LE JOURNAL DE MORGANE
Extraits de l’article publié dans la Libre Belgique du 11 février 2013
« Tronche de cake », « Des pimbêches qui se la pètent » ou des vocables autrement plus crus encore. En son « Journal de Morgane », le prof Daniel Bastié n’y va pas par quatre chemins pour décrire le parcours, chaotique, de son héroïne, une jeune fille (bien) de son temps.
« Une fiction totale que ce travail d’atmosphère sur la jeunesse des 16, 17, 18 ans ! »", s’excuse presque l’Anderlechtois au demi-siècle.
N’empêche : en puisant, abondamment, durement dans des propos grappillés çà et là dans son scolaire quotidien, l’écrivain, le journaliste dresse un portrait circonstancié d’une génération écrasée par un mal-être à ne pas mettre entre toutes les mains. « Sans subjonctif ! Sans subordonnée ! Car les jeunes n’en veulent plus, malheureusement. Les Flaubert, les Hugo, c’est une littérature qui a complètement disparu des bibliothèques. »
Cette frustration des moins de 20 ans que dépeint Daniel Bastié trouvera une issue nourrie d’espoir. « De belles illusions », comme il dit. Pourquoi figer ainsi de semblables Instantanés qu’on jurerait débusquer dans ses précédentes œuvre ? « Je n’écris que des fictions », enchaîne-t-il. Glauques, parfois, comme « Le viol et autres récits », sorti courant 2011. « Parce qu’il faut que je m’amuse. »
Ed. du Centre d’Art d’Ixelles – 118 pages – Roman
Le modèle qui apparaît sur la couverture du roman n'est autre que JAMIE-LEE, chanteuse du groupe metal AZYLYA, en tournée en Belgique et en France. Infos sur www.azylya.be
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