Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

Toutes les publications (92)

Trier par

Transcendance et souverain style

En hommage respectueux et admiratif à Paul Valéry

Le don de la transcendance, grâce suprême,
Aux artistes doués confère du génie.
On le trouve toujours dans les plus beaux poèmes.
Ô Le cimetière marin, de Valéry!

Quand j'étais lycéenne, mes compagnes et moi
Apprenions à pouvoir expliquer un poème.
Il nous fallait répondre à de nombreux pourquoi
Dont certains nous posaient d'embarrassants problèmes.

Or en ce temps lointain, rare était le mystère.
Les auteurs employaient un parler beau et franc,
Même quand ils prenaient plaisir à satisfaire
Leur désir d'intriguer par des mots étonnants.

D'un genre nouveau, Le cimetière marin
Surprit énormément ceux qui nous enseignaient.
Ils ne lui trouvaient pas un mérite certain.
Allèrent à l'auteur qui demeura muet.

De nos jours une étude approfondie, brillante
Révèle la passion qu'abritent les images.
L'auteur s'est exprimé sur les versets qui chantent
Portés jusques à lui par le vent du rivage.

26 mai 2016

Lire la suite...

Radio Passion à Orp-Jauche

Mardi prochain dans l'émission Bulle d'air lors de ma rubrique: Passion d'artistes,je reçois les membres de mon groupe sur facebook: "J'aurais voulu être un artiste";si un écrivain ou autre artiste veut participer, parler de son oeuvre etc, bienvenue à lui  :-)

Lire la suite...

Une abondante récolte

12273174859?profile=original

Les fleurs des champs ont resurgi.
Invasion de corolles jaunes.
Les resplendissants pissenlits,
Créent sur le vert diverses zones.

Ils sortent de terre au hasard,
S'éparpillent sans harmonie,
Défiant les règles de l'art.
Surprenante est leur énergie.

Faut-il simplement laisser faire?
Ne le croient pas les bien-pensants.
Pour eux agir est nécessaire.
Ils les trouvent envahissants.

Je me souviens bien clairement
Avoir reçu avec tendresse
Une de ces fleurs, d'un enfant
Qu'elle avait empli d'allégresse.

10 mai 2016

Lire la suite...

Privilège de ma vieillesse

Les yeux restés clos, je m'éveille
Or ne fais aucun mouvement.
J'ai vécu des événements
D'une étrangeté sans pareille.

Je me sens bien dans le silence
Et n'ai pas l'envie de bouger.
Le confort m'incite à songer.
L'heure n'a aucune importance.

J'accueille la passivité
Manque d'énergie ou paresse?
Privilège de ma vieillesse!
J'ouvre les yeux à la clarté.

Après avoir bu un café,
Face à un ciel uni, morose,
J'avais opté pour cette pause
Que régulièrement, je fais.

Il est midi, je n'ai pas faim.
Aucune urgence ne me presse.
Ce jour ne crée pas l'allégresse
Mais il est plaisant, c'est certain.

26 mai 2016

 

Lire la suite...

Décadence divine
27 mars 2016 - 26 juin 2016

Montée en collaboration avec la compagnie théâtrale malinoise Abattoir fermé, l’exposition Décadence divine donnera vie au Château de Gaasbeek, à partir du 27 mars, au livre culte de la décadence À Rebours de Joris-Karl Huysmans.

À la fin du dix-neuvième siècle, alors que l’industrialisation bat son plein, les décadents échappent par l’art et la beauté à une réalité qu’ils jugent banale. De nos jours aussi, les artistes brisent nombre de normes sociales et de tabous. Plusieurs œuvres d’art vous y plongeront dans l’univers luxueux et parfois sombre de la décadence. Avec, notamment, des œuvres de entre autres Berlinde De Bruyckere, Jan Fabre, Erwin Olaf, Gérard Rancinan, Félicien Rops, Kees Van Dongen et Jan Van Oost.

Le 9 avril, un grand 'Cabinet d’Art' vous conviera à admirer des œuvres du peintre italien Roberto Ferri. Sur les plans technique et stylistique, il rappelle les grands maîtres du baroque, avec des thèmes classiques et des récits chrétiens qui semblent le situer en dehors de notre époque. Mais ses corps glorieux et gracieux trahissent une part d’ombre fascinante. Nantis de griffes, de cornes et de nageoires, ils se muent en effet en quelque chose de monstrueux.

Dans l'ouvrage Divine Decadence, nous partons à la recherche de l'essence même de la décadence, avec des textes de Luc Vanackere, Stef Lernous, Pol Dehert, Karel Vanhaesebrouck et Donald Kuspit. En achetant ce livre, réalisé en collaboration avec les Éditions Lannoo, vous recevez un ticket d'entrée gratuit.12273173078?profile=original

Lire la suite...
administrateur partenariats

"Le pommier est en fleurs"

Aquarelle Liliane Magotte

12273008889?profile=original

Douce brise ce matin

Dans un ciel de printemps

Lumière jaune tremblante

Deux gouttes de soleil dans ma tasse de thé

Pommier en fleurs embaumant le jardin

De cime en cime chante le verdier

Mon cœur heureux palpite de gaieté

En ce jour de mai, j’ai envie de rêver.

Nada

Tous mes remerciements à Nada pour cette jolie surprise.

Un partenariat

Arts 12272797098?profile=originalLettres

 

Lire la suite...

Un accord conclu entre la Fédération Wallonie-Bruxelles, WBI et le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) permet chaque année à un-e écrivain-e et un-e bédéiste belge francophone de partir en résidence d’écriture au Québec, tandis qu’un-e écrivain-e et un-e bédéiste québécois sont accueillis à Bruxelles.

L’appel est ouvert pour une résidence au Québec au printemps 2017.

Les dossiers de candidature sont attendus pour le 15 septembre 2016 au plus tard.

Modalités de réponse et le formulaire de candidature:

télécharger le document .PDF

Lire la suite...

Nouvel espace de connivences


Oh bonjour! Que devenez-vous?

Cette question certes banale,
Posée d'une voix amicale
Ne m'embarrassait pas du tout.

Lors, je la posais à mon tour.
C'était au temps des connivences.
S'est répandue l'indifférence;
On se dit à peine bonjour.

Je reste la même, sereine,
En ayant fait l'apprentissage
Des moyens qui nous rendent sages.
J'ai des regrets mais pas de peines.

Me suis fait des amis fidèles,
Par la magie, dans le confort.
Nous unissent des rayons d'or
Je m'y élance à tire d'ailes.

24 mai 2016

Lire la suite...

Vivre en groupe JGobert

Vivre en groupe est une expérience nouvelle pour Thomas. De tout temps, il a tracé son chemin solitaire comme il le voulait. Son enfance d’enfant unique lui colle à la peau. Particulièrement sympathique, affable, convivial, il est un bout en entrain toujours joyeux aux yeux de ses amis, de sa famille. Rien ne laisse apparaître la moindre faille dans ce jeune homme moderne. Toujours partant pour des aventures au bout du monde, il parcourt la planète comme un globetrotter. Au fil de ses voyages, il rencontre d’autres personnages qui, comme lui, consomment la vie à pleine dent. 

Des projets, il en a plein la tête et assure qu’il les fera tous. Cette détermination à bouger lui est venu petit quand de sa fenêtre, il voyait partir les voyageurs sur les quais d’embarquement. Ses rêves venaient et partaient avec ces gens de passage poussant leurs valises trop lourdes et tirant leurs enfants derrière eux.

Depuis peu, il s’est installé avec une jeune dame dont il partage la vie. Un grand pas pour lui. Il a longtemps hésité et finalement accepté cette nouvelle expérience. Cette amie l’accompagne dans ses voyages depuis un moment et la vie à deux ne lui semble pas compliquée. Valises faites, défaites. Hôtels de luxe, gargotes, restos de rêve, snack, un destin toute tracé dans une ambiance festive. Le quotidien de Thomas et de sa copine est une suite de bons moments.

Maintenant installé dans son nouvel appartement, Thomas savoure une certaine sérénité et quelques craintes. Depuis son aménagement, Marie, sa compagne, a de nombreux amis qui ont l’art d’arriver à l’improviste et de rester. Son canapé ne désemplit pas et le frigo, lui, est toujours vide. Les poubelles débordent et la salle de bain est continuellement occupée. Les soirées sont trop animées, les matins très douloureux. Thomas commence à ressentir des sentiments étranges qui le rendent grincheux, revêche.  Le joyeux Thomas est au bord de l’explosion et son besoin de solitude l’envahit.

Son appartement est devenu trop petit et la sensation de manquer d’air l’oppresse. Sa compagne incrédule ne le comprend plus. Lui, d’une nature si plaisante, a beaucoup changé. Les discussions se font vives.

Thomas regrette le temps de son indépendance, de sa solitude. Marie a de nombreuses difficultés à le saisir et le déchiffrer. Lui, si vivant.  Insensiblement, la vie du couple part à la dérive. Thomas s’en rend compte. Marie ne veut pas faire de concessions. Ses amis sont aussi importants pour elle.

Ces dernières jours, Thomas s’enferme dans un silence pesant, pénible et cherche une solution à cette vie qui prend un mauvais chemin. Ses sentiments pour Marie lui semblent étranges, curieux et  s’opposent à lui. Il n’en peut plus de cette bataille intérieure qu’il livre depuis quelques semaines et qui finit par le séparer de Marie.

La vie apprend vite qu’il est impossible de changer les êtres et que les solutions multiples sont rares. Marie a une nouvelle importante et hésite à la communiquer à Thomas. Dans l’ambiance délétère actuelle, elle préfère la garder pour elle.  Marie est déçue, silencieuse.

Marie est partie. Elle n’a pas voulu résister à cette atmosphère épuisante. Son combat est ailleurs.

Thomas n’a pas retenu Marie. Il a retrouvé sa quiétude, son calme, sa solitude. Même si Marie lui manque, il respire mieux seul. Il a repris ses voyages au bout du monde et son existence de bourlingueur. Il lui arrive encore de penser à sa vie avec Marie qui n’a débouché sur rien de positif.

Marie a quitté la ville rapidement et vit maintenant seule. Elle ne donne plus de nouvelles. Au fil du temps, sans savoir pourquoi, le destin, espiègle et malicieux, a remis face à face Thomas, Marie et le petit Hugo.

Lire la suite...

Sylvie

N'aura jamais plus de trois ans
La petite fille adorable
Mais de s'émouvoir incapable,
Passive en son coin tout le temps.

Elle habite dans ma maison.
J'avais autrefois l'habitude
D'interrompre sa solitude,
L'habillais selon les saisons.

Souvent, la prenant par la main,
Je la faisais marcher sans peine,
Récent, possible phénomène.
Elle avançait à petit train.

Auraient bien pu la croire en vie
Des enfants jouant dans la rue
Que rendait gais notre venue.
Lors, je leur présentais Sylvie.

Ne l'a pas malmenée le sort.
Son visage est resté le même.
Il conserve une grâce extrême.
Mais jamais plus je ne la sors.

22 mai 2016

Lire la suite...
administrateur théâtres

"La Traviata" de Verdi à L'OPERA DE LIEGE

 Dans l’immense jardin de Dieu, Violetta, la courtisane au grand cœur, devenue ange, priera pour le  destin de son aimé qu’elle supplie d’être heureux et d’épouser une  jeune élue au cœur pur! Un rôle interprété par l’exquise soprano roumaine, Mirela Gradinaru. Dernière étape étonnante d’une vie peu à peu tournée vers l’altérité, dans le plus profond oubli de soi, voilà le destin de la dame aux Camélias, Marguerite Gautier, alias Violetta chez Verdi. Le plateau étouffe sous les cœurs de roses rouges qui tapissent le décor kitsch des lieux de perdition parisiens. Elle appartient depuis le plus jeune âge au monde de la noce, du jeu, de la danse, de la musique légère et des plaisirs du palais. Libre et prisonnière à la fois.  Son univers : l’immense lit rococo peuplé de poupées où se déroulent des bacchanales, puis un lit double,  blanc comme un nuage où son amant  a rencontré le ciel « Vivo quasi in ciel », puis hélas, ce lit étroit sous une lumière de vase verte où elle est  consumée par l’immonde phtisie,  antichambre de cette grotte lumineuse de la mort prête à l’engloutir.

31afab22-139c-11e6-abb7-7168d598291a_original.jpg?maxheight=380&maxwidth=568&scale=both

Face à cette âme généreuse qui instinctivement ne vit que par l’Amour, il y a l’orgueilleux Giorgio Germont,  interprété par  Mario Cassi. C’est le père omnipotent de son amant, qui représente  l’égoïsme bourgeois et les apparences d’une société totalement irrespectueuse des vrais sentiments, moralisante à l’excès, hypocrite en diable, osant même  prendre à témoin le Dieu du jardin des âmes bienheureuses quand cela l’arrange. Ce drame de Verdi est une critique fervente de la bigoterie, du « moralisme », ancêtre du « politically correct »? « Through the keyhole », les regards épient, trahissent, accusent et condamnent. Le trou de serrure à travers lequel se joue l’action est symbolique du voyeurisme qui imprègne  la société. Si le chœur en habits noir  du 19e est parfois fort statique, coincé dans des fauteuils comme au spectacle, c’est qu’il doit remplir son rôle de voyeurs avides et malsains et nous tendre le miroir pour dénoncer le phénomène. De tous côtés, la brûlante Violetta est cernée par les regards, et sa voix, tour à tour, tendre, dramatique et héroïque ne peut que susciter des vraies larmes. La passion de la jeune Violetta est plus que douloureuse, elle est injuste et cruelle. Dès le deuxième acte elle s’est convertie à la Vie, renonçant à ses plaisirs futiles, elle est ce personnage qui a failli et qui, seule contre tous, trouve en elle la force de la rédemption! La dévoyée, la Traviata a l’envergure d’une martyre dans la forteresse de sa foi en l’amour ! Tout comme la véracité de ses sentiments, Violetta impressionne par la véracité de son jeu et souplesse de sa voix après l’échauffement du premier acte.

 La mise en scène expréssément bourgeoise de Stefano Mazzonis Di Pralafera  autorise quelques distractions, car Verdi s’amuse avec des rythmes  populaires de valses, polka, galops, une danse de gitanes, une danse de matador, et une séguedille qui allègent un peu la tension dramatique. Les costumes sont griffés Kate Tilley et son équipe. L’orchestre sous la baguette de Francesco Cilluffo épouse magistralement le drame sans sombrer dans le pathos ou l’exhibitionnisme : juste ce qu’il faut d’émotion, de  suspensions silencieuses,  de souffre et d’élégance. Le timbre irrésistible de Mario Cassi  souligne finement l’habileté manipulatoire de Giorgio Germont au deuxième acte (« Pura siccome un angelo ») et sa  belle prestance vole enfin en éclats quand  il se décide à dévoiler la promesse odieuse arrachée à Violetta.  L’amant, Alfredo, un peu effacé par rapport au père,  réjouit par son charme juvénile et sa voix solaire. Javier Tomé Fernàndes, qui se produit pour la première fois sur la scène de l’Opéra de Liège,  recueillera à la fin de la représentation  de réelles ovations aux côtés de Mario Cassi  et de Mirela Gradinaru.  Le jouvenceau est tout simplement craquant de spontanéité, même si l’autorité paternelle  fait de lui une seconde victime. Les rôles secondaires accompagnent lestement le trio principal avec une belle mention pour Anina, la femme de chambre de Violetta interprété par Laura Balidemau. Et qui d'autre pour incarner le protecteur jaloux de Violetta, sombre sire,  si ce n'est la belle voix  de Roger Joakim, un incontournable de la scène liégeoise...13260016_10209037828196731_1203132000821984079_n.jpg?oh=855d6dc2bdf987915ce05622c9e42df1&oe=579CABD4  

https://www.operaliege.be/fr/activites/la-traviata

Saison : 2015-2016 Durée : 2:50  Langue : Italien  Direction musicale : Francesco Cilluffo Mise en scène : Stefano Mazzonis di Pralafera Chef des Chœurs : Pierre Iodice Artistes : Mirela Gradinaru, Maria Teresa Leva, Javier Tomé Fernández, Davide Giusti, Mario Cassi, Ionut Pascu, Alexise Yerna, Papuna Tchuradze, Roger Joakim, Patrick Delcour, Alexei Gorbatchev, Laura Balidemaj         

9 Dates :

 Du vendredi, 13/05/2016 au dimanche, 22/05/2016

Lire la suite...

Un message de l'au-delà

Je possède un volume que j'ouvre peu souvent.
Cependant il contient des propos étonnants,
Parfois sophistiqués, des discours poétiques,
Des citations savantes, des envolées lyriques
Et de nombreux instants de grâces savoureuses.

En ce jour de printemps, ensoleillé et chaud,
Seule en mon jardinet, mais ravie et joyeuse,
Je murmure des vers que j'avais trouvés beaux.
« Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin
De venir dans ma chambre, un peu chaque matin »

Pour rendre hommage à ma mémoire, à sa rigueur,
Je vais chercher mon livre, au hasard le feuillette
Et j'y trouve des vers me mettant l'âme en fête.
C'est une invitation faite un vingt et un mai
D'errer dans la nature, qui étale ses fleurs.

« Puisque mai tout en fleurs, dans les prés nous réclame »
Ce jour même se trouve être un vingt et un mai,
Un peu particulier, c'est mon anniversaire.
J'accueille dans la joie ce poème troublant.
Venu de l'au-delà, insondable mystère!

Or en soirée, pour ajouter à mon émoi,
Sur mon petit écran s'affiche face à moi
Le portrait du vieil homme, auteur des Misérables
On va y projeter son oeuvre remarquable.
J'ai reçu un message, une évidence claire!

21 mai 1999


Poéme de Victor Hugo

Puisque mai tout en fleurs dans les prés nous réclame,

Viens ! ne te lasse pas de mêler à ton âme
La campagne, les bois, les ombrages charmants,
Les larges clairs de lune au bord des flots dormants,
Le sentier qui finit où le chemin commence,
Et l'air et le printemps et l'horizon immense,
L'horizon que ce monde attache humble et joyeux
Comme une lèvre au bas de la robe des cieux !
Viens ! et que le regard des pudiques étoiles
Qui tombe sur la terre à travers tant de voiles,
Que l'arbre pénétré de parfums et de chants,
Que le souffle embrasé de midi dans les champs,
Et l'ombre et le soleil et l'onde et la verdure,
Et le rayonnement de toute la nature
Fassent épanouir, comme une double fleur,
La beauté sur ton front et l'amour dans ton coeur !
Victor Hugo
21 mai 1835 ( Les chants du crépuscule)

Lire la suite...

Un message de l'au-delà

Je possède un volume que j'ouvre peu souvent.
Cependant il contient des propos étonnants,
Parfois sophistiqués, des discours poétiques,
Des citations savantes, des envolées lyriques
Et de nombreux instants de grâces savoureuses.

En ce jour de printemps, ensoleillé et chaud,
Seule en mon jardinet, mais ravie et joyeuse,
Je murmure des vers que j'avais trouvés beaux.
« Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin
De venir dans ma chambre, un peu chaque matin »

Pour rendre hommage à ma mémoire, à sa rigueur,
Je vais chercher mon livre, au hasard le feuillette
Et j'y trouve des vers me mettant l'âme en fête.
C'est une invitation faite un vingt et un mai
D'errer dans la nature qui étale ses fleurs.

« Puisque mai tout en fleurs, dans les prés nous réclame »...
Ce jour même se trouve être un vingt et un mai
Un peu particulier, c'est mon anniversaire.
J'accueille dans la joie ce poème troublant.
Venu de l'au-delà. Insondable mystère!

Or en soirée, pour ajouter à mon émoi,
Sur mon petit écran s'affiche face à moi
Le portrait du vieil homme, auteur des Misérables
On va y projeter son oeuvre remarquable.
J'ai reçu un message, une évidence claire!

21 mai 1999


Poéme de Victor Hugo

Puisque mai tout en fleurs dans les prés nous réclame,

Viens ! ne te lasse pas de mêler à ton âme
La campagne, les bois, les ombrages charmants,
Les larges clairs de lune au bord des flots dormants,
Le sentier qui finit où le chemin commence,
Et l'air et le printemps et l'horizon immense,
L'horizon que ce monde attache humble et joyeux
Comme une lèvre au bas de la robe des cieux !
Viens ! et que le regard des pudiques étoiles
Qui tombe sur la terre à travers tant de voiles,
Que l'arbre pénétré de parfums et de chants,
Que le souffle embrasé de midi dans les champs,
Et l'ombre et le soleil et l'onde et la verdure,
Et le rayonnement de toute la nature
Fassent épanouir, comme une double fleur,
La beauté sur ton front et l'amour dans ton coeur !
Victor Hugo
21 mai 1835 ( Les chants du crépuscule)

Lire la suite...

MEMOIRE DE LA MER

12273167670?profile=original

 

MEMOIRE DE LA MER

 

 

 

C'est la mémoire de la mer de l'océan

Qui court échevelée Il serait malséant

De l'ignorer de l'oublier de la médire

         De la maudire

 

 

Elle est d'un grand manteau noir de corbeau vêtue

Cape qui s'effiloche aux voix qui se sont tues

Et aux corps des noyés des naufragés des morts

         En mer du Nord

 

 

C'est la mémoire de la mer alors que sombrent

Nos souvenirs nos sentiments aux fosses sombres

Elle ne fait qu'en ramener en vague écume

         Ce que nous fûmes

 

 

C'est la mémoire de la mer mémoire vive

Qui nous rappelle à tout jamais que nous poursuivent

Les fantômes d'hier les ombres de demain

         Pauvres humains

 

 

Mémoire de la mer presque noyé j'aspire

De l'air et c'est de l'eau qui entre en mes poumons

La mer déborde en moi agitant ses démons

         Dont les crocs me déchirent

Lire la suite...

Ménilmontant

Une aquarelle

d'Adyne Gohy

12273168863?profile=original

a été inspirée par

Un Poème de

Raymond Martin

Rue des Prairies

 

 

Au coin d'la rue, Monique y était, réservée à toute heure

Par Frédo son souteneur, sniffé de malheurs.

Fini le temps des gigolos

De feu le bal à Jo.

Maintenant c'est le luxe à perdre haleine

Dans les lofts de la Madeleine.

 

 

Il y avait Lulu la greluche,

Givrée au Postillon, chantant son Ménilmuche

Sur le zinc taché du petit bougnat, bistrot

Au 6 de la rue Haxo.

 

 

Jadis certainement il y avait des vaches rue des Prairies.

Filmée par de la Patellière, maintenant des trottoirs y ont fleuri.

 

 

On ne voit pas les montagnes de la rue des Pyrénées.

Au 140 rue de  Ménilmontant, les blousons noirs y sont nés.

Rue de la Chine, plus de Chinois.

Maintenant c'est Belleville, et plus de chien n'aboie.

Rue de la Réunion, est-ce celle de l'assemblée

Ou de cette petite île vanillée ?

 

 

Il y avait un piaf rue de Belleville

Qui chantait pour payer le loyer.

 

 

Porte des Lilas, parti le poinçonneur.

Plus de Brassens, d'Henri Vidal, de Brasseur.

 

 

 

Et la môme… qui ne regrette rien…

Moi non plus.

 

 

Raymond MARTIN

 

2016.

 

Arts 

12272797098?profile=original

Lettres

Lire la suite...

A FLEUR DE PEAU...

Quand la passion vire à tendresse...

Et les pulsions à gentillesse!

Les illusions cherchent leur justesse

La fusion n'est plus que détresse!

Quand les nuages s'amoncellent

Accrochent aux yeux leurs étincelles

Les secrets que la vie recèle

Murmurent combien nous sommes mortels!

Juste une peau pour le soleil...

Elle en rougit et c'est merveille!

C'est le hasard qui la réveille

Et le bonheur qui est en veille!

J.G.

Lire la suite...

12273161289?profile=originalNélie Jacquemart à Rome :
Henri Regnault (1843-1871)
Dessin à la mine de plomb, 1866.

Bien sûr le musée Jacquemart-André de Chaalis est un second musée. Bien sûr beaucoup des œuvres exposées sont attribuées à…, de l’école de…, entourage de…
Mais que d’éclectisme, de curiosités, de choix intimes de la part de Nélie Jacquemart qui vécut ici ses dernières années. Et puis, excusez du peu, vous y trouverez du Giotto, du Bellegambe, du Tintoret, du Van Loo, de Champaigne…
Bien sûr j’ai déjà beaucoup écrit sur Chaalis, notamment à propos des fresques du Primatice (un ensemble simplement exceptionnel) de la chapelle Sainte-Marie, édifiée sous Saint-Louis et ainsi décorée sous l’impulsion du cardinal Hyppolite d’Este dans les années 1540… Article, Un calice pour le Primatice à Chaalis, que vous pouvez retrouver ici :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/un-calice-pour-le-primatice-chaalis

Bien évidemment je n’ai pas oublié Nélie Jacquemart, œil averti, goût assuré pour l’art… Elle-même portraitiste impeccable, fort courue de son temps. Amie par ailleurs de Rosa Bonheur, peintre animalière qui connut énormément de succès, et que j’aurais peut-être le plaisir de vous présenter…
Une évocation que vous (re)découvrirez si votre cœur bat à l’unisson du mien pour cette artiste de talent et grande collectionneuse, avec Le domaine royal de Chaalis :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/le-domaine-royal-de-chaalis

Et Nélie en son domaine :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/n-lie-en-son-domaine-chaalis-3e-partie

     Alors laissez-moi vous délivrer quelques-uns de mes coups de cœur pour cet étonnant musée, installé dans les bâtiments d’une ancienne abbaye du XVIIIe siècle située dans la forêt d’Ermenonville.
A commencer par les maîtres anciens situés, principalement, dans la salle dite « Cuisine des moines » et la galerie haute. En premier lieu nous remarquerons ces deux rares œuvres de Giotto récemment restaurées aux ateliers du Louvre, qui naturellement intégrèrent la rétrospective Giotto e compagni consacrée au maître et à ses assistants en 2013. L’absence de ces deux panneaux majeurs fit que je fis l’impasse sur ce musée bis lors de mon premier envoi. Pas de bisbilles les voici réunis.

12273162301?profile=originalAmbrogiotto di Bodone (ca 1267-1337) dit Giotto
dont le style annonçait la Renaissance :
Saint Jean l’Evangéliste

12273163056?profile=originalPar la barbe du prophète !...
Ces deux panneaux, Saint Jean et Saint Laurent, formaient peut-être un même polyptique avec la Vierge à l’Enfant de Washington et le Saint Etienne de Florence, à l’origine exécutés pour la chapelle Pulci Berardi de l’église Santa Croce à Florence (détail)

12273163466?profile=originalGiotto :
Saint Laurent

12273164256?profile=originalJean Bellegambe (1470-1534),
le Maître des couleurs :
Saint François

12273164081?profile=originalDomenico Panetti (1460-ca 1530), de l’Ecole de Ferrare :
Saint Jérôme

12273165272?profile=originalAttribué à Nicolo Alunno (1430-1502) :
Saint Sébastien (ca 1480)

12273165673?profile=originalGiovanni di Niccolo Mansueti (1465-1527), de l'Ecole vénitienne :
Pieta (détail)

12273166257?profile=originalEntourage de Joos van Cleve (Joos van der Beke, dit ; 1484-1540) :

La Vierge aux cerises

Son modelé léonardesque, et ce sfumato léger et vaporeux qui nimbe la Madone,

ne peuvent laisser indifférent.

Nous poursuivrons cette visite dans le deuxième volet que je consacre à ce musée un peu oublié, hors des sentiers battus il est vrai.

Michel Lansardière (texte et photos)

Lire la suite...
RSS
M'envoyer un mail lorsqu'il y a de nouveaux éléments –

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles