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ADMINISTRATEUR GENERAL

L’Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter du 09/04 au 27/04/2014 l’exposition  événement des artistes suivants : Max Mesters alias Max (Be) peintures, Daniel Roger (Fr) peintures, Patricia Le Guennec (Fr) peintures et Corinne Benoliel alias Corinart (Fr) peintures et sculptures.

 

Le VERNISSAGE a lieu le 09/04 de 18h 30 à 21h 30 et l’exposition du mardi au samedi inclus de 11h 30 à 18h 30. Et sur rendez-vous le dimanche.

Le FINISSAGE a lieu le 26/04 de 11h 30 à 18h 30.

Max Mesters alias MAX (Be) peintures

« Emergence » 

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Daniel ROGER (Fr) peintures

« INTERMEZZO »

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Collectif de la GALERIE :

        

Patricia LE GUENNEC (Fr) peintures

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Corinne Benoliel alias CORINART (Fr) peintures et sculptures

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Pierre CONTENT (Fr) sculptures

 

A voir également « La grande table en bois » réalisée par l’artiste

Louis de VERDAL (Fr) sculpture

Exposition du 09 avril au 27 avril 2014.

 

Espace Art Gallery 35 rue Lesbroussart 1050 Bruxelles. Ouvert du mardi au samedi de 11h 30 à 18h 30. Et le dimanche sur rendez-vous. GSM : 00 32 (0) 497 577 120

 

 

INFOS ARTISTES ET VISUELS SUR :

 

Le site de l’Espace Art Gallery se prolonge dorénavant sur

Le Réseau Arts et Lettres à l'adresse: http://ning.it/KUKe1x

Voir: https://artsrtlettres.ning.com/ (Inscription gratuite)

Programmation de la Galerie de janvier à avril 2014 :

Voir : http://j.mp/MzSIB0

Diaporama des plus belles expositions de l'Espace Art Gallery :  

Voir: http://ning.it/KHOXUa

Les critiques de François Speranza sur Arts et Lettres :

Voir : http://j.mp/1dDwL9m

Expositions de l’Espace Art Gallery d’avril 2011 à janvier 2014 :

Voir : http://j.mp/1dO2y7o

 

 

INVITATION A PARTICIPER A UN CONCERT

Samedi 17 mai 2014

Concert de Formiga and Cigale par Anna Amigô et Eva Genniaux.

 

Notre projet est un voyage à travers l’Europe et sa musique traditionnelle. Une harpe celtique, un violon et deux voix plus que magiques transportent ceux qui les écoutent en des lieux mythiques et inattendus pendant plus d’une heure d’évasion.

 

Formiga and Cigale transforment la scène en un espace plein de glamour, d'humour et bien sûr de musique. Un répertoire riche et vaste en chansons traditionnelles de différentes régions de l'Europe, fruit de leurs voyages et de leurs rencontres. Troubadours modernes, elles adaptent et arrangent les morceaux pour arriver à un style qui leur est propre. Histoires de princesses, de guerres, d'amour impossible, de mère qui empoisonne leur fille, de vent soufflant sous un kilt et de gigues endiablées; Formiga and Cigale vous embarquent dans leurs aventures, réelles ou imaginées, à travers le continent. Laissez-vous séduire par l’univers de ces deux baroudeuses (une catalane Anna Amigô et une française Eva Genniaux habitant en Belgique). Que le spectacle commence…

 

Infos pratiques : 20h à 21h 30. Espace Art Gallery, rue Lesbroussart 35 à 1050 Ixelles.

PAF : 5 €. Réservations souhaitées au 00 32 (0) 497.577.120. Places limitées (35) et verres de l’amitié après. Les bénéfices du concert seront au profit de Formiga and Cigale.

 

 

Information pratique : Pour les visiteurs de la galerie qui viennent en voiture. Les parkings rue Lesbroussart et environs sont payant jusqu’à 20h 30 ! Si vous ne trouvez pas de places dans le quartier il est tout à fait possible d’utiliser le parking Flagey sous la place. Il est à 5 minutes de la galerie et cela sans tourner en rond à la recherche d’une place disponible. Ou alors venir après 20h 30 et trouver une place en surface. Et il y a aussi les transports publics : le tram (81) et les bus (38, 54, 60 et 71).                   Jerry Delfosse

Voici les sept prochaines expositions :

 

-Titre : « Les pièces du temps » 

Artiste: William Kayo (Cam) technique mixte

Vernissage le 30/04 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 30/04 au 18/05/2014

Finissage le 17/05/2014 de 11h 30 à 18h 30.

&

-Titre : « Douceur, colère, émotion » 

Artiste: W. Kemp (Be) peintures

Vernissage le 30/04 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 30/04 au 18/05/2014

Finissage le 17/05/2014 de 11h 30 à 18h 30.

&

-Titre : « Sales gueules et gueules salées » 

Artiste: Manu Gomez (Be) sculptures

Vernissage le 30/04 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 30/04 au 18/05/2014

Finissage le 17/05/2014 de 11h 30 à 18h 30.

&

-Titre : « Différents regards sur l’art »

Artistes: Isabelle Constant (Fr) sculptures, Anne Marie Chasson (Fr) sculptures, Jean Begassat (Fr) peintures et Julien Niverd alias Abraman (Fr) peintures et sculptures

Vernissage le 30/04 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 30/04 au 18/05/2014

Finissage le 17/05/2014 de 11h 30 à 18h 30.

 

 

-Titre : « M’Artinessence » 

Artiste: Martine Raeymaekers (Be) peintures

Vernissage le 21/05 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 21/05 au 08/06/2014

Finissage le 07/06/2014 de 11h 30 à 18h 30.

&

-Titre : « Entre rêves et réalité » 

Artiste: Florence Penet (Fr) peintures

Vernissage le 21/05 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 21/05 au 08/06/2014

Finissage le 07/06/2014 de 11h 30 à 18h 30.

&

-Titre : « Différents regards sur l’art »

Artistes: Isabelle Constant (Fr) sculptures, Anne Marie Chasson (Fr) sculptures

Vernissage le 21/05 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 21/05 au 08/06/2014

Finissage le 07/06/2014 de 11h 30 à 18h 30.

 

 

Au plaisir de vous revoir à l’un ou l’autre de ces événements.

 

Bien à vous,

 

                                                        Jerry Delfosse

                                                        Espace Art Gallery

                                                        GSM: 00.32.497. 577.120

                                                        eag.gallery@gmail.com

 

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Le petit chat est mort

Cela fait des années que j’erre dans cette ville, perdu pour la société et pour les hommes. Je cherche un coin paisible où me poser. Ce pont m’attire et me permet de m’abriter sous mes cartons. Vagabond comme ils disent, je reste là à méditer des heures entières sans bouger. Les souvenirs de ma vie passée reviennent régulièrement me rendre visite et souvent je ne suis pas fier.

De déconvenues en déceptions, je suis arrivé à perdre ce que j’avais de plus précieux, ma famille, ma femme, mes enfants ensuite mon boulot, mes biens, mon âme. J’ai erré sans fin dans la cité, frappant aux portes qui ne s’ouvraient plus. Abandonné par tous et laissé à mon triste sort, j’ai compris qu’ils m’avaient effacé de leur mémoire. Cruel destin d’un homme qui s’est laissé égarer, perdre dans la nuit des temps. J’ai donc décidé de les éviter.

Mon crime, j’ai refusé de vivre comme un forçat, contesté la vie qu’on m’imposait avec toutes les obligations habituelles, la vie trépidante pour laquelle je n’étais pas fait. Mon âme m’a mené ici et je reste allongé sur ce sol froid de misère.  Mes compagnons d’infortune ne sont pas mieux que moi, la souffrance les accompagne tous de la même façon. Chacun a son histoire inhumaine à porter et  quoi qu’en pensent certains, nous ne sommes pas des sous hommes mais bien des humains déchus et cherchant dans le rien le peu pour vivre, survivre.

Au début, ce n’était pas par choix, mais contraint de rechercher ma nourriture et un peu de chaleur. Ensuite, j’ai bien compris que je les dérangeais et c’est là que j’ai pris ce pont pour demeure. Un toit de bruit, de vacarme et de courant d’air où pour dormir je m’enferme en moi-même et sous mes cartons.  Je revis tous ces moments de la vie d’un homme debout avant que je ne tombe.

Je sais que cet endroit sera mon tombeau parce que j’ai tellement froid par instant, je sens mes membres s’engourdir. Mon petit compagnon à 4 pattes est mort, le corps et l’âme torturés, il s’en est allé reposer dans sa tombe fraîchement ouverte. Je l’ai déposé tristement et recouvert de mes larmes dans cette terre encore tendre. Il me laisse des souvenirs. Mon âme pleure de quitter un si gentil compagnon. Il égayait mes jours et mes nuits de sa présence.

Demain, ce sera moi qui partirais mais je ne serai pas triste.

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de vieux amants

Mon oncle avait quatre-vingt deux ans. Il était pensionnaire d'une maison de retraite, une maison de vieux, destinée à des vieillards dont les moyens financiers étaient insuffisants pour leur permettre de résider dans une maison de retraite hôtelière occupée par des vieillards fortunés.

Mon oncle disposait d'une chambre individuelle meublée d'une table, de deux chaises, d'un lit, et d'un poste de télévision. Une chambre individuelle parce qu'il empêchait son voisin de chambre de dormir en lui racontant des histoires rocambolesques. Ou en faisant fonctionner la radio durant la nuit, le son au maximum. En recommençant dès que la gardienne de nuit quittait la chambre après avoir éteint le poste.

- C'est interdit, monsieur Richard.

Le directeur avait concédé la chambre individuelle et lui avait donné le poste de télévision d’un pensionnaire décédé.

Monsieur Richard était le mari de ma tante. Lorsqu'elle est morte, une attaque cérébrale, il avait refusé de rencontrer qui que ce soit de la famille de sa femme, et nous avions cessé de nous voir. Sa femme n'appartenait qu'à lui, avait-il dit. Sa douleur, il ne voulait la partager avec personne.  

Il avait renoncé à ses affaires. Elle n'était plus là pour les gérer avec lui, il ne serait plus là, lui non plus. C'était un couple profondément amoureux.

Leur maison était grande et confortable. Ils l'avaient achetée quelques années auparavant en  pensant à leur vieil âge, et à l'hypothèse d'un handicap qui aurait nécessité une garde malade à demeure.

Pratiquement, il n'en sortit plus jamais. Sinon pour faire ses courses au supermarché parce qu'il fallait bien se nourrir. Revenu chez lui, il s'asseyait dans la cuisine, et contemplait le jardin qui se trouvait à l'arrière. Ou il s'étendait sur le lit de la chambre à coucher et regardait le plafond en pensant à sa femme.

A force d'être immobile, il s'efforçait de ne plus vivre. Il pensait que c'était une façon de mourir puisqu'il n'avait pas eu le courage de se tuer.

Puis, il avait rencontré Cécile qui était veuve. Au bout de trois semaines, ils couchaient ensemble et découvraient que parfois, ou souvent, la sexualité remplace les élans du cœur.

J'avais reçu d'un notaire un courrier qui m'informait que j'étais l'héritier d'un monsieur, pensionnaire d'une maison de retraite, qui n'était pas décédé mais qui avait tenu à ce que je sache que le jour où il mourrait, j'étais celui qu'il avait choisi pour hériter de ses biens.

Des biens? Le notaire m'informa qu'à sa connaissance, il n'en avait pas, qu'il s'agissait de biens symboliques, que la symbolique autant que la sémantique accroissait la qualité des choses, c'est mon oncle qui avait tenu à ce qu'il me le dise. Il avait prétendu que j'étais un garçon intelligent qui saurait apprécier ses propos.

Ma tante était morte vingt ans auparavant, et j'étais curieux de revoir ce mari qui par amour avait exigé l'exclusivité de la vie et de la mort de sa compagne mais dont le veuvage n'avait pas éteint les pulsions. Il avait constaté qu'on pouvait tout à la fois aimer sa femme défunte, et trouver chez une autre de quoi les satisfaire.

C'est ce qu'il me raconta par morceaux durant les visites que désormais je lui rendais. Il avait l'air d'en jouir en me fixant dans les yeux pour juger de mes réactions. Le plus beau, je le devinais à ses hésitations et à des propos qu'il distillait comme un auteur qui ménage ses effets, le plus beau, je le pressentais, était à venir. Mais c'était quoi : le plus beau?

- Elle faisait bien l'amour, Cécile. A toi, je peux le dire. Après tout, je n'avais que soixante deux ans et elle, à peine cinquante-cinq. Elle avait du tempérament. C'est drôle, on ose davantage avec une étrangère qu'avec celle qu'on a épousé à l'adolescence, et à qui on a promis de ne jamais rien cacher. Il n'y a pas de morale en amour. Ni morale ni justice.

Il était l'heure de fermer. Il me retint par le bras.

- Je ne sais pas si je dois le dire.

Il s'était levé pour rejoindre sa chambre.

Je lui rendais visite tous les vendredis. Ce qui m'apparaissait au début comme les bavardages d'un vieillard à qui je rendais visite par compassion, excitaient désormais ma curiosité. Cet homme, pensais-je, est en train de me dire des choses importantes. Je n'imaginais pas en quoi elles étaient importantes mais je savais qu'elles l'étaient. Il suffisait d'attendre.

Cécile et lui n'avaient pas grand chose à se dire. Cela ne les gênait pas.  Lorsque le silence s'installait, Cécile disait:

- Tu viens.

Et ils allaient se mettre au lit.

Leur liaison avait duré cinq ans. Je ne sais pas si elle avait été heureuse, il ne l'avait pas dit formellement ni le contraire d'ailleurs, mais elle avait été inventive. De sorte que lorsque Cécile  s'enticha d'un amant à peine plus jeune que lui, ce qui l'avait blessé, c'était qu'elle partageait avec ce bellâtre des audaces dont il avait pensé que c'était à lui seul qu'elle les avait destinées.

Il avait le sentiment d'avoir été frustré d'un droit de propriété, en tout cas de copropriété, qu'il avait sur les exercices amoureux auxquels ils s'étaient livrés. Du temps de son épouse, il aurait rougi en les évoquant.

- Vous pensez encore à ça, mon oncle?

- Je ne suis pas encore gâteux. Il y a longtemps que j'ai séjourné aux Etats-Unis, ça n'empêche pas que je me souviens très bien de New-York. Et ça n'est pas désagréable. Cécile prétendait qu'on pouvait faire l'amour bien après quatre-vingt ans.

- Quatre-vingt ans?

- Il me regardait avec ironie.

 Il n'était pas resté seul très longtemps. Six mois plus tard, il faisait la connaissance d'une dame plaisante d'aspect qui prenait le thé à la terrasse d'un café. Lui, il buvait un café déjà tiède, en regardant les passants.

- Il fait beau aujourd'hui.

Elle avait eu l'air de réfléchir, elle l'avait regardé un instant.

- C'est vrai, il fait beau.

Ce fut sa troisième compagne, Hélène.

- Je te le jure. Si elle n'était pas morte, elle aurait été la dernière. Tant elle avait de qualités.

- Elle est morte?

Les larmes lui mouillaient les yeux. Il se leva et retourna dans sa chambre en trainant les pieds.

Le vendredi suivant, il avait hoché la tête.

- Quel est l'imbécile qui a dit : de l'audace, encore de l'audace. Moi, j'ai longtemps hésité. Et j'aurais du hésiter plus longtemps encore. Peut-être un jour de plus. C'est souvent le dernier jour qui est déterminant. En réalité, la dernière seconde. Tant que la chose n'a pas été faite, elle n'a jamais existé. Et tout serait différent.

Il avait ajouté :

- Il n’y a pas de morale.

Le bellâtre était mort après quinze ans de vie commune avec Cécile.

- Vous voyez qu'il y a une justice, mon oncle. Avouez que vous avez été content ce jour-là.

Je le disais sans conviction. J'imaginais qu'après plus de quinze ans de séparation, presque seize, et à leur âge, les blessures d'amour propre avaient disparu. Et l'union ave Hélène qui l'aimât sans éclats, sans passion spectaculaire mais profondément, avait du lui être chère. Somme toute, il aurait du être reconnaissant à Cécile. C'est à Cécile qu'il devait sa rencontre avec Hélène, non ? Je l'avoue, je connais peu la psychologie masculine.

Cécile avait téléphoné le jour même de la mort de son compagnon, il avait reconnu sa voix immédiatement. Son cœur s'était mis à battre plus fort.

 - Il est mort.

Il avait deviné de qui il s'agissait. Elle l'annonçait à mon oncle parce qu'il lui semblait que c'est à lui qu'elle devait l'annoncer en premier. A qui d'autre, pensa mon oncle qu'une joie soudaine avait envahi.

- Mort. Il m'a laissée seule.

- Courage, Cécile. La vie n'est pas finie. Je vais venir.

- Oh Richard ! Il m'a laissé seule.

Après tant d'années, il la revoyait de mémoire comme s'ils s'étaient quittés la veille. Chaque détail de ce qui fut leur dernière nuit d'amour lui revenait. Il en avait conscience une fois de plus, ils avaient vécu une passion torride. Et le destin leur offrait de la poursuivre.

- Tu le sais: quand le désir d'une femme te submerge plus rien ne compte. Ne mens pas. Le désir aveugle, et engourdit le cerveau.

Est-ce ma faute si Hélène est morte en même temps que lui. Les dernières années de la vie d'un homme sont comme des diamants, c'est un crime que d'en ternir l'éclat. Quel que soit le prétexte qui sera oublié dès qu'il sera passé de l'autre côté.

Il avait parfois parlé la tête basse si bien que j'avais du me pencher vers lui pour l'entendre. Il avait entrecoupé ses propos de silences dont je ne savais pas s'ils étaient voulus ou s'ils étaient dus à son âge. Il arrivait, j'en étais convaincu à présent, à cet essentiel, ces choses importantes, que j'avais pressenti dès nos premières rencontres.

- Mon oncle, vous n'avez pas?

J'étais incapable de poursuivre. Une chose est de penser que les hommes sont capables de tout, une autre est de  constater que c’est vrai. Et d'être le confident de ce qu'il faut bien appeler un meurtrier. Est-ce que les prêtres, dans leur confessionnal, éprouvent la même angoisse?

C'est du cyanure qu'il avait versé dans le vin dont ils buvaient une bouteille tous les soirs pour se détendre avant de dîner.

- Hélène n'a pas souffert, je t'assure. Elle est morte sur le champ.

Ce jour-là, étendu sur le lit, c'est à Cécile que mon oncle pensa longtemps avant de s'endormir. Ses rêves furent ceux d'un adolescent. Par pudeur, il attendit le lendemain des funérailles pour revoir Cécile.

Seule, la voix n'avait pas changé. Son visage s'était épaissi mais ses lèvres étaient encore pulpeuses. Il l'embrassa sur la bouche.

- Je suis contente que tu sois venu. J'ai appris qu'Hélène était morte. Pauvre Richard. Nous n'avons pas de chance tous les deux.

Il la serra contre lui. Elle se laissa aller, davantage parce qu'il la serrait que poussée par le désir. Il lui embrassait le cou à cet endroit qui jadis mettait en marche son petit moteur comme ils disaient. Elle avait le cou ridé d'une vieille femme.

- Tu veux te coucher?

En se déshabillant, il voyait dans le miroir de la salle de bain son ventre proéminent qu'il tentait d'atténuer en se raidissant. Quant à Cécile, ses hanches s'étaient élargies et des plis lui cernaient le ventre. Elle avait toujours été encline à la cellulite. Il détourna la tête et se glissa sous les draps. Lorsqu'elle le rejoignit, il lui entoura le cou tandis qu'elle plaçait la main sur son sexe.

Ils restèrent au lit près d'une demi-heure sans rien se dire. Le haut de sa cuisse était mouillé mais chacun d'entre eux, finalement, avait fait l'amour tout seul. En fermant les yeux.

- Tu es déçu? Tu veux rester?

- Tu es gentille. Il faut que je rentre. Je reviendrai demain.

Elle sourit en soupirant.

- Ce n'est jamais comme avant.

En rentrant chez lui, il lui sembla que l'appartement était froid. Il avait du fermer le chauffage avant de partir. Sur la table de la cuisine restait la tasse vide du café qu'il avait pris la veille en se levant. Il s'assit, la tête entre les mains, les coudes sur la table, en pensant à Hélène qui l'avait quitté. Un frisson, parfois, le secouait. Il prit un gilet qu'il enfila sur son pull.

Est-ce que lui aussi avait changé physiquement autant que Cécile? Il n'avait pas de chance. Toutes les femmes qu'il avait aimées étaient mortes. Il restait seul comme un chien abandonné.

Il secoua la tête.

- Il n'y a pas de morale dans la vie.

 

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La poéticité

 

En hommage à Denis Roche

Lautréamont a inventé le mot mécrit
Pour nommer les divagations de son esprit
Quand il se délectait d'une étrange éloquence
Et qu'il apprivoisait l'insondable démence.

Denis Roche eut le goût de s'enfoncer aussi
Dans cette aberration appelée poésie.
Quand il la reconnut vaine et à éviter,
Il lui donna le nom de poéticité.

Il alla jusqu'à dire qu'elle était méculture.
Son évaluation ne me parait pas dure.
La poésie surgit souvent de la beauté
Engendre la tristesse ou la félicité.

Des êtres exaltés en s'emparant de mots,
Pensent en avoir fait de rutilants ruisseaux.
De cette griserie, ils prennent l'habitude,
Et continuent d'oeuvrer dans cette certitude.

 
18 septembre 2008

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Réinventer la vie JGobert

Réinventer la vie comme un soir d’été

Au bord de cette route où coule le flot des hommes,

Des âmes pures passent alanguies

À la recherche de leurs destins.

Dans cette exquise et délicate douceur

Des esprits s’inventent des jours meilleurs

Pour agrémenter leurs vies languissantes

De peur de les perdre à jamais.

Des rêves impossibles renaissent

Le long du lac immobile où se cachent des sentiments

Dans cette nuit subitement devenue noire

Des cœurs s’arrêtent étourdis, lascifs

Des hommes cherchent en vain le chemin de l’oubli

pour renaître à la vie un soir d'été.

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Le silence brisé

 

  Doux ami,

 

De ma bulle, je vois, figée dans le silence,

La rue dont l’air, partout, se charge de points blancs.

Les érables au tronc noir, déshabillés, troublants,

Tendent leurs branches nues au ciel sans attirance.

La rue dont l’air, partout, se charge de points blancs,

Offre, en ce clair matin, l’image de l’absence.

Tendent leurs branches nues au ciel sans attirance,

Des arbres alignés, géants indifférents.

Offre en ce clair matin l’image de l’absence,

Un décor insipide, sans nuages mouvants,

Des arbres alignés, géants indifférents.

Une lettre de toi briserait ce silence.

Un décor insipide, sans nuages mouvants.

Or voilà qu’un passant révèle sa présence.

Une lettre de toi briserait le silence.

Je la prends de ses mains; le temps se fait chantant.

13 décembre 2010

 

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métaphore

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Qu’est-ce ces chaînes ?

Qu’est-ce ces ailes ?

Qu’est-ce cette pose triste ?

Qu’est-ce cette tête en pierre, enlevée d’un buste antique ?

Voilà les questions que se posera le commun des mortels !

Ce ne sont pas des chaînes, ce n’est qu’une métaphore pour mieux faire comprendre à quel point je suis attaché à toi.

Ce ne sont pas des ailes pour t’envoler, ce serait alors celles d’un papillon, ce sont celles d’un animal mythique désignant nos attitudes parfois diaboliques. Tu te surnommes d’ailleurs Diabliczka et moi Méphisto !

Ce n’est pas une attitude triste, ces menottes ne sont là que pour assumer un de nos fantasmes, sans doute penses-tu à l’un d’eux vécu il y a peu.

Ce n’est pas une tête antique, encore une fois, ce n’est qu’un symbole, simulant une allégorie au temps, notre union sera racontée durant des années, voir des siècles, des millénaires !

L’histoire de Diabliczka et de Méphisto, allia Anna Rembas et Angelo Brenez !

                                                                                                                                 

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Elles arrivent!

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Depuis 2012, Bibliothèques Sans Frontières travaille en partenariat avec le créateur mondialement connu Philippe Starck et l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) pour créer un concept unique de médiathèques en kit pour les populations affectées par des crises humanitaires.

Bien sûr, les acheminements d’aliments de base et d’eau potable, d’abris et de logements, de vêtements décents, de services médicaux et d’installations sanitaires sont essentiels. Mais très vite, les réfugiés ressentent le besoin de tisser des liens sociaux, de reconstruire une société civile informée, et de développer la résilience nécessaire pour se relever.

L’Ideas Box comble ce vide, et donne aux sociétés meurtries les moyens de lire, d’écrire, de créer et de communiquer. En fournissant un accès à Internet, aux livres, à diverses ressources pédagogiques, mais également au théâtre et au cinéma, l’Ideas Box donne la possibilité aux individus et aux communautés de reconstruire ce qu’ils ont perdu.

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Elles sont là !

                   

Le site Ideas Box

Le site Bibliothèques sans frontières

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LES COLÈRES DU JOUR...

Elles se perdent dans le bleu et se noient dans le gris,

Se contiennent et s'évadent, se structurent à tout prix!

Les colères salutaires nous enseignent la vie...

Elles déposent sur nos cœurs un désir de survie!

Quand le souffle nous manque , encore plus la patience

Et que l'on sent monter des larmes en partance...

Elles nous viennent en aide, amicales et fécondes,

Déposant sur nos nerfs de bénéfiques ondes!

Ne pas les repousser et garder le contrôle...

A nos pulsions enfin redonner le bon rôle!

Alors la vie fera le travail en arrière...

Et on pourra penser qu'elles sont éphémères!

J.G.

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Une femme libérée

 

 

 

 Peut-être qu'elle aurait du s'en douter lorsqu’il était resté au club après le match, et qu'il avait téléphoné pour dire qu'il serait en retard. Il avait raccroché immédiatement.

Pierre était ce qu’on appelle un bel homme. Mince, musclé, le pull ou le t-shirt, selon la saison, mettait ses pectoraux en valeur. Il n’était pas très grand mais l’énergie qu’il dégageait attirait le regard. Lorsqu’il regardait une femme, elle se sentait belle et désirable. Les hommes comme lui sont des séducteurs. Peut-être que  c’est de la faute des femmes. Ils n'y sont pour rien si elles sont prêtes à se mettre au lit avec eux sans discours préalable.

Ce jour-là, il n'était pas rentré de la nuit. Il avait dit qu'il avait rencontré un vieil ami, qu'ils avaient trainé dans une boite et qu'ils n'avaient pas vu le temps passer.

- Fais-moi du café, tu veux bien.

Il était monté se raser et il avait mis ses lunettes de soleil, celles dont les verres sont presque noirs, avant de se rendre au bureau.

Plusieurs fois il n’était pas rentré de la nuit. Il lui servait toujours le même discours : le vieil ami rencontré, le bar, le temps qui passe sans qu’on s’en aperçoive. Et il lui demandait de lui faire un café fort.

Elle le fit suivre. Pour se tranquilliser, se dit-elle.

Il rencontrait une jeune femme blonde qu'il emmenait à l'hôtel pour quelques heures après qu’ils aient dîné. Elle prit une décision irrévocable. 

- Je sais tout, Pierre. Ca ne peut plus durer.

- Tant mieux. Je ne devrai plus te mentir. J'ai horreur de ça.

Il ne chercha plus d'excuses lorsqu'il allait voir sa maitresse du moment. Isabelle était au lit quand il rentrait. Il arrivait qu'il lui fasse l'amour, et elle le recevait  avec la fougue d'une femme amoureuse et sensuelle. Elle l'aimait, elle cessa de se plaindre. Lorsqu’il téléphonait, il détournait la tête et plaçait la main devant le téléphone. Isabelle sortait de la pièce.

Un jour elle l'aperçut au volant de sa Porsche qui stationnait devant un ministère. Elle s'apprêtait à le rejoindre lorsqu'il sortit de la voiture, le bras levé pour un salut, et se dirigea vers une jeune femme, elle n'avait pas plus de vingt-cinq ans, qu'il embrassa longuement.

Ce jour-là elle l'avait haï mais à la douleur qu'elle ressentit, elle aurait voulu mourir sur le champ devant les yeux de Pierre, elle sentit qu'elle l'aimait toujours. Elle ne le haïssait pas. Elle était jalouse.

- Je pense que nous devrions nous séparer.

C'est lui qui le dit, et qui le répéta la semaine suivante.

- Tu peux trouver un appartement meublé en attendant.

- En attendant quoi?

- Nous sommes des adultes, Isabelle. Nous allons nous séparer. En attendant le divorce, je vais te verser une rente. Mais, ne tardes pas.

Elle n'avait pas tardé. La semaine suivante elle occupa un appartement dont ses parents étaient propriétaires. Elle reçut une lettre de l'avocat de son mari. Il avait introduit une demande en divorce et voulait connaitre le nom de celui qui représenterait Isabelle. Pierre, son mari, souhaitait que la procédure soit la plus courte possible. Il avait ajouté par téléphone, il y a des phrases qui ne s’écrivent pas:

- Votre mari prétend que c'est par amitié pour vous. Il aurait pu, comme d'autres, vous tromper et néanmoins continuer de vivre avec vous. Il espère que vous n'interfèrerez pas dans sa vie privée comme il ne le fera pas dans la vôtre. Désormais, vous êtes une femme libre.

Désormais, elle était une femme libre. Mais elle ne savait pas encore ce que cela signifiait. Il n'est pas facile d'être libre. Peut-être même que ce n'est pas nécessaire.

A la fin du quatrième mois elle ne reçut pas sa rente. Elle téléphona la semaine suivante. Pierre avait une réponse toute prête.

- J'allais t'appeler. J'ai besoin de te voir. Il ne faut pas m'en vouloir, j'ai eu quelques problèmes ce mois-ci.

Quand il était entré, il l'avait embrassée sur les deux joues.

 - Tu n'as pas changé. Tu es toujours aussi séduisante. Et moi, est-ce que j'ai changé? Tu veux  que je reste avec toi ce soir?

Il  mit les mains sur ses épaules. Elle secoua la tête pour dire non mais il l'avait serrée contre lui, et elle eut envie de lui dire oui. 

Le lendemain  elle avait préparé le petit déjeuner.

- Nous allons faire comme si rien n’était arrivé.

 Elle était en slip et en soutien gorge.

- Tu es toujours aussi appétissante mais ce n'est pas possible, Isabelle.

Elle avait retenu ses larmes. Elle était allée s'habiller.

- Je suis trop bête, se dit-elle.

 Elle se mit au lit. Elle voulait dormir le plus longtemps possible. Elle ne dépendrait plus d'aucun homme. Si elle avait besoin de coucher, oui coucher, c'est elle qui choisirait l'homme avec lequel elle se mettrait au lit.

Sans le vouloir sans doute son mari l'avait libérée.  

Se maquiller, mettre sa poitrine en valeur, enfiler une jupe qui moulait ses fesses dans la perspective de séduire physiquement donnait à son visage une gravité qu'elle ne s'était jamais vue. Qui lui plaisait. Son visage exprimait ce qu'elle était prête à offrir. Beaucoup.

C’est souvent de cette manière que les choses se passent. Elle n'avait plus rencontré Marc depuis la fin de leurs études. On eut dit un clin d'œil du destin. C'était un dimanche matin. Tous les deux faisaient la file dans la boulangerie proche de leur domicile.

- Isabelle !

- Marc !

Dans le café où ils s’étaient attablés, il avait tout dit presque tout de suite. Sa femme l'avait quitté, il était seul depuis six mois. Il avait deux enfants, des adolescents à charge une semaine sur deux du père ou de la mère. C'était la semaine de la mère. Il était médecin, cela marchait bien pour lui.

- Et toi ?

Il était un peu empâté. Elle par contre était toujours aussi séduisante, elle n'avait pas changé, avait-il dit. Ils disent tous la même chose. Il avait été surpris d'apprendre qu'elle n'était plus avec Pierre. Pierre aussi, il l'avait connu adolescent. Il se souvenait qu'elle était folle de lui.

- On mange ensemble ?

Ils ne se quittèrent pas de la journée. Mais le soir, pour le dernier verre, il la ramena chez elle, il l'embrassa sur la joue, et il rentra chez lui. Il éprouvait pour elle quelque chose de sérieux. Il ne voulait pas qu'elle pensât qu'il s'agissait d'une simple coucherie parce que l'occasion se présentait. Elle fut déçue. 

Deux jours plus tard elle l'invita à rester, et ils ôtèrent leurs vêtements, lentement, avant de se mettre au lit.

Ils étaient ensemble depuis neuf mois environ. Le divorce avait été prononcé. Elle se répétait qu’elle était libre. Elle n’avait plus de nouvelles de Pierre mais elle avait le sentiment indéfinissable qu’elle souhaitait le revoir.

Elle fut surprise quand elle vit sa voiture, c'était toujours une Porsche, à proximité de son domicile. Il sortit. Il leva la main pour un salut, comme il faisait d'habitude, et s'avança en souriant.

- On s'embrasse. Tu es toujours aussi séduisante. Tu ne changes pas. J'ai appris que tu étais avec Marc. C'est un garçon formidable. Il a beaucoup de chance.

Elle n'avait pas encore dit un mot qu'il lui prenait le bras.

 - Allons prendre un café.

Durant près d'une heure ils n'avaient parlé que de Marc.

- Tu peux difficilement imaginer à quel point il est attentif à mes moindres désirs.

- J'imagine très bien. Déjà jeune, il cherchait à qui rendre service. Il avait une âme de bonne sœur. Médecin, c'est une vocation qu'il avait dans le sang. Spontanément, Isabelle énuméra toutes les qualités de Marc. Et d’autres dans la mesure où elles étaient à l'opposé de celles qui pouvaient être attribuées à Pierre. En avait-il d'ailleurs?

Elle parlait de Marc à Pierre et, en même temps, c'est à Pierre qu'elle pensait et non à Marc. A croire que deux couples se trouvaient assis à la même table.

Dans ce couple imaginaire, la personnalité de Marc était floue. Gentil. Très gentil. C’est une formule idiote que de dire de quelqu'un: il est très gentil. Avait-elle besoin de se justifier devant Pierre?  C'est elle à présent qui menait les opérations lorsqu'elle était avec un homme. Elle fit glisser ses chaussures et, tout en parlant, posa ses pieds sur les jambes de Pierre. Ils se retrouvèrent au lit.

 

 

 

 

 

 

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Dialogue sur l'amitié

De l’amitié: dialogue entre Nietzsche et Montaigne

J’ai rêvé d’une rencontre quelque part hors du temps, entre la Saxe et le Périgord, entre le 16è et le 19è siècle…, entre Friedrich Nietzsche et Michel Eyquem, seigneur de Montaigne;;;

Montaigne- Ce qui m’emplirait de plaisir, c’est de goûter un verre de vin rouge délicat et de belle couleur; non, donnez m’en une pleine carafe, « je me défens de la tempérance comme j’ai fait autrefois de la volupté. Elle me tire trop en arrière, et jusqu’à la stupidité ». Monsieur N, m’accompagnerez-vous ?

Nietzsche- Non merci, pas de ces sortes de drogues, « agents de la corruption », pour moi, je veux juste un grand verre d’eau pure. Vous vouliez me voir, mon cher, c’est bien parce que c’est vous, que j’ai accepté de renoncer un moment à ma solitude… C’est pour parler de philosophie je suppose ?
…Ah, de l’amitié ? Et bien, d’accord parlons-en, parler beaucoup est un bon moyen de se dissimuler…

M- Je vous dirai d’abord que par amitié, je ne parle pas de toutes ces accointances et familiarités ordinaires qu’on noue suivant les circonstances, mais j’entends par ce mot le mélange de deux âmes pour n’en former plus qu’une…

N- Permettez, je vous interromps tout de suite. La camaraderie, d’accord, cela existe, mais la véritable amitié ! !?

M- Il est vrai que c’est la chose la plus rare à trouver au monde, mais j’ai eu le bonheur dans ma vie de connaître cette sorte d’union divine. Une bien belle amitié, ayant si tard commencé et qui n’a pu durer bien longtemps. Je pleure encore la perte de cet ami ; depuis sa mort il me semble n’exister plus qu’à demi.

N- Moi aussi j’ai cru connaître cela un moment, avec un grand compositeur pour qui j’ai éprouvé une vénération dévorante lorsque j’étais jeune homme. Il était l’homme selon mon cœur… Mais j’ai été cruellement déçu, je me suis rendu compte qu’il ne s’intéressait qu’à ce qui pouvait le servir dans son œuvre et ce que je prenais pour une profonde amitié s’est rompu, nous sommes devenus étrangers l’un à l’autre, « tels deux vaisseaux dont chacun a son but et sa route tracée ». J’en ressens encore une telle souffrance que depuis j’ai préféré m’éloigner des hommes.

M-Je crois vous comprendre. Une amitié doit être réciproque et elle doit aussi être tout à fait désintéressée. Dans l’amitié, il ne peut y avoir d’affaires ou de commerce sauf d’elle-même…Entre de vrais amis, il faut ignorer l’envie, ce tombeau des sentiments, ainsi que bannir les mots que sont obligations, prière ou reconnaissance…

N-Ah oui, j’ajoute qu’« une âme délicate est gênée de savoir qu’on lui doit des remerciements, une âme grossière, de savoir qu’elle en doit »…

M- Et pour moi une amitié n’est vraiment parfaite et complète que lorsqu’entre les deux amis tout est commun, souhaits, pensées, jugements,…

N- Ah non là je vous arrête ! Si on veut un ami, il faut pouvoir s’y opposer, respecter l’ennemi jusque dans son ami ! On n’est au plus près de son cœur que si on lui résiste et il n’est pas d’amitié qui dure sans de grandes exigences! Il ne faut pas non plus vouloir partager avec lui tous ses tourments ! L’ami pour moi doit pouvoir deviner et se taire !

M- Mon Dieu ! Calmez-vous mon ami, pourquoi s’emporter, ne soyez pas si chagrin, on ne peut en effet être d’accord sur tout, n’est-ce pas?
Et puis il y a les femmes, Ah ah ! Que pensez-vous des amitiés avec les femmes ?

N- Diable ! Les femmes ! Il y a dans toute femme « un esclave et un tyran cachés », elles ne sont pas capables d’amitié et même en amour, elles prétendent faire « tous les sacrifices et rien à part cela n’a plus de valeur » pour elles !

M- Ah ah ! Je vous suis un peu sur ce sujet, les relations avec les femmes sont difficiles à classer. L’affection qui nous lie à elles a un caractère si ondoyant, brûlant, un feu de fièvre … Leur inconstance, leurs excès…

N-Oui, oui ! « Ne vaut-il pas mieux tomber entre les mains d’un assassin que dans les rêves d’une femme en chaleur ? »

M-Pour moi je vous avoue que leur commerce charmant m’est très agréable et même, étant d’un naturel bouillant, je le recherche. Mais, être amoureux de sa femme est un supplice autant qu’un péril !

*
Je laisse à nos deux compagnons la responsabilité de leurs errements sur les femmes…

Mais j’acquiesce assez à leur vision de l’amitié.
Une amitié parfaite, pour moi c’est une relation faite de partage, de confiance réciproque et de complicité. Une consanguinité d’esprit qui unit. La joie prodigieuse de savoir simplement que l’autre existe.
Aimer vraiment, c’est aussi préférer l’autre. Cela implique, quoi qu’il advienne, une part d’acceptation, de retrait de soi. Raréfier son être, tout en continuant d’exister pour l’autre et sans jamais renoncer complètement à sa propre liberté.

Martine ROUHART

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Demain est jour de promenade

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Soliloque

Même décor que la lumière

Éclaire sans le réchauffer.

Mon confort demeure parfait,

Mon attitude coutumière.

J'ai donné à boire à mes plantes

Qui semblent manquer d'énergie.

Elles m'ont bien souvent ravie,

Sans fleurs, me laissent en attente.

Certes, je ne sais pas pourquoi

Je m'abandonne à ne rien faire.

N'ai pas l'envie de me distraire

Ni de penser à autrefois.

Je pourrais relire ses lettres

Ou bien regarder des photos

Je préfère oublier plutôt.

Vivre suffit à mon bien-être.

Demain est jour de promenade.

À peine sortie de chez moi,

J'éprouverai plusieurs émois,

Aucun instant ne sera fade.

En respirant le vent de Vie

Et les parfums qu'il véhicule,

Quand en tout endroit il circule,

Je ferai le plein d'énergie.

Le 3 avril 2014

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Envoûtement

 

sans-titrepoisson fleur

J'ai ressenti ce jour une joie enivrante

Par hasard, en un lieu où étaient révélés

Des êtres émouvants colorés fignolés

Dont la proximité n'est certes pas courante.

Magie et poésie! Des oiseaux captivants

Semblables à des fleurs quand ils sont immobiles

Et dans des aquariums, féerie indicible

Des poissons irréels, minuscules ou grands.

Je le savais pourtant, la nature éblouit.

J’ai eu des coups de coeur, de nombreuses extases,

Suis restée fascinée durant de longues phases,

Contemplant l'univers aux mystères inouïs.

La nature qui crée est certes inimitable,

Ne cesse de surprendre, de méduser souvent.

On pense tout savoir de l'émerveillement

Le sublime survient, ivresse délectable.

Combien de dieux cachés oeuvrent-ils pour elle?

Détenteurs de secrets, de lois intransmissibles,

Ils dotent des espèces d'attraits irrésistibles

Et donnent aux humains l'envie d'avoir des ailes.

10 février 2007

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Un art oublié JGobert

Dans cette ancienne salle au parquet de bois se regroupent chaque semaine les passionnés de la danse. Des amateurs pour qui danser est un plaisir. Je suis là, assise, à attendre mon tour. Je me suis inscrite depuis peu et je trépigne d’impatience pour enfin chausser ces magnifiques chaussures neuves.

Ce n’est pas tout à fait par hasard si je me retrouve dans cet endroit situé sur la route de mon travail. Chaque jour,  je passe devant les fenêtres éclairées de cet immeuble et le rêve s’invite dans ma journée. Je n’arrête pas de penser à ces danseurs merveilleux qu’étaient Gene Kelly, Ginger Rogers, Fred Astaire.  Au retour, l’enseigne allumée, je les imagine se lancer, élégants avec leurs partenaires, sur la piste évoluant dans mille pas répétés.  

Un soir, curieuse, je m’arrête et entre dans cet univers qui émerveille. Un haut plafond blanc, de hautes fenêtres, des tentures immenses et des miroirs pour mieux se voir. Des barres sur les murs. A mon âge, je ne viens pas pour la danse classique. Petit rat n’est pas pour moi. Je viens pour apprendre les danses de salon ou pour certains la danse sportive.  Déjà des couples arrivent, se forment, s’installent. Chacun prend sa place sur ce parquet risqué.  Les chaussures se laissent mener, glisser, couler sur la musique. Le professeur dirige tous ces participants d’une voix ferme et d’un vocabulaire inconnu pour moi.

Le couple que je forme avec mon compagnon rejoint un groupe de débutants, chacun persuadé qu’il va faire des miracles. Et voilà les pas qui commencent, débute aussi une période difficile où notre ignorance ne fait que se confirmer.  Pas de base, maintien, tenue, le vocabulaire s’étoffe et la sueur nous envahit. Répéter toujours, encore.  Nos pieds n’obéissent pas à notre tête et apprennent la douleur. Nous évoluons comme des pantins malhabiles, droits et rigides. Les bras s’égarent, se perdent. Notre tête ne réagit plus, ne résiste plus.  Tout devient flou et le cours prend fin avec un goût douloureux d’inexpérience. Beaucoup ne viendront plus.

Au cours des semaines suivantes, malgré bien des difficultés, nos efforts se voient récompensés par un nouveau plaisir. Celui de savoir exécuter quelques figures faites de pas de base.  L’apprentissage ne fait que commencer. Apprendre et recommencer toujours et sans répits. Rien n’est jamais acquis ni conservé mais il arrive un moment où les difficultés deviennent routines et laissent place à d’autres. Le plaisir d’évoluer sur ce parquet n’a de goût que pour nous.

Enfin,  après des heures de travail, le grand jour arrive. L’ouverture du bal des débutants commence, fiers de notre première sortie et de notre première représentation devant les danseurs confirmés. Revêtus de nos plus beaux atouts, chacun se mire dans le miroir. Ma nouvelle robe est splendide, vaporeuse, légère, elle vole autour de moi et je sens le bonheur m’envahir.  Les anciens nous toisent et apprennent à nous connaître. Le regard de certain en dit long mais le courage ne manque pas.  C’est par une valse lente que débute notre rêve. On s’élance enfin, hésitant, stressé  mais l’envie de danser est la plus forte. Il faut essayer de s’en sortir dignement. Une erreur, deux erreurs, on recommence.  Un slow fox enchaîne la série, un tango et une rumba langoureuse se font entendre. Un quick step endiablé nous anime, rock, salsa, jive nous épuisent. La soirée est merveilleuse et déjà finie.

Demain il faudra tout revoir à nouveau pour que tout soit parfait. Les heures ne se comptent plus, apprendre, répéter, suer.  C’est une longue suite de soirée qui commence.

Que dirent des compétiteurs qui travaillent durs pour toujours être au niveau et rendent dans la beauté cet art compliqué qui demande des énormes sacrifices. Mais là est une autre histoire.

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La femme à prendre.

 

Georges m’avait demandé d’être son témoin de mariage. De temps en temps, durant le discours du maire, je fermais les yeux et j’imaginais que j’étais à la place de Georges. C’est moi qui cette nuit serait dans le lit de Julie. J’ai eu envie d’elle dès le premier jour que je l’ai vue.

Julie était non seulement séduisante, elle suscitait le désir de la prendre sans un mot, son corps entre les jambes. Elle le voyait dans le regard que je portais sur sa poitrine. Elle détournait la tête mais après s’être redressée plus encore. J’imaginais qu’elle avait des seins durs.                                                         

Lorsque Georges s’est tué à la suite d’un bête accident de la circulation, je me suis réjoui. Elle est de ces femmes qui ont besoin d’un homme, il ne faut pas qu’un autre la prenne avant moi. Après les funérailles, je l’ai ramenée chez elle. Elle s’est abandonnée contre moi en pleurant.

- Laisses-toi aller. Pleure.

Je lui entourais les épaules. Elle avait le sein contre ma poitrine. Je devinais que j’allais profiter d’elle et je me suis écarté.

- Il faut dormir Julie.

Je l’ai étendue sur le canapé, j’ai éteins la lumière et je suis sorti. Je n’ai pas dormi cette nuit là. Je pensais à elle. Je pensais que je n’étais qu’un imbécile. Non seulement je la désirais mais peut être qu’elle aussi, en ce moment, ne dormait pas. La main sur le ventre, elle me désirait.

Je l’ai appelée le lendemain. Le téléphone sonnait sans cesse. Ou elle le laissait sonner ou elle s’était absentée. Je l’ai appelée à plusieurs reprises sans avoir d’autre réponse que la sonnerie du téléphone. Il arrivait que je cesse de l’appeler. Je craignais que durant ce temps elle s’efforçait de m’appeler mais que la seule réponse qu’elle avait c’était la sonnerie de ‘pas libre’  pendant que de mon côté, j’essayais de l’appeler.

Vers la fin de l’après midi, j’ai enregistré un message qui disait que j’étais sorti. Je me suis rendu chez elle mais je n’ai pas sonné. J’avais reconnu la voiture de son beau-père au pied de l’immeuble. Je suis rentré, je ne souhaitais pas rencontrer le père de Georges qui lors des funérailles m’avait serré contre lui en pleurant.

- Tu le sais, Pierre, ce que je ressens. Tu étais son meilleur ami.

Mon père était mort dans un accident de voiture lui aussi. C’était ma mère qui conduisait. Face à un camion qui leur arrivait droit dessus, elle avait levé les mains devant les yeux. Ce fut un choc facile à imaginer.

Le père de Georges s’était occupé de moi. Il n’avait que Georges et moi. Veuf, il n’avait jamais cherché à se remarier. Je suppose qu’a deux, Georges et moi, nous remplissions sa vie comme on dit.

De métier, je suis consultant en organisation. Ingénieur de formation, dès la fin de mes études, j’ai fait mon stage dans les bureaux d’une grosse firme américaine spécialisée dans le conseil aux entreprises. Au bout de six mois, la période du stage, le chef du personnel m’avait convoqué.

- Je vous le dis très sincèrement, Pierre. Vous ferez une grande carrière chez nous.

- Malheureusement, j’ai signé mon engagement dans une autre firme. Je commence la semaine prochaine.

- Dommage.

Georges, durant que j’achevais mes études et mon stage, avait quitté le pays pour se rendre dans le midi. A Nice précisément. Il avait trouvé une place de garçon de café dans un grand hôtel. Le soir, il y dormait. Avec une cliente de l’hôtel. C’était ce qu’on appelle un coureur.

Ce jour-là, j’avais rendez-vous à Genève. J’ai pris l’avion sans avoir eu Julie au téléphone. Ni le père de Georges que je n’ai pas osé appeler de si loin. Il se serait demandé quelle était la raison réelle de mon appel. Une raison plausible ne m’est venue à l’esprit que quelques heures plus tard.

Lorsque je suis rentré, j’ai appris que le père de Georges avait invité Julie à prendre quelques jours de repos dans le midi de la France. Il y possédait une vieille maison qu’il avait rénovée afin d’y passer leurs dernières années sa femme et lui.

A la fin de l’été, ils étaient revenus tous les deux. Ils étaient devenus des amants disposés à unir leurs existences. Le jour où ils me l’avaient annoncé, ils m’avaient invité au restaurant. J’étais à l’un et à l’autre, leur ami le plus cher.

 

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La Côte d'Opale

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d'Adyne Gohy

Inspirée du poème de Gil Def

Je t'offre mon Nord

      En bleu, en vert en sang et or

      Veux-tu connaître mon pays?

      C'est au nord, tout en haut, ici

         

      Je sais, on dit qu'au nord le ciel est gris

       Que le plat pays se perd sous la pluie

       Que les canaux se meurent d'ennui

      Mais vois comme la plaine tremble le blé

      Quand le vent mûrit au sud en été

      Viens chez moi, mon pays va chanter

      Je sais, on dit qu'au nord c'est noir charbon

      Zola a pleuré la misère dans les corons

Germinal a écrit et filmé les gueules noires

Mais viens voir les terrils changer leur histoire

En sang et or des ailes à Lens y décollent

Ecoute Renaud rimer des drôles de paroles

Je sais, on dit qu'au nord c'est le brouillard

Qui noie les marais et les quais de gare

Et cache souvent le côtes d'Angleterre

On prend le tunnel si tu as le mal de mer

Mais, je préfère un car)ferry par temps clair

On part de Calais on part en croisière

Je sais, on dit aussi que la mer du Nord

En tempête hurle dans le détroit trop fort

Pourtant tu sais le vent est un vrai trésor

Fait rire les enfants avec les cerfs volants

Regarde voguer toutes les voiles du présent

Et tourner les ailes d'un nouveau temps

Je sais aussi que le nord n'a pas de montagnes

Mon horizon t'offre la mer et la campagne

De beaux clochers en mâts de cocagne

Et les Deux-Caps qui respirent le grand air

Sur des sentiers qui parlent en bleu en vert

Et retrouvent l'amitié avec des fruits de mer

Je sais, on dit qu'au nord les villes figent le temps

Un passé trop lourd pèse sur le présent

Tu sais les vieilles pierres sont la fierté des gens

Les citadelles ont résisté à tant de tourments

Le nord est bien vivant et Boulogne te surprend

Avec un cheval blanc et les trésors des océans

Je sais, on dit que les routes vont en enfer

Sur des pavés qui reviennent d'avant-guerre

Entre Paris et Roubaix on ira une année

Toucher la légende qui voit des forçats pleurer

On applaudira ces champions qui en plein effort

Au carrefour de l'arbre veulent triompher du sort

Veux-tu connaître mon pays?

C'est mon nord, tout en haut, ici

Je sais, on dit que les gens du nord

N'ont pas souvent le soleil dehors

Mais ils l'ont toujours dans le coeur

Et le public rappel le chanteur

Sens tu tous ces parfums de fleurs

De ces jardins qui ont semé le bonheur

Je sais, on dit que les filles sont plus jolies

Sous les caresses du soleil du midi

Mais au pays toutes les filles au printemps

Sourient comme Isabelle au prince charmant

Elles sont si belles un samedi pour se marier

En dentelle de Calais, je veux te voir danser

Je sais, on dit qu'au nord les années sont grises

Et que le dur labeur n'aime pas les surprises

J'ai déjà mis des croix sur notre calendrier

Des 14 juillet plusieurs fois dans l'année

Une plage de sable fin des moules frites en été

Une braderie des manèges une ducasse en juin

D'autres dates viendront écrire nos demains

Je sais, on dit qu'au nord le rire n'est pas roi

Surtout en hiver avec le vent noroit

Alors au carnaval chez Jean Bart tu seras avec moi

Dans le chahut je t'assure tu n'auras pas froid

La bière coulera en patois tu ne comprendras pas

Dans la bande ti riras et personne ne te reconnaîtra

Je sais, on dit qu'au nord la fête est triste

Depuis que le grand Jacques à quitté la piste

Et aussi Raoul après leur dernier salut d'artiste

Mais le pays des géants invite l'accordéoniste

A respirer encore et plus fort encore

Sur toutes les musiques sur tous les accords

Viens vite, je t'invite dans mon nord

Je garderai pour toi tous ces trésors

En bleu, en vert, en sang et or

Je t'attends dans mon nord

Je t'offrira mon nord

Tout là haut, chez moi

Tout en joie, pour toi

Pour toi

Gil Def

Un partenariat
Arts
 
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Lettres

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vertige

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Nos âmes se révoltent,

Nos corps virevoltent.

Au-delà des passions, nos corps sont en émoi, vibrent, transpirent, s’agitent.

Nos âmes se libèrent,

Nos esprits obtempèrent.

À cet instant, nos chairs sont sensibles aux touchers, aux caresses, aux baisers.

Nos sens s’éveillent,

Nos envies y veillent.

Durant ces circonstances, nos réflexes sont érotiques, sensuels,  sybarites.

Nos sensations se déchaînent,

Nos jouissances prochaines.

Dans ces moments, nos actes amoureux, deviennent intimes, donnent le vertige.

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Je vous convie à découvrir le résultat de 45 années de travail de mon ami sculpteur  Bob , au Théâtre Wolubilis , à Woluwé - St- Lambert , du 04 au 20 avril . 

Nous nous sommes connus à St-Luc , fin des années 60,  et avons fréquenté les cours de certains professeurs communs , dont Luc Mondry, notre regretté professeur de croquis.

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saint Paul: Epître aux Romains

Ecrite en grec à Corinthe, probablement en 58, cette Epître est la plus longue et la plus importante des quatorze "Epîtres" de l' Apôtre saint Paul. Elle fut écrite à l'époque de la grande controvers… Vue »

Actes des Apôtres

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[Yèremeyah: Jahvé l'a élevé]. Livre de l' Ancien Testament, attribué au prophète Jérémie (VIIe-VIe siècle avant JC). Si Isaïe est le prophète dont le trait dominant est une forte volonté, Jérémie, pa… Vue »

Isaïe

[Yesha' yah; Jahvé sauve]. Livre de l'Ancien Testament, attribué, comme l'indique le titre même, au prophète Isaïe, fils d' Amos (VIIIe-VIIe siècle avant JC). Il embrasse 66 chapitres, et se rapporte… Vue »

L'Ecclésiaste

Livre de l'Ancien Testament, qui occupe la seconde place dans les écrits sapientaux et qui suit immédiatement les "Proverbes". Il fut écrit en hébreu, apparemment par un auteur inconnu, vers la fin d…Vue »

Le Cantique des Cantiques

Il s'agit du Livre canonique de l' "Ancien Testament", écrit dans la deuxième moitié du 1er millénaire avant JC. en langue hébraïque. Le titre lui-même: "Cantique par excellence" indique que c'est un… Vue »

Proverbes

Il s'agit de l'un des Livres de l' "Ancien Testament", attribué à Salomon (Xe siècle av. JC.). Le titre hébraïque, "Mishlé", signifie exactement "parangon", c'est-à-dire sentences brèves et significa… Vue »

Psaumes 

C'est l'un des livres qui composent la Bible, recueil d'hymnes sacrés faisant partie de l' Ancien Testament. Ils sont connus dans toute la chrétienté comme "Psaumes de David"; toutefois les exégètes… Vue »

Livre de Job

C'est le premier des livres didactiques de l' Ancien Testament": il soulève le problème de la douleur infligée à un homme juste. Il comporte un prologue narratif en prose, indispensable à la compréhe… Vue »

Les Macchabées

Ce livre désigne deux livres de l' Ancien Testament, que l'Eglise catholique considère comme canoniques, alors que le canon hébraïque et les théologiens protestants les estiment apocryphes. Deux autr… Vue »

Esther

Livre de l'Ancien Testament, dont l'auteur est inconnu, qui nous est parvenu en deux rédactions, l'une hébraïque, et l'autre, grecque. Cette dernière est beaucoup plus répandue et fut insérée plus ta… Vue »

Judith

Livre deutérocanonique de l' "Ancien Testament", probablement composé par un Hébreu de Palestine, au début de l' exil. Le texte primitif fut sans doute écrit en araméen, puis traduit en grec. Il cont… Vue »

Philosophie et esprit des Lumières

En son acception la plus large, dans l'Occident chrétien, la lumière naturelle se distingue de la lumière surnaturelle comme la théologie naturelle de la théologie révélée : ainsi, Descartes n'entend… Vue »

Le dandysme flamboyant: Byron

Le « byronisme », imitation idolâtre de ce poète anglais, fut un des éléments du romantisme européen. Ce phénomène, psycho-sociologique plus que littéraire, fut déterminé par la vogue extraordinaire… Vue »

Victor Hugo

Roman, critique, voyages, histoire dialoguent dans l'oeuvre de Victor Hugo avec le lyrisme, l'épopée, le théâtre en un ensemble dont le « poète » a souvent proposé des articulations historiques, géog… Vue »

François Mauriac entre la chair et l'esprit 

Mauriac est sans conteste l'un des plus importants romanciers français du XXe siècle. Son domaine est limité. Le décor, les personnages, les thèmes, les procédés (rétrospection, monologue intérieur)… Vue »

Gabriele d'Annunzio, qui voua son génie à la beauté

Dans le mouvement littéraire de l'Italie unifiée, trois noms dominent tous les autres, et ce sont trois noms de poètes : Carducci, Pascoli, D'Annunzio. Il n'est pas établi que D'Annunzio soit le plu… Vue »

Ernest Hemingway pour qui "Nul homme n'est une île complète en soi-même"

Ernest Hemingway est le représentant le plus typique de ce qu'on a appelé la « génération perdue ». On désigne par ce terme, aux États-Unis, la génération jetée dans la Première Guerre mondiale, sacr… Vue »

Marcel Proust

L'oeuvre de Marcel Proust est, comme sa vie, le lieu de rencontre de deux époques : la tradition classique et la modernité. A la recherche du temps perdu  est l'aboutissement de l'évolution qui… Vue »

André Gide - Je t'enseignerai la ferveur

Chaque écrivain possède son image d'Épinal, au travers de laquelle la société le glorifie pour mieux l'assimiler ; or l'oeuvre de Gide, dont toute la vie fut préoccupée par le rôle et la responsabil… Vue »

Dante, le destin du monde, les chances de l'homme dans cette vie et l'appréhension d'une fin des temps

Le septième centenaire de la naissance de Dante a donné en 1965 la mesure de la diffusion de son oeuvre dans le monde. En France seulement, trente-sept traductions totales ou partielles de La Divine… Vue »

Tolstoï l'immense, de la dénonciation à la résurrection

Romancier dont le génie créateur, nourri par un vitalisme instinctif, a toujours été dominé et dirigé par le besoin d'une règle de conduite absolue, Tolstoï s'est tourné dans la seconde moitié de sa… Vue »

William Shakespeare

Il serait passionnant de tracer la courbe de la réputation de Shakespeare, car aucune oeuvre, la Bible mise à part, n'a suscité autant de commentaires, sollicité autant de chercheurs, donné lieu à au… Vue »

Jean-Jacques Rousseau

En plein siècle des Lumières, Jean-Jacques Rousseau élève une véhémente protestation contre le progrès des sciences et l'accumulation des richesses, contre une société oppressive et des institutions… Vue »

Pouchkine

Poète, dramaturge et romancier russe dont l'oeuvre, nourrie de l'héritage classique européen, ouverte aux influences romantiques, mais très libre dans le choix de ses thèmes et de ses formes, a affr… Vue »

Charles Péguy

Essayiste, polémiste, philosophe, poète religieux, Péguy a été de son vivant relativement peu connu du grand public, sinon comme éditeur et imprimeur exemplaire des Cahiers de la Quinzaine . Révélé a… Vue »

Saint Augustin, homme de la fin de l'Antiquité, ce chrétien hanté par les problèmes essentiels de la grâce, de la structure de l'être de Dieu, du Bien

Aurelius Augustinus est né le 13 novembre 354, à Thagaste (aujourd'hui Souk-Ahras en Algérie) ; il est mort le 28 août 430 dans sa ville épiscopale d'Hippone, assiégée par les Vandales (aujourd'hui A… Vue »

Erasme de Rotterdam, prince de l'humanisme

Erasme par Holbein Étonnante aventure que celle de ce Hollandais que rien ne destinait à la célébrité, mais dont les contemporains firent le « prince de l'humanisme » et dont la postérité ne connaît… Vue »

Bertolt Brecht

Musil a pu écrire que, depuis le classicisme, le théâtre n'avait plus joué aucun rôle dans l'évolution de l'esprit européen, parce que le drame ne laissait pas à notre pensée une liberté de mouvement… Vue »

Où Jean-Jacques Rousseau fait son portrait

A ses lecteurs:   Vue »

La littérature gnostique

Si la recherche sur la gnose et les gnostiques n'a jamais connu de période de latence, elle est, à l'époque contemporaine, frappée d'une crise de ferveur particulièrement intense. Travaux et congrès… Vue »

La littérature de l'absurde: les enfants de l'absurde, les enfants du bon dieu, les enfants tristes

Les philosophies existentielles, les cataclysmes de l'histoire moderne, le sentiment qu'a l'individu d'être jeté dans un monde incompréhensible et dont la représentation échoue par l'inadéquation du… Vue »

La littérature baroque

Le baroque littéraire   Considéré à l'échelle mondiale, le baroque littéraire fait figure de corollaire. Il suit le baroque artistique et c'est par analogie avec celui-ci que l'on s'efforce, à p… Vue »

Les chefs-d'oeuvre classiques d'auteurs belges: Emile Verhaeren : Les ailes rouges de la guerre, 1916

Si vous souhaitez accéder à la lecture de l'œuvre originale  (Mercure de France, 1916)  entière, il s'agira expressément de me demander l'adresse du lien donnant accès vers le fichier conce… Vue »

Les chefs-d'oeuvre classiques d'auteurs belges: Dominical, Max ELSKAMP; propitiatoirement orné par Henry VAN DE VELDE (1892)

Si vous souhaitez accéder à la lecture de l'oeuvre entière, il s'agira expressément de me demander l'adresse du lien donnant accès vers le fichier concerné, par voie de courrier interne du réseau art… Vue »

Tobie

Tobie. (Bible).   Livre deutérocanonique de l' "Ancien Testament" dont l'auteur est inconnu. Cependant, les chapitres rédigés à la première personne peuvent être attribuées à Tobie l'Ancien lui-… Vue »

Néhémie

Livre de l' Ancien Testament qui se situe chronologiquement à la suite du livre d' Esdras, attribué à Esdras ou à Néhémie (Ve siècle avant JC.). C'est l'avant-dernier des livres historiques de la Bib… Vue »

Esdras

C'est un des derniers livres historiques de l'Ancien Testament, attribué à Esdras (Ve siècle av. JC.), prêtre de la famille d' Aaron; ou, selon certains, à un rédacteur plus tardif qui se s… Vue »

Paralipomènes ou Livre des Chroniques

Deux livres de l' Ancien Testament, retenus par la tradition juive ainsi que par les docteurs de l'Eglise catholique. Dans les bibles hébraïques, ces deux livres sont réunis en un seul. Ils suppléent… Vue »

Rois

Les Rois. (Ancien Testament). (Bible).   Sous ce titre, sont désignés quatre livres de l' Ancien Testament. Les deux premiers, appelés aussi "Livres de Samuel", relatent particulièrement les act… Vue »

Ruth

C'est le huitième livre de l'"Ancien Testament". L'histoire de la belle-fille de Noémi, narrée dans les quatre chapitres de ce livre, pourrait servir d'introduction aux livres de Samuel -I et II des… Vue »

Juges

C'est le septième livre de l' Ancien Testament, le second livre historique après le "Pentateuque", dans lequel est relatée l'histoire de la période qui fait suite à celle de Josué. Avec la mort de Jo… Vue »

Josué

C'est le sixième livre de l' "Ancien Testament", qui continue le récit du "Pentateuque". Josué, fils de Nun, de la tribu d'Ephraïm occupait une position assez élevée au service de Moïse. Il avait déj… Vue »

Le Deutéronome

Dernier livre du "Pentateuque" et cinquième partie de la Bible. Attribué à Moïse, il aurait donc été écrit entre le XIIe et le XIIIe siècle av. JC. Cependant on incline à penser aujourd'hui… Vue »

Les nombres

Quatrième livre de la Bible -l'un des cinq du "Pentateuque" -attribué à Moïse. Il porte ce titre depuis la version faite à Alexandrie, dite des Septante, et c'est celui que la "Vulgate" a retenu. En… Vue »

Lévitique

C'est le troisième livre de la Bible; il fait partie du "Pentateuque", attribué à Moïse, et se présente comme un recueil de lois rituelles. Le nom grec de ce livre (dont fut tiré le nom latin "Leviti… Vue »

Exode

Second livre de la Bible et une des cinq parties du "Pentateuque", attribué à Moïse et écrit en hébreu. On y trouve la suite de l'histoire du peuple Juif depuis la mort du patriarche Jacob… Vue »

Genèse 

La Genèse est le premier livre de l' "Ancien Testament" dans lequel est racontée l'origine du monde (la préhistoire et l'histoire du peuple hébreu) jusqu'à la mort de Jacob (1400 ans environ avant JC… Vue »

La Bible 

Je me propose, au fur et à mesure, d'ajouter selon mon temps disponible l'explication succinte de tous les livres de l'ancien et du nouveau testament dans ce groupe "Editions". (N. B.: le layout de l… Vue »

Henry de Montherlant et les deux mondes, celui de la passion et le monde du rien

Pendant cinquante ans de vie littéraire, Montherlant a pris au mot tout ce qu'il sentait, convoitait, sans jamais perdre de vue l'idée de la mort. Ce ne sont pas seulement les êtres qui meurent, c'es… Vue »

Tristan Corbière - On m'a raté ma vie - Je me suis raté mon art

Bien que son oeuvre, Les Amours jaunes  (1873), s'avère moins magnifique que la leur, le nom de Tristan Corbière, fils d'un écrivain de renom régionaliste, Édouard Corbière, devait être cité aux… Vue »

La légende des siècles 

Il s'agit d'un recueil poétique de Victor Hugo (1802-1885), publié à Paris chez Michel Lévy et Hetzel en 1859 (première série avec le sous-titre Histoire - les Petites Épopées), chez Calmann-Lévy en… Vue »

La nouvelle Héloïse de Rousseau

« Julie ou la Nouvelle Héloïse » est un roman épistolaire de Jean-Jaques Rousseau (1712-1778), publié à Amsterdam chez Marc-Michel Rey en 1761.   Le roman a été composé de 1756 à octob… Vue »

Roland Barthes 

L'oeuvre de Barthes étonne, de prime abord, par sa variété, son ouverture, son attention tous azimuts. Diverse dans son objet (Barthes semble parler de tout : de Sade et de Beethoven, de Racine et du… Vue »

"Devoir de mémoire": Bibliographie sur les poètes belges

Une bibliographie complète en six parties sur les poètes belges Devoir de mémoire 1: Les poètes belges (A à C) https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/de de mémoire 2: Les poètes belges (D à H)… Vue »

La littérature chistologique

Le mot «christologie» francise le grec logos pour le faire désigner la parole ou, mieux, le «discours», qui porte, en ce cas, sur christos. Un christos qui fait penser d'emblée à celui que les chréti… Vue »

Les enfants terribles de Jean Cocteau

Il s'agit d'un roman de Jean Cocteau (1889-1963), publié à Paris chez Grasset en 1929. Film de Jean-Pierre Melville en 1950.   Provocateurs, cruels, mais aussi empreints de sensibilité et de poé… Vue »

Da la nécessité s'interroger sur la notion de faute, de punition et de rachat dans "Le repos du septième jour" de Paul Claudel

Il s'agit d'une pièce en trois actes et en prose de Paul Claudel (1868-1955), publiée dans le recueil l'Arbre à Paris au Mercure de France en 1901, et jouée dans une salle de théâtre polonaise en 192… Vue »

Le siècle N.R.F. Gallimard  

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André Dhotel, le sens d'un merveilleux très quotidien

Des Ardennes, où il a vu le jour, dans la ville d'Attigny, André Dhôtel  (1900-1991) a gardé le sens d'un merveilleux très quotidien et du goût pour les choses de la terre. Tout jeune, il a… Vue »

Démosthène: être au service des plus faibles, leur montrer l'exemple et les défendre

Démosthène, en qui l'on s'accorde à reconnaître le plus grand orateur de l'Antiquité, n'a aucunement recherché cette gloire : nul n'a eu moins que lui le souci de l'art pour l'art ; l'éloquence n'éta… Vue »

Savinien Cyrano de Bergerac, celui des Etats et des Empires de la Lune et des Etats et Empires du Soleil

Si l'indiscret Tallemant des Réaux n'accorde, dans ses Historiettes , que quelques lignes à Savinien Cyrano de Bergerac, encore est-ce pour avancer, sur la foi d'un libraire, que sa tragédie, La Mort… Vue »

Colette à la recherche des secrets qui font que l'on sait vieillir

Interroger Colette : d'autres s'y sont essayés avec un bonheur inégal. Quand il s'agit d'entreprise de cet ordre, on songe aux pages où l'écrivain elle-même raconte l'interview qu'elle accorda à un… Vue »

Petit survol de l'Essai en Belgique

On a beaucoup dit que la Belgique était une terre de poètes et c’est vrai. Dans un pays dont on assure également qu’il est matérialiste, les poètes (et même les bons poètes) sont légion. Mais si l’on… Vue »

Jean Cocteau, ce prince frivole

Le 11 octobre 1963 avait lieu, à Cuverville, la vente aux enchères de la bibliothèque de Gide. Le même jour, à Milly-la-Forêt, une crise cardiaque terrassait Jean Cocteau. L'avenir n'aura pas de pein… Vue »

La littérature prophétique

Le prophétisme manifeste à travers les siècles la croyance en une révélation et la permanence du type de connaissance obtenue par cette voie, soit sous la forme de l'annonce d'une révélation nouvelle… Vue »

Rimbaud 

Né à Charleville en 1854, Rimbaud, fort tôt, dut constater l'absence de son père, militaire de carrière, qui s'était séparé de sa mère, Vitalie Cuif, une paysanne de Roche, alors qu'il n'avait que si… Vue »

Nietzsche

Conférence Bibliothèque nationale de France Dorian Astor et Patrick Wotling Lecture par Georges Claisse  Vue »

Archives & Musée de la Littérature 50 ans au service des Lettres et du Théâtre 

Une institution hautement estimable   Voir en plein écran Vue »

Chateaubriand qui restaura la cathédrale gothique, rouvrit la grande nature fermée, inventa la mélancolie et la passion moderne 

Plaque commémorative près de la tombe de Chateaubriand sur l'île du Grand Bé en face de Saint-Malo Il « restaura la cathédrale gothique, rouvrit la grande nature fermée, inventa la mélancolie et la… Vue »

La littérature russe

Produit d'une société dont l'histoire est caractérisée par une suite de ruptures brutales, la littérature russe est née de la première de ces ruptures, celle qui, dans les dernières années du premier… Vue »

René Char, passeur appelant, toujours marié à quelqu'un

Désormais classique - son entrée dans la Bibliothèque de la Pléiade en est le signe -, l'oeuvre, haute, fraternelle, de René Char rayonnait depuis longtemps d'une illuminante obscurité : « J'aime qui… Vue »

Albert Camus

« Une pensée profonde est en continuel devenir, épouse l'expérience d'une vie et s'y façonne. De même, la création unique d'un homme se fortifie dans ses visages successifs et multiples que sont les… Vue »

La littérature ésotérique

L'adverbe grec eisy signifie «au-dedans»: l'enseignement ésotérique (on disait aussi «acroamatique») d'un philosophe était celui qu'il réservait à ses disciples, les leçons exotériques au contraire s… Vue »

André Breton, un acte de foi sans limites dans le génie de la jeunesse

« Qui suis-je ? » demandait André Breton au début d'un de ses livres les plus célèbres, Nadja . C'est son oeuvre tout entière qui apporte la réponse, mais la question pour lui n'a jamais été close. H… Vue »

Les littératures francophones

Littérature francophone ou littératures francophones? En passant du singulier au pluriel, l'expression varie en extension et change de valeur. La littérature francophone comprend l'ensemble des texte… Vue »

Simone de Beauvoir

Depuis 1943, qui voit la sortie et le succès de son premier roman, L'Invitée , Simone de Beauvoir n'a pas cessé d'occuper une place dans l'actualité, comme en témoigne, en 1979, le film qui porte son… Vue »

De la liberté chez Beaumarchais

L'apparition de Beaumarchais dans le théâtre et les lettres françaises de la fin du XVIIIe siècle relève de la magie. Il touche à tout, fait flèche de tout bois et apporte au théâtre le charme qui s'… Vue »

La littérature autrichienne

Les structures politiques et sociales qui ont marqué d'une façon indélébile la littérature autrichienne se sont cristallisées à l'époque de la guerre de Trente Ans. Ces structures (absolutisme monarc… Vue »

Baudelaire et le dialogue inépuisable de la forme et de l'intériorité

Voyou, voyant ou voyeur : Baudelaire résiste aux attaques du substitut Pinard, à l'esprit prophétique dont le gonfle Rimbaud, nouvel évangéliste, au noeud de complexes où essaie de l'étrangler JeanPa… Vue »

Barbey D'Aurevilly

On ne peut aisément situer ni définir Barbey d'Aurevilly. Par les dates de sa vie, il touche aux deux mouvements littéraires extrêmes du XIXe siècle, le romantisme et le symbolisme ; il semble prolon… Vue »

Apollinaire

Venu à la littérature alors que s'achevait le symbolisme, mort à la veille de l'arrivée de Dada à Paris et de la naissance du surréalisme, sensible à toutes les formes de la nouveauté sans pour aut… Vue »

Léon Bloy, déchiffreur de signes, sur les parvis de l'invisible

Romancier, critique, historien..., Léon Bloy est surtout connu comme polémiste. La violence de ses attaques a souvent masqué l'intérêt d'une oeuvre qui apparaît comme celle d'un poète, formé par le r… Vue »

Le dialogue des Carmélites 

Ces "Dialogues" ont été composés par Georges Bernanos (1888-1948) au début de 1948 et n'ont été publiés qu'après sa mort, en 1949. le sujet est emprunté à une nouvelle de Gertrude von le Fort, "… Vue »

Un certain humanisme souffrant qui fut l'honneur de Georges Bernanos

Un franc-tireur, un homme ardent et libre, c'est ainsi qu'apparaît d'abord Bernanos. Ni dans l'ordre littéraire, ni dans l'ordre politique, ni dans l'ordre religieux, il ne s'est contenté d'être le t… Vue »

Alain, un maître à penser

Philosophe et écrivain, Alain se fit connaître en son temps comme journaliste et comme professeur. Il demeure dans l'histoire littéraire le créateur d'un genre particulier, exigeant et exigu : le pro… Vue »

Paul Claudel, qui a su se tenir à la hauteur de la joie

Ennemis et admirateurs de Claudel n'ont jamais été d'accord que sur un point : Claudel est un astre aberrant dans le ciel français, dont l'apparition a été pour tous un objet de stupeur. Éléphant bla… Vue »

Verlaine 

Le génie ne fait ni l'ange ni la bête. Il se mesure à l'homme. Du « Socrate morne » et du « Diogène sali », qui tient « du chien et de l'hyène », au « meilleur poète de son temps », « un poète comme… Vue »

La littérature du théâtre occidental

Jusqu'à une époque récente, l'art théâtral a été considéré par les critiques et les historiens comme une forme particulière, mais non différente en essence, de la création littéraire. En quoi ils sui… Vue »

La littérature symboliste

Le terme «Symbolisme» revêt couramment deux acceptions dans l'histoire de la littérature: d'une part, enseigne adoptée par des poètes de langue française en 1886, il désigne formes et formules de l'i… Vue »

Diderot

Il est vrai que toute grande oeuvre se suffit : mais plus l'auteur a été engagé dans l'action, plus il a procédé par allusions, avouées ou secrètes, à son expérience, plus il s'est exprimé et trahi p… Vue »

La littérature anglaise: des origines à l'époque victorienne

Toute histoire littéraire sous-entend une perspective et la perspective a rapport au temps présent, le passé étant vu en fonction de problèmes contemporains; ainsi, maint écrivain dont le nom est con… Vue »

La littérature épistolaire

L'idée de littérature épistolaire a subi au XXe siècle une double restriction. D'une part, on a dénié à cette forme d'écriture la qualité d'«art», et G. Lanson a rejeté la notion de genre épistolaire… Vue »

La littérature féministe

On peut dater de l'année 1970 une transformation irréversible du rapport des femmes à la littérature. Jusqu'alors l'opinion commune considérait les femmes artistes comme des exceptions. On s'intéress…Vue »

Quelques écrivains du XIXe siècle

Philippe Auguste de VILLIERS DE L'ISLE-ADAM (1838 - 1889) " Histrion véridique " (Mallarmé), railleur ami du rêve et indigent notoire, Villiers survit difficilement en cette fin bourgeoise du dix-ne… Vue »

Quelques écrivains du XVIIIe siècle

François-Marie Arouet VOLTAIRE (1694 - 1778) Incontestablement le grand homme des Lumières : lorsque en 1778, après dix-huit années passées à Ferney, il rentre à Paris, on le célèbre comme un dieu —… Vue »

Quelques écrivains du XVIIe siècle

Marie-Madeleine de LA FAYETTE (1634 - 1693) Femme de lettres et de salons, Madame de La Fayette a vécu dans une société choisie, qui était celle des milieux précieux et de l'hôtel de Rambouillet :… Vue »

Quelques écrivains du XVIe siècle

Jean de SPONDE (1557 - 1595) Oublié pendant plusieurs siècles, Jean de Sponde a aujourd'hui retrouvé sa véritable place dans l'histoire littéraire française. On se plaît à l'opposer à d'Aubigné, pr… Vue »

Quelques écrivains du moyen age

La Farce de maître Pathelin (v. 1464) — ou comment le marchand Guillaume fut grugé par l'habile Pathelin, lequel n'hésite pas à feindre la folie, à entreprendre un délire polyglotte, apparaissant au… Vue »

La littérature allemande

En 1795 -au milieu même de ce que la postérité devait dénommer le classicisme allemand -, Goethe fait paraître un bref article intitulé «Sans-culottisme littéraire». C'était une réponse à un médiocre… Vue »

La littérature humaniste

Le mot humanisme était encore à la mode au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, au point que tous les courants de pensée s'en recommandaient: Sartre démontrait que l'existentialisme est un humani… Vue »

La littérature italienne

Traiter de l'esthétique d'une langue, c'est se faire chasseur d'ombres. La linguistique moderne a assez démontré qu'une langue en soi n'est ni belle ni laide, que les considérations par lesquelles on… Vue »

La littérature espagnole

Le caractère essentiel de la littérature espagnole, comme de toute la culture et de tout le génie de l'Espagne, comme du tempérament des Espagnols, est la singularité. De cette singularité les Espagn… Vue »

Histoire du livre

De l'invention de l'imprimerie à nos jours (Document artezia.net)    Voir en plein écran Vue »

Quelques trésors des Archives de l'Académie royale de Belgique

Exposition virtuelle : feuilletez et déchiffrez des autographes de personnalités ! Les Archives de l'Académie royale de Belgique possèdent des trésors qu'ils souhaitent mettre en lumière. Pour l… Vue »

Au Cercle littéraire de la Bibliothèque nationale de France

Le Cercle littéraire de la BnF a été lancé à l’initiative de Bruno Racine président de la Bibliothèque nationale de France, et de Laure Adler, journaliste et femme de lettres. Cette émission littérai… Vue »

La légende d'Ulenspiegel de Charles de Coster, le livre fondateur de la Littérature belge 2 Commentaires 

Le livre fondateur de la Littérature belge   Voir en plein écran Vue »

 

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Un amour de seconde main

Lorsqu’elle est venue chez moi, elle savait que nous ferions l’amour ce jour-là. C’était un dimanche après-midi. Elle est revenue le lendemain et depuis nous avions pris l’habitude de nous retrouver tous les lundis.

Au début de ce qui allait devenir notre liaison je ne l’attendais pas à proprement parler. Je savais seulement qu’elle viendrait. Parfois à trois heures, parfois plus tard, selon un emploi du temps qu’elle répartissait minutieusement avant de quitter son domicile.

Quant à moi, sa venue faisait partie des évènements ordinaires qui faisaient la substance de ma vie quotidienne d’alors. A cette époque, ma femme était morte  depuis près d’un an, tous les évènements avaient la même coloration, celle de certains films muets à la technique imparfaite où toutes les images se suivent sans que l’une plus que l’autre ne retienne l’attention.

Avant de venir elle téléphonait. Elle disait :

- C’est moi. Tu es libre ? Je serai chez toi dans un quart d’heure.

J’étais toujours libre. Et elle était toujours chez moi un quart d’heure plus tard.

Nous nous mettions au lit dès qu’elle arrivait. Ensuite je me rhabillais rapidement tandis qu’elle se rendait dans la salle de bain.

- Tu ne m’as jamais demandé si je me sentais bien, m’a-t-elle demandé un jour. C’est comme si tu faisais l’amour tout seul.

Elle avait raison. J’apaisais une soudaine tension de mon corps mais j’aurais pu tout aussi bien m’en passer. Ou le faire avec une autre. Avec elle, c’est vrai, c’était mieux : je ne sortais pas de chez moi, je ne sortais pas de moi-même.  

Un jour, son mari lui avait téléphoné, elle ne savait d’où, et ce détail l’avait longtemps préoccupé comme s’il pouvait expliquer quelque chose de plus, il lui avait dit : je pars, et elle avait compris aussitôt qu’il se séparait d’elle. Peut être que l’intuition féminine, c’est de s’attendre toujours au pire ?

C’était une jolie femme riante et sensuelle. Elle aimait plaire et elle excitait les regards et les corps. Peut être que le regard des hommes lui donnait le sentiment d’exister ? 

A partir de ce jour-là cependant ses joues si pleines et si lisses se creusèrent. Regarde, disait-elle, j’ai des rides là. Un soir, avant de me quitter, elle m’a demandé de l’accompagner à Paris.  

- Je m’occuperai de l’hôtel, dit-elle.

J’ai souri.

-Tu es une femme très organisée. Tu sais tout faire.

Je l’avais accompagnée à sa voiture.

- Embrasse-moi. Je t’apprendrai à vivre à nouveau.

Elle aurait dû rester, ce soir-là. Lorsqu’elle est partie je me suis senti seul pour la première fois depuis la mort de ma femme, et sur le lit encore défait c’est son odeur que j’ai cherché. Pour en retenir la chaleur, j’ai posé la main sur l’endroit que son corps avait occupé. 

- Tu m’aimes ? Lorsqu’elle m’a posé la question je suis resté silencieux. Je ne savais pas ce qu’il fallait répondre, je suppose que c’est parce que je ne l’aimais pas d’amour. Mais est-ce qu’on sait ce que c’est que l’amour ?

Désormais, elle venait aussi le dimanche et elle restait de plus en plus tard. Avant de venir, elle me téléphonait pour me dire qu’elle avait pu se libérer ou, quand elle ne venait pas, pour me dire qu’elle n’avait pas pu le faire.

Le soir, elle téléphonait pour dire qu’elle était bien rentrée ou pour savoir ce que j’avais fait de ce dimanche sans elle ? Je répondais : rien, parce qu’il ne se passait rien lorsqu’elle ne venait pas.

Nous nous retrouvions presque tous les jours. Sous n’importe quel prétexte, je me rendais chez elle. A l’exception du lundi et du dimanche où c’est elle, toujours, qui venait chez moi.

Généralement, j’arrivais vers midi, elle avait préparé de quoi déjeuner et nous mangions ensemble. . A la fin du repas, elle rangeait la vaisselle et, en se tournant vers moi, elle disait :

- Tu viens !

Je la suivais en lui tenant la main ou en posant la mienne sur sa hanche. La chambre se trouvait à l’étage. Après avoir soulevé le couvre-lit, elle allait se déshabiller dans la salle de bain pendant que je disposais soigneusement mes vêtements sur un siège. Puis je m’étendais sur le lit.

Quelques instants plus tard, elle apparaissait nue, une serviette à la main, et sans dire un mot elle se glissait sous les draps.

De plus en plus cependant, j’éprouvais le sentiment d’être l’objet d’une étrange distorsion du temps. La semaine se partageait en deux parties distinctes. L’une m’intégrait peu à peu, ordinaire et paisible, dans sa vie quotidienne, l’autre dans l’isolement de ma maison se déployait dans la fièvre et le malaise.

Nous restions au lit de plus en plus longtemps. Même après nous être aimés nous attendions à nouveau cette faim qui venait de nos ventres, et s’il nous arrivait de nous lever, nous nous couvrions à peine. Nos corps, comme s’ils étaient devenus notre sexe commun étaient l’objet douloureux de notre attente. Et la nuit, après son départ, j’avais envie d’elle encore.     

Ce qu’elle a qualifié plus tard de notre liaison durait depuis près de six mois. Un jour elle m’a téléphoné pour me dire qu’elle ne savait pas à quelle heure elle viendrait, et qu’il se pouvait qu’elle ne vienne pas du tout.

- Tu n’auras qu’à téléphoner.

Elle ne savait pas, a-t-elle dit, si elle pourrait me téléphoner pour me dire s’il fallait que je l’attende ou non. J’ai répondu que ça n’avait pas d’importance, que nous nous verrions le lendemain mais ma voix s’était faite véhémente et je répétais qu’on pouvait toujours trouver le temps de téléphoner.

- Je te dis que je ne sais pas si je pourrai le faire. D’ailleurs, je t’en ai parlé.

Sa voix était calme, pas plus froide qu’en d’autres circonstances où nous nous étions opposés. Peut-être moins.

- Mais pourquoi ?

Il me semblait soudain que cette question était la question capitale de ma vie.

- Pourquoi ? Pourquoi ?

J’étais sûr qu’elle hésitait et que si j’insistais, elle ne pourrait pas résister.

- En tout cas, je t’attendrai.

Je l’ai attendue comme je l’attendais tous les lundis mais je savais qu’elle ne viendrait pas. J’étais accoudé à la table de la cuisine, la porte du bureau était ouverte, c’est là que se trouvait le téléphone.

En réalité, je ne m’attendais pas à ce qu’il sonne et j’aurais pu tout aussi bien fermer la porte mais ce soir-là il était une partie de moi-même, et il m’était aussi nécessaire que chacun de mes membres pour m’aider à résister à cette étrange sensation que j’avais de ne plus exister.

De quoi donc m’avait-t-elle parlé à quoi je n’avais pas prêté suffisamment d’attention? Pourtant, elle me racontait tout dans les moindres détails. Même si son récit n’avait jamais de continuité apparente, souvent en l’écoutant j’avais l’impression de l’avoir accompagnée toute la journée jusqu’au moment où elle sonnait à ma porte.

Je ne parvenais pas à m’en souvenir. Pourtant, je le vois bien aujourd’hui, tout était important de ce qu’elle me disait. Elle a dû me dire, mais je ne l’avais pas entendu, que l’incohérence est l’ordre de la vie.

 

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