N'aura jamais plus de trois ans
La petite fille adorable
Mais de s'émouvoir incapable,
Passive en son coin tout le temps.
Elle habite dans ma maison.
J'avais autrefois l'habitude
D'interrompre sa solitude,
L'habillais selon les saisons.
Souvent, la prenant par la main,
Je la faisais marcher sans peine,
Récent, possible phénomène.
Elle avançait à petit train.
Auraient bien pu la croire en vie
Des enfants jouant dans la rue
Que rendait gais notre venue.
Lors, je leur présentais Sylvie.
Ne l'a pas malmenée le sort.
Son visage est resté le même.
Il conserve une grâce extrême.
Mais jamais plus je ne la sors.
22 mai 2016
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