C’est un enfant du lointain qui nous habille ;
Notre habit est chômeur tout cousu de malheurs.
Content, je cours vers de mille feux qui brillent
Mais je ne suis, tout comme vous, en rien voleur !
Je me dois de réfléchir quand je respire,
Comme savoir à la fin à quoi j’aspire.
Comme de regarder les autres qui vont
Donnant ce visage de savoir ce qu’ils font.
La mer qui monte comme un mur de la honte,
La feuille de papier qui court au fil de l’eau
Ou la glace dans mon verre et sa fonte
Me tracent des rêves sans cesse moins beaux.
J’erre donc contrarié, poursuivi de bonté,
Mais à la force des ans un peu d’âpreté
Contre l’âge qui clôt lentement la porte
Et ces sillons et rides qui nous emportent !
Le temps s’accélère qui n’est qu’un poids pourtant.
Des choses pêle-mêle s’y glissent dedans
Et courent aujourd’hui avec peu d’horizons,
Jalonnées d’oublis et si peu de raison.
Est-ce mieux avec le monde entre les mains,
Celui qui chante, qui danse, qui meurt aussi ?
Les yeux fouillent, curieux qu’ils sont, tous les recoins
Et chacun s’endort heureux de savoir ceci.
Commentaires
Merci Pascale, Josette, Adyne, Monsieur Paul pour votre appréciation chacune et chacun
La société ne change pas. Ce pour quoi nos aïeuls se sont battus dans le passé se reproduit plus loin, dans notre dos. Le besoin de toujours amasser plus en oublie l’humain et le laisse à son triste sort.
Excellent texte
Josette
Au fil du temps de la vie!
Belles réflexions, merci Gilbert pour ce partage
Amicalement.
Adyne