Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

photomontages (3)

Je veux survivre

12272722474?profile=originalUne pensée pour le Japon...si peu de chose...mais peut-être cela restera-t-il ainsi en ma mémoire. Nous ne gardons point de souvenirs de nos poumons qui s'ouvrent pour la toute première fois, nous ignorons le jour où la vie nous ouvre les bras. Ainsi reste secret le jour où elle nous sera reprise. Et le temps court si vite....

Ainsi Marie me racontait sa peine. A cinquante et un an, elle m'avouait son angoisse du temps qui passe, des accidents qui surgissent n'importe quand et n'importe où. Elle me disait que sa tête n'avait que vingt ans et que son corps ne voulait pas le reconnaître. Je l'ai vue, Marie, des larmes plein les yeux de ne pouvoir pactiser avec un diable. Je l'ai entendue me dire qu'elle offrirait son âme pour obtenir l'éternelle jeunesse. Je l'ai prise dans les bras, sans trembler, sans douter un instant qu'elle pensait vraiment ce qu'elle disait. Je l'ai serrée très fort et au travers de quelques larmes, lui ai rappeléqu'on ne change pas le voyage qui nous est destiné le jour de notre naissance. Je lui ai murmuré que demain n'existe pas et qu'il est bien inutile de se gâcher le jour présent en lui refusant la possibilité d'être vécu avec joie et à pleines dents.....Marie ne m'a pas entendue et est rentrée dans son épouvantable angoisse, la mort déjà au fond des pupilles....

Au Japon, là où la mort menace, de petites mains s'affairent à survivre....Pauvre Marie, pars et va voir que la vie est un bien si précieux qu'on ne le gaspille pas en lamentations. La seule façon de vivre est d'agir sur le jour qui passe et de l'imprimer de tout notre être.

Lire la suite...

Le jardin des tentations + Leny Escudero



"Enfin, je vais être ce que tu as voulu
Voici le jour des jours, une autre humanité
Ils vont enfin savoir pourquoi ils sont venus
Et le prix de la vie et de l'éternité

Je vais marcher la tête haute, me tenir droit
Tu peux me regarder tu seras fier de moi
Je vais chanter ton nom tout au long du chemin
Pour leur apprendre à vivre, leur montrer le divin

Ils peuvent me frapper et me jeter des pierres
Ils peuvent rire de moi, de ma bouche tordue
C'est vrai que ça fait mal sur les reins la lanière
C'est vrai que ça fait mal qu'ils me crachent dessus

Mais surtout n'aie pas peur, aie confiance en moi
Je sais je vais tenir parce qu'il faut que je tienne
Et chasser le désordre pour que ton ordre vienne
Pour qu'ils sachent enfin qu'ils ont besoin de toi

Mais ça fait mal tu sais, ça tourne dans ma tête
Mais ils frappent trop fort, je n'en peux plus déjà
Et ils chantent, ils rient, ils se croient à la fête
Parce qu'ils ne savent pas, parce qu'ils ne savent pas

Je ne sais pas non plus et je ne comprends pas
Mais je ne renie rien, j'ai accepté le rôle
Mais je ne savais pas le prix de chaque pas
Ton dessein est trop grand, trop grand pour mes épaules

Arrêtons maintenant et dis-leur s'il te plait
Oui dis-leur qu'ils me laissent m'en retourner chez moi
Surtout ne m'en veux pas, j'ai essayé tu sais
Le chemin est trop long et trop lourde la croix

Oh, viens je t'en supplie, viens pour que tout s'arrête
Et dis-leur maintenant ce qu'ils doivent savoir
Dis-leur tout si tu veux, mais maintenant arrête !
Je vais pleurer, je vais crier, j'ai peur du noir

Mais dis-leur maintenant, dis-leur que tu es Dieu
Dis-leur que tu es bon, généreux et puissant
Garde pitié de moi et regarde mes yeux
Deux trous d'éternité et de larmes de sang

Mais tu n'écoutes rien du haut de ton empire
Mais je suis à leurs pieds et je vais te maudire
Arrête maintenant ! Arrête, je n'en peux plus !
Je vais te faire honte et me pisser dessus

Non ça n'est pas Judas qui m'a trahi le plus
Même trente deniers, la pauvreté est garce
Judas criait famine, Judas marchait pieds nus
Mais toi, dis, toi, c'est pour la sainte farce !

Je voudrais maintenant, je voudrais qu'une femme
Me fasse enfin crier, tout comme au premier jour
Et tant pis pour l'enfer et tant pis pour mon âme
Mais avant de mourir, mourir aussi d'amour

Tu m'as fait fils de Dieu, sur l'épaule une croix
Et moi, je voulais vivre et avoir des enfants
Et vieillir près d'une femme qui me dirait parfois
«Tu t'en souviens dis, tu t'en souviens d'avant ?»

Enfin tu as gagné, enfin je me résigne
Je vais dire les mots, tous les mots que tu veux
Je vais jouer le jeu, je vais faire le signe
Pour que le feu enfin me délivre du feu

Je vais parler d'espoir et de miséricorde
Dire qu'il n'y a que toi quand on parle d'amour
Oui, mais je t'en supplie qu'ils tirent sur la corde
Et qu'ils frappent plus fort et qu'ils frappent plus lourd

Je sais que c'est la fin, que tu ne viendras pas
Moi je suis jeune encore et je suis vieux déjà
La parole donnée, c'est vrai j'ai cru en toi
Mais tu veux qu'on te craigne et tu ne m'aimes pas

Regarde-moi mon père, j'ai rempli mon office
Je t'ai suivi en tout, jusqu'au dernier supplice
Mais je crie maintenant, mais je crie maintenant
Sois maudit, sois maudit jusqu'à la fin des temps !

Oh non, je te le jure, je n'ai pas dit cela
Oh non, je t'aime, je t'aime et je n'aime que toi
Mais j'ai si peur, mais j'ai si peur et j'ai si froid !"
Ainsi parlait Jésus sur son chemin de croix.



Leny Escudero




Lire la suite...

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles