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Un centre littéraire pour vous accueillir :

 

-       Gîte littéraire pour les auteurs : 5 chambres d’hôtes pour une écriture au calme

-       Aide à l’acquisition d’une bourse à la création.

-       Expositions artistiques : tous les trimestres, un artiste sera invité à exposer ses œuvres.

-       Centre littéraire pour les auteurs invités à organiser des séances de dédicace.

AUX AUTEURS

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L' article de Hbron" Je suis bien triste" m' a émue et je la remercie d'avoir rendu ce bel hommage à son ancien professeur, un artiste peintre - graveur de qualité qui avait suivi une voie personnelle après avoir fait partie du groupe international de surréalistes "Phases". Je sais qu'il croyait au talent de cette élève dont il appréciait la personnalité et il ne serait pas étonné d'être resté dans sa mémoire.

Pour avoir été sa compagne pendant plus de 20 ans, je peux dire que la peinture, qu'il pratiquait au quotidien, lui était un moyen essentiel d'expression et de survie. La cruelle disparition de sa fille et le procès qui a suivi auront eu raison de lui. Tout l'amour et l'affection dont il a été entouré jusqu'à la fin ont permis que sa fin soit douce.

Le connaître nous a marqués et enrichis. Il nous manquera et il manquera à l'Art.

NB. J'aimerais retrouver, si possible, l'eau-forte illustrée dans l'article. Possible ? 

Jeanine Lison, sculpteur, inspectrice honoraire de l'enseignement et compagne de Fr. Brichet

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Variations sur le terme couleur

 

À Liliane Magotte

La vie nous offre des couleurs,

Qui lui donnent de la brillance,

Et nourrissent nos espérances.

Elles ravivent les saveurs.

En mémoire, sont  les couleurs

Que les instants de grâce apportent.

Menteries, parfois, peu importe,

Elles causent des coups de coeur.

Nos couleurs sont révélatrices,

Elles devraient être annoncées.

Certains n'osent se prononcer;

Ils ne donnent que des indices.

Le sort afflige, ou réconforte,

Impose toutes les couleurs,

L'éblouissement, la noirceur.

Le temps les mêle et les emporte.

Des formes simples et des couleurs,

Devenues celles d'un pays.

Des patriotes recueillis,

Voient leur drapeau mis à l'honneur.

                                                                         17 février 2013

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Partout où je vais.

Partout où je vais.

 

 

Partout où je vais, elle m’accompagne

Epousant mes humeurs, toujours elle m’apaise ;

Elle a fait mes croisades et mes campagnes

Brûlé  dans mes enfers, fleuri dans la glaise.

 

En réfutant les dogmes, elle s’est déchirée

En portant mon drapeau, en épousant ma foi

En rejetant la sienne elle fut excommuniée,

Qu’importe, j’étais son demi-dieu, je le crois.

 

Par l’autre, nous sommes sans conteste vivants

Liés aux vibrations et autres sensations ;

Profondément unis, comme deux vrais amants

Qui dressent le bûcher de leur condamnation.

 

Bien que l’âme et le corps soient  aux flammes livrées,

 Nous survivrons bien sûr à ces inquisitions

Car demeure en nous la liberté de penser :

En ces chemins secrets vient la résurrection.

 

Elle est un bonheur qu’on ne saurait  partager

Avec ses doigts de fée qui savent nous bercer

Tu peux marcher tranquille aux hasards de ta vie

Elle chantera pour toi de belles mélodies.

 

 Elle n’est pas, elle n’a pas les traits d’un visage

Mais cependant elle est mon amie fidèle

Elle n’est pas, ne joue pas de ses avantages

Cependant  elle est ma force essentielle.

 

Pierre WATTEBLED- le 3 janvier 2013.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le bouquet de roses.

Le bouquet de roses.

 

Sur le bouquet de roses

Au feu, au givre…

Qui peut survivre

Quand le froid s’impose ?

Tendres pétales

Fragiles dentelles,

Sous le soleil pâle…

Chairs glacées

Jusqu’aux bourgeons

Tomberont

Ce soir,  cette nuit,

Demain matin

Avant que ma main

Ne repousse leur fin.

Resteront le feu et le givre

Sur le bouquet de roses

Aux chemins de mon cœur…

Qui peut survivre

Quand le froid s’impose ?

Alors, je songerai

Au parfum discret

De ce bouquet de roses…

Au feu, au givre

Quand le froid s’impose.

Puis, je soufflerai

L’ardeur de mon âme

Dans l’espace invisible,

Pour revivre encore

Cet instant de grâce

Où fleurit l’émotion.

 

Pierre WATTEBLED- 14 février 2013.

 

 

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L’enjôleur.

 

 

 

Sur un tapis volant de tendresse en passion,

Casanova  tisse  ses  pièges  d’emprise,

Sous le joug de l’amour aux lèvres cerise.

Sur un tapis volant de tendresse en passion,

Prochaine conquête,  déjà en  démission,

Qui fuit dans les rêves en soufflant  la brise.

Sur un tapis volant de tendresse en passion,

Casanova  tisse  ses pièges  d’emprise.

 

Fouler les sens en feu des couloirs du sommeil,

Dans  un cadre enchanteur  derrière les  voiles,

Où  l’ombre  camoufle  ce  qui  se  dévoile.

Fouler les sens en feu des couloirs du sommeil,

Frôlements enjôleurs, gouttes d’esprits vermeils,

Travestis  délicieux  prenant  la  grand-voile.

Fouler les sens en feu des couloirs du sommeil,

Dans  un cadre  enchanteur derrière les voiles.

 

L’âme  du  poète  court  sur  l’onde  des  airs,

Sous l’étreinte du zèle d’assouvir ses ardeurs,

Sur un fleuve de  gaze  et forcer les candeurs.

L’âme  du  poète  court  sur  l’onde  des  airs,

Pour troubler les femmes du désir de la chair,

Flambeau d’éloquence dont il est commandeur.

L’âme  du  poète  court  sur  l’onde  des  airs,

Sous l’étreinte du zèle  d’assouvir ses ardeurs.

 

Sur un tapis volant de tendresse en passion,

Casanova  tisse  ses  pièges  d’emprise,

……….Sans compassion.

 

 

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

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Exprimer une émotion, un épisode de vie, la vision d’un paysage, l’interprétation d’un monde parfait idéalisé par la force et la délicatesse d’une toile peinte telle est la tâche de l’artiste.

« Le temps figé d’un instant pour l’éternité »


Il n’est pas nécessaire qu’une réalisation soit comprise, elle n’existe que par la pensée de l’artiste .

Autant que le peintre ayant vécu jour après jour, minute après minute dans le monde qu’il vient de créer, le spectateur ressentira une émotion similaire devant l’œuvre .

Maître incontesté , visionnaire, ou simple passionné d’Art, le désir de transposer ses rêves, ses aspirations définissent l ‘appellation d’artiste. Ne pas se laisser dépasser par les exigences du présent et rester fidèle à son « style » renforcera l’idée que l’empreinte laissée sera authentique et libre .

Il est cependant évident que l’œuvre ne restera pas uniforme , la variété des créations est indispensable ainsi que le questionnement perpétuel et l’utilité des réalisations futures . Comment et surtout pourquoi ?

Tant d’incertitudes hantent l’esprit du peintre sa vie durant .Il doit certainement être tourmenté, insatisfait, parfois hors de son temps. Opter pour cette vie de rêveur n’est pas aisé mais nécessaire pour l’artiste, son obsession est ailleurs .

Si il doit être incompris par beaucoup, rejeté par la société bien pensante et si parfois il se prend pour dieu, sa quête ne restera pas vaine ni dans ce monde ni dans l’autre.

Il ira s’assoir aux côtés d’un écrivain ou d’un musicien qu’il a aimé et peut être découvrira-t-il enfin le secret de l’ombre et de la lumière.

Alors sans doute, ses œuvres seront exposées, analysées, répertoriées.

Son esprit reconnu hors du commun. Qu’importe !!!

Il a vécu sa vie, pas celle qu’on lui avait tracé, la sienne tout simplement !!

Pierre-Paul MARCHINI 2011

« Qui peut dire à quel moment de sa vie l’illusion dépasse la réalité ? »

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Dialogue avec la Mort.

- Bonjour, la mort, que me veux-tu ?
Tu m'as, dans tes bras, déjà tenu !
Souviens toi, j'avais huit ans.
Tu m'instruisis le ravissement
D'un univers, très flamboyant.
- Ces images, de mon cœur, l'aliment
Font que, là, maintenant, si tu veux,
je t'autorise à me reconduire aux "cieux" !
- Repose moi sur un « Arc en Ciel »
Pour qu’une glisse ascensionnelle
Me remette face à la Dame Blanche,
L’Être d’amour, si lumineux,
Ma maman, celle des « dimanches » … !
Qui,… Sa main frôlant mes cheveux,
M’appris le nom « bonheur » !
Et, de sa voix, son doux et capiteux,
M’instruit du sens « douceur » !
- Va mon petit, retourne t’en,
Ce n’est pas, là, déjà ton temps !
- Et sur le sort, prends ta revanche.
Entêté, cabochard ou petit boudeur
J’insistais, quémandeur, batailleur
Je refusais, voulais passer,
- Petit enfant, grand obstiné.
Retourne, ce n’est pas ton temps.
Insistait la Fée, doucement.
- Va, j’y serai avec toi,
T’épargnant les effrois
- Tu as encore, à bâtir, une tour.
- A donner, la vie, aussi l’amour
Sa voix, si douce, me barrait le « ciel » !
- Va, je referais ton « ton Arc en Ciel »
- Madame, ici, tout est beau et doux.
Puis, ces voix, ces rires ! Là, au bout ?
- Pas maintenant, petit enfant !
Tu dois attendre, devenir grand.
- Devrais je, encore, autant saigner ?
Et, je pourrai, toujours voler ?
- Recevrais-je toujours, les coups ?
Ici les mains, là le bambou ?
- Je serai avec toi, et te promet
« Cliquets secrets et guillemets »
Qui cerneront maux et effrois
- Crois moi, sans dire, pourquoi.
- Belle Dame je fais cela, et plus encore,
Je retourne en Enfer, prés de ceux qui « m’aiment ».
Montrez moi, la terre, j’y serai encore moi-même.
Pour vous, j’y serai, mais pour d'autres, qui encore ?

arteepee 15/02/2013

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Ode à mon stylo

Ode à mon stylo

(Sidh)

 

Entre ses doigts, je revis

Je m'étends, je m'étale, je m'écoule

La rime s'allonge

La rime s'efface

 

Entre ses doigts, je frémis

Je l'attends, je m'installe, je chamboule

La rime s'estompe

La rime agace

 

Entre ses doigts, je faiblis

Je l'entends, elle a mal, elle s'écoule

La rime raconte

La rime préface

 

16/02/2013

 

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Alain

 

Visage clair, nacré, rosé, du bleu, de l'or

Du bleu qui rit, de l'or qui boucle, une fossette,

Un petit nez qui se relève et qui furète,

Un air vainqueur et querelleur, un air de fort.

C'est un garçon, il a un an et quatre mois.

Il appelle et repousse, passe du rire aux larmes,

Transforme les objets en dangereuses armes,

Pousse des cris de guerre et danse. Il est à moi.

Casablanca le 6 mai 1952

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Recueil de poèmes illustrés 'Résonance'

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« Résonance » réunit des poèmes

consacrés à différents thèmes rédigés

sur une période d’une dizaine

d’années. Sophie Dubois, également

artiste-peintre, a émaillé l’ouvrage de

nombreuses illustrations au crayon, à

l’encre de chine, à l’acrylique et au fusain

Verso de couverture avec extraits de poèmes sur les différents thèmes :

 

Sur l’amour

 

Demander l’harmonie au soleil du matin

Pour poser sur nos coeurs un manteau de satin

Demander à la lune un diamant de glace

Pour figer la beauté de cet instant fugace

 

Sur la vie

 

Vivre c’est patiner sur la glace des jours

Rayer de temps en temps la surface polie

Quand s’enfuit à jamais l’objet de notre amour

Coup de lame enfoncé dans la plaine infinie

 

Sur la nature

 

La nuée étourdie oublie en son errance

Des lambeaux de drapé à la blancheur intense

Qu’elle accroche à des pics, charmant de sa présence

La lourdeur des massifs aux couleurs sans nuance

 

Sur le passé

 

Fugitives les heures

Au son de la pendule

Si l’instant ne recule

Il passe puis se meurt

 

Sur la douleur


Ton regard se détourne et le grand froid d’hiver

Part geler de sa main d’autres lointains austères

Je garde au fond de moi la sensation amère

D’un monde insoupçonné, sans chemin ni repère

Personnages

 

Le pêcheur assis seul dans sa barque de jonc

Si frêle qu’elle flotte à peine sur les eaux

Se laisse dériver sur le dos des flots ronds

Et regarde en rêvant la danse des oiseaux

 

Légendes

 

C’est un vieux Sage assis sur un nuage aimable

La nuée à sa barbe étrangement semblable

Discourant sur le monde ou dormant plus souvent

Bercé par le murmure aérien des grands vents

 

Fables animalières

 

Le verger étincelle aux rayons du soleil

Et le jeune escargot tapi sous une feuille

Grignote lentement une herbe de la veille

Pour éviter le jour et son ardent accueil

 

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administrateur théâtres

Parfois, il faut avoir le courage de ses opinions!

Parfois, il faut avoir le courage de ses opinions!

 

Envoyé le : Samedi 16 février 2013 1h00 Objet : sortie de scène   

Pas pour les annales
Jean-Claude Idée s’est laissé embarquer dans une aventure peu piquante cette fois-ci. Alors que nous avions savouré ses mises en scènes exceptionnelles dans Amen, Démocratie, L’allée du roi et Don Camillo en 2012 et Autant en emporte l’argent ou La nuit de l’audience en 2011, on se trouve ici devant un mur d’interrogations. Le spectateur se demande vraiment ce qu’il est venu voir.
La pièce de Nicolas Bedos a parcouru la France il est vrai mais on s’interroge sur ce que l’on peut y trouver. Théâtre « digestif » ou « comédie de boulevard piétinée » ? Tout y sonne creux, comme la toux caverneuse du protagoniste principal, vieil écrivain misanthrope et narcissique, rabâcheur à souhait à qui on a interdit de fumer. Même le goût parisien de la formule n’y est pas. On sourit du bout des lèvres à certaines saillies tantôt lourdes tantôt plates, qui à peine sorties sont déjà éventées. Passez-moi le sel s’il vous plaît !
On reconnait certes à Nicolas Bedos l’intention d’avoir voulu créer un personnage crédible, en hommage à son illustre père … à travers ce grincheux médisant et amer, qui est supposé dire l’ennui et la désillusion de fin de siècle, dans la tradition d’Alfred de Musset. Hélas, la transmission ne s’est pas faite et nous sommes en début de siècle, que diable!    Rien de cette intention louable n’apparaît dans la pièce, ni dans le fond ni dans la forme. celle-ci se résume à une série décousue d’éructations d’un homme de théâtre qui va mourir, après avoir tourné volontairement ( ?) le dos au succès et s’être enfermé dans une tour d’ivoire où il brasse ses agacements. Il croit impressionner avec ses bordées d’injures d’une platitude à vous faire fuir. Ce que son ex-femme a fait d’ailleurs. Ce que l’on ferait aussi,  si c’était un film.
Il n’est que sa très brave servante au grand cœur, à la solide composition, jouée par la savoureuse Marie-Hélène Remacle, époustouflante dans Shirley Valentine, qui sauve les quelques meubles qui n’ont pas été pris par les huissiers. Oui, elle est bien dans la tradition des servantes fines, généreuses et intelligentes qui peuplent le théâtre classique français. Son accent du midi et ses postures de femme mûre et sereine sont irrésistibles. Lisa Debauche, la jeune nièce à la recherche d’un père, est pour sa part gauche,  incertaine et peu convaincante dans son rôle de jeunette dorée déboussolée qui taquine des idées suicidaires. Et les deux autres personnages, joués sans grand enthousiasme par Damien De Dobbeleer et Frédéric Nyssen, semblent se  demander ce qu’ils sont venus faire  dans cette galère. Tout comme Jean-Claude Frison dans le rôle principal qui met son énergie au service d’un personnage dont il n’endosse pas vraiment le profil. Heureusement que sa nièce lui passera une fumette ou deux! Les décors et les costumes sont de la même eau blafarde de l’ennui tandis que les appuis musicaux ne semblent reposer sur rien.
Un mot encore: on aurait adoré que le Chat de l'écrivain, personnage hargneux à l'image de son maître,  qui griffe et qui mord  à chaque instant  fut  réellement  sur le plateau, pour nous égailler un peu! 
Bref, on efface et on recommence, chacun peut se fourvoyer. Le théâtre des Galeries qui, de la comédie de boulevard aux pièces sérieuses, passionne ses fidèles spectateurs, n’inscrira sans doute pas cette pièce dans ses annales.
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Sortie de scène

de Nicolas Bedos - du 13 février au 10 mars 2013

http://www.trg.be/saison-2012-2013/sortie-de-scene/en-quelques-lignes__3982

 
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administrateur théâtres

12272873460?profile=originalOn s’attend peut-être à un spectacle morbide, bourré de jérémiades convenues sur le temps qui passe. A 20h 15, on pénètre dans la salle des Voûtes, transformée en bonbonnière rose et bleu pastel. C’est l’immense lit, version impériale, installé au milieu du plateau qui a revêtu les couleurs  pêche de l’aube. Les fauteuils de style  sont  assortis. Au fond, une lucarne dans les murs bleus, qui regarde  le ciel ?

Extinction des feux  puis le tableau s’éclaire sur trois femmes assises dans les fauteuils. L’une, magistrale, faisant salon, l’autre, divine,  cousant une couverture en patchwork, l’autre, sérieuse à en mourir,  s’affairant dans un dossier, genoux serrés.  Trois âges bien mensurés : 90 /50/30.   Trois perruques à boucles et crans,  dignes des photos de National Geographic années 50. Toutes trois, savamment maquillées, teint clair, regard profond,  le rouge à lèvre s’articulant autour des mots avec gourmandise. Une mise en bouche parfaite.

 L’espace mis en scène par Véronique Dumont diffuse une tension extraordinaire. Il invite à la fois à la confrontation et à la confidence, il n’y a rien d’autre à faire  pour ces dames que de causer en boucles dans ce huis-clos où fusent les absurdités. On apprend tout sur la vie glorieuse de l’irrésistible vieille et sur les tracas de sa vie présente. Toutes trois sont joyeusement cyniques – ah! quels beaux masques – sur ce que l’on devient, hommes ou femmes avec l’âge, cet intrus. La vielle dame, vêtue d’un déshabillé de satin bordé d’un voluptueux renard règne, despotique et lucide, malgré ses colères désespérées contre la nature qui défaille. Elle « nous » confiera tout sur ses moments de honte, de plaisir, de regret et satisfaction et sa relation avec les hommes. « Ils nous mentent tous ! »   Un voile pudique referme la première partie.  

Assez de l’imposture du théâtre de représentation! La deuxième partie fait magistralement voler le temps en éclats et découvre ce qui se passe dans l’âme de ces femmes.   Il reste une seule femme, ou son double, - allez savoir-  ligotée par l’espace de ce lit immense, démultipliée en trois âges façon Picasso. Voici la Force, faite Femme. C’est surréaliste, c’est intelligent, c’est d’une justesse psychologique surprenante.  Les visages ont perdu leurs couleurs et leurs artifices, la vérité joue à cache-cache avec les grandes questions sur le bonheur. Les pronoms « je » lancinants du début  ont fait place à un « nous », pluriel de majesté ou celui du « nous » qui rassemble toutes les femmes, ou simplement le « nous » du trio féminin. Les différents Visages ont trouvé une douce architecture qui révèle des  vérités intérieures déchirantes.

Sans âge, elles virevoltent autour du lit, à dire leurs attentes, à retrouver leurs  GRANDS moments de bonheur pour croiser enfin une vérité qui apaise.  Le jeu de Jeanine GODINAS, comédienne que l'on admire, n’a pas pris une ride. Le personnage qu’elle interprète se sent invulnérable. A-t-elle trouvé le bonheur ? Elle a séduit, a été riche. Elle a tout vendu, même ses bijoux, mais elle regrette de  ne se souvenir que de ses souvenirs. Elle laisse la parole à la plus jeune (Isabelle DEFOSSE), si inquiète de trouver le bonheur, si touchante dans ses souvenirs de l’innocente  première communion. Telles des pythies bienveillantes les deux autres femmes expliquent  à la plus jeune comment on change, inexorablement. Isabelle Defossé alors s’insurge avec une violence juvénile contre la perte d’innocence qu’elle entrevoit. Contre la méchanceté qui fait place à l’amour, contre  l’incapacité de pardonner. Contre  vents et marées: « Je ne deviendrai pas toi ! Je te renie. » Et moi donc! de renchérir la presque centenaire! « Je vous renie toutes autant que vous êtes !»  Au temps que vous êtes... Quel écho! Une scène extraordinaire. Non moins que ces tirades passionnées, aussi houleuses que celles d’une chatte sur un toit brûlant, de Marie-Paule KUMPS, transfigurée par son rôle de femme conservatrice qui a renié son fils gay, parti de la maison à 18 ans.  

 Revenons à Janine Godinas, le socle absolu de la pièce. Très contradictoire, touchante, irritante, pathétique parfois, mais si digne et forte d’elle-même. Elle, une femme, aura le dernier mot. Trois femmes. Trois grandes femmes pour un seul lit. Le  vaste lit du fleuve de  la Vie qui s’enfuit.

Trois grandes comédiennes. On sort de là comme lavés...dans  un bain de Jouvence.

TROIS GRANDES FEMMES

de EDWARD ALBEE* adaptation très réussie  de Isabelle Anckaert

Mise en scène (géniale) : Véronique Dumont    

   Avec trois stars : Janine Godinas, Marie-Paule Kumps, Isabelle Defossé (et Simon Thomas).

http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=324&type=1

DU 14/02/13 AU 06/04/13

*l'auteur de Qui a peur de Virginia Woolf ?

Sur le plan personnel et privé, c'est dans des circonstances bien différentes de celles que connut Genet qu'Albee s'assume comme figlio-di-nessuno (fils de personne). Il est connu qu'il fut adopté par une famille qui avait fait fortune dans le monde du spectacle, qu'il fut élevé dans le luxe des Rolls-Royce et des leçons particulières, et qu'il lui fallut bien du talent pour se retrouver malgré tout, à vingt-deux ans, sur le pavé de New York, à gagner sa vie comme garçon de courses, vendeur ou barman, dans la meilleure tradition du self-made man. Il faudra une crise dépressive, résultant de la cassure avec ce mode de vie, pour qu'Albee se mette à écrire une pièce, Zoo Story, montée à Berlin en 1959 avant de l'être off-Broadway, en 1960, par Alan Schneider. (la suite sur: http://www.universalis.fr/encyclopedie/edward-albee/1-l-introduction-de-l-absurde-aux-etats-unis/ )

 

 

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Oh, mon amour.

12272873652?profile=originalJ'aurais voulu écrire un magnifique livre.
En bas de page des milliers de numéros.

Paragraphes et chapitres au contenu chantant.
Une préface très courte mais un résumé géant. 

J'aurais voulu écrire un superbe roman. 
Sur chaque page ton prénom en grand. 

Avoir encore envie de tourner les pages.
Te donner rendez-vous en fin d’ouvrage.

J’aurais voulu écrire une belle histoire d’amour.
En calligraphie sur papier de riz et reliure rouge.

Nous serions coté Atlantique et sans bagages.
Au bout du monde pour un magnifique voyage.

Oh, mon amour.

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Une fleur flamboyante

 

Je contemple une fleur géante,

D'une forme qui m'émerveille,

Majestueuse et flamboyante,

Elle rayonne et ensoleille.

Seul un peintre de grand talent,

Tenté par cette fleur étrange,

Faite de tons bruns et oranges,

En capterait l'éclat troublant.

La soie orange, en collerette,

Le velours, en bruns concentriques,

S'harmonisent et créent une assiette,

Pour une offrande romantique.

           ( dans le cadre de la couleur des mots)

                                                       

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Éloge de la modestie

 

 

Propos

 

Sur la toile sont présentés

Des travaux, offerts en échange.

Qui parfois paraissent étranges,

Porteurs d'émois et de beauté.

Quand il vit dans la solitude,

L'artiste souvent se perçoit

Selon les dires qu'ils reçoit

De gens pleins de sollicitude.

Or nul n'oserait s'aviser

D'exprimer, dans un commentaire,

Un avis qui pourrait déplaire;

Mieux vaut ne pas l'envisager.

Heureux qui possède un ami

Lui montrant une défaillance,

Assuré de sa bienveillance,

Car critiquer lui est permis.

La modestie est salutaire;

Elle empêche quelqu'un, parfois,

De s'abuser de bonne foi

Sur son talent et savoir-faire.

15 février 2013

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Le cafard

 

 Aux heures sombres du soir,

 Toi, que je ne  veux recevoir ,

 Tu t'invites à ma table

 Oh ! Vil misérable !

 

Tu voudrais faire festin de roi,

Te gaver de tout mon désarroi,

Engloutir mes rêves, mes espoirs

Pour m'empêcher encore d'y croire ...

 

Tu voudrais te soûler de mes pleurs,

Mais cela n'est qu'un leurre,

De ma coupe ne coule que du miel,

Dans mon coeur , il n'y a point de fiel.

 

Vains sont tes efforts pour m'envahir

Jamais je ne te laisserai me saisir.

Sors! Va-t-en ! Il est trop tard.

Adieu ! Maudit cafard !

 

 

 

 

 

 

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