Bonjour à vous tous,
Cette journée radieuse est un véritable hommage au renouveau. Renouveau de la nature qui, petit à petit, se réveille mais également renouveau intérieur de l'individu qui sort de son sommeil hivernal. Car l'hiver, il fait froid et l'être humain a tendance à privilégier son cocon. Normal!
Normal aussi ces premiers bourgeons qui ravissent nos yeux. Ce qui est moins normal est le fait de considérer tout cela comme un acquis. Ce qui est acquis c'est le temps qui passe, mais ce que nous en faisons et comment nous le vivons n'appartient qu'à nous mêmes. Alors, je vous souhaite un joyeux printemps ! Qu'il contribue à faire éclore vos aspirations et vos créations dans le plaisir.
Pour célébrer le printemps et vous présenter un peu ma poésie, j'ai associé cette belle journée au printemps bien sûr, à l'art aussi : le réseau Arts et Lettres m’y convie, et enfin à l'amour qui est l'indissociable de notre raison d'être.
Ce mot est extrait de mon ouvrage: Le Petit dictionnaire de l'amour, le pouvoir d'aimer paru aux éditions Entrelacs.
Vous pourrez le commander si le coeur vous en dit sur internet ou directement auprès de toutes les bonnes, petites et grandes librairies de France et de Belgique ! J'en fais une présentation visuelle et un peu plus étoffée dans la rubrique" photos". Bonne lecture.
JOUISSANCE
J’ai goûté par un matin de printemps aux plaisirs exquis du vent.
Debout au milieu de maintenant, je danse tout en m’enivrant
De cette brise légère irrigant l’atmosphère,
Vive le vent, jouissance éphémère.
Les peaux se cherchent et se réclament.
Désirs qui déchaînent nos envies,
plaisir d’éclosion des corps et mon souffle est suspendu...
J’ai goûté dans l’enceinte du palais
aux délices de la peinture.
De subtiles jeux de couleurs et de compositions
transcendent l'espace fermé de la restriction.
Liberté, jouissance émotionnelle.
Affranchis et affamés, les corps effrontés affirment un rythme effréné,
bercés par l’effluve de leur affinité.
Dans l’effusion de leurs sentiments affectueux,
les corps affriolants s'affranchissent de tout affrontement
pour affluer vers le plaisir affolant.
Floraison des corps et mon souffle s’adonne à la lumière de la jouissance
qui sublime la réalité quotidienne.
Nos corps sont des athlètes aux muscles bandés qui touchent à la victoire.
J’ai goûté dans l’enceinte d’un musée
au plaisir de la sculpture et je reste suspendue
au discours de la beauté qui m’est apparu.
«Le Sakountala » ou « L ’abandon » de Camille Claudel a parlé :
L’amour a pris corps et s’oublie dans le don.
Jamais ce discours ne prendra fin
car il est né de la pierre, issu d’une main,
et s’inscrit dans une infinitude de délicatesse,
entre un homme et une femme de caresse.
Ô jouissance de l’amour, restes près de nous
Tu ravis nos sens et nous nous laissons emporter.
Commentaires
L'imprévisible émoi quand une branche d'arbre se couvre de bougeons et que les fleurs nous émerveillent
Il suffit alors de croire au printemps
Arlette