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Une brise soupire entre les feuilles molles,

Son souffle alanguissant si doux comme un frisson

Et l'air du soir se fend parmi les ailes folles,

Les vagues bruissements éventés du buisson.

 

Il n'est que le reflet des rais pâles de lune

Accordant sa lumière éteinte entre les bois

Du Parc Solitaire où nous rêvons de l'une

Et l'autre mêmement, deux âmes de guingois.

 

Belle sera la nuit aux longues songeries

Dans les rythmes battants des coeurs à l'unisson;

Et nous nous aimerons baignés de nos féeries

A nos lèvres glanant  des baisers, la moisson.

 

L'Aube nous surprendra dans sa chaleur ouatée,

Nous nos éveillerons à sa jaune clarté;

Aurore étincelante ouvrant l' Heure hâtée

Fera de ce silence un don en aparté.

 

 

Orélien des SOURCES. 

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« Jardinière-Diseuse de mots émaux » du patrimoine littéraire

 

Voir aussi le Dernier Portrait artistique pluridisciplinaire de Valériane pour Arts et Lettres.pdf

 

« L’art doit développer l’état poétique qui est en nous. »

Novalis

 

 

 

12272816081?profile=original                 Dès le jardin d’enfants, Valériane d’Alizée est attirée de manière innée par l’univers des arts et de la nature, (herbier et bestiaire confondus).

               Guidée par un précieux mentor en herbe, sa mère, qui lui dévoile, tant au détour de sentiers bucoliques au pays de Flaubert, dignes des « Rêveries d’un Promeneur solitaire » rousseauistes, les merveilles botaniques, lui apprenant à les contempler avec soin, et non à les regarder sans les voir, l’enjoignant au respect des fleurs de simples aux mille et une vertus et de toute autre créature vivante, que celles, pareillement florissantes mais fécondées par l’esprit et la main de l’homme, une inclination artistique se fait jour, en harmonie avec son goût naturaliste.

                 Hormis le fait qu’elle évolue très tôt au milieu d’objets d’art, se plaisant à jouer en novice à l’hôtesse recevant l’assistance, afin de « seconder » l’organisatrice lors d’inaugurations d’expositions de prestige telles que les Fêtes johanniques de Chinon sous la présidence de hautes personnalités dont Anne-Aymone Giscard d’Estaing ou de visites en galerie, baignant dans un environnement source de ravissement, propice à que son imaginaire fleurisse, celle-ci bénéficie aussi d’un éveil musical précoce, découvrant notamment « la vie » d’un florilège de compositeurs grâce aux

livres-disques du « Petit Ménestrel » Mozart, Schumann, Chopin, Tchaïkovski…, prenant ses premières leçons de piano à l’âge de quatre ans, méthode Martenot entre-autres (à tel point qu’elle est pressentie à être présentée à différents « prix musicaux », dont celui section junior, Léopold Bellan) inclination pour la musique qu’elle cultivera par l’audition et la pratique de cet instrument, et qui l’incitera ensuite à vouloir s’exprimer par le geste, épousant inconsciemment la devise balanchinienne qui professe :

                            

                              « La seule raison du mouvement est la musique - La danse doit sembler de la musique. »

                             C’est donc dans sa sixième année qu’elle est initiée aux rudiments de Terpsichore par un pédagogue réputé, Alain Davesne, Inspecteur de la danse en France qui lui fait entrevoir ses dispositions, l’encourageant et parrainant son vœu d’admission au Conservatoire National de région Francis Poulenc de Tours.

                             Dès lors, une préparation destinée à la formation de professionnels est inaugurée à partir de ses douze ans, apprentissage quotidien d’une matière exigeante lui faisant rapidement appréhender le « spectacle vivant » sous forme de concours et de représentations, tandis qu’elle émet le souhait d’élargir à d’autres horizons la « rigueur académique » par trop rigoriste et formatée de l’enseignement reçu d’un professeur du C.N.R. de sa région, explorant d’autres types « d’écoles » grâce au biais de stages de haut niveau dispensés de mains de Maîtres par les membres de l’illustre fratrie des Golovine (Paris)

                            Désirant poursuivre son émancipation d’une doctrine un rien rigide, embrassant en cela la philosophie de Solange Golovine qui proclamait : "Je souhaite que la rigueur académique ne noie pas la sensibilité, mais lui permette au contraire de s'exprimer librement selon la personnalité de chacun", ayant ainsi le déclic de cette synthèse stylistique « Franco-Russe », riche à la fois de technique, d’expressivité et de musicalité, qui préconise que chaque spectateur devrait être convié à « voir la musique et écouter la danse », selon une formule de Balanchine, philosophie convenant davantage à la nature et quête d’idéal de Valériane, elle intègre, toujours sur audition, en tant que « petit rat », les rangs d’aspirants danseurs de la très prisée Académie Internationale de Danse et des Arts « Princesse Grace » de Monaco basée sur la méthode russe Vaganova, dirigée par Marika Besobrasova, où sont prodiguées, de multiples disciplines reliant les Muses d’Apollon entre-elles, dans la filiation des Ballets Russes de Diaghilev.

                          C’est sur ce modèle de symbiose des arts porté à son paroxysme au temps où brilla l’illustre compagnie que la directrice s’appuie, afin de faire s’entremêler l’art chorégraphique (ballets du grand répertoire classique, néo-classique, danse hindoue…), la musique (chant, solfège) en partenariat avec l’Académie de Musique Prince Rainier III, l’histoire générale de l’art par un professeur de l’École du Louvre qui remarque son potentiel alors qu’elle n’est âgée que de quatorze ans (elle obtient les meilleures notations de la classe), l’histoire de la musique et de la danse occidentale, hindoue, etc.

 

 

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                          Distinguée pour ses qualités d’interprétations scéniques au cours d’examens de cycles sanctionnés par un jury composé d’éminentes personnalités de ce milieu, participant en parallèle aux œuvres chorégraphiques « remontées » (salle Garnier de l’Opéra de Monte-Carlo, Auditorium Rainier III de Monaco, Théâtre de San Remo en Italie, captations pour la télévision française, émissions d’Armand Jammot …) sans omettre une expérience en tant que figurante pour la saison lyrique de l’Opéra de Monte-Carlo, elle décide au bout de deux années intensives, de renouer avec la grande dame du Studio parisien, la pédagogue Solange Golovine (Ière danseuse et Maitre de ballet au « Grand Ballet du Marquis de Cuevas »), mentor d’une palette de grands danseurs (dont Mickaël Denard, Mireille Nègre et Jean-Christophe Paré) témoin des chorégraphes musiciens de génie de son époque, tels Georges Balanchine et Serge Lifar, se perfectionnant simultanément, auprès d’une pléiade de figures majeures de la danse, étoiles et solistes de l’Opéra de Paris, de l’Opéra de Varsovie, partageant « barre, barre à terre, milieu, » et Master classes, cours d’interprétation-passation d’un rôle du répertoire, avec Zizi Jeanmaire, Patrick Dupond, Claire-Marie Osta, Delphine Moussin .

                         Une commande du Festival de Carpentras, Comédie-Ballet retraçant la biographie du créateur de « l'Après-midi d’un Faune », Vaslav Nijinski, parmi laquelle elle est sélectionnée d’emblée en tant que benjamine de la troupe, par le chorégraphe Jean Golovine et le metteur en scène André Colonna-Césari, aux côtés de solistes internationaux, de chanteurs lyriques, de comédiens dont Magalie Noël, la conforte dans son engagement en faveur de cette voie, lui confirmant des aptitudes théâtrales auparavant pressenties.

                         Tous les espoirs lui sont permis concernant son devenir professionnel de ballerine, jusqu’au jour où en plein « training » de perfectionnement destiné à la présentation d’auditions dans la perspective de rejoindre une compagnie européenne, elle est victime d’un accident ligamentaire (déchirure partielle) qui la contraint à un arrêt conséquent ; elle ne saurait pour autant se résigner à abandonner sa vocation, et, pugnace, au mépris de ses lésions, reprend d’arrache pied l’entrainement afin de reconquérir son niveau, ce qui lui vaut, quelques mois plus tard, Salle Pleyel, Institut international de Danse Janine Stanlowa, d’être à nouveau remarquée et distribuée par le Maître de ballet diligenté à fonder sa troupe en l’honneur d’une saison estivale sur les planches berlinoises dans le cadre de l’alliance Franco-allemande.

                          Hélas, un autre accident survient, provoquant la rupture totale du dit ligament, ce qui lui impose d’interrompre définitivement ce début de carrière prometteur et de renoncer à sa passion : la danse.

                          La pratique scénique lui étant irrévocablement refusée, elle porte en elle très longtemps le projet d'envergure de se consacrer à la formation en étant à l'initiative de la fondation d'une Académie des Arts en Touraine, arts pluridisciplinaires embrassant danse, musique, théâtre, mime, peinture, histoire générale de l'art etc..., sous le parrainage de hautes personnalités artistiques du monde du spectacle, telles que Daniel Mesguich, Jean-Marc Luisada, Laurent Cabasso, Philippe Cassard, incluant en complément, la production d'artistes révélés et de "jeunes talents".

                          Le voeu de Valériane d'Alizée resta inassouvi devant l'impossibilité de concrétiser matériellement une création de cette dimension nécessitant des fonds de grande ampleur (manque de partenariat financier substantiel).

                          La suite des événements devait lui donner raison sur le plan concret, puisque sa déficience physiologique (hyper-laxité ligamentaire) n'eut de cesse de lui provoquer des répercussions sous forme notamment de trois entorses, séquelles suffisamment invalidantes pour envisager l'enseignement de la danse.

                          Après mûres réflexions, elle s'oriente vers l'une de ses dispositions artistiques et décide de toucher le public, en particulier celui des collectionneurs, en ouvrant au coeur du quartier historique du "Vieux Tours", une galerie" d'art moderne"(XIX et XXème siècle) baptisée "Jean Dufy", avec l'aimable autorisation des héritiers du peintre, galerie dédiée principalement aux oeuvres dites "sur papier" (dessins, aquarelles, pastels et autres techniques...) ainsi que quelques huiles dont celles du "Primitif" du XXème siècle, André Bauchant.

                         La" Guerre du Golfe" sévissant alors, le contexte économique eut raison de ses ambitions de galeriste, mais Dieu merci,  toujours atteinte du virus inguérissable des « feux de la rampe », son attrait pour les lettres, son Amour du verbe, de ses sonorités riches de sens, lui fait songer, en ancienne disciple de Terpsichore, à transposer langages corporels et expériences scéniques au profit de Thalie et parvient à que cette double expression soit conjuguée, la danse infusant le théâtre, effectuant ainsi la « rencontre » de l’art dramatique en la personne de Jean-Laurent Cochet, comédien réputé, pensionnaire de la Comédie française, metteur en scène et professeur de renom, surnommé par Maurice Druon «le jardinier des âmes», pygmalion notamment des « Monstres sacrés » Michel Duchaussoy, Gérard Depardieu, Fabrice Lucchini, Isabelle Huppert et d’une pépinière de talents, personnage intègre sur le plan artistique, qui pourrait faire sien, cet aphorisme du compositeur Charles Kœchlin dédié à Claude Debussy : «Faire de l’art une religion, mais sans dogme préétabli. »

                          Ce Maître, au sein de son fameux « cours Cochet » parisien, basé sous cette période au Théâtre du Petit Montparnasse, animé en matinée par son assistant, l’auteur-interprète Jacques Mougenot, ne tarde pas à détecter ses différentes facettes contribuant à faire s’épanouir autant «  la nonne que la bacchante », soit, son double gémellaire de tragédienne et de comique, et lui offre de faire ses premières armes lors de récitals poétiques rares, se déroulant au Théâtre du Montparnasse, au Centre culturel de Saint Cloud, tel l’Hommage aux poétesses Anna de Noailles et Marie Noël …tout en approfondissant l’œuvre de poètes « anciens »(François Villon, Louise Labé, Jean de La Fontaine, Jean Racine etc. …) et « modernes » (de Jean-Jacques Rousseau à Marceline Desbordes-Valmore, Francis Jammes, Colette…)

                         Appréhendant les sonorités de la langue littéraire, les profondeur et vérité à faire jaillir de la parole poétique des auteurs, de leurs écrits intemporels ciselés aussi en prose, s’imposent alors à Valériane d’Alizée comme une nécessité et une évidence, et loin de se satisfaire de ses acquis scéniques, associés conjointement à des recherches en histoire de l’art et lettres françaises (« département » poésie en prime) elle s’engage pour une longue période dans « une mission » qui lui tient à cœur : développer et creuser le thème inédit de " La flore dans l’Art et l’Histoire à travers les siècles"  (étude de l’odyssée des découvertes et introductions des spécimens botaniques, annales antiques et symbolismes mythologiques, chrétiens…)

 

                       Cheminement qui la conduit au cours des ans, à vivre d’autres expériences avec un auditoire, dans le cadre par exemple, du cinq centième anniversaire de la naissance du « Roi Chevalier », « le Père et Restaurateur des Lettres », François Ier, organisée par le Musée d’Art et d’Histoire de la Ville de Cognac, de Fêtes médiévales en territoire périgourdin, bastides d’Eymet et de Monflanquin, au cœur de remarquables citées classées parmi les plus Beaux Villages de France, telles que Collonges la Rouge et Moncontour, sans oublier le domaine de Trévarez, où s’entremêlent tant de riches chroniques sacrées et profanes qu’elle su conter, venant ainsi appuyer l’évocation figurative représentée par l’ornementation « fleuristique ».

                        C’est la raison pour laquelle, en tant qu’historienne-chercheur, il lui est alloué de se vouer aux collectages d’œuvres historiques et littéraires destinés à l’élaboration de recueils promis à la publication, ayant assurément pour objet la même thématique appuyée d’une iconographie parlante, ouvrages parfaitement transposables en expositions documentaires illustrées, dont elle s’offre à être « le commissaire » en l’honneur de centres culturels prépondérants et hauts lieux patrimoniaux de l’hexagone.

                        Elle a d’ailleurs, dans un proche passé, réalisé les textes de tout un « Parcours promenade floral » et ce, en étroite collaboration avec une styliste « floraliste d’art », élaboré sur mesure pour le somptueux décor du château royal d’Amboise, signant les écrits du catalogue d’art ainsi que les dépliants résumant ce dernier. Quelques temps auparavant, elle est intervenue, de manière analogue, effectuant la composition de panneaux documentaires, lors des Journées européennes du Patrimoine, dans le cadre de la somptueuse Chapelle Saint Hubert commanditée par le couple de souverains, Charles VIII et Anne de Bretagne.

                        Au sein de ce luxuriant domaine amboisien, d’où s’élève également une perle, le château du Clos-Lucé, dernière demeure de Léonard de Vinci, elle officie à diverses reprises, répondant à l’appel de cet initiateur en événements ponctuels, qui, sensibilisé par ce qui lui a été donné de voir au préalable, accueille ce « tandem » en lui confiant la scénographie historique de manifestations réparties sur deux temps forts de son calendrier, renouvelées au cours de plusieurs saisons : le rendez-vous étéal de Septembre et la période phare de la célébration de Noël, fête de la Lumière, riche de traditions séculaires. « Mises en scène » ornementales de style conçues comme des scènes picturales, dites « Natures-Mortes » ou « Corne d’abondance » assignées à valoriser architecture et mobilier du logis, rehaussées d’une documentation, de visites commentées, et de sessions poétiques thématiques.

                       Valériane d’Alizée s’attache désormais, en plus d’une activité « solitaire », la création de Nouvelles littéraires, à entremêler écrit et oralité, en présentant un éventail de programmes façonnés quasiment à la commande, ayant trait au sujet majeur du « Règne végétal » et animal, et suggère au gré de ses propres « Affinités électives » et vision, suivant les desiderata des autorités concernées, en harmonie avec elles, des lectures poétiques vivantes « À voix haute », dégageant une atmosphère proche du récital, qui se veulent de véritables tableaux enluminés accessibles à tous, adoptant cet adage d'un poète-troubadour des temps modernes, Claude Nougaro, qui professe ceci : "Le mot est un son qui devient sens.".

                       Outre ces productions scéniques, et forte de captivants cycles de stages organisés au profit d’une jeunesse défavorisée en Avignon, volonté d’une association œcuménique « les Jeunes croyants pour la Paix » fondée par le Père de Beauvillé ainsi qu’en partenariat avec une Maison dépendant de la Fondation des « Apprentis d’Auteuil », Saint- Jean- Sannois, il y a maintenant quelques années de cela, aujourd’hui, se souvenant de cet échange enrichissant de part et d’autre, elle tient particulièrement  à jouer un rôle de « passeur », qui la conduit à mener de front une action pédagogique ludique, où seule la notion du plaisir exerce sa « tyrannie », animant en tant que « jardinière de mots » des ateliers inter actifs baptisés « À fleur de mots » et « Voix au chapitre » destinés à faire ressortir la saveur et vertu des « mots émaux » contribuant à apprivoiser, sinon à apaiser les « maux de l’existence».

                     « Savoir faire » qu’elle tend à « faire savoir » dans le cadre d’un enseignement au service des rhapsodes, ces‘ « Poémiers » nommés ainsi par le « Prince des poètes » Paul Fort, où chacun est convié à participer et qui lui tient à cœur de vulgariser, au sens noble du terme, ou art se voulant une forme de thérapie, de « nourritures cérébrales », voire de rééducation, comprenant la diction, le placement vocal, et surtout l’agrément de mettre en bouche les dits mots afin d’apprendre ou de réapprendre à nouer un dialogue en s’appropriant le vocable de nos hommes de lettres et de se libérer de sentiments négatifs… aspirant à leur faire découvrir le « Chant intime » orphique lié à chaque voix poétique, en adéquation de l’état d’esprit de partage du chantre Pierre de Ronsard, qui, en sage, professait à l’égard de son prochain le conseil suivant :

« Tu converseras doucement et honnêtement avec les poètes de ton temps.

Tu honoreras les plus vieux comme tes pères, les pareils comme tes frères,

Les moindres comme tes enfants et leur communiqueras tes écrits,

car tu ne dois rien mettre en lumière qui n'ai été premièrement vu de tes amis. »

 

                          Valériane d’Alizée s’offre d’adjoindre à ces maintes propositions polymorphes de transmission placées sous « l'Empire de Flore »,  des conférences débats, et autres échanges florissants auxquels elle désire s’adonner en tant que « diseuse », sous le sceau d’une union poétique et musicale, faisant rimer « musique des mots et musique des notes » au sein de maisons d’écrivains, de peintres… et de certains musées, suggérant par exemple une alliance en duo, en trio, et autres formations et ensembles chambristes, telles que voix déclamée-piano, voix déclamée-chant lyrique- piano etc., sans omettre l’opportunité de l’enregistrement sonore par le biais du livre-audio, ainsi que la rédaction d’articles pour la presse spécialisée Arts et Nature …

 

 

                          Ci-joint, voici à titre indicatif, quelques prototypes « d’Invitations aux Voyages » littéraires à l’adresse des auditeurs et participants touchant à cette thématique de prédilection, la botanique (sans omettre son indissociable pendant, la Faune) mise en « miroir », en étroite relation avec l’art d’Apellanire, la peinture :

Projet :

  • Animations d’Ateliers pédagogiques

et Rencontres autour de la nature, Enfants et adultes …

  • Lectures poétiques vivantes proches du récital
  • Commissaire d’expositions documentaires et iconographiques
  • Réalisation de scénographies avec visites commentées
  • Ouvrages destinés aux Éditions d’art, livres pour enfants
  • enregistrement de livres-disques autour de textes

du patrimoine littéraire

  •  Composition de nouvelles, et autres formes d’écrits

réservés à la publication…

Modèles de ces Ateliers pédagogiques d'initiation naturaliste

« À Fleurs de Mots » et « Voix au Chapitre »

 

(Écrit et Oralité

Vers et Prose)

liés aux rythmes des saisons,

thème tant sacré que profane enluminé de scènes picturales :

 

Interventions ponctuelles en milieu scolaire, foyers sociaux culturels

Centres spécialisés, Musées, Maisons de l’Environnement,

ainsi que sous forme de stages,

et selon option, proposition de cours particuliers,

 

Sessions organisées tant au service des « Anciens »,

 que de « pousses juvéniles » introverties, jeunes en difficulté,

individus souffrant d'handicaps légers, de troubles cognitifs,

de déficience visuelle, d’instabilité émotionnelle, de troubles bi polaires,

de pathologie d’Alzheimer, d’autisme, sans oublier les malades

en longue hospitalisation, les détenus … etc. :

En finalité d’un cours ou d’un cycle, possibilité pour l’apprenant

à exprimer son ressenti, par le mode de l’écriture.

Brève rencontre introductive afin de tenter de faire prendre conscience à chacun des participants, de la valeur fondamentale de la Terre, notre Mère universelle, et de sa fille, la Nature…

1. Évocation des grands botanistes explorateurs de l'histoire…

2. Valorisation d’une noble essence végétale ce « géant » qui nous survit : l'arbre, rameaux persistants ou caduques, lierre, laurier noble et autres feuillages symboliques…

3. Valorisation de la « Reine des fleurs », la Rose, et son pendant tout aussi royal, le Lis candide, de la Vigne, des Vergers présidés par Pomone et récoltes fructifères semblables aux céréales…

4. Hommage à notre Mère universelle à tous, Gaïa, Hommage à l'art d'Hortésie (les jardins), qu’ils soient bouquetiers, à vocation utilitaire…

5. Aux plantes potagères, médicinales, « Fleurs de simples » et autres espèces florales méconnues, rares ou en voie de disparition, telle la violette double dite de Parme cultivée à Toulouse, sans oublier les « fleurs à parfum » du pays de Grasse, chantées par Maurice Maeterlinck (« l’Intelligence des Fleurs »)…

6. Aux fêtes découlant du calendrier chrétien, telle la « Célébration de Noël3 ponctuant « l'Hiver, saison de l'art serein », selon une formule de Stéphane Mallarmé…

7. Mise en lumière du corpus ou d’une pièce d’un auteur, ses accords majeurs et correspondances stylistiques noués avec l'un de ses « frères de plume » ou d’art… tel que le mythe d’Ophélie…

8. Études naturalistes portant sur Colette : « Regards croisés » mêlant Herbier et le genre félin, sur Francis Jammes, ce « Faune habillé de bure » et maintes personnalités ambassadrices louant le culte de Natura…

 

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 Bouquet de roses et de fleurs de myrthe en entablement

de Johan-Laurentz Jensen (1800-1856)

 

Gerbe composée, hormis des feuilles de chêne (Quercus robur L.) emblème de la Force,

de deux espèces florales, symboles de la Beauté et de l'Amour, legs de l'Antiquité :

attributs de la divinité mythologique grecque Aphrodite, devenant Vénus pour les Romains ...

 

Exemples de pages à consulter via le numérique,

grâce au concours de ce cher réseau « Arts et Lettres » fondé par Robert Paul,

regroupant quelques textes, albums photographiques et vidéos personnels :

A) Albums photographiques :

1. Souvenirs d'un Parcours Promenade floral étéal pour les journées du Patrimoine,Volume II :

https://artsrtlettres.ning.com/photo/albums/souvenirs-d-un-parcours-promenade-floral-t-al-pour-les-journ-es

2. Florilège de Mises en scènes florales historiques en l'honneur de la Noël , Fête de la Lumière I :

https://artsrtlettres.ning.com/photo/albums/floril-ge-de-mises-en-sc-nes-florales-historiques-en-l-honneur-de

B) Vidéos :

1. Célébration de la Noël :

 https://artsrtlettres.ning.com/video/art-floral-historique-d-expression-profane-ou-parcours-promenade-

2. Expression sacrée :

 Art floral: quand de nobles fleurons dotés d'un langage mystique chrétien jouent aux ambassadeurs selon des documents de Valériane d'Alizée

C) Textes historiques et littéraires :

1. Å propos d’Art Floral : Hommage à la Vision d’un Interprète Bouquetier…

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/respect-une-floraliste-d-art-s-vissant-au-coeur-du-jardin-de-la

2. En accompagnement des reportages photographiques :

Cheminement Historique de la Célébration de Noël, Fête de la Lumière Au château du Clos-Lucé, : Avant-Propos préparatoire et parcours floristique Ier et IIème Volumes

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/cheminement-historique...

3. Au sujet de l’interprétation poétique…

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/hymne-au-culte-de-natura-dans-le-cadre-d-une-rencontre-po-tique-1

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/cheminement-historique...

 

4. Spécimen de Nouvelles : Évocation d’un personnage fantasque : l’écrivain Louise de Vilmorin

a) Ier Volet : https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/nouvelle-en-hommage-l-extravangante-et-divine-dame-de-verri-res

b) IIème Volet : https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/nouvelle-en-hommage-l-extravagante-dame-de-verri-res-ii-me

5.Concernant la protection animale :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/plaidoyer-en-faveur-du-respect-d-nos-amies-les-b-tes-ou-un

 

 

 

 

                           

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À l’Ombre d’une charmeresse en fleurs,

Diablesse boiteuse aux heures malicieuses

ou

Fiançailles pour rire nimbées d’Eau-de-vie, d’Au-delà…

À Jean-Baptiste de Vilmorin

Ière Partie

 

Un Paysage buissonnant verdoyant

 

                    Depuis une contrée inexplorée, si ce n’est ignorée des mortels, que nous conviendrons à l’unisson de

nos desiderata respectifs de désigner sous l’appellation soit de Paradis, soit de Champs-Élysées[1]…, en vertu de la

foi intime qui se meut en chacun d’entre-nous, deux ombres, éternels amants éthérés ou plutôt, deux pigeons qui

s’aimèrent d’amour tendre[2] au temps jadis de leurs saisons terrestres, l’un, au service de Calliope et de

Polymnie, l’autre, à celui d’Euterpe et d’Érato[3], devisaient négligemment de leur défunt passé et évoquaient sous

les auspices de dame Nature, un éventail d’idylles entrecroisées, ceci à l’ombre de la ramée verdissante d’un bel

aubépin ronsardisant ou d’un micocoulier de leur Ile heureuse à la Chabrier[4]

                  Quoique le respect de la vie privée d’autrui demeurant un apanage inaliénable, concédons-le aisément,

devrait nous intimer à garder un silence souverain envers les épanchements cupidonesques dont nous nous sentons à

ce jour, les dépositaires fortunés, nous ne saurions résister à enfreindre semblable vertueuse consigne, dans l’unique

objectif de vous faire bénéficier de toute la saveur de cet aparté.

                  Voici ce qu’il nous a été donné de percevoir du Colloque sentimental[5] de ce couple de Fiancés pour

rire[6] platonique, tissant des rapports plus toniques que plats, grâce au ciel, illustration épistolaire à l’appui, tandis

qu’en Mélancoliques pèlerins, nous avions nous-mêmes, trouvé refuge près d’un buisson d’églantier, dessous la

feuillée aux jeunes pousses formant autour de nous un rempart protecteur, incités par l’astre solaire rayonnant, à une

pause salutaire afin de nous ressourcer.

                 Une délicate banquette d’herbelette émaillée d’humbles flourettes à la diaprure polychrome, servant de

modèle aux tapisseries médiévales dites aux mille fleurs, paraissait avoir été confectionnée tout exprès en notre

intention et nous suggérait de nous abandonner à son affable hospitalité, proposition muette de la végétation que nous

n’aurions pour rien au monde voulu contrarier, tant ce lieu regorgeant en tout point de délicieux attraits, nous évoquant

l’Hortus deliciarum[7] primitif, conspirait pour nous attirer.

                 C’est la raison pour laquelle, las de nos flâneries bucoliques rousseauistes, dignes des Rêveries d’un

promeneur solitaire, au cœur du luxuriant arboretum Roger de Vilmorin de Verrières-le-Buisson, la bien nommée

en regard de son réjouissant panorama buissonnant à l’envi de souples ramures, nous nous étendîmes sur cette

couchette semée de frêles herbacées, bien décidés à jouer aux gisants, durant, cela va sans dire, quelques instants

subtilisés à l’obscure monotonie du quotidien, cette Ombre des Jours[8] inexorable, au comble de la béatitude devant

le ballet perpétuel interprété par la prima ballerina assoluta et son prince charmant appartenant à la gent ailée,

bercés par les gazouillis, trilles, arpèges et trémolos mélodieux de ces virtuoses coloratures en quête d’alliances

amoureuses.

                 Pouvions-nous résister davantage à une telle harmonie flattant nos cinq sens, nos goûts enfin réunis ? 

                 C’eût été pure folie de notre part que d’y renoncer !

                 Et c’est ainsi, que n’étant pas au demeurant particulièrement masochistes, nous nous laissâmes emporter

par le seigneur Hypnos, en son royaume du sommeil…

                À notre retour parmi le monde des vivants, nous devions nous interroger pour savoir si nous n’avions point

fait là un rêve éveillé, un songe des plus fantaisistes à l’image de l’imaginaire débridé de la gente dame éclairant

encore ces lieux hantés, bref, si nous n’avions pas été abusés par quelques sortilèges dignes de la reine des Fées 

Titania, muse de notre charmeresse de diablesse boiteuse vilmorinesque[9]porteuse d’un doux nom de fruit 

méconnu si ce n’est oublié : Louise-bonne... !

   

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                 Nous nous efforcerons autant que faire se peut, de vous livrer les confidences captées bien malgré nous,

en nous montrant le plus fidèle possible, vous retranscrivant ces propos revêtant les contours d’un dialogue spirituel,

miroir de l’intériorité foisonnante des protagonistes concernés, dont nous nous permettrons de lever le voile sur

l’identité de ces derniers qu’a posteriori, dans le dessein de préserver une once de suspense, à moins que finauds, 

vous ayez déjà deviné de quels tempéraments complexes, épris de dualité, autant nonne et bacchante, que moine

et voyou[10], il s’agissait !!!

 

                Pour lors, nous vous convions à venir promptement nous rejoindre, du moins par la force de la pensée,

étoffant notre compagnie constituée de nos figures gémellaires que nous baptiserons Florestan et Eusébius[11], au

cœur de ce cadre enchanteur où nous élûmes, comme asile de quiétude, un cabinet de verdure improvisé, que n’aurait

certes pas dédaigné l’honnête homme du siècle des Lumières, au sens étymologique du terme, lui qui a pu

connaitre le parc originel de plus de quatre hectares, comportant un jardin dit à la française dessiné par le Nôtre,

entourant cet ancien relais de chasse du Roi Soleil qui aurait été offert à sa doulce mie de mignarde

Tourangelle, une certaine Louise[12]… « Amante parfaite » selon Sainte-Beuve.

                Caractéristiques d’ordonnancement spécifique, à la symétrie précise réglée au millimètre près, incluant les

allées de tilleuls qu’affectionnerait quelques siècles plus tard, le couple phare du Château de Verrières, comptant en

son sein, l’un des plus chatoyants fleurons de l’illustre dynastie Vilmorin, et ce, à la Belle époque, que la

Providence, sa marraine, destina à régner, lui octroyant la grâce de sacrifier au culte d’Orphée, en concordance de

son frère de plume, le génial démiurge de l’Aigle à deux têtes.

               Outre cette rangée d’arbres habillés de feuilles en forme de cœur, en analogie de la fraise, ce faux fruit,  

tilleul, plante mellifère par excellence douée de vertus médicinales, parfumant la fameuse madeleine de Proust de

tante Léonie, s’élevèrent jadis, des quinconces de marronniers et de charmilles, boulingrins et vieux faune de

terre cuite…cependant qu’Édouard André, éminent architecte-paysagiste, concepteur entre-autres, de la splendide

roseraie de l’Häy-les-roses et grand explorateur naturaliste de par le monde, valeureux savanturier[13] ami de la

lignée, s’est employé naguère, a y apporter sa propre touche, durant l’ère romantique, semble t-il.

              Que de frais sentiers composant ce verdoyant paysage sauvegardé de la Vallée de la Bièvre, avions-nous

foulé, jouissant jusqu’à satiété de cette réserve naturelle riche d’une biodiversité située au seuil de la forêt de

Chevreuse, ponctuée en perspective, de quelques nobles bâtiments castraux et conventuels, Châteaux de la

Madeleine, de Breteuil, de Dampierre, de Sceaux, de l’Abbaye des Vaux de Cernay , demeure de

Chateaubriand à la Vallée aux Loups… et surtout, pouvant s’enorgueillir d’une collection de quelques trois cents

espèces d’arbres et arbustes remarquables implantée par la famille de Vilmorin, glorieux « grainiers du roi dès

Louis XV »[14]

 

               Oui, que de fraiches sentes miraculeusement échappées de massacres écologiques, avions-nous emprunté

pour parvenir à notre ère de repos, ô combien sensibles à cette palette d’essences rares patiemment acclimatées

enluminant l’histoire, en provenance de l’hémisphère boréal, notre continent la vieille Europe, y compris!

              Et ce n’est certes pas sans émotion, rien qu’en nous remémorant ces florissantes figures scientifiques

férues de recherches botaniques sur plus de six générations, apportant à tour de rôle, leurs pierre à l’édifice de ce

prépondérant ouvrage, que nous parcourûmes la voie de l’aulne, où subsiste le Colombier, « pauvre » élément

rescapé de la ferme Saint Fiacre, le chemin des amoureux et autres coulées émeraudes de cette contrée

prospère de l’Ile de France gorgée de sèves, dont les Verriérois peuvent se prévaloir, fédérant leur énergie positive au

profit de la conservation du vert patrimoine, nous émerveillant au gré de nos déambulations et gaies musardises, de

l’impressionnante collection d’iris, messagers célestes des divinités de l’Olympe, emblèmes du blason

monarchique du royaume françoys, de ces princes de fleurs de lis, fleurs de Luce (de lumière) plus soyeuses

et irisées les unes que les autres, flamboyants flambes dits aussi glaives, approchant le millième de variétés datant

pour la plupart, de plus d’un siècle, dont certains sont estampillés création Vilmorin, joyaux constellant l’Herbier du

même nom !

 

            Quelques semaines plus tôt, nul doute que nous aurions pu bénéficier de la pleine efflorescence de la glycine

de Chine dirigée en berceau ou tonnelle, architecture végétale apprivoisée et guidée par une main experte. Foin de

ses odorantes grappes mauves oscillant entre le lilas et le parme de la dite violette élevée en la cité rose… de

Toulouse, suspendues en cascade, dont nous avons été forts marris de constater qu’elles s’échevelaient !

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                En bons philosophes, sachant pertinemment que ce diable d’homme ne dispose d’aucun pouvoir pour lutter

contre le cycle immuable des saisons, Dieu merci, nous nous sommes reportés, pourquoi ne pas le confesser, sur

d’autres valeureux trésors, admirant lors d’une brève étape, un charmant puits chapeauté de fer forgé l’agrémentant,

seul vestige d’architecture parmi le bourgeonnement frémissant, célébrant avec zèle son étincelante reviviscence après

son endormissement hivernal de Belle au bois dormant, édifice en miniature tout droit sorti d’un conte de Charles

Perrault ou de Madame Leprince de Beaumont !

              Puis, nous eûmes le loisir d’identifier ici, une pépinière de ligneuses, fleuronnant de fringants et

juvéniles dandys à la lente maturation, gages d’espoir, là, un verger en cours de réhabilitation voué à accueillir des

espèces anciennes ou dites oubliées, quelque peu menacées d’extinction, tombant en arrêt devant un éventail de

vénérables joyaux chlorophylliens irrigués de sang transparent, bruissant d’une chevelure persistante

oucaduque acclimatée d’Orient, d’Asie et d’Amérique durant le XIXème et l’aube du XXème siècle, nous contant

mezza voce leur odyssée, tel que la Parrotie de Perse, le Faux orme de Sibérie, le Pin noir de Calabre,

l’Épicéa pleureur de l’Himalaya, le Chêne à feuilles de saule, le Séquoia géant et une noble pépite,

merveille d’entre les merveilles, introduite sur notre sol en 1727, désignée par le nom latin de Ginkgo biloba[15],

arbre aux quarante écus ou mille écus dit abricotier d’argent traversé d’une telle puissance, qu’il représente la

seule forme vivante ayant eu en elle, la force incommensurable de survivre aux horreurs nucléaires d’Hiroshima

               Mais après avoir, en préambule, dépeint la scène si accorte de l’environnement paradisiaque nous recevant,

embaumant des doux effluves de l’églantine au teint d’opaline alors à la quintessence de son effloraison, cette Rosa

canina, si vilainement nommée rose des chiens en raison de ses propriétés souches…églantine, gloire de

l’arbrisseau indigène muni de quelques défenses, liée à la lignée des rosacées, ne serait-il pas temps, à présent, de

nous plonger au cœur de l’entretien baroque et désopilant dont nous avons été, à notre insu, les témoins privilégiés,

moissonnant et goûtant fort, il est vrai, l’esprit d’à propos continûment fertilisé, jubilatoire aux yeux des initiés de notre

Belle excentrique[16] dotée d’une aura de séduction bénie des Dieux, à tel point, que celle qui se disait volontiers

dans un élan sincère, « née inconsolable », aurait pu être surnommée la Divine, tant ses saillies à fleurets

mouchetés, dégagés de l’once d’une frivolité, firent florès !

               Or, à ce sujet, nous nous autorisons d’ouvrir à bon escient, une parenthèse nous basant sur le fait qu’il

perdure un malentendu notoire et assurément inique poursuivant ceux qui sont détenteurs de cette dite truculence.

 N’a-t-on pas le droit, s’il vous plait, et même s’il ne vous plait pas, veuillez nous pardonnez cette impertinence, de

nourrir antithèses et paradoxes en maniant avec maestria, fables et boutades, cultivant la dérision,

ne serait-ce que par couverture, l’égale médiévale de la courtoisie moderne, prisant la légèreté sans être pour autant

systématiquement et arbitrairement taxée de créature superficielle ?

                Peut-on espérer, de grâce, avoir recours à cet art thérapie salutaire des mots-émaux dépassant la simple

notion de divertissement, de violon d’Ingres afin de tenter d’atténuer les maux du quotidien, participant par là même,

à susciter l’émotion, mots sons tissés de sens par des orfèvres-sculpteurs en la matière, aspirant à ciseler le

verbe pour en restituer la pensée profonde ? Est-il bien sage d’être à la fois un adepte de l’alexandrin, du

calligramme, à la fois de fratrasies en tout genre, du style palindromes, olorimes ? Qui oserait s’arroger la

légitimité de jouer au censeur et d’imposer à son prochain, la forme de délectation souhaitable et digne d’être

révérée ?

               Telle est la question qu’il nous siérait de poser à la pléthore de Fâcheux et autres Précieuses ridicules

moliéresques, ces très doctes érudits et condescendants partisans de la rigueur académique, pétris de certitudes,

d’idées reçues et de classifications sclérosantes et surtout ne prenant au « sérieux » qu’un certain type de répertoire !

               Renouons, en l’occurrence, si vous le voulez bien, avec notre fil conducteur, soit, que nous faisions avant

cet intermède, allusion aux reparties échangées entre intimes animés de fraternité, d’amitié amoureuse, ayant forgé

maintes Affinités électives et donné âme et voix à un enchantement désespéré, usant d’une liberté d’expression

quasi absolue, dépourvue de mondanités, ne prêtant pas pour autant offense à la pudeur, s’adonnant à l’art de la

causerie ou du marivaudage sans affectation ni mystification, puisque allégé du fardeau de la passion, sœur de la

douleur, et ce tandis que le temps de la prescription avait sonné, à l’heure de ces révélations…

               Donc, à défaut de s’adonner à effeuiller la marguerite, ce jeu de déshabillage des plus inconvenants et 

des  plus cruels à l’égard de cette inflorescence candide au cœur d’or, immolée sur l’autel de nos caprices 

humains afin de consulter l’oracle floral censé nous en conter sur l’intensité des sentiments inspirés, en l’absence

de la petite fleur bleue des sources moussues[17], symbole du souvenir, cette Vergiss mein nicht goethéenne

correspondant au forget-me-not shakespearien et ne m’oblié mi du poète médiéval Charles d’Orléans, nos

deux vrais amis parigots pur sucre conversaient à cœur joie, faisant ressurgir le spectre d’un florilège d’Amours

anciennes, sous les contours, tour à tour, de la profondeur ou de l’humour, cette politesse du désespoir prônée par

le fondateur du groupe de l’Abbaye, Georges Duhamel.

              Fêtes galantes empreintes de Masques et bergamasques , dans le goût d’un  Embarquement à

Cythère [17 bis], libertinage à l’antique, marivaudage, Fiançailles pour rire ou à l’inverse, accordailles scellées sous le

sceau de la griserie, d’une flamme régénératrice engendrée par la Follia d’Amore, en totale corrélation des moult

facettes et contradictions de notre Diane chasseresse n’exhortant guère à la chasteté, à l’instar de sa

coreligionnaire, l’Ingénue libertine, la « Faunesse de Saint-Sauveur en Puisaye »[18].

             J’ai bien des fois brûlé/Mais de chaque incendie/Un nouveau cœur m’est né/Pour l’amour de ma

vie nous a-t-elle livré, surenchérissant sur la fugacité du Carpe diem, de l’enivrement offert par la Destinée, elle qui

aurait pu emprunter cet aphorisme noaillien nous prouvant combien, en similitude de sa consœur, elle ne fut jamais

dupe de la valeur des choses : « Plaisir, vous qui toujours, remplacez le bonheur » déclarait la poétesse du

Cœur Innombrable, cependant que notre héroïne fascinante qui perdurera à fasciner, n’en doutons pas, par les

énigmes de son personnage que toute une existence ne suffirait à confondre, et qu’il nous plait d’imaginer posant en

un autre temps pour la postérité en faveur de son portrait altier de Flore en belle jardinière pérennisé grâce au

pinceau d’un Nattier, d’un de Largillière, d’un Pierre Gobert ou d’un Quentin de La Tour… déclinant ici

l’Alphabet des aveux, renversant là le Sable du sablier[19], acceptant langueurs et déraisons, alternant « rimes

riches et rimes pauvres » que les rythmes de son cœur lui insufflaient, au gré des rencontres, brûlant sans jamais

atteindre l’inaccessible étoile :

Le bonheur est un invalide

Qui passe en boitant comme moi.

 Il n’a pas l’épaule solide

Mais je sais ce que je lui dois :

Mon cœur est plein, j’ai les mains vides.

 

nous a-t-elle légué en testament de son ressenti…

Fin de la première partie


[1] : Lieu mythique de l’Antiquité : dans la mythologie grecque, les champs Élysées représentent l’endroit propice où les héros et les gens vertueux goûtent le repos après leur trépas. .Sous Hésiode, Pindare en fait l’île des Bienheureux, tandis que Virgile (chant VI de l’Énéide) en donne une description positive, liée aux « mystères orphiques » destinés aux initiés. Là sévit un éternel printemps éclairé de son propre soleil et ses propres étoiles…Quelques plumes de l’Occident chrétien sont loin d’avoir dédaigné ce mythe fondateur au sein de leur ouvrage, tels Dante Alighieri, et chose plus singulière, notre « Faune habillé de bure », Francis Jammes.

[2] : En référence à la fameuse fable de Jean de La Fontaine, « les Deux Pigeons », fable II ; Livre IX.

[3] : Respectivement, muses apolliniennes de l’Éloquence, de la poésie épique et de la Rhétorique, de la Musique et de la poésie lyrique et chorale…

[4] : Allusion à une mélodie pour voix lyrique et piano d’Emmanuel Chabrier, composé sur un texte d’ Ephraïm Mickaël.

[5] : Emprunt d’un titre poétique de Paul Verlaine  tiré du recueil « Fêtes galantes », tout comme « les «Mélancoliques Pèlerins » issus du poème « Le Faune».

[6] Détournement d’un recueil de poésies de Louise de Vilmorin intitulé les « Fiançailles pour rire » écrites sous l’instigation d’un certain compositeur ami.

[7] : Locution latine de jardin des délices.

[8] : Pillage du titre du deuxième recueil  poétique d’Anna de Noailles.

[9] : Nous nous permettons ce surnom octroyé à Monsieur de Talleyrand, un rien imagé, en raison de la défaillance de santé que connue notre héroïne…

[10] : « Nonne et bacchante » : expression provenant d’un poème d’Anna de Noailles « Deux êtres luttent » (recueil « les Forces éternelles ») ; tant qu’à « moine et voyou », elle provient d’une formule de Claude Rostand à propos de Poulenc-Janus, homme à double facette.

[11] : Personnages romantiques de la littérature germanique de  Jean-Paul Richter dont le compositeur Robert Schumann fit son miel ; Eusebius, représente le rêveur introverti par excellence alors que Florestan est d’une nature passionnée et combative.

[12] : Allusion à  Françoise Louise de La Baume Le Blanc, demoiselle puis duchesse de La Vallière et de Vaujours, née en terres de Touraine, maitresse royale du jeune souverain Louis XIV.

[13] : Néologisme dû au naturaliste Jean-Marie Pelt, contraction du mot savant avec celui d’aventurier.

[14] : Terme ancien désignant la fonction de spécialistes de semences.

[15] : Le Ginkgo biloba » originaire d’Extrême Orient, surnommé aussi « Arbre des pagodes  appartient aux essences des conifères et représente la seule espèce actuelle des Ginkgoaceae, issue de la plus ancienne famille d'arbres répertoriée, étant apparue il y a maintenant plus de 270 Ma ; avant son introduction européenne datant probablement du XVIIIème, ses annales botaniques ont jalonné la Chine, puis le Japon et la Corée…mais loin de nous l’idée de dresser son portrait ici. Nous vous inciterons davantage, à prendre connaissance du poème que Johann Wolfgang von Goethe lui a consacré (publié en 1819 au sein du Divan occidental-oriental), en vous reportant vers le lien suivant : http://www.ginkgo-biloba.fr/goethe-ginkgo-biloba.html

[16] : Pastiche d’une pièce musicale d’Érik Satie

[17] : Allusion à la fleur de Myosotis cher au langage poétique séculaire.

[17 bis] : En référence à l’œuvre picturale d’Antoine Watteau «l’Embarquement pour Cythère » (Ile, le fief d’Aphrodite-Vénus gage donc des plaisirs amoureux)  tableau daté de 1718, propriété de Frédéric II de Prusse, variante du « Pèlerinage à Cythère » peint en 1717 par le Maitre en guise d’épreuve de réception à l'Académie royale de peinture… « Fêtes galantes » inspirant nombre de créateurs, dont  les poètes, notamment Paul Verlaine, sans oublier la pièce truculente et alerte portant le même titre et signée du compositeur Francis Poulenc, "Valse-musette" pour deux pianos dédicacée  "À Henri Lavorelle cette évocation des bords de la Marne chers à mon enfance", juillet 1951.

[18] : Surnom  de l’écrivain Colette

[19] : En référence à deux recueils de la poétesse .

Références iconographiques :

1. Premier cliché photographique (auteur inconnu) : Louise de Vilmorin vers ses vingt deux ans, au temps de ses fiançailles avec Antoine de Saint Exupéry...
2. Tableau d’Henri le Sidaner : "La balustrade de la porte de la terrasse"

 

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Hommage à la Vision d’un Interprète Bouquetier

Maitre d’œuvre de quelques Parcours-promenades ornementaux

Dits « Mises en scènes Florales historiques »

Ou

Manifeste au sujet d’un naturalisme ordonnancé,

objet de créations

 

 

 

À celle à qui je dois le jour, et tant d'autres choses...

 

 

 

« On n’échappe pas au monde plus sûrement que par l’art,

Et l’on ne s’y unit pas plus sûrement que par lui. »

Johann Wolfgang Goethe

 

 

 

 

                        Aimer notre planète terre, Gaïa, la bien nommée « Déesse-mère », la découvrir, la cultiver,

la respecter, c’est aimer toute la flore sauvage, apprivoisée de la main de l’homme, que Dame Nature

douée de prodigalités nous offre sans aucune contrepartie, si ce n’est justement en prendre soin dans le

dessein d’en préserver sa fructueuse « Corne d’abondance ».

                      

                        Malgré l’époque tourmentée que nous traversons en cette aube du XXIème siècle, image  

d'un matérialisme ambiant effrayant, sinon décevant, peut-être est-il temps encore, que nous prenions

véritablement conscience de son existence, puis qu’elle représente l’élément vital majeur, indispensable à

la survie du genre humain ?

                      Les familles de fleurs en particulier, faisant partie intégrante de la grande végétation, sont

de  vénérables ambassadrices reflétant ce que chaque étoffe, dans la singularité de sa personnalité,

possède en elle, participant à nous dévoiler et nous traduire le tréfonds de sa pensée, de son affect, pour

peu qu’elle s’exprime à l’aide de matières éphémères, soit par l’art séculaire des jardins, soit par celui tout

aussi ancestral de l’Art floral.

                      Or, nous sommes intimement persuadées, que ces inflorescences, dont la biodiversité se

raréfie, en s'amenuisant hélas, non plus de jour en jour, mais d’heure en heure, peuvent à la fois tout

transcrire, à la fois tout sublimer, lorsque nous daignons seulement leur accorder les vertus qu’elles

méritent, en les considérant avec un regard vierge aiguisé, dépouillé du moindre préjugé, les

appréhendant avec une perception sensible, sensitive, pleine de tendresse et d’estime, ne perdant guère

de vue, que nos amies les plantes, ayant parfois droit à l’appellation de « simples », y compris les plus

redoutables hautement toxiques sur le plan médicinal, hormis d’être dotées d’un pouvoir de guérisseuses

et donc, de combler nos ambitions de créatures pragmatiques enclines à « l’utilitaire », sont également

essentielles à l’harmonie esthétique du verdoyant paysage, émaillant les parterres et sentiers de notre

cadre de vie urbain et bucolique, à la manière des fameuses mille fleurs des tapisseries médiévales, ou

des bordures de miniatures semées de doulces flourettes, source continuelle d’enchantement, d’inspiration

reliée au fil des saisons imprégnant les disciplines d’Apollon et de ses muses, véritable « Fontaine de

jouvence » susceptible de contribuer ainsi, à ce que des liens se tissent entre des « Hommes de bonne

volonté » soucieux de partage et de prospérité, détenteurs d’une florissante faculté : entendre les élans que

leur chante leur « cœur innombrable », pour paraphraser la poétesse de « l’ Offrande à la Nature », Anna

de Noailles…

                    Il importe plus que jamais, avant que tant de trésors éphémères s’évanouissent davantage,

perdurant dans la voie de cette course folle vers l’abime que l’humanité a tracé depuis quelques

décennies, que nous, communs des mortels, nous nous reconnaissions à travers elles, condescendant à

nous tourner vers ces essences, avec une once d’intelligence dépourvue d’arrogance, saupoudrée d’écoute

généreuse afin d’être en mesure de capter notre propre identité, car, nous osons l’affirmer, l’univers dans

son immensité, ses mystères et sa multitude de créatures grouillant de vies, ne saurait appartenir à ceux

qui se refuseraient à approfondir ses richesses naturelles !

                   Faune et flore confondues fécondant à leur tour les beaux arts, ne sont-ils pas de merveilleux

acteurs dont nous sommes les témoins privilégiés, à défaut d’être les gardiens vigilants, nous délivrant

force messages pétris de noble sagesse incluant entraide et solidarité entre les groupes hétérogènes ayant

trait au bestiaire ou à l’herbier, en analogie des différentes cultures qui nous renseignent sur l’histoire des

civilisations ?

                  

                  Que l’on soit créateur ou spectateur de beautés terrestres nées de l’imaginaire des artistes,

n’est-ce pas là le fruit d’un « dialogue avec le visible et l’invisible», de la libération de pulsions

irrépressibles et de sa sœur consolation, le fruit de « grands départs inassouvis » ancré au cœur de chaque

idiosyncrasie ?

 

                   « L'œuvre d'art délivre celui qui la crée, mais aussi ceux qui la contemplent de leurs tensions intérieures en leur permettant de les extérioriser. Telle un sismographe ultra-sensible, elle enregistre les désirs et les craintes, la façon de concevoir la vie et le monde, les émotions familières, et la façon d'y vibrer propre aux hommes d'une même foi, d'une même époque, d'un même groupe social, d'une même culture »

professe René Huyghe, psychologue et philosophe de l’art par le biais de sa publication intitulée « L’Art et l’Homme »[1]

 

                   Le mythe séculaire d’Hortésie, l’art des jardins, et de sa fille légitime, l’ornementation florale,

s’inscrivant elle aussi au patrimoine de l’humanité, faisant florès en concomitance , et ce, à travers les

âges, ne dérogent pas à la règle ; effectivement, cette dernière nous offre les moyens d’un

accomplissement, étant donné que, selon notre vision, la valeur d’une composition artistique ne dépend

pas uniquement de l’intérêt du thème à atteindre, mais assurément, d’une réflexion intime dont la main se

fait le porte-parole, le prolongement de l’idéal forgé par la puissance de l'esprit, accompagnée d’un

abandon à l’ostentation ou autre geste vain d’orgueil.

                 

                  Don de soi conduisant à un silence empreint de méditation, doublé de l’inscription mise en

exergue du blason : « servir l’art et non point s’en servir » !

                  Et il ne s’agit pas non plus d’être détenteur pour le meilleur comme pour le pire d’une

sensibilité exacerbée, et de vouloir à tout prix en faire montre... Non, il suffit juste d’en user à bon escient,

mettant son affect au service de l’hyperesthésie concernée, sans affectation…

                  Cependant, curieux, vous nous consulterez : « mais au fait, que veut dire pour vous Art

floral occidental ? Se résume t-il à un banal assemblage ou arrangement de végétaux voués à décorer et

« garnir » un espace vide ou quelquefois pourvu de disgrâces, que cet art se doit de masquer ? »

Naturellement non ! La conception que nous nourrissons à son endroit, nous fait proclamer qu’il détient

une  noblesse intérieure rehaussée d’un langage signifiant !

                 En outre, la notion de « mise en scène florale » est toute relative, et n’implique pas

obligatoirement un déploiement fastueux ; un iris agrémenté de lis blanc à la manière des maitres primitifs

de la peinture, une ancolie en soliflore à la Albrecht Dürer, un vase en pâte de verre à la Émile Gallé

accueillant une branche de glycine, un simple bouquet rond de roses à la Édouard Manet, sont sans

conteste, en mesure de relever le défi des plus luxuriants apparats ! Le facteur déterminant afin de les

différencier renferme l’étude des formes, des mouvements, de l’équilibre, de l’union des couleurs, sans

omettre la recherche des styles relative à l’évocation de l’époque historique honorée, intensité

d’expression, sens de l’esthétisme, le tout parachevé par des dispositions innées à la création et adapté sur

mesure, en fonction du lieu, de l’édifice architectural, ainsi que du mobilier des appartements du logis,

auxquels la « scénographie » est destinée !!!

                  Volontiers, reconnaissons aisément ce truisme : notre culte des fleurs,  fleurons escortés de verts

feuillages et de fruits prolifiques, aurait pu nous inciter à envisager des confections florales purement

basées sur un goût de l’innovation, de la fantaisie débridée, pour ne pas dire « sauvage » ; néanmoins, tel

n’est pas là notre objectif, fort louable au demeurant, puisque les convictions qui nous animent, nous

guident à accéder à d’autres horizons : célébrer l’Empire de la flore déjà omniprésent dans toute l’histoire

générale de l’art.

                 C’est la raison pour laquelle, la lumière jaillissant de ce fait indubitable de façon précoce, nous

n’avons eu de cesse de peaufiner notre mode d’expression stylistique, ayant à cœur d’effectuer une

synthèse de ce patrimoine magistral parmi lequel l’art d’Apellanire, la peinture, exerce sa suprématie,

contours figuratifs on ne peut plus attrayants, de temps à autres renforcés d’un symbolisme prééminent, au

gré des périodes abordées…

      
               «  Alors », nous interrogerez-vous, un rien dubitatifs, chers interlocuteurs, « où réside donc, votre

part de liberté, avec de telles références, de tels critères ? »

                  Ce à quoi nous vous répondrons par ce commentaire : s’inspirer d’une époque, d’une œuvre ou

d’un genre ne veut pas dire pour autant « imiter » trait pour trait leurs caractéristiques, produire de « pâles

copies » dépourvues de la patine d’un « temps jadis » à jamais révolu, qui plus est… Rassurez-vous, nous

conservons, Dieu merci, une propension à l’interprétation subjective, suffisamment conséquente, du moins,

pour ne pas nous sentir frustrées…

                  Et puis, est-ce vraiment faire acte de « passéisme » que de s’imprégner des arts décoratifs à

travers les siècles, œuvres intemporelles infusant l’art floral dit historique ? Que nenni ! Et pourquoi

sombrer dans le travers de faux semblant en déclarant que seule vogue et tendances nous agréent,

puisque la mode s’empresse aussitôt de détrôner ce qu’elle vient d’instituer, et que de surcroit, nous nous

moquons éperdument d’une pseudo modernité qu’il serait de bon ton d’afficher, en adéquation du

philosophe Gustave Thibon qui proclamait « qu’être dans le vent, est une ambition de feuille morte…, »

adage corroborant celui de Roland Barthes qui se voulait, lui aussi dégagé d’une contrainte similaire :

               « Tout à coup, je me suis rendu compte qu’il m’était indifférent d’être moderne. »

 

                  Puissions-nous à l’heure de nous séparer, nous recueillir ensemble sur cette maxime due à la

plume d’un fervent naturaliste, Camille Corot, que nous épousons, la transposant à nos fins, dans l’objectif

de transmettre notre inclination pour notre thème de prédilection, tant sacré que profane :

 

 « Le beau dans l’art, c’est la vérité baignée dans l’impression que nous avons reçu à l’aspect de la nature.

Le réel est une partie de l’art : le sentiment complète…

Si nous avons réellement été touchés, la sincérité de notre émotion passera chez les autres. »

 

 

Valériane d’Alizée,

Le 31 Juillet 2012

Texte dédié à M. A .Floraliste d’art,

retouché ce jour, mais précédemment rédigé en l’honneur

du catalogue d’exposition de l’Évocation historique au Château Royal d’Amboise

 

 

 

 

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Célébration de la Noël, fête de la Lumière, millésime 2009-2010

L'Autel de l'oratoire de la reine Anne de Bretagne du château du Clos-Lucé

se pare de tendres tonalités en l'honneur de l’Avènement du "Divin Enfant"...

 

 

 

 

II)

 

 

L’Art et l’Homme de René Huyghe

 

 

      L'œuvre d'art délivre celui qui la crée, mais aussi ceux qui la contemplent de leurs tensions intérieures en leur permettant de les extérioriser. Telle un sismographe ultra-sensible, elle enregistre les désirs et les craintes, la façon de concevoir la vie et le monde, les émotions familières, et la façon d'y vibrer propre aux hommes d'une même foi, d'une même époque, d'un même groupe social, d'une même culture. En même temps, l'art est un des rares moyens dont dispose un individu pour rendre perceptible aux autres ce qui le différencie d'eux : le monde de rêves, de tourments ou d'obsessions dont il est seul à porter le poids. De chacun, alors, il exprime ce qu'on croyait inexprimable : son secret.

       Mais l'œuvre d'art n'est pas un simple miroir passif, elle joue dans notre psychologie un rôle agissant. Les images créées par l'art remplissent dans notre vie deux rôles très différents et presque opposés : tantôt, elles y insinuent des manières de sentir et de penser, nous les imposent; tantôt, elles nous libèrent, au contraire, de certaines obsessions, de certaines forces qui travaillaient notre inconscient.

      L'œuvre d'art, par ce qu'elle nous montre, par ce qu'elle nous suggère ainsi, introduit et développe en nous certains sentiments, certaines rêveries, certaines tendances. Leur pouvoir insinuant nous oblige à vivre en partie de la vie qu'y avait déposée leur créateur. Ce pouvoir n'a pas été sans être connu, plus ou moins intuitivement, par les meneurs de sociétés. Ils ont su en tirer parti. Citons un cas : les chefs d'État, férus d'autorité et de pouvoir personnel, ont favorisé d'instinct, et souvent suscité, les formes classiques de l'art. Charlemagne, Louis XIV et Napoléon, si différents qu'ils aient été et si diverses les circonstances parmi lesquelles ils se sont déployés, ont, avec une égale conviction, encouragé la renaissance des règles de l'art antique. Ils pressentaient qu'ils ne pouvaient de la sorte qu'inculquer insidieusement les habitudes rationnelles qui fondent cet art, donc donner un prix moral à l'organisation, à la discipline, à la volonté centralisatrice. Ils sentaient que la direction imprimée par eux à l'art pouvait contribuer à asseoir leur pouvoir sur les bases qu'ils entendaient établir. La contre-épreuve n'est pas moins vraie : l'opposition ne manqua pas, elle, de soutenir les mouvements opposés, ceux où se libérait une expression sans contrainte. C'est ainsi qu'en face de l'Empire, Mme de Staël lança la bombe du germanisme, qui allait contribuer à l'explosion romantique; son livre De l'Allemagne aida puissamment à faire passer l'art du néo-classicisme napoléonien aux hardiesses, aux libertés, aux effusions débridées de 1830.

       Ainsi, l'œuvre d'art pétrit, modèle les cœurs et les esprits, les marques à son chiffre. Elle agit comme un condensateur de vie intérieure qui communique aux hommes sa charge. Mais il est tout aussi vrai d'énoncer qu'en même temps, par une action corollaire, elle les décharge de certaines tensions intérieures.

       Tout homme porte en lui des tentations, des forces qui agitent les profondeurs de son âme. La psychanalyse a vulgarisé ce travail et montré comment notre pensée et notre volonté parviennent malaisément à les réprimer, parfois au prix de troubles psychiques [...]. Or ces tendances qui cherchent à se satisfaire et que nos usages ou nos lois morales contrecarrent, que, parfois même simplement nos habitudes de penser empêchent par ignorance de s'épanouir, trouvent dans l'œuvre d'art une issue spontanée, imaginaire, d'ailleurs souvent confuse. L'artiste créateur se libère en les faisant passer dans son œuvre; le spectateur, en les assouvissant par l'image proposée à ses yeux. L'un et l'autre, au sens littéral, se trouvent « dépossédés ». Les psychologues modernes s'en sont aperçus, à un tel point qu'ils essaient parfois de libérer le névrosé, voire le criminel en instance, en leur proposant la déviation du dessin qui, tel un drain, permet l'épanchement des poussées perturbatrices. Avec son profond génie, Aristote l'avait déjà deviné : il l'avait affirmé par sa théorie restée célèbre de la catharsis (le mot, au sens strict, veut dire purgation : l'art était considéré comme purgeant l'âme de ses passions par la satisfaction artificielle qu'il leur proposait).

        En empruntant de nouveau à l'électricité la comparaison du condensateur, nous pourrions dire que la sensibilité humaine apparaît comme surtendue par une charge qui menace de jaillir en étincelles et qui s'écoule de manière productive du fait qu'un courant a pu être établi. Vivre par l'imagination dispense de vivre par l'action. Voyez l'œuvre d'un Toulouse-Lautrec : son sang aristocratique portait en lui une hérédité de force avide de se déployer; son père, seigneur médiéval égaré dans les temps modernes, en témoigne assez. Or le fils, devenu infirme, se vit refuser ces satisfactions violentes de la chevauchée, de la chasse... Son œuvre devint le graphisme enregistreur vibrant de tous ces appétits ardents, aussi bien dans ses sujets évoquant le sport, le cirque, la danse et la vie nocturne que dans sa technique impulsive et nerveuse.

       Quelles aventures inconnues vivait par ses toiles le paisible Douanier Rousseau ? Jeté par elles au sein des forêts vierges, il entendait rugir les lions, il voyait glisser les serpents au point d'ouvrir parfois la fenêtre, afin de se rassurer, pendant qu'il peignait. Ce qui est vrai d'un individu peut l'être aussi de toute une collectivité. Si les représentations du diable sont apparues, surtout au Moyen Age, dans les écoles monacales, c'est qu'elles jouaient sans doute ce rôle d'exutoire pour les instincts que la règle des couvents réprimait par trop radicalement ; mais, au XVème siècle, ce fut la société tout entière qui se complut à ces évocations.

       Ainsi l’œuvre d’art soulage l’homme de tout ce qu’il ne peut accomplir, réaliser autrement, soit pour des raisons morales, soit pour des obstacles purement matériels. Mais, tout aussi bien, l’homme peut porter en lui des rêves de pureté et de perfection qui ne parviennent pas à se réaliser dans la décevante réalité. Il en crée donc l’image dans ses œuvres, s’il est artiste ; il la cherche dans celle des autres, s’il est spectateur. Il arrive ainsi à compenser les lacunes de la vie et à donner une sorte d’existence à ce qui était nécessaire à l’épanouissement de son être.

René HUYGHE L’Art et l’Homme, 1957.

 

 

 

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Célébration de la Noël, fête de la Lumière, millésime 2009-2010

Expression profane :

La cuisine de Mathurine :
Autre mise en lumière du Dôme ou Vasque Medicis de style néo-renaissance franco-italienne sur entablement, composées de fleurs, feuillages et fruits

en l'honneur du Maitre Léonardo da Vinci, illustre végétarien ..



[1]  Se reporter à la totalité de l’article présenté en fin de cet Hommage…

 

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Auprès de mon arbre

  • Auprès12272821874?profile=original de mon arbre je vivais heureuse , ce n'était pas un Sycomore ..non , mais un sapin qui avait 50 ans et qui au fil des ans dépérissait , ce fût la mort dans l'âme que je le fis abattre .
  • Je ressentais sa souffrance , ses branches tout d'abord tombant une à une , puis le bruit de scie sur son tronc ..Tout comme moi il pleurait !!!!
  • En ouvrant chaque matin la fenêtre de ma chambre il était là et savait que je l'admirais ,et pour me remercier il se couvrait de petites boules , signe de sa prospérité ..
  • Voilà une histoire bien courte me direz vous ..mais l'essentiel n'est il pas dans l'amour que nous avions mutuellement ., et dans l'amitié que e vous porte..
  • C'est pourquoi je partage avec vous ce souvenir .
  • Les arbres sont pour moi indispensables à ma Vie , j'en ai besoin pour respirer et si toi mon sapin tu n'es plus là , je cours chaque fois que possible voir tes frères dans cette forêt si proche ..
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Solen le 18 Juillet 2012
 
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VOTEZ POUR MOI

 La rumeur circule et comme de bien entendu, j’en ai été la dernière informée…

Coup de fil inhabituel de papa :

-Machin Truc m’a téléphoné que tu étais sur la liste électorale de Chose…

Long éclat de rire de ma part…

Je savais que l’esprit de clocher des habitants de mon village était toujours de mise mais qu’on sache que j’avais assisté à une rencontre citoyenne et que de là, on avait bâti des plans sur la comète,  on avait fait fort.

Il fallait pourtant que cela vienne d’une personne ayant assisté à la réunion... Je voulais en savoir plus. Papa est très pipelette… Il ne s’est pas fait prier pour me raconter que Machin Chose tenait cela de l’épouse du fermier qui portait les patates et le beurre et chez mes parents.

Je me suis retrouvée plongée des années en arrière, dans ma plus tendre enfance alors que la maman du fermier faisait le tour du village avec sa production de beurre et d’œufs… Rien n’a donc changé… Aucune évolution des mentalités. Le village est devenu presqu’une ville… Les espaces verts réduits à peau de chagrin mais les gens du cru continuent de pratiquer leur sport favori : le coup de langue.

Si seulement elle leur servait à rendre service… Non, elle est directement reliée à un coin très sombre de leur cerveau qui leur sert à inventer… Pas de jolies histoires… Non, le coin des cancans…

Et puisqu’ils veulent y croire, ce n’est pas moi qui les contredirai…

J’ai simplement envoyé un message, sur facebook,  à l’échevine qui m’avait invitée à assister à la rencontre. En lui confirmant bien qu’il était inutile de penser que je reviendrais sur ma décision.

Ce soir, j’assisterai à une nouvelle réunion. Loin de moi l’idée de nier quoi que ce soit… De toute manière, si le cerveau de cette dame a disjoncté, tout en étant assise en face de moi et donc entendant mes propos, je n’y peux rien. J’avais dit haut et clair qu’il n’entrait pas dans mes intentions de revenir à la politique. Et donc, ou bien elle n’a rien compris ou bien elle n’a entendu que ce qu’elle a bien voulu entendre. Et dans les deux cas, ce n’est pas à moi de faire une mise au point.

Connaissant la plupart des candidats, de tous horizons, de ma commune, nul doute que cette nouvelle fera son petit bonhomme de chemin… Je m’attends à des approches quelque peu rigolotes.

De toute manière, je compte bien faire ma petite campagne… « Votez pour moi » sera dorénavant mon slogan. J’imagine déjà d’ici le désappointement de certains de mes concitoyens qui chercheront vainement sur leur énorme liste la case à cocher…

Pour en finir avec cette histoire « clochemerlesque », un propos de papa m’a particulièrement émue :

-Si tu avais figuré sur la liste, j’aurais voté pour toi mais, maintenant que je sais qu’il n’en est rien, je vais demander une attestation médicale pour être dispensé de mon devoir électoral…

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L' aveu

Vous ai-je dit, un jour, ami que je vous aime?
C'était, souvenez-vous, sous la pluie à Paris.
Vous sembliez ému et tellement surpris.
Quarante années de plus et cependant nous-mêmes.

C'était, souvenez-vous, sous la pluie à Paris.
Après l'étonnement, votre joie fut extrême.
Quarante années de plus et cependant nous-mêmes.
Notre amour de la vie n'était pas amoindri.

Après l'étonnement, votre joie fut extrême.
Nous avions bavardé mais surtout beaucoup ri.
Notre amour de la vie n'était pas amoindri.
Je vous ai dit combien, de toujours, je vous aime.

Nous avions bavardé mais surtout beaucoup ri.
Un hasard provoqué, comme un défi suprême.
Je vous ai dit combien, de toujours, je vous aime.
Nous marchions en chantant dans les rues de Paris.

23 janvier 2007

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Velléitaire

Doux ami,

Je ferai autrement, changerai ma manière,
Cette façon d'agir est la toute dernière.
Or, quelques jours plus tard, soudain, je me surprends
À n'altérer en rien mon vieux comportement.

Je ne respecte pas les engagements fermes
Que, ponctuellement, je prends envers moi-même.
Je cède chaque fois à la facilité,
M'accordant un délai, en toute liberté.

C'est que je tends toujours à demeurer sereine.
J'évite les efforts, la fatigue, la peine.
Je redoute l'échec et trouve mon plaisir
Dans les activités demeurant des loisirs.

Un aride travail conduit aux grandes choses.
Sans combats, on ne peut servir de nobles causes.
J'ai fait comme j'ai pu et maintenant je sais
Que l'on ne devient pas autrement que l'on est.

17 février 2007

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Dialogue avec le visible

12272820876?profile=original"Dialogue avec le visible" est une oeuvre de l'écrivain français René Huyghe (1906-1997), publiée en 1955. Elle comprend un préambule sur les "Pouvoirs de l' image", et sept chapitres: "Réalités, beautés et poésie", "Destinées du réalisme", "La peinture en quête d'elle-même", "La peinture en quête d'elle-même: la composition et l'oeuvre", "Le langage de l' âme": la puissance des images", "Le langage de l' âme: le monde intérieur", "L' art dans notre destin", plus un complément: "La psychologie de l' art".

L'auteur est convaincu que l' art a accompli le miracle d'être le lieu élu de la vie physique et de la vie morale, où l'homme, uni de force à l'univers, ne se sent jamais séparé de lui, et qui résout une dualité auparavant irréductible. C'est donc en humaniste que René Huyghe embrasse les forces les plus diverses de l'art à travers le temps et l'espace, et son "Dialogue avec le visible" nous apparaît écrit d'abord pour en dégager les constantes, ensuite pour cerner la réalité artistique, rendre lucide ce qui y fut tenté, poursuivi, enfin pour en comprendre l'origine et la portée humaines. Toutefois, c'est à travers le champ circonscrit de la peinture, où l'image déploie ses multiples ressources à travers ce qu'elle a créé hier et aujourd'hui, que l'auteur mêne son enquête sur la nature de l'oeuvre d'art, sur sa raison d'être et ses pouvoirs. "En scrutant le monde et ses apparences, le peintre lui pose une interrogation; mais par la manière dont il le représente, il interpète sa réponse, parfois même il la lui dicte. Ainsi, par la peinture, l'homme engage le Dialogue avec le visible. Parfois, l'artiste, quasi muet, se borne à écouter, à enregistrer ce qu'il entend: on l'appelle un réaliste; parfois, il hausse le ton, il tonitrue, il couvre la voix des choses: c'est la tentation de nos contemporains. "Et puisque comprendre signifie, non pas approcher quelques idées maniables, mais s'en pénétrer, l'homme à travers les siècles, sans cesse, continue, poursuit, recommence son dialogue avec l'univers, avec lui-même.

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IMAGES - IMAGINE

12272820300?profile=originalCe qui existe n'est pas toujours ce que l'on voit

Il suffit d'une certaine lumière , d'un lieu inspiré, d'un état d'esprit

et tout se transforme et le réel devient autre

même le plus sceptique s'interroge

Le poète poétise

Le passant passe

L'indifférent s'indiffère

Le curieux reste en éveil

et s'émerveille

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Alvéoles (3)

Milos regardait défiler les lignes sur son écran. Il avait paramétré son script pour afficher la trace de ses activités toutes les demi-secondes. Dans trois minutes, il serait fixé.

L'adrénaline le maintenait éveillé depuis plus de trente heures. Pour une fois qu'il travaillait pour le compte d'un tiers (et dans la légalité), l'objet de ses travaux l'obligeait paradoxalement à pénétrer au sein des systèmes informatiques prétendument les mieux protégés de la planète. Ce n'était pas tant le fait de jouer les intrus qui s'avérait difficile : d'habitude, quelques heures de travail suffisaient à trouver n'importe quelle brèche dans les murs électroniques qui lui étaient opposés. Nombreux étaient les cerbères de l'internet qui pouvaient être trompés ou endormis, ne fût-ce que durant quelques microsecondes, ce qui pour un hacker de sa trempe était largement suffisant.

Non, le problème n'était pas d'entrer, de voler ou de corrompre les données. Toute la difficulté était de ne pas se faire voir. Et Milos était sur le point de réussir.

Son commanditaire n'était pas n'importe qui. Dix ans plus tôt – c'est-à-dire au moment où Milos jouait encore aux billes – son pays d'origine faisait encore la fierté du « bloc de l'est ». Aucun responsable des forces de l'OTAN n'aurait envisagé un instant qu'une telle mission lui fût confiée. Et pourtant.

Il était sûr de son coup. Avec une désinvolture telle qu'il en eût volontiers souri en d'autres circonstances, Milos afficha son rapport à l'écran et en vérifia le contenu avant envoi.

La « chute des dominos » est opérationnelle depuis ce jour à 01:06, heure de Berlin. Vous trouverez en annexe la trace de la disparition des 10 blocs. Sauf contre ordre de votre part, les vannes seront ouvertes au moment convenu.

Milos jeta un œil distrait sur la fenêtre où une interminable suite de lignes apparemment identiques achevait de s'afficher. C'était la seule et unique trace de ses manipulations du jour : le reste serait à jamais effacé. Satisfait, il fit glisser grâce à son touchpad les éléments à joindre au courriel, puis l'expédia.

Il ferma son ordinateur portable, qui aussitôt se mit en veille. La voiture à moteur électrique s'éloigna en silence. Moins de trois minutes plus tard, le routeur ADSL que Milos avait piraté – il y en avait plus de trente par rue dans cette partie de la ville – redémarrerait à zéro, totalement amnésique. Son propriétaire ne remarquerait rien.

À quelques kilomètres de là, un homme de garde prit connaissance du rapport de Milos, et, selon la procédure prévue, décrocha immédiatement son téléphone.

— Monsieur ? Je suis désolé de vous réveiller, mais Milos confirme.

— Bien. Je serai là lorsqu'on jettera les filets. Tout est prêt ?

— Oui, monsieur. Tous les renifleurs sont déjà actifs.

— Parfait. À tout à l'heure.

— À tout à l'heure, monsieur.

(Alvéoles est disponible en texte intégral ici...)

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Pour un prochain roman.

Bonjour,
Je cherche pour mon prochain roman, un dessinateur (trice), noir / blanc / pour échanges de bons procédés. Une dizaine de pages à peu près. Merci à toutes et tous pour votre réponse.

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La rivière chantante

 

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J'habille, en mots de tous les jours,
Les joies simples qui m'ensoleillent,
Le beau divin qui m'émerveille,
Et mes émois, légers ou lourds.

...

Une habitude distrayante
Me fait saisir l'instant qui luit,
Je le conserve comme un fruit
Dans une rivière chantante.

...

Rien ne peut s'y perdre vraiment.
Aux heures de mélancolie,
Je viens l'écouter et m'y fie,

Toujours dans l'attendrissement.

...

Le courant charrie, dans l'eau claire,
Des confessions venues d'ailleurs
Et des images en couleurs
Qui triomphent de l'éphémère.

21 juin 2006

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De merveilleux dessins d'enfants

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Pendant vingt années de ma vie,

J’ai proposé à des enfants

Comptines, chants et poésie

Écrits pour eux spécialement.

... 

Leur sensibilité extrême

Et leur amour de la beauté

Font qu’ils retiennent ce qu’ils aiment,

Reçu dans la complicité.

... 

Chacun d’eux ayant un talent,

Peut aisément le satisfaire,

Réciter ou faire semblant,

En imitant un caractère.

... 

Or la plupart d’entre eux savaient

Exprimer avec fantaisie,

Par un dessin, ce qu’ils trouvaient

Dans les mots d’une poésie.

... 

J’ai conservé, précieusement,

Tout ce que leur ont inspiré

Mes textes écrits journellement

Et si bien, par eux, illustrés.

 ... 

  8 août 2008

 

 

                                                  

 

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Galerie boutique en ligne Espace NLB

http://espacenlb.com/

Chers Amis Artistes, Amateurs d'art,

Venez visiter Espace NLB galerie boutique en ligne où vous découvrirez des créateurs inspirés aux passions plurielles...

Flânez parmi les galeries, faites un petit tour dans la boutique, lisez les textes présentant chacun(e) et n'oubliez pas de laisser un petit mot sur le livre d'or...

Et bien sûr, pensez à voter pour le concours d'ouverture de Espace NLB, dans chaque catégorie présente...

Quant aux artistes eux-mêmes s'ils veulent participer au concours, c'est encore possible jusqu'au 15 août, il leur suffit de nous adresser une photo d'une oeuvre avec titre dimensions technique et année de création à l'adresse mail : espacenlb@voila.fr

Pour ce qui est de figurer dans la galerie et boutique, là encore nous contacter à l'adresse mail.

Merci à tous et prenez le temps d'une petite visite sur www.espacenlb.com12272817884?profile=original

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A ma mère (suite)

 

Immeuble blanc, haut,

ciel grège, immobile,

fenêtre dont le fond est  obscur ;

un voilage clair s’affole,

un courant d’air bleu passe,

caresse depuis peu,

la mère délaissée, perdue,

un peu trop lasse,

dont les yeux sont bus par la

bouche noire et glaciale,

démoniaque de la grande

faucheuse !

J’ai peur de rentrer à l’intérieur.

Injustice absolue, crue,

dans ma tête je hurle,

tout en éclatant de rire ;

chaque éclat est en verre !

Choc ….

Le chagrin revêt de multiples visages,

fort violent à l’adolescence, rouge.

L’insolence, la turbulence protègent.

On se cache !

L’essentiel n’est-ce pas cette certitude

d’avoir été aimé ?

Oui, je le pense profondément.

Alors, de noire la bouche avaleuse,

se maquille tout en rose, s’adoucit,

puis dépose sur nos cœurs libérés,

 nos fronts désenfiévrés   un baiser magistral ;

mère es-tu devenue ange ?

Oui me dit-elle !

La vie reprend alors son cours ;

Mer éternelle,  dentelles écumeuses,

dans une flaque d’eau en plein Paris,

je te retrouve.

 

 

 

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NINA,

Nina,

 

Tes amples yeux me bouleversent, m’étonnent,

ne cessent de m’émouvoir, de me voir toute entière ;

avalanche d’étoiles brunes et bleues, des petites braises !

Malice tout le temps,

éclosion puis floraison continuelle de l’astre céleste ;

lustre précieux de l’univers :

Ton regard n’est guère moins que tout cela !

Tes amples yeux expriment,

sérénité, insoumission,

indiscipline et tendresse,

reconnaissance et questionnement,

oui tout cela à la fois :

Maîtrise de tout.

Tu sembles réfléchir souvent,

philosopher silencieusement.

Comment ne point être subjuguée face à

une telle majesté ?

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Alvéoles (2)

Judith pouffait de rire.

Le couple était attablé depuis bientôt trois heures. De l'apéritif au dessert, ils avaient ri, bu, mangé, encore ri. Ils sirotaient leur verre de château Dassault 1982.

En arrivant au restaurant, le maître d'hôtel n'avait pas réussi à cacher sa surprise : Judith portait une robe de mariée. Dominique avait annoncé :

— Nous avons réservé. Mastrocristino. Nous sommes mariés depuis... attendez... cinq heures, trois minutes, et vingt-sept secondes.

Le maître d'hôtel leur avait fait penser à un douanier soupçonneux : il avait regardé le couple, consulté son carnet de réservations, puis avait recommencé..

Contre l'avis de son mari, qui semblait se délecter de la perplexité de leur hôte, Judith avait ajouté :

— Ne cherchez pas d'autres convives. Ce soir, nous fêtons notre mariage en tête-à-tête.

Ayant en effet trouvé une réservation au nom cité, le maître d'hôtel avait adressé à Judith un sourire protocolaire :

— Certainement. Au nom de la Villa Lorraine, je vous adresse tous mes vœux de bonheur. Madame, monsieur, si vous voulez bien me suivre ?

Il les avait ensuite guidés dans une grande salle d'un autre âge : plafonds hauts et murs tendus de tissu vert pâle, meubles Charles X, reproductions des célèbres toiles de René Magritte, tapis plain entre gris et taupe.

— Souhaitez-vous prendre l'apéritif au salon ?

— Avec plaisir, avaient-ils dit tous deux en riant.

C'était précisément ce qui avait irrité quelque peu l'officier d'état civil : lors de la cérémonie, ils ne s'étaient pas dit « oui », mais « avec plaisir ». L'homme n'avait pas insisté car l'assemblée avait immédiatement applaudi à faire trembler les murs.

Le repas avait été merveilleux. Le couple était rapidement devenu un objet de curiosité pour l'ensemble du personnel : ce mariage était le plus confidentiel que l'établissement ait connu depuis sa fondation.

À chacune des sept créations proposées par le chef s'étaient associés autant de vins. Parfums de fruits, arômes épicés, marins, doux ou chocolatés, chaque dégustation était venue s'ajouter aux autres comme les instruments sur un thème musical, épousant le crescendo des multiples conversations du couple.

Et Dieu sait si Judith et Dominique – Domenico, Mimmo pour sa maman, et pour sa maman seule – avaient des choses à se dire.

Depuis des mois, ils se parlaient sans cesse : à peu de choses près depuis qu'ils s'étaient rencontrés. Ils n'arrêtaient pas : parfois leurs joutes verbales débordaient sur leurs ébats les plus intimes.

À la fin du repas, le chef de rang finit par prendre le parti de les interrompre.

— Madame, monsieur, prendrez-vous un café, un thé, une infusion ?

Face à la gravité de la question, Judith prit les devants :

— Houlà, attention... En ce qui concerne mon homme, je tiens à vous prévenir, mon mari est exigeant à un point tel que votre café risque fort...

— ...d'être qualifié d' « eau sale », fit Dominique.

— Mon tout nouveau mari est Sicilien.

— Oui, mais ton mari va parcourir 900 kilomètres cette nuit en ta compagnie, donc... un petit café serré sera le bienvenu.

— Certainement. Et madame souhaitera ?

— Un café aussi. Merci.

Le chef de rang se tourna pour prendre congé, puis se ravisa :

— Puis-je me permettre de vous poser une question ?

Judith et Dominique acquiescèrent.

— Célébrer un mariage en tête-à-tête est pour le moins inhabituel, et...

— Nous rejoignons demain quelques amis dans le Vaucluse, dit Judith, nous fêterons cela avec eux.

— …surtout ne vous méprenez pas, Madame. Je voulais juste vous demander s'il vous plairait de laisser quelques mots sur notre livre d'or.

— Avec plaisir, dit Judith. Mais auparavant j'ai une requête à vous soumettre.

Le chef de rang se tourna instinctivement vers Dominique.

— Ne me regardez pas ainsi, cher monsieur, Judith est ma femme, mais tout Sicilien que je suis, je n'ai pas à répondre de ses caprices.

— En fait, non, deux requêtes, renchérit la jeune mariée.

Le chef de rang jeta un regard circulaire à la salle : ils étaient les derniers.

— En un jour pareil je ne vois pas ce que nous pourrions vous refuser, Madame. Je vous écoute.

— Avez-vous de la Chartreuse ?

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Poétesse des poétesses,

Comme aux temps antiques ...

Son Verbe inspiré,

Exhale un vent cosmique.

Poétesse au grand souffle magique,

Son univers immense et débridé

De chevaux fous marins hennissant,

Aux odeurs d'embruns chimériques,

Nous saisit et nous ouvre aux océans

Nous bouleverse par sa musique.

Elle nous captive et nous ensorcelle

Dans ses méandres lyriques,

Ode à la poétesse enchantée - mars 2010

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HAÏKUS D'UN DIMANCHE SOIR

12272817859?profile=original      

        Frêle hiboux nuit

        Lune d'été blé complet

        Lucioles repues

              Deux nains de jardin

              Typhon  sous les tropiques

              Cumulonimbus

        Hasard de la lie

        La piquette assurée

        Oeuf à la coque

              Prime déprime

              Mabuse mains caleuses

              Regard envoûtant

         Âtre noirci feu

         Antre des  petits diables 

         Fumeroles bleues

         Raymond  Martin   29.07.2012

 

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