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Vicente Blasco Ibáñez, républicain et franc-maçon : une omission très volontaire des lettres espagnoles

Cours-Conférence par Jacques de Caluwé

 

Jeudi 26/05/2011 – 17h00

Les ouvrages de critique et d'histoire littéraire consacrés à des écrivains francs-maçons sont de deux types très différents. Les uns, écrits par des francs-maçons, s'accrochent avec force à l'aspect maçonnique en voulant le voir partout, même où il n'est pas. Les autres, écrits par des profanes, ignorent parfois ou font semblant d'ignorer l'appartenance maçonnique, même quand celle-ci est très connue. En outre, on constate chez ceux qui signalent le fait une tendance chronique à nier ou à minimiser l'importance qu'il peut avoir exercé sur l'œuvre ou sur la vie de l'écrivain. Tout se passe alors comme dans le cas du livret de "La Flûte enchantée" : pendant de longues années, avant le livre de Jacques Chailley - pourtant profane - on a voulu ignorer le caractère initiatique de l'œuvre et on a considéré ce texte comme un conte de fées simpliste et mal ficelé. Est-ce volontaire ou involontaire ? On peut se poser la question en étudiant certains cas assez clairs dans la littérature. Pour Choderlos de Laclos, par exemple, on omet d'établir une relation entre ses activités maçonniques bien connues et le message de ses "Liaisons dangereuses" ou de ses Traités sur l'éducation des femmes. Pour Vicente Blasco Ibáñez, on rappelle du bout des lèvres le succès incomparable des "Quatre Cavaliers de l'Apocalypse" ou d'"Arènes sanglantes" mais on occulte les quatre volumes "Vive la République" où la franc-maçonnerie joue un rôle essentiel.

Les leçons du Collège Belgique sont accessibles à tous, gratuitement et sans inscription préalable.


Palais des Académies

Rue Ducale 1, 1000 Bruxelles

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La mise en scène d'opéra, un miroir de l'actualité : analyse des principales évolutions au XXe siècle

Cours-Conférence par Michel Hambersin

Mercredi 25/05/2011 – 17h00

Ce cours-conférence a pour objectif d'expliquer l'évolution depuis le début du XXe siècle de la mise en scène d'opéra, ses objectifs, ses différentes tendances et les débats qu'elle suscite aujourd'hui.
Dans une seconde leçon sera abordée plus spécifiquement en compagnie de compositeurs la problématique de leur relation dans leur travail avec le metteur en scène.

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L'auteur des Liaisons dangereuses, féministe et franc-maçon

Cours-Conférence par Jacques de Caluwé

Mercredi 18/05/2011 – 17h00

Les ouvrages de critique et d'histoire littéraire consacrés à des écrivains francs-maçons sont de deux types très différents. Les uns, écrits par des francs-maçons, s'accrochent avec force à l'aspect maçonnique en voulant le voir partout, même où il n'est pas. Les autres, écrits par des profanes, ignorent parfois ou font semblant d'ignorer l'appartenance maçonnique, même quand celle-ci est très connue. En outre, on constate chez ceux qui signalent le fait une tendance chronique à nier ou à minimiser l'importance qu'il peut avoir exercé sur l'œuvre ou sur la vie de l'écrivain. Tout se passe alors comme dans le cas du livret de "La Flûte enchantée" : pendant de longues années, avant le livre de Jacques Chailley - pourtant profane - on a voulu ignorer le caractère initiatique de l'œuvre et on a considéré ce texte comme un conte de fées simpliste et mal ficelé. Est-ce volontaire ou involontaire ? On peut se poser la question en étudiant certains cas assez clairs dans la littérature. Pour Choderlos de Laclos, par exemple, on omet d'établir une relation entre ses activités maçonniques bien connues et le message de ses "Liaisons dangereuses" ou de ses Traités sur l'éducation des femmes. Pour Vicente Blasco Ibáñez, on rappelle du bout des lèvres le succès incomparable des "Quatre Cavaliers de l'Apocalypse" ou d'"Arènes sanglantes" mais on occulte les quatre volumes "Vive la République" où la franc-maçonnerie joue un rôle essentiel.

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Léonard de Vinci et Dürer : autoportraits sur le mont Ararat

Cours-Conférence par Chakè Matossian

Jeudi 07/04/2011 – 17h00

Léonard de Vinci, pris dans le déluge, se déclare ambassadeur en Arménie. Dürer se peint sur le Mont Ararat en compagnie des dix mille martyrs. Les visions et prophéties de ces deux artistes majeurs de la Renaissance ont donc en commun un lieu, le mont Ararat, l’Arménie. Pourquoi Vinci et Dürer ont-il choisi de se désigner, de se raconter là comme en un ailleurs familier ? Et pourquoi la relation si forte et étroite qu’ils établissent avec l’Arménie imaginaire reste-t-elle si peu connue, ignorée ou même passée sous silence? Pour Chakè Matossian ces artistes, hantés par les formes du déluge, habités par la question du devenir des âmes, du jugement dernier et de la résurrection, tissent un lien non seulement avec Noé sauvé sur l’Ararat mais encore, et plus secrètement, avec Platon, à travers le personnage d’Er l’Arménien.

Chakè Matossian, s’appuyant sur la Théorie de la science de Fichte pour montrer ce qu’il en est de la vision vivante, examine ces autoportraits en Arménie à la lumière de Platon et des écrits mystiques de Guillaume Postel. Lieu de coïncidence entre l’évanescence de la forme et la vie même, entre le génie païen et le cœur chrétien, entre l’Orient et l’Occident, l’Ararat des peintres se fait lieu de vision du réel.

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L’athéisme comme pensée populaire et non élitaire

L’athéisme comme pensée populaire et non élitaire

Cours-Conférence par Serge Deruette

Mercredi 06/04/2011 – 17h00

L’athéisme, aux Temps modernes, s’est d’abord affirmé comme un courant de pensée réservé à la grande bourgeoisie et à l’aristocratie. Il faudra attendre le XIXe siècle et la formation du monde industriel pour que des penseurs, tels Marx ou Bakounine, l’inscrivent dans un projet d’émancipation populaire.

Auparavant, dans les XVIIe et XVIIIe siècles, il se confond avec le libertinage, un courant de pensée qui ne manifeste aucune sympathie pour les masses asservies et s’adresse à la seule élite intellectuelle.

Pourtant, un penseur fait exception et anticipe la tradition d’athéisme populaire et contestataire : Jean Meslier (1664-1729). Ce penseur, encore fort peu connu hors des cercles de spécialistes, est un curé de village des Ardennes françaises ! Il laisse à la postérité la première théorie construite et achevée d’athéisme et de matérialisme philosophique.

La radicalité de son matérialisme athée procède pour une grande part de sa volonté de renverser la féodalité pour fonder une société égalitaire. Elle se nourrit autant de livres que de l’expérience de la vie paysanne, dont il tire souvent argument.

Meslier destine en effet ouvertement ses réflexions athées aux masses paysannes et asservies. Sa critique religieuse rejoint sa critique sociale du rôle de la religion et de l’Église pour maintenir les peuples en sujétion. Car c’est pour abattre la féodalité que Meslier, ouvrant la voie à une tradition athée populaire, s’assigne d’abord comme tâche d’abattre Dieu…

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journal de bord, samedi 26 février 2011

 

 

 
Eh bien, on ne m'avait jamais comparé à Bobby Lapointe. J'en prends quand même bonne note. Non pour l'éloge, le compliment qui m'a été adressé en coulisse (que je reçois aussi), mais pour l'image qui m'a été adressée en retour, suite à mon texte "IMBECILE, INUTILE ..." que j'ai dit, hier, à Anseroeul, à la Ferme du Harby, lors de la soirée-cabaret.
 
Honnêtement ...
 
Je n'y aurais jamais pensé. Je connais très peu Bobby Lapointe, sans dénigrer son talent et l'empreinte qu'il a laissée dans la chanson française. Je connais "et vanille et françoise ... sont les mamelles du destin". Plus : l'une ou l'autre chanson, construite avec des jeux de mots pas piqués des verts. Je dirai juste : je me suis rar'ment penché sur Bobby Lapointe, moi qui suis peu sensible (non : accessible) aux jeux de mots.
 
Mais voilà, une fois de plus : on sait comment on se vit, de l'intérieur, en tant qu'artiste.
Et voilà, une fois de plus : le spectateur (artiste ou non) vous voit avec ses images, ses repères.
 
"Ca ne doit pas être évident de passer le premier !"
 
M'ont dit des gens, là-bas.
 
Oui, dans le programme, je passais le tout premier. Juste après 19 heures 30. Je le savais dès le départ. J'ai accepté le challenge. après tout, dans une programmation, il en faut toujours un qui démarre.
 
"C'est frustrant, quand même !"
 
M'ont dit des gens, là-bas.
 
A priori, oui. Mais je n'étais pas frustré, en démarrant devant ... une vingtaine de personnes, assises (évidemment, d'autres gens, en grandes pompes, sont arrivées par la suite et les artistes suivants en ont bénéficié). Non, je le vivais bien. Le technicien, Xavier, était immensément gentil, à l'écoute. Un monsieur, charmant, dans le public, a accepté tout de suite ma demande ... quand j'ai signalé mon désir d'être photographié ou filmé. Je n'ai pas perdu les pédales, quand j'ai entamé le troisième et dernier morceau, lorsque le micro s'affaisçait toutes les dix secondes.
 
Etre frustré, quand on chante, ne dépend final'ment pas du moment où on est prévu, mais de l'état d'esprit dans lequel ons e trouve au moment où on preste.
 
J'ai déjà vécu des situations où je ne passais pas en premier, où je m'impatientais, nerveus'ment (trac ?), parce que mon tour n'arrivait pas assez vite et où je perdais une grande partie de mes moyens, en chantant, tell'ment j'avais attendu, tell'ment j'avais eu peur que les gens s'en aillent avant que je ne franchisse les feux de la rampe.
 
Etre passé en premier lieu peut aussi avoir des répercussions chouettes.
 
D'abord, en quittant les coulisses, en filant dans le public, je n'ai pas eu de mal à me trouver une chaise, pour m'asseoir et me mettre dans de bonnes conditions pour découvrir ceux (et celles) qui passaient après moi.
 
Un groupe de la région, Astaffort (ils étaient trois), reprenait les chansons de Francis Cabrel. Bel ensemble vocal. Habillés, tous les trois, en noir. Je trouve bien, cette idée de reprendre un nom de ville. Astaffort, pour ceux qui ne le savent pas, c'est la ville où Francis Cabrel habite (il en a déjà été le maire, je crois, et il y a déjà organisé des stages musicaux). Je regrette juste (mais ça reste mon impression) que, derrière des chansons joliment choisies, derrière une technique qui semblait au point, l'émotion et l'âme (ainsi que l'ébauche d'un sourire), de la part des trois interprètes, ne faisaient guère partie du programme.
 
J'espère atteindre, un jour, le paradis gaiement et rencontrer Max, ce terrien plus que coriace, dans les meilleures dispositions du monde. N'est-ce pas, Hafiz ? Avec ton éternelle chemise rouge (je devrais t'en demander la symbolique), en rôdant un sketch qui n'est pas encore au point (et que tu testais en public), tu nous emm'nais déjà. Pris par mes voyages intérieurs, mon pote, tu ne m'en voudras pas si je ne suivais pas ton histoire, graduell'ment. Mais peu importe : j'ai bien noté que le Seigneur tout puissant avait noté, sur une fiche, dans l'au delà, le nombre de morts, de trépassés qui étaient prévus, sans discussion possible, et de l'existence de Max, ce costaud, qui, par miracle, avait échappé à un accident de la route. A suivre.
 
La place Rihour (à Lille), la gare (de Lille) et le vieux Lille, où je me suis égaré quelquefois dans mon itinéraire de troubadour, me sont rev'nus, en photo-souvenirs, lorsque j'ai vu apparaître Olivier Marais, avec sa casquette et sa guitare. Le reste a suivi. L'évocation de la maladie d'Alzheimer, avec le public qui participe, oui. La télévision et les consommateurs plus que contents, oui oui. Mais alors, cette jubilation, traitée dans les règles de l'écriture, lorsqu'on se sent bien ... au p'tit coin. Olivier, si, un jour, nous nous accordons une soirée à deux, je te rendrai la pareille ; dans mon répertoire, je célèbre aussi, dans une chanson, la noblesse des ... toilettes.
 
Ma culture a égal'ment avancé d'un cran. Grâce à Mademoiselle Françoise Marquet. Merci, noble princesse ! Dans mon esprit, la harpe celtique (rien qu'en focalisant sur le nom), c'était une toute petite harpe (digne de celle d'Assurancetourix, le barde dans Astérix), qu'on pouvait transporter dans un sac à dos et que j'avais déjà repéré, en Bretagne, dans des rues où j'étais passé et où j'avais vu des musiciens (locaux) qu y jouaient et y obtenaient un franc succès. Mais non : il s'agissait d'une harpe de taille ... déjà moyenne (y a encore plus grand) qu'on transporte avec le plus grand soin, surtout lorsqu'il s'agit de la placer dans le coffre d'une voiture (un break, de préférence). Sur scène, notre Françoise transcendait l'atmosphère, avec la beauté de ses morceaux, sa jolie robe (j'ai envie de dire "médiévale", mais le terme n'est peut-être pas approprié) et ses cheveux qui ondulaient.
 
Et pendant ce temps, Serdu, comme chaque année, dessinait, avec son talent, dans un coin de la salle, les artistes au pied levé. Je n'ai pas repéré moins de cinq grands papiers me représentant. Evidemment, je les ai emportés avec moi.
 
Et pendant ce temps, aussi, Blaise, un des enfants des organisateurs, meublait, comme chaque année, avec son chapeau et le brio qu'on lui connaît, les intermèdes entre chaque artiste qui passait ... au piano.
 
Et pendant ce temps, aussi ...
 
Mon ventre criait famine. Je réalisais que je ne m'étais pas trop nourri, durant toute la journée. Je suis allé me restaurer dans la pièce à côté.
 
Et voilà que, dans la pièce à côté, où, déjà, les bières se f'saient remarquer, où plus d'un artiste (qui était déjà passé) faisait déjà la "causette" avec d'autres artistes (déjà passés), où des gens du coin surveillaient l'atmosphère (surtout lorsqu'un gars, dans les parages, tenait une cigarette en main), où les tickets étaient nécessaires pour se procurer une saucisse ou un sandwich à l'américain, un écran diffusant le spectacle était affiché au mur.
 
C'est ainsi que ...
 
J'ai pu repérer une place, assister à la suite du programme, et me sentir même mieux que dans la salle.
 
Un chanteur du nom de Mike m'a, grâce à ce biais, séduit. Avec des textes très sensibles (et une voix qui ne l'était pas moins). Je devrais réécouter. Son clin d'oeil au Costa Rica, en fin de programme, était bien placé.
 
Etre assis, dans un coin, même si je ne parle pas directement avec les gens, final'ment, ça me convient bien pour préserver mon espace, tout en restant à l'écoute de ce qui m'entoure. Un p'tit chat qui trônait sur une table, derrière une espèce de guirlande. Une gamine qui s'amusait avec le matou et s'évertuait à me prendre à témoin. J'avoue que, même si j'aime rencontrer des gens, l'idée de rester debout, durant un temps indéterminé, en causant avec eux (comme ils le font, pour la plupart), ça me fait perdre l'équilibre, ça me fout des tensions dans l'dos et ça m'empêche d'être à l'écoute.
 
Ma belle Proserpine, pour la troisième année consécutive, à Anseroeul, je te découvre, je te soutiens, avec ce sens humoristique, coquin, qui ne se dément pas, et fait ressortir une sensibilité à fleur de peau. Les lunettes rondes, que tu te mettais aux yeux, pour jouer ... un rôle d'institutrice. La belle robe "beige" ou "brune", avec des p'tits pois blancs (Gilbert Bécaud a-t-il désigné des espèces de disciples ?), elle t'allait bien. Et Sylvain, le guitariste, te mettait en valeur.
"LE ZIZI" de Pierre Perret pour démarrer, d'autres chansons coquines (bien foutues) que j'ai découvertes, "BRAVE MARGOT" de l'incontournable Georges Brassens. J'attends le jour, amie, où tu chanteras une chanson douce, sans retenue (je suis certain que tu m'arracheras les larmes). Et ce final, avec la "BIAISEUSE", classique de la chanson française (est-ce Marie-Paule Belle ?) ... j'ai souri en l'entendant, car j'ai pensé à Charlotte, une chanteuse de Paris, que j'ai déjà accompagné à la guitare, qui reprend aussi ce morceau ... d'une toute autre manière.
 
Entre temps ...
 
J'ai navigué avec une espèce de cymbale qui se retrouvait dans un évier (dans les loges), un rideau qu'on coinçait sur le mur, des états de fatigue qui se faisaient sentir au fil des heures qui passaient.
 
Les deux trois derniers groupes qui passaient, j'ai eu plus difficile. Quoique ... la chanteuse d'un groupe (avec des cheveux très courts), j'aimais son allant et les morceaux qui s'ensuivaient. Quoique ... le batteur du dernier groupe (il habite Ixelles et il me croise souvent, lorsque j'y distribue le courrier) m'a soufflé dans sa manière de tenir ses baguettes et de s'enflammer devant sa batt'rie.
 
Mais on n'en restera pas là.
 
Ce soir, à la Ferme du Harby, à Anseroeul, y a encore une soirée-cabaret. J'y participe égal'ment. A la seule différence que, cette fois, je suis programmé dans la seconde partie.
 
Il est 10 heures 37. Fauda que je songe, d'ici une heure, à me préparer (déjà). Je n'ai pas trouvé de voiture pour me rendre à Anseroeul. Pas grave : mon retour,quant à lui, est assuré. Et la journée, ensoleillée, déjà, promet d'être belle.
 
 Je prendrai le train jusque Tournai. En supposant que j'arrive dans cette ville aux environs de quinze heures (disons même : seize), j'ai encore trois heures devant moi pour arriver à Anseroeul. Même à pied, ça reste faisable, quand on sait que ça se trouve à une dizaine de kilomètres de Tournai. Bien sûr, je peux envisager le stop.
 
 Maint'nant, à pied, ça reste faisable : suffit de prendre la direction de Renaix. Moi qui aime la marche, la rando, j'y trouv'rai ma part, aussi.
 
En attendant ...
 
L'image d'un château dans les champs et d'une maison coquette, avant d'arriver à la Ferme du Harby, s'impriment déjà, ce matin, dans mes paysages.
 
Je remercie une charmante automoboliste, avec laquelle j'ai eu la chance de faire la route, hier, de m'avoir ouvert les yeux sur ces coins champêtres, pleins de poésie, devant lesquels je repass'rai peut-être encore, en f'sant attention, cette fois.

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Écrivains et voyous : crimes et procès de Villon, Sade, Verlaine et Genet

Cours-Conférence par Florence Richter

Mercredi 30/03/2011 – 17h00

Le courant Droit et littérature, très développé aux Etats-Unis, est encore peu connu dans le monde francophone. Or, c’est depuis l’origine que fiction littéraire et textes de juridiques n’ont cessé de se croiser : tantôt c’est le droit qui s’empare de la littérature (procès de presse, censure,…), tantôt c’est le droit qui emprunte à la littérature ses formes et son style (rhétorique judiciaire, herméneutique législative…), tantôt encore c’est la littérature qui remet en question les fondements de la loi, du pouvoir et de la justice.

L’ambition de ces deux leçons est de montrer en quoi cette approche est susceptible de renouveler à la fois les études littéraires et la théorie juridique. La première leçon pointera, à travers une histoire qui va de la Bible au polar en passant par la tragédie grecque, Robinson, Faust et Kafka, les points de convergence, mais aussi de divergence, entre imaginaire littéraire et imaginaire juridique. Elle se prolongera par une étude introductive du théâtre de Shakespeare pour y faire apparaître la question de la légitimité du pouvoir à travers le thème omniprésent du corps du roi : corps naturel et corps mystique, unis ou séparés, pour le meilleur et, souvent, le pire. La deuxième évoquera les procès de quatre grands écrivains qui furent aussi des hors-la-loi : Villon, Sade, Verlaine et Genet. On s’interrogera, à cette occasion, sur les rapports que la littérature entretient avec le mal et le crime.

Les leçons du Collège Belgique sont accessibles à tous, gratuitement et sans inscription préalable.

Palais des Académies

Rue Ducale 1, 1000 Bruxelles

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Arts et édition audio-visuelle

Par Michel Stockhem (Conservatoire royal de Bruxelles)

Mercredi 16/03/2011 – 17h00

Le cours-conférence concerne le rapport entre art et médias, abordé sous l’angle critique des enjeux de leurs interactions. Que devient, aujourd’hui l'art sous l'effet des médias ? Quelles puissances les médias donnent-ils à l'art ? Quelles contraintes et même quels dangers lui font-ils subir?

Montrer l’invisible, dire l’indicible, faire entendre l’inaudible, telles sont les fonctions habituellement attribuées à l’art. Si ces desseins relèvent avant tout d’un itinéraire intime de la part de l’artiste, l’histoire occidentale montre que les artistes dont elle garde la trace ont toujours été médiatisés d’une manière ou d’une autre, avec des conséquences fondamentales sur leur art.

De nos jours, les médias sont numériques, multimédias et s’établissent en multiples réseaux dans une logique de marché. Que deviennent les artistes et leurs œuvres dans ce contexte ?

L'objectif du cours-conférence est de préciser, à partir de trois contributions et des débats auxquels elles donneront lieu, ce à quoi il faut "faire attention", lorsque les artistes et leurs oeuvres se trouvent médiatisées. Ce souci implique de multiples acteurs : les artistes, les agents médiatiques, les pouvoirs publics et le public.

Le cycle comprend trois leçons. Dans la première, Thierry De Smedt, professeur et chercheur en information et communication, aborde les enjeux artistiques des nouveaux médias interactifs en réseau. La seconde leçon, assurée par Robert Wangermée, musicologue et ancien directeur de la radiotélévision belge, concerne la manière dont la radiotélévision médiatise l’art. La troisième leçon concernera les enjeux de l’art à travers la discographie et la vidéographie. Elle sera assurée par Michel Stockhem, professeur au Conservatoire Royal de Bruxelles, mais aussi éditeur et producteur.
Chaque leçon comprendra un débat avec l’assistance.

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Début d'histoire

Je suis une femme comme tant d’autres, perplexe sur le devenir de ses enfants, donnant de l’importance aux sentiments, aux émotions…
Mais tout au long de ma vie, l’amour a toujours été le moteur de mes actions,
même si parfois la raison aurait dû l’emporter. Je ne regrette rien sauf peut-être de ne pas avoir compris plus tôt le sens du mot « je t’aime »…. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, il faut d’abord que je vous raconte un peu de mon enfance, non parce que j’ai été malheureuse au contraire, mais pour que vous puissiez mieux peut-être comprendre, ce qui fait aujourd’hui ce que je suis.
A l’aube de mon dernier jour, ou serai-je ? Avec qui ? Que ferai-je ?
J’ai longtemps pensé que la mort n’existerait pas pour moi, je ne sais pas pourquoi, ma jeunesse sans doute.
Quand on est jeune on se sent invulnérable, plein de ressources. Bien sur cela n’a duré qu’un temps, car de la même façon j’affirmais à qui voulait l’entendre que je mourrai jeune, quarante ou quarante cinq ans, et plus j’avançais dans l’âge, plus j’étais persuadée que cet âge là serait fatidique pour moi.
C’est curieux quand j’y repense, je n’avais pas peur de mourir, je le souhaitais même quelquefois. Pourquoi cette attirance insensée vers les ténèbres? Es-ce le chagrin, ou un réflexe bête et incontrôlé d’adolescente confinée dans une féminité étouffée dans l’œuf ? Je ne
sais pas.
J’étais pourtant d’un naturel joyeux, mais réfractaire à tout ce qui n’allait pas dans mon sens. Mes parents disaient de moi que j’étais têtue, bornée, un sale caractère. Mais tant pis j’étais moi,  «  ils n’avaient qu’a être plus vigilants, après tout » pensais-je, «  c’est eux qui m’ont fait venir, moi je n’ai rien demandé ! »

Comme beaucoup d’adolescentes je suppose, j’imaginais avoir une « mission » à remplir, et tant que je n’aurais pas fini ce pourquoi j’étais sur Terre, je ne mourrais pas, le pire c’est que j’en étais, et en suis encore persuadée.
A ce moment-là j’habitais avec mes parents, une maison avec un petit jardin dans une cité aux abords d’une petite ville, dans le sud de la France, et mes seules fréquentations étaient deux ou trois filles de mon âge, et une voisine que je considérais comme ma grand-mère, puisque je n’en avais pas.
Solitaire la plupart de mon temps libre s’écoulait entre les promenades à vélo ou à pied, mes devoirs et la lecture. D’ailleurs ma mère se désespérait, je dévorais tous les livres que je trouvais Mais « il faut se méfier de l’eau qui dort » disait ma mère.
Ma mère, je vous en parle mais ne l’ai toujours pas présentée.
C’était une jolie brunette pas plus haute que quatre caisses de pommes, très vive et très protectrice. Fille d’Eve et de la DDASS, son enfance austère sans grande joie, lui avait forgé un caractère assez rude, mais un cœur énorme.
Une jambe plus courte que l’autre là faisait boitiller, un visage que Michel-Ange aurait adoré peindre, des yeux noirs et un sourire magnifique.
L’âge avançant n’a rien changé, bien sûr elle se déplace plus difficilement et sa hauteur a diminué. Trois caisses de pommes suffisent désormais à là mesurer, l’hiver sur ses cheveux a laissé ses neiges éternelles, mais c’est joli.

J’étais une eau dormante, et lorsque je me suis réveillée, cela n’a pas été de tout repos pour mes parents.
Très tôt séduite par la magie, l’ésotérisme, prédire l’avenir…
Demain, que nous réserve demain ?
J’avais hâte de grandir, hâte de savoir, ma « mission » devait être commencée et je n’en connaissais même pas les bases.
Pourquoi suis-je là ? Est-ce qu’il y a une vie après la mort ?
Si oui, est-ce que j’ai existé avant ? Qui étais-je ?
Ai-je choisi ma naissance ?
Si c’est le cas, soit j’étais vraiment bête, mais ce n’est pas possible. Ou alors je suis revenue parce que j’ai vraiment quelque chose à apprendre ou à faire, sinon j’aurais choisi d’être mieux physiquement, et riche si possible, je ne devais pas être si gourde que ça  dans ma précédente vie tout de même ! Adolescente toutes ces questions perturbent, et je cherchais les réponses dans les livres, auprès des personnes âgées, tout ce qui pouvait m’informer sur l’avenir étaient dévorés systématiquement.
Le bien, le mal, tout se mélangeait.
J’avais de grands espoirs pour mon avenir professionnel, car je voulais avant tout que mes parents soient fiers de moi, enseignante, avocate, policier…Pourquoi pas ?
Hélas ! Je nous ai déçu très tôt, puisque je me suis mariée à dix-sept ans, maman d’une petite fille à dix-huit ans, divorcée à vingt-et-un ans, remariée et maman une seconde fois, cette fois d’un petit garçon à vingt-deux ans, puis divorcée à vingt-quatre ans. Parcours très tumultueux d’une eau dormante devenue torrent déchaîné. Tout cela sans véritable amour, simplement par peur de moi-même et de mes ambitions qui c’était sûr n’aboutiraient jamais et ruineraient mes parents. Pendant ces deux échecs, et bien d’autres péripéties amoureuses ma mère me répétait sans cesse « qui trop embrasse mal étreint »
Elle avait raison : le fait que l’on dise « je t’aime » en toutes occasions, ne prouve pas la sincérité et la profondeur du sentiment que l’on ressent. Aime t’on sincèrement, du fond du cœur, dans les moindres détails et à tous moments l’être à qui on le dit ?
......................

 

Extrait de "Le prix de l'amour ou je t'aime"

livre à édité copyright SGDL

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Les sacrifiés

 

 

     

 

Ceux qui ont fait le choix, décidant par eux-mêmes,

D’être martyrisés ou de perdre la vie,

Pour mettre un terme, enfin, à la sauvagerie,

Possèdent, en s’unissant, une vigueur extrême.

 

D’être martyrisés ou de perdre la vie,

Afin de libérer les opprimés qu’ils aiment,

Possédent, en s’unissant, une vigueur extrême.

Les insurgés, mains nues, contre la tyranie.

 

Afin de libérer les opprimés qu’ils aiment,

Citoyens devenus des masses asservies,

Les insurgés, mains nues contre la tyranie,

S’exposent à mourir dans une foi suprême.

 

Citoyens devenus des masses asservies,

Ils défoncent, soudain, les portes qui enferment,

S’exposent à mourir, dans une foi suprême.

Glorieux anonymes, ils suscitent l’envie.

 

25 février 2011

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Exposition "Dante, Rimbaud, l'éternité"
Mêlant manuscrits médiévaux et autographes d’auteurs, incunables et éditions originales, l’exposition présentée à la Fondation Martin Bodmer réunit deux poètes, maîtres d’une langue qu’ils veulent nouvelle.
Voyage atemporel à travers les textes, elle est un hommage à la poésie, dont la puissance évocatoire et l’insaisissable beauté se dévoilent dans le tracé des plumes de Verlaine, Baudelaire ou Hugo.
De Boccace à Borges, de Byron à Balzac, de Stefan George à Samuel Beckett, elle esquisse le cheminement silencieux de l’héritage poétique.
L’exposition célèbre aussi, avec le renouvellement complet des vitrines de l’espace permanent, le 40 e anniversaire de la création de la Fondation Martin Bodmer.

Photographies: Hélène Tobler
Monotypes: Marie-Dominique Kessler
Scénographie: Elisabeth Macheret

Exposition conçue par Sylviane Messerli
Date et heure : du 04/03/2011 à 14h00 au 24/04/2011 à 18h00
Lieu : Fondation Martin Bodmer
Contact téléphonique : +41(0)22 707 44 33
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Le temple du goût

12272718065?profile=originalIl s’agit d’un ouvrage en prose et en vers de François Marie Arouet, dit Voltaire (1694-1778), publié anonymement à Rouen chez Jore en 1733; réédition à Amsterdam en juin de la même année. Une édition remaniée avec changements portant sur le style et la structure de l'ouvrage, parut dans les Oeuvres de M. de Voltaire à Amsterdam chez Desborde en 1739, suivie de nombreuses éditions avec variantes.

 

En novembre ou décembre 1732, peut-être sur une suggestion du cardinal de Polignac, Voltaire commence à composer son Temple du goût. Il est alors installé chez Mme de Fontaine-Martel, une veuve septuagénaire, passionnée d'opéra. Le Temple du goût doit sans doute beaucoup aux conversations de son salon. La première version fait pousser les hauts cris. Accusé d'impertinence et de présomption, Voltaire se laisse "rogner les ongles". Il remanie son ouvrage, mais n'obtient point de privilège: cette seconde édition doit paraître en Hollande. Une "Lettre à M. de C***" [Cideville] désamorce les critiques: le Temple du goût est une "plaisanterie de société", et il convient de distinguer entre le libelle, la satire et la critique. Puis Voltaire va combiner les deux versions: l'édition de 1739 propose un texte plus court et centré sur la critique littéraire.

 

Dans toutes les versions alternent parties narratives en prose et petits poèmes. Le schéma est celui d'un voyage allégorique au pays du goût. Le narrateur et le cardinal de Polignac cheminent vers le temple du goût. La critique en interdit l'accès aux commentateurs pesants, aux novateurs ridicules, aux précieux. Un bon nombre d'hommes de lettres et d'artistes sont dans une sorte de purgatoire; le paradis n'est ouvert qu'à quelques grands hommes.

Le texte de 1733 (Jore) est le plus piquant. Houdar de La Motte et Jean-Baptiste Rousseau ne seront admis dans le temple qu'après avoir brûlé les deux tiers de leur oeuvre. A l'intérieur siège Fontenelle, en compagnie du bon Rollin. Benserade, Voiture, Guez de Balzac, Saint-Évremond n'occupent plus la place qu'ils avaient eue jadis. Des écrivains, des artistes, sont énumérés et jugés. Des filles d'opéra voisinent avec des princes du sang ou des prélats, auxquels sont décernés des éloges. Dans le saint des saints, huit grands écrivains du siècle de Louis XIV sont occupés à corriger leurs ouvrages: La Bruyère, Fénelon, Bossuet, Corneille, Racine, La Fontaine, Boileau, Molière. La visite se termine par une exhortation du dieu du goût à cultiver les lettres.

 

Dans l'édition "véritable donnée par l'auteur" (Amsterdam, 1733), le texte est précédé d'une sorte de préface, la lettre à Cideville. Voltaire fait des concessions. Il supprime les vers où il vengeait la mémoire de Mlle Lecouvreur, ceux où il avait fait l'éloge de l'esprit philosophique de son ami Maisons. Il adoucit bien des critiques.

Le texte de 1739 enfin supprime bon nombre des dissertations sur les arts plastiques, et ne reproduit pas la lettre à Cideville. Ce sont des préoccupations esthétiques qui ont inspiré les remaniements de cette édition.

 

Lorsqu'il paraît, ce "temple du dégoût" vaut à Voltaire des critiques acerbes, il est "détesté et lu de tout le monde", "tous sont mécontents, et les loués et les blâmés". Plusieurs parodies sont jouées: Polichinelle sur le Parnasse, Polichinelle dieu du goût, Polichinelle cuisinier ou le Vrai Temple du goût. Des répliques circulent: un Essai d'apologie des auteurs censurés dans "le Temple du goût", des Observations critiques sur "le Temple du goût" de Jean du Castre d'Auvigny, une Lettre de M*** à un ami de l'abbé Goujet. Voltaire est même menacé d'être envoyé à la Bastille. Une vraie tempête pour une revue d'actualité, de ton satirique, il est vrai.

 

Ce genre de voyage allégorique n'était pas une nouveauté. Montesquieu avait donné un Temple de Gnide, Voltaire un Temple de l'Amitié. La Lettre de Clément Marot de Sénecé (1687) qui raconte l'arrivée de Marot aux Enfers, le Parnasse réformé (1669) de Gabriel Guéret, le poème "Du goût" de Roy, le Voyage du Parnasse (1716) de Limojon de Saint-Didier établissaient des hiérarchies littéraires. Mais c'est le "ton décisif" de Voltaire qui fit crier. Les personnalités n'étaient pas absentes de son oeuvre: J.-B. Rousseau, dans un épisode burlesque, expiait ses torts à l'égard de Voltaire. Les jugements étaient directs, et parfois abrupts: on reprochait à La Bruyère des "tours durs et forcés", à Fénelon, les répétitions du Télémaque, à Corneille, son manque de discernement, à Racine, des galanteries monotones, à Bossuet, des familiarités dans les Oraisons funèbres, à La Fontaine, des longueurs dans ses Contes, à Boileau, les pièces faibles de sa vieillesse et sa dureté à l'égard de Quinault. Les variantes des éditions suivantes proposent des appréciations plus nuancées, non seulement des grands classiques, mais aussi d'auteurs de second rang. Malgré sa fantaisie, le Temple du goût est un essai méthodique de critique littéraire inspiré par un classicisme libéral.

 

Avec ses distinctions, ses demi-exclusions, ses approbations et ses réserves, cet ouvrage couvre un champ beaucoup plus large que les textes critiques antérieurs de Voltaire (Lettres sur Oedipe, Essai sur la poésie épique). Moins pointilleux que les Commentaires sur Corneille, il annonce, par sa verve et sa liberté de ton, bien des jugements littéraires que l'écrivain a disséminés dans ses oeuvres et dans sa correspondance.

Musiciens, peintres, sculpteurs, acteurs, amateurs de théâtre, prennent place dans le Temple du goût. Pour Voltaire, le Beau est un, démarche qui le conduira à établir le double "catalogue" des écrivains et des artistes célèbres dans le Siècle de Louis XIV.

 

Le Temple du goût n'est pas, comme l'affirmait Desfontaines, la "production d'une petite tête ivre d'orgueil", mais l'expression d'un certain goût qui s'efforce d'apprécier au plus juste. Malgré ses enjeux, l'ouvrage reste un divertissement de qualité. Non sans virtuosité, Voltaire sait croquer des silhouettes, faire danser des vers légers. Loin de tout pédantisme, de tout dogmatisme, ce temple "à la française", avec ses badinages, reste imprégné d'alacrité intellectuelle.

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journal de bord, vendredi 25 février 2011

 Parmi toutes les joies que j'ai pu recueillir cette semaine ...

 

Je retiens un diaporama qu'une connaissance amie m'a envoyé.

 

Autour d'une de mes chansons, "LES PRISONS DE PACCOTILLE", elle a assemblé toute une série d'images. Je me suis délecté. Oui, on entend défiler ma chanson ... et toute une série d'images défilent sur l'écran.

 

Déjà ... quand je vais sur "youtube", et que je réécoute des chansons que j'aime ("MA FRANCE" de Jean Ferrat, "PAPA O PAPA" de Jean-Claude Darnal, "ORANGE ET CITRON" de Georges Chelon, "L'ESPERANCE FOLLE" de Guy Béart, "BUTTERFLY" de Danyel Gérard ...), je suis déjà déjà surpris des images, en diaporama, qui sont placées pour accompagner ces morceaux ... inoubliables.

 

"Les prisons de paccotille ne m'impressionnent pas

Les représentants de l'ordre sont des gens comme moi

Leurs taules sont des décors à cent mille autres pareils

Leurs cellules, quant à elles, me font la sourde oreille ..."

 

J'y découvre, en images, des agents de police (bien sûr), les traces d'une main qui a du imprimer sur un papier ses empreintes digitales, un chien policier, une chambre à l'intérieur d'une cellule, la cour d'une prison.

 

J'y découvre aussi ... des mains qui dépassent les grilles d'entrée des cellules, avec un bout de cigarette pour les accompagner.

 

J'y découvre aussi, à un moment donné, quatre fanatiques masqués (dans un pays arabe ou du Moyen-Orient, sans doute), armés, à deux doigts de tirer.

 

Moi qui, à l'époque où j'ai écrit cette chanson, étais loin d'imaginer toutes ces réalités quotidiennes, à l'échelle mondiale, hélas si (trop) fréquentes.

 

L'idée de cette chanson m'était venue, un soir, où je chantais dans un lieu, à Saint-Gilles, où la police était descendue parce que le propriétaire de l'endroit n'était pas en règle dans ses papiers, qu'on avait du interrompre la soirée, qu'on avait essayé de discuter avec les agents (sans résultat) et que, pris dans la tourmente, j'avais carrément "provoqué" un agent ... par un "bisou" (Hugues, tu peux être con !) et je m'étais retrouvé au poste, pour quelques

heures, en devant me mettre contre le mur, en passant une heure dans une espèce de chambre sinistre et en concluant l'affaire en aidant un gars de la police, devant sa machine à écrire (on était en 1995, Internet n'avait pas encore débarqué), pour établir un rapport.

 

Je n'avais heureusement pas abordé cette situation trop tragiqu'ment. Mais le peu que j'en voyais était suffisant, peut-être, pour éclairer mon regard : des gars en uniforme (avec des revolvers), une chambre avec un lit (très froide) qui ressemblait comme deux gouttes d'eau aux cellules ... telles qu'on les voit dans des films. La seule différence, ce soir-là, c'est que je ne l'ai plus vécue, cette situation, en tant que spectateur (dont le coeur battait à du deux cents à l'heure, quand ça passe par le cinéma), mais en tant qu'acteur, en tant que personne concernée, qui se retrouvait carrément mis au tapis.

 

 Et là, le décor dev'nait réel. Comme j'étais sans doute serein, ce soir-là, m'est venu, en plus, une conclusion : après tout, ces lieux sont des lieux comme il y en a partout, avec des murs, des gens, des situations à régler ... et ces prisons ne sont peut-être pas, dans l'absolu, plus terribles que les milliards de lieux conv'nus dans lesquels nous atterrissons tous les jours (bureaux de poste, grandes surfaces, réunions familiales ...), et qui, dans la pratique, s'avèrent, se révèlent souvent des prisons aussi redoutables (si pas plus), aussi cancérigènes (si pas plus), aussi toxiques (si pas plus) que les prisons traditionnelles.

 

Ceci dit ...

 

Quand j'aperçois, sur le diaporama où ma chanson défile, des fanatiques, masqués, à deux doigts de tirer ...

 

J'ai peur, je frissonne.

 

Je me demande si ma chanson (qui se veut joyeuse, libératrice) peut tenir le coup devant des images aussi ... réelles.

 

Eh bien, je décide que ... oui. Et si un prisonnier, dans les pires conditions, se rassasiait devant ma chanson ! Et si un prisonnier, dans les pires conditions, empruntait ma chanson ! Et si un prisonnier, dans les pires conditions, finissait par s'en sortir, grâce à ma chanson !

 

Mettre en images une chanson, quelle prouesse !

 

Personnell'ment ...

 

J'aim'rais tant, avec mes outils, faire de même.

 

J'ai, dans mon grand répertoire (de plus de quatre cents chansons), quelques morceaux enregistrés sur CD.

 

Mais je ne sais toujours pas comment m'y prendre pour construire, à partir de mon PC, un diaporama, où j'assemblerais des images autour d'une de mes chansons qui défilerait. Si ça tombe, le système est simple. La personne qui m'a construit le diaporama, autour de mes légendaires "PRISONS DE PACCOTILLE", m'a montré, expliqué comment elle s'y prenait. Le "Windows Movie Maker" (chouette, j'ai ret'nu le nom). Sur un écran, on y aperçoit l'espace où le disque tourne, un autre espace prêt à recevoir des images pendant que le disque tourne (à condition d'aller cliquer des images dans un autre espace et de les placer au bon endroit et de décider même du temps pendant lequel ces images apparaissent) et d'autres détails liés à la construction du diaporama. Oui, ça me botte. Mais ... quand je suis rentré chez moi, avec l'envie de pratiquer ce type d'application, avec mon PC, je me suis à nouveau trouvé démuni. Même en repérant le fameux "Windows Movie Maker", je n'ai su mettre la fin sur aucune fonction me permettant, à partir d'une chanson sur un CD, de construire un diaporama.

 

On verra bien.

 

Ce soir, je chante à Anseroeul. Je pars en voiture, avec une dame que je n'ai pas encore rencontré. On doit se voir vers seize heures.

 

La roue tourne.

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administrateur théâtres

Ce n’est pas un poisson d’avril: Mantak Chia, un des plus grands “maîtres”  du Qi Gong vient à Bruxelles pour donner une conférence et plusieurs stages à différents niveaux.

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"Le Qi Gong est une technique très utile pour les artistes, les comédiens en particulier, pour arriver à faire le vide avant d'entrer en scène, avant ou après leurs performances, lorsque les pensées du "singe fou " doivent être éliminées. On peut en faire une utilisation quotidienne, pour le commun des mortels,  pour combattre la vie trépidante que nous menons." Pico Berkowitch, instructeur de base.  

Le Qi Gong, qu’est-ce que c’est ?
En Chinois, Qi Gong signifie “maîtrise de l’énergie”, “discipline de l’énergie”. On pourrait aussi l’appeler “gymnastique” chinoise de l’énergie, mais en réalité, cette gymnastique est faite de mouvements effectués au ralenti. Il n’y a d’ailleurs pas seulement des mouvements, le Qi Gong incluant des positions du corps debout, immobile, ou encore des positions assises pour des exercices de concentration et de visualisation.
Ce qui est intéressant ici, même si on n’a jamais pratiqué ce genre de choses auparavant, c’est que les “pratiques de base” proposées par Mantak Chia sont très simples, mais aussi très profondes. Elles sont faciles à retenir (quelques exercices de stretch au départ, comment respirer, comment sourire (détente complète des yeux, de la mâchoire, ...), faire affluer LE QI (énergie) et le faire circuler, etc) mais très efficaces et peuvent être utilisées par la suite (pour certaines d’entre elles) à peu près n’importe où (dans les embouteillages ou dans les transports en commun, par exemple !)

 
Mantak Chia
Mantak Chia est né en Thaïlande, en 1944. Il a appris la méditation assise à partir de l’âge de 6 ans. A partir de là, il a suivi les enseignements de différents maîtres et pratiqué des techniques aussi diverses mais complémentaires que la boxe thaïe, le Taï-chi chuan, l’aïkido, le yoga et toute une série de techniques taoïstes, dont notamment le Qi Gong. Mantak Chia, authentique héritier de l’antique système taoïste, a su systématiser ses connaissances sous une forme qui soit accessible à tous et applicable par tous. Il a largement contribué à le faire connaître en Occident.

 

 

Conférence introductive à Bruxelles, le 1er avril 2011

 «Transformez vos émotions négatives en énergie positive par les pratiques taoïstes de la Fusion des Cinq Éléments»  (stages > 7 avril)

Pour entrer en douceur dans le sujet et la pratique, une conférence-atelier est proposée au public. On y apprend les éléments théoriques de base (avec illustrations) et ensuite, on y pratique déjà quelques exercices simples, de façon à se rendre compte rapidement de la manière dont cela fonctionne. Bien entendu, chacun est libre de participer à la conférence seule, s’il le souhaite. Celle-ci sera intégralement remboursée sur inscription à un stage.


INFOS PRATIQUES: STAGE EN BELGIQUE, DU 1ER AU 7 AVRIL 2011  HORAIRES : 9.30H A 17.30H, AVEC DES PAUSES POUR LE DEJEUNER ET LE THE/CAFE (INCLUS)  CENTRE NOTRE DAME DU CHANT D'OISEAU AVENUE DES FRANCISCAINS 3A, 1150 BRUXELLES

 
  1er Avril 2011 de 19h30 à 21h30 :  Atelier-Conférence :   «Transformez vos émotions négatives en énergie positive par les pratiques taoïstes de la Fusion des Cinq Éléments»
   2 & 3 Avril :  Alchimie interne "Pratiques de Base” :  Sourire Intérieur, Six Sons de la Santé, Orbite Microcosmique
   4 au 7 Avril: Fusion des Cinq Éléments (1,2,3)
Les prix de base : (Demander les prix spéciaux pour early birds ! )                                                 
Conférence du 1er avril : 10 euros
2 et 3 avril : Les Bases : 270 euros
4, 5, 6, 7 avril : Fusion des 5 éléments : 540 euros
(+ exercices de Tao Yin – apporter un matelas de yoga )                           Du 1er au 7 avril inclus : 750 euros  
Iloveqi.be@gmail.com   Tél : 0485 060 366

Consultez le site français : http://www.universal-tao-france.net/content/view/13/27/

 

 

 

Laissez-vous enchanter et réécoutez l'interview de Lionelle Francart sur la première, cet après-midi:

http://www.rtbf.be/radio/player/lapremiere?id=823583&e=

 

 

E T  V E N E Z  N O M B R E U X  D E C O U V R I R  C E T  E N S E I G N E M E N T   T A O I S T E

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En avant

Chers et chères irréductibles,

 

- Mon recueil de nouvelles "Le loup, la panthère et les autres", sous le nom de plume Paul Victor, est disponible sur Edilivre.com, et bientôt sur Amazon.com.

Versions téléchargeables et papier.

 

- Mon roman policier "Du rififi au château", sous le nom de plume Paul Deléon, vient également de sortir et est disponible chez les mêmes éditeurs/distributeurs.

 

 

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Vient de paraître aux Editions Racine:

PAUL GALAND

Les jeux de l’amour, du hasard et de la mort

Comportement animal et évolution

Cahier photos en couleurs

Couverture reliée

17  x 24 cm

320 pages  € 22,50

 

Paul Galand, conseiller scientifique au Jardin extraordinaire (RTBF) depuis plus de 40 ans, nous conte avec passion les jeux de l’amour, du hasard et de la mort dans le monde animal. Passionné par la vulgarisation scientifique, il est surtout docteur en sciences zoologiques et agrégé d’université de l’ULB en biologie cellulaire.

 

L’ouvrage

 

Pour chacune des espèces qui nous entoure, la capacité de se reproduire fait partie de leur définition même. La  prodigieuse diversité du monde vivant reflète l'infinie variété des solutions fournies par la nature à cette équation dont chaque espèce est, en soi, une solution originale.

 

Comme les deux ouvrages précédents de Paul Galand sur ce thème (Naître et grandir et Amours et stratégies) sur lesquels il se base et dont il développe et précise plusieurs aspects, ce livre parle dès lors d'alliances, de leurres, d'attachement, parfois même de fidélité et, souvent, de beauté. Il parle de  « gènes égoïstes », de parades amoureuses, de séduction, d'amour, mais aussi de rivalités et de luttes, parfois mortelles.

 

Deux stratégies opposées ont été retenues par la sélection naturelle : produire beaucoup de petits et accepter une forte proportion de mortalité ou produire un nombre limité de descendants et se donner beaucoup de mal et de soucis pour les mener à l'âge adulte. Telles sont les questions abordées par l’auteur, en même temps que d'autres qui peuvent à première vue paraître insolites. À quoi, par exemple, riment ces parades parfumées, lumineuses, musicales, chorégraphiques ou électriques auxquelles se livrent certains animaux?

L'ouvrage fournit certes des éléments de réponse à de telles questions, évoquant parfois pour cela Alice et la Reine Rouge, mais il en pose automatiquement d'autres, comme il convient à la démarche scientifique.

 

Ce qui  n'empêche  pas d'admirer au passage l'incroyable diversité des comportements et la beauté des formes qui résultent  du travail de la sélection naturelle et qui rendent si fascinant l'extraordinaire monde animal qui nous entoure.

 

Pour tous renseignements complémentaires ou service de presse, merci de vous adresser aux Éditions Racine à sandrine.thys@racine.be ou au 02/646 44 44.

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Insideland

48 h pour faire le tour du monde.. Parti d'un coup de crayon vers un réchauffement climatique laissant naître des palmiers sur l'île de Öland.

( au sud de la Suède..)

Mon crayon, mon pinceau s'échoua sur les berges de l'imaginaire de l'insideland..

Que de souffrances pendant ce voyage, que de sacrifices pour ne garder que les embruns aquarellables.. pour un projet d'affiche, un visuel de la biennale des carnets de voyage édition 2011 à Clermont-ferrand

Flo ou la cantatrice chauve 100x80 acry et marouflage sur toile

gegout©adagp 2011

flo canta chauve

Et ce matin je re.. trouve les grands espaces de la liberté de l'atelier.

Plus de règles, plus de contraintes si j'oublie le format du support.

Plus que la liberté, immense et vertigineuse liberté du peintre face à lui-même.

Un carnet de voyage dans mon atelier, ce territoire parcouru chaque jour, et qui reste inconnu.

Nécessairement  inconnu, bien sur , j'y ai mes repères, balises qui ponctuent le territoire, je les repousse un peu chaque jour.

 

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Le mois de la femme
Au mois de mars, Arthis fleurit la femme.
Le thème de cette année est le Dialogue Est–Ouest.

Mardi 01.03.2011 àpd 18h00
18h00
Rencontre-débat : Femmes en dialogue, Est-Ouest
Rovana Plumb, Viorica Dancila, Renate Webber, Livia Jakova (à confirmer), Norica Nicolai (à confirmer), Ramona Manescu (à confirmer), Iliana Iotova (à confirmer) - Députées européennes de divers pays et diverses couleurs politiques
Lidia Sova (consul)
En coll. avec: Organisation des Femmes Social-Démocrates de Belgique

19h00
Concert de musique classique : Dialogue des sons européens
Ioana Mihai - piano
Anemona Niagu-Fortu - piano
Mariana Iacob - mezzosoprano
Magdalena Urumova - piano

19h40
Vernissage de l’exposition : Dialogue des lignes et des couleurs
Artistes: Anca Sevtov (Roumanie), Ariana Svetich (Croatie), Zora Stanic (Serbie), Réjane Muller (Belgique), Hélène Van den Putte (Belgique), Rodica Lomnasan (Roumanie), Aurica Pintilie (Roumanie) et Shqiponja Duro (Albanie).

Mardi 08.03.2011 à 18:00
Goûts et couleurs
Dégustation de desserts de tous les coins du monde
Plantes et remèdes naturels
Dégustation de thé
Présentation de costumes traditionnels
Animations musicales internationales
Martisoare réalisés dans le cadre des ateliers créatifs

Mardi 22.03.2011 à 19:00
Table de conversation : Mettre au féminin
Professeur: Valentina Stresina

Mercredi 23.03.2011 à 18:00
Table de conversation : Vervrouwelijking van substantieven
Professeur: Raf Van der Veken

Dimanche 27.03.2011 à 13:30 au BOZAR
(location à confirmer)
23 Rue Ravenstein - 1000 Bruxelles

Rencontre littéraire avec Liliana Lazar

Prix Première RTBF 2010 pour son roman « La Terre des Affranchis »
Dans le cadre du Festival Passa Porta 2011
Réservation obligatoire

Arthis
En coll. avec : Organisation des Femmes Social-Démocrates de Belgique, Passa-Porta, IEMoldova, SHSHSHB
Avec le soutien de : VGC , VG, Stedenfonds, Communauté Française (Service Education Permanente), CoCoF, FIPI
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administrateur théâtres

Milarépa, conte philosophique (théâtre des Martyrs)

«  Milarepa (1040-1123) - célèbre yogi tibétain - est l'un des fondateurs de la tradition Kagyupa, réputé pour avoir atteint l'éveil en une seule vie par ses efforts et sa dévotion exceptionnels »

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Ceci n’est pas une illusion (1) :

Événement festif à l’occasion du Nouvel An tibétain, le jeudi 3 mars 2011 de 19h00 à 19h50 

La Compagnie Biloxi 48  en résidence au théâtre des Martyrs, organise, en partenariat avec Samyé Dzong Bruxelles, une série de rencontres et d'activités consacrées à la figure de l'illustre Maître tibétain.  

Rituel tibétain traditionnel accompagné d'instruments, au cours duquel sont récités lentement des mélodies monocordes inspirées des chants de réalisation (dohas) composés par Milarépa. Ces rituels ont pour but d'inspirer les participants à suivre les traces laissées par les maîtres de la tradition sur le chemin de l'intériorité, à la recherche de la nature ultime et parfaite de tout ce qui est.
A l'occasion de la nouvelle année tibétaine du Lièvre de Métal, qui débutera le 4 mars 2011, un petit groupe de tibétain sera présent à la fin du spectacle pour partager une tasse de thé tibétain et quelques kabzés, des biscuits traditionnels confectionnés spécialement pour l'occasion.
Un stand sera également présent avec des ouvrages bibliographiques, philosophiques, culturels et artistiques, axés sur le Tibet et la tradition bouddhique tibétaine à laquelle appartenait Milarépa.

 

Ceci n’est pas une illusion (2) :

MIlarépa : Le roman de Eric-Emmanuel Schmitt, conte philosophique dans l’esprit du Bouddhisme tibétain. En voici la note de l’éditeur :" Simon fait chaque nuit le même rêve dont une femme énigmatique lui livre la clef : il est la réincarnation de l'oncle de Milarépa, le célèbre ermite tibétain du XIe siècle, qui vouait à son neveu une haine inexpiable. Pour sortir du cycle des renaissances, Simon doit raconter l'histoire des deux hommes, s'identifiant à eux au point de mêler leur identité et la sienne. Mais où commence le rêve, où finit le réel ?"

 

Ceci n’est pas une illusion (3) :

Milarépa : Mis en scène au théâtre de la place des Martyrs à Bruxelles:

Le rideau illusoire se lève sur un sourire, le crâne est rasé et  le visage rond comme la simplicité, la valise à la main il dit : « Tout a commencé par un rêve. Pause. De haute montagne… »

Nous voilà en plein songes: les songes sont-ils pour nous une deuxième vie? Où est l’illusion?  Simon, Swastika, Milarépa - un seul personnage - ne pense pas, il raconte! Il dévoile les racines profondes de la haine. Elle peut même naître stupidement  d’un trop plein de compassion …  Swastika, le berger ruiné est recueilli chez son cousin, là le sourire radieux d’un enfant aux allures de prince l’accueille et aussi des larmes vraies. « Il pleura. Dans ses sanglots, je découvris que j’étais pauvre, je me mis à le haïr. »  Cet exemple de la folie de la haine est emblématique, quand on pense que c’est l’innocence pure d’un sourire d’enfant qui en est la cause. Et la vengeance qui s’en suivra sera totalement dévastatrice.

Milarépa, devenu grand ne pourra pas résister, malgré sa droiture, au désir lui  aussi d'utiliser la violence et de venger ses parents bafoués par ce berger sans scrupules, rendu fou par son égo monstrueux, lui qui s’est enrichi à leurs dépens, finissant par  tout leur voler, par cupidité, par envie démesurée.  Mais un jour Milarépa reconnaîtra que sa force et ses sortilèges magiques ne lui auront servi qu’à semer l’agonie autour de lui.

Expiation. « O Précieux, dira-t-il au lama Marpa, veuillez m’enseigner le chemin de la paix et du bonheur.» Après des épreuves surhumaines il deviendra bodhisattva, un être qui refuse d’aller jusqu’à l’illumination mais qui fait vœu d’aider l’humanité entière. D’une voix grave, il dira « Je n’ai de famille que l’humanité ». C’est son bonheur. La joie du renoncement en est un autre.  Au contraire, tel un avare, cloué dans ses désirs de richesses accumulées, Svastika, associera sa mort et la perte de ses richesses au malheur absolu. Pour son malheur, Svastiska entrevoit enfin la sagesse, à son grand dam, sous les traits de l’ermite Milarépa, sous les traits «de ce que j’abhorrais le plus, et sur lequel, (ô dérision) je me suis acharné toute ma vie ! » 

 

Illusions (4):

La réalité existe-telle en dehors de la perception qu’on en a ? En interviewant le comédien Patrick  Brüll, une autre illusion tombe. On aurait pu croire que le comédien avait choisi de jouer cette pièce par conviction personnelle. Ce n’est nullement le cas. C’est le metteur en scène qui lui proposait en lecture il y a un an et demi le texte d’E.E Schmitt. Cela convenait certes à sa sensibilité, à  son désir non déguisé de faire exploser tous les « moi » du monde. Mais on aurait pu croire, que le comédien avait choisi  lui-même ce texte,  tant son jeu est  convainquant et puissant, juste et ample, passionnant et frappant de vérité. Il est sûr que  l’illusion théâtrale secrétée par ce comédien éblouissant est totale.

 

http://www.theatredesmartyrs.be/index2.html                                 Jusqu'au 5 mars 2011 

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Les flambeaux noirs

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Il s’agit d’un recueil poétique d'Émile Verhaeren (Belgique, 1855-1916), publié à Bruxelles chez Deman en 1890.

 

Dernier volet de ce qu'il est convenu d'appeler la "Trilogie noire", dont les deux premiers furent les Soirs (1887) et les Débâcles (1888), le recueil fut composé dans une période de désarroi, où le poète erre dans Londres ou dans Bruxelles, s'adonnant à la boisson, sous le poids de chagrins personnels et d'un conflit intérieur entre sa sensualité et le mysticisme hérité d'une enfance catholique.

 

Dans une sorte de "projection extérieure", le poète regarde sa raison se détacher de lui, comme le navire aux amarres rompues qui, dans un port soumis à la fureur des éléments, bondit vers la tempête ("Départ"). Il est comme les gueux et les déracinés qui "ne peuvent plus avoir / D'espoir que dans leur désespoir" ("la Révolte") et son coeur "de gangrène et de fiel" est un "astre cassé au fond du ciel" ("Un soir"). La ville qui déroule ses rues comme des serpents noirs, "où pourrissent les chairs mortes du vieux soleil", où règne la soif de lucre, incite à l'anéantissement, comme en un creuset "d'ombre et d'or" ("les Villes"). Incitation aussi à laisser son âme, "maison d'ébène" désertée par l'espoir, être la proie de la folie: "Croire en la démence ainsi qu'en une foi." Car elle abolit les "travaux forcés de la raison" et le triste cortège des idées désormais inutiles; avec une joie atroce, le poète s'identifie à une proie dont le cerveau est rongé "nerfs après nerfs" ("le Roc"). De même va-t-il devenir bientôt, dans une sorte de ballet qui n'aurait ni commencement ni fin, "l'halluciné de la forêt des Nombres", victime de leurs "barres de certitude" ("les Nombres"). Logiquement, le final intitulé "la Morte" annonce la mort de la raison pour son acharnement à "sculpter la cause".

 

On ne saurait réduire à des considérations personnelles l'inspiration qui a présidé aux Flambeaux noirs. Elle participe de la sensibilité d'une époque littérairement dominée par Baudelaire, dont Verhaeren affirmait lui-même "qu'était sortie toute la génération actuelle". On a en outre souvent souligné l'influence de Schopenhauer sur la "doctrine doloriste" qui sous-tend le recueil. Il ne s'agit nullement d'une douleur chrétienne, mais d'un principe actif, instrument de connaissance, d'une "introspection douloureuse aboutissant à la vision immédiate d'un vide sans fond". Cette sensibilité, bien au-delà du pessimisme banal, s'ouvre sur une fulgurance poétique de qualité exceptionnelle: "Les chats d'ébène et d'or ont traversé le soir / Avec des bruits de vrille, de vis et de fermoir / Les chats peignés d'un vent de flamme / Ont traversé, de part en part, mon âme" ("les Livres"). On a pu parler à ce propos d'une "vivisection lyrique" qui, suppliciant l'écriture, torturait les mots et brisait la syntaxe: "Et stride un tout à coup de cri, stride et s'éraille / Et trains voici les trains qui vont plaquant les ponts." Si les Flambeaux noirs participent d'un lyrisme personnel qui constitua une étape dans l'évolution de Verhaeren, on ne saurait pourtant l'opposer de façon radicale à l'oeuvre à venir. Le poème "les Villes", en particulier, contient l'essentiel des thèmes qui seront développés plus tard dans les Villes tentaculaires.

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