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Approche biodynamique

Prométerre – Les Promesses de la Terre

Anne-Laure et Bruno Weiller

St Auriol – 11220 LAGRASSE

Corbières – Aude - Pyrénées

Tel: 06 70 11 87 40 – 06 81 99 04 45

mail: prometerre@wanadoo.fr

http://www.prometerre.com/wp-content/uploads/2012/05/botanique-goetheenne.pdf

12272906473?profile=originalAnne-Laure Weiller est biologiste de formation (docteur es Sciences)

et forme des stagiaires à la connaissance et à l’utilisation des plantes sauvages et médicinales.

Ils sont tous les deux animés d’une même passion : la connaissance de la nature et sa valorisation.

Ensemble, ils forment aussi les agriculteurs à une agriculture naturelle: la biodynamie.

Ainsi, à St Auriol même, Anne-Laure propose des journées d’observation et d’étude des propriétés de la flore locale : toxique, alimentaire ou médicinale, chacun vient pour apprendre en observant de manière approfondie ce que les plantes veulent nous dire. Mais les stages proposés sont souvent plus longs et organisés sur le même thème, de l’Ile de Ré à la Guadeloupe : Anne-Laure forme toute personne concernée par l’utilisation des plantes à usage médicinal, tant au niveau professionnel que familial ou personnel.

Une formation sur 3 ans est proposée dans un cadre de formation professionnelle.

Relier les savoirs populaires(Anne-Laure est ethnobotaniste) et les connaissances scientifiques modernes est au centre de ses occupations.

 

 

 

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administrateur théâtres

Concert 2013-06-17 deFilharmonie - de Waart Concert  de clôture du Concours Reine Elisabeth-Piano 2013.12272907455?profile=original

Le lundi 17 juin les trois premiers lauréats, Boris Giltburg, Rémi Geniet et Mateusz Borowiak se sont produits au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, avec de Filharmonie sous la direction d’Edo de Waart. Le concert de clôture a été diffusé en direct sur Musiq’3, Klara et dans 9 salles de Kinepolis ! En différé, on pouvait retrouver  les lauréats sur La Trois le soir même à 21:05 et sur Canvas, le dimanche 23/06 à 12:00. Les élus de l’année 2013 du prestigieux  concours Reine Elisabeth ont joué dans une salle comble jusqu’au troisième balcon en présence du  Roi et de  la Reine, le Prince Philippe et la Princesse Mathilde, la Princesse Astrid et le Prince Lorenz. Une soirée attendue avec beaucoup d’émotion musicale.

  12272907658?profile=originalMateusz Borowiak , très belle sensibilité musicale et 3e lauréat, nous a interprété le concerto n° 2 de Mozart. Assise musicale parfaite, jeu musical net, clair et grande connivence avec l’orchestre. Le thème mélancolique  est  aussitôt repris  par le pianiste avec profonde déférence. Le jeu des couleurs est bien nuancé, les accords sont moelleux, les moments d’empathie profonde alternent avec le monologue méditatif. Le dialogue s’engage avec les cordes couleur d’automne et de feuilles mortes. L’émotion musicale est là, palpable. Dans la cadence, l’âme s’abîme dans des accents de souffrance intime puis rebondit courageusement. Ode à l’énergie qui sommeille au  cœur de chacun. La musique est révélatrice de la dignité humaine et de l’espoir. Cette joie  célébrée dans les  lettres de Paul aux Philippins ? C’est maitrisé, l’architecture musicale complexe a la transparence de l’évidence. Quelle classe! Les violons se sont laissés gagner par la Confiance, le pianiste joue la sérénité, puis en  trilles bouillantes, l’essence de la vie. « Homme tu n’es pas seul, l’orchestre du monde te rassure et reconnaît ta stature d’un être en marche… » Applaudissement généreux, c’est le moins qu’on puisse attendre ! Mateusz salue avec humilité. Rien n’est feint, tout est vrai. Le bonheur.  

 

 Rémi Géniet, le jeune favori de 20 ans à peine, deuxième Lauréat,  va s’attaquer avec brio au Rach N°3. Un jeu parfait. Des sonorités étudiées d’une esthétique frappante , un visage impassible fait de concentration extrême. Il joue souvent  les yeux fermés ou mi-clos, tout en batifolant sur la crête musicale. Il fond les couleurs comme s’il s’agissait d’aquarelles liquides et signe, de façon vibrante. Approfondit, creuse et  cisèle le thème principal. Il s’engloutit dans une méditation tourmentée, s’ouvre des coupes lumineuses dans le merveilleux chantier musical du compositeur. Passe, imperturbable,  dans le fracas d’une tempête et en ressort indemne, toujours et toujours, totalement dans le contrôle. Le jeu est naturel, léger, coulant de source. Dégage une équanimité fascinante. Ici, il  balance son calme olympien de la main gauche à la main droite et glisse sur la surface des eaux musicales. Impondérable. Il appliquera des accords océaniques grandioses, délimitera des nouveaux plans lumineux. Mais quel architecte après le Grand Architecte ! Un Bill Gates du Piano ? On en frémit ! Mais non, on n’est pas dans le Meilleur des Mondes, on est avec un des meilleurs pianistes !  Porté par le  souffle puissant de Rachmaninov.

Boris, Boris ! Tout le monde l’adore, à commencer par son sourire, qui allie l’humilité, la générosité et le Plaisir de la musique. Son Prokoviev sera notre favori. Bondissant, virevoltant, animé de mille nuances, bouleversant de créativité. Voici un orfèvre devant ses creusets bouillonnant de métaux précieux.  On glisse avec aisance dans le fantastiquement grand, il est salué par les timbales, trompettes, contrebasses et cordes. Mais le voilà en train de distiller toute la douceur de nouveaux matins du monde… Il s’est arrêté un instant, arrêté sur la pointe des doigts, avant d’entamer le mouvement suivant. Cela bourdonne, cela swingue, les notes répétitives piquées sonnent en mille alarmes à la ronde. … Et l’humour s’en mêle. Pas pour longtemps, car voici la frappe diabolique, la marche pesante des timbales, bassons, des accords gloussés sur fond de pizzicati. On verse dans le parodique. Quelques balayages de notes rallument la flamme  spirituelle. Le pianiste pratique de la véritable archéologie, découvrant des paysages enfouis, des cités interdites?  C'est l'auditeur qui est interdit! Boris semble extraire des sonorités rares:  nouvelles  ou anciennes ?   Il a la délicatesse du pinceau qui découvre une poterie millénaire et fragile et qui tremble à la fois, tant le cœur bat la chamade. Ce pianiste subjugue et emporte intégralement dans l’imaginaire.

 Des  tonnerres d’applaudissements rappelleront plusieurs fois les trois candidats en fin de concert  qui livreront à six mains jointes un petite pièce fine comme de la porcelaine…écoutée religieusement par une salle sous le choc de la Beauté.

  

Ré-écoutez: http://www.rtbf.be/radio/player/musiq3?id=1832759

Concert avec les 1er, 2e et 3e lauréats du concours de piano 2013
Avec deFilharmonie, dir. Edo de Waart

Tickets : réservation à partir du mardi 12 février 2013 au Palais des Beaux-Arts

Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto n. 9 en mi bémol majeur KV 271 (Allegro, Andantino, Rondeau. Presto) [Mateusz Borowiak - deFilharmonie - Edo de Waart]

Interprètes : Mateusz Borowiak (Soliste), deFilharmonie (Orchestre), Edo de Waart (Chef d'orchestre)
Œuvre : Concerto n. 9 en mi bémol majeur KV 271 (Wolfgang Amadeus Mozart)

Sergey Rachmaninov : Concerto n. 3 en ré mineur op. 30 (Allegro non tanto, Intermezzo, Alla breve) [Rémi Geniet - deFilharmonie - Edo de Waart]

Interprètes : Rémi Geniet (Soliste), deFilharmonie (Orchestre), Edo de Waart(Chef d'orchestre)
Œuvre : Concerto n. 3 en ré mineur op. 30 (Sergey Rachmaninov)

Pause


Sergey Prokofiev : Concerto n. 2 en sol mineur op. 16 (Andantino, Scherzo vivace, Intermezzo (allegro moderato), Final (allegro tempestoso)) [Boris Giltburg - deFilharmonie - Edo de Waart]

Interprètes : Boris Giltburg (Soliste), deFilharmonie (Orchestre), Edo de Waart(Chef d'orchestre)
Œuvre : Concerto n. 2 en sol mineur op. 16 (Sergey Prokofiev)

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COMME L'ABEILLE...

Un regard éperdu se pose sur les choses...

Dont la fragilité navre et aussi hypnose!

Le temps et puis sa course porte des souvenirs

Mais la nature toujours explose pour mieux tenir!

Quand le soleil enfin émerge de la brume

Que vent léger apporte des parfums que l'on hume...

Le temps pour un instant me semble suspendu

Et les larmes qui montent, disent le cœur ému!

Elles sont douces et légères ces larmes de printemps

Et la lourdeur en nous s'évade pour un moment.

Dans la tête se bousculent quelques rimes naïves

Qui vont en s'échappant atteindre d'autres rives...

Voilà que les oiseaux ajoutent leur musique

Le jour est souverain, le printemps magnifique!

Et être à l'unisson lentement se dessine...

Soyons donc comme l'abeille, qui bravement butine!

J.G.

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administrateur théâtres

Concert 2013-06-13 L'OPRL, Patrick Davin et les Lauréats du CMIREB 2013

Le concert des Lauréats: il y a une semaine déjà! Et pourtant il y a comme le reste d'un sillage majestueux. Un souvenir intense de fraîcheur flotte encore dans l'esprit ou qui sait, dans le corps-et-âme.  La Reine Fabiola est apparue une nouvelle fois dans la loge royale pour venir écouter et applaudir les trois jeunes gens débordants de talent. Elle-même, fort applaudie du public reconnaissant.

Le Concert des Lauréats du 13 juin 2013 accueille un favori du public : Andrew Tyson avec le concerto n° 1de Frederik Chopin en mi mineur. Un magnifique mélange de discours éthéré et de sentiments dramatiques. Andrew Tyson est habité par sa rêverie. Il a une spécialité : un toucher presqu’aussi moelleux que du duvet d’oiseau qu’il sait alterner avec une frappe vigoureuse et une virtuosité galopante. Il est remarquable de complicité avec l’orchestre, un sourire de félicité flottant sur son visage épanoui. Des mimiques extatiques et un jeu surnaturel lui font célébrer la Beauté. C'est bien de cela qu'il s'agit. Le choix de ce concerto particulier de Chopin, peut-être le plus délicat d’entre tous, celui qui vous fait penser à des moments sublimes de votre vie…est délibéré. Andrew Tyson s’abreuve du parfum de la musique et fait exulter l’orchestre. Les violoncelles et violons s’emplissent de ferveur. Fraîcheur exquise, frappe juvénile, légèreté et gravité tout à la fois, et la virtuosité sublime au bout des doigts. Une union presque mystique avec Patrick Davin, fait battre les cœurs. Il s'agit sans doute d'amour:« Est-ce qu'aimer, ce n'est pas vouloir rejoindre, sans relâche? » 
 
Les applaudissements seront très enthousiastes, avec plusieurs retours sur scène et de chaleureuses accolades du chef d'orchestre
Patrick Davin, à la tête de l'Orchestre Philharmonique Royal de Liège

Voici une autre grande favorite: Call me Zeezee (Zhang Zuo) ! Le Liszt la plonge tout de suite dans l’émotion ardente. Elle énonce des phrases de tragédienne née. Insuffle une force vitale à son instrument, alterne avec des contrastes angéliques, emmène dans une enfilade de mystères dont elle a la clef. Développe la moindre suggestion orchestrale avec articulation fervente et attentive. Exploite les replis du drame et le transforme en trilles de bonheur. Voilà qu’elle frôle d’ailleurs l’humour en se balançant sur les jeux du triangle très présent ! Facéties, elle joue comme une jeune tigresse entre innocence feinte et volupté musicale ! Son sourire épanoui montre qu’elle s’amuse même avec le chef d’orchestre. Glisse sur la tristesse, maitrise flux et reflux, sorte de Neptune au féminin, toute puissante. Elle force l’admiration totale. Le visage est tendu vers le ciel, transporté! Et les mains ? Un jeu d’enfant. Libère l’énergie pure, jette à tous vents des accords prophétiques et l’orchestre rendu muet écoutera religieusement ses trilles, ses notes frappées, ses silences et la reprise délicate du thème… On est sous le charme infini de cette pianiste acclamée avant la fin du concerto, au bout d'une prestation qui tient de la magie. Standing ovation. Trois retours sur scène où elle applaudit l'orchestre et son chef.

And last but not least, voici Stanislav Khristenko...un monstre sacré qui porte le flambeau de l’âme russe avec le mythique Concerto n. 3 de Sergey Rachmaninov. Après l’introduction orchestrale le pianiste bondit, accueille la douleur, la caresse reprend le thème dans l’octave supérieur. La tendresse a déjà remplacé la nostalgie. L’orchestre gémit et les couleurs pianistiques s’opposent et se répondent comme dans un kaléïdoscope. Voici une construction architecturale d’arcades  musicales qui veulent toucher le ciel. La gradation d’intensité en crescendo de l’amour de la musique est très palpable dans ce programme et sous les doigts des trois lauréats qui semblent tout donner de leur substance musicale. Stanislav a effleuré une note de souffrance mais voici déjà des vagues de résilience joyeuse, des rythmes swingués, un orchestre rutilant lui répond, le piano écoute, rompt, s’emporte, galvanise, mystifie, dynamise, et prend la tête d’une humanité gagnante. Les ponctuations nettes de l’orchestre accompagnent cet oiseau de feu qui chante le bonheur, les trilles voluptueuses, libres insaisissables. Et ces chants se transforment en lumière. La construction est surnaturelle, la tension devient paroxystique et le finale est grandiose. La salle est en délire.

Le public n’en finira pas d’acclamer, d’applaudir, de célébrer ces trois héros musicaux du printemps 2013. Une véritable consécration. On garde précieusement cette impression d'avoir reçu ce 13 juin un cadeau musical inestimable, un triple souffle d'oxygène spirituel.

 Ré-écoutez:

http://www.rtbf.be/radio/player/musiq3?id=1831559

  

 

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Jeudi 13 juin 2013 à 20:00 Palais des Beaux-Arts/Salle Henry Le Boeuf (Bruxelles)
Concert avec les 4e, 5e et 6e lauréats du concours de piano 2013 Avec l'Orchestre Philharmonique Royal de Liège, dir. Patrick Davin
Tickets : réservation à partir du mardi 12 février 2013 au Palais des Beaux-Arts
Fryderyk Chopin : Concerto n. 1 en mi mineur op. 11 (Allegro maestoso, Romance, Rondo) [Andrew Tyson - Orchestre Philharmonique Royal de Liège - Patrick Davin]
Interprètes : Andrew Tyson (Soliste), Orchestre Philharmonique Royal de Liège(Orchestre), Patrick Davin (Chef d'orchestre) Œuvre : Concerto n. 1 en mi mineur op. 11 (Fryderyk Chopin)
Franz Liszt : Concerto n. 1 en mi bémol majeur (Allegro maestoso, Quasi Adagio - Allegro vivace - Allegro animato, Allegro marziale animato) [Zhang Zuo - Orchestre Philharmonique Royal de Liège - Patrick Davin]
Interprètes : Zhang Zuo (Soliste), Orchestre Philharmonique Royal de Liège(Orchestre), Patrick Davin (Chef d'orchestre) Œuvre : Concerto n. 1 en mi bémol majeur (Franz Liszt)
Pause
Sergey Rachmaninov : Concerto n. 3 en ré mineur op. 30 (Allegro non tanto, Intermezzo, Alla breve) [Stanislav Khristenko - Orchestre Philharmonique Royal de Liège - Patrick Davin]
Interprètes : Stanislav Khristenko (Soliste), Orchestre Philharmonique Royal de Liège (Orchestre), Patrick Davin (Chef d'orchestre) Œuvre : Concerto n. 3 en ré mineur op. 30 (Sergey Rachmaninov)
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Le voyage du silence

Le silence galope

sur la face du monde .

Le silence observe

la réalité .

 

Le silence fixe

les pas de l'univers .

 

Le silence devient

une forme.

 

Le silence parle

au silence .

 

Le silence ouvre

les portes de la vie .

 

Au loin , le silence

traverse le monde

à la recherche ...

 

Extrait du recueil " Le voyage du silence " publié aux éditions éditinter  2001

 

Le texte est encore d'actualité

 

 

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L A S E D U C T R I C E

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                La séductrice se déhanche

                        Et penche

                La tête doucement vers toi

 

                Elle a bien sûr les yeux pervenche

                        Et toi

                Tu te sens bête et restes coi

 

                Et le cœur fou la bouche sèche

                        Et rêche

                La gorge où les mots sont taris

 

                Avec ses longs cheveux de mèche

                        Sourit

                Son regard clair que l’or nourrit

 

                Elle sait l’art d’user des hommes

                        En somme

                Et tu te sens à sa merci

 

                Tu serais sa bête de somme

                        Qu’ainsi

                Ton sort semblerait adouci

 

                Mais la séductrice te laisse

                        La laisse

                Par quoi elle t’a asservi

 

                Te serre au cœur et cœur qu’on blesse

                        Survit

                A tout jamais inassouvi

 

 

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administrateur théâtres

AFFEternelville.jpg       Eternelville, Terra Incognita

 

La pièce "Le Brusque et le Dément" de Sébastien Vanden Berghe (texte et mise en scène)  a été présenté en création au théâtre de La Clarencière du 18/12/2012 au 22/12/2012. Présentée avec son alter ego, voici une deuxième partie très percutante (d’une future trilogie) avec le même Sébastien Vanden Berghe dans le rôle de Ménadel et Antonio Barile dans le rôle de Fausto Phéles. Deux anges qui ont eu une permission d’une heure incognito sur la Terra Cognita. Il n’en faut pas plus au jeune auteur pour secréter un texte magnifique composé  avec soin, en sept tableaux à l’écriture fine et ciselée. Cognita en effet, nous connaissons tous ces sept cercles de la terre  et ce  qui s’y passe comme cruauté, souffrances et abominations, mais les scènes présentées le sont avec infiniment de délicatesse. C’est le germe de l’espoir à l’œuvre. Ou l’oeuvre de l’espoir ?   Comme le dit très bien Beaudelaire, "L’orage rajeunit les fleurs et donne un nouvel espoir".  Par le truchement d’une très belle langue  imagée, fluide et poétique, et d’une non moins belle interprétation scénique, le spectateur survole de ses ailes d’ange lui aussi le terroir humain  « that  really needs improvement » comme l’on dit en langue polically correcte.

Certes il y a toute la place voulue pour le progrès, et c’est ce que l’on espère en ressortant de ce spectacle  très percutant et très peu anodin malgré les apparences. Ce texte beau comme un carnet d'aquarelles n’a pas encore trouvé d’éditeur et pourtant le texte a fait se rencontrer deux comédiens en totale symbiose. Symbiose contagieuse, il va de soit.  On lui souhaite bon vent et surtout de nombreux lieux d’accueil car il porte en lui les germes du changement. Nous l'invitons chez Art et Lettres, il y a sa place.

Une création utile que l’on voudrait appuyer de manière forte. Ainsi que ce petit lieu préservé du consumérisme qu’est le ravissant théâtre de la Clarencière où, infatigable, Fabienne Govaerts œuvre sans relâche depuis 15 ans pour promouvoir les Belles Lettres Françaises, le plaisir du théâtre et la convivialité. La crise n’émousse pas la curiosité de son Public, ni la créativité des artistes invités à se produire entre ses murs accueillants. Les meilleurs spectacles, elle les emporte à Avignon sous  pavillon belge. Quand ce n’est pas jusqu’en Afrique, au Sénégal! Ce lieu est à Bruxelles l’une des rares pépinières du futur !

Du questionnement contemporain sans compromission est bien le propos de cette pièce de Sébastien Vanden Berghe. Une belle réponse aux inquiétudes du siècle, avec des conclusions en devenir, un bon antidote à l’esprit de sinistrose ambiant, quand on savoure la connivence théâtrale  des deux anges antinomiques.

Extrait:

Ménadel : Et si le corps était la note ultime, celle d’une danse sacrée tournée vers la lumière ?

Seraient-ils ces enfants-là, ces porteurs d’espoir, ces chanteurs du possible ?

Si le corps était une prière élancée vers le ciel étoilé ?

S'ils étaient tout ce que l’on nous cache, cette parenthèse enchantée ?"

Question:

Quand on rencontre un ange, qu'est-ce qu'on dit? Qu'est-ce qu'on fait? On s’envole! Merci à la directrice de théâtre pour cette rencontre ailée...

 

Eternelville : Terra Incognita Interprétation et mise en scène : Sébastien Vandenberghe et Antonio Barile Ecriture : Sébastien Vandenberghe Production : Compagnie des Morts Debout

Deux anges se posent sur terre. Drôle de voyage. Drôles d'anges. Fausto Phélès, dur, percutant, juste et sévère car telle est sa nature, imperturbable, sans pitié pour l'humain dont on vante les mérites. Ménadel, trop angélique pour être honnête reste sensible au sort des Hommes. Deux personnalités célestes, aux caractères trempés qui invitent à la danse, même macabre, la voilà qui danse cette humanité aux rythmes endiablés de ses histoires à dormir debout.

Deux anges, deux points de vue. Quelle périlleuse mission que d'avoir à juger l'humanité. Deux anges qui posent des questions sur la nature humaine. Deux anges sans réponse racontent des histoires, Deux anges de passage dans la folie des hommes. Deux anges pour une heure seulement !

Pièce en 1 acte et 7 tableaux - durée 1h15 sans entracte

Fausto Phélès est interprété par Antonio Barile

Ménadel par Sébastien Vanden Berghe

                                        Les mercredi 19, jeudi 20, vendredi 21 et samedi 22 juin 2013 à 20h30

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Le printemps des poètes

 

Oyez, amis, grande nouvelle!

La Poésie est de retour,

Pleine d’allant, demeurée belle,

Séductrice, comme toujours.

Pour revigorer les Poètes,

Une semaine de printemps.

Les Muses préparent une fête,

Seront porteuses de présents.

Se posant où naîtront des fleurs,

L'une d'elles, est en promenade,

Sur le blanc, qu'ont percé des pleurs,

Sème les mots d'une ballade.

J’ai ouvert portes et fenêtres.

Les ai refermées car le froid

Pénètre jusqu’au fond des êtres.

Le printemps reste ailleurs, je crois.

9 mars 2005

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Au rythme du tic-tac

Au rythme du tic-tac
Passe le temps

Avance la petite
Tourne la grande

Dans la tourmente
Se déchaîne le vent

Glisse l’eau
Dans la cascade

Son cristallin
Fait le malin

Notes de musique
S’affolent à portée de mains

Crépite le feu
Dans les cieux

Orage éclate
Ton écarlate

Le monde avance
Le monde recule

La guerre fait rage
Raconte le sage

Se tourne la page
Dans le matin

Se monnaie le temps
S’écoule l’argent

La mer avance
La mer recule

Va et vient
De ce monde grandissant

Dominique Prime Juin 2013

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CLAUDE AIEM : OU LA TENTATION DU SIGNIFIE

CLAUDE AIEM : OU LA TENTATION DU SIGNIFIE

 

Du 12-06 au 30-06-13, l’ESPACE ART GALLERY (Rue Lesbroussart, 35, 1050, Bruxelles) vous invite à découvrir les œuvres du peintre Français, Monsieur CLAUDE AIEM, dans une exposition intitulée  ŒUVRES REVISITEES.

On n’entre pas dans l’œuvre de CLAUDE AIEM avec aisance. Le visiteur y entre animé d’une interrogation parfaitement légitime, tout interpellé qu’il est par la nature même de ce qu’il voit. Pour l’appréhender, il se doit de poser un temps d’arrêt, lequel devient un temps de méditation, voire d’introspection au cours duquel il se demande quelle relation il pourrait entretenir avec l’œuvre rencontrée.

Les créations de CLAUDE AIEM   sont des « hommages » chromatiques que l’artiste dépose aux pieds des Maîtres de la peinture européenne, ayant chacun apporté un jalon particulier à l’évolution de l’Histoire de l’Art.

DELACROIX, DUFY, UCCELLO (et  bien d’autres) sont mis à l’honneur par le biais d’un vocabulaire contemporain, lequel retient l’essentiel du message universel de l’artiste dont il s’inspire.

Le vocabulaire de CLAUDE AIEM s’exprime essentiellement par la couleur, entendue comme l’essence même des tableaux ayant servi de point de départ. A partir du collage d’un détail appartenant à un tableau de maître, situé souvent dans un coin de la toile, pris en tant qu’œuvre inspiratrice, l’artiste abolit le sujet, pris dans son enveloppe figurative, pour en arriver à son essence, retrouvant ainsi la dynamique originelle qui lui a conféré la vie. A titre d’exemple, A LA FACON DE DUFY (acrylique sur toile 80 x 80 cm) (dont nous reparlerons plus loin), reprend l’essence de la dynamique fauviste, où les couleurs se télescopent et se déchirent, pour aboutir à une grande symphonie chromatique.

Son parcours est des plus intéressants. Graphiste de formation, il se passionne pour l’Histoire de l’Art dès l’âge de  dix ans. Néanmoins, il ne débute dans la peinture qu’en 1985, en réalisant des tableaux reprenant, par ordinateur, l’image de sportifs, mis en parallèle dans le but de disséquer le mouvement.

Il n’échappera pas au visiteur le fait que les œuvres de cet artiste sont parsemées de textes. Ceux-ci sont en rapport étroit avec les peintres dont il s’inspire.

A titre d’exemple, des fragments d’écrits de Baudelaire relatifs à des peintres s’inscrivent sur les toiles. Mais il n’échappera pas non plus au même visiteur que ces textes sont calligraphiés de manière inversée, rappelant les jeux à l’encre sympathique fort usités, notamment, pendant la Renaissance. Mais dans ce cas précis, la démarche de l’artiste est celle d’inciter le visiteur (le regardant) à se concentrer en premier lieu sur les nombreuses composantes picturales du tableau, avant de se consacrer à la lecture des textes (qu’il n’arrivera jamais à décrypter entièrement).

S’il s’attaque aux grands Maîtres, CLAUDE AIEM évite de reprendre les tableaux les plus connus, pour se concentrer sur des œuvres moins célèbres. Sa démarche demeure séculaire, en ce sens que tout artiste reprend les Maîtres, sauf que lui, les transpose en un vocabulaire contemporain.

HOMMAGE A UCCELLO – 2 (acrylique sur toile 50 x 50 cm)

 

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L’artiste offre son discours personnel sur la démarche originelle du peintre Italien PAOLO UCCELLO concernant la BATAILLE DE SAN ROMANO (ca.1456). A la mathématique originelle de la composition de départ, concrétisée par les trajectoires directionnelles apportées par les lances des chevaliers, lesquelles outre la dynamique du récit narratif, assurent la mise en équilibre du cadrage en le structurant par des droites et des diagonales (la perspective géométrique), CLAUDE AIEM marque le tableau d’origine en lui superposant sa folie personnelle, par le rendu de traits blancs et rouges mettant en exergue les lances des soldats. Tandis que des touches rouges, largement étalées par un pinceau nourri de matière, s’affirment en tant que réminiscences du volume des chevaux cabrés, faisant face à l’impact des lances adverses. Un fond sombre, principalement composé de brun, de vert foncé et de noir fait écho à l’arrière-plan de la toile d’origine.

 

HOMMAGE A DELACROIX – 5 (acrylique sur toile 80 x 80 cm),

 

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reprend une œuvre d’Eugène Delacroix intitulée LA FIANCEE D’ABYDOS (1843), inspirée du poème de Lord Byron THE BRIDE OF ABYDOS (1813) chantant les amours impossibles de Sélim et Zuleïka.

La démarche est la même : le jet chromatique reprend l’idée première du peintre. Dans ce cas-ci, la courbe aiguisée du trait de couleur blanche fait référence à la brillance de la lame tenue par le héros du drame. Tandis que le trait rouge symbolise le prolongement du bras ainsi que la main tenant l’épée. L’arrière-plan, globalement noir du tableau, évoque la fumée nourrie d’un incendie. L’artiste délaisse le « poème héroïque » littéraire pour souligner l’instant pictural à l’origine du geste fougueux, participant de la dynamique narrative. Il ne s’attarde nullement sur l’anecdote mais sur l’essentiel qui soutient, au regard sensible du visiteur, la construction plastique.

 

HOMMAGE A RUBENS – 2 (acrylique sur toile 80 x 80 cm)

 

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reprend le détail d’un tableau du maître Flamand intitulé LA KERMESSE FLAMANDE (1635-36). Ce détail repris par le peintre se focalise sur la gestuelle de l’homme tendant ses bras, agrémentée par le blanc presque translucide de sa chemise. Il est contrasté par l’éclat rouge vif du vêtement de la femme, près de lui, tenant un enfant.

CLAUDE AIEM restitue cela par deux traits jaunes symbolisant les bras tendus de l’homme, entrecoupés par une masse importante de couleur blanche badigeonnée en de larges plages au pinceau, mettant en exergue la chemise de l’homme. Divers dégradés de rouge, au centre et à l’arrière-plan font référence à la robe de la femme.

 

A LA FACON DE DUFY (acrylique sur toile 80 x 80 cm)

 

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Cette œuvre « polarise » en quelque sorte l’esthétique du travail exposé de l’artiste à partir de divers questionnements. Ce tableau est le seul de l’ensemble à ne pas être un « Hommage » direct rendu au précurseur du Fauvisme. Bien entendu, l’ « Hommage » existe en bonne et due forme. Néanmoins, le fait de l’intituler « A la façon de… », indique que la prise de conscience par rapport au style du maître est primordiale, ne fût-ce qu’inconsciemment. Ensuite, quelque chose ressort particulièrement de ce tableau, à savoir la dimension de l’existence de l’abstrait en tant qu’évocateur de ce qu’il est convenu d’appeler la tentation du signifié quant à la réception de l’image par le regardant comme de la part du créateur.    

Et dire qu’il y a dans l’expression de CLAUDE AIEM une résurgence fauviste indiscutable ! Le feu de ses couleurs se retrouve tant dans la restitution d’Uccello que dans celle de Rubens. Et pourtant, ce ne sont que des « Hommages ». On peut se demander si avec Dufy il n’y aurait pas une démarche (inconsciente ?) de vouloir affirmer ne fût-ce qu’une esquisse d’identité propre. Le tableau est éclatant de vérité : le bleu, couleur dominante, le vert en dégradés, le rouge et le blanc sortent à proprement parler du détail tiré de l’œuvre de Raul Dufy pour se retrouver étalés en amples couches sur la surface de la toile de l’artiste.

Néanmoins, en arriver à la conclusion selon laquelle son abstraction ne servirait qu’à rendre « hommage » aux artistes du passé occulterait le fait de considérer que le peintre (comme précisé plus haut) fait avant tout œuvre de graphiste et que sa technique, essentiellement en acrylique, est axée sur des extraits figuratifs, pris comme prétextes à des développements chromatiques d’un splendide effet. Car l’artiste se concentre avant tout sur les détails autour desquels il compose. C’est à partir de ceux-ci qu’un langage nouveau se développe. Avant de poser les textes (jugés comme accessoires), il se concentre sur l’image originale, prise dans l’espace étroit d’un collage, parfaitement défini en tant que cadre autonome à l’intérieur de la toile, ensuite il construit le tableau comme une mise en page, c'est-à-dire élément par élément. Une fois la toile terminée, il la reprend sous diverses photos, considérées comme des essais, pour introduire et structurer les textes dans l’espace (le total de lignes à ne pas dépasser), à partir d’un travail typographique minutieux.

CLAUDE AIEM qui vit en Normandie traverse les siècles à travers un langage esthétique personnel. Fidèle au message original, il le transforme en le diluant littéralement dans des éclairs de couleurs, pour en ressusciter l’essence.

François L. Speranza.

Arts 
12272797098?profile=originalLettres

N.-B.: 

Ce billet est publié à l'initiative exclusive de Robert Paul, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres

 

 

 

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nouvel esperanza aiem

CLAUDE AIEM : OU LA TENTATION DU SIGNIFIE

 

Du 12-06 au 30-06-13, l’ESPACE ART GALLERY (Rue Lesbroussart, 35, 1050, Bruxelles) vous invite à découvrir les œuvres du peintre Français, Monsieur CLAUDE AIEM, dans une exposition intitulée  ŒUVRES REVISITEES.

On n’entre pas dans l’œuvre de CLAUDE AIEM avec aisance. Le visiteur y entre animé d’une interrogation parfaitement légitime, tout interpellé qu’il est par la nature même de ce qu’il voit. Pour l’appréhender, il se doit de poser un temps d’arrêt, lequel devient un temps de méditation, voire d’introspection au cours duquel il se demande quelle relation il pourrait entretenir avec l’œuvre rencontrée.

Les créations de CLAUDE AIEM            sont des « hommages » chromatiques que l’artiste dépose aux pieds des Maîtres de la peinture européenne, ayant chacun apporté un jalon particulier à l’évolution de l’Histoire de l’Art.

DELACROIX, DUFY, UCCELLO (et  bien d’autres) sont mis à l’honneur par le biais d’un vocabulaire contemporain, lequel retient l’essentiel du message universel de l’artiste dont il s’inspire.

Le vocabulaire de CLAUDE AIEM s’exprime essentiellement par la couleur, entendue comme l’essence même des tableaux ayant servi de point de départ. A partir du collage d’un détail appartenant à un tableau de maître, situé souvent dans un coin de la toile, pris en tant qu’œuvre inspiratrice, l’artiste abolit le sujet, pris dans son enveloppe figurative, pour en arriver à son essence, retrouvant ainsi la dynamique originelle qui lui a conféré la vie. A titre d’exemple, A LA FACON DE DUFY (acrylique sur toile 80 x 80 cm) (dont nous reparlerons plus loin), reprend l’essence de la dynamique fauviste, où les couleurs se télescopent et se déchirent, pour aboutir à une grande symphonie chromatique.

Son parcours est des plus intéressants. Graphiste de formation, il se passionne pour l’Histoire de l’Art dès l’âge de  dix ans. Néanmoins, il ne débute dans la peinture qu’en 1985, en réalisant des tableaux reprenant, par ordinateur, l’image de sportifs, mis en parallèle dans le but de disséquer le mouvement.

Il n’échappera pas au visiteur le fait que les œuvres de cet artiste sont parsemées de textes. Ceux-ci sont en rapport étroit avec les peintres dont il s’inspire.

A titre d’exemple, des fragments d’écrits de Baudelaire relatifs à des peintres s’inscrivent sur les toiles. Mais il n’échappera pas non plus au même visiteur que ces textes sont calligraphiés de manière inversée, rappelant les jeux à l’encre sympathique fort usités, notamment, pendant la Renaissance. Mais dans ce cas précis, la démarche de l’artiste est celle d’inciter le visiteur (le regardant) à se concentrer en premier lieu sur les nombreuses composantes picturales du tableau, avant de se consacrer à la lecture des textes (qu’il n’arrivera jamais à décrypter entièrement).

S’il s’attaque aux grands Maîtres, CLAUDE AIEM évite de reprendre les tableaux les plus connus, pour se concentrer sur des œuvres moins célèbres. Sa démarche demeure séculaire, en ce sens que tout artiste reprend les Maîtres, sauf que lui, les transpose en un vocabulaire contemporain.

HOMMAGE A UCCELLO – 2 (acrylique sur toile 50 x 50 cm)

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L’artiste offre son discours personnel sur la démarche originelle du peintre Italien PAOLO UCCELLO concernant la BATAILLE DE SAN ROMANO (ca.1456). A la mathématique originelle de la composition de départ, concrétisée par les trajectoires directionnelles apportées par les lances des chevaliers, lesquelles outre la dynamique du récit narratif, assurent la mise en équilibre du cadrage en le structurant par des droites et des diagonales (la perspective géométrique), CLAUDE AIEM marque le tableau d’origine en lui superposant sa folie personnelle, par le rendu de traits blancs et rouges mettant en exergue les lances des soldats. Tandis que des touches rouges, largement étalées par un pinceau nourri de matière, s’affirment en tant que réminiscences du volume des chevaux cabrés, faisant face à l’impact des lances adverses. Un fond sombre, principalement composé de brun, de vert foncé et de noir fait écho à l’arrière-plan de la toile d’origine.

HOMMAGE A DELACROIX – 5 (acrylique sur toile 80 x 80 cm),

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reprend une œuvre d’Eugène Delacroix intitulée LA FIANCEE D’ABYDOS (1843), inspirée du poème de Lord Byron THE BRIDE OF ABYDOS (1813) chantant les amours impossibles de Sélim et Zuleïka.

La démarche est la même : le jet chromatique reprend l’idée première du peintre. Dans ce cas-ci, la courbe aiguisée du trait de couleur blanche fait référence à la brillance de la lame tenue par le héros du drame. Tandis que le trait rouge symbolise le prolongement du bras ainsi que la main tenant l’épée. L’arrière-plan, globalement noir du tableau, évoque la fumée nourrie d’un incendie. L’artiste délaisse le « poème héroïque » littéraire pour souligner l’instant pictural à l’origine du geste fougueux, participant de la dynamique narrative. Il ne s’attarde nullement sur l’anecdote mais sur l’essentiel qui soutient, au regard sensible du visiteur, la construction plastique.

HOMMAGE A RUBENS – 2 (acrylique sur toile 80 x 80 cm)

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reprend le détail d’un tableau du maître Flamand intitulé LA KERMESSE FLAMANDE (1635-36). Ce détail repris par le peintre se focalise sur la gestuelle de l’homme tendant ses bras, agrémentée par le blanc presque translucide de sa chemise. Il est contrasté par l’éclat rouge vif du vêtement de la femme, près de lui, tenant un enfant.

CLAUDE AIEM restitue cela par deux traits jaunes symbolisant les bras tendus de l’homme, entrecoupés par une masse importante de couleur blanche badigeonnée en de larges plages au pinceau, mettant en exergue la chemise de l’homme. Divers dégradés de rouge, au centre et à l’arrière-plan font référence à la robe de la femme.

A LA FACON DE DUFY (acrylique sur toile 80 x 80 cm)

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Cette œuvre « polarise » en quelque sorte l’esthétique du travail exposé de l’artiste à partir de divers questionnements. Ce tableau est le seul de l’ensemble à ne pas être un « Hommage » direct rendu au précurseur du Fauvisme. Bien entendu, l’ « Hommage » existe en bonne et due forme. Néanmoins, le fait de l’intituler « A la façon de… », indique que la prise de conscience par rapport au style du maître est primordiale, ne fût-ce qu’inconsciemment. Ensuite, quelque chose ressort particulièrement de ce tableau, à savoir la dimension de l’existence de l’abstrait en tant qu’évocateur de ce qu’il est convenu d’appeler la tentation du signifié quant à la réception de l’image par le regardant comme de la part du créateur.    

Et dire qu’il y a dans l’expression de CLAUDE AIEM une résurgence fauviste indiscutable ! Le feu de ses couleurs se retrouve tant dans la restitution d’Uccello que dans celle de Rubens. Et pourtant, ce ne sont que des « Hommages ». On peut se demander si avec Dufy il n’y aurait pas une démarche (inconsciente ?) de vouloir affirmer ne fût-ce qu’une esquisse d’identité propre. Le tableau est éclatant de vérité : le bleu, couleur dominante, le vert en dégradés, le rouge et le blanc sortent à proprement parler du détail tiré de l’œuvre de Raul Dufy pour se retrouver étalés en amples couches sur la surface de la toile de l’artiste.

Néanmoins, en arriver à la conclusion selon laquelle son abstraction ne servirait qu’à rendre « hommage » aux artistes du passé occulterait le fait de considérer que le peintre (comme précisé plus haut) fait avant tout œuvre de graphiste et que sa technique, essentiellement en acrylique, est axée sur des extraits figuratifs, pris comme prétextes à des développements chromatiques d’un splendide effet. Car l’artiste se concentre avant tout sur les détails autour desquels il compose. C’est à partir de ceux-ci qu’un langage nouveau se développe. Avant de poser les textes (jugés comme accessoires), il se concentre sur l’image originale, prise dans l’espace étroit d’un collage, parfaitement définit en tant que cadre autonome à l’intérieur de la toile, ensuite il construit le tableau comme une mise en page, c'est-à-dire élément par élément. Une fois la toile terminée, il la reprend sous diverses photos, considérées comme des essais, pour introduire et structurer les textes dans l’espace (le total de lignes à ne pas dépasser), à partir d’un travail typographique minutieux.

CLAUDE AIEM qui vit en Normandie traverse les siècles à travers un langage esthétique personnel. Fidèle au message original, il le transforme en le diluant littéralement dans des éclairs de couleurs, pour en ressusciter l’essence.

François L. Speranza.

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J'ai

J'ai ouvert les volets

à la lumière du monde

J'ai touché les ombres

sur la ligne du courage

J'ai effleuré les étoiles

à la froideur du silence

 

J'ai coupé les branches

à la fleur ouverte

 

 

J'ai traversé les couloirs

sur la sueur des raisons

 

 

J'ai posé mes pieds

à la force tendre

sur un mur blanc ...

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Des prières en aumônes

 


La Fontaine nous conte le cynisme d'un rat
Vivant dans un fromage et devenu fort gras,
Qui offrit ses prières à des solliciteurs
Alors qu'ils s'attendaient à un geste du coeur.

En lisant ce récit, je me suis souvenu
De ce même cynisme que moi j'avais connu,
Dans un pays lointain, où tant de miséreux
Se voyaient renvoyés à leur dieu oublieux.

Au vieillard, à l'aveugle, qui leur tendaient la main,
Les passants murmuraient, poursuivant leur chemin:
Dieu aide ! Étrange affirmation. Moi , la petite fille,
M'indignait, confrontée à cette hypocrisie.

2/5/2004

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Pour répondre à certaines questions concernant mes "femmes de dos" je vais partager avec vous ces quelques lignes écrites par une journaliste:

"Sur un fond de décor gommé par le temps, souvent des silhouettes de femmes, un peu comme sculptées par le peintre, semblent nous abandonner à notre présent.

Ces silhouettes aux rouges flamboyants du crépuscule, ressuscitent en nous, des vies d’un siècle passé, racontées dans les romans de Marguerite Duras.

Tristes, gaies, amoureuses, traînant leurs blessures dans la misère…que d’images et de symboles arrivent avec violence jusqu’au plus profond de nous, par ce peintre « des murmures » comme on oserait le définir.

Ces passantes, aux allures légères et raffinées de l’Asie, écrasées par la chaleur, nous convient à un voyage, le notre peut-être ?

Il est certain que Chantal Longeon, donne à sa peinture une expression singulière, de désarroi et d’intrigues.

Ici, elle scrute les profondeurs de l’âme.

La notre, ne reste pas sans émotion.

L’artiste se fait, en quelque sorte, la messagère des âmes confisquées."

Sylvia Reclus

mais avant tout elles laissent un peu de leur passé pour entrevoir leur avenir...

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BELGES TROPIQUES

2013-2014 au Rideau de Bruxelles

UNE SAISON ENTIÈREMENT DÉDIÉE AUX ÉCRITURES DE BELGIQUE

Des créations, un tout nouveau festival et deux reprises exceptionnelles !

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WWW.RIDEAUDEBRUXELLES.BE

 

 

 

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Cette liste est expérimentale et non exhaustive. Elle a été établie en 2010. Certaines associations, éditeurs, etc peuvent avoir cessé leurs activités.

 

Je vous invite à me signaler d'autres adresses poétiques manquantes: la liste sera complétée au fur et à mesure (les éditeurs électroniques ne seront pas mentionnés et seront refusés dans les commentaires)

 

Belgique

Associations/Maisons/Fondations


Maison de la Poésie (Amay)
Maison de la Poésie (Namur)
Maison du Livre (Bruxelles)
Midis de la Poésie (Bruxelles)
Passa Porta (Bruxelles)
Plaisir du Texte (Bruxelles)
POème2 (Bruxelles)
Poëziecentrum (Gand)
Société belge des amis d'Aragon (Bruxelles)
Théâtre des Chemins

Revues / Journaux

L'Arbre à Paroles
Au temps où il y a lieu
Bon à tirer
Indications
Langue vive
Matières à Poésie
Le Non-Dit

Maisons d'Edition


A Bouche perdue
L'Arbre à paroles
Autrement dit
Bouboumtralala
Brandes
Chloe des Lys

Les Carnets du Dessert de Lune
Le Cormier
Le Coudrier
Le Cri
Daily-Bul Editions
Didier Devillez Editeur
Esperluète éditions
Le Fram
Impressions Nouvelles
Labor Littérature
La Lettre volée
Luce Wilquin
Maelström Révolution
M.E.O
Novelas
La Pierre d'Alun
Le Taillis Pré
Tétras Lyre

Ateliers poétiques

Aganippé (Malonne)
L'Atelier des Mots (Bruxelles)
L'Ecrit du coeur (Pont-à-Celles)
Grenier Jane Tony

Indications
Le Labo des Mots (Liège)
Kalame (Bruxelles)
Maison de la Poésie et de la Langue française
Maison du Livre (Bruxelles)
La SCRIbande (Wez-Velvain) 

France

Festivals de Poésie

Biennale Internationale des Poètes en Val-de Marne

Festival de Poésie de Sète

Associations/Maisons/Fondations

An Amzer Poésie (Brest)
L'Antre des Poètes (Eyguières)
L'Aude à la Poésie (Castelnaudary)
La Baie En Poésie (Saint-Jean-le-Thomas)
La Cave littéraire Villefontaine
Centre Européen de Poésie d'Avignon
Centre International de Poésie Marse
Cercle des Poètes de Dinard
Cercle Poétique de Sainte-Victoire
Chantiers poétiques itinérants et nomades en Poitou-Charentes
Des Bleus et des Vers (Tarascon-sur-Rhône)
Dialoguer en Poésie (Lectoure)
Entre ces mots (Entressen)
Fédération Française De Slam Poés
LE GRAAL Maison des Écritures
Jardin Des Poètes (Perpignan)
Littérature & Poétiques (Saumur)
Maison de la Poésie de Grasse
Maison de La Poésie Languedoc (Montpellier)
Maison de la Poésie (Nantes)
Maison de la Poésie Paris
Maison de La Poésie (Poitiers)
Maison de la Poésie (Rennes)
Maison De La Poésie Rhône-Alpes
La Maison de la Poésie de St-Quentin
Maison de la Poésie de Toulon et du
La Maison des Poètes (Vesseaux)
Maison Elsa Triolet - Aragon
Maison Internationale des Poètes et des Ecrivains de Saint-Malo
Maison nomade de Poésie en Picardie
Mille Poètes Aude
Mots et Merveilles (Bordeaux)
Pays-poésie (Périgueux)
Permanences de la littérature
Poésie-Rencontres 12 (Rodez)
Poésie Sur Tout (Nantes)
Poésie vivante (Vaison-la-Romaine)
Poésie Vivante en Poitou Charentes
Poètes en résonances
Les Poètes et Ecrivains de Cruas
Les Poétiques de Strasbourg
Le Printemps des Poètes
Relèvements Poétiques (Mèze)
Saute-frontière - Maison de la poésie transjurassienne
Terpsichore (Conques-sur-Orbiel)
La Voix des Mots (Dijon)

Maisons d'Edition


Les 4 mers

Les 39 marches
A éditions
A Plus d'un titre éditions
A réAction …
Ab irato éditions
Abra Pampa
L’Act Mem
Actes Sud
Æncrages & Co
Al Dante/Niok
Al Manar
Albertine
Albiana Editions
Albin Michel
Aldébaran (Editions)
Alfil
Alidades
Allia
Alphabet de l'espace
L'Amandier
Ambition chocolatée et déconfiture
Amourier (L') Editions
Anabase
André Dimanche
Antoine Soriano
Apogée
Arbre (Editions de L')
Arcadia
Archétype
Arfuyen
Argol
Arichi
Artgo et Cie
Aspect (éditions)
Association des donneurs de voix
Atelier de l'agneau
Atelier La Feugraie
Atelier des Grames
Atelier du Hanneton
Au diable Vauvert
Au fond du Grenier
Autres Temps
Babel éditeur
Barbacane
Barde la Lézarde
Bartavelle (La)
Baz…art éditions
BdB éditions
La Belle école (Editions)
Les Belles Lettres
Bérénice
Bernard Gabriel Lafabrie
Biotop éditions
Blanc Silex
Bleu autour
Le Bleu du ciel
Le Bois d'Orion
Bonobo éditions
Bout de la rue (Editions du)
Bruit des autres (Le)
Bruit du temps (Le)
Buchet Chastel
Burozoïque
Cactus
Cadastre8zéro (édition)
Cadex
Caedere
Cahiers de l'égaré (Les)
Cahiers de poésie verte
Calliopées
Cambourakis
CapLan & Co
Capucin (Editions Le)
Carabe
Caractères
Castells
Castor Astral (Le)
Centon
Céphéides
La Chambre
Chameau (Editions du)
Champ Vallon
Chandeigne
Le chat qui tousse
Le Cherche-Midi
Chevre-feuille étoilée
Cheyne
Christian Bourgeois
Christian Pirot
Cinquième Roue (La)
Circé
Clémence Hiver
Collodion (Editions)
Contrat maint
Corps Puce (éditions)
Corridor bleu (Le)
Corti
Couleur Dite / Parole Peinte
Cousu Main
D'un Monde à l'Autre (Editions)
Dame d'onze heures (La)
Deleatur
Délirante (La)
Dernier télégramme
Desnel éditions
Despalles éditions
Deux Encres (Editions Les)
Diabase éditions
Diane de Selliers
Différence (La)
Domens
Donner à voir
Dragonne (La)
Ecart et l’accord (Les éditions L’)
Ecbolade
Empreintes (Editions)
Encre Marine
Ennemis de Paterne Berrichon (Les)
Eoliennes
Epi de Seigle
Epluche-Doigts (L')
Escampette (L')
Fanlac
Farrago
Fata Morgana
Fédérop
Filigranes
Fourbis
G&g
Gallimard
Gaspard Nocturne (Editions)
Ginkgo éditeur
Grand Incendie (Éditions Le)
Grand Os (Le)
Grand Tamanoir (Le)
Grèges (Editions)
Harmattan (L')
Harpo &
Hc éditions
Henokia
Herne (Editions de L')
HongFei Cultures
Hors Commerce
Horschamp
Ibis Rouge
Ibolya Virag
Iceberg (Editions)
Idée bleue (L')
Il était deux fois
Imprimerie d'Alsace Lozère
Incertain (L')
Incidences
Indigo et côté femmes
Instant perpétuel (L')
Inventaire (L')
Iroli (L')
Janus (Les éditions de)
Jasmin (Editions du)
Laboratoire de la voie lactée
Lattès
Lettres vives (Les éditions)
Librairie Galerie Racine
Maison de poésie
Malle d’Aurore (La)
Marais du livre (Le)
Martinière (La)
Maurice Nadeau
Meet
MeMo
Mem/Arte Facts
Mémoire vivante
Mercure de France
Mézenc Boréal (Le)
Mihaly (Editions)
MIX. (Editions)
MLD - Mérédith Le Dez
Mot et le reste (Le)
Motus
Multiples
Musaraigne (La)
N&B
N'a qu'1 oeil (Editions)
Nef des fous (La)
Nèpe (Editions)
Noir sur Blanc (Editions)
Noria (Editions)
Nous
Nouvel Athanor (Le)
Novum Organum du Collège de Pataphysique
Nunc
Obsidiane
Oeil (Les Editions de L')
Officine (L')
Opales
Oreille du Loup (L')
Ours blanc (L')
P'tits Papiers
Palimpseste
Panormitis
Parenthèses
Paris Méditerranée
Part commune (La)
Passage du Nord-Ouest
Passage Piétons
Passe du Vent (La)
Paupières de terre
Petit véhicule (Le)
Petits matins (Les)
Phébus
Pleine page
Pluie d’étoiles éditions
POL
Pré # carré
Préau des collines (Le)
Prétexte éditeur
Propos 2 éditions
Proverbe
Quidam Editeur
Ramsay
Renarde rouge
Ressouvenances
Rhubarbe
Riveneuve
Rouergue
Rougerie
Rue du monde
Rumeur des Ages
Rumeur libre
Sac à mots éditions
Sandre (Editions du)
Sang d’encre (éditions)
Sauvage, Isabelle (éditions) 
Scorff Editions
Seghers
Seguier
Séquences
Sétérée (La)
Seuil
Signatura
Soc et foc
Sol'air
Solitaires intempestifs (Les)
Spectres familiers
Sterne voyageuse (La)
Syllepse (Editions)
Table ronde (La)
Tanguy Garric
Tanibis
Tarabuste
Tardigradeditions
Telen Arvor
Temps des Cerises (Le)
Temps qu’il fait (Le)
Temps Volé (Le)
Textuel
Thélème (Editions)
Tirésias
Tipaza (Editions)
Tranche de l’Art
Transignum
Unes
URDLA
Vallongues
Vanneaux (éditions des)
Vedrana (Editions)
Vents d'ailleurs
Verdier
Virgile/ coll. Ulysse fin de siècle
VOIX
Voix d’encre
VOuÏR
Wallada
Wigwam
William Blake and Co
Xérographes (Les)
Yaourtière éditions (La)
Zulma

 

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