Bonjour à toutes et tous
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Les sentiments brulants
Ceux-là de nos 20 ans
Quand il se font la malle...
C'est l'amour qui détale !
En prenant quelques rides
Parfois le coeur se vide
Et pense avoir gagné...
Un peu de tranquillité !
Alors on se fait le deuil
Evitant tout écueil
Se croyant à l'abri...
Peinard et sans soucis
Et puis voilà qu'un soir
Un regard qui s'égare...
Le soleil qui se couche...
C'est la vie qui nous touche !
Un sentiment nouveau
Surgit tranquille et beau
Oh! Surprise sublime...
Il rend l'humeur câline !
J.G.
Enlacement magnifique; masculinité et féminité
indissociables, mêlées,
naissance de quelqu'un d'invisible et de bleu !
Musique de deux peaux, aphones l'une sans l'autre ;
solitude blanche et froide alors.
Au dessus d'elles, orphelines l'une de l'autre,
métallique et lourd le ciel se fait,
infinitude stérile.
Mais que dis-je, l'une dans l'autre, elles s'oxygènent,
se protègent, s'ensoleillent et se désaltèrent,
bien au delà de la terre,
refleurissent deux corps qui s'imaginaient morts.
Aimer c'est un peu cela, enfin je crois.
Amputez-moi de mes mots, il m’en restera toujours assez de bribes pour en faire un poème. Prenez mes souvenirs aussi, en gage de ma bonne foi, j’en sauvegarderai l’écume. Et tous mes fantômes, je vous les donne : il y a trop peu de sel dans mes remords pour attenter à leur départ.
(Mots, extrait de « L’amour en lettre Capitale » Ed. Le Coudrier, 2012)
La distance ravive, dit-on, le verbe qui s’échoue et le soir se saisit de ton absence comme le rideau rend plus vivace encore les acteurs qu’il feint de gommer. Je voudrais te parler de la lune, te dire que la nuit tous les chats ne sont pas gris, qu’en dépit de leur nom les rigoles manquent singulièrement d’humour, qu’elles ont, elles aussi, leur part d’ombre et que certains y ont abandonné leur âme : je m’y perds tout comme eux, loin de tout, loin de toi… Je voudrais te parler de mes voyages et du temps, te dire que les trains qui fuient leur ombre n’ont pas d’attaches ni d’heure pour le départ, et que les seules horloges que je connaisse épellent chacune des lettres de mon prénom mais ignorent tout de toi. Elles ont l’éternité pour t’attendre et je n’ai plus aucun nom à leur donner et toujours un train à prendre.
(Absence, extrait de « L’amour en lettre Capitale », Ed. Le Coudrier)
Faut-il rendre le champagne à ses bulles, à Hippocrate son serment et ses larmes à un chagrin qui en a bien besoin ? Ou tant qu’à faire céder le ciel à ses anges et s’intéresser aux nuages pour jauger la distance qui sépare un havre de ma souffrance ? La question est : Faut-il ?
(Faut-il, extrait de « Claustrophobie ou les Rues de Pandémonium, Ed. de l’Acanthe 2001)
Croisée des chemins
Cavalcade de lapins
Frissons d'arbres morts
Erables tremblants
Frayeur de la fougère
Feuillages flétris
Neuf oeufs de Pâques
Crêtes rouges dressées
Galines surprises
Lune de gel en avril
Grand mystère au jardin
Anémones blanchies
Chat rouquin errant
Chuinte la pluie
Sur le feuillage du buis
Pas pleurnicheur
Le saule rit sur la rive
Coin coin lisse ses plumes
Cheval rit tournez manège
Laissant Lucie faire
La peur au ventre
La voie lactée
Soulignée sur un pan
De la montagne percée
Raymond Martin
Il est venu parler de ce festival, de son parcours et de son travail sur le plateau de TV Com
Merci, cher Robert Paul d'avoir mis en valeur la remise du Prix Langue et Littérature à Geneviève Michel pour Paul Nougé au coeur de la révolution ce 21 avril prochain à La Fleur en papier doré.
Merci pour elle et aussi pour Paul Nougé.
Marie-Ange Bernard
Réservez donc votre place! Venez écouter cette voix d'or
Bonjour à tous,
J'exposerai à la mairie du 13ème arrondissement de Paris du 2 au 18 mai avec un vernissage le jeudi 3 mai à partir de 18 h00.
Venez nombreux !
Amour vraiment
Naissant troublant
C'est l'attirance
Se révélant
Evidemment
Croire au printemps
Dans l'innocence
Et pour longtemps
Amour vraiment
Le saisissant
C'est l'insolence
Quand fuit le temps
Le plus souvent
N'importe quand
On peut la danse
Qu'importe comment
Ne te pose plus de questions
Sur le sens d'un frisson
L'amour impose son émotion
C'est toujours sans raison
Amour vraiment
Le connaissant
C'est l'évidence
Pour l'important
Tout simplement
Deux coeurs battant
La préférence
En un serment
Amour vraiment
Le maintenant
C'est la présence
C'est hors du temps
On sait pourtant
Même en rêvant
Que chaque chance
Est dans l'instant
Ne te pose plus de questions
Sur le sens des saisons
L'amour a pour définition
La belle déraison
Amour vraiment
Le découvrant
C'est l'espérance
La voile au vent
Et tout autant
La terre d'antan
Et tout l'immense
De l'océan
Amour vraiment
Le grandissant
De l'impatience
Du grain germant
Au fil du temps
Le murissant
Pour l'abondance
Le vendangeant
Ne te pose plus de questions
D'une si grande obsession
C'est l'amour qui ose la passion
Telle en est la raison
Amour vraiment
Nous l'éprouvant
C'est dans l'intense
Toujours croissant
Etonnamment
En voyageant
Dans les nuances
Sans faux semblants
Amour vraiment
Eblouissant
C'est la romance
Pour les amants
Finalement
Eternisant
D'invraisemblance
Possible pourtant
Ne te pose plus de questions
Elles sont sans solutions
Notre amour vit tant d'émotions
Le temps lui donne raison
© Gil DEF. 27.12.2005
- Amours en conjugaison -
Écriture,
acte d'amour, de résistance,
qu'elle s'écoule où surgisse
de l'indignation, de la colère ou de la joie ;
elle s'attrape et se touche,
lorsque nous l'entendons, la recevons,
la partageons, hémophile !
Touchante, elle peut l'être,
dérangeante parfois.
C'est le cours d'une vie accidentée,
le lit défait, très large d'un fleuve obscur ou clair ;
l'excroissance de la mer,
son insupportable enfant
devenu bien trop grand, libre ;
Ce grand chahut qui équilibre.
L’azur mordu par quelques nuées cotonneuses
Au petit matin merles et pies chantonnent un refrain
Dans la foule des passionnés du Vieux Marché
Je pars en quête d’un coup de cœur
Ici et là sont étalés des trésors d’hier
Photos anciennes et lettres d’amour
Profanées par les puces de Bruxelles
Sur les pavés de la Place du Jeu de Balle
Sont étendus chandelles argentées et verres colorés
Alors que la porcelaine fine de Chine est émaillée de rose
L’imari est orné de Bleu, rouge et or
Lys et pensées rehaussés à la main sur le Limoges
Nappe à thé et six serviettes brodées
Deux belles aquarelles m’attendaient
Encadrées en bois doré incrusté d’ébène
Tentation plein les yeux, je n’ai pas pu résister
Brouhaha et cris de joie, j’ai rempli mes bras
Nada
17/04/12
Le ciel,
visage sans bouche ni yeux,
mi-ange mi-humain,
me touche, à lui seul m’apparente,
ennuagé ou rose,
me fait don de ses mots,
sans fin.
Palpitation secrète et forte de toi,
touchante contre moi ;
écriture chaude, même posée,
mouvante sur la feuille,
vivante tout le temps ;
respiration de l’encre.
La terre,
corps monumental, préservé, protégé,
martyrisé ou célébré,
très humain,
me fait hurler, parfois chanter,
mais à toi attaché, il s’adoucit, s’angélise,
s’écrit tout en bleu.
Le Monde ne se partage t-il pas comme ça ?
J'ai eu le plaisir de découvrir sur ma page de la Maison de la Poésie de Namur un commentaire à propos de mes textes et rédigé par Dominique Aguessy. Je tiens ici à l'en remercier. Ce commentaire a aussi pour moi le don de m'ouvrir des pistes de réflexion, tant il est vrai que le regard de l'Autre en ce domaine a toute son importance .
http://www.maisondelapoesie.be/auteurs/commentaires.php?id_auteur=1787
" Un charbon sur la bouche, le Poète ressemble à un discret Isaïe, le prophète sur les lèvres duquel l'Ange du Seigneur posa un tison qui, dès lors, délia les paroles empêchées. La parole retenue du Poète ne se délivre-t-elle que sous l'effet d'une braise essentielle, précieuse résorption du langage, le flot du verbiage se trouvant ainsi filtré par une brûlante exigence, à partir de quoi tout peut être dit avec presque rien ? "
Terre Québec est un recueil poétique de Paul Chamberland (Canada/Québec, né en 1939), publié à Montréal à la Librairie Déom en 1964.
Au cours des années soixante, après la période de la «Révolution tranquille», le Québec s'enfièvre pour la revendication indépendantiste, tandis qu'éclosent divers mouvements politiques radicaux, dont le Front de libération du Québec (FLQ) qui ne répugne pas aux actions spectaculaires, voire violentes. C'est dans ce contexte militant que Paul Chamberland fonde avec quelques amis, en 1963, la revue Parti pris qui, dans la lignée de l'Hexagone de Gaston Miron, se donne pour but d'ancrer dans les mots la conscience recouvrée d'un peuple aliéné par l'hégémonie anglo-saxonne et de propager une littérature de combat. Terre Québec, qu'il publie l'année suivante, participe du même état d'esprit et fraternise avec les luttes révolutionnaires du tiers monde. Il s'agit, en effet, par la poésie, de contribuer à «fonder le pays»; il s'agit, par la parole, de manifester une appartenance; il s'agit, enfin et surtout, par le cri, de «raviver l'étincelle aux reins de tout un peuple enfin radiant l'espace de chemins guerriers».
Divisé en trois parties: «Terre Québec», «Femme quotidienne» et «Domaine de l'aveugle», le recueil rappelle d'abord le sort inacceptable de «tout un pays livré aux inquisiteurs aux marchands aux serres des Lois» et d'un peuple humilié et bâillonné qui «meurt aux lampadaires du silence».
Délaissant le «carrousel halluciné du pur poème» et brisant l'«image mur», le poète se dresse alors en «rebelle» pour faire entendre la «rumeur du sang bafoué au creux du fer et de la houille» et, par une «parole armée» appeler les siens à la révolte: «Mais nous dressons nos poings coupés / qu'ils saignent noirs sur le ciel cru / au claquant drapeau de la rage.»
Aux «geôles polaires» de l'oppression, il oppose violemment le «visage du feu d'où les peuples fiers et nus se forgent une raison un pays de seul cri né des liens fracturés», et «l'incendie d'être libres et d'épouser au long de ses mille blessures notre terre Québec».
A ses yeux, la femme aimée et la terre chérie se conjuguent en un même attachement et un même espoir de retour d'exil, d'enracinement et d'enfantement: «termine ô femme ma déroute qu'en toi j'élève ce pays au jour claquant du nom.» Parfois, cependant, il ne parvient pas à se déprendre des «traces de l'obscur»: alors, «le corps lui-même échappe» et «les caillots de la mémoire encombrent le regard qu'on devrait fiancer aux claires danseuses du feu»; alors est proche le silence:
je parle à l'orée du silence au seuil du labour inhumain
à la bouche de la terre et par le parfum nu de la mort
et ce n'est plus parler déjà que de nommer la nuit dans l'os.
Paul Chamberland se situe ici tout autant dans le compagnonnage de ses compatriotes _ Paul-Marie Lapointe, Yves Préfontaine ou, surtout, Gaston Miron qu'il cite à plusieurs reprises _ que des grands poètes révolutionnaires de notre siècle, de Césaire à Neruda, sans oublier Maïakovski qu'il interpelle dans "Ode au guerrier de la joie". Ainsi dédie-t-il "Deuil 4 juin 1963", qui est la date de l'arrestation de plusieurs militants indépendantistes, «aux camarades du FLQ victimes de la délation cet inutile glas». Pour lui, en effet, la poésie ne peut que s'armer lorsque vient le «temps de la haine», tandis que le poète, alors, doit se faire le porte-parole et le guide de son peuple sur la voie du refus: «Je suis le veilleur et la lampe», ou encore: «Je suis l'affiche d'où votre sang giclé camarades éclabousse la nuit des traîtres / et le petit matin des vengeances.» Si Terre Québec en appelle ainsi au combat, c'est que Chamberland conteste la fatalité du passé à laquelle il hurle un «non» total pour exhorter les siens à prendre en main leur futur et à construire l'«espace de vivre»:
car rien n'était écrit ne pleure pas la mort du Livre l'homme s'écrit à chaque jour et se rature dans la sueur et la guerre
et sans mémoire libre et nu à chaque jour il s'invente sur la page blanche du petit matin.
Le lyrisme exacerbé qui enflamme le recueil en des images tourmentées et violentes est déjà celui du visionnaire que manifesteront les ouvrages ultérieurs. Amples et incantatoires, ses poèmes recourent à l'interpellation et à l'invective, s'exaltent et se gonflent de colère, s'emparent de mots drus et se ressourcent à l'élémentaire afin de dire, du «je» sentinelle au «nous» collectif, le «feu de vivre sous le bâillon», et de rendre un regard à l'aveugle. Pourtant, il arrive que l'innommable les menace et les traverse d'une tension ontologique. Les mots alors se creusent, se raréfient, cèdent de la place au blanc, la syntaxe se disloque et l'«homme solaire» s'enfonce dans la nuit «pour avoir désiré la chose dans le verbe et le dieu dans la chose».
Bonjour,
Je vous invite tout spécialement, à venir nous écouter chanter, lors du concert de notre chorale
"Les Estourdions" , le samedi 21 avril 2012, dès 12h30, pour l'Ouverture du Festival Academix, dans le grand hall de Flagey, et aussi à celui de 19h30, pour le grand chant final, qui clôturera la journée, avec des orchestres dynamiques, pour chanter avec nous Bruxelles, de Jacques Brel .
Bienvenue au rendez-vous musical de toutes les Académies de musique de Bruxelles, 1er événement de ce genre au concept novateur : Academix . Les meilleurs élèves et choeurs, musiciens... de 26 Académies de Musique et Arts de la Parole ont été sélectionnés afin de vous présenter un programme festif, divertissant et de qualité.
Entrez là où vous voulez, au studio 2, studio 4, dans les halls et dans divers lieux du magnifique centre culturel, le Paquebot, style art déco, à Flagey qui fourmillera de musique et de danse...de tous styles, du classique au jazz, folk, chant choral, musique ancienne etc...
Un rendez-vous incontournable à Bruxelles, qui réunit aussi bien les francophones que les néerlandophones, ce qui est rare, et essentiel en art et culture: la musique pour gommer les différences et vous donner des moments uniques d'émotion.
Une initiative à souligner et à encourager, par votre présence!
Et en finale, à 19h30, pour clôturer la journée, un extraordinaire concert de choeurs mixtes, francophones et néerlandophones, de différentes Académies, dont Les Estourdions, tous unis pour chanter le superbe chant de notre grand Jacques, "Bruxelles ", (J. Brel), accompagné de plusieurs orchestres qui décoiffent: çà va swinguer au studio 4!
Ce grand final , Brussels Sinfonietta, vous séduira à coup sûr!
Venez avec vos amis, enfants, famille....plus on chante, plus on savoure...
Pascale Eyben
Entrée libre. Free access.
http://www.flagey.be/fr/programme/12007/academix
Flagey se veut point de rencontre et carrefour où différentes disciplines artistiques se croisent, dans un esprit de dialogue, de découverte et de création.
Frédéric Halbreich nous convie à une forme de création artistique faite en vérité d'une authentique discipline dont les composantes technique et spirituelle révèlent à la fois singularité et intemporalité.
L'instinct créateur de ce poète aussi mélomane, s'alimente à la source de valeurs qu'il juge "repères". Il parle de la rigueur extrême de ses procédés picturaux voir sculpturaux; il évoque une patience mentale à toute épreuve et la quête fervente -
mais toujours précaire - d'une perfection formelle qu'il veut sans concessions.
Sur ce "chemin de Compostelle" chromatique, dont le tracé indique l'orient d'un absolu de la couleur noire, en fait, un rêve élevé au rang de matière vivante, Frédéric Halbreich pose ses pas, un à un, lentement. Ils sont infiniment nombreux.
En une formule lapidaire, il dira aussi que son Graal est en quelque sorte "le noir d'un piano de concert". Un mythe?
Chaque oeuvre est "intégrale" en ce qu'il façonne lui-même et dans tous les cas au moyen de lattis pour les arêtes, le support ou le caisson (qu'il appelle "sarcophage", un hasard?) et qui "portera" l'élément central et le moins "abstrait" de l'oeuvre, la matière.
La face antérieure du sarcophage est constituée dans les oeuvres récentes de plaques d'aluminium, autrefois des panneaux de bois ou des toiles de jute.
L'oeuvre ne mérite t'elle pas autant l'appellation de sculptures à plat que de tableaux?
La préparation minutieuse du support - quant il est métallique - ainsi que celle de ses arêtes, suppose moult ponçages au papier de verre ultrafin générant une matière la plus veloutée possible, base qui accueillera les couches successives de
peinture à l'huile appliquées à la spatule d'une pression manuelle variablement accentuée. Ce sont ces variances qui lui permettront d'accéder à de surprenantes déclinaisons dans la gamme des noirs.
A l'instar du travail de laque, ces strates picturales (pigments) - au nombre de dix voire davantage - requièrent chacun un délai approprié à leur séchage. Suivent alors de nouveaux ponçages minutieux destinés à éliminer griffures ou accidents.
Plus "le grain de peau" du tableau est fin, plus évidente est la réfraction lumineuse extérieure, obtenue au lustrage c-à-d lors de l'apposition au tampon de vernis dilués à l'aide de solvants, dans d'autres cas un acrylique sur toile de jute.
Cette recherche fiévreuse - le plus souvent de la brillance luminescente de la nuit - ou de son contraire saturé et sourd selon le type de support, génère ce que l'artiste appelle le "contenu spirituel vibratoire".
Paraphrasant Serge Poliakoff qu'il admire, l'artiste confirme que "la couleur ou même sa tonalité n'importe guère, seule importe la qualité de la couleur".
Une forme d'extase fragile et visuelle, car dit-il : "Si cette composante se présente, c'est elle qui véhiculera vers le spectateur l'émotion qu'il est venu chercher".
Une part d'invisible qui connaît son correspondant dans la résonance intime du chant grégorien, dans la rigueur harmonique d'une partita de Jean-Sébastien Bach ou encore, dans l'abstraction phonique d'un Morton Feldman par exemple.
Ombrage de vos vœux mon succès vous trouble,
D’être aussi avide je vous plains de tout cœur,
Egoïste méfiant, rongé par la rancœur,
De votre défaite l’émoi sera double.
Malveillant et abject votre verbe est cruel,
D’être aussi venimeux je vous plains de tout cœur,
Du chancre de l’esprit, rongé par la rancœur,
Naîtra un cortège d’humeurs chocs en duel.
Les envieux meurent de leur cupidité.
D’être à foison jaloux je vous plains de tout cœur,
Ce vil ressentiment, rongé par la rancœur,
Conduit au supplice jonché d’inimitié.
Vipérin indigne d’affection sincère,
D’être aussi ignoble je vous plains de tout cœur,
Le jugement odieux, rongé par la rancœur,
De l’âme est la perte, l’amitié lacère.
Malheureux sûrement de la solitude,
D’être ainsi délaissé je vous plains de tout cœur,
Vous donnez l’impression, rongé par la rancœur,
De vous être isolé par votre attitude.
Et passera le temps des émotions fortes,
Pleurant sur votre sort je vous plains de tout cœur,
Aigri, ne voyant rien, rongé par la rancœur,
Les amis pour toujours ont fermé leurs portes.
Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.