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LA BUCHE

 

 

 

 

 

 

Chants, champs de vie auréolés de bouquets de paix

 

Champs, chants semés fleuris d'espérance et d'amour

 

Chants, champs magnétiques terrestres, telluriques, sacrés,

 

Champs, chants inondés de la turbulente beauté au clair du jour.

 

 

 

Le curé  Prospère, sévère au regard peu amène,

 

Persévère dans son prosélytisme de catéchumène,

 

Cherche sa voie dans le cantique des cantiques

 

En  rougissant à la résonance de ces mots lubriques.

 

 

 

Le scieur en sciant chût sur son séant bonhomme,

 

Estomaqué par le sang cassis scintillant sur la bûche

 

Roulant sur l'herbe folle, sautillant tel un gnome

 

Echappé de l'enfer torride sous un ciel d'embûches.

 

 

 

En courant au couvent la niaise lavandière,

 

Trébuchant sur la bûche sanglante lâcha son baluchon.

 

Celui-ci ordonné de nouveau sur sa tête, peu fière,

 

Elle entra hâtive en ce lieu de prière.

 

Une nonne horrifiée hurla « oh mon Dieu ! » se signant en son nom.

 

 

 

Le linge maculé lui fit craindre le pire

 

Pour la lavandière novice victime d'un satyre?

 

Non, car là-bas sur le chemin où le destin chavire

 

Une bûche de chêne, en feu, exhala son ultime soupir.

 

 

 

Les flammes purificatrices pétrifièrent le scieur

 

En chêne cossu, promis à un destin majeur :

 

Apprendre la vie des choses et ses tourments,

 

Car la nature agressée, infinie, toujours se reprend.

 

 

 

 

 

 

 

R.Martin      2011

 

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Quartier Latin



 

 

 

                                    Un bruit lancinant courait dans la rue

                                      Obsédé par l’idée d’y trouver un écho

                                          Tel le bruit sec, contre un roc, du soc d’une charrue

                                             Mais seul, épuisé et déprimé, il n’y trouva plus ses mots.

 

 

                               Dans la ruelle monochrome, un charançon rougeâtre

                                    Festoie des restes parsemés de graminées égarées

                                          le passereau craintif sautillant sur ses pâtes.

                                                Un griffon rabougri déshonore le lampadaire désœuvré.

 

 

                                 Un cloporte hirsute ricane de cette scène, rue du Four,

                                       En chantant un hymne effréné en l’honneur de Bacchus.

                                                 Cinq coups résonnent d’un gothique clocher alentour

                                                              Dérangeant le chineur déçu en voyant le ramas.

 

 

                                     A l’ombre de l’ancestral robinier du square Viviani

                                              La fraîcheur garantit le repos au ramereau picoreur

                                                        Sous le regard bienveillant de Saint-Julien, protecteur

                                                                 Du pauvre somnolant sur le banc graniteux des mélancolies.

 

 

                                   Tournoiement d’une feuille séchée au soleil tombant

                                              Se posant  en  Seine  sur la crête d’une vague                     

                                                      Qui l’amène vers son unique destin, le couchant.

                                                                Aura-t-elle la chance de pouvoir dépasser la Hague ?

 

                                                           Raymond Martin 2011

 

 



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L'étoile de David

 

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En Terre sainte, l’on trouva,

Gravés sur des tombes d’Hébreux,

Des lys qui étaient stylisés
...

L’étoile en est les six pétales.

Les croisés, de retour en France,

Prirent cette fleur pour emblème.
...

Pendant l’été, chaque matin,

Cent lys, sauvages et ouverts,

Rendent merveilleux mon jardin.
...

Hissés sur leur très haute tige,

Ils semblent taillés dans la soie.

Les contemplant, je me souviens.

... 

On m’a donné ce nom de fleur, 

Voulant honorer ma grand-mére,

Elle se prénommait Étoile.

...

 

10/2/2005

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la possibilité d'une île (suite)

 Je continue de façon nécessairement frénétique mon voyage imaginaire sur l'île de Öland. Je tente de redéfinir la limite ténue entre terre et mer, eau et sable, argile et coquillage,  carcasse d'épave et rochers égarés.

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 Ici aussi, c'est le geste qui décide de la forme, ici aussi que la grisaille se mélange aux ocres rosés.

Rien d'autre aujourd'hui, je crains l'ajout systématique de la carcasse d'épave si esthétique en 1er plan..

reflets-plage.jpg 

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À l'ère de la transcendance

  

 

 

Mes amis s’étant éloignés,

Je m’étais installée, seulette

Dans, la sérénité parfaite,

Jardin des souvenirs soignés.

 

Je n’aurais pu imaginer

De nouvelles et riches rencontres.

Me sentant lasse, j’étais contre

Tout ce qui n’est pas spontané.

 

Or me voilà dans un décor,

Paisible et tout près d’une rive,

Où des murmures à la dérive,

Apportent idées ou réconfort.

 

Des groupes de récents amis,

Sensibles et généreux, échangent.

Certains me paraissent des anges.

Les vilains ne sont pas admis.

 

À l’ère de la transcendance,

Mais aussi des calamités,

D’une affreuse réalité,

La douceur côtoie les outrances.

 

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Jean Lurçat, peintre et Maître de la Tapisserie moderne

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"Champagne"  Par Jean Lurçat

 

La ville d’Angers, accueillit dans le Musée Jean Lurçat et de la tapisserie contemporaine, l’œuvre maîtresse de Lurçat, Le Chant du Monde, réplique moderne de l’Apocalypse, où il exprime, à la fois, les menaces qui pèsent sur notre monde et la confiance qu’il place en l’homme. Dix tapisseries composent cet ensemble dont la dernière fut terminée après la mort de l’artiste.

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Le Chant du Monde de Jean Lurçat

Nous pouvons écouter ici  le témoignage de Simone Lurçat, son épouse.

Source:  "Carrefour des arts": une émissin de la rédaction de Canal Académie

(Durée de l'écoute: 45 minutes)

 


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Petite humeur maligne...

EUTHANASIE


Géomètre assiégé cherchant son messager

Surnuméraire métaphysique ou guignol assigné à la sagesse

Paysan de la terre, si j’osais, je le veux, je pourrais, juste, me taire…

Ravi d’utopies, maudis, j’errai pourtant:

Longeant longtemps les rues de ce village global, à force je devins :

Roman, né en tombeau, au puits même de Frieda, rebelle comme un jeu d’ombre.

Carbone, carbure, ego, «duplicita mundi», château de possession, le Royaume dans mes pieds,

Obstacle, pierre, caillou, sangle des choses sûres, surjeté, hors sujet,

Abstruction (sic),extorsion du tréfonds de l’abyme : coction ventilation, ballon, circulation !

Syntaxiquement admis dans les couloirs de l’être, mais à demeure et sans avoir ?

16 032 011 fois trop mauvais paradigme, étroit d'esprit, damé d'accord?

15 051 965 FOI NOM !

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(Saint- Gilles  <BruXelles> 05 :55 GYX)

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VI


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Est-ce nous qui accostons la jetée ? Ou nous accoste-t-elle ?

 

Quarante et deux fois nous nous sommes accostés.

 

Un sixième cycle va commencer.

 

Je t’ai accostée telle quelle

Tu m’as jeté changée

 

Nous dénoués

C’est tout


6

 

 

©  guy rombaux 

Bruxelles, 2006-2011


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12272724059?profile=originalJ'ai certes au long de mes mues, éprouvé quelques doutes sur mes capacités grégaires, autant que je me suis entêté à prouver la fatuité de la communauté humaine dont je suis, c'est apparent, un membre surnuméraire ou exclusif...

 

J'ai d'ailleurs, imbu de ma propre fatuité, nourri quelques velléités de me faire connaître auprès de quelques-uns de mes congénères... sur une scène!  Hélas, mes atermoiements, ne m'ont permis de rencontrer que quelques rares costumes,  marionnettes ou personnages diaphanes quand je cherchais des hommes ou des femmes bien lutés.

 

A la ville, par ailleurs, comme à la campagne surtout, j'ai toujours résolu de m’en tenir à ma quête d’empathie (et pas de sympathie) pour les arbres et aussi envers les animaux. Mon indifférence feinte pour les minéraux m’a, quant à elle, toujours laissé de marbre.

 

Il apparaîtrait pourtant que certains de mes contemporains m'aient, comme du "viscum album" (homophone égocentrique, semi parasite, sacré, diurétique aux propriétés vasodilatatrices) littérairement cueilli  sur le tard. Ou alors, ai-je, moi, et sans y prendre garde, cueilli comme seuls prochains avérés et parfois vénéneux, quelques végétaux sans chlorophylle, au pied généralement surmonté d’un chapeau, qui poussent dans les lieux humides et qui parfois transportent (et en commun alors) au-delà des apparences?

  

                                                                                                                   Guy Rombaux



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Secrets de sculpteur ou "paperolles"

Avec 8 petits bois (bois d'allumage), porter deux litres d'eau à ébullition et les maintenir à ébullition durant vingt minutes ? Oui, c'est possible..!

Je viens de terminer la conception d'un petit poêle bien utile : un fourneau fusée.

Je suis également l'auteur de la vidéo explicative. J'aurais pu l'intituler " Secrets de sculpteur.."

Je vous invite à la regarder et surtout à me donner vos avis... Merci déjà pour vos commentaires. Cordialement, Roger

 

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Robert paul

Je souhaite, remercier Mr Robert Paul, avec qui j'ai fais connaissance à l'occasion

de mon vernissage à L'espace Galerie de Bruxelles et bien sur à Mr Jerry Delfosse

qui dirige cette galerie de façon très professionnelle, ce dernier est mon contact sur

la Belgique.

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Vivre

12272722686?profile=original"L' étrange c'était de ne pas savoir étrange ce qu'on cherche et d'avancer aveuglément ....mais qu'un détail en amenant un autre , il se formait quelque chose où parvenait enfin cette sérénité, cette assurance , ce que les gens appelaient VIVRE" extrait "La traversée des apparences "de Virginia Woolf photo AA
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Je veux survivre

12272722474?profile=originalUne pensée pour le Japon...si peu de chose...mais peut-être cela restera-t-il ainsi en ma mémoire. Nous ne gardons point de souvenirs de nos poumons qui s'ouvrent pour la toute première fois, nous ignorons le jour où la vie nous ouvre les bras. Ainsi reste secret le jour où elle nous sera reprise. Et le temps court si vite....

Ainsi Marie me racontait sa peine. A cinquante et un an, elle m'avouait son angoisse du temps qui passe, des accidents qui surgissent n'importe quand et n'importe où. Elle me disait que sa tête n'avait que vingt ans et que son corps ne voulait pas le reconnaître. Je l'ai vue, Marie, des larmes plein les yeux de ne pouvoir pactiser avec un diable. Je l'ai entendue me dire qu'elle offrirait son âme pour obtenir l'éternelle jeunesse. Je l'ai prise dans les bras, sans trembler, sans douter un instant qu'elle pensait vraiment ce qu'elle disait. Je l'ai serrée très fort et au travers de quelques larmes, lui ai rappeléqu'on ne change pas le voyage qui nous est destiné le jour de notre naissance. Je lui ai murmuré que demain n'existe pas et qu'il est bien inutile de se gâcher le jour présent en lui refusant la possibilité d'être vécu avec joie et à pleines dents.....Marie ne m'a pas entendue et est rentrée dans son épouvantable angoisse, la mort déjà au fond des pupilles....

Au Japon, là où la mort menace, de petites mains s'affairent à survivre....Pauvre Marie, pars et va voir que la vie est un bien si précieux qu'on ne le gaspille pas en lamentations. La seule façon de vivre est d'agir sur le jour qui passe et de l'imprimer de tout notre être.

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Au renouveau


 

Aux cieux les plus divers, s’élèvent des oiseaux.

Ils traversent l’espace à grands battements d’ailes,

En convoi fascinant de compagnons fidèles.

Ils vont chercher au loin l’air doux d’un renouveau.

 

Ils traversent l’espace à grands battements d’ailes,

Survolant les montagnes et les étendues d’eau.

Ils vont chercher au loin l’air doux d’un renouveau.

La douceur est propice aux amours rituelles.

 

Survolant les montagnes et les étendues d’eau,

Ils ont suivi d’instinct la route habituelle.

La douceur est propice aux amours rituelles,

Les mâles se transforment et deviennent plus beaux.

 

Ils ont suivi d’instinct la route habituelle,

Une fois arrivés, s’installent aussitôt.

Les mâles se transforment et deviennent plus beaux,

Verront leurs tout - petits surgir en ribambelle.


 


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journal de bord, lundi 21 mars 2011

 

 En Libye, il était question d'un cessez-le-feu. Mais ... ça n'a pas duré. Leur chef de l'éat (depuis 42 ans) promet une "guerre longue".

 

Au Japon, les suites du tremblement de terre se font sentir. Toujours. Evidemment. Y a neuf jours que ça dure. Dans une des villes, on vient seul'ment de retrouver deux rescapés.

 

N'allons pas trop loin. Restons dans notre pays. Du côté de Brûly-de-Pesche. Là où on fait l'procès d'une femme qui a tué un gosse, en l'ébouillantant. L'histoire date de 2008.

 

Le nombre de Belges qui souffrent d'insomnies est assez conséquent.

 

Malisse bat Federer en finale.

 

Je retiens le nom d'une pièce de théâtre, dont j'ai vu une affiche, y a quelques s'maines, Place Flagey : "Toutes les mères sont dépressives".

 

Pas trop de vent sous l'soleil, aujourd'hui. Je travaill'rai p'têt en tea-shirt, sur les rues de ma tournée.

 

Chez le coiffeur du début de la chaussée de Boendael, je laiss'rais bien une affiche de l'après-midi-cabaret-chanson-accordéon, où je particip'rai, dimanche prochain, à Saint-Gilles.

 

"Il a réponse à tout ..."

 

Tiens, le leitmotiv de la chanson (rapide) de Véronique Laurent (une de mes potes, avec laquelle je participe le 1er avril prochain, à une soirée-cabaret, à Thuin).

 

"Il a réponse à tout ..."

 

J'entends le rythme. Je fredonne la chanson. Le bassin d'orage de la Place Flagey, le monde rassemblé autour de tentes à la Place Flagey, la banque Dexia, les bistrots, la statue de Fernando Pessoa connaîtront p'têt ce morceau rythmé, demain matin. Qu'ils n'oublient pas de verser des droits d'auteur à Véronique.

 

"Il a réponse à tout ..."

 

Je chang'rais, pour ma part, le "il" en "elle". Je pense à une de mes ex ... qui avait réponse à tout. Un exemple : quand je n'arrivais pas à m'extravertir, elle me disait : "Tu devrais apprendre à sortir une vraie colère". Un autre exemple : quand je sortais, en ayant écouté ses conseils, une vraie colère, quelques mois plus tard, elle me disait : "Personne ne supporte ça", "Si tu continues, j'appelle les flics", "Raconte tes problèmes à Madame ...". Un exemple suivant : un jour, je me suis remis en colère, elle ne l'a pas avalé, je lui ai dit : "Tu m'avais dit d'en parler à Madame ..., je l'ai fait, d'ailleurs tu étais même avec moi, elle a même répondu, tu as même entendu : Plutôt que de le prendre sur vous, laissez-le gueuler, tu étais même d'accord avec elle quand elle l'a dit", et elle m'a répondu, à ce moment-là : "Je serais curieuse de la voir si son mari lui f'sait la même chose".

 

Et c'est le nouveau tour de carrousel, au boulot. Pendant quatre semaines, à nouveau, je travaille. C'est fou : je n'ai décroché qu'une semaine (oui, je suis en 4/5ème). Je n'ai décroché, objectiv'ment, que de ... neuf jours (c'est pas six mois, c'est pas un an). Et pourtant, en r'commançant l'boulot, j'ai l'impression, le sentiment (comme à chaque fois que je reprends, après ... une semaine) que je reviens de loin, de très loin, dans un pays que je connais par coeur et dont je suis dev'nu spectateur (ce n'est pas un état désagréable), même en y accomplissant les tâches que je connais et en y retrouvant mes repères sans difficultés.

 

Sur la tournée ...

 

J'y retrouve les commerces familiers de la chaussée d'Ixelles : l'encadreur, le magasin de spécialités italiennes, le night shop ouvert le jour, le salon d'coiffure. J'y retrouve les gens qui les occupent, leur façon de me dire bonjour. Quelque part, j'y retrouve toujours, sur une table ou un appui de fenêtre, des flyers (la vie culturelle, à Bruxelles, est foisonnante). Quelque part, dans ces commerces, j'y retrouve toujours les flyers que j'y avais déposés (du spectacle du 27, à St-Gilles, où je participe), même si je n'en avais déposé que trois, ça me confirme dans l'idée qu'il ne faut pas en déposer trop, d'ailleurs tous les commerçants (que je côtoie, dans le cadre de mon boulot) m'ont dit que ça ne servait à rien d'en déposer trop, que de toute façon les gens n'en prenaient pas plus.

 

Sur la tournée, un peu plus loin ...

 

"Une manifestation sur le racisme, à quoi ça sert ?", m'a demandé une cliente.

 

Dehors, dans la rue de Vergnies, des enfants de toutes les couleurs passent, crient, manteau en main parfois.

 

"Toutes les écoles ont congé !", a poursuivi ma cliente.

 

Une espèce de cor de chasse résonne parfois. Des bassines et des seaux d'eau remplacent, chez les gosses, les éventuelles percussions.

 

Le rassemblement, sur la Place Flagey, donne une couleur. Déjà.

Hier soir, à Quiévrain, j'ai été mis au parfum avec le carnaval. Déjà.

 

Paraît qu'on trouve des jonquilles sur le marché, Place Flagey.

Comme elles étaient déjà belles, les jonquilles qui fleurissaient naturell'ment, hier soir, pas loin d'un sentier, dans le p'tit village de Meaurain, pas loin de Roisin, terre où Emile Verhaeren, le poète flamand, a séjourné, en son temps.

 

Et ...

 

Une nouvelle chanson (enfin : son premier tour de manivelle) a été conçue, sam'di après-midi, dans l'train, sur la ligne Charleroi-Thuin.

 

"Avec vos dents trop régulières

Si conformes aux injonctions

Médiatiques ou branchées

C'est fou comme vous avez l'air ..."

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Bienvenue au printemps !

Bonjour à vous tous,

 

Cette journée radieuse est un véritable hommage au renouveau. Renouveau de la nature qui, petit à petit, se réveille mais également renouveau intérieur de l'individu qui sort de son sommeil hivernal. Car l'hiver, il fait froid et l'être humain a tendance à privilégier son cocon. Normal!

Normal aussi ces premiers bourgeons qui ravissent nos yeux. Ce qui est moins normal est le fait de considérer tout cela comme un acquis. Ce qui est acquis c'est le temps qui passe, mais ce que nous en faisons et comment nous le vivons n'appartient qu'à nous mêmes. Alors, je vous souhaite un joyeux printemps ! Qu'il contribue à faire éclore vos aspirations et vos créations dans le plaisir.

Pour célébrer le printemps et vous présenter un peu ma poésie, j'ai associé cette belle journée au printemps bien sûr, à l'art aussi : le réseau Arts et Lettres m’y convie, et enfin à l'amour qui est l'indissociable de notre raison d'être.

 

Ce mot est extrait de mon ouvrage: Le Petit dictionnaire de l'amour, le pouvoir d'aimer paru aux éditions Entrelacs.

Vous pourrez le commander si le coeur vous en dit sur internet ou directement auprès de toutes les bonnes, petites et grandes librairies de France et de Belgique ! J'en fais une présentation visuelle et un peu plus étoffée dans la rubrique" photos". Bonne lecture.

 

 

JOUISSANCE

 

J’ai goûté par un matin de printemps aux plaisirs exquis du vent.

Debout au milieu de maintenant, je danse tout en m’enivrant

De cette brise légère irrigant l’atmosphère,

Vive le vent, jouissance éphémère.

 

Les peaux se cherchent et se réclament.

Désirs qui déchaînent nos envies,

plaisir d’éclosion des corps et mon souffle est suspendu...

 

J’ai goûté dans l’enceinte du palais

aux délices de la peinture.

De subtiles jeux de couleurs et de compositions

transcendent l'espace fermé de la restriction.

Liberté, jouissance émotionnelle.

 

Affranchis et affamés, les corps effrontés affirment un rythme effréné,

bercés par l’effluve de leur affinité.

Dans l’effusion de leurs sentiments affectueux,

les corps affriolants s'affranchissent de tout affrontement

pour affluer vers le plaisir affolant.

 

Floraison des corps et mon souffle s’adonne à la lumière de la jouissance 

qui sublime la réalité quotidienne.

Nos corps sont des athlètes aux muscles bandés qui touchent à la victoire.

 

J’ai goûté dans l’enceinte d’un musée

au plaisir de la sculpture et je reste suspendue

au discours de la beauté qui m’est apparu.

«Le Sakountala » ou « L ’abandon » de Camille Claudel a parlé :

L’amour a pris corps et s’oublie dans le don.

 

Jamais ce discours ne prendra fin

car il est né de la pierre, issu d’une main,

et s’inscrit dans une infinitude de délicatesse,

entre un homme et une femme de caresse. 

 

Ô jouissance de l’amour, restes près de nous

Tu ravis nos sens et nous nous laissons emporter.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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12272721865?profile=original« Invectives » est un recueil poétique de Paul Verlaine (1844-1896), publié à Paris chez Léon Vanier en 1896. Dix-huit poèmes avaient auparavant paru en revue entre 1884 et 1886, puis entre 1891 et 1895.

 

Les premiers poèmes d'Invectives sont contemporains de Sagesse et constituent l'ultime reliquat de Cellulairement (voir Sagesse, Jadis et Naguère et Parallèlement). Verlaine avait d'abord songé à placer cet ensemble dans Amour, sous le titre Res publica. Plus tard, en 1895, il semble vouloir réduire Invectives à un chapitre du Livre posthume. L'organisation de l'édition originale est finalement due à l'éditeur plus qu'à Verlaine lui-même. En effet, peu près la mort de ce dernier, Vanier publie le manuscrit d'Invectives que le poète n'avait pas eu le temps de mettre définitivement en ordre.

 

Invectives est un long recueil comportant soixante-neuf poèmes, pourvus chacun d'un titre. Les formes poétiques sont variées, quoique sans audace, mais le recueil trouve son unité dans l'utilisation constante d'un ton polémique particulièrement agressif. Bien que l'ouvrage ne soit pas divisé en sections, des ensembles se dessinent. Ils correspondent aux divers domaines que prend pour cibles la fureur du poète. Celle-ci est très intense et semble infinie, tant sont nombreux les objets qui la suscitent. Verlaine s'en prend ainsi à la poésie et aux écrivains contemporains ("l'Art poétique ad hoc", "Littérature", "Metz", "Portrait académique", "A Édouard Rod", "Ecce iterum Crispinus", "la Ballade de l'école romane", "Jean-René", "Conseils", "Pour Moréas", "l'Éternel Sot", "Arcades ambo"). Il invective également les éditeurs dans "Anecdote", "Un éditeur", "Ballade en faveur de Léon Vanier et Cie". Ailleurs, il stigmatise violemment la République et les politiciens ("Buste pour mairies", "Thomas Diafoirus", "Nébuleuses", "Opportunistes", "Un peu de politique"). Il fustige aussi bien les responsables de l'urbanisme ("Un peu de bâtiment") que les Parisiennes ("Contre les Parisiennes", "Sur la manie qu'ont les femmes actuelles de relever leurs robes"). Les institutions qui assurent le maintien de l'ordre social, c'est-à-dire surtout la justice ("A un magistrat de boue", "Autre magistrat", "Compliment à un magistrat", "Sonnet pour larmoyer") et la police ("Petty larcenies", "Cognes et flics") sont également l'objet de la vindicte du poète.

 

Invectives est le recueil de la haine et des rancunes, d'une hargne généralisée à laquelle seule, semble-t-il, la mort du poète put mettre un terme. Si Verlaine n'a pas lui-même clos l'ouvrage, c'est peut-être en effet en raison du caractère inépuisable de sa verve accusatrice. Le recueil, qui n'a d'autre principe de cohésion que l'infini des matières abordées, donne en tout cas l'impression que l'imprécation est intarissable, que rien ne pourrait en interrompre le flot.

 

Dans cette parole acerbe, Verlaine puise à l'évidence délectation et jubilation. Dès la caractérisation initiale de l'ouvrage, le plaisir apparaît comme étroitement lié à la médisance: "Ce livre où mon fiel s'amuse" ("Post-scriptum au Prologue"). Dans un poème où il parodie son propre "Art poétique" (voir Jadis et Naguère), le poète dévoile la part de jouissance inhérente à une telle écriture atrabilaire: "[...] l'ire, / [...] Sort de moi pour un grand festin à belles dents [...] Ce festin, je ferai des milliards de lieues / Pour me l'offrir et le manger avec les doigts, / Goulûment, salement, sans grand goût ni grand choix" ("l'Art poétique ad hoc").

 

Cri viscéral, la poésie ainsi pratiquée risque de ne pas dépasser le stade de la satisfaction personnelle et le lecteur peut difficilement partager ce festin dont parle Verlaine, pas toujours du meilleur goût en effet. Invectives, recueil polémique, cherche peu à exploiter les subtilités de ce genre pourtant riche, encore moins à le renouveler. La langue est d'ailleurs parfois elle aussi mise à mal, volontairement estropiée ("Rastas"), tout comme la qualité des procédés poétiques demeure médiocre: "Ça rime mal, / Mais c'est égal!", précise une note de l'"Ode à Guillaume II".

 

L'énoncé s'exprime directement et littéralement, sans guère de détours ni d'images. Verlaine se livre ainsi à des insultes franches et nominales: "Ghil est un imbécile" ("Conseils"), "L'éternel sot qui fut jadis Fréron / Et maintenant se nomme Brunetière" ("l'Éternel Sot"). Le trait est parfois mesquin lorsque, faisant feu de tout bois, le poète n'hésite pas à mêler à la querelle littéraire la vie privée de ses ennemis: "H. Fouquier, auquel E. Feydeau / Légua sa veuve avec ses rentes" ("Arcades ambo"). Verlaine puise aussi abondamment l'inspiration de ses Invectives ou de ses "Griefs" dans son expérience personnelle, par exemple dans ses fréquentations féminines: "Elle est méchante, c'est la gale! / Et vraiment pour t'avoir "gobée", / Il m'a fallu quelque fringale, / Mademoiselle Machabée" ("Pour Mademoiselle E... M...").

 

Lentement mais sûrement épuisé au fil des recueils qui continuent pourtant de se succéder, le souffle poétique verlainien connaît ici comme un dernier sursaut d'impuissance. Le poète en est peut-être conscient lorsqu'il écrit dans "Post-scriptum au Prologue": "Je récuse comme Muse / Celle qui ne sut m'aimer." Dans Invectives, la poésie est en effet congédiée au profit des dépits rageurs et des règlements de compte haineux.

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administrateur théâtres

12272725475?profile=originalOrchestre National de Belgique « L'essence du romantisme allemand »

Vendredi 18.03.2011 20:00 Palais des Beaux-Arts / Salle Henry Le Bœuf

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Walter Weller direction - Daniel Hope violon - Orchestre National de Belgique

Johannes Brahms, Akademische Festouvertüre, op. 80
Max Bruch, Concerto pour violon et orchestre n° 1, op. 26
Ludwig van Beethoven, Symphonie n° 7, op. 92

Pour célébrer l’arrivée du printemps, Walter Weller a déniché une ouverture festive, un classique du violon virtuose sous l’archet fameux de Daniel Hope, ainsi qu’une profusion de rythmes de danses signées Beethoven. Autant de sonorités symphoniques qui l’une après l’autre exhortent, mettent au défi et marquent les esprits.

 

 Après l’installation de l’Orchestre National de Belgique sur la scène de la salle Henry Le Bœuf, voici que pénètre une figure emblématique, Walter Weller qui vient saluer un public déjà à sa dévotion. Ce septuagénaire, patriarche souriant, mènera le programme avec sûreté et nuances infinies.

De l’humour d’abord avec l'Ouverture du Festival académique en do mineur (1880), composée par Johannes Brahms en remerciement pour le titre de docteur honoris causa qui lui fut décerné par l’université de Breslau. Elle comporte des bribes de joyeuses chansons estudiantines  allemandes, très riches en thèmes, sorte de pot pourri  qui se mute ça et là en hymnes victorieux…pour rebondir sur une fin à rallonges – de l’humour encore  –   à tel point que le public  trompé,  a déjà commencé d’applaudir !

 

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Ensuite, le régal : où  le violoniste Daniel Hope déploie la finesse de son expression et sa sensibilité intense dans le très connu Concerto pour violon et orchestre N°1 en sol mineur de Max Bruch. Il est porté avec respect par l’orchestre qui l’accompagne dans un dialogue tout en douceur et en nuances. Chacune de ses prises d’archet est articulée et épanouie, les silences alternés de l’accompagnement et du soliste plongent la salle dans une écoute concentrée. Tantôt on est séduit par les jeux d’écho et l' éclat d'une  musique majestueuse, tantôt on s’émeut d’accents de berceuse, et enfin on a le souffle coupé par une sorte de long aria instrumental d’un  rossignol à toute une forêt en émoi. Beauté et délicatesse sont au rendez-vous. Le soliste semble écouter le bois précieux de son violon, tant son oreille y est couchée tendrement. L’allegro energico fait bondir de joie, on dirait un enfant de la musique qui conduit l’archet, accords brillants, émerveillement,  triomphe.  L’essence du romantisme allemand.

Le bis choisi par Daniel Hope sera « Kaddish » de Maurice Ravel, en l’honneur des victimes de la tragédie au Japon. Intériorité profonde,tristesse, espoir, on peut croire que la salle entièrement recueillie se joignait à la prière, un summum d’humanité.

 

                                                                  silence

 

 

Place maintenant à la toute belle symphonie N° 7 en la majeur opus 92, de Ludwig van Beethoven. Le premier mouvement démarre sur des vocalises ascendantes et des murmures pour initier le chant de la flûte traversière, à nouveau dans une exquise douceur. Violons et bois semblent se disputer le « la » avec humour quand éclate toute la fougue des violons. Comme si le compositeur ménageait une sorte de suspense avant de s’élancer dans une sorte de combat entre le mystère profond et la lumière étincelante. Reprise de thèmes dansants, place aux puissants instruments à vent, beaucoup de relief et de précision. Multiples cavalcades joyeuses, rythmes soutenus de chevauchées typiques du compositeur, gammes ascendantes, les cors et timbales termineront avec brio… et le public lâchera des applaudissements difficilement réfrénés.

 Le deuxième mouvement, la page la plus célèbre,  met le mystère et l’émotion au premier plan, beauté d’un chant lugubre : « les chants désespérés sont les plus beaux ! » On a l’impression d’être dans une valse lente, aux gammes descendantes. Après la reprise des notes initiales, c’est une pause de bonheur romantique et les accents marqués des violons, puis des flûtes et hautbois, puis des cors. On est surpris par l’agencement précis, ordonné, classique qui évoque presque des jardins à la française alors qu’on est au plus profond du siècle allemand. La suite de la symphonie sera remplie d’allégresse, de tendresse et de majesté, les archets glissent, enchantés, les flûtes s’amusent en poursuite échevelées, les puissantes timbales soulignent  les bassons. Le tout se termine par un tourbillon de scintillements musicaux.

 Fascinants, le langage corporel et le regard brillant du très subtil chef d'orchestre Walter Weller font leur effet. Walter Weller  déroule et extrait mille nuances de  chacun de ses musiciens, - tout juste s’il ne sifflote pas mentalement  à chacun, sa note et sa modulation-  une sorte de substantifique moelle, faite d’émotion pure. Le patriarche souriant et son orchestre seront ovationnés car le bonheur du public subjugué est général.  

 

 

 

 

 

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