Enlacement magnifique; masculinité et féminité
indissociables, mêlées,
naissance de quelqu'un d'invisible et de bleu !
Musique de deux peaux, aphones l'une sans l'autre ;
solitude blanche et froide alors.
Au dessus d'elles, orphelines l'une de l'autre,
métallique et lourd le ciel se fait,
infinitude stérile.
Mais que dis-je, l'une dans l'autre, elles s'oxygènent,
se protègent, s'ensoleillent et se désaltèrent,
bien au delà de la terre,
refleurissent deux corps qui s'imaginaient morts.
Aimer c'est un peu cela, enfin je crois.
Commentaires
Oh un très grand merci à Rosyline et à Claude. Par vous, je suis touchée.
¨Poème sublime de Reiner Maria Rilke, faisant échos au mien ...........
Quel délice de découvrir, le lire.
Amitiés.
Ange ! il doit être une place - mais nous ne la connaissons pas -
Où sur un tapis ineffable, les Amants,
qui jamais ici ne vont jusqu’à l’accomplissement,
là dresseraient à l’évidence
les très audacieuses figures de l’élan du Cœur,
Les donjons de leur Volupté, et leurs échelles,
depuis longtemps qui demeureraient, là où le sol faisait défaut,
appuyées seulement l’une à l’autre en tremblant, … Reiner Maria Rilke
Ange ! il doit être une place - mais nous ne la connaissons pas -
Où sur un tapis ineffable, les Amants,
qui jamais ici ne vont jusqu’à l’accomplissement,
là dresseraient à l’évidence
les très audacieuses figures de l’élan du Cœur,
Les donjons de leur Volupté, et leurs échelles,
depuis longtemps qui demeureraient, là où le sol faisait défaut,
appuyées seulement l’une à l’autre en tremblant, …
Rainer Maria Rilke