Elle s'élança à nouveau, suivie de toute la horde des autres mouettes piailleuses. Comment peut-elle faire seule tout ce tapage bizarre. Je la regardai plus attentivement pour y apercevoir un fil retenant des objets à une de ses pattes.
La pauvre ne pouvait voler bien loin ni bien longtemps. J'aurais voulu l'aider mais en vain; je n'étais pas plus habile que les autres mouettes, ses amies. Impossible de l'attraper! Blessée dans son corps comme dans son orgueil, elle fuyait comme la peste tout ce qui l'approchait.
Mais qu'y vois-je? Un hameçon avec des cuillères dont les pêcheurs se servent comme appâts! C'était là le boulet qu'elle traînait au pied et qui lui enlevait toute liberté. La laissant sans ressources ni piste de solution, le mariage était en fait bien triste, tout comme le spectacle des petits miséreux affamés des pays pauvres en temps de grande sécheresse qu'on regarde sans savoir comment les secourir.
La mouette me fit une moue que seule une mouette appâtée pouvait faire!
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