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A l'occasion de la prochaine parution prévue pour cet automne de son sixième roman "Auprès de ma blonde", Thierry-Marie Delaunois, déjà auteur de cinq romans et d'un recueil, s'est plié avec plaisir à une interview de longue haleine sans tabou ni langue de bois, à découvrir si vous avez envie de mieux connaître l'homme qui se cache derrière l'auteur. C'est donc ici...

interview de Thierry-Marie Delaunois

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Redevenue jeune maman

Je prends l'air vêtue librement,
Suis en négligé, peu m'importe.
Seule assise près de ma porte,
Je contemple le firmament.

Un adorable petit être
Soudain se tient auprès de moi.
Je ressens un courant de joie.
- Tu voudrais t'amuser peut-être?

Je garde au garage un cerceau.
Il n'a pas d'âge, il est immense.
Je le lui lance et en silence,
Il apprend les gestes qu'il faut.

Son rayonnement me ravit
Mais surtout son intelligence.
Dans sa grâce la providence,
M'offre une source de jouvence.

29 août 2016

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L'étrangeté d'une évidence

 

Je médite sans nostalgie.

Quand l'attendu bébé parut,

Pour ma tante Camille, ce fut

Un don précieux de la vie.

 

À la soeur aînée de ma mère;

J'étais étroitement liée.

Je ne l'ai jamais oubliée.

Sa présence fut éphémère.

 

Sur Face book, j'apprends ce jour

Que sa petite fille Michèle,

Qui s'est épanouie loin d'elle,

Fêtera, entourée d'amour.

 

Une année de plus à compter.

Son énergie est  créative.

En éveil, elle est attentive,

Gracieuse, sait écouter.

 

Lui ai adressé un message.

Le lira parmi tous les voeux,

Pour un anniversaire joyeux,

Reçus d'étrangers de passage.

 

29 août 2016

 

 

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L'AME SOEUR poème dédié à Marie Noël

La maison s'est ouverte

Au vent de ma chanson

Triste et surtout déserte

Elle errait sans raison

Ses roses sont fanées

Ses poutres s'alourdissent

Sous le poids des années

Des feuilles qui jaunissent

Ses murs sont devenus

Un peu gris sous les larmes

Mes notes inconnues

Sont tombées sous le charme

Elle attendait dehors

La vieille forteresse

Comme une femme au port

S'étiole sans tendresse

Elle a ouvert les bras

Et le plus grand poème

Est sorti des gravats

Pour lui dire je t'aime

Son corps est oppressé

Par la guerre et l'absence

La chaleur d'un baiser

A brisé le silence

Elle a dit : Venez vite

J'ai encore dans le four

Une tarte bien cuite

Et quelques mots d'amour

Alors tout doucement

J'ai traversé le seuil

Touché le firmament

Avec du bleu sur l'oeil

Alors je suis entrée

Avec plein de douceur

J'ai enfin rencontré

Ma défunte âme soeur !

Anne David

Septembre 2014

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La complaisance envers soi-même

Soliloque

Je vais me complaire à écrire
Tant que j'aurai le goût de dire,
Avec les mots de la tendresse,
Ce qui me met dans l'allégresse.

Achevant ma vie solitaire,
Je n'ai personne à satisfaire,
Sinon moi-même, évidemment.
Cela me convient grandement.

Certes je prends le temps, parfois,
D'élever fermement la voix
Quand une injustice m'écoeure.
Je fus juriste et le demeure.

Or qu'advint-il de ma pitié?
La retrouverais volontiers.
Mais d'une tragédie présente
Préfère demeurer ignorante.

La complaisance envers soi-même
Aux délicats pose problème.
Elle est utile, modérée,
Aide à se bien considérer.

27 août 2016

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ET POURTANT...

Le papillon s'envole léger...

Bel éphémère, plaisir d'été.

Le soleil certes, est encore chaud

brise primesautière caresse la peau!

Et pourtant...

Les sens déjà hument l'automne

Quelques branches mortes jonchent le sol...

Œil résigné ne s'en étonne...

Une mise à jour, comme un bémol!

Et pourtant...

Après l'automne suivra l'hiver

Pluies en cascade et sol glacé...

Et puis, ce froid dans les artères

Nous ne pourrons y échapper!

Et pourtant...

Au bout des mois comme un sursaut

de la douceur en évidence...

Terre frissonnera à nouveau

Joli printemps et folles danses!

J.G. 

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En état de disgrâce

Pantoum

Certes en un état de disgrâce.
Suis en permanence agressée.
Un courant de feu, par poussées,
Dans ma chair rougie se déplace.

Suis en permanence agressée,
En désarroi, à même place.
Dans ma chair rougie se déplace
L'énergie me rendant blessée.

En désarroi, à même place,
Me sens à moi-même laissée.
L'énergie me rendant blessée.
Sur ma peau, je mets de la glace.

Me sens à moi-même laissée.
Privée d'un remède efficace.
Sur ma peau, je mets de la glace.
L'ennemie part éclaboussée.

26 août 2016

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devenir

merci à tous de prendre le temps de consulter mes tableaux.

C'est pour moi,nécessaire pour continuer à peindre (amateur) mais surtout à se remettre en question chaque jour !!!

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La muse est femme

[et non "muse es(t) homme"]

Je n'écris plus grand chose sur notre mur..., mon impulsion est passé comme un souffle à l'invitation d'une amie... mais je lis encore un peu les parutions. Merci donc à ceux qui contribuent !

J'ai trouvé ce texte signé Pilar sur le site lespoetes.net.

Je vous en transmets un extrait qui me semble assez intréssant (attention : droits d'auteurs évidents aussi sur tout le site lespoetes.net) :

...
Nous autres humains
Ne sommes ni une ni Un,
Nous sommes El.
De El dérive il et Elle,
Une et Un.

Chaque El est à la Fois
Un et Une,
Une et Un.

Vu de Dehors
Un est Un,
Une est Une.

Vu de Dedans
Une est Un
Un est Une.

C'est la nature Humaine.
Les deux images sont Vraies
En même Temps
Puisque nous sommes El
Par le dedans et le Dehors.
...

Pilar (totalité du poème libre ici)

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Les voix qui ne se sont pas tues

Soliloque

À la fin de l'automne sont
Considérables les ravages
Que le vent soufflant avec rage
Et la pluie en tornade font.

Si chaque fois, l'on s'en émeut,
On sait que les métamorphoses,
Qui ponctuellement s'imposent,
Auront nouvel aspect sous peu.

La mystérieuse énergie,
Qui se manifeste sans cesse,
Crée, reproduit, embellit, blesse,
Se retirant prive de vie.

Peut rester audible une voix,
Grâce à des paroles écrites
Dont magiquement on hérite.
Elle provoque des émois.

D'êtres aimés qui ne sont plus,
Des propos parfois nous parviennent.
Notre âme veut qu'on se souvienne.
Non leurs voix ne se sont pas tues!

20 mai 2013.

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Pastiche de Mallarmé


Ton éventail

En substituant des images,
S'attaque aux anges l'odieux.
Refoulés vers d'affreux rivages,
Rires explosant mystérieux.

Massacrés dans des souricières.
Le soleil brûlant éblouit.
À terre courent des sorcières.
S'ouvre l'éventail enfoui.

Étais las, restant à t'attendre,
Le temps rongé par le malin.
Des échos se faisaient entendre.
Ensemble ont pris le dernier train.

La nature te fit déesse
La grâce auprès de toi paresse.

24 août 2016

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À l'élévation du coeur de pensée

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Comme le funambule s'empare de l'invisible,
l'encre du poète imboit les pages de la géhenne
découlant de la déhiscence de son être et sa pensée intense.

Sur le fil de ses errances, il plaidoie ses écrits
où vertige et transcendance, surgis du néant,
lacèrent la soie du masque d'apparence.

Entre ses lignes et dans ses mots, l'ivresse de sa vaticination
atteint le seuil de notre sensibilité et le rayonnement
de son idiolecte évanescent et insaisissable
nous donne la mesure de sa constance.

Avant que la suffisance de la raison qui tend à manifester
la fragmentation entre deux finalités ne se déliquesce,
affleure en nous la systole et la diastole du truisme
de ses vers ainsi que la résonance de son syllogisme
devenus le corps, seul unité de son oeuvre.

Nom d'auteur Sonia Gallet

recueil © 2016
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Un convive heureux

Pantoum

J'existe sans utilité.

Me plais à demeurer passive,
Aux métamorphoses attentive.
Me fascine l'immensité.

Me plais à demeurer passive.
Ô douceur de la liberté!
Me fascine l'immensité.
Plane mon âme à la dérive!

Ô douceur de la liberté!
Glisser dans l'instant qui arrive!
Plane mon âme à la dérive,
Mon moi présent réinventé!

Glisser dans l'instant qui arrive,
Parfois chargé de volupté!
Mon moi présent réinventé
Est encore un heureux convive.

23 août 2016

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Mes Récits historiques de l'Orléanais,

Val de Loire, Beauce, Sologne

publiés aux Editions du Jeu de l'Oie

ont eu les honneurs de la radio

 RCF Loiret Orléans.

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sound

.

Ils ont été soumis, en juillet dernier, à la question de

Sophie Deschamps

que je remercie beaucoup.

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deschamp sophie

.

En voici l'intégralité en suivant ce lien :

[audio mp3="https://librebonimenteur.files.wordpress.com/2016/08/balade-rc3a9cits-de-lorlc3a9anais.mp3"][/audio]

.

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.

© Jean-Louis Riguet 23 août 2016

Sociétaire de la Société des Gens de Lettres  et membre de la Maison de l’Ecrivain et de la Littérature

Liens :

http://librebonimenteur.wordpress.com/

https://sites.google.com/site/sitejeanlouisriguetauteur/home

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De l'insomnie, agression passagére

Soliloque

Ne pouvoir dormir quand pourtant il le faut
Incite à des efforts bien souvent inutiles.
Défier l'insomnie n'est pas chose facile.
Mieux vaudrait l'accueillir dans le calme, plutôt.

L'insomnie est l'état où, se trouvant couché,
On espère se laisser glisser dans l'innocence,
Rêver qu'on est heureux, si l'on a de la chance.
Une force perverse agit.Tout est gâché.

On donne un nom de femme à l'énergie nocturne
Émanant du cerveau qui semble délirer.
Défilent des pensées, confuses, accélérées
Qui sont exaspérantes et rendent taciturne.

Le corps peut s'agiter d'une manière folle,
Sans prendre de repos parfois jusqu'au matin.
Or comment retrouver un équilibre sain?
La raison sur l'esprit a perdu tout contrôle.

Il faut se souvenir de ce qui réconforte
Cela permet de faire flèche de tout bois.
Appel au tout puissant, lancé à haute voix,
Recours à des chansons, aux charmes qui emportent.

À l'aube, les humains qui vivent dans la paix,
Oublieux des démons passagers qui agressent,
Dans la lumière font le plein de l'allégresse,
Se sentent en harmonie, contemplant la beauté.

22 août 2016

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Fil

En équilibre sur un fil.

Je marche vibrante et légère.

Fil de soie caressant mes pieds.

Fil de désir qui nous relie.

Chemin de traverse qui mène au plaisir.

De détours en retours.

Fil solide et fin tissant sa toile telle une araignée.

Fil de désir qui nous relie.

Au petit jour, sentier boisé.

Fil invisible perlé de rosée.

Sous le ciel étoilé.

Fil lumineux se déroulant au gré de nos envies.

Fil de désir qui nous relie.

Sur un petit nuage, pas loin du soleil.

Fil de satin entourant de douceur nos secrets.

Fil de désir qui nous relie.

Fil du temps et fil du désir s'emmêlent joyeusement.

En rêvant d'éternité.12273189860?profile=original

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Maman, j'ai peur JGobert

Depuis quelques jours, je suis ici, rescapé sous un soleil de plomb. Mon passé m'a lâché sur ce sol ensablé. Je ne suis pas seul. D‘autres comme moi, sont venus s’échouer sur cette plage de sable fin. Ils sont agars, épuisés, perdus. Leurs visages portent les traces du malheur et la laideur de ce qu'ils ont vécu se lit sur leur front. Ils ont faim et soif.

Maman, je te cherche et j’ai peur.

Je me suis égaré dans ce monde d‘adultes qui s’ouvre à moi de façon étrange et cruelle. Ton doux repère me manque.

Beaucoup de gens me disent que tout va s’arranger mais je saisis dans leurs regards qu’ils n’en savent rien. Ces gens sont trop occupés pour penser à demain. Les nouvelles ne sont pas bonnes. Chaque jour, d’autres naufragés se déversent sur la côte. D’autres embarcations arrivent sur cette eau noire la nuit et si bleue le jour. Un abysse qui engloutit certains.

J’ai posé les pieds sur du sable chaud et cette chaleur m’a réconforté.

Malgré ma détresse, mon désespoir, je pense à toi . Comme j’ai besoin de consolation, de tes bras protecteurs. Afin de me réconforter, j’ai trouvé dans ce camp, une place à l’abri du vent, du soleil, de mes souffrances. Un endroit pour toi et moi, très petit mais suffisant pour pleurer.  C’est ici que je m’endors le cœur gros en pensant à toi.  

Une personne d’un village voisin a croisé mon regard. Sa figure ne m’est pas inconnue. Mon cœur s’est mis à battre tellement fort que j’ai failli défaillir. J’ai espéré ta présence mais cet homme ne te connait pas. J'ai appris que d'autres campements existent et j’ai repris espoir.

Depuis mon arrivée, un petit garçon ne me quitte plus. Lui aussi a perdu sa famille durant cet exode. Son langage m’est inconnu. Il vient d’un autre ailleurs que nous, il vient de là-bas. Nous sommes deux déracinés,  deux laissés pour compte, sur cette langue de terre entre deux continents. Deux grains de sable jetés à la face des éléments et que personne ne perçoit plus comme humain. Un nombre sans racine qui dérive vers d’autres nombres.  

Là-bas sous les bombes qui n’arrêtent pas de tomber, l'avenir de cette terre se réduit au néant. Une terre maltraitée, frappée aveuglément afin d’en extraire, d'en ôter le mal.

Maman, des enfants y vivent aussi et y meurent. Sont-ils responsables de la folie des hommes ? La vie ne tient plus qu’à un fil. Dans l'impossibilité de se sauver, ils sont témoins de l'anéantissement de la vie. Jamais ils n'oublieront ce que leurs yeux ont vu et n'accepterons le bien fondé de ces actes. Images de mort, de chaos, de détresse que le film de la terreur leur impose.

Maman, je ne comprends plus. Le pays où nous allons n’est pas en paix. Les gamins y meurent aussi, assassinés par ceux que l'on dit "fou" On tue des enfants sans raison également.

L’humanité est-elle devenue si barbare qu’elle s’acharne ainsi sur tous les enfants. Les hommes ont-ils perdu le sens de la vie ? Tuer pour tuer. Rendre la mort palpable à ceux qui n’y sont pour rien. Punir, châtier pour venger les enfants de là-bas. Fustiger le monde et faire couler le sang sur la terre.

Maman, j’ai peur.

 



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La poésie qui va au coeur

 

À Rébecca

Je lis émue la poésie,
Traduite harmonieusement,
De jeunes hommes de Russie,
Décédés dramatiquement.

Leur sincérité fut totale.
Ils ne forcèrent pas les mots.
Sans images transcendantales,
Leurs vers mélodieux sont beaux.

Ces êtres sensibles, fragiles,
À l'écoute de leurs émois,
Qui évitaient les scènes viles,
Étaient conteurs de bonne foi.

Inévitablement, je pense
À de grands poètes d'ailleurs,
Prétendant avec insouciance,
Comme de simples rimailleurs.

«Elle était pâle et pourtant rose»
Et alors qu'elle était enfant,
«Elle disait souvent je n'ose»
Hugo mentit effrontément.

La poésie est un mystère.
Ne touchent l'esprit ni le coeur,
Les vers ne semblant pas sincères,
Ou engendrés dans la noirceur.

20 août 2016

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Sans davantage vouloir crâner, je ne suis pas devenu ékraventuphile, juste fan, le sujet mérite d’être déployé...

12273186892?profile=originalVenderosas de rosquillas en un rincon de Sevilla, 1881.
Manuel Wssel de Guimbarda (1833-1907)

Musée Carmen Thyssen, Malaga.

« Manœuvrer un éventail… Les Espagnoles y excellent ;
l’éventail s’ouvre, se ferme, se retourne dans leurs doigts si vivement,
si légèrement, qu’un prestidigitateur ne ferait pas mieux. »
                                                      Théophile Gautier (Voyage en Espagne, 1843)

12273021066?profile=originalRecién casados, 1905
Ricardo Lopez Cabrera (1864-1950)

Musée Carmen Thyssen, Malaga.

« L’éventail les suit partout, même à l’église où vous rencontrez des groupes de femmes de tous âges, agenouillées ou accroupies sur leurs talons,
qui prient et s’éventent avec ferveur. »
                                                                                 Théophile Gautier (1811-1872)


     L’éventail permet à la belle Andalouse comme à l’hirondelle des faubourgs parisiens de se rafraîchir, quoi de plus anodin, dans les chaleurs de l’été, au bal ou aux terrasses des cafés. Mais aussi d’échapper au carcan imposé du chaperon ou de la duègne. En toute discrétion, de solliciter la conversation ou de répondre au larron ainsi émoustillé.


12273187072?profile=originalFemme à l’éventail (Après le bal, 1908)
Pablo Picasso

Musée de l'Ermitage, Saint-Péterbourg.

« Nous les Espagnols, c’est la messe le matin, la corrida l’après-midi, le bordel le soir. Dans quoi ça se mélange ? Dans la tristesse. »

                                                                           Pablo Picasso (1881-1973)

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     Sans chichi, sans flafla, ni lourd flabellum. Juste un léger, tout petit-petit triangle de tissu avec lequel on joue, qu’on plie et replie, qui déferle et papillonne dans un froufrou de dentelle devant le fringant fripon frissonnant.
Ainsi on pourra, dans le langage tel que codifié au XIXe siècle dont j’extrais ces cinq ou six conseils à la frétillante frivole :


Appeler à se montrer prudent,
en faisant tournoyer l’éventail dans sa main gauche :
Nous sommes épiés
Puis, le mettant devant son visage de la main gauche :
Si nous avions une conversation privée…
Alors, peut-être, l’éventail passant à main droite :
Suivez-moi !
Que déjà elle le porte à ses lèvres !
Embrasse-moi idiot !
Puis, le plaçant sur la joue droite…
Oui !…
Se pâme-t-elle aussitôt, emportée par le vent des soupirs…
… ?
Trop tard ! L’objet des désirs tournant dans la main droite :
J’aime un autre que vous !
Mon Dieu, quelle girouette, direz-vous ! Comme la plume au vent…
Mais que la coquette prenne garde, dans son courroux, de s’en battre l’œil !

12273187489?profile=original

Avec pour tout langage

Rien qu’un battement aux cieux*

... Sans ambages, Maupassant, qui connaissait les vertus et ne s’en laissait pas conter par la première bécasse venue, se pavanant, se prenant pour Vénus, inscrivit :


Sur un éventail


… Je n’écrirai rien que mon nom ;
Pour qu’en vous éventant la face,
Votre œil le voie et qu’il vous fasse
Sous le souffle frais et léger,
Penser à moi sans y songer.
                                                                             Guy de Maupassant (1850-1893)

* Nota : les deux premiers vers sont empruntés à Stéphane Mallarmé (1842-1898)

A la parade, peut-être aurait-il été mieux inspiré s’il avait pensé à un de ses devanciers :


Cinq ou six soupirs, cinq ou six fleurettes,
Cinq ou six : Hélas, je meurs d'amour...

                                                                         Jean François Sarasin (1615-1654)

Bah, « Dans la douleur, les sentiments se déploient comme un éventail. Ce que l’on vit est terrible, mais décuple aussi les sentiments. »
                                                                                   Marie Deroubaix (1953-2011)

Car « Si les plaisir du corps sont si vifs, quels sont ceux de l’âme ! Je parle de cette tendresse pure, de ces goûts exquis qui semblent faire distiller la volupté goutte à goutte au fond de nos âmes. »

Julien Offroy de La Mettrie (1709-1751)

12273189066?profile=original

Passant sur cette page, si cela vous a plu, déposez donc ici un petit mot.
Et retrouvez là mon premier billet à cet accessoire dédié :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/la-surprise-de-l-t-articles-de-fantaisie-et-mode-de-paris-1-4?xg_source=activity

Michel Lansardière (teste et photos)

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