Un bruit lancinant courait dans la rue
Obsédé par l’idée d’y trouver un écho
Tel le bruit sec, contre un roc, du soc d’une charrue
Mais seul, épuisé et déprimé, il n’y trouva plus ses mots.
Dans la ruelle monochrome, un charançon rougeâtre
Festoie des restes parsemés de graminées égarées
le passereau craintif sautillant sur ses pâtes.
Un griffon rabougri déshonore le lampadaire désœuvré.
Un cloporte hirsute ricane de cette scène, rue du Four,
En chantant un hymne effréné en l’honneur de Bacchus.
Cinq coups résonnent d’un gothique clocher alentour
Dérangeant le chineur déçu en voyant le ramas.
A l’ombre de l’ancestral robinier du square Viviani
La fraîcheur garantit le repos au ramereau picoreur
Sous le regard bienveillant de Saint-Julien, protecteur
Du pauvre somnolant sur le banc graniteux des mélancolies.
Tournoiement d’une feuille séchée au soleil tombant
Se posant en Seine sur la crête d’une vague
Qui l’amène vers son unique destin, le couchant.
Aura-t-elle la chance de pouvoir dépasser la Hague ?
Raymond Martin 2011
Commentaires
Bel hommage au Quartier Latin, j’aime beaucoup l’atmosphère qui se libère de tes images superbes et pleines de sensibilité !
Bonsoir Raymond, des petites scènes que vous décrivez avec tendresse, un brin romantique j'aime beaucoup
Merci Raymond et bonne soirée
Marie-Ange