Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

Toutes les publications (157)

Trier par

Une activité qui me sied

À mon fils Alain

 

Ne s'achève jamais un jour

Sans que je cause avec moi-même.

Je me tiens propos et discours

Sur des sujets souvent les mêmes.

Quand ma pensée devient audible,

Ma mémoire assemble des mots,

D'une façon imprévisible.

Parfois, m'offre un ver en cadeau.

Si sa musique me séduit,

À haute voix, je le répète.

Généralement, il s'ensuit

Un poème aux parfums de fête.

Je ne forge jamais de mots,

N'utilise aucun maquillage,

Qui dénature et crée du faux,

Pas de snobisme dans mes pages.

En me relisant, quelques fois,

Je trouve certes profitable

D'avoir capté divers émois,

Certains hasards, incomparables.

8 octobre 2014

 

Lire la suite...
administrateur théâtres

12273051878?profile=original12273052082?profile=originalMettez un arbre de Noël dans votre compartiment… Vous souvient-il de "Gueule d'ange" une comédie romantique  parisienne en duo, splendidement rythmée et jouée  au Centre culturel d'Auderghem, en janvier dernier ? Les artistes Armony et Anthony sont de retour, à l’aube de ce mois d’octobre, avec un excellent cru. Plutôt une mélodie insolite en compartiment 2e classe en route vers le sud.

 FAIS-MOI UNE PLACE !Manuel, homme charmant et maladroit (Anthony Michineau), s’est embarqué avec pléthore de bagages, et cadeaux de Noël… sauf que sa femme n’a pas pris le train. Une jeune étudiante très boute-en-train, spécialisée en Histoire(s) Ancienne(s), section code Hammourabi, force son compartiment et  peu à peu toutes ses défenses naturelles :  Armony Bellanger.  Il faut dire qu’elle a des ressources verbales inépuisables, un rire infectieux, un passé amoureux plus que houleux  et un corps de rêve.  Il est marié, mais bientôt plus - on le lui  annonce au téléphone. Va-t-il pouvoir résister, lui « petite pucelle effarouchée » version masculine (oui, on le jure, cela existe !) aux attraits capiteux de la sirène qui n’a rien de maléfique?

Pendant deux heures, on assiste à la justification méthodique du phénomène de coup de foudre, doublé d’un exorcisme patient de l’épouse lâcheuse. Malgré la minceur du sujet et la situation d’huis-clos, la pièce trouve des rebondissements en cascades. Les téléphones, les selfies, les valises d’accessoires et les récits épiques, cela aide! Les réparties roulent  à un train d’enfer - fort joyeux ma foi. Le  rire en tout cas gicle de toutes parts dans la salle.  Les jeux (de rôles en particulier) sont au rendez-vous, un des ressorts  dramatico-comiques favoris de l’auteur et du théâtre dans le théâtre !  

Vous passerez une soirée délassante au possible, bourrée  de secrets d’alcôve dévoilés, de dialogues cocasses, d’humour bienveillant, car derrière tout cela se cache, malgré des disputes masculin vs féminin inévitables, un immense besoin de tendresse vraie et mutuelle. On se demande aussi par quel miracle autant d’action peut se dérouler dans un compartiment à deux couchettes, mais c’est surtout le débit et l’élocution parfaite qui sont  totalement sidérant !  La mise en scène trépidante  est signée Jordy Karakassian.

 « Fais-moi une place » vous réserve de bonnes et vraies  surprises… théâtrales! On ne vous en dira pas plus…  Vive le Centre culturel d’Auderghem et son  très avisé directeur André Baccichet!  

http://www.cc-auderghem.be/index.php/nos-spectacles/2014-05-14-07-52-11/details/262-FAIS%20MOI%20UNE%20PLACE.html

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/geule-d-ange-une-com-die-en-duo-au-centre-culturel-d-auderghem

Lire la suite...

12273051252?profile=original

L'Heptaméron est un ouvrage inachevé de Marguerite de Navarre, dite aussi de Valois, ou d'Angoulême, reine de Navarre (1492-1549), composé de 72 contes et nouvelles. La première édition, posthume, incomplète et désordonnée, parut à Paris chez Gilles en 1558, sous le titre Histoire des amants fortunés. A la prière de Jeanne d'Albret, héritière de la reine de Navarre, Claude Gruget réalisa une édition plus complète, intitulée Heptaméron des nouvelles de la reine de Navarre, et qui fut publié à Paris chez Caveiller en 1559. Certains manuscrits nous ont néanmoins transmis une disposition différente de la matière, ainsi que des nouvelles qui ne figurent pas dans les éditions de 1558 et 1559.

 

Il est impossible de fixer précisément la date de composition de l'ouvrage. L'idée d'écrire un Décaméron français est peut-être venue à Marguerite de Navarre au début des années 1540, lorsqu'elle incita l'humaniste Antoine Le Maçon à traduire Boccace. La reine a subi incontestablement l'influence de la nouvelle italienne, qui lui a révélé les rapports entre passion amoureuse et problématique morale. Même si l'Heptaméron s'engage, dans le Prologue, à «n'escripre nulle nouvelle qui ne soit veritable histoire», des emprunts discrets aux Cent Nouvelles nouvelles ou à des fabliaux célèbres émaillent l'ouvrage; quant à la soixante-dixième nouvelle, ce n'est qu'une habile adaptation de la Châtelaine de Vergi.

 

Parallèlement à ces sources, il faut souligner l'importance de la convivialité aristocratique et littéraire que Marguerite de Navarre connut dès ses plus jeunes années: accoutumée à un milieu cultivé, où l'on aimait agiter dans de libres causeries les problèmes philosophiques et moraux, la reine, devenue conteuse, n'était que plus habilitée à créer un entrelacs subtil de voix, qui enrichît la dimension narrative du texte.

 

Dix personnages nobles, cinq hommes et cinq femmes - au premier rang desquels figurent Oisille, dame âgée et pieuse, Parlamente et son mari, Hircan -, sont réunis fortuitement dans une abbaye des Pyrénées: l'abondance des pluies les empêche de poursuivre leur chemin. Pour «adoulcir l'ennuy», ils décident de commencer chaque journée par la lecture et la méditation de la «Saincte Escripture»: ce sera «leur desjuner spirituel [...] pour fortifier le corps et l'esperit»; après quoi, chacun d'eux racontera une histoire authentique dont la petite communauté s'attachera à dégager le sens et la leçon. Comme l'indiquent les titres des sept journées («Des mauvais tours que les femmes ont faicts aux hommes et les hommes aux femmes», «Des dames qui en leur amytié n'ont cherché nulle fin que l'honnesteté», etc.), la plus grande partie des histoires tourne autour de l'amour et des rapports entre les sexes: femmes avides de plaisirs, amants volages, moines paillards, couples admirablement fidèles, «transis d'amour» qui aiment mieux mourir que de se déclarer, tous les types amoureux défilent, et les épisodes les plus sublimes alternent avec la plus franche grivoiserie.

 

Il est vraisemblable, comme on l'a répété, que Marguerite de Navarre elle-même se cache derrière Parlamente, et que les personnages de Hircan et Oisille ne soient autres que son mari Henri d'Albret et sa mère Louise de Savoie. Mais cette identification importe moins à l'analyse littéraire que l'individualisation très forte des dix personnages, dont les discours correspondent à des options morales et à des philosophies de l'existence nettement différenciées. Les locuteurs ne communient pas dans l'adhésion aux mêmes références et aux mêmes valeurs, ce qui suffit à relativiser l'analogie entre Marguerite de Navarre et Boccace: chez ce dernier, chaque histoire produit une réaction unanime - plaisir ou tristesse, admiration ou répulsion - et témoigne donc, à la fois, de l'univocité du langage et de l'homogénéité de la morale aristocratique. Tout change avec l'Heptaméron: le langage se trouble, le récit s'offre à la «dispute», et les interprétations varient au gré des choix éthiques («Ceste histoire fut bien écoutée de toute la compaignye, mais elle luy engendra diverses oppinions»). Le contenu de chaque nouvelle n'est plus, comme chez Boccace, l'indice de la cohérence du groupe: il devient un opérateur permanent de différenciation, il marque des scissions, voire des lignes de fracture auxquelles les personnages semblent parfois mal se résigner. Le récit appelle la controverse, et la controverse appelle à son tour un nouveau récit, dont on espère vainement qu'il fera taire les polémiques: ainsi s'enclenche une dialectique infinie de la narration et du dialogue, qui explique peut-être, par-delà les raisons conjoncturelles, que l'ouvrage se soit lui-même condamné à l'inachèvement.

 

La question de l'amour, qui résonne d'un bout à l'autre de l'Heptaméron, détermine naturellement les principaux clivages. Cette question comporte au moins deux aspects, à la frontière souvent indécise, mais qu'il convient cependant de distinguer: le débat sur la nature de l'authentique amour, qui se prolonge à l'occasion en «Philosophie et Théologie», et l'éternelle controverse sur les défauts respectifs des deux sexes, alimentée dans les années 1540 par la fameuse «Querelle des Amies». La petite communauté contient son lot d'antiféministes impénitents: selon Hircan, les femmes portent des robes «si longues et si bien tissues de dissimulation, que l'on ne peut congnoistre ce qui est dessoubz»; quant à l'honneur dont elles se prévalent devant les hommes, ce n'est qu'hypocrisie, par quoi elles «se font non seulement semblables aux bestes inhumaines et cruelles, mais aux diables, desquelz elles prennent l'orgueil et la malice» (XXVIe nouvelle). Plus subtile, la question de l'éthique amoureuse n'engendre pas de partis pris aussi brutaux. Qu'est-ce que l'amour, et surtout, comment aimer? Telle est l'interrogation, riche de prolongements moraux, sociaux ou religieux, qui cristallise les argumentaires les plus passionnés. Théoricienne du pur amour, Parlamente appelle «parfaictz amans ceux qui cerchent, en ce qu'ils aiment, quelque parfection, soit beaulté, bonté ou bonne grace; [...] car l'ame, qui n'est créée que pour retourner a son souverain bien, ne faict, tant qu'elle est dedans ce corps, que désirer d'y parvenir» (XIXe). Ce platonisme chrétien, qui fait de l'amour le ressort moral et spirituel par excellence, trouve son meilleur allié dans le personnage de Dagoucin. Amant de l'amour plus que de la femme, ce dernier entend maintenir la passion dans un état de pure intériorité, qui refuse de se dégrader en signes verbaux ou manifestations physiques: «J'ay si grand paour que la demonstration face tort à la perfection de mon amour» que «je n'ose penser ma pensée, de paour que mes oeils en revelent quelque chose» (VIIIe). Hircan, le mari de Parlamente, n'a pas assez de sarcasmes pour une telle «folie»: sa nature agressive et militaire le porte à croire que non seulement l'amour doit être déclaré, mais qu'il n'est de place forte, à terme, qui ne cède à des assauts soutenus. La question est posée: la parole est-elle dégradation, altération de l'amour, ou bien son meilleur instrument? Cette controverse, récurrente dans l'ouvrage, renvoie à la question essentielle des rapports entre l'intimité amoureuse et le monde social: l'histoire tragique de la châtelaine de Vergi montre que l'amour ne survit pas à la destruction du secret longtemps maintenu entre amants, comme si la pureté de la passion ne pouvait coexister avec sa visibilité. Tous les récits néanmoins n'ont pas cette orientation conflictuelle: il se confirme plus d'une fois que l'amour gagne à s'objectiver dans le langage et les gestes, à acquérir un statut mondain, voire à se fondre dans l'institution sociale du mariage. On chercherait en vain, sur ce point comme sur d'autres, une «morale» de l'Heptaméron: un débat s'ouvre plutôt, où s'annoncent les difficultés et les dilemmes qui émailleront, un siècle plus tard, la Princesse de Clèves.

 

Le rapprochement s'impose d'autant plus que la nouvelle, avec Marguerite de Navarre, acquiert un statut proche du roman d'analyse, auquel ni Bonaventure des Périers ni Noël du Fail n'ont su évidemment la hausser. De ce point de vue, on n'a pas toujours rendu justice à l'ouvrage et à la gamme étendue de ses ressources narratives: on a souligné la variété des registres, de l'anecdote grivoise ou scatologique au récit d'inspiration courtoise; mais on n'a pas assez vu que Marguerite de Navarre maniait des techniques fort différentes, de la narration sèche et phénoménologique à l'exposition des méandres psychologiques de ses personnages. L'histoire de Floride et Amadour (Xe), où le héros essaie jusqu'à l'échec final diverses stratégies amoureuses, témoigne de cette seconde tendance. A l'opposé, l'histoire de Laurent de Médicis (XIIe), toute de concision et d'attachement à la pure successivité des faits, réduit l'intériorité des personnages à quelques aperçus fragmentaires: bien loin du lyrisme psychologique que développera Musset, le meurtre du duc de Florence résonne d'une étrange fantasmatique, induite par le seul ballet sanglant des deux corps. D'une manière générale, la technique narrative se caractérise par une plasticité qu'on ne retrouve guère, à la même époque, que chez un Rabelais.

 

Il y a d'ailleurs plus d'une analogie entre l'Heptaméron et Gargantua ou Pantagruel. La reine de Navarre et l'Abstracteur de Quinte Essence ne posent-ils pas, l'un comme l'autre, le problème du sens et de l'interprétation dans un monde rétif aux mailles du langage? Le sens, disait Rabelais, ne nous attend pas, lové de toute éternité dans les replis des mots et des choses: c'est à nous qu'il appartient de le construire et d'en débattre dans une sociabilité intelligemment conçue. La même mouvance et la même plurivocité animent l'Heptaméron: aucun des dix protagonistes ne peut attendre de la communauté devisante qu'elle interprète comme lui les conduites humaines; chaque dialogue entre les personnages fait éclater une altérité que rien ne saurait plus résorber. Voué à une varietas souvent conflictuelle, l'espace clos de l'Heptaméron possède en même temps une remarquable unité: on s'y dispute, mais on s'y écoute, et nul ne songerait à transgresser les règles instituées au départ. La petite abbaye pyrénéenne ne fait-elle pas, ainsi, figure d'utopie aristocratique? Dans le monde des années 1540, où les antagonismes confessionnels menacent le tissu social et les structures politiques, elle montre la possibilité d'allier la cohésion du groupe et la différence des morales et philosophies individuelles.

Lire la suite...

Partir et ne pas revenir

Partir c’est mourir un peu dit-on. Mais rester c’est mourir avant de partir, avant de quitter définitivement sa vie. Attendre que cela vienne en se demandant quand, où, comment, chassant les circonstances de temps, de lieu et de manière en s’illusionnant, découpant les semaines de travail avec des week-end de réjouissances fracassantes, des projets de vacances en Juillet et Août pour aller ailleurs, se ressourcer et revenir ! Et faire du sport, des régimes pour maigrir, regrossir et refaire des régimes pour retrouver le sourire perdu. Avoir des amis, ceux du bureau, de l’atelier, du ministère, d’un parti, d’un clan de retraités ” jeunes-vieux “ou vieux jeunes qui sont comme les rentiers arrogants et inquiets courant après les découvertes, les photos avec portables pour les présenter un jour au ciel et justifier de l’utilité de leur venue accidentelle sur terre !

Mais on peut comprendre leur soif à ceux-là à toujours être ailleurs, à bouger leurs vieux os ankylosés toute une vie derrière leurs habitudes.

Alors que partir sans revenir c’est découvrir pour un temps un lieu nouveau, des personnes qui, elles, sont restées et ont fabriqué un état d’esprit, vous accueillent plutôt bien en se racontant à vous, l’étranger, qui a tout à découvrir, les yeux émerveillés mais qui au bout d’un certain temps manifesteront leur désir de vous voir faire vos valises comme si à leurs yeux vous étiez le mandataire de leur histoire à diffuser partout sur votre route et qu’il ne fallait pas vous installer avec leurs confidences. Auquel cas vous pourriez vous repentir d’avoir abusé de leur sincérité à votre égard et seriez considéré comme un pilleur d’âmes, un voleur de vie privée .S’établira alors très vite un ressentiment caractéristique vis à vis de vous, qui, victime de votre volonté d’intégration auriez le rejet au bout de votre compte.

Non, partir vraiment, n’est pas mourir c’est le contraire. C’est recommencer à chaque fois comme de revivre.Rester c’est mourir au coin du feu en pensant à la vieillesse, à ce qu’il deviendra difficile et impossible à accomplir demain sur ce lieu devenu définitif. Le définitif qui tue. A ce cimetière qui n’attend plus que vous et que vous connaissez par coeur en y ayant même trouvé votre place, installé votre pierre, inscrit votre nom.

Partir c’est s’inscrire dans le mouvement de l’univers, d’une terre qui tourne sur elle-même et autour du soleil. C’est se lever en permanence comme le jour se lève et avant qu’il ne se couche, gambader sur les sentiers de la vie ! Comme un enfant !

Partir pour ne pas revenir.

Lire la suite...

La Callas !

Un oiseau bleu,

palpite, déploie sa voix,

dans une longue

gorge blanche et fine,

à l'orée de la nuit ;

éclaircie est son chant,

son timbre est un soleil

automnal le soir.

Un oiseau bleu,

palpite, déploie sa voix,

dans un corps longiligne,

vêtu de soie ébène,

jusqu'à l'aube sereine ;

fraicheur est son chant,

son timbre est une clarté

 automnale sur le petit matin.

Un oiseau bleu,

se débat, se tait enfin,

jusqu'à se rétrécir,

 dans une voix à la dérive,

 qui peu-à-peu,

décroît, s'en va.

Maria s'absente déjà,

en pleine lumière !

Il neige sur le monde ;

chaque flocon est un mot,

obstinément froid.

 

NINA

 

L

Lire la suite...

Victime consentante JGobert

Depuis un moment, sa vie tourne au cauchemar. Bien qu'elle ne soit pas soumise en tant que femme moderne, le comportement de son mari la laisse sans voix. Celui-ci a changé et est devenu directif, autoritaire, désagréable. Il ne supporte plus les petites manies et les petits travers  d'Amélie. Il se fâche facilement, régulièrement et par jour de grand orage, casse des objets dans la maison.  Amélie ne comprend pas ce changement radical et reste figée devant cet homme qui, de jour en jour, se transforme en monstre. Nul besoin de le stigmatiser, ni de le diaboliser. Il a pris sur lui ce nouvel état et s'en accommode fort bien.  En victime consentante, elle essaie de comprendre ce qui se passe entre eux et ne trouve pas la raison , ni le motif.  
A son travail, cet homme se plaint amèrement du comportement et du changement de sa femme. Elle n'est plus l'épouse gentille et docile qu'il a épousée. Ses collègues ne comprennent pas qu'une aussi belle histoire finisse si vite, qu'un aussi beau mariage n'aboutisse que sur une si grande désillusion. Certains connaissent Amélie et restent muets devant tant de griefs, de haine de son mari.
Pour le moment, Amélie garde sa tristesse pour elle et ne la partage pas avec sa famille et ses amis. Elle veut comprendre ce changement et cherche vainement ce qu'elle peut faire pour attirer le courroux de cet homme. Tous ses beaux rêves se sont envolés.
Un jour plus sombre que d'autres, rentré un peu plus tôt, très colère, il s'attaque verbalement à elle et énumère des reproches qui la laissent sans voix.  Tout y passe, les sourires compatissants à un ami, les paroles douces dites à un autre lors de l'enterrement d'un proche. Son regard bienveillant, ses attentions pour les autres. Les courts moments passés dans sa famille et son travail, sa réussite actuelle, son ambition de changer de poste.  Et son manque d'intérêts pour la maternité.
Amélie ne tombe pas enceinte. Inconsciemment, elle ne le veut pas encore. Cette partie de vie lui appartient et elle n'a pas l'intention de donner le jour à un enfant dans cette atmosphère belliqueuse. Elle doit réfléchir. Ses sens sont en révolte et sent monter en elle un terrible sentiment  de colère et d'incompréhension
Les mots se bousculent, s'entrechoquent, blessent et dans le tumulte de cette altercation, les mains se touchent et Amélie bascule dans l'horreur. Amélie s'effondre, inconsciente, le visage en sang.
La scène n'a duré que quelques secondes et va compromettre toute une vie. Amélie ne bouge plus.  Elle reste là,  allongée, étendue sur le sol glacé. Son mari est sorti en claquant la porte. Il fume une cigarette pour se détendre un peu. Son voisin a entendu les bruits de la dispute et s'interroge. Sur le pas de sa porte, il demande :  Pas de problème, tout va bien.
 
Mais Amélie ne reprend pas ses esprits. Elle est toujours inconsciente.
Le téléphone sonne à plusieurs reprises. personne ne répond. Sa collègue connait indirectement la situation d'Amélie et l'ambiance actuelle. Celle-ci s'inquiète et resonne plusieurs fois encore.  Amélie ne répond toujours pas et d'instinct, la collègue appelle la police. Celle-ci met un certain temps avant d'arriver et trouve un mari apaisé qui ne comprend pas ce qui se passe.
Amélie est toujours allongée par terre.  Le mari reste muet. Les sirènes retentissent dans le quartier. Tout le monde est étonné. Rien ne laissait présager cette fin tragique .

 
 
Lire la suite...
administrateur théâtres

3097725767.jpgEblouissant ! Conçu comme deux escalades de violences parallèles, ce spectacle a des allures de montagnes russes : entre une Belgique du 21e siècle et la sombre période de décolonisation de l’ex-Congo Belge en 1960. Un  décor unique, complètement  fascinant pour l’imaginaire : des rideaux de treillis qui ont  perdu leur couleur de camouflage et qui sont devenus scintillants et blancs. Des jeux de lumière et de bande son. Une régie pleine de dynamisme de Sébastien Couchard.  Une mémoire, blanche, avec des trous?  La mémoire est-elle une passoire? Ou bien sont-ce des moustiquaires  que le boy n’en finit pas de réparer? A moins que ce ne soient les corps soumis au feu des balles qui deviennent  passoires? Ce décor a certes la fonction d’engager le mental dans des recherches poétiques car devant vous vont se dérouler des tranches de mort insoutenables.

 2295578758.jpgD’un côté deux jeunes acteurs au jeu irréprochable, l’un ( Diouc Koma) né au Mali, l’autre (Virgil M’Fouillou) né à  Brazzaville, qui jouent avec une vérité cinématographique bouleversante la relation universelle entre un prisonnier attaché à un radiateur et son geôlier. De l’autre, un  duo d’enfer,  Michel de Warzée – Stéphanie Moriau qui joue la relation de dépendance entre le patient sans défense miné par Alzheimer et une soignante omnipotente qui le tient en otage.

 Le prisonnier entretient la parole comme seul espoir de survie, le patient s’enferme dans un silence protecteur d’une histoire dont il a honte. Cette double vision qui structure  cette pièce admirablement écrite  par Philippe Beheydt et Stéphanie Mangez a la force d’une implacable escalade où un couple de forces vous vrille l’esprit et le cœur avec la puissance d’une tornade !  Du texte aux planches, la mise en scène (par les mêmes) est  prodigieusement efficace.

2102617670.jpgLe projet de cette création historique vient du vécu de Michel de Warzée :  « J’ai eu jusqu’à 14 ans, sans aucun doute une des jeunesses les plus heureuses et les plus belles du monde… »  Il est né à Elisabethville, sa mère est épouse de magistrat, la famille mène une vie de rêve dans un pays magnifique à part le colonialisme dont il n’a aucune idée. Mais il a retrouvé des documents de famille d’une vérité saisissante. Le  17 janvier 1961 le leader du Mouvement national congolais (MNC) est tué dans des conditions mystérieuses au sud du Congo belge qui deviendra le Zaïre puis la République démocratique du Congo. Patrice Lumumba avait été nommé Premier ministre du Congo au moment de l'indépendance du pays en juin 1960. Il avait été évincé du gouvernement et livré au sécessionniste du Katanga, Moïse Tshombé  cependant qu’éclatait  la guerre civile. Partisan d’un Congo indépendant et unitaire, il était jugé trop proche de l’URSS à qui il avait demandé de l’aide. La décision de l'éliminer est attribuée au gouvernement belge et à la CIA. Son exécution fera de Patrice Lumumba le symbole de la lutte anticolonialiste africaine.

1077104630.jpgPar le théâtre, Michel de Warzée entreprend donc un devoir de mémoire et fait revivre les événements avec une intensité cinématographique effarante. Le crescendo des scènes du prisonnier et de son gardien  est de plus en plus glaçant et devient presque irregardable mais le texte sauve. En effet, la parole  inlassablement répétée par le prisonnier implique que nous sommes tous frères. Et aussi, frères de James Foley, Steven Sotloff, David Cawthorne Haines,  Hervé Gourdel. La pièce a hélas  la  résonnance d’une brûlante actualité.

  4061369318.jpgLe personnage de la jeune et maléfique garde-malade n’est pas moins poignant dans sa volonté  presque hystérique d’arracher les secrets de cet homme défait par la vie et par une situation politique dont il n’avait nulle conscience, dans sa radieuse jeunesse. Le message  anticolonialiste est on ne peut plus clair. Les quatre comédiens jouent au sommet de leur  puissance  dramatique.  

COMEDIE CLAUDE VOLTER

 

Jusqu’au  25/10/2014

Avenue des Frères Legrain 98 – 1150 Woluwe Saint Pierre

Infos Réservations : 02 / 762 09 63

http://www.comedievolter.be/

 

Lire la suite...

Une symphonie fantastique

 

 

J'éprouve mêmes coups de coeur,

Lors du grand gala de l'automne,

Que du temps où jeune personne,

Je perdais pied dans la splendeur.

J'avais alors, avec ferveur,

Tenté d'exprimer l'indicible.

Je pensais qu'il était possible

De rendre visible un ailleurs.

Des photographes romantiques,

Des peintres oeuvrant sur les lieux,

Ont pu témoigner de leur mieux

De la symphonie fantastique.

Or seul le corps, dans le réel,

Ressent le fascinant mystère,

Entend la musique éphémère

De ce festival annuel.

6 octobre 2014

Lire la suite...

Un courant nourrissant

 

Soliloque

La dernière photo, que je reçus de toi,

Me montre ton regard, les traits de ton visage,

Assure désormais ta présence chez moi.

Tu demeures pensif, écoutant un message.

Lors, le temps ne rend pas unique ma mémoire.

Parfois, je n'y ai pas recours pour t'écouter.

Ta voix claire, enjouée me redit des histoires

Que de loin, tu prenais plaisir à me conter.

Tes récits pleins d'humour, de parfums et d'images

Faisaient que chaque fois, émue, je t'admirais.

Classées et empilées dans leur bel emballage,

Tes lettres dans leurs plis, conservent tes secrets.

Tu n'as pas eu le temps de me dire, en mourant,

Ce que tu désirais, dont tu avais l'envie;

Que j'accepte le fait que cesse le courant,

Ou que je l'alimente, au profit de ma vie.

6 octobre 2014

 

Lire la suite...

Zoé en automne

   

            Vous connaissez ces automnes ...

            qui semblent plus beaux que l'été ?

            Il n'y a plus cette chaleur accablante,

            mais une douce lumière dorée, un frémissement doux et tendre

            du feuillage qui virevolte.

            Les fenêtres encore fleuries étalent leur joie de vivre.

            Le matin, les prairies diaprées, habillées d'écharpe de brume,

            enchantent le paysage.

            Un bonheur têtu, étonné d'être encore là

            s'accroche aux sourires des passants.

           C'est ainsi que Zoé aborda la soixantaine,

           avide de récolter les fruits de l'été.

           Loin des esprits enrégimentés par les disciplines

           de beauté et de jeunesse.

           Zoé, comme toujours, fiat fi des préjugés, des a priori.

           Elle sème à la volée des graines de confiance et la joie

           prend racine dans le terreau accueillant de ses pensées.

           Zoé avance et découvre encore et encore,

           elle réinvente les lendemains.

           

           Pourquoi pas ?

 

          C'est un petit extrait de mon recueil " Pourquoi pas?". 

          paru en 2014 - éditions Chloé des Lys

          Mon blog : http://marcellepaques.skynetblogs.be

Lire la suite...

Soirée,

 

 

Le ciel se ferme ce soir,

s'entrebâille puis s'ouvre,

mon corps contre le vôtre,

vêtu de transparence.

Un brin de pudeur encore ......

 

Clarté vespérale,

toute bleue, chaude,

sur moi, sur nous,

hallucinante, intense,

se pose.

 

Lampe de chevet rose,

à l'instar d'un soleil,

éclabousse nos peaux,

de particules ambrées,

et chaudes.

 

NINA

 

.

 

 

Lire la suite...

Un matin en Bourgogne,

Sur ma peau ce matin,

une clarté satin,

chaudement s'inanime ;

se lève le soleil bleu !

Depuis la fenêtre,

s'offre puis s'étire,

généreuse et sublime,

l'immense vallée verte,

embaumant à la fois

la rose et le genet.

Vocalises des arbres,

avec mesure dans l'air,

se répandent, se distillent,

jusqu'au soir fécond,

où s'assombrissent les arbres,

puis vogue nonchalemment,

la lune lumineuse et paisible.

Assombrissement des arbres ;

les dessous de l'automne,

seraient-ils si noirs,

lorsqu'il tombe de sommeil,

à demi dénudé ?

NINA

Lire la suite...

JACQUES DONNAY : ITINERAIRES DE LA LUMIERE

                        JACQUES DONNAY :  ITINERAIRES DE LA LUMIERE 

 

Du 01-10 au 19–10-14, l’ESPACE ART GALLERY (Rue Lesbroussart, 35, Bruxelles 1050), nous présente une exposition consacrée à l’œuvre de Monsieur JACQUES DONNAY, un peintre et dessinateur Belge dont l’univers ne manquera pas de vous ravir.

Cette exposition se divise en deux thématiques. La première est intitulée EXUBERANCES. La seconde porte le titre de MARINES.

Quelle que soit la thématique envisagée, un lien esthétique les unit d’emblée, à savoir une immense maîtrise de la couleur. Il s’agit ici d’une couleur ne se suffisant pas simplement à elle-même, mais bien de l’existence d’une matière assujettie à la lumière pour créer une sorte d’état « second », donnant naissance à la luminescence. Cet état créatif, servant de base à sa recherche, est formé d’un chromatisme exacerbé, associant des tonalités volontairement imaginées comme « contradictoires », telles que le noir le plus sombre ou le rouge le plus violent.

A l’analyse du regard, le visiteur comprend que la condition sine qua non à l’existence physique de l’image c’est la lumière. Sans celle-ci, il n’y a pas d’image possible. Car elle met chacune de ses composantes en relief. (SKYLIGHT – 59 x 59 cm – huile sur toile).

12273051686?profile=original

EXUBERANCES est un travail sur le choc de tonalités opposées aboutissant, par la seule maîtrise de l’artiste, à l’harmonie. Ce choc des Titans est la sève nourrissant la matière de l’œuvre. (LUMINESCENCE – 59 x 59 cm – huile sur toile).

12273051861?profile=original

MARINES offre, plus que tout, une étude sur l’eau en tant que vecteur de mouvement. Le terme « étude » se révèle ici d’une incroyable exactitude, car chaque toile est pensée, en fonction de son espace scénique propre.

Les bateaux ne sont que des alibis (de première importance !), néanmoins, l’élément déterminant du discours de l’artiste s’avère  être l’eau. L’eau en tant que miroir d’où émergent d’innombrables reflets mais aussi l’eau pensée comme volume car elle occupe souvent les trois quart de l’espace scénique. (PORT DE BASTIA – 1,19 x 99 cm – huile sur toile)

12273052055?profile=original

Parmi les centaines de détails qui foisonnent à l’intérieur de l’espace, il est à remarquer les deux pêcheurs, affairés à leur travail, portant chacun une marinière dont les stries rappellent les ondulations des flots. Tous deux sont figés dans leur geste, ce qui contraste avec la volonté de mouvement créée par les ondulations marines. Les bateaux, en rade, se marient à la ville, représentée à l’arrière-plan dans l’unité imposée par la note gris-blanc.

PORT DE ROUEN (99 x 79 cm – huile sur toile)

12273052072?profile=original

accuse une autre conception du mouvement. Celle-ci se réalise dans la trajectoire de trois embarcations, dont chacune prend une direction différente de l’autre, trahissant la volonté de sortir du cadre.  Deux remorqueurs escortent un paquebot. Le mouvement est amorcé à la fois par celui situé à l’extrême droite du cadre qui file droit vers sa trajectoire. Tandis que le second, situé à l’avant plan, s’engage dans la direction opposée. Le paquebot, massif dans sa couleur rouge vif, file à toute allure droit vers le spectateur. L’artiste éprouve une énorme admiration pour le travail qu’effectuent les remorqueurs, d’où leur présence sur d’autres de ses toiles.

PAR BON VENT (59 x 59 cm – huile sur toile)

12273052854?profile=original

propose également une étude sur le même sujet par la vue d’un bateau qui tangue. Les voiles ainsi que la partie supérieure de l’embarcation, d’un blanc laiteux, se marient à la couleur du ciel. Le mouvement se scande à la fois par le bateau qui tangue, par le vent qui gonfle les voiles ainsi que par les vagues secouant l’océan. Par opposition, les marins, immobiles sont réduits à de simples silhouettes. Ce qui accentue l’agitation émanant de la composition.

Nous avons noté, plus haut, la volonté du sujet de vouloir sortir du cadre. Il faut comprendre cela comme le dénominateur commun aux deux thématiques. Le visiteur remarquera que la composition se structure à l’intérieur de deux cadres : un cadre dans un autre. Cela exprime la volonté de l’artiste de donner différents plans à l’œuvre ainsi que d’affirmer un désir d’évasion. A titre d’exemple, les deux mâts du bateau, à l’arrière-plan du PORT DE BASTIA, dépassent du cadre, idem pour celui de l’avant-plan, à droite.

Ces deux thématiques ont un autre point commun, celui d’une interaction stylistique entre l’abstrait et le figuratif.

L’artiste s’exprime, indistinctement, dans les deux styles, à tel point que l’un s’imbrique naturellement dans l’autre.

CASQUE D’OR (59 x 68 cm – huile sur toile)

12273052695?profile=original

est un excellent exemple de la présence de la figure humaine, jaillissant d’un univers abstrait, telle une épiphanie.

Qu’est-ce qui, dans cette œuvre, appartient au figuratif ? « Le corps de la femme », me direz-vous. Evidemment, néanmoins, il s’agit là d’un corps éthéré, en ce sens que ce qui relève de la dimension charnelle (le visage, les cheveux, le dos, la main), baigne dans une translucidité à la fois laiteuse (le dos) et dorée (les cheveux), répudiant le langage plastique « conventionnel » du rendu physique, pour aboutir à une dimension transcendant le simple sujet. Lorsque le regard remonte le dos pour aboutir au visage, coiffé de sa chevelure scintillante, tout se décline dans un chromatisme lumineux. Inversement, c’est dans la partie inférieure, celle qui enveloppe le corps, à dominante bleue et mauve, que nous atteignons un chromatisme sombre, délimitant drastiquement les deux zones du tableau en deux univers différents. La main, longue, d’une très grande présence plastique, assure la transition entre ces deux univers. Notez l’expression du visage : il baigne dans un calme « intemporel ». La pose inclinée du personnage est proche de la sculpture dans son rendu.

En réalité, si l’on effaçait toute trace du personnage féminin, nous nous retrouverions avec une œuvre de la même nature que SKYLIGHT. C’est par l’immersion du corps physique que le langage plastique adopte une transition esthétique concrète, à la charnière de deux écritures.

JACQUES DONNAY, qui est également un merveilleux dessinateur ainsi qu’un éminent paysagiste, a fréquenté l’Institut Supérieur Saint-Luc de Liège.

Il travaille essentiellement à l’huile. Pour maitriser la matière, il se sert aussi bien du couteau que de ses doigts. Dans le but de donner à l’œuvre la transparence souhaitée, il travaille l’huile comme l’aquarelle, cherchant constamment à conférer à la toile un fond blanc, sur lequel les couleurs se superposent.  

Sa démarche est proche de celle d’un peintre de la Renaissance, en ce sens que sa peinture fourmille de détails, maitrisés à l’extrême, en tant qu’assises du mouvement. Quant aux couleurs, la vie qu’elles secrètent atteint le seuil de leur nature.

A titre d’exemple, la note « jaune » possède, à la fois l’intensité incandescente du soleil jusqu’aux ultimes variations, aboutissant à la blancheur épurée, en tant que nature en soi. Cette alchimie savante, au sein d’une même tonalité, évoque souvent la lumière passionnée d’un Turner.

Tout cela oblige le visiteur à s’arrêter et poser son regard sur chaque œuvre qu’il rencontre.

Car il est impensable de passer furtivement devant ces toiles sans prêter attention aux infinis contours qui les parsèment et leur confèrent, à chaque arrêt, les clés humaines à leur « compréhension ».

François L. Speranza.

12273002454?profile=original

 

12273053097?profile=original
Une publication
Arts
 
12272797098?profile=original

Lettres

N.-B.: Ce billet est publié à l'initiative exclusive de Robert Paul, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement.

 

A voir: 

Focus sur les précieux billets d'Art de François Speranza

12273054067?profile=original

Jacques Donnay et François Speranza: interview et prise de notes sur le déjà réputé carnet de notes Moleskine du critique d'art dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires au cours des deux derniers siècles 

(1er octobre  2014 - Photo Robert Paul)

Lire la suite...

Auguste silence

 

Auguste silence

Vaste temple

Où tanguent mes errances

Je te livre

Mes démences

Mes errances

Mes départs

Mes déboires

Je te livre

Mes délires

Mes vertiges

Mes dilections

Mes séditions

 

Auguste silence

Je te livre

Mes limbes

Mes odyssées

Mes mirages édéniques

Mes songes séraphiques

Je te livre

Mes flammes embrasées

Mes arcs brisés

Mes chapelets d’espérances

 

Je te livre

Les chants sagaces

Des étoiles filantes

Les promesses des abysses

Les serments du large

Les ressacs de l’insouciance

Pour changer de nostalgie

 

 

Pour étreindre

Les  échos des  songes insoumis

Et  séduire ta sagesse taciturne

Quand  saigne la parole

 

Incessible silence

Profonde

Profonde la blessure…

 

Lire la suite...

12273050681?profile=original

Au milieu de ce jardin habité de ton absence
les oiseaux ne chantent plus et mes silences
se perdent dans le lacis d'un ciel d'automne.
Tandis que sa lueur laiteuse se déroule,
mes bras et mes mains deviennent
des branches frêles sur laquelle s'étirent
des lignes en fils d'argent bercé
par les ailes d'un vent qui frissonne.
Au-dessus du miroir qui expire ta voix
parmi les herbes veloutées, ma robe
multicolore tire sa révérence dans un soupir
d'adieu à la terre de mes errances.
Malgré l'inanité des volutes de brumes
s'échappant de mes pages, seras-tu là mon ange,
toi qui nourris mon cœur d'espérance....

Nom d'auteur Sonia Gallet
recueil © 2014.

Lire la suite...

Critique des "Sous-Teckels" par Lucius von Lucius

12273050285?profile=originalSan Antonio les appelait "les cons"

Brassens les appelait "les cons"

Cavanna les appelait "les cons"

Virginie Vanos va plus loin ! Et puis, faut reconnaître qu'elle ne fait jamais rien comme tout le monde.

Elle les appelle "les sous-teckels".

Vous savez, tous ces gens préformatés, dont le seul objectif, dans votre existence, est de vous pourrir la vie...

Personnellement, j'ai la chance de n'en avoir jamais rencontré. Enfin, si, une, mais ce serait trop long à vous expliquer. Et puis un autre, j'avais oublié... et puis...

Euh, pardon, je m'égare.

Virginie avait le choix des armes : soit la méthode gentleman (Messieurs les Anglais, tirez les premiers), soit la méthode Schwarzeneger (J'vais te péter la gueule ! Ah non, ça c'est Rocky, désolé).

Elle a choisi la deuxième voie.

Vous l'avez compris, ça canarde à tout va dans ce bouquin. On ne fait pas dans la dentelle (si vous êtes en manque, abonnez-vous à Point de Croix Magazine).

Ça frise parfois la mauvaise foi. Souvent, même. Ce sera jouissif pour les uns, horripilant pour les autres, mais ne vous laissera pas indifférents.

Je sens maintenant la question qui vous taraude affleurer sur vos lèvres, prête à jaillir : Virginie Vanos nous donne-t-elle la solution  pour se débarrasser de ces sous-teckels ?

Vous croyez que je vais vendre la mèche ?

Tsss tss...

http://www.edilivre.com/les-sous-teckels-virginie-vanos.html#.VDEUpMnIeRU

Lire la suite...

Philosophie à 10 centimes

  

PHILOSOPHIE A DIX CENTIMES

 

 

Que le temps se rassure, je prends  le mien

Et  laisse  la part  de temps qui lui revient.

Prendre du temps à l’espace cela crée un vide,

L’observation des trous noirs n’est point stupide

 

Curieuse géométrie quand on parle de la terre

Qui est une sphère non finie, et aplatie aux pôles.

Alors que l’on se promène aux quatre coins de celle-ci !

Et qu’au Vatican sont étudiés les quatre points cardinaux.

 

Comment peut-on tourner d’une autre façon

Que celle de tourner en rond ?

Ce n’est pas la terre qui ne tourne pas  rond

Mais ce sont plutôt  ses habitants.

 

Le temps n’existe qu’en pensée humaine

Qui veut tout mesurer, tout analyser, tout quantifier.

Le temps part de zéro selon notre  entendement !

Mais avant le zéro ? Le zéro moins quelque chose ?

 

Le temps était-il existant avant toute existence ?

Y a-t-il un temps  dans l’infini ? Si, il  y a un infini

Il n’y a pas de temps, pas d’Alpha pas d’Oméga

Donc pas de mesure du temps donc, pas de zéro.

 

Mais comme le temps se mesure  il y a un infini fini

Donc mesuré  en points Alpha et Oméga ! Relativement.

Si l’infini  est sans limite, sans  points de repères alors,

Ne parlons pas d’Alpha ni d’Oméga pour cet  espace inquantifiable !

 

Cet espace est absolu ! Absolu fini ou absolu infini ?

Quelle que soit sa nature, cet absolu  régit-il l’univers ?

Est-il substance régissant l’univers à l’infini ?

Est-il  Alpha et Oméga pour tous les Eons des temps ???

        

                               La substance  est-elle la substance  existant avant l’existence ?

                                          L’humain est-il une part de cette substance ?

                                                Cette part est- elle faillible ?  

                                         Certes, puisqu’elle  ne tourne pas rond !!

 

Fiat Lux et fuit Lux !  Que la monade soit !!

 

                                                                     

                                                                                                                              Raymond Martin

                        

                                                                                                                              Septembre 2014

 

Lire la suite...

Maldonne

 

J'ouvre les yeux, bien réveillée.

Aucune lueur dans la nuit.

Suis entièrement habillée,

Allongée mais pas dans mon lit.

J'ai dû certes rester longtemps

Dans un état de léthargie

Je ne me souviens pas comment

Je fus dépourvue d'énergie.

Elle m'est redonnée entière,

Mais je me sens déboussolée;

Dans la noirceur peu familière,

Ma rue me semble désolée.

Il est huit heures? Chaque matin

Une vive clarté l'inonde.

Je suis fort intriguée soudain;

Qu'est-il arrivé dans le monde?

Je ne sais que penser, que faire,

Semble perdurer la noirceur.

J'allume mon ordinateur.

Lors, j'obtiens la clef du mystère.

 

Je crois qu'on devait changer l'heure,

Pour l'adapter à la saison.

Je lis qu'il est vingt et une heures.

Voilà rassurée ma raison.

4 octobre 2014

Lire la suite...
RSS
M'envoyer un mail lorsqu'il y a de nouveaux éléments –

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles