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journal de bord, mardi 22 février 2011

 

 Debout très tôt, ce matin. Malgré mon congé de maladie.

 

Eh oui, au centre médical, où je devais me rendre, hier, afin d'obtenir un certificat, c'était bourré, rempli de monde. Des gens malades, y en a, y en a, et ils méritent tous, sans exception, d'être soignés.

 

Concrètement ...

 

J'étais arrivé sur place, hier, vers 17 heures. Je croyais être dans les temps. La seule alternative possible : attendre jusque ... 21 heures 30. Là, y aurait peut-être eu encore moyen de passer une visite. Ce n'était pas tout : il fallait que je sois présent, au centre, avant 19 heures, car les réceptionnistes, à l'accueil, fermaient la porte d'entrée. Ca signifiait : attendre deux heures et demie dans la salle (si pas plus ... on sait que les visites prennent souvent plus de temps que prévu).

 

On a beau avoir l'âme d'un héros (et ses performances, de temps à autres), on n'a pas forcément envie de forcer la dose.

 

Restait une autre alternative : être présent, au centre, le lend'main, à huit heures et demie.

 

Ca va, j'ai l'habitude des levers de bonne heure. J'ai su m'y atteler.

 

Arrivé sur place, je suis même passé le premier.

 

Avec, malgré tout, cette difficulté d'expliquer au méd'cin ce qui se passait vraiment chez moi.

 

Dès le départ, il m'a dit : "ce n'est pas normal qu'à quarante-huit ans, vous ayez des essoufflements ... quelqu'un peut très bien marcher quatre heures d'affilée sans s'essouffler, sauf s'il fait un effort"

 

J'entends bien.

 

"Votre asthme doit être traité"

 

Je ne demande pas mieux, docteur.

 

"Quand êtes-vous allé voir un pneumologue la dernière fois ?"

 

Là, je suis confus. Je ne m'en rappelle vraiment pas.

 

J'ai du souffler dans une espèce de tube, rapid'ment, après avoir inspiré. L'expiration (rapide) m'était particulièr'ment pénible.

 

Pour que mon asthme soit traité, je devrais refaire une visite dans trois semaines. Le médecin me conseille même la kiné.

 

J'ouvre bien mes antennes. POurquoi pas ?

 

Quand je lui explique mes dernières difficultés, il ne peut s'empêcher de dire : "si ça ne va pas, il faudra songer à nouvelle orientation professionnelle au sein de la poste"

 

J'essaie de ne pas "trop" prendre sur moi. Heureusement que j'ai appris, avec le temps, à ne plus décider trop vite.

 

J'ai droit à une semaine de repos. J'emporte un certificat. J'ai largement le temps, à la maison, de me raviser.

 

Un passage, chez le pharmacien, est recommandé. Du "Seretide Diskus Dos" (mon Dieu, Seigneur, toutes ces appellations scientifiques, comme ça peut me donner de l'urticaire, quand je les prononce !). Enfin : le méd'cin m'a montré le mécanisme : appuyer sur un bouton, inspirer dans un trou prévu pour ça. Paraît que c'est plus puissant, encore que le "Ventoilin", qui, paraît-il, agit déjà sur le corps durant quatre heures : celui-ci agit sur ... dix heures.

Un trait'ment, deux fois par jour, est valable. On verra.

 

Lundi prochain ...

 

Je reprendrai le boulot. En ayant pris le temps de réfléchir, une fois de plus, sur ma condition. Le trait'ment prévu par le méd'cin aura peut-être des répercussions sur mon rythme de marche, quand j'effectuerai ma tournée. Comme ça, à brûle-pourpoint, j'ai du mal à y croire, mais ... ne (re)partons pas battus (losers) avant d'avoir essayé, testé.

 

"Peut-être devrez-vous envisager une réorientation profesionnelle au sein de la poste"

 

J'ai bien entendu.

 

"C'est que tu n'es plus fait pour ce métier !"

 

Ai-je entendu, vendredi dernier, quand le chef m'attendait vers ... 17 heures.

 

Je ne peux m'empêcher d'amalgamer ces deux propos, avec les impressions, les images que ça me laisse. J'ai à nouveau peur. Vers où pourrais-je me diriger ?

 

Dans l'absolu ...

 

Il n'y a peut-être pas de raison(s) objective(s) de paniquer. L'avenir est peut-être en train de tracer, encore, dans mon avenir professionnel (aussi), des surprises heureuses, salutaires dont je n'ai pas idée.

 

Mais en attendant ...

 

Je n'y suis pas encore.

 

Et le sentiment d'être en stand by, vis-à-vis de mon métier de facteur ne s'efface pas comme ça, d'un coup de baguette magique. Aux dernières nouvelles, j'aime encore profondément mon métier, indépendamment des injonctions (débiles) auxquelles les facteurs (de mon espèce) sont soumis, les trois quarts du temps. Aux dernières nouvelles, les dés ne sont pas encore jetés tout à fait. Aux dernières nouvelles, un déclic peut encore opérer, quand je reprendrai le boulot, qui peut (encore) me permettre de reprendre le flambeau, malgré (ou avec) les difficultés qui m'y attendent.

 

Et ne nous voilons pas la face ...

 

Même quand on se trouve dans une alternative finale ...

Même, dans l'alternative finale, quand on trouve (ou qu'on a) la force de partir (ou de se recycler), la tête haute et le coeur (encore) plein d'espoir ...

 

Ca ne s'effectue pas sans déchir'ment.

 

Mieux vaut se préparer.

 

Allez, le ciel est bleu, encore aujourd'hui.

 

Et ... la poste m'a encore écrit, ce matin. Au programme : 50 participations gratuites et un "Small Tour" qui s'effectue en

35 kilomètres.


 

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