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L’Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter du 17/11/2010 au 05/12/2010 l’exposition «L’Abstraction comme Expression ». Le VERNISSAGE a lieu le 17/11 de 18 h 30 à 21 h 30 et l’exposition du mardi au samedi inclus de 11 h 30 à 18 h 30.

Élodie Haslé (Fr)

« A CONTRE-JOUR » DANS LA LUMIÈRE


Dans le cadre de son exposition à l’Espace Art Gallery, Élodie Haslé met en lumière « A contre-jour », un recueil de poésies pour enfants et adultes, dont elle est l’auteur et l’illustratrice.
Les tableaux qu’elle présente, illustrant des poésies de son recueil, sont résolument vivants, colorés et insolites. Elle travaille à l’instinct. Dans un premier temps le pinceau, animé de gestes vifs et spontanés, semble guider sa main plutôt qu’il n’est guidé. Ensuite par des jeux d’eau, des jeux d’ombres ou l’emploi d’éléments divers (boutons, perles, tissu…), elle communique matière et singularité à ses toiles.

« A contre-jour » réunit des textes légers ou graves, tendres et drôles, autour des thèmes de l’enfance, l’amour, les épreuves de la vie et les bonheurs au quotidien.

Artiste-peintre française vivant à Bruxelles depuis 2008, Élodie Haslé expose dans des galeries bruxelloises et anime des ateliers arts plastiques pour enfants. Par ailleurs, elle a été sélectionnée dans le cadre de manifestations artistiques (Printemps de L’aquarelle de Libramont 2009 en Belgique, et Salon International de l’Aquarelle de St Yrieix la Perche 2009 en France).

Chantal Bietlot (Be) Chantal Bietlot présente ses abstractions lyriques.

Native de Charleroi, elle travaille dans son atelier à Visé. Autodidacte, Chantal Bietlot complète sa formation avec Carole Brenu, Vincent Meesen, et à l’Académie des Beaux Arts de Liège, avec Paul Mahoux. Ses compositions surprennent par les mouvements des formes et les vibrations des couleurs. Il s’en dégage une ligne mélodique, une harmonie des tons. Une émotion intime, mystérieuse envahit le spectateur qui est séduit et charmé par ces tableaux qui chantent la musique. Cette résonnance musicale est le trait original du travail de Chantal Bietlot. En effet, chacune de ses œuvres est intimement liée à une composition de musique classique Ses premières œuvres témoignent d’une spontanéité de formes et de couleurs, les ondes sonores exaltent l’émotion et guident le geste.

Passionnée d’opéra, Bietlot cherchera dans la trame de l’œuvre lyrique de nouvelles formes d’expression plus proches de la musique. Enfin, les travaux récents sont le fruit d’une volonté d’appréhender la musique autant par l’émotion qu’elle suscite que par les moyens mis en œuvre par le compositeur. Le langage musical, tels, points, lignes, notes, portées…est une source d’innovations de son langage pictural.

Depuis plus de dix ans, elle présente ses abstractions à la Chapelle des Sépulcrines à Visé et dans d’autres galeries de Belgique. Elle participe régulièrement aux Foires Internationales telles LINEART à Gand, Lille Art Fair, le Salon des Artistes Français à Paris, Affordable Art Fair Paris-Bruxelles-Amsterdam et d’autres...
L’intérêt marqué par les amateurs d’art encourage l’artiste à poursuivre dans cette voie et à approfondir la compréhension du langage musical, source inépuisable d’inspiration.

Maud Toussaint (Be)

Artiste peintre née à Bruxelles. Maud s’est intéressée très tôt à la peinture et a fait ses études à l’Académie Royale des Beaux-arts de Bruxelles. Chacune de ses toiles est un concentré de ses états d’âmes, un mélange de joies, tourments, espoirs qui se dessinent dans ses œuvres.

Le centre de son travail est souvent l’humain ou l’animal. Elle manie avec grand soin ses tableaux par le biais de couteaux et d’acrylique. Sa peinture se veut résolument expressionniste, et sa devise est de se référer pour chaque vision à sa pensée.

Baldelli (Fr)

Né à Paris en 1933, Térence Baldelli se partage aujourd’hui entre Paris et la campagne où il a son atelier. Il a participé aux plus importants salons d’art contemporain parisiens (FIAC, Grands et Jeunes d'Aujourd'hui, Salon de Mai, MAC 2000 ...) ; il expose dans le monde entier. Ses œuvres sont dans des collections privées ou dans des musées en France et à l’étranger (Espagne, Hongrie, Italie, Japon, Scandinavie, Suisse, USA, Belgique …). Baldelli est un magicien de la matière. Quand l'acier, le bronze ou le bois passent entre ses mains, ils prennent son empreinte, se plient à son œil et à sa pensée. L'acier frappe par sa dureté ; pourtant, Baldelli le courbe, l'affine, lui offre sa sensualité tout en préservant ses angles, ses pointes, son agressivité.

Les sculptures de Baldelli, aux lignes parfaitement dessinées, aériennes et puissantes, sont des signes propulsés dans l'espace par la base pyramidale. Elles sont en équilibre parfait ou volontairement précaire pour créer l'émotion. Baldelli nous rappelle en permanence que la sculpture est tridimensionnelle, il fait tourner ses œuvres car elles doivent être vues de tous les côtés, chaque angle étant différent et le tout parfaitement ordonné. Avec Baldelli, le brut côtoie le raffinement. Il nous montre la vie telle qu'elle est : à la fois rude, poétique et toujours belle.



A voir du 17/11/2010 au 05/12/2010 au 35 rue Lesbroussart à 1050 Ixelles.
Ouvert du Mardi au Samedi inclus de 11 h 30 à 18 h 30.
Et sur rendez-vous le dimanche.

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Exposition LES PORTS DE France De SIGNAC

Exposition LES PORTS DE France De SIGNAC

DU 16 OCTOBRE 2010 AU 16 JANVIER 2011

Exposé pour la première fois, l’ensemble exceptionnel d’un artiste au sommet de son art

En 1929, âgé de 65 ans, Signac, reconnu et célèbre, réalise un projet qui lui tenait à cœur depuis longtemps : peindre à l’aquarelle 100 ports de France. Cette série dite des Ports de France, exécutée de 1929 à 1931, sera le couronnement de sa carrière d’aquarelliste. Le musée Malraux présente au public la totalité des œuvres connues à ce jour de cette série, soit près de 90 aquarelles, mises en perspective avec une sélection de peintures de l’artiste témoignant de son attachement profond au monde de la mer et des ports, ainsi que quelques œuvres historiques dont s’est inspiré Signac pour sa série.

L’appui de Gaston Lévy

Toute sa vie, Paul Signac (Paris 1863-Paris 1935) a peint à l’huile et à l’aquarelle les ports, maritimes ou fluviaux, traditionnels ou industriels, de France ou d’ailleurs. Peu avant 1929, il fait la connaissance de Gaston Lévy, homme d’affaires imaginatif et fortuné, créateur de la chaîne de magasins Monoprix et ardent collectionneur. Celui-ci devient son mécène et, d’emblée, une relation privilégiée s’instaure entre les deux hommes. L’artiste expose son projet à son nouvel ami dès décembre 1928. Depuis longtemps je rêve de faire une suite importante d’aquarelles sur «Les Ports de France». J’ai relevé 40 ports de la Manche, 40 ports de l’Océan ; 20 ports de la Méditerranée. En tout une centaine. Il lui propose de parrainer cette opération et la précision de sa lettre prouve qu’elle est loin d’être improvisée. Si ce projet avait votre agrément, je commanderais une conduite intérieure C4 Citroën, je prendrais un chauffeur et je part irais en février pour les ports de la Méditerranée. En avril je remonterais vers les ports de l’Océan pour terminer en été les ports du Nord. Je pense qu’il faudrait 5 ou 6 mois de travail, un peu fou ! Je ferais deux aquarelles dans chaque port, l’une pour vous et l’autre pour moi, différentes d’ailleurs, et vous choisiriez celle des deux qui aurait votre préférence. Nous déciderions ensemble du format et du prix. Les marchands n’auraient rien à y voir !

Deux ans de voyage

Gaston Lévy comprend tout l’intérêt de ce projet et accepte aussitôt de le financer. Signac entreprend donc son périple dès mars 1929 et achève son vaste projet en 1931. Réunies dans de beaux albums en cuir, les aquarelles des Ports de France furent l’ultime fierté de Signac. Cet ensemble exceptionnel atteste de la vitalité d’un artiste largement sexagénaire, et dit son bonheur de pouvoir se livrer sans retenue à son sujet d’élection : les ports, les bateaux et la mer. Aussi abouties que variées, ces feuilles témoignent avec éclat d’un plaisir toujours renouvelé à observer l’infinie diversité des ciels, des gréements, des architectures portuaires. Aussi précises que concises ces aquarelles se succèdent sans monotonie. Précieusement conservé à l’abri de la lumière et des regards, cet étonnant reportage, dispersé en 1995, n’avait jamais été exposé ni publié.

L’exposition réunit pour la première fois le plus grand nombre d’aquarelles de cette série des Ports de France. Provenant de grandes collections privées et publiques (notamment la collection constituée par James T. Dyke et maintenant donnée au musée de Little Rock dans l’Arkansas), toutes les pièces de cette série, connues à ce jour, soit environ 90, sont confrontées à quelques-uns des grands modèles qui l’ont inspirée : œuvres d’artistes particulièrement admirés par Signac (Le Lorrain, Joseph Vernet, Corot, Jongkind, Boudin…). Des peintures de la période impressionniste, néo-impressionniste puis de celle qui s’ouvre avec son installation à Saint-Tropez en 1892, viennent rappeler l’attachement profond de Signac, marin lui-même, au monde des ports. Si Signac a fait l’objet ces dernières années de grandes expositions d’envergure internationale (Paris, Grand Palais ; Musée de Grenoble) jamais aucune exposition n’a été consacrée à cet ultime chef-d’œuvre de l’art graphique de Paul Signac.

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En avoir ou pas... (du style)

Invite à une rencontre le 19.10.2010 à 20.00 h

Conversation entre littérature et philosophie sur le thème "du style" avec Thomas Clerc et Bruce Bégout. Rencontre animée par Laurent de Sutter et Gilles Collard.


La littérature française peut-elle se passer du style? Parmi les écrivains contemporains, il en est de plus en plus qui, au style, semblent désormais préférer le concept. Mais qu'est-ce qu'un concept en littérature? Est-ce une manière de rappeler que la littérature, elle aussi, est capable de pensée? Est-ce une façon d'intégrer dans la littérature les questionnements créatifs développés dans l'art contemporain? Est-ce les deux - ou encore autre chose? Une seule chose est certaine: pour la littérature française contemporaine, il est temps de sortir de la religion du texte qu'incarnait le diktat du style. Et le mot "concept" n'est peut-être que l'indication de ce qu'une telle sortie, au contraire de ce que l'on a longtemps cru, est possible.


Entrée: 5/4€

Organisé par Entrez Lire, et la Revue Pylône


Thomas Clerc

Agrégé de Lettres modernes, Thomas Clerc est professeur et écrivain. Il se fait connaître en 2005 en publiant une biographie de Maurice Sachs, intitulée 'Maurice Sachs le désoeuvré' (éditions Allia, 2005), et dans laquelle il explore le mythe de cet ancien compagnon et assistant de Cocteau. Il est aussi l'auteur des 'Ecrits personnels' (Broché, 2001), essai sur la difficulté de définir l'autobiographie, et plus récemment de 'Paris, musées du XXIe siècle' (Gallimard, 2007), guide complet et méthodique de son lieu de résidence (Finaliste Prix Renaudot Essai 2007), le 10e arrondissement de Paris. Son dernier livre, L'homme qui tua Roland Barthes (Gallimard 2010), est un recueil de nouvelles centrées autour de la question du crime.


Bruce Bégout


Spécialiste de Husserl, Bruce Bégout est l'auteur de plusieurs essais publiés aux éditions Allia et Verticales. Poursuivant une réflexion sur la Ville aliénante et les implications éthiques de la vie grégaire, le travail du phénoménologue fait autorité dans le monde philosophique. Dans 'Zéropolis'(éd. de Poche) en 2002, il interroge le pouvoir d'attraction de Las Vegas et en 2010, dans 'Le ParK' (éd. Allia), celui des espaces clos. Egalement directeur de la collection 'Matière étrangère' aux éditions Vrin, Bruce Bégout est maître de conférences. Il signe en 2010 un texte sur le plasticien américain Duane Hanson aux éditions Actes Sud.

Lieu: Passa Porta Rue Antoine Dansaert 46 à Bruxelles

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Faut laisser sécher

Pendant le repos, le travail continue:

Pas de repos pour le brave artiste assailli de douleurs et d'envie de couleurs. Par la fenêtre le brouillard joue avec la lumière de cette fin d'après midi. Je suis mort et je peins pour oublier que je suis mort.

3ème états de 3 têtes 100x100 acry et marouflages sur toile

3 têtes

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Les légendes de la mort en Basse-Bretagne, d'Anatole Le Braz furent publiées en 1893. Désireux de fixer les croyances de la vieille Bretagne, encore si vivaces au début de ce siècle, l'auteur nous entraîne à travers le Goëlo, le Quimpérois et surtout le Trégor, en particulier dans les communes de Begard, de Penvénan et du Port-Blanc. "La Bretagne, dit-il, est pleine d' âmes errantes qui pleurent et guérissent". Les morts n'y sont point les habitants d'un autre monde: ils continuent leur route sans issue parmi les vivants, comme s'ils ne pouvaient se détacher de la terre. Aussi les personnages qu'Anatole Le Braz évoque ici, sont-ils familiers: les morts conservent les mêmes passions que les vivants: on dit par exemple que la veille de la Toussaint, ils vont coucher dans la maison où ils habitaient autrefois. Certains reviennent chez eux pour labourer leur terre, d'autres pour réclamer leur dû à quelque mauvais payeur, quelques-uns tout simplement pour fumer leur pipe!

Toutefois, si l'ancienne Bretagne a le sentiment d'une continuelle présence des morts parmi les vivants, elle ne parle jamais d'eux sans une expression de terreur. Les faits de la maladie, de la mort, ne sont point rattachés à des causes naturelles et physiques, mais à l'action personnelle de l' "ouvrier de la mort", l' "Ankou", qui frappe sans pitié avec sa faux et emporte ses victimes sur sa charrette. Il arrive qu'on le rencontre à la tombée du soir. Parfois c'est un homme décharné, très grand, et dont la figure est cachée par un feutre. Parfois, c'est un squelette drapé dans un linceul: il n'a pas de nez et ses yeux sont comme des chandelles. La Mort a ses auxiliaires: ce sont, en particulier, les "groat'ch", vieilles qui guettent, aux carrefours, le passant attardé. On redoute la mort, on redoute aussi l' âme en peine, l' "anaon", qui déambule dans les lieux où elle vécut et où elle est morte. A la Noël, à la Toussaint, mainte légende assure que le cortège des morts s'ébranle en silence dans la campagne. Sur mer, par les nuits de tempête, les noyés s'appellent entre eux et plus d'un s'attache à la coque des navires. Dans l' âme bretonne qui songe aux morts, la tendresse se mêle cependant à l'effroi et les vivants ont pour les défunts mille gentillesses: comme celle qui consiste, à la Saint-Jean, à allumer des feux pour que les morts puissent revenir s'y réchauffer. Une telle familiarité avec la mort entraîne naturellement une croyance aux sorts, aux malédictions, à la magie noire. Ainsi la légende bretonne fait-elle peu de cas de ce qui est proprement féérique. Elle est au contraire dominée par le souci de fixer l'homme à sa terre, à son village, aux siens. Toujours la légende des morts se déroule dans un cadre familier, celui du village ou de la maison. Et les acteurs sont ceux que tout le monde connaît, les proches parents et les amis du défunt. Sans doute aujourd'hui ces superstitions sont-elles disparues. La poésie des légendes n'en demeure pas moins et, grâce à cet ouvrage, le lecteur moderne peut, en particulier dans les "Cloarec", poèmes pleins de pittoresque et de violence, retrouver cette angoisse de la mort que la Bretagne connaît depuis plus d'un millénaire.

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Les ailes du mal

Je m'appelle Jack Barrow, policier, et l'histoire que je vais vous raconter n'est pas une fumisterie, une galéjade, tout juste bonne à effrayer les petits enfants trop crédules, mais est malheureusement bien réelle, trop réelle certains soirs. Mon cauchemar commença, il y a maintenant cinq mois, alors que j'enquêtais sur un meurtre inexpliqué; toutes les méthodes d'investigation s'étaient révélées vaines. Aucun motif apparent, la victime ne paraissait n'avoir d'ennemis que dans sa tête dérangée. Tout portait à croire à une nouvelle crise de délire paranoïaque, affection dont elle était coutumière et qui avait déjà nécessité un placement dans un institut psychiatrique, à la joie de ses proches trop contents de se débarrasser d'une relation aussi gênante et d'une héritière susceptible de leur rafler le pactole sous le nez. A plus d'une occasion, elle avait manifesté une peur panique, se sentant oppressée, épiée puis mentalement vidée, anéantie. Alors, prostrée, dans sa chambre épurée, qui ressemblait plus à une cellule carcérale inhumaine et froide, elle restait des heures les yeux dans le vide, absente. Les infirmières, inaptes à s'occuper d'elle, tentaient bien de lui faire ingurgiter un maigre repas ou de lui faire boire un peu de lait, mais rien n'y faisait, c'était comme nourrir une morte. Aussi brusquement qu'elle avait plongé dans l'abîme de ses pensées, elle revenait à elle, se levait, renversant tout, comme une somnambule pathétique. Aucune visite évidemment n'était accordée et, de toute manière, personne n'en aurait sollicitée. Les mêmes thèmes revenaient décelables à travers ses propos incohérents : des bruissements d'ailes, une figure angélique, pure qui rayonnait dans la nuit, percée par les yeux incarnat vif, malévolents qui la pénétraient jusqu'aux tripes. Jusqu'à ce qu'une clameur vienne se superposer à son malaise, ses propres hurlements, dont elle prenait enfin conscience. De la bave translucide perlant à ses lèvres en un filament visqueux la ramenait à la réalité, preuve de sa transe morbide. Elle finissait par s'endormir, lasse de lutter, sans que d'autres visions chaotiques ne viennent perturber son repos. Un soir que la surveillance s'était relâchée, elle en profita pour s'emparer d'une fourchette, qu'elle dissimula sous sa blouse, un sourire malsain éclairant son visage. Elle se passa la langue lentement, délicatement, vicieusement sur les lèvres, en pensant à ce qu'elle pourrait faire d'un instrument aussi anodin et ô combien fatal.
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Le désir de pleurer

Je ne sais pas prier et ne peux plus pleurer.

Je gémis quelques fois pour chasser une peine.

Cette façon d’agir est ridiculement vaine.

Mes larmes épuisées me laissent du regret.

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Je gémis quelques fois pour chasser une peine.

N’ai plus de perles d’eau à répandre à mon gré.

Mes larmes épuisées me laissent du regret.

Je ne suis pas toujours suffisamment sereine.

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N’ai plus de perles d’eau à répandre à mon gré.

Soudain, l’envie m’en vient, impérieuse et saine.

Je ne suis pas toujours suffisamment sereine.

J’ai trouvé maintes fois qu’il est doux de pleurer.

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Soudain, l’envie m’en vient, impérieuse et saine.

Ô sentir à nouveau des larmes désirées!

J’ai trouvé maintes fois qu’il est doux de pleurer.

Ce soir, j’en ai le goût mais m’y attarde à peine.

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11 octobre 2010

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Le bouffon troublion

Le roi, inquiet, arpentait les couloirs de son palais
Dis-moi, qu'a mon bouffon, oh grand chambellan
A ainsi être irritable et à montrer les dents ?
Il est malade, Sire, d'un mal pernicieux
La souffrance et la peur assombrissent son coeur
Il boit à chaque repas trop de menthe, dont le goût sirupeux
Lui embrouille l'esprit et le rend coléreux.
Une telle détresse n'a-t-elle point de remède ?
Oh mon ami, tu sais je ne te l'ai jamais caché
L'attachement qui au fil des années entre lui et moi s'est forgé
Je voudrais tellement lui apporter mon aide.
Je le sais, et je crois votre coeur juste et droit
J'ai beau être un homme sage et adroit
Tous mes remèdes, mes potions, mes onguents
S'il ne délaisse cette plante malfaisante resteront impuissants.
Perdu dans les ténèbres, il est désorienté
Il cherche à tâtons une issue qu'il ne peut trouver
Que votre amitié le guide de sa lueur blafarde
Hors du chemin dangereux où il se hasarde
Bannir la menthe ne ferait que l'aigrir
Il la rechercherait et ce serait encore pire
Détournez son esprit de cette habitude fatale
Comme d'un jeune enfant dont on veut voler la balle.
Le palais est bien morne depuis que ses pitreries
Ne chassent plus nos soucis et n'ensoleillent nos vies.
Un geste, un mot, si vous l'osez
Peut la braise encore faire rougeoyer
Et raviver le brasier, le volcan que l'on croyait éteint
Et à nouveau l'espoir renaître dès demain.






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En 2010, le Secrétariat général de l’ESCOM (European Society for the Cognitive Sciences of Music) passe de la Belgique à la Finlande. À cette occasion, l’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts consacre un colloque international à un domaine où la Belgique, pendant près de vingt ans, a fait figure de pionnier : la psychologie de la musique. Conçu dans une perspective interdisciplinaire, le projet Musique et Sciences de l’esprit réunit musiciens, musicologues et représentants des sciences cognitives afin de montrer comment ont évolué, dans une logique d’enrichissement mutuel, l’étude des sciences de l’esprit et la réflexion sur la création musicale. Organisé dans le cadre du Collège Belgique, en étroite collaboration avec l’ESCOM, ce projet entend donner une plus large audience à un domaine où fusionnent art et science.

L'ensemble du colloque est en traduction simultanée français-anglais.

Réservation et inscription

L'inscription est obligatoire, par courriel ou en remplissant dûment le bulletin d'inscription, auprès de
Mme Alice Droixhe. La réservation ne sera garantie qu'après versement de la participation sur le compte bancaire de l'Académie royale de Belgique n°210-0079126-26 avec pour communication : Musique / Nom, Prénom / Nombre de personnes.
Nombre de places limité.

10 Euros par personne et pour les deux jours, comprenant le lunch et le concert.

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Acatama.

Sol lunaire,

aride, jardin de pierres.

Tu détiens dans tes profondeurs

trente trois hommes d’honneur.


Trente trois hommes solidaires

descendus pour extraire les richesses

destinées aux riches de cette terre


Mille autres sont venus

Décidés à les rendre à la lumière


Une lutte sans merci

s’engage contre la pierre.


Le monde entier s’émeut.

Par le miracle de la science

Mère nourricière de la morale,

des gueules noires nous sourient


Point ne compte les deniers

la survie prend le pas.


Les jours passent, l’espoir grandit.

A la surface de la terre,

la vie sourit

Espoir est là, perpétue la vie,

force le combat.


Trente trois hommes vont vivre

sans un cri,

dans trente trois mètres carrés,

soixante jours, soixante nuits

même un peu plus.


Plus loin,

sept hommes,

ayant chacun trois mille mètres carrés,

se battent depuis plus de cent jours,

pour en faire des gravats.


Divine comédie...

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Tous, nous avons dans un coin de notre logis un livre qui nous est cher. Malheureusement il a souffert de multiples manipulations, il est réparé avec des bandes de scotch poisseux, des pages s’égarent, et la couverture est usée comme un vieux tapis !

Ce samedi 16 octobre, le MARCHE DU LIVRE DE MONS, accueille l’atelier de reliure L’IBISQUILIT: Anne et Jean Pierre seront à votre disposition pour vous expliquer leur métier, relieur et restaurateur de livres et de documents de collection.

L’entrée est bien sur gratuite, vous pourrez également flâner chez les libraires qui participent chaque mois à Europapier


SAMEDI 16 OCTOBRE de 9 à 15h
Athénée Jean D’Avesnes, avenue Gouverneur Cornez à MONS

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Mère porteuse

Les murs de mon appartement sont recouverts d'un lichen suintant, que je sais être vivant. Je sens confusément qu'il m'épie, qu'il scrute chacun de mes gestes, qu'il étudie et tente d'assimiler mes attitudes. Ses tentacules putrides, comme des cheveux graisseux, enserrent ma conscience, s'insinuant dans mon être vrai, pour mieux m'asservir et me forcer à accomplir des actes d'une noirceur infinie. Certains jours, je m'enferme dans la pénombre, ayant pris soin de fermer les rideaux à double tour. Je m'assois, au milieu de la table du living, à côté d'une assiette, dans laquelle des restes de spaghetti, vieux d'une semaine, finissent de se décomposer et j'attends. Je le regarde fixement, les yeux clos, peu à peu mon rythme cardiaque s'apaise, se met au diapason avec ma respiration, mon cerveau cherche une réponse à l'inconcevable. Et l'impensable se produit, je l'entends respirer, je le sens se répandre à travers les pièces, conquérant. Une vague de terreur me déchire les entrailles, me ramène à une réalité que je ne veux pas voir. Pourtant, cet être a pris possession de mon âme, me grignote jour après jour, ma raison s'égrainant comme dans un sablier. Je m'accroche à l'amitié de quelques amis fidèles, qui ne comprennent pas, ne peuvent pas appréhender ce qui m'arrive, pourquoi je me replie comme une bête traquée, recroquevillée dans un coin sombre. Après que je me fus confié à l'un d'eux, lors d'une crise d'angoisse atroce, où je le sentais m'appeler et où je sentais mon corps désirer cet appel, cet ami vint à l'appartement constater ce qu'il craignait déjà. A savoir que les murs ne portaient aucune marque de pourriture, si l'on exclut le papier peint qui était décidément affreux, et que la seule explication plausible était que la raison d'un de ses meilleurs amis avait achevé de basculer dans l'oubli.
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Stage Théâtre TOUSSAINT

Stage théâtre de texte- Théâtre gestuelwww.lydm.euLe Théâtre GourmandSemaine du 1 au 5 Novembre 201010h00 à 17h00- 30 heures de stageTarif: 225 € ; professionnels: 180 €« Le théâtre est le lieu où se rencontre le monde visible et le monde invisible»Pour l’acteur, la scène c’est du désir, de l’envie , de l’appétit. Un espace vide, le plateau où se joue les passions humaines.L’acteur s’est d’abord un corps, il s’élance comme un funambule et puise dans le vide la nécessité de s’émouvoir.A partir de l’œuvre de Valère Novarina et plus particulièrement de La Scène et Le Repas, il sera proposé aux participants un espace d’expérimentation où la présence, le geste chorégraphique et le verbe seront nos outils pour faire naître un théâtre de corps. L’atelier débutera par un échauffement corporel où l’acteur devra prendre conscience de ses appuis, de son énergie, de ses gestes, de son souffle afin de se rendre disponible au travail.Objectifs:- Partir du corps, sa présence, son potentiel dramatique, trouver un langage gestuel à partir de peintures ou d’histoires en lien avec la nourriture.- Elargir sa palette de jeu dans l’objectif d’atteindre une extrême simplicité.- Le verbe, le mot devient nourriture gustative, plaisir de bouche comme un bon repas.- Mettre l'acteur dans une urgence de la parole, il sera amené à retrouver le sens organique de la ponctuation, les phrases sont des pensées qui défilent.- Partir d’un auteur, d’une pièce, d’un texte, d’un univers et l’inviter au monde- Echanger les sensations, les expériences.- S’approprier une écriture, être concret dans son dire.Magali Revest, directrice artistique de la Cie Lydm et de Kokliko’Theatre.Formée à la danse chez Rosella Hightower et au théâtre dès l’enfance rencontrant sur son parcours des personnalités comme Carolyn Carlson, Emio Greco, Geneviève Page...Formée par la suite à l’école Jacques Lecoq à Paris, puis à l’école du Samovar. Elle s’invite tour à tour devant et derrière la scène. Tantôt interprète et tantôt metteur en scène. Son parcours lui fait préférer le travail corporel à celui du texte jusqu’à sa rencontre avec Philippe Dormoy avec qui elle découvre la saveur des mots. Perpétuellement en mouvement, elle remet en question les enjeux de la représentation par un jeu d'allers et retour entre le corps et le langage. Partir du corps pour faire naître les mots.Valérie Lenaerts, comédienneValérie Lenaerts est comédienne. Diplômée du Conservatoire de Liège, elle aborde très tôt le sens du texte et des mots. Disciple d'André Steiger pendant 10 ans, elle travaillera avec lui toute la structure, la construction d'un texte dramatique et sa mise en espace. Viendra par la suite, une mise en abîme de sa pensée théâtrale...Elle se dirigera vers l'apprentissage d'une écriture gestuelle avec Nicole Mossoux, puis abordera le travail ludique de l'improvisation.Toujours à la recherche de nouveaux codes théâtraux, Valérie met au centre de ses préoccupations, l'Humain avec ses fragilités et ses doutes. Comment créer une nouvelle musicalité des corps et des mots, tout en préservant la quintessence de l'acte de création.Lieu du stage : Inscription : info@kokliko.euCarthago Delanta Est Kokliko'Theatre Asblrue Sylvain Denayer, 511070 Bruxelleswww.lydm.eu
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Bloody drumming love.

I hit with my head the wall
That's all I have, but I give it all
With the bang, I accompany your rime
And I don't care if it's not worth a dime.

With all my heart, with all my love
I do it for you, my sweet white dove
I'm not singing, I scream with pain
I only hope it won't be in vain.

You'll be recognized for what you are
My bloody drumming will make of you a star
And soon, you'll be in live performance
With all the people who listen and dance.

And I'll disappear in the shadow
Alive or dead, you'll never know
And I'll be watching you from the outside
Not really there, but always by your side.

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Le flamant rose, le coq morose et l’iris chose





Un flamant rose et fier de l’être


Marchait de tout son apparaître


En roulant fièrement ses airs


Sur les succès de ses polders.



Un coq morose et même en peine


Sur les crêtes de son Ardenne


Chantait les temps de ses atours


Dans les fumiers des basses-cours.



Un petit iris un peu chose


Dans son jardin de porte close


Interrogea, fort indécis,


La Muette de Portici.



Tournant alors sept fois sa langue


Dans son absence de harangue,


Elle sortit de ses replis


Les trois couleurs de ses oublis.



Et le flamant, dans l’euphorie


De ses enfants de la patrie,


Jura bien que, plus que jamais,


Le jour de gloire arriverait.



Alors le coq, rompant la trêve,


Monta sur un piquet de grève


Armé de rose et de péquet,


Pour entonner le Bia bouquet.

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administrateur théâtres

Au Magic Land Théâtre

LES MUTINÉS DU FISH AND SHIP

Vu le succès : reprise de cette saga délirante par la compagnie du « MAGIC LAND THÉÂTRE » écrite et mise en scène par Patrick Chabou.

Lorsque le gouverneur et sa trop charmante épouse embarquent sur le « Fish and Ship », chargés par le roi de remettre de l’ordre dans les lointaines colonies, ils sont loin de se douter du sort terrible qui les attend…

On devait s’y attendre… croisière de rire, déjà le titre était délirant… 

Des archétypes, de la grivoiserie plein les oreilles, des chants de marins de part et d’autre du rideau magique, le bonheur partagé des acteurs-et-spectateurs… voilà les ingrédients de l’amusement. A-t-on vraiment envie de s’y laisser prendre ? Et puis, non, c’est quand même irrésistible, on se jette à l’eau !

Le dimanche après midi, il y avait beaucoup d’enfants dans la salle, de trois à 12 ans, ils ont sans doute adoré les magnifiques costumes d’époque, l’embarquement sur le bateau à voiles mythique, la tempête mémorable, les combats de la mutinerie, l’abordage d’un bateau collègue, pirate lui aussi, et l’épisode de l’arche de Noé totalement burlesque pour arriver à Port au Prince et couler des jours heureux et candides. L’action débridée les a sans doute ravis et fascinés… Sirotant leur grenadine à l’entre acte dans un vrai bateau de pirates… au milieu des cordages, gaillard avant et arrière, filets, ponts et cabines en tout genre, ils pouvaient rêver de puissance et de liberté. Magique pour eux sûrement. Et fort mystérieux, conscients que les adultes possèdent certainement des clés encore interdites. L’assaut des mots, des calembours, allusions oiseuses, contrepèteries et autres figures de styles les ont sans doute laissés pantois.

Côté adulte, c’est une beuverie collective d’humour et de comique chansonnier. La tête vous tourne, une vraie java verbale, mais les comédiens sont si bons et si artistes que l’on ne peut s’empêcher d’aimer quand même tout ce baroque, ces mélanges généreux, ces pots-pourris, ces anachronismes en tout genre, ces gauloiseries bien enveloppées pour ne pas heurter les jeunes sensibilités, ces galéjades à tiroirs, ce tout pour… la surprise théâtrale sans fond ni loi !

Du 7 octobre au 24 octobre 2010

Distribution : Daniel Cap, Pascaline Crèvecoeur, Christelle Delbrouck, Sophie D’Hondt, Philippe Drecq, Thomas Linckx, Juan Marquez Garcia, David Notebaert, Stéphane Stubbé

Création d’éclairage : François Noé Décors : Isis Hauben et Yves Goedseels Régie : Yves Goedseels et François Noé Costumes : Frédéric Neuville Création sonore : Hughes Maréchal

http://www.magicland-theatre.com/index.php5?pageId=1

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Pardon Boris,

Messieurs les Présidents

Je vous fais une lettre

Que vous lirez peut-être

Si vous avez le temps

Je viens de recevoir

Un papier de misère

Pour aller vous repaitre

Avant dimanche soir

Messieurs les Présidents

Je n’y veux pas paraître

Je ne suis pas sur terre

Pour trahir de pauvr’ gens

C'est pas pour vous fâcher

Il faut que je vous dise

Ma décision est prise

Je m'en vais me promener

J'ai vu trahir mon père

Je vois souffrir mes frères

Et trembler mes enfants

Ma mère a tant souffert

Elle est dedans sa tombe

Et se moque de vos contes
Se moque de vos grands airs

Quand j'étais écolier

On a formé mon âme

A ne pas être un âne

Tout ça c’est du passé

Demain de bon matin

Je fermerai ma porte

Au nez de vos faces mortes

J'irai sur MON chemin

Je donnerai ma vie

Pour chercher ma pitance

Dans une autre jouvence

Et je dirai aux gens:

Refusez d'obéir

Refusez leurs affaires

N'allez pas dans leurs serres

Refusez les partis

S'il faut donner du sang
Prenez donc dans le vôtre

Plus épais que le nôtre

Messieurs les Présidents

Si vous me poursuivez

Prévenez vos gendarmes

Que je possède une arme
Appelée LIBERTE

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le Conte du Pays de Nan

Comme je l'ai déjà annoncé à quelques amis, mes projets d'écriture font leur petit bonhomme de chemin. Mon premier roman (écrit au Japon en 1985 sous le titre Nishiwaki Monogatari) vient d'être imprimé. La procédure de dépôt légal de mon ouvrage suit son cours auprès de laBibliothèque Nationale de France et sera effective dans un mois. Pourtout achat en ligne, vous pouvez utiliser le site de vente des éditionsThélès (www.theles.fr) où le livre va être référencé. Vous pouvez également m'envoyer lebon de souscription qui se trouve sur mon propre site (www.astula.info)après avoir lu l'avertissement. Je me ferai un plaisir de vous envoyer un exemplaire dédicacé à votre nom.
Je vous souhaite déjà bon voyage et bonnes découvertes au Pays de Nan !

Daniel Moline




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