de ses lectures et fera un mariage malheureux; le passe-temps favori du petit Léo est de parsemer le jardin d'épitaphes pour le transformer en cimetière et, devenu adulte, il a pour métier une «modeste besogne de scribe»: «Tout le reste de lui, libre, [...] revole à la rencontre du petit garçon de six ans [...]. Il parcourt un domaine mental où tout est à la guise et à la mesure d'un enfant qui dure victorieusement depuis soixante années.» Mais cette victoire n'est pas sans revers: «Il n'est pas _ quel dommage!... _ d'enfant invulnérable. Celui-ci, pour vouloir confronter son rêve exact à une réalité infidèle, m'en revient déchiré, parfois.» Seule Colette semble avoir réussi à sortir sans trop d'encombres de l'éden enfantin pour parvenir à vivre. Grâce à la littérature, elle a su conserver et dépasser la merveille originelle de l'enfance.

Tout cela, l'écrivain le suggère mais ne l'explique pas, car Sido n'est pas un essai. A la fois sobre et lyrique, dépouillé et pittoresque, mélancolique et humoristique, pudique et libre, nostalgique et tendre, ce recueil de souvenirs mêle descriptions, portraits, dialogues, analyses et anecdotes avec une magistrale maîtrise. Tout l'art de Colette se révèle dans cette oeuvre concise et émouvante.

 

 

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Le règlement:Thème : « Crescendo »

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Le Service général des lettres et du livre, en collaboration avec Kalame et Indications, lance la nouvelle édition du Grand concours de nouvelles de la Fédération Wallonie-Bruxelles. La spécificité de ce concours, offrir aux sélectionnés du premier tour des ateliers de réflexion sur le genre de la nouvelle.

A la clé un grand prix de 1.250 €, trois mentions de 250 €, la publication des dix textes primés par le jury (tour final) dans un recueil disponible en bibliothèque et en vente en librairies.

Remise des textes le 12/12/2011

 

Le règlement:


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Sur les chemins de Compostelle ...

 

15 juillet 2011

 

Je me suis posé à Signy l'Abbaye, hier. Ville-étape. Ville-repère.

 

Comme son nom l'indique, y a une abbaye, dans cette petite ville. Avec sa "fosse bleue", son "Gibergeon", sa "fosse au mortier".

Guillaume de Saint-Thierry a surgi (peut-être sévi) en ces lieux au douzième siècle.

On est en plein monde cistercien.

 

En fin de parcours, hier, je suis bien tombé sur la D985, que j'ai effectiv'ment rattrapée à hauteur du parking d'une superette.

 

Signy l'Abbaye ...

 

Ce nom de ville ne m'est pas inconnu. Quand j'étais p'tit, quand on partait sur les routes de France, quand papa (la veille) avait établi sur papier l'itinéraire, eh bien, Signy l'Abbaye figurait.

 

Signy l'Abbaye ...

 

Oui, c'est une jolie petite ville. Notamment avec ... son "Café du Pont", où j'ai croisé Denis, avec ses longs cheveux gris, sa barbe, qui a cinq filles et qui aime Bob Dylan.

 

Tiens ! Mon GSM (ou ... portable) n'a pas rechargé ses batt'ries cette nuit. Même si j'ai fait ce qu'il fallait. La prise de courant, dans la chambre où je me trouvais, était-elle défectueuse ? Le problème se situe-t-il au niveau de mon appareil ?

 

Tiens ! Y avait pas de couvertures sur le mat'las, au lieu d'hébergement où j'ai atterri. Selon la dame de la maison, le pélerin, en général, apporte son duvet avec lui. Une couverture sur le lit, c'est ... trop de lessive. OK, j'ai assimilé. Mais ... ça m'inquiète pour les escales futures.

Et mon moral en a pris un coup, quand je suis arrivé là, hier.

Faut dire : déjà, la journée, on marche, on est seul avec soi-même, seul avec ses ressources, seul avec ses coups de blues.

Faut dire : je me dis aussi, à certains moments, quand je marche : pas grave, ce soir, je sais où dormir ... je vais rencontrer quelqu'un ... je suis même impatient de savoir qui va m'accueillir.

Faut dire : ce qui se passe, dans les endroits où on atterrit, est toujours inattendu.

Un soir (à Rocroi), c'était dans un hôtel (j'ai même prolongé une nuit supplémentaire). L'autre soir (à Aubigny), c'était dans une chambre d'hôte. Et ici, c'est chez une particulière.

 

Je n'ai, pour ainsi dire, pas eu vraiment de contact avec la dame chez qui je logeais. Elle était en bas, moi en haut.

Elle m'a juste, hier, montré la salle de bain. Elle m'a juste, hier, désigné une bassine en me disant : "Si vous avez du linge sale !"

 

Bon, ce matin, après m'être levé, habillé ...

J'ai pris le p'tit déjeuner là. La dame de l'endroit était à mes côtés. On a parlé de choses et d'autres.

J'ai remarqué que ... sur une table, y avaient des CD's de Pierre Bachelet, de Maxime Leforestier, de Bernard Lavilliers. La chanson française doit avoir une place dans la vie de cette dame. "Oui, Bernard Lavilliers, j'aime beaucoup !", m'a-t-elle dit. Curieus'ment, elle n'a pas réagi, pas rebondi, devant ma guitare. Curieus'ment, elle n'a pas réagi, rebondi, quand je lui ai dit que j'étais moi-même chanteur ...

 

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Signy l'Abbaye : voici l'église, encore une fois ... construite en 1900, à l'emplacement d'une ancienne église, datant, elle, du seizième siècle

 

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J'ai été pris par un contretemps. Faut dire : on est le 15 juillet, le surlend'main du 14, jour de la Fête Nationale. Y avait pas de distributeur, à Signy, pour prendre de l'argent. J'ai du me décider à filer jusque Rethel, pour me réapprovisionner.

 

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Après le détour par Rethel, j'ai repris la route, en stop. Il était midi. Oui, je pouvais risquer de retourner jusque Signy l'Abbaye. Si, par chance, j'y arrivais vers quinze heures, je pouvais encore démarrer les quinze (ou vingt) kilomètres, prévus déjà au départ.

 

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Ca va, le stop a quand même un peu fonctionné ... ce soir, je dormirai à Grandchamp (j'ai déjà contacté quelqu'un) ... j'ai déjà dépassé la Venerie ... l'étang de la Héronnière n'est pas loin

 

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Pourquoi condamne-t-on souvent ces gentes dames ?

 

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Voici la maison forestière des Quatre Frères. "Lalobbe n'est pas loin !", m'a crié un Sachem.

 

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Un carrefour en patte d'oie ... une ou deux guêpes pour vous "accompagner", sans que ça ne laisse de trace facheuse ... un Hameau de la Besace ... un état de soif qui ne se dément pas ... une chapelle appropriée ... une dame en noir qui ne quitte pas son comptoir ... trois Cocas très très frais que je me suis enfilé.

 

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Wasigny ... j'ai vu une halle ... une roulotte (avec de quoi ach'ter de la nourriture) qui s'en allait pratiqu'ment au moment où j'allais passer devant

 

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Encore quatre kilomètres avant d'arriver à Grandchamp ... passer le pont, et on est dans la bonne direction

 

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Arrivé au lieu final ... j'ai eu le temps, sur une route de quatre kilomètres, de voir un grand champ, avec un lapin qui ne bougeait pas trop

 

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j'ai été super bien accueilli par une très très chouette famille hollandaise, qui vient de Leiden

 

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je mangerai même avec la famille, ce soir ...

 

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un compère aussi gris, ah non, je n'avais pas encore vu ... tout de suite, il s'est mis dans le fauteuil, à côté de moi

 

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l'aînée des deux filles ... on a mangé dehors ... les poules venaient en dessous de la table

 

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encore un heureux témoin, dans la pièce principale du gîte ...

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les valeurs refuge

En ces temps de déroute, je me permets de vous donner les conseils avinés du Maître que je suis. 

Investissez dans le radis noir et dans la pomme dorée sur tarte maison...!

 Vous connaissez les vertus du radis noir sur le marché de la santé, bien je me contenterai donc de ne pas vous les rappeler..

 Concernant les valeurs refuges, le choix entre l'investissement dans du Gegout et la tarte maison aux pommes dorées reste délicat.

Je ne saurai trop vous conseiller de cumuler les deux, le Gegout est un produit stable entre 5 et 9 du matin, c'est donc un horaire raisonnable pour l'acquisition d'une Flo avec ou sans marouflage.

 Concernant la la tarte maison, la meilleure saison sera bientôt là.. dans nos latitudes bien sûr..!

Enfin et pour faire court, un exemple de valeur refuge toutes saisons confondues au sucre glace.

Confondant de caractère.. n'est ce pas..?

gegout©2009 adagp

 tarte maison

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Ce bateau en partance

  

Les beaux mois de l’été, le temps pour des vacances.

Des cartes en couleurs, figeant des lieux lointains,

m’invitent au voyage, je les reçois émue.

 

Je pense à ce bateau qui partait pour la France,

je le voyais glisser lentement sur l’eau bleue

et s’éloigner de moi. C’était début juillet.

 

Je le suivis des yeux, aussi loin que je pus.

et quand il disparut, un pressentiment vague

m’avertit que, peut- être, il ne reviendrait plus.

 

                                                                     26/7/91


                                          

 

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Apeurante noirceur

 

Soudainement, trou noir. Je m’agite aussitôt.

En ces temps-ci, la neige nous offre des nuits claires,

Et parfois lumineuses, dont le rayonnement

Me comble d’allégresse.

 

Mais ce soir, au dehors, le décor est obscur,

Il n’y a pas de joie. Face aux petites flammes,

Qui ne m’égayent pas, j’essaie d’être sereine,

Je suis à peine sage.

 

Je bouge sans trouver la place la meilleure.

Quand mon confort bascule,la crainte me saisit.

J’essaie d’imaginer ce que les êtres endurent

Dans des lieux effroyables.

 

Et moi, que deviendrai-je si ma belle énergie

S’emballe et m’abandonne au temps de la vieillesse?

Aurai-je alors appris à dire en m’abusant:

Ah! comme je suis bien!

 

Il suffit, parait-il, de s’en persuader

Car en le répétant, on finit par le croire.

Je choisirai plutôt : ce pourrait être pire!

Je le dis dans le noir.

17/1/2001

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