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EXPOSITION MAYOMBE CONGO/LEUVEN/LOUVAIN-LA-NEUVE

du 08/04/2011 à 10h00 au 03/07/2011 à 18h00
Au  Musée de Louvain-la-Neuve
MAYOMBE Congo/Leuven/louvain-la-Neuve
Après sa présentation au Musée M à Leuven, l’exposition rejoint Louvain-la-Neuve avec un format adapté aux espaces du musée. Elle présente plusieurs œuvres majeures provenant du Mayombe, une région du Bas-Congo située à l'embouchure du fleuve Congo. Ces objets ont été rassemblés, il y a cent ans, par des missionnaires de Scheut pour l’Université de Louvain. Lors de la scission de l’Université dans les années 1960, ces collections furent partagées entre l'Université Catholique de Louvain (UCL) et la K.U.Leuven. Pour l’exposition, elles sont à nouveau réunies et complétées par quelques pièces d’exception issues du Musée royal de l’Afrique centrale.

Appelées couramment fétiches, les impressionnantes statues à pouvoirs anthropomorphes sont désignées, en Kiyombe (langue du Mayombe) par les mots nkisi ou minkisi. Ces mots font référence à la fois aux sculptures elles-mêmes et aux esprits qu'elles abritent. Il peut s'agir d'ancêtres qui reviennent dans le monde des vivants, mais aussi d'esprits agressifs qui peuplent l’univers. Les statues sont souvent couvertes de clous, de pointes, de lames et d’éclats de métal. À l'intérieur des sculptures et sur leur surface était appliquée une charge magique qui imprègne l'objet de sa puissance. L’exposition explique comment les Yombe invoquaient les minkisi pour obtenir leur protection, une guérison, la richesse, la puissance ou pour se venger d'un ennemi. Les minkisi étaient le fruit de la collaboration entre un sculpteur et un nganga, un expert rituel. Ce dernier achetait ses objets au sculpteur, puis les « activait », notamment en y ajoutant toute sorte d’éléments. Au fil du parcours de l’exposition, les statuettes à pouvoir mais aussi les objets utilisés lors de rituels d'initiation, les statuettes de mère et enfant et les sculptures funéraires offriront au visiteur un regard privilégié sur la culture Yombe vers 1910.
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Au prochain soleil

Au prochain soleil

Je porterai ma robe de soie

Rouge vermeil aux petits pois

Dans le bleu de tes yeux

Je voudrais m‘égarer

Comme une naufragée

Couvre-moi de petits baisers

Tendres pâquerettes

Dans le creux de ma poitrine

Je sens ton souffle flâner

Douce brise dans un champ de bleuets

Sur le coin de tes lèvres

Je pose une petite étoile

Une perle de rosée

 Nada 

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4ème  SOUPER – CONCERT de l’O.H.V.H.

 

SAMEDI 12 MARS 2011 à Thuillies

 

 

 

Le 4ème souper concert de l’  Orchestre d’Harmonie du Val d’Heure se déroulera le samedi 12 mars à 19h à la salle du Patro, rue de la Cour, 19 à THUILLIES.

 

Cette année nous invitons nos amis de la Fanfare Royale de  Beignée à se produire en 1ère partie. L’OHVH se produira en 2ème partie.

 

L’apéritif sera offert lors de l’accueil du public à partir de 19h00 et le concert de la Fanfare Royale de Beignée débutera à 19 h 45.

 

Un repas chaud sera servi entre les deux concerts, vers 20 h 30. Au choix : boulettes/sauce tomate maison-frites ou escavèche artisanale-frites + dessert !

 

Concert de l’Orchestre d’Harmonie du Val d’Heure vers 21 h 30.

 

Retenez déjà tous la date du 12 mars 2010.

 

Cartes  en vente  à la Librairie du Centre (Montigny-le-Tilleul), auprès des musiciens ou via le site  www.ohvh.be

 

Prix unique pour le repas et les 2 concerts :    20 €                 – de 18 ans     12 €

 

Réservez dès à présent aux numéros : 0473/72.40.95   -   0495/90.53.36   -   071 / 51.90.88

 

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journal de bord, jeudi 24 février 2011

 Final'ment, hier, en fin de matinée, le méd'cin-contrôle s'est quand même pointé chez moi, à mon troisième étage, avec sa p'tite mallette.

 

Je m'y étais préparé. Même si ce n'était pas ... avec la plus grande joie.

 

Le plus calmement du monde, je lui ai expliqué ma situation : difficulté de respirer, essoufflements, légers lanc'ments à la colonne vertébrale, souci de m'arrêter à temps en vue de recommencer dans de meilleures dispositions ...

 

Sans broncher, il a sorti son sthétoscope et m'a ... ausculté, sans parler beaucoup.

 

"Je ne sens aucun sifflement", a-t-il juste dit, à un moment donné.

 

Evidemment, j'étais au calme, au repos. Dommage qu'il ne soit pas tombé sur moi, à un autre moment ... un peu plus critique !

 

Ensuite ...

 

Il a sorti un papier (vert), intitulé "Rapport de contrôle", que j'ai du signer.

 

Résultat final : je reste en congé de maladie jusque vendredi. C'est quand même le principal.

 

J'ai ensuite téléphoné à un collègue et lui ai expliqué la situation.

 

Et j'ai appris encore un détail supplémentaire.

 

Un méd'cin-contrôle n'aurait, en réalité, pas le droit de toucher (ni d'ausculter, donc) un patient, sans son accord.

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HISTOIRE

Un maître de l'Orient a vu un scorpion se noyer et décida de le tirer de l'eau, et lorsqu'il le fit, le scorpion le piqua. 
Par l'effet de la douleur, le maître lâcha l'animal qui de nouveau tomba à l'eau en train de se noyer.
Le maître tenta de le tirer nouvellement et l'animal le piqua encore.
Quelqu’un qui était en train d'observer se rapprocha du maître et lui dit : 
- Excusez-moi, mais vous êtes têtu! Ne comprenez vous pas que à chaque fois que vous tenteriez de le tirer de l'eau  il va vous piquer ?
Le maître répondit: - La nature du scorpion est de piquer, et cela ne va pas changer la mienne qui est d'aider. 
Alors, à l'aide d'une feuille, le maître tira le scorpion de l'eau et sauva sa vie et continua:

- Ne change pas ta nature si quelqu'un te fait mal; prends juste des précautions.
Les uns poursuivent le bonheur, les autres le créent.
Quand la vie te présente mille raisons de pleurer, montre-lui que tu as mille raisons pour sourire.
Préoccupe-toi plus de ta conscience que de ta réputation. 
Parce que ta conscience est ce que tu es, et ta réputation c’est ce que les autres pensent de toi...
Et ce que les autres pensent de toi, c'est leur affaire...
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administrateur théâtres

L'ÉTHIQUE DU LOMBRIC ( et autres histoires morales )

de Stefano Benni

 
Avec Bernard Cogniaux et Marie-Paule Kumps - Mise en scène: Sylive de Braekeleer

DU 02/02/11 AU 12/03/11

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Extraits : « Depuis que je suis sortie de l’œuf, je pense ». « Je dois te l’avouer : j’ai essayé de voler! ». « Dans quel monde vivait-il ? Et il eut peur ! ». « Ce matin j’ai vu un panda avec ma figure sur son Tshirt ». «  Le pécheur : ‘ on vient tranquillement à la pêche, et on vous jette dans la politique’ ». « Ils se regardent. La tartelette au thon s’effondre, liquéfiée». « Comme ils s’aiment, pense le serveur! »

 

 Sommes-nous aussi des cobayes? Est-on à l’intérieur ou à l’extérieur de cette cage  d’un genre particulier, aux imposants piliers?  En tous cas,  les Guinea Pigs comédiens  s’amusent dans leur espace de sciure fraîche et partagent  leurs  histoires délirantes.  Ils produisent une parole  qui les rend fort  humains. Moitié fable, moitié nonsense, moitié nouvelle, Marie-Paule Kumps   et son comparse Bernard Cogniaux  déterrent des matériaux d’histoires à dormir debout pour notre plus grand bonheur et provoquent le rire à propos des tics de l’humanité.  De l’humour, nait la bonne distance.

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L’éthique : struggle for life ! Même les poissons et lombrics se lanceront dans d’hypothétiques raisonnements! Le zoomorphisme devient total avec une poule qui va passer à la casserole.  On est certain de rire… ou de glousser, de laisser voguer son esprit sur les routes du conte animalier ou non, sur les reliefs  ludiques de « musiques » empruntés à la vie d’ici-bas. On est soudain tout surpris  de découvrir de nouvelles mises à distance. Fiction pure ? Songe ou mensonge ? Le propre ou le figuré? Méta-réalités ? Contradictoirement,  l’irréalité d’un jingle fait de rires d’enfants et de mélanges de voix lointaines de Musiq 3 nous rappelle plusieurs fois sur terre. Voici un reportage sur du  vécu réel, puis tout dérape à nouveau. On est aspirés, irrésistiblement, par la rencontre avec un texte décoiffant, la réflexion espiègle sur les coïncidences, la  destinée,  et plus profondément soudain, notre histoire personnelle qui se réveille. Tout  est très volatile, très inventif,  très poétique, doux-amer parfois, ou cynique, il n’y a qu’à se laisser porter et balancer dans les interstices de l’imaginaire.

 

 

http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=262&type=1

 

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Bon jour!

 

Cher(e)s ami(e)s,

 

J'ai le plaisir de vous annoncer la naissance du site

"Mémoire  d'Emile Verhaeren à Roisin"

 

 

"Mémoire  d'Emile Verhaeren à Roisin"

 

 

Merci à Manu Paz, Photographe et Infographiste qui a réaliser ce site.

Merci à Vincent Ferroz pour son aide précieuse.

Merci particulier à Robert Paul qui nous permet  cette belle vitrine.

Merci à notre très cher Président, René Legrand.

Merci aux nombreux artistes en route pour l' Hommage Musical...Clein d'oeil à Nicolas Lemmers, arrière arrière petit neveu d' Emile Verhaeren et concepteur du projet "Hommage Musical ", qui nous à emmener sur les eaux parfois douce, tantôt tumultueuse mais toujours en amour, de la poésie de son grand oncle.

Merci à vous tous qui au quotidien nous faites part de vos suggestions et participez ainsi là la mise en valeur de NOTRE beau projet, en poésie, en musique.

 

A vous lire,

Vous rencontrer,

 

 

Muriel Vigneron

Administrateur

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Terre d'exil

J'ai obtenu le 1er prix  catégorie Loriot au concours de Poesie du Val d'Or Auriol avec ce texte.

 

         Partie des Cévennes,

                                                                  Je n'avais plus l'âge de jouer

J'ai visité la France au gré de ma jeunesse

M'installant ça et là pour y gagner ma vie

                            Jamais malheureuse,

                                                                 Toujours insatisfaite

 

Se pourrait-il que je sois bien ici?

 

 

Vint le temps de amours et des enfants qui naissent

Il serait le moment de trouver un pays

Le chant des rivières et les cigales m'appellent

 

C'est dans le sud que grandira « le Petit »

 

 

L'immobilier prétentieux m'éloigne de la ville

Je croise l'Huveaune faussement tranquille

Ce fleuve serait-il mon pilier?

 

 

A fleur de vallée, protégée du mistral

Un village moderne mais aussi médiéval

                            N'attend que moi,

                                               Du moins je le crois

 

 

Sous les platanes du Cours, au long de l'année

Les jeux des plus jeunes 

Me rappellent les châtaigniers

 

                            Ce pays de lumière

                                                                             Ici déniché

 

A mon cœur est cher

Il protège ma nichée

 

 

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Trop..pics pour être au sud

48 h pour faire le tour du monde.. Parti d'un coup de crayon vers un réchauffement climatique laissant naître des palmiers sur l'île de Öland..( au sud de la Suède..) 

Mon crayon, mon pinceau s'échoua sur les berges de l'imaginaire de l'insideland..

 

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 Que de souffrances pendant ce voyage, que de sacrifices pour ne garder que les embruns aquarellables.. 

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journal de bord, mercredi 23 février 2011

 Neuf heures et demie (du matin).

 

On sonne.

 

C'est p'têt mon amie Delphine, qui avait prévu de me dire un p'tit bonjour vers ... onze heures et d'mie. Ses plans ont subi des modifications, sans doute.

 

C'est p'têt le méd'cin-contrôle. Oui, en cas de congé de maladie, on est sensé rester trois jours chez soi.

 

Je réponds.

 

"Facteur !", j'entends à l'autre bout.

 

"C'est pour un r'commandé !", j'entends (aussi) à l'autre bout.

 

Ca va, la journée commence bien. Le chèque-repas, qui m'est destiné, chaque mois, la dernière semaine, me parvient à domicile. Chouette, non ?

 

Je ne fais ni une ni deux. J'enfile juste un pantalon, je prends mes clés et descends l'ascenceur, pieds nus.

 

Je rencontre le facteur (il est sympa). Je signe.

 

C'est marrant de se trouver de l'autre côté de la barrière et d'observer, quelques instants, un collègue dans sa manière de travailler.

 

"Facteur !", dit-il.

 

"Facteur !", a-t-il déjà dit, y a deux jours, quand on a sonné chez moi, pour me remettre un colis.

 

Quand je pratique le métier ...

 

Quand je sonne chez les clients (que je connais ou non), pour leur remettre un colis, un recommandé, et qu'une voix répond au parlophone, je dis plutôt : "C'est le facteur !" ou "C'est Hugues, le facteur !". En m'efforçant de mettre de la douceur dans ma voix. Mais bon : chacun a son trip.

 

C'est pas tout.

 

Quand "mon" facteur m'a remis, ce matin, le chèque-repas (recommandé) et une autre env'loppe (normale) qui m'était destinée, et emporté ma signature, il a encore sonné chez une autre personne de l'immeuble.

 

On a répondu.

 

"Facteur ! C'est pour un r'commandé !", a-t-il introduit.

 

"Y a personne !", a répondu l'autre voix.

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Immonde idéal

 

Il est parti fier et innocent,

du haut de ses dix-huit ans.

Deux fois il s'est retourné et m'a souri.

Je l'ai regardé s'éloigner, droit comme un i.

J'ai levé la main bien haut, avec mes baisers pour l'accompagner.

Il est parti dans le monde et le bruit,

l'indifférence des gens et l'ennui,

il est parti.

Longtemps sur le quai de cette gare j'ai pleuré.

Il a grandit si vite,

le temps se précipite et nous enlève du ventre, la vie que nous allons donner.

Pour qui? Pourquoi?

Au nom de qui? Au nom de quoi?

Il fait froid, si froid.

Tombe la nuit...

Combien de temps suis-je restée sur le quai de cette gare?

Il n'est plus là, c'est vrai....

Il reviendra, je sais...

Il faut qu'il revienne.

 

Demain je lui écrirai combien il me manque,

demain je lui dirai, qu'il soit prudent.

Là-bas, il est parti comme tant d'autres déjà,

tels des apôtres,

pour que la paix soit notre...

 

Mères de tous pays écoutez ma prière,

nos enfants se battent, leur vigueur et leur jeunesse en bandoulière,

pour des idées ou une terre.

Avec courage et certitude ils se battent, à corps et à cris dans la foi

et la couardise de gradés planqués.

 

Ceux-là demain ne seront pas grands brûlés.

 

Dans quelques mois, quelques années,

mères de tous pays, nous reviendrons dans cette gare

Nous chercherons le fruit de nos entrailles.

Mais demain ne sera plus qu'une terre, construite

sur un tas de cendres et de morts,

génocide légal pour un immonde idéal.

 

Vos enfants... Nos enfants que nous pleurons,

mamans au coeur déchiré,

piétiné par l'envie et l'égocentrisme des hommes,

au nom d'un roi, d'un dieu ou d'un idéal...

Désirs primaires d'intellectuels primates,

rêvant d'absolu pouvoir,

ceux-là ne seront pas cul-de-jatte,

mais palabreront sur la patrie et le devoir...

 

Hélas ! Pour nos ventres,

ils n'auront aucun égard...

Faisant fi de notre désespoir,

toujours et encore

à nous,

ils demanderont de donner la vie à de futurs guerriers.

 

25/06/2006

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Jours d'hiver québécois

 

 

Au-dessus des toits blancs, le ciel clair est troué

Par l’astre éblouissant qui répand sa richesse,

En des rais radieux de lumière enjouée.

Je les reçois ravie, l’âme emplie d’allégresse.

 

Ma fenêtre est ouverte à sa pleine grandeur,

L’air demeure en repos et seule la lumière ,

Selon sa fantaisie, joue au décorateur,

En dotant chaque objet d’une ombre familière.

 

L’instant, qui se prolonge, a pour me satisfaire

Le silence parfait  dans l’immobilité.

La grâce ressentie loin de signes austères,

En ces jours lumineux, est une volupté.

 

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Boutons jaunes et bourgeons blancs

 

A la lueur de l’aube se teint le ciel d’azur

Grives musiciennes et merles noirs

Chantonnent leurs premiers amours

Alors que mésanges bleues et moineaux

Sautillent ensemble sur les bouts des rameaux

Douce brise caresse les jacinthes des bois

Primevères et violettes brochées de soie

Passionnément l’érable tend ses bras

Jeunes feuilles viennent d’éclore

Narcisse enjôle sa jonquille d’or

Nos pieds nus frôlent les crocus emperlés

Joue contre joue nous dansons avec le printemps

 

Nada

23/02/11

 

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Max Elskamp vu par Félix Valloton

"Voici une âme de Flandre et d’en haut. Dans les campagnes nues ou dans les cathédrales fleuries, qu’il regarde la mélancolie de l’Escaut jaune et gris ou la sérénité des vieux vitraux couleur de mer, qu’il aime les douces Flamandes aux bras nus ou Marie-aux-cloches, Marie-aux-îles, Marie des beaux navires, Max Elskamp est le poète de la Flandre heureuse. Sa Flandre est heureuse, parce qu’il y a une étoile à la pointe de ses mâts et de ses clochers, comme il y avait une étoile sur la maison de Bethléem. Sa poésie est charmante et purificatrice.

Je veux dire avec lui d’abord les chansons du pauvre homme de Flandre. Il y en a six, seulement  six, parce que le dimanche, c’est la chanson des cloches.

 

Un pauvre homme est entré chez moi
pour des chansons qu’il venait vendre,
comme Pâques chantait en Flandre
et mille oiseaux doux à entendre,
un pauvre homme a chanté chez moi.

 

Et à mesure que chantait le pauvre homme, le poète a écrit les chansons de la semaine de Flandre, ensuite a taillé dans le bois des images naïvement nouvelles, ensuite a fait avec tout cela un petit livre qui semble tombé par la cheminée un jour de Noël, tant il est miraculeusement doux. J’aime que les poètes aient le goût de la beauté extérieure et qu’ils vêtent de grâces réelles leurs grâces rêvées : mais que nul ne veuille la pureté d’art des Six chansons de Pauvre homme ; il ne saurait, — car la semaine est finie, et

 

À présent c’est encore Dimanche,
et le soleil, et le matin,
et les oiseaux dans les jardins,
à présent c’est encore Dimanche,
et les enfants en robes blanches
et les villes dans les lointains,
et, sous les arbres des chemins,
Flandre et la mer entre les branches…

 

 

Les idées se présentent presque toujours à M. Elskamp sous la forme d’images significatives ; sa poésie est emblématique. Vraiment, et surtout dans son premier recueil, Dominical, elle a l’air parfois de raconter les emblèmes dont s’ornaient les singuliers livres où l’on s’édifiait jadis, surtout en pays flamand, le Miroir de Philagie (Den Spieghel van Philagie) ou cette Contemplation du Monde (Beschouwing der Wereld) que l’art admirable de Jan Luiken diversifie à l’infini. L’âme, personnifiée en un jeune homme, une jeune fille, en un enfant, traverse des paysages, agit sur les éléments, subit la vie, travaille à des métiers, se promène en barque, pêche, chasse, danse, souffre, cueille des roses ou des chardons ; c’est très mièvre le plus souvent et diffamé par une naïveté qui a d’elle-même une conscience trop précise. Pourtant il y a une poésie mystique, en ces estampes et voici comment M. Elskamp la sent et l’exprime :

 

Dans un beau château,
la Vierge, Jésus et l’âne
font des parties de campagne
à l’entour des pièces d’eau,
dans un beau château.

 

Dans un beau château,
Jésus se fatigue aux rames,
et prend plaisir à mon âme
qui se rafraîchit dans l’eau,
dans un beau château.


Dans un beau château,
de cormorans d’azur clament
et courent après mon âme
dans l’herbe du bord de l’eau,
dans un beau château.


Dans un beau château,
seigneur auprès de sa dame
mon cœur cause avec mon âme
en échangeant des anneaux,
dans un beau château.

 

Ici, l’intention emblématique est évidente. L’emblème est une figure par laquelle on matérialise, mais sous leurs noms, les idées, les passions, les vertus des hommes, ainsi que les abstractions pures, et surtout l’âme qui alors se trouve dédoublée et jouant dans la vie son rôle d’âme vis-à-vis du corps qui joue son rôle de corps. Cela diffère donc du symbole, car le symbole monte de la vie à l’abstraction et l’emblème descend de l’abstraction à la vie…

(En réfléchissant sur cette question, je songe que  la littérature de M. Maeterlinck paraît emblématique, le plus souvent : La Mort de Tintagiles semble une vraie estampe de Luiken ; pareillement dans l’effroyable, le fiévreux, l’occulte, le génie de M. Odilon Redon est emblématique.)

… L’emblème pose tout d’abord l’abstraction ; il se sert de paysages, de personnages, de matérialités, mais vues selon des attitudes volontairement significatives ; tandis que le symbole présente la nature telle qu’elle est et nous laisse la liberté de l’interprétation, l’emblème affirme la vérité qu’il exprime ; il l’affirme avant tout et ne se sert de figurations que comme d’un moyen purement mnémonique.

Tels emblèmes peints comme enluminures dans les missels de M. Max Elskamp sont d’une obscurité magnifique et qui fait rêver longuement. Je ne crois pas que, depuis la Nuit obscure de l’âme, la poésie emblématique se puisse vanter de plusieurs aussi belles images :

 

Mais les anges des toits des maisons de l’Aimée,
les anges en allés tout un grand jour loin d’Elle
reviennent par le ciel aux maisons de l’Aimée ;

les anges-voyageurs, buissonniers d’un dimanche,
les anges-voyageurs se sont fait mal aux ailes,
les anges-voyageurs, buissonniers d’un dimanche ;

 

les anges-voyageurs savent le colombier,
et se pressent, au soir, vers le cœur de l’Aimée,
les anges-voyageurs savent le colombier ;


mais les plus petits anges se donnant la main,
les plus petits anges se trompent de chemin,
mais les plus petits anges sont encor très loin ;


et les anges plus las, sur leurs bateaux à voiles.


Et les anges ont froid parmi les hirondelles,

et la bien-aimée attend, inquiète, les anges attardés. M. Elskamp est familier avec les anges ; on dirait qu’il y en a toute une légion répandue autour de son rêve ; il les interpelle, il leur fait des aveux et des prières ; il les voit, il voit que les oiseaux leur mangent dans la main : poète, ces oiseaux, ce sont vos vers.

Le second livre des visions de Max Elskamp, en une légende « un peu plus dorée » salue la Vierge, mais la Vierge de Flandre, et il monte à la tour, à la « tour de sa race », qui est aussi la tour d’ivoire, si haut qu’il peut monter. De là, d’où les fanaux du fleuve sont des étoiles pareilles aux étoiles d’en haut, il salue  

Marie des choses ineffables,
Marie des pures senteurs,
Marie du soleil et des pluies,

et c’est avec bien de l’humilité qu’après de si charmantes litanies, il demande pardon :

 

Marie de mes beaux navires,
Marie étoile de la mer,
me voici triste et bien amer
d’avoir si mal tenté vous dire.

 

La mer, de sa tour, il la salue aussi, la mer et tous ses bateaux.

 

… Allez vos chemins,
Les tartanes, les balancelles,
Avec vos tout petits noms d’ailes,

 

Le dernier volet du Triptyque à la louange de la vie est un cantique d’amour et de bonté :

 

Et me voici vers vous, les hommes et les femmes,
avec mes plus beaux jours pour le cœur et pour l’âme

et la bonne parole où tous les mots qui s’aiment
semblent des enfants blancs en robes de baptême…



… ma douce sœur joie et son frère Innocence
s’en sont allés cueillir, en se donnant la main,
sous des oiseaux chantants les fleurs du romarin..

 

 

Le jour de joie est arrivé, cœurs, faites maison neuve, soyez bons, afin de mériter la vie heureuse qui va s’étendre sur les villes et les campagnes,

 

jusqu’aux arbres loins comme des tentures.


On va respirer enfin un air d’amour, tout s’apaise, tout se purifie, tout est printemps,

 

et, cloches de bonnes nouvelles,
lors, aux gens sur le pas des portes
dites qu’enfin Doctrine est morte
et qu’aujourd’hui c’est vie nouvelle.

 

Cette vie nouvelle bourdonne dans le cœur et dans la poésie de Max Elskamp, et dans le jardin bêché et semé de ses mains, dans le jardin fleuri par son désir. Si l’arrosoir du jardinier semble avoir été quelquefois rempli à cette rivière de grâce, Sagesse, c’est que la miraculeuse rivière a débordé de toutes parts et s’est infiltrée dans toutes les fontaines : le jardin de Max Elskamp est bien la création d’un jardinier original. Le sentiment religieux est moins large et moins profond dans la poésie d’Elskamp que dans celle de Verlaine ; mais il est plus intime, plus pur, plus de sanctuaire, de lampe, de cierges, de cloches ; ce n’est plus l’amour qui pleure d’avoir mal aimé ;  c’est tout au contraire l’amour qui s’exalte dans le sourire et le souvenir d’une pureté parfaite ; c’est l’amour chaste ; nulle trace d’une sensualité même mystique, que ceci :

 

Anges de velours, anges bons…
Anges, la chair du soir m’envoûte…
La reine de Saba me baise
sur les yeux ; anges très chrétiens,
dans le noir des maisons mauvaises…


et c’est tout, avec, à l’autre page, une allusion douce et triste à la plus aimée, qui plonge, ainsi que des fleurs, ses mains aux sources de ses yeux : mais, tentation charnelle, amour sentimental, également loin dans un paysage de maisons ou d’arbres.

Max Elskamp chante comme chante un enfant ou un oiseau de paradis. Il se veut un enfant ; il est l’oiseau des légendes qu’un moine écouta pendant plus de cinq cents ans ; et, de même qu’en la légende, lorsqu’on l’a écouté et qu’on revient à la vie, il y a du nouveau dans les gestes des hommes et dans les yeux des femmes ; les choses signifient des pensées qu’on n’avait plus, et même ce buveur du dimanche,  

au dimanche ivre d’eau-de-vie,


semble songer à une communion avec les puissances invisibles et belles. Qui sait,

 

car nous avons beaucoup voyagé, Théophile,
par les cœurs des hommes qui sont aussi des villes,


ce qu’il y a au fond des hommes muets et l’obscure chanson chantée en ces âmes qui sont tout de même des églises ? Cette obscure chanson, M. Elskamp la devine et la transpose, sous la protection de Saint-Jean-des-Harmonies ; il est tout musique, tout rythme ; on dirait ses vers presque toujours modelés sur un air ; parfois trop sévèrement, car poésie et musique c’est très différent, et il en résulte que le poète sacrifie la poésie à la musique, la langue au rythme, le mot à la mélodie. C’est un défaut assez fréquent dans les anciennes proses latines où le rythme et la rime riche empiètent sur le sens. Il ne faut pas chercher la beauté d’un vers en dehors de l’accord des mots et des significations ; le vers a naturellement une tendance à trahir la pensée : l’obscurité, si elle n’est pas volontaire, est une défaillance.

Il y a des traces d’obscurité spontanée dans la poésie de Max Elskamp et aussi des traces de  préciosité : l’expression, qui est toujours originale, l’est parfois avec gaucherie. Dans les pages parfaites, la pureté est délicieuse, nuancée comme un humide ciel flamand, transparente comme l’air du soir au-dessus des dunes et des canaux ; dans toutes, on a l’impression d’une constante recherche d’art, d’une passion charmante pour les nouvelles manières de dire l’éternelle vie.

On peut aller sans peur vers Max Elskamp et accepter la corbeille de fruits qu’il nous offre dorés « par un printemps très doux », et boire au puits qu’il a creusé et d’où jaillissent « des eaux heureuses », des eaux fraîches et pleines d’amour. On mangera et on boira de la grâce et de la tendresse."

Remy de Gourmont

 

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Charles Van Lerberghe. Entrevisions

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« Entrevisions » est un recueil poétique de Charles Van Lerberghe (Belgique, 1861-1907), publié à Bruxelles chez Paul Lacomblez en 1898.

 

Le manuscrit initial comprenait trois mille vers, et fut considérablement réduit par un "jury éditorial" composé par des amis de l'auteur: Albert Mockel, Fernand Severin, Maeterlinck. Ce dernier se montra particulièrement sévère pour les pièces auxquelles il reprochait "naïveté, rhétorique, fadeur, abus d'eau de rose, etc.". Le choix du titre lui-même donna lieu à de longues discussions, et même à un référendum. A "Trames", "Jeux et Songes", "Sous voile", fut finalement préféré le titre proposé par l'auteur: quoique constituant un néologisme, Entrevisions possédait le mérite de contenir à la fois l'anglais glimpse et l'allemand Durscheinende.

 

Le recueil est divisé en trois parties: "Jeux et Songes", "le Jardin clos", "Sous le portique". La première offre une panoplie de métamorphoses furtives, associées à toutes les incarnations de l'image féminine: l'amour s'éveille, disparaît, mais s'idéalise dans le souvenir ("Psyché"); des reflets de fleurs et d'anges s'évanouissent sous la buée d'une haleine ou d'un baiser ("le Miroir"); la nymphe dormant les yeux ouverts est surprise par l'éclair qui se mire en ses yeux: "Et tout un jardin ébloui / S'illumine au fond de la nuit / Dans le rapide éclair d'un rêve" ("Dans la Nymphée"); ou bien, par un mouvement lent et multiforme qui anime tout le poème, la Vierge "étoile de la mer", prend le visage de Vénus. La deuxième partie propose onze poèmes d'une unité remarquable. Chacun d'eux est précédé d'une épigraphe en latin, librement adaptée du Cantique des cantiques, qui d'ailleurs inspire l'ensemble. En un long monologue, la Femme s'éveille à l'amour dans un demi-songe où miroitent les ambivalences de sa propre image: "Je suis l'enfant qui tient des mondes / Et la Vierge qui tient des lys." Elle est miroir du cosmos ("Toute l'aurore brille en mes yeux") ou se fond en lui: "J'ai joué dans la neige en feu / Des étoiles du paradis / J'en suis toute revêtue." Enfin, elle n'est plus que la sensation éveillée par l'Époux. La dernière partie offre une série de variations sur les métamorphoses du temps - clair-obscur dans lequel, par un jeu d'avatars, alternent mort et renaissance ("l'Oubli", "la Mort", "In Memoriam").

 

Albert Mockel écrit à propos du recueil Entrevisions: "Les vers de Van Lerberghe font penser à des anges qui suivraient le cortège de Vénus; à demi voilés de leurs ailes, ils cachent leurs yeux bleus étonnés et leurs lèvres, à qui les délices des sens viennent d'être révélés. Ce sont des anges païens - ou si l'on veut, ce sont de simples jeunes filles." Sans doute cette dernière assertion est plus que contestable, car la "simplicité" de la jeune fille des Entrevisions n'est en réalité qu'une apparence. Pour le reste, le jugement est perspicace et suggestif. Van Lerberghe a dit lui-même qu'il n'a pas cherché à faire de l'étrange intentionnellement, mais qu'il a voulu composer un poème d'une "beauté, intense et mystérieuse". Le sujet de ses poèmes, il le cherche "aux confins de la vie". Car, dit-il, "je crois que toute profonde beauté est mystère, et que ce côté mystérieux est un signe qu'on l'a entrevue". C'est en effet l'originalité de ce recueil de côtoyer la métaphysique, sans que jamais le poète ne devienne philosophe. On peut cependant déplorer, dans cette poésie savante et parfois un peu artificielle, la monotonie d'un vocabulaire fade (abus des mots "rêve", "roses", "radieux", "doux"...) et la grandiloquence de l'image. Quant à l'aspect païen, il est à la fois omniprésent et fondamental, comme le prouve la métamorphose de la Vierge en Vénus, ou Psyché se donnant dans un murmure d'extase à l'Amour endormi.

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L’ECHANGE  (asbl)
a le plaisir de vous convier
à la 40e séance de Mère de guerre
 
Atelier Marcel Hastir Rue du Commerce, 51, 1000 Bruxelles (Métro Trône)
 
Dimanche 20 mars 2011, 17 h

MÈRE DE GUERRE de Adolphe Nysenholc
lecture-spectacle par l’auteur
animé de statuettes 
et accompagné à la clarinette par Guy Gérard,
membre honoraire de l’Orchestre national de Belgique
 
suivi d’un débat
 
 
Réservations  recommandées : ateliermarcelhastir@gmail.com
ou tél. 02.779.99.52 (soir/week-end)
 
Participation aux frais: 10 EUR (5 EUR pour enfants jusqu’à 12 ans)
 
Le verre de l’amitié vous sera offert après le concert, en compagnie de l'auteur et du  musicien.


Adolphe Nysenholc Finaliste du Prix Rossel pour Bubelè, l’enfant à l’ombre, un hommage poignant à de vieux Bruxellois qui sauvent un enfant durant la guerre. Auteur d’essais sur le cinéma (André Delvaux ou le réalisme magique ; Charles Chaplin. L’âge d’or du comique.) Prix littéraire du Parlement de la Communauté française pour la Passion du diable. <http://www.adolphe-nysenholc.be>
 
Deux mères se disputent un fils.
L’une disparut jeune en déportation. L’autre, vieille, l’a sauvé durant la guerre.
Elles se trouvent à son chevet en revenantes plus d’un demi-siècle plus tard.
Qui est la vraie mère ?
 
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Mère de guerre (Ed. Lansman) fut représenté à
Cracovie, Marseille, Bruxelles, Braine-l’Alleud, Poix-St-Hubert, Paris, Ashdod, Avignon, Spa, Sibiu (avec sur-titres en roumain), Jérusalem (avec sur-titres en hébreu), New Haven (USA, en anglais)…    par 7 compagnies, dans 6 pays, 29 lieux, 4 langues.
 
 
La séance aura lieu dans un haut lieu de la Résistance, l’Atelier de Marcel Hastir,
fréquenté par Youra Livschitz et ses deux camarades
qui ont arrêté le XXe convoi de Malines vers Auschwitz
le 19 avril 1943.
Cette action héroïque fut unique  en Europe.

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journal de bord, mardi 22 février 2011

 

 Debout très tôt, ce matin. Malgré mon congé de maladie.

 

Eh oui, au centre médical, où je devais me rendre, hier, afin d'obtenir un certificat, c'était bourré, rempli de monde. Des gens malades, y en a, y en a, et ils méritent tous, sans exception, d'être soignés.

 

Concrètement ...

 

J'étais arrivé sur place, hier, vers 17 heures. Je croyais être dans les temps. La seule alternative possible : attendre jusque ... 21 heures 30. Là, y aurait peut-être eu encore moyen de passer une visite. Ce n'était pas tout : il fallait que je sois présent, au centre, avant 19 heures, car les réceptionnistes, à l'accueil, fermaient la porte d'entrée. Ca signifiait : attendre deux heures et demie dans la salle (si pas plus ... on sait que les visites prennent souvent plus de temps que prévu).

 

On a beau avoir l'âme d'un héros (et ses performances, de temps à autres), on n'a pas forcément envie de forcer la dose.

 

Restait une autre alternative : être présent, au centre, le lend'main, à huit heures et demie.

 

Ca va, j'ai l'habitude des levers de bonne heure. J'ai su m'y atteler.

 

Arrivé sur place, je suis même passé le premier.

 

Avec, malgré tout, cette difficulté d'expliquer au méd'cin ce qui se passait vraiment chez moi.

 

Dès le départ, il m'a dit : "ce n'est pas normal qu'à quarante-huit ans, vous ayez des essoufflements ... quelqu'un peut très bien marcher quatre heures d'affilée sans s'essouffler, sauf s'il fait un effort"

 

J'entends bien.

 

"Votre asthme doit être traité"

 

Je ne demande pas mieux, docteur.

 

"Quand êtes-vous allé voir un pneumologue la dernière fois ?"

 

Là, je suis confus. Je ne m'en rappelle vraiment pas.

 

J'ai du souffler dans une espèce de tube, rapid'ment, après avoir inspiré. L'expiration (rapide) m'était particulièr'ment pénible.

 

Pour que mon asthme soit traité, je devrais refaire une visite dans trois semaines. Le médecin me conseille même la kiné.

 

J'ouvre bien mes antennes. POurquoi pas ?

 

Quand je lui explique mes dernières difficultés, il ne peut s'empêcher de dire : "si ça ne va pas, il faudra songer à nouvelle orientation professionnelle au sein de la poste"

 

J'essaie de ne pas "trop" prendre sur moi. Heureusement que j'ai appris, avec le temps, à ne plus décider trop vite.

 

J'ai droit à une semaine de repos. J'emporte un certificat. J'ai largement le temps, à la maison, de me raviser.

 

Un passage, chez le pharmacien, est recommandé. Du "Seretide Diskus Dos" (mon Dieu, Seigneur, toutes ces appellations scientifiques, comme ça peut me donner de l'urticaire, quand je les prononce !). Enfin : le méd'cin m'a montré le mécanisme : appuyer sur un bouton, inspirer dans un trou prévu pour ça. Paraît que c'est plus puissant, encore que le "Ventoilin", qui, paraît-il, agit déjà sur le corps durant quatre heures : celui-ci agit sur ... dix heures.

Un trait'ment, deux fois par jour, est valable. On verra.

 

Lundi prochain ...

 

Je reprendrai le boulot. En ayant pris le temps de réfléchir, une fois de plus, sur ma condition. Le trait'ment prévu par le méd'cin aura peut-être des répercussions sur mon rythme de marche, quand j'effectuerai ma tournée. Comme ça, à brûle-pourpoint, j'ai du mal à y croire, mais ... ne (re)partons pas battus (losers) avant d'avoir essayé, testé.

 

"Peut-être devrez-vous envisager une réorientation profesionnelle au sein de la poste"

 

J'ai bien entendu.

 

"C'est que tu n'es plus fait pour ce métier !"

 

Ai-je entendu, vendredi dernier, quand le chef m'attendait vers ... 17 heures.

 

Je ne peux m'empêcher d'amalgamer ces deux propos, avec les impressions, les images que ça me laisse. J'ai à nouveau peur. Vers où pourrais-je me diriger ?

 

Dans l'absolu ...

 

Il n'y a peut-être pas de raison(s) objective(s) de paniquer. L'avenir est peut-être en train de tracer, encore, dans mon avenir professionnel (aussi), des surprises heureuses, salutaires dont je n'ai pas idée.

 

Mais en attendant ...

 

Je n'y suis pas encore.

 

Et le sentiment d'être en stand by, vis-à-vis de mon métier de facteur ne s'efface pas comme ça, d'un coup de baguette magique. Aux dernières nouvelles, j'aime encore profondément mon métier, indépendamment des injonctions (débiles) auxquelles les facteurs (de mon espèce) sont soumis, les trois quarts du temps. Aux dernières nouvelles, les dés ne sont pas encore jetés tout à fait. Aux dernières nouvelles, un déclic peut encore opérer, quand je reprendrai le boulot, qui peut (encore) me permettre de reprendre le flambeau, malgré (ou avec) les difficultés qui m'y attendent.

 

Et ne nous voilons pas la face ...

 

Même quand on se trouve dans une alternative finale ...

Même, dans l'alternative finale, quand on trouve (ou qu'on a) la force de partir (ou de se recycler), la tête haute et le coeur (encore) plein d'espoir ...

 

Ca ne s'effectue pas sans déchir'ment.

 

Mieux vaut se préparer.

 

Allez, le ciel est bleu, encore aujourd'hui.

 

Et ... la poste m'a encore écrit, ce matin. Au programme : 50 participations gratuites et un "Small Tour" qui s'effectue en

35 kilomètres.


 

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administrateur théâtres

Lady Camilla (au théâtre des Galeries)

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La musique rock pour les battements du cœur et changements de scène, des comédiens lumineux pour l’histoire, où soufflent  le rêve… et l’horreur

 

Encore jusqu’au 6 mars, au théâtre des Galeries. La pièce « Lady Camilla » de Pascal Vrebos retrace avec brio  l’histoire très véridique qui se joue dans les  coulisses du  célèbre ménage à trois de Buckingham : le prince Charles, sa maîtresse envahissante, Camilla et sa jeune femme amoureuse, Diana.

 

Porteuse de bonnes et mauvaises nouvelles,  il y a l’oreille gourmande du  majordome, porteur de théières fumantes dans tous les coins du palais. Attentif à tout bruit qui court, il  note, photographie et enregistre, en vue d’un scoop planétaire qui le rendra multimillionnaire. Il rêve de s’acheter une île grecque et prendra  à son service, domestiques et majordome  à son tour! La reine, toujours de glace,  préfère  cyniquement ses chiens. La  jeune première, Diana,   éduquée par Barbara Cartland, déçue dès les premiers mois de la cour fort peu entreprenante que lui concède son prince, est vite effarouchée devant les principes obsolètes qu'on lui impose et devra revisiter sa mythologie amoureuse. Mais le rêve d’être princesse dépasse tous les scénarios de Barbara Cartland ! Elle ira même chasser s’il le faut ! Apprendra à se former au langage compassé et aux gestes stéréotypés d’une future reine. Le port du sac, c’est quelque chose ! Le prince, c’est autre chose : gauche, emprunté, raide,  coureur de jupons perfide, il passe sa vie à mentir royalement et à s’occuper des plantes  de son orangerie.  La future princesse deviendra vite l’idole du peuple. Et la chronique d’une mort annoncée de se profiler sur l’horizon bleu, rouge et banc du vaudeville royal.  L’atmosphère d’annus  horribilis est très bien rendue, l’humour  est grinçant à souhait, les morceaux d’angélisme public de lady D et ses colères homériques sont  absolument délicieux.

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 La plastique particulière des  très beaux tableaux vivants - les personnages qui posent dans tous les coins du plateau-  reste longtemps dans l’esprit, ce sont presque des scènes cinématographiques. Ce qui s’y dit est pure hypocrisie, ou pure violence. Et  l’ombre de Shakespeare n’arrête pas de chuchoter, « Hamlet, lady Macbeth, Ophélie … ».  Quelle persévérance dans les us et coutumes du royaume ! L’interprétation des rôles féminins est particulièrement croustillante, l’ineffable James est à croquer. Mais tout doit rentrer dans l’ordre, a dit la reine, et la mâchoire du piège se refermera pour faire place nette. La monarchie a quelque chose d’inébranlable, et d’indestructible en Grande-Bretagne ! Pas une minute d’ennui, lors de ce spectacle extrêmement rondement mené !

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Avec voir_comedien.gifStéphanie Van Vyve, Nicolas Buysse, voir_comedien.gifIngrid Heiderscheidt, Freddy Sicx et Louise Rocco. Mise en scène : Fabrice Gardin Décors : Anne Guilleray / Costumes : Françoise Van Thienen
Location : 02/ 512 04 07

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