LE VIOL
On ne parle que de ce qu’on connaît bien. Daniel Bastié a apprivoisé son quotidien, qu’il nous livre ici avec un extraordinaire appétit de précision et un œil de photographe consommé. Partant du vécu de chaque jour, il met en scène des situations qui pourraient être banales et qui pourtant se chargent tout à coup au détour des lignes d’une fantastique originalité. Car dans ce bureau transpirant (Le viol), dans cette ruelle sordide (Jean-Claude m’attend), dans cet appartement familial (Une mauvaise digestion) et dans ce sex-shop (Ciné sado), les êtres humains peuvent se révéler et se comporter avec leurs écarts les plus monstrueux. Il s’agit de quatre textes qui s’articulent sur le mode du thriller. On peut parler de réel suspense qui mène chaque texte à des lieues desquelles on s’attendait. Il existe pourtant une justice. Les personnages finissent par payer le prix de leur forfait. Ouvrage préfacé par le romancier et journaliste Jean Lhassa; auteur de la seule biographie en français sur Ennio Morricone (éd. Favre) et rédacteur d'une trilogie consacrée au Western italien.
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