« Milarepa (1040-1123) - célèbre yogi tibétain - est l'un des fondateurs de la tradition Kagyupa, réputé pour avoir atteint l'éveil en une seule vie par ses efforts et sa dévotion exceptionnels »
Ceci n’est pas une illusion (1) :
Événement festif à l’occasion du Nouvel An tibétain, le jeudi 3 mars 2011 de 19h00 à 19h50
La Compagnie Biloxi 48 en résidence au théâtre des Martyrs, organise, en partenariat avec Samyé Dzong Bruxelles, une série de rencontres et d'activités consacrées à la figure de l'illustre Maître tibétain.
Rituel tibétain traditionnel accompagné d'instruments, au cours duquel sont récités lentement des mélodies monocordes inspirées des chants de réalisation (dohas) composés par Milarépa. Ces rituels ont pour but d'inspirer les participants à suivre les traces laissées par les maîtres de la tradition sur le chemin de l'intériorité, à la recherche de la nature ultime et parfaite de tout ce qui est.
A l'occasion de la nouvelle année tibétaine du Lièvre de Métal, qui débutera le 4 mars 2011, un petit groupe de tibétain sera présent à la fin du spectacle pour partager une tasse de thé tibétain et quelques kabzés, des biscuits traditionnels confectionnés spécialement pour l'occasion.
Un stand sera également présent avec des ouvrages bibliographiques, philosophiques, culturels et artistiques, axés sur le Tibet et la tradition bouddhique tibétaine à laquelle appartenait Milarépa.
Ceci n’est pas une illusion (2) :
MIlarépa : Le roman de Eric-Emmanuel Schmitt, conte philosophique dans l’esprit du Bouddhisme tibétain. En voici la note de l’éditeur :" Simon fait chaque nuit le même rêve dont une femme énigmatique lui livre la clef : il est la réincarnation de l'oncle de Milarépa, le célèbre ermite tibétain du XIe siècle, qui vouait à son neveu une haine inexpiable. Pour sortir du cycle des renaissances, Simon doit raconter l'histoire des deux hommes, s'identifiant à eux au point de mêler leur identité et la sienne. Mais où commence le rêve, où finit le réel ?"
Ceci n’est pas une illusion (3) :
Milarépa : Mis en scène au théâtre de la place des Martyrs à Bruxelles:
Le rideau illusoire se lève sur un sourire, le crâne est rasé et le visage rond comme la simplicité, la valise à la main il dit : « Tout a commencé par un rêve. Pause. De haute montagne… »
Nous voilà en plein songes: les songes sont-ils pour nous une deuxième vie? Où est l’illusion? Simon, Swastika, Milarépa - un seul personnage - ne pense pas, il raconte! Il dévoile les racines profondes de la haine. Elle peut même naître stupidement d’un trop plein de compassion … Swastika, le berger ruiné est recueilli chez son cousin, là le sourire radieux d’un enfant aux allures de prince l’accueille et aussi des larmes vraies. « Il pleura. Dans ses sanglots, je découvris que j’étais pauvre, je me mis à le haïr. » Cet exemple de la folie de la haine est emblématique, quand on pense que c’est l’innocence pure d’un sourire d’enfant qui en est la cause. Et la vengeance qui s’en suivra sera totalement dévastatrice.
Milarépa, devenu grand ne pourra pas résister, malgré sa droiture, au désir lui aussi d'utiliser la violence et de venger ses parents bafoués par ce berger sans scrupules, rendu fou par son égo monstrueux, lui qui s’est enrichi à leurs dépens, finissant par tout leur voler, par cupidité, par envie démesurée. Mais un jour Milarépa reconnaîtra que sa force et ses sortilèges magiques ne lui auront servi qu’à semer l’agonie autour de lui.
Expiation. « O Précieux, dira-t-il au lama Marpa, veuillez m’enseigner le chemin de la paix et du bonheur.» Après des épreuves surhumaines il deviendra bodhisattva, un être qui refuse d’aller jusqu’à l’illumination mais qui fait vœu d’aider l’humanité entière. D’une voix grave, il dira « Je n’ai de famille que l’humanité ». C’est son bonheur. La joie du renoncement en est un autre. Au contraire, tel un avare, cloué dans ses désirs de richesses accumulées, Svastika, associera sa mort et la perte de ses richesses au malheur absolu. Pour son malheur, Svastiska entrevoit enfin la sagesse, à son grand dam, sous les traits de l’ermite Milarépa, sous les traits «de ce que j’abhorrais le plus, et sur lequel, (ô dérision) je me suis acharné toute ma vie ! »
Illusions (4):
La réalité existe-telle en dehors de la perception qu’on en a ? En interviewant le comédien Patrick Brüll, une autre illusion tombe. On aurait pu croire que le comédien avait choisi de jouer cette pièce par conviction personnelle. Ce n’est nullement le cas. C’est le metteur en scène qui lui proposait en lecture il y a un an et demi le texte d’E.E Schmitt. Cela convenait certes à sa sensibilité, à son désir non déguisé de faire exploser tous les « moi » du monde. Mais on aurait pu croire, que le comédien avait choisi lui-même ce texte, tant son jeu est convainquant et puissant, juste et ample, passionnant et frappant de vérité. Il est sûr que l’illusion théâtrale secrétée par ce comédien éblouissant est totale.
http://www.theatredesmartyrs.be/index2.html Jusqu'au 5 mars 2011
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Compagnie: http://www.infinitheatre.be