Immeuble blanc, haut,
ciel grège, immobile,
fenêtre dont le fond est obscur ;
un voilage clair s’affole,
un courant d’air bleu passe,
caresse depuis peu,
la mère délaissée, perdue,
un peu trop lasse,
dont les yeux sont bus par la
bouche noire et glaciale,
démoniaque de la grande
faucheuse !
J’ai peur de rentrer à l’intérieur.
Injustice absolue, crue,
dans ma tête je hurle,
tout en éclatant de rire ;
chaque éclat est en verre !
Choc ….
Le chagrin revêt de multiples visages,
fort violent à l’adolescence, rouge.
L’insolence, la turbulence protègent.
On se cache !
L’essentiel n’est-ce pas cette certitude
d’avoir été aimé ?
Oui, je le pense profondément.
Alors, de noire la bouche avaleuse,
se maquille tout en rose, s’adoucit,
puis dépose sur nos cœurs libérés,
nos fronts désenfiévrés un baiser magistral ;
mère es-tu devenue ange ?
Oui me dit-elle !
La vie reprend alors son cours ;
Mer éternelle, dentelles écumeuses,
dans une flaque d’eau en plein Paris,
je te retrouve.
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