Soliloque
La dernière photo, que je reçus de toi,
Me montre ton regard, les traits de ton visage,
Assure désormais ta présence chez moi.
Tu demeures pensif, écoutant un message.
Lors, le temps ne rend pas unique ma mémoire.
Parfois, je n'y ai pas recours pour t'écouter.
Ta voix claire, enjouée me redit des histoires
Que de loin, tu prenais plaisir à me conter.
Tes récits pleins d'humour, de parfums et d'images
Faisaient que chaque fois, émue, je t'admirais.
Classées et empilées dans leur bel emballage,
Tes lettres dans leurs plis, conservent tes secrets.
Tu n'as pas eu le temps de me dire, en mourant,
Ce que tu désirais, dont tu avais l'envie;
Que j'accepte le fait que cesse le courant,
Ou que je l'alimente, au profit de ma vie.
6 octobre 2014
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