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INSTANTANES : nouvelles et billets d'humeur

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INSTANTANÉS

Florilège de textes anciens et nouveaux, publiés dans des revues ou inédits, « Instantanés » est le premier ouvrage de Daniel Bastié publié aux éditions du Centre d’Art d’Ixelles, chapeautées par le scénariste de bédé Mythic (Le Gowap; Rubine; Halloween; Natacha; etc). Avec humour, il décrit des situations ordinaires qui pourraient arriver à n’importe qui : un anniversaire arrosé, une belle-mère un peu trop présente, un fils qui ne travaille pas suffisamment à l’école, une déléguée syndicale opportuniste, un arrêt de travail, un conseil de classe, etc. I s’agit pour la plupart de textes courts allant de quelques lignes à quatre pages. Une façon de ne jamais s’attarder et d’aller directement à l’essentiel. Daniel Bastié travaille toujours dans l'enseignement; tout en participant activement au monde du spectacle pour enfants. Durant plus de quinze années; il a écrit pour des revues et journaux (Grand Angle; Bruxelles Plus; Saisons, Les Fiches belges du cinéma; Soundtrack; ...).

Ed. du Centre d’Art d’Ixelles – 118 pages   

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LE JOURNAL DE MORGANE - Roman

LE JOURNAL DE MORGANE

 

Extraits de l’article publié dans la Libre Belgique du 11 février 2013

« Tronche de cake », « Des pimbêches qui se la pètent » ou des vocables autrement plus crus encore. En son « Journal de Morgane », le prof Daniel Bastié n’y va pas par quatre chemins pour décrire le parcours, chaotique, de son héroïne, une jeune fille (bien) de son temps.

« Une fiction totale que ce travail d’atmosphère sur la jeunesse des 16, 17, 18 ans ! »", s’excuse presque l’Anderlechtois au demi-siècle.

N’empêche : en puisant, abondamment, durement dans des propos grappillés çà et là dans son scolaire quotidien, l’écrivain, le journaliste dresse un portrait circonstancié d’une génération écrasée par un mal-être à ne pas mettre entre toutes les mains. « Sans subjonctif ! Sans subordonnée ! Car les jeunes n’en veulent plus, malheureusement. Les Flaubert, les Hugo, c’est une littérature qui a complètement disparu des bibliothèques. »

Cette frustration des moins de 20 ans que dépeint Daniel Bastié trouvera une issue nourrie d’espoir. « De belles illusions », comme il dit. Pourquoi figer ainsi de semblables Instantanés qu’on jurerait débusquer dans ses précédentes œuvre ? « Je n’écris que des fictions », enchaîne-t-il. Glauques, parfois, comme « Le viol et autres récits », sorti courant 2011. « Parce qu’il faut que je m’amuse. »

Ed. du Centre d’Art d’Ixelles – 118 pages – Roman 

Le modèle qui apparaît sur la couverture du roman n'est autre que JAMIE-LEE, chanteuse du groupe metal AZYLYA, en tournée en Belgique et en France. Infos sur www.azylya.be

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COMME UNE ROMANCE : roman

COMME UNE ROMANCE

Un des premiers romans de Daniel Bastié traite de la jeunesse et de ses coups de blues. Peut-on aimer sincèrement à vingt ans, alors que l’existence déploie ses ailes invisibles ? La réponse est assurément oui. Comme toujours lorsqu’il prend la plume, l’auteur évite soigneusement les poncifs et cherche à emprunter une voie qui chahute les habitudes, en amenant des rebondissements et des retournements là où ils n’étaient pas forcément attendus. Les amateurs de belles histoires romantiques apprécieront un texte limpide et une écriture soignée, entrecoupés de dialogues naturels. Une première version de cet ouvrage a été publiée en épisodes dans une revue locale en 1999 et a été entièrement retravaillée dix ans plus tard pour cette version définitive.

Edilivre -154 pages 

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RUE VOGLER : nouvelles fantastiques

RUE VOGLER

Après « Le viol », Daniel Bastié signe de nouveaux récits brefs mâtinés d’étrangeté. Le fantastique surgit au coin d’une ruelle, à l’angle d’un parc, dans un wagon de métro. Aucun lieu n’échappe aux esprits ni aux démons. Un florilège soigné qui se sert des quartiers bruxellois pour distiller une ambiance glauque. Dès les premières lignes, l’ombre de Jean Ray et de Thomas Owen baigne ce recueil de nouvelles. Autant que la terreur, l’auteur entend analyser le petit monstre qui réside en chacun d’entre nous. Dans ce quelconque sans risque apparent mais dangereux, qu’il décortique avec plaisir, surgit tout à coup un grain de sable qui vient enrayer la belle machine bien huilée. Alors, le récit dérape, bascule et précipite le lecteur dans un engrenage qu’il ne pouvait pas soupçonner quelques minutes plus tôt. Sortir de chez soi peut se révéler une aventure bien singulière …

Edilivre – 146 pages – Nouvelles

 

Ouvrage dédicacé au peintre et sculpteur Tröss Nipanki Leroij

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PROF STORY : roman

PROF STORY

« Prof Story » tire une galerie de portraits pédagogiques et disciplinaires mis bout à bout. L’univers de l’école décrit par Daniel Bastié mélange une série de réflexions et de clichés. Il ne s’agit pourtant pas d’une caricature grossière. L’auteur s’amuse à ouvrir portes et tiroirs d’un spécimen scolaire on ne peut plus typé. En l’occurrence, l’enseignement professionnel, qu’il a fréquenté en sa qualité de professeur. Assez vite, on découvre ce qui fait le quotidien de ce genre d’établissement, où on vit parfois cahin-caha entre les réformes qui viennent bousculer le train-train, la débrouille, l’émerveillement et le désabusement.  Une chronique tendre et amère …

Edilivre – 148 pages – Roman

 

Ouvrage dédicacé à Hadi Hajri, collègue et ami de l’auteur

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LE VIOL : Recueil de nouvelles

 LE VIOL

On ne parle que de ce qu’on connaît bien. Daniel Bastié a apprivoisé son quotidien, qu’il nous livre ici avec un extraordinaire appétit de précision et un œil de photographe consommé. Partant du vécu de chaque jour, il met en scène des situations qui pourraient être banales et qui pourtant se chargent tout à coup au détour des lignes d’une fantastique originalité. Car dans ce bureau transpirant (Le viol), dans cette ruelle sordide (Jean-Claude m’attend), dans cet appartement familial (Une mauvaise digestion) et dans ce sex-shop (Ciné sado), les êtres humains peuvent se révéler et se comporter avec leurs écarts les plus monstrueux. Il s’agit de quatre textes qui s’articulent sur le mode du thriller. On peut parler de réel suspense qui mène chaque texte à des lieues desquelles on s’attendait. Il existe pourtant une justice. Les personnages finissent par payer le prix de leur forfait.  Ouvrage préfacé par le romancier et journaliste Jean Lhassa; auteur de la seule biographie en français sur Ennio Morricone (éd. Favre) et rédacteur d'une trilogie consacrée au Western italien.

Ed. Publibook – 152 pages –12273069252?profile=original Nouvelles

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GEORGES DELERUE : LA MUSIQUE AU SERVICE DE L’IMAGE

Il a conquis les Etats-Unis, après avoir brillé en Europe. Né le 15 mars 1925 et décédé le 20 mars 1992, Georges Delerue a laissé la famille du cinéma orpheline. Rarement un compositeur était parvenu à faire une telle unanimité auprès des professionnels, accumulant les succès et laissant derrière lui des chefs-d’œuvre de la Nouvelle Vague (Jules et Jim, L’amour à vingt ans, Hiroshima mon amour, Le mépris), des longs métrages de pure distraction (L’homme de Rio, Les tribulations d’un Chinois en Chine, Viva Maria) et des standards estampillés Art et Essai (Les gommes, L’immortelle, L’important c’est d’aimer, Quelque part quelqu’un). Si Hollywood lui a ouvert les bras, c’est naturellement en connaissance de cause. Les studios adoraient la fluidité de son écriture, le sérieux de ses orchestrations et le son particulier qui distinguait son style dès les premières mesures. Partant de sources éparses et d’une analyse personnelle, cet ouvrage n’entend pas se profiler comme une biographie du compositeur. On le verra plutôt sous l’aspect d’une piste pour aider le lecteur à cerner ses univers, son parcours et ses relations privilégiées avec plusieurs metteurs en scène. En cours de lecture ou après, pourquoi ne pas s’enthousiasmer à redécouvrir ses plus belles créations ?

Ed. Grand Angle – 132 pages12273068294?profile=original

info@grandangle.be

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MICHEL MAGNE : un destin foudroyé

MICHEL MAGNE, UN DESTIN FOUDROYÉ

Daniel Bastié s’est toujours passionné pour le cinéma en général et la musique de films en particulier. Infatigable collectionneur, il a souvent mis sa plume au service de revues et de magazines spécialisés (Cinéscope, Soundtrack, Les Fiches belges du Cinéma, Grand Angle magazine). Il a décidé de réhabiliter le souvenir de Michel Magne, enfant gâté des années 60 et qui a offert au septième art de nombreuses pépites musicales. Souvenez-vous de la trilogie « Fantômas » avec Jean Marais et Louis de Funès, la saga « Angélique, marquise des Anges », une partie de la filmographie de Roger Vadim, des classiques de Georges Lautner et, bien sûr, les trois premiers opus mis en scène par Jean Yanne. Loin d’être un biographe professionnel ou un critique musical accompli, l’auteur est parti de sources éparses pour fournir des pistes d’écoute et rassembler sous une même couverture ce qui a fait la renommée d’un compositeur épris de liberté et d’originalité. Pendant ou après la lecture, il ne reste plus qu’à écouter les disques disponibles sur le marché. Question de se forger un avis. Ne pas oublier l’homme et son œuvre, voilà l’objectif avoué de ces pages …

Ed. Grand Angle – 134 pages

info@grandangle.be

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MED COMME MEHDI : roman

MED COMME MEHDI

Daniel Bastié brosse le portrait d’un garçon issu de l’immigration maghrébine, avec en filigrane le monde de l’enseignement vu à travers le regard des jeunes d’aujourd’hui. L’action se déroule à Schaerbeek, l’une des dix-neuf communes de l’agglomération bruxelloise où l’auteur a vécu vingt ans. Les situations et les dialogues s’inspirent du quotidien de certains élèves. En ce sens, voilà un roman qui sonne vrai … comme le témoignage d’une jeunesse qui souhaite s’écarter de certains clichés véhiculés par les médias. Non, l’école n’est pas forcément un boulet pour chacun ! Non, tous les profs ne sont pas dégoûtés par leur profession ! Non, les gamins venus du Maroc où d’ailleurs ne sont pas des voyous ni des cancres et veulent s’épanouir en suivant un cursus scolaire pour accéder plus tard à un emploi stable !

Edilivre – 144 pages – Roman jeunesse 

Ouvrage dédicacé à Ali Türkôz, enseignant à Saint-Gilles

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JE NE SUIS PAS UNE LOLITA ; roman

JE NE SUIS PAS UNE LOLITA

Depuis mon banc, je peux le détailler à ma guise et le suivre du regard sans que cela paraisse suspect. Aucune objection de regarder et d’écouter un enseignant de toutes ses facultés. Je refuse d’en parler à mes amies. Je connais leur réponse : « Ma vieille, tu es folle. Il est trop âgé pour toi. Puis, c’est un prof ! » Comme si ce détail devenait l’élément déterminant pour m’empêcher d’essayer de me rapprocher de lui. Avec le temps, je vais tisser ma toile et me rendre unique. Il finira fatalement par me prêter de l’attention. Autrement qu’à une simple élève ! Alors, je saurai que je pourrai prononcer les mots qu’on s’échange entre gens amenés à s’aimer pour de vrai. Je ne triche pas. Or, la franchise se lit dans les yeux, dans l’expression du visage et à l’intonation de la voix. Si, par malheur, il se méprenait sur mes sentiments, je me ferais plus directe. Je serais même capable de m’offrir à lui comme une amante. Je me doute que, à son âge, il attend autre chose que des promesses platoniques. Je l’embrasserais sur la bouche ou je le poursuivrais jusqu’à son domicile. En attendant, je me tais et je patiente. Avec les fêtes de fin d’année qui se profilent, je pourrais bien user de la circonstance pour me coller à lui en feignant ne pas y toucher. Ingénument. Presque par hasard. En tâtonnant.

 

Daniel Bastié est l’auteur de nombreux ouvrages (Le viol, Med comme Mehdi, Le journal de Morgane, Rue Vogler, Comme une romance, Un bonheur fragile , Georges Delerue : la musique au service de l’image, Michel Magne : un destin foudroyé) et a longtemps travaillé dans l’univers de la presse spécialisée (Les Fiches belges du Cinéma, Soundtrack magazine, Cinéscope, Bruxelles-Plus, Saisons, Mensuel Grand Angle), tout en se consacrant à l’enseignement et au monde des arts. Il vient d’achever un ouvrage sur le studio britannique Hammer, qui sera publié aux éditions Grand Angle dans les prochaines semaines. Avec « Je ne suis pas une Lolita », il signe un roman qui s’adresse aux adolescents et aux jeunes adultes.

 

Dépôt légal : D/2015/446/4

1er trimestre 2015

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Article paru dans Bruxelles News n°1060 du 15 janvier 2015

 

Lu pour vous : JE NE SUIS PAS UNE LOLITA

Daniel Bastié l’avoue sans ambages : en intégrant le monde de l’enseignement, il est devenu un observateur de l’évolution de la jeunesse bruxelloise. C’est sans aucun doute en raison de cette expérience qu’il réussit à insuffler autant de justesse dans ses romans. Jocelyne a bâti son quotidien sur des faux-semblants. Elle bénéficie des largesses financières de son père, avocat réputé, et passe deux week-ends par mois chez sa mère. Le reste du temps, elle écoute de la musique, rêve à son avenir et chine dans les boutiques de luxe. La venue d’un nouveau professeur titille sa curiosité et fait naître en elle une sensation qu’elle ignorait jusqu’alors. Serait-ce de l’amour ? Plutôt que de jouer avec les poncifs, l’auteur se dégage lentement des habituels ouvrages qui traitent des premiers émois sentimentaux et emprunte une tangente à laquelle personne ne s’attend. Révéler la fin du livre revient à éroder le suspense qui se tisse adroitement. On se situe naturellement à des lieues du thriller. Avec les petits riens du quotidien, les dits et les non-dits, on se surprend à se passionner pour un texte qui s’adresse à un public ayant gardé ses souvenirs intacts de l’époque de ses dix-sept ans et du monde de l’école. Naturellement, l’allusion à Vladimir Nabokov et le clin d’œil au film réalisé par Stanley Kubrick n’ont d’autre intérêt que d’insister sur le passage de l’adolescence à l’âge adulte.   

Anny Dimelow

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PARESSE...

Juste envie de flânerGlander sur canapé!Laisser l'esprit flirterAvec fleurs du passé!Juste envie de douceurQue puissent couler les pleurs...Comme relents de bonheurQui débordent du cœur!Juste se sentir futileOublier d'être utile!Voir la vie qui défileEt changer de profil!Juste un peu mettre sur poseCe qui à nous s'opposeSecouer son hypnoseMais rêver fort : Oui, j'ose!J.G.
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Le monde et soi

C’est un enfant du lointain qui nous habille ;
Notre habit est chômeur tout cousu de malheurs.
Content, je cours vers de mille feux qui brillent
Mais je ne suis, tout comme vous, en rien voleur !

Je me dois de réfléchir quand je respire,
Comme savoir à la fin à quoi j’aspire.
Comme de regarder les autres qui vont
Donnant ce visage de savoir ce qu’ils font.

La mer qui monte comme un mur de la honte,
La feuille de papier qui court au fil de l’eau
Ou la glace dans mon verre et sa fonte
Me tracent des rêves sans cesse moins beaux.

J’erre donc contrarié, poursuivi de bonté,
Mais à la force des ans un peu d’âpreté
Contre l’âge qui clôt lentement la porte
Et ces sillons et rides qui nous emportent !

Le temps s’accélère qui n’est qu’un poids pourtant.
Des choses pêle-mêle s’y glissent dedans
Et courent aujourd’hui avec peu d’horizons,
Jalonnées d’oublis et si peu de raison.

Est-ce mieux avec le monde entre les mains,
Celui qui chante, qui danse, qui meurt aussi ?
Les yeux fouillent, curieux qu’ils sont, tous les recoins
Et chacun s’endort heureux de savoir ceci.

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administrateur théâtres

N'oubliez pas que l'origine de tout est la Lumière

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Discours de Federico Garcia Lorca

à la population de son village natal Fuente Vaqueros pour l’inauguration de sa bibliothèque

Province de Grenade - septembre 1931.

"Quand quelqu'un va au théâtre, à un concert ou à une fête quelle qu'elle soit, si le spectacle lui plaît il évoque tout de suite ses proches absents et s'en désole: "Comme cela plairait à ma soeur, à mon père!" pensera-t-il et il ne profitera dès lors du spectacle qu'avec une légère mélancolie. C'est cette mélancolie que je ressens, non pour les membres de ma famille, ce qui serait mesquin, mais pour tous les êtres qui, par manque de moyens et à cause de leur propre malheur ne profitent pas du suprême bien qu'est la beauté, la beauté qui est vie, bonté, sérénité et passion.

C'est pour cela que je n'ai jamais de livres. A peine en ai-je acheté un, que je l'offre. J'en ai donné une infinité. Et c'est pour cela que c'est un honneur pour moi d'être ici, heureux d'inaugurer cette bibliothèque du peuple, la première sûrement de toute la province de Grenade. L'homme ne vit que de pain. Moi si j'avais faim et me trouvais démuni dans la rue, je ne demanderais pas un pain mais un demi-pain et un livre. Et depuis ce lieu où nous sommes, j'attaque violemment ceux qui ne parlent que revendications économiques sans jamais parler de revendications culturelles: ce sont celles-ci que les peuples réclament à grands cris. Que tous les hommes mangent est une bonne chose, mais il faut que tous les hommes accèdent au savoir, qu'ils profitent de tous les fruits de l'esprit humain car le contraire reviendrait à les transformer en machines au service de l'état, à les transformer en esclaves d’une terrible organisation de la société.

J'ai beaucoup plus de peine pour un homme qui veut accéder au savoir et ne le peut pas que pour un homme qui a faim. Parce qu'un homme qui a faim peut calmer facilement sa faim avec un morceau de pain ou des fruits. Mais un homme qui a soif d'apprendre et n'en a pas les moyens souffre d'une terrible agonie parce que c'est de livres, de livres, de beaucoup de livres qu’il a besoin, et où sont ces livres ?

Des livres ! Des livres ! Voilà un mot magique qui équivaut à clamer: "Amour, amour", et que devraient demander les peuples tout comme ils demandent du pain ou désirent la pluie pour leur semis. - Quand le célèbre écrivain russe Fédor Dostoïevski - père de la révolution russe bien davantage que Lénine - était prisonnier en Sibérie, retranché du monde, entre quatre murs, cerné par les plaines désolées, enneigées, il demandait secours par courrier à sa famille éloignée, ne disant que : " Envoyez-moi des livres, des livres, beaucoup de livres pour que mon âme ne meure pas! ". Il avait froid, ne demandait pas le feu ; il avait une terrible soif, ne demandait pas d'eau… il demandait des livres, c'est-à-dire des horizons, c'est-à-dire des marches pour gravir la cime de l'esprit et du coeur ! Parce que l'agonie physique, - biologique, naturelle d'un corps, à cause de la faim, de la soif ou du froid, dure peu, très peu, mais l’agonie de l’âme insatisfaite dure toute la vie !

"La devise de la République doit être : la Culture !".

La culture, parce que ce n'est qu'à travers elle que peuvent se résoudre les problèmes auxquels se confronte aujourd'hui le peuple plein de foi mais privé de lumière.

N'oubliez pas que l'origine de tout est la Lumière."

Federico Garcia Lorca Poète espagnol tombé sous les balles des complices de Franco en août 1936.

Mort sans sépulture.

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2015

Voilà, nous sommes entrés dans une nouvelle année.

Nous voilà devant une page vide à remplir de vie, d'émotions, d'amour.

A dessiner les contours de nos jours.

Aujourd'hui, on écrit de moins en moins.

On pianote sur des ordinateurs et des téléphones.

On ne dessine plus les lettres, on les touche du bout des doigts.

Nos yeux sont rivés sur des petits écrans.

N'importe où, n'importe quand.

Ainsi, on passe à côté de soi et des autres.

Si on levait la tête?

Si on prenait le temps de dessiner des lettres sur cette page blanche?

Si on prenait le temps de vivre?

Bonne année à tous!

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Le film JGobert

Un matin, levée tôt, pas encore complétement éveillée, une chose étrange se déroule sous mes yeux. Le miroir de la salle de bain s’illumine et je vois défiler un film familier. Des images personnelles, intimes, profondes surviennent à toute vitesse devant moi et ensuite disparaissent. Ces images retracent le fil de ma vie et laissent mon esprit dans une certaine stupeur. C’est un spectacle étonnant.

Mais voir mon futur ainsi représenté me laisse dans un désarroi total. Quitter ma famille, savoir tout ce qui me reste à faire, ce moment étrange, d’un face à face avec soi-même, m’amène à des réflexions inhabituelles dont beaucoup de questions sans réponses.

Après avoir repris mes esprits, je comprends que ce film est accompagné d’un second film en superposition, d’autres images défilent en même temps, me représentant dans des situations similaires, presque semblables comme présentées pour un second essai.

Il s’avère qu’avec ce second essai, je change ma vie, mes exigences et mes conditions. Plutôt celle-ci que celle-là et un étrange sentiment de curiosité s'installe en moi.  Encore sous le choc, je cherche à savoir qu'est ce jeu étrange que je récréé inconsciemment. Qui tire ainsi les ficelles de mon âme, de mon être pour pouvoir en disposer de la sorte.

Curieux jeu que d'entrevoir sa vie future et de posséder le pouvoir d’en modifier le déroulement. Un pari déposé dans les mains d’un humain pour accéder à son lendemain et en sélectionner le meilleur. Cette puissance donnée à un mortel parait suspecte et laisse croire à un jeu de dupe, une éventualité différente en acceptant les conséquences. 

Les jours suivant, certaines images reviennent et me mettent face à moi- même dans un dilemme angoissant. Il n’est pas aisé de refaçonner sa vie vers un autre chemin et de vouloir en bouleverser le présent. Après bien des réflexions, une douloureuse décision me vient et sans véritable raison, je décide de partir afin de laisser ce présent s'accomplir en quittant les miens en paix.

Emportant peu de choses avec moi, la fuite est facile, les kilomètres à mettre entre eux et moi aussi. La séparation me parait salutaire, favorable et ainsi, je ne discerne plus ce futur inexorable. Au bout de quelques jours de fuite éperdue, je loue une chambre pour me poser un peu. Prendre un bain et me rafraichir le corps et l’esprit. Dans cette minuscule chambre d’hôtel, une salle de bain, un miroir banal m'angoisse un instant et me laisse immobile. Il ne se passe rien et au bout de quelques instants, je m’endors épuisée.

Levée tôt, mon regard est attiré vers le miroir de la salle de bain et sur cet écran de fortune, le film défile de nouveau devant moi. Des changements inédits, inconnus, créés par mon départ précipité en bouleversent le cours. D'autres images récentes se superposent aux premières m'éclairant sur cet avenir en marche et me laisse sans voix. Je suis prise à ce jeu de dupe et à cette puissance que je ne connais pas.  Je suis terrifiée par toutes ces images naissantes me concernant et qui m'échappent me laissant dépourvue de liberté et de vérité. Aucun changement quel qu’il soit ne me convient.

Egoïstement revenue à la réalité, je prends le téléphone et rassure ma famille très inquiète de ma disparition. J’ai subitement honte du mal que je leur fais.

Je refais le chemin à l’envers et me sens heureuse de rentrer chez moi. Je suis accueilli avec beaucoup de tendresse et mes explications ne sont pas satisfaisantes pour les miens. L’éclaircissement est difficile et ce jeu d'images avec ce pouvoir de changement ne convainc personne. Ils restent muets, sans voix. Ma plus jeune fille attrape une bouillotte glacée qu'elle me met sur la tête.  L'autre propose d'appeler le médecin.

Le jour suivant, je mets un torchon sur le miroir de la salle de bain et reste à l'écart de celui-ci. J'arrive à dormir sans trop de cauchemars mais je sens que ce film attend que je le visionne entièrement.  Un soir, je promets de le regarder.

Cette fois, je vois cet avenir sans crainte, ni regrets, ni remords. Oui, beaucoup d'évènements peuvent changer, se produire autrement, s’établir différemment mais c'est ma vie et je l'aime comme elle est.  Après la vision du film, je n'ai rien changé au déroulement de mon existence. J’ai passé sous silence ce futur à mes proches. Je me suis mise à les aimer plus forts encore, chacun comme il le souhaite, le veut.  J’ai eu la chance de voir leurs émotions, leurs sentiments.  Mon amour pour eux grandit jour après jour et les rend heureux.

Un drôle de cadeau mandaté par cette expérience inattendue.  Et ma vie est telle qu’elle doit être. Simple, sincère et pleine d’amour.

 





 
 

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Poème 2015

Du ciel bleu, du ciel gris ...
Des joies, des peines ...
De l'amour, de l'oubli ...
Des sources vives, des eaux troubles ...
Du feuillage verdoyant, des branches sèches ...
Des enfants rieurs, d'autres qui pleurent ...
Des mains ouvertes, des doigts crochus ...
La vie, la mort ...
La Fée Viviane et l'Ankou ...
Les secondes, les minutes, les heures, les nuits, les jours, les mois, les années ...
2015 petits cailloux pour trouver notre route, bâtir une maison, nous battre ...
Oh non, ne nous battons pas!
Ces cailloux sont des diamants
Dont un orfèvre fera des bagues
Que nous nous offrirons
En gage d'amour
ETERNEL
C'est Merlin l'enchanteur qui me l'a dit à Brocéliande cette nuit.

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La Sophia dans la théologie orthodoxe russe

La Sophia dans la théologie orthodoxe russe

Vladimir GOLOVANOW

La Sophiologie est au cœur de la réflexion théologique du père Serge Boulgakov dans les années 1930, fait toujours débat: elle a été condamnée des deux cotés opposés à l'époque, par Mgr Serge, locus tenens du trône patriarcal de Moscou, et par le Synode Hors Frontières, mais unanimement défendue par la commission éparchiale, créée par le métropolite Euloge pour répondre aux accusations de l'Eglise rouge et de l'Eglise blanche, et par l'ensemble des professeurs de l'Institut Saint Serge (1). Cette réflexion devient ainsi la pierre de touche des orientations théologique de "l'Ecole de Paris" et le débat ressurgit périodiquement (2). Pourtant bien peu de fidèles savent de quoi il s'agit et j'ai pensé intéressant d'en tenter une présentation synthétique en me fondant sur une présentation générale faite par P. Jean-Paul Maisonneuve dont j'abrège légèrement le texte.

La Sagesse divine (en latin Sapientia, en grec Sophia, en hébreu Hokma) tient une grande place dans la Bible et les sophiologues russes ont trouvé matière à nourrir leur réflexion, leur piété, leur dévotion envers le Saint-Esprit et envers la Mère de Dieu, leur foi en l’Église dans une méditation contemplative du mystère de la Sagesse.

 

La sophiologie russe est ainsi directement biblique et liturgique et c’est à la lumière de cette tradition propre que

Vladimir Soloviev, que l’on peut considérer comme le fondateur de la sophiologie russe, tracera sa route, au long d’un discernement qui peu à peu le conduira à une ecclésiologie qui se veut « orthodoxe », c’est-à-dire « catholique », et qui de ce fait s’expose à paraître d’une « orthodoxie » douteuse et « pas très catholique ».

La Sophie, à qui l’empereur Constantin fit élever une basilique, sur le modèle de laquelle furent construites celles de Novgorod et de Kiev, jouit d’une telle vénération dans l’orthodoxie russe qu’elle ne peut être ramenée purement et simplement à une abstraction, vaguement syncrétiste, permettant un passage en douceur des cultes païens de l’antiquité et des philosophies d’allure gnostique à une théologie épurée. Les choses ne sont pas aussi simples. La relation entre la tradition platonicienne découverte et appropriée dans l’exil ou dans l’occupation et la Révélation inspirée, relation que mettent en évidence les livres sapientiaux eux-mêmes, ne saurait être ni passée sous silence ni suspectée dès lors qu’elle jouit de cette canonisation vétéro-testamentaire. De plus, la Sagesse trouve dans l’Évangile et dans saint Paul ses lettres de noblesse néo-testamentaires. Désormais il faudra bien faire avec elle !


Le père Paul Florensky s’est attaché à relever les attributs de la Sophia dans l’iconographie [3]. En fait, elle est présentée comme l’Église elle-même, ou bien, en rapport avec Jean-Baptiste et la Mère de Dieu, comme la Virginité. Cet aspect est particulièrement important : la chasteté-virginité se dit en russe tsélomoudrie (graphie à l’usage des francophones, autre graphie : tselomudrost’), c’est-à-dire « sagesse de l’intégrité ». Or, la Sophia, vue d’un point de vue ascétique ou phénoménologique, c’est précisément cela : l’intégrité et l’intégralité de l’être tel que le conçoit la pensée divine. D’un point de vue ontologique, la Sophia, c’est la substance divine même. Du point de vue de sa réalisation, c’est l’Église en tant qu’humanité du Christ « répandue et communiquée », pour emprunter dans un sens spécifique l’heureuse et fameuse formule de Bossuet. Ainsi la Sagesse n’est pas ce qu’une lecture superficielle et toute littéraire pourrait faire croire : une abstraction, l’occasion d’une personnification ou de toute autre figure de rhétorique. Mais elle n’est pas non plus à proprement parler une Quatrième Personne par rapport à la Sainte Trinité.
Il faut bien reconnaître que les Idées platoniciennes nous aident à comprendre de quoi il est question ici. La pureté de l’Être intelligible, incorruptible, principe de tout ordre, de toute lumière, de toute vérité, dont tout ce que nous voyons nous donne le souvenir et la nostalgie, et auquel nous sommes appelés à nous élever dans un amour ascendant, ressemble beaucoup au Bien platonicien. Mais il y a plus. Ce principe, dans un amour descendant, vient pénétrer le réceptacle du monde (de matière, dans quelque sens qu’on l’entende, et d’âme) pour le transformer et le rendre capable de s’unir à Dieu.

La substance divine qui est présente dans le Père, exprimée dans le Fils, ressentie dans l’Esprit:

Dans La Russie et l’histoire universelle [4], ouvrage qui nous fournit de la sophiologie de Soloviev un état clairement dégagé et explicité, la Sagesse apparaît comme la substance divine qui est présente dans le Père, exprimée dans le Fils, ressentie dans l’Esprit. Dans le Père, elle est pure lumière ; dans le Fils-Logos elle est archétype plénier, en tant que disponibilité passive, de toutes les idées-informatrices possibles tournées vers le Père ; dans l’Esprit, ces Intelligences deviennent des personnalités dotées de liberté, les hiérarchies angéliques.
Dieu-Trinité dans l’éternité de Sa perfection, qu’Il Se donne à Lui-même et dont Il a la jouissance, fait triompher la Sagesse de fait, et ainsi les infinies possibilités d’opposition à Sa Bonté infinie sont tenues en respect, mais pour que la Justice et la Bonté de Dieu triomphent totalement, il faut aussi qu’elles le fassent de droit, qu’elles prouvent en quelque sorte leur supériorité par elles-mêmes et non par la force, et donc il s’agit pour la Sagesse de pénétrer le chaos et de le remplir de la Lumière de l’Amour divin.
Pour cela, le chaos doit avoir lieu. Et c’est ici, dans cette lutte-information du chaos - tohu-bohu, chôrè (ce concept-limite de la pensée grecque représente le principe métaphysique d’étendue antérieure à toute forme), vide réel, néant concret, révolte - que se situe la mission de l’ange (faire apparaître, à l’appel de Dieu, les formes organiques) et celle de l’homme (être le prêtre de la Création, placé entre Dieu et elle, pour l’élever vers Dieu). La suite est connue ( !)... La Sagesse va s’incarner au terme d’une longue préparation qui parvient à son accomplissement dans l’Immaculée pour que, dans l’union hypostatique (Jésus, vrai Dieu et vrai homme), s’étendant par l’Église à tout le créé, soit consommée l’union humano-divine qui couronne le processus mondial et soient célébrées les Noces de la Sagesse.

La Sophia est l’objet d’un véritable culte dans la tradition orthodoxe, culte qui n’est pas le fait d’un néo-platonisme rentré mais du peuple croyant.
Quels sont donc les traits qui nourrissent cette dévotion ?


- Tout d’abord, la féminité idéale. La Sophie est la beauté du monde, sa grâce, sa parure, sa pureté, sa lumière. La couleur qui lui est propre, c’est le bleu, dans toute son étendue qui va du pourpre au bleu-vert. La toute-pure et toute-sainte Mère de Dieu peut donc être appelée la Sagesse, car en Elle se trouve parfaitement accomplie la condition virginale de la Création, sortie des mains de Dieu, intacte, et toujours jeune au contact de l’Esprit qui l’épouse, de sorte qu’en elle fécondité et virginité, loin de s’exclure, s’appellent et se renforcent. Elle s’identifie à la Nature devenue réceptacle cristallin de la Flamme divine, Temple d’une infinie sainteté.

- Deuxièmement, la Sophie est
l’Épouse du Christ aimée par lui comme son propre corps, son Corps mystique, chaque jour rajeunie par lui comme une fiancée idéalement belle, dans sa fleur, sans tache ni rides, heureuse mère de nombreux enfants : c’est l’Église.


- Troisièmement, la Sophie est le
rayonnement du Saint-Esprit dans la chair très sainte du Sauveur issue de la Vierge Marie.


- Quatrièmement, elle est
l’essence de la Bonté du Père pénétrant tout et vivifiant tout.


- Cinquièmement, elle est
la beauté du monde quand il est pénétré des énergies divines dispensées par le Saint-Esprit (monde visible - matériel - et invisible - angélique - réunis en une seule Création) : Nouvelle Jérusalem, Temple définitif.

Tels sont les traits essentiels de la sophiologie russe, dont tous les autres découlent. En ce qui concerne le Saint-Esprit, la Sagesse est bien le Saint-Esprit en tant qu’Il est « créateur » dans le processus sophianique, d’abord dans le ministère des anges, puis dans la création de l’homme, ensuite dans la révélation, dans l’inspiration prophétique, enfin dans la conception virginale, dans l’onction messianique de Jésus, dans l’animation de l’Église.

La Sophie, c’est la manifestation à la surface des choses de la présence de l’Esprit par la beauté, c’est le Cosmos entièrement pénétré par Lui, resplendissant de l’éclat - investi du poids - de la Gloire, c’est la Nouvelle Jérusalem, c’est l’Esprit et l’Épouse, qui est Marie et l’Église.

Pour conclure et pour mettre en évidence la relation de la Sagesse et de l’Esprit, nous pouvons dire que la
Sophia est le Verbe incarné en tant que fruit de l’Immaculée par l’opération de l’Esprit, c’est l’Immaculée en tant que transparente à l’Esprit, et à ce titre en tant que Prédestinée vivant éternellement dans la « Mémoire de Dieu » comme Splendeur originelle et définitive de la Création, c’est l’Esprit Lui-même en tant que Beauté inaltérable et vivifiante et que « Trésor » de tous les biens.

Notes
(1) ICI - Arjakovsky p. 4
(2) ICI et ICI

(3) Moscou, 1914. Traduction française par Constantin Andronikof : La Colonne et les Fondements de la Vérité, 1975, « L’Age d’Homme », Lausanne. Chapitres XI, XXIV. 2.1889. In La Sophia et les autres écrits français, édités par le P. François Rouleau, même maison, 1978.
[4] p. 51. Remarque de VG: je n'ai pas trouvé de références concernant cet ouvrage…
.........................................
"PO" - V.BELIAEV : Mosaïques à l'intérieur de la Cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang-Versé de Saint-Pétersbourg

Прот. Георгий Флоровский О ПОЧИТАНИИ СОФИИ, ПРЕМУДРОСТИ БОЖИЕЙ, В ВИЗАНТИИ И НА РУСИ

Le lien avec l'article original du P. Jean-Paul Maisonneuve je le redonne. Le P. Jean-Paul Maisonneuve, né en 1951. Jésuite. Travaille en lien avec les communautés russes et gréco-catholiques. Traducteur de Silouane de l’Athos. .

 

Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 2 Mars 2012 à 12:45

 

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