Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

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Rêveuse,

Ne doit-on pas se consacrer pleinement à tout ce que l’on aime ?

Ce tête-à-tête fabuleux, d’un instant,

 d’une heure ou plus,  sans partage.

Cette alcôve au cœur de l’infini, inaudible, invisible fort heureusement

pour l’autre, tous les autres ;

 ce petit désordre fort agréable,

 du superflu m’a dévêtue,

toute entière m’a drapée de votre voix murmurée et si chaude.

Oh délectable chant du firmament, palpable et chaud !

Ma fille, cette gracieuseté sacrée, arbore partout en elle,

 cette féminité aiguisée, naturelle, point exagérée,

pourpre et profonde.

Est-ce une rose, dont le cœur indomptable serait en cuir,

longue, puissante, souvent déconcertante ?

Oh, l’inverse de sa mère, blanche et frêle,

par ce grand vent se faisant prendre, se faisant malmener ;

trop aimante, point amante !

Rêveuse.

Ce vous « imaginé », ces lettres inanimées, l’ont perdue !

Parfum du désir, l’encre se diabolise, carminée,

 juste pour vous l’inattrapable  masculinité.

Triste je suis !

Dehors chante la pluie, douce et guillerette,

tombe  sur le sol jonché d’or,

plein de chats noirs et d’enfance tout le temps.

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Une surprise délicieuse

 

À Rosyline

 

Créant des ombres, la lumière

Fait aussi briller le sofa.

Ses rayons qui ne tremblent pas,

Laissent peu de surfaces sombres.

Sur un petit coussin brodé,

Présentant un bouquet de roses,

Un merveilleux oiseau se pose,

Ne devrait pas s'y attarder.

J'observe, ravie, les couleurs,

De cet adorable tableau,

L'élégance de cet oiseau,

Surgi d'un onirique ailleurs.

Or il est le pâle reflet,

Crée comme le sont les ombres,

Projetées, ce jour, en grand nombre.

D'un vitrail, a pu s'envoler.

 

19/11/2012

 

 

                                                                  

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bonjour a tous

chers amis

C’est avec beaucoup de retard que je me manifeste, entre prés de 2 mois d'un état de santé discutable, entre allergies virales, pharyngite, bronchite sinusite et mycose du aux aérosols....exposition de 15 jours montage ,gardes, etc. …j’ai eu très peu de temps disponible pour pouvoir m’entretenir avec vous, je n’ai pas pour autant fait sans vous lire et apprécier vos talents …

 à mon tour je vous fais découvrir mes dernières réalisations en peinture ,et  prochainement les créations en joaillerie d’art,

Pour 2013 j’ai pleins de projets ,d’idées en tête reste a les réaliser….Je vous souhaite à tous pleins succès pour les fêtes , des projets pour 2013….Et j’aimerais tant rencontrer certains artistes d’arts et lettres, fin d’année 2013 je serai à la ‘’Galerie’

 encore merci à Mr Paul pour ce site remarquable, sa disponibilité….et amitiés à tous

christiguey

 

 

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Bientôt Noël

Bientôt dans les pays occidentaux et chrétiens, ce sera Noël. Le mot magique est dans toutes les têtes, hommes, femmes, enfants croyants ou pas.

Ce jour-là, les gens voudraient que tout change parce qu’ils ressentent une grosse émotion qui envahit leur cœur, de l’amour et un besoin de partage qui les étreigne.

Pour les plus fervents, la naissance de l’Enfant Jésus est une fête, une bénédiction. Elle ranime leur foi et leurs espérances. Pour ceux que la foi a lâchés ou n’a jamais touchés, il reste la traditionnelle fête de famille. On essaie de réunir le plus grand nombre de gens que l’on aime autour d’une table et d’un bon repas.

Un joli sapin trône au centre de la pièce, couvert de boules, d’étoiles, d’anges et de guirlandes. Il scintille de mille couleurs et à son pied, une crèche garnie de petits personnages. Les cadeaux sont regroupés pour chacun.

Connais-tu l’histoire de ce sapin qui, à la naissance de l’Enfant Jésus, se sentit démuni et bien triste. A côté de lui, un palmier avec les plus belles palmes des environs, un olivier couvert des plus belles olives du pays.

-          Le palmier dit : J’offrirai une de mes plus jolies palmes qui servira à éventer l’enfant.

-          L’olivier dit : je donnerai mes olives pour en faire une huile si douce qu’elle protégera l’enfant.

Notre petit sapin n’avait rien à offrir que ses épines.

Un ange, qui avait entendu la conversation s’envola vers le ciel et appela mille étoiles scintillantes. Il les pausa sur le sapin, il ajouta des cheveux d’ange et il fit du sapin un véritable bijou. Le monde pouvait le voir à mille lieux. C’est ainsi que notre sapin prit sa place à côté de la crèche et il est l’arbre qui éclaire le plus de visages heureux en cette période de fête.

Dehors, on installe aussi des bougies sur les terrasses et pour que ce soit réellement magique, la neige eet attendue pour un Noël blanc comme dans les chants que l’on écoute chaque année...

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Le grand Saint Nicolas,

Va bientôt se fâcher,

C’est des pommes avariées

Qu’on trouve dans son panier.

Fini d’être toujours sage
Veut rester à la page.
Il apprend à lancer

Sa crosse préférée.

 

Défendez-vous Saint Nicolas,
Défendez-vous Saint Nicolas,
Défendez-vous Saint Nicolas, et tra la la...

 

Le grand Saint Nicolas,

Le 06 décembre viendra,

Puis restera planqué

Jusqu’au 25 au soir

Pas question de laisser

Ce p’tit gros mal rasé

Déposer les jouets

Dans les bas tricotés.

 

Défendez-vous Saint Nicolas,
Défendez-vous Saint Nicolas,
Défendez-vous Saint Nicolas, et tra la la…

 

Le grand Saint Nicolas

Bouch’ tout(es) les cheminées

Ferme les portes à clé

Plus question de passer

Ne veut pas perdre son trône

Il crie à être aphone

Va-t’en Papa Noël

Ou je te mords l’oreille.

 

         Défendez-vous Saint Nicolas,
Défendez-vous Saint Nicolas,
Défendez-vous Saint Nicolas, et tra la la…

 

 O’ Grand Saint Nicolas

Nous sommes contents de toi

Tu garderas ta mitre

Conservera ton titre.

Patron des écoliers

Reviens l’année prochaine

On te laissera des gants

En cuir bien rembourrés.

 

Revenez vite Saint Nicolas,

Revenez vite Saint Nicolas,

Bien préparé pour votre combat et tra la la…

 

                                                                                                 Marylise Grand’ry

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" Les évadés de la fiction " signent avec ce film de Fabien DOVETTO " José " un film construit autour d'un scénario.

Ce genre de " polar humoristique " est à rapprocher du travail de mon ami le romancier Patrick MILANI dans ses livres : " Les gauchistes iront au paradis " et " La loi des masques "...

Ici ce sont des " loosers " qui j'espère feront rire...

Notons la présence de l'acteur Jicey CARINA parmi nous.

Vraiment j'ai été content de tourner avec ces jeunes qui travaillent avec rigueur; si une autre occasion m'est donnée...

Merci à Fabien DOVETTO et aux autres...

BRAVO!

Et regardez donc " José " !

Au fait ! Le 21 novembre à partir de 18 h vous pourrez voir " José " ainsi qu'un reportage documentaire de Stéphane KOWALCZYK à la MJC de NARBONNE, sur grand écran !!!

VIVE LE CINEMA DU NARBONNAIS !

Michel Sidobre

Site littéraire:

http://sidobremichel.onlc.fr

Site Figurant & Acteur:

http://michelsidobre.onlc.fr

 


 

J'extrais quelques photos pour mon book mais c'est bien le film, une aventure collective qu'il faut regarder.

Les évadés de la Fiction, Fabien Dovetto, film, José, Michel Sidobre,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les évadés de la Fiction, Fabien Dovetto, film, José, Michel Sidobre,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les évadés de la Fiction, Fabien Dovetto, film, José, Michel Sidobre,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les évadés de la Fiction, Fabien Dovetto, film, José, Michel Sidobre,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les évadés de la Fiction, Fabien Dovetto, film, José, Michel Sidobre,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les évadés de la Fiction, Fabien Dovetto, film, José, Michel Sidobre,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fiche Technique:

http://evadesdelafiction.blogspot.fr/
Dernier court-métrage des evades de la fiction, réalisé par Fabien Dovetto, comédie tournée au Canon EOS 7D, son: H4n

Jose doit de l'argent a bien du monde mais ça ne lui trouble pas le sommeil pour autant

Last short from Evades de la fiction, directed by Fabien Dovetto, shot with a Canon EOS 7D, sound H4n

Jose owes money to many people but he sleeps well anyway

cast: Jicey Carina: https://www.facebook.com/JiceyC
Remi Cauvet: http://www.citelya.com/2RemiCAUVET.htm
Lisa Roques
Stéphane Faure
Mathieu Mechin
Stefan Bucho
Michel Sidobre: http://sidobremichelnarbonne.midiblogs.com/
Lucky Luciano: http://www.facebook.com/rar.krew?fref=ts
Pierre Henri Moulis: http://soundcloud.com/poussiere

son Pierre Henri Moulis, Emilie Masdoua: http://www.eyrart.com/
mixage: Guilhaume Maurel

Catégorie :

Films et animations

Licence :

Licence YouTube standard

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Invictus

Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible et fière,

Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Meurtri par cette existence,
Je suis debout bien que blessé,

En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Et je ne sais ce que me réserve le sort,
Mais je suis et je resterai sans peur,

Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.           

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La géode

 

 

Doux ami

 

Tu vas recevoir un bijou,

Un surprenant petit caillou,

Semblable à la noix en sa coque.

(L’une de mes idées baroques.)

Une pierre sciée en deux,

Exactement en son milieu,

Qui sert d'écrin à des cristaux,

Limpides comme gouttes d’eaux.

Alors tu penseras, je crois,

A la beauté, que bien des fois,

Nous avions, avec allégresse,

Rencontrée dans notre jeunesse.

27/4/1989

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FR / EN 

VAN GOGH, PICASSO, KANDINSKY…

Collection Merzbacher. Le mythe de la couleur

du 29 juin au 25 novembre 2012
tous les jours de 9 heures à 19 heures
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La grande exposition d’été de la Fondation Pierre Gianadda est consacrée à une des plus importantes collections privées européennes appartenant aux très discrets Werner et Gabrielle Merzbacher. Depuis des décennies, ce couple suisse rassemble des oeuvres qui traduisent son intérêt exclusif pour la couleur. Pendant longtemps, cette collection a été un secret bien gardé. Mais en 1998, les Merzbacher ont accepté de montrer leur collection au Musée d’Israël à Jerusalem pour les cinquante ans de l’Etat d’Israël. La Fondation Pierre Gianadda est la première fondation privée à accueillir la collection Merzbacher.

Avec plus de cent oeuvres de quelque cinquante artistes, parmi les plus importants de la du XIXe et du XXe siècles, cette exposition documente d’une façons exhaustive l’évolution de cette partie de l’art moderne.


Il y a trente ans que Léonard Gianadda et Werner Merzbacher se connaissent, Presque depuis les débuts de la Fondation Pierre Gianadda à Martigny. Léonard a été longtemps demandeur, Werner Merzbacher souvent prêteur. Une estime et une confiance réciproque ont rendu cette exposition non seulement possible, mais presque naturelle.

Une enfance massacrée et sa rédemption pour l’art. Peut-on faire ce raccourci en parlant de Werner Merzbacher et de la collection qu’il a rassemblée avec sa femme Gabrielle ? Chacune de ces peintures pourrait être un antidote à la tristesse et à la dépression, un hymne à la joie de vivre. Les œuvres de la collection Mezbacher traduisent une passion pour la couleur et sa puissance lyrique.

Werner et Gabrielle Merzbacher rassemblent depuis plus de soixante ans les chefs-d’œuvre des mouvements qui ont libéré la couleur, le Fauvisme, l’abstraction, l’Expressionnisme. La collection fait une large place à Derain, Matisse, Kandinksy, des peintres qui ont fait changer la couleur.

Tout a commencé avec un noyau d’œuvres de très haute qualité réunies par les parents de Gabrielle Mayer autour de Picasso, Matisse, Van Gogh. Frappés au cœur par ces peintures, Werner Merzbacher, épaulé par sa femme Gabrielle, ‘est plongé avec passion dans le monde de l’art et des galeries…. Pour ne plus en ressortir.

Werner Merzbacher a une double réputation : celle d’acheter des œuvres en se laissant guider par son instinct, et d’avoir des coups de cœur durables et solides. Ceux qui le connaissant décrivent un homme d’une extrême vivacité et d’un goût très affirmé. Une très rare conjonction de circonstances, financières, historiques et personnelles, ont permis que la collection Merzbacher soit devenue pour les historiens de l’art ce petit miracle, une des meilleures collections au monde.

Werner Merzbacher est né en 1928 en Allemagne du sud. Son père, médecin, organise son départ en Suisse après la Nuit de Cristal, en novembre 1938, après laquelle les enfants juifs sont notamment interdits d’école. Enfant réfugié, Werner est placé dans une famille zurichoise. Ses parents ne réussissent pas à s’enfuir. Déportés, ils mourront à Auschwitz. En 1949, Werner Merzbacher obtient une bourse et émigre aux USA.

Là-bas, il épouse Gabrielle Mayer. Après un séjour en Alaska, où Werner Merzbacher fait son service militaire, le couple revient à New-York.

Werner entre dans le commerce de fourrure de son beau-père. Les trois enfants du couple naissent aux Etats-Unis. En 1964, la famille décide de revenir s’installer en Suisse, dans la région de Zurich où Werner avait vécu pendant la guerre et où Gabrielle est née. Werner Merzbacher devient le premier partenaire, puis en 1989, le seul propriétaire de l’entreprise Mayer and Cie AG.

Les Merzbacher ont formé leur goût dans les années 1960, en fréquentant les galeries new-yorkaises. Au début, ils achètent de la peinture mexicaine ou italienne, dans la veine du réalisme social. A la fin des années 1960, ils se tournent vers Vlaminck, Toulouse Lautrec, Friesz, mais aussi Monet, Sisley. Ils comprennent qu’ils sont attirés vers la couleur pure, sans savoir vraiment encore quelle est leur période préférée. L’achat de leur premier Schmidt-Rottluff est un tournant important. A partir de ce moment, le couple met en place une vraie stratégie d’achat des meilleures œuvres fauves et expressionnistes.

La plupart des peintures acquises par le couple sont considérées aujourd’hui comme des chefs-d’œuvre dignes des plus grands musées. Quelques-uns de meilleurs artistes de la fin XIXe et du début du XXe siècle sont documentés en profondeur, avec plusieurs œuvres qui s’intéressent aux différents aspects de leur travail.

Pendant longtemps, cette collection a été un secret bien gardé. Mais en 1998, les Merzbacher ont accepté de montrer leur collection au Musée d’Isarël à Jérusalem pour les cinquante ans de l’état d’Israël. Depuis lors la collection a été présentée au Japon en 2001, à Londres en 2002, à Zurich en 2006, au Louisiana Museum of Modern Art en 2010.

La Fondation Pierre Gianadda est la première fondation privée à accueillir la collection Merzbacher.

Véronique Ribordy

Le comissariat de l’exposition est assuré par Jean-Louis Prat.

Le catalogue de l’exposition Van Gogh, Picasso, Kandinsky... Collection Merzbacher. Le mythe de la couleur. reproduit en couleurs toutes les œuvres exposées.
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L'exposition Van Gogh, Picasso, Kandinsky...
Collection Merzbacher. Le mythe de la couleur.
la Collection Franck
le Parc de sculptures
le Musée gallo-romain et
le Musée de l'automobile


sont ouverts tous les jours
de 9 h à 19 h
du 29 juin au 25 novembre 2012
Partenaire principal de la Fondation Pierre Gianadda351-cs.jpg
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Exposition Henri Cartier-Bresson


La collection de Sam, Lilette et Sébastien Szafran

Quelques photographies issues de la collection Szafran, sont présentées dans l’exposition Van Gogh, Picasso, Kandinsky… Le mythe de la couleur. Collection Merzbacher à la Fondation Pierre Gianadda, du 29 juin au 25 novembre, dans la galerie du Foyer. On y découvre, les portraits de Matisse, Picasso, Bonnard, Ernst, Braque, Calder et Szafran, croqués par Henri Cartier-Bresson.
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Hommage à l’absente

Photographies de Léonard Gianadda dédiées à son épouse Annette

Le 8 décembre 2011, Annette Gianadda s’est éteinte, entourée de Léonard et de leurs enfants, François et Olivier. En hommage à celle qui a été la grande rencontre de Léonard Gianadda et un pilier aussi discret qu’essentiel de ses activités, une série de portraits effectués entre 1957 et 1961 est présentée à la Fondation Pierre Gianadda, dans la galerie du Foyer.
La première rencontre a lieu le 25 février 1957, au bureau de l’Association des Intérêts de Lausanne (ADIL), où Annette travaille. Léonard y vient présenter et, il l’espère, vendre les photographies de Georges Simenon qu’il a suivi durant tout un après-midi à travers Lausanne. L’histoire ne retient pas le nombre exact de clichés acquis par la Ville mais bien que Léonard et Annette se sont trouvés ; et ne se sont plus quittés. La secrétaire de l’ADIL est tout autant enthousiasmée par le photographe que par ses images. C’est à un tel point réciproque que le lendemain déjà, Léonard photographie Annette et une amie dans sa chambre d’étudiant aux murs tapissés de photographies de voyage.
Dès lors, les portraits de la fiancée puis de la jeune épouse s’intercalent avec régularité entre les grands reportages effectués sur les cinq continents.
Le 14 octobre 1961, dans une petite église de Lutry, Annette et Léonard se disent oui pour la vie. Le mariage est suivi d’un voyage de noces hors normes : quatre mois aux Amériques, un billet d’avion de quinze mètres, aussi haut que le premier immeuble construit par l’ingénieur-architecte à Martigny. Les deux tourtereaux commencent leur périple aux Etats-Unis, puis, d’escales en escales, ils visitent le Mexique et le Yucatan, avec ses célèbres pyramides tronquées, la région d’Atitlan au Guatemala, le canal du Panama, l’Equateur, Cuzco et Lima au Pérou, La Paz en Bolivie, Rio et Brasilia au Brésil, les Antilles… Le retour se fait par les Etats-Unis.
Annette est omniprésente dans les trois albums de photographies qu’ils constituent au retour. Pour différencier les trois volumes, ils choisissent des titres mnémotechniques qui disent tout : honey – moon – trip (miel, lune, voyage).
Jean-Henry Papilloud
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au Vieil Arsenal de la Fondation

André Raboud et Pierre Zufferey

du 20 septembre au 21 octobre 2012, tous les jours de 10h00 à 18h00.

Pour la cinquième année consécutive, le Vieil Arsenal accueille en automne des artistes de la scène artistique suisse romande. Cette année le sculpteur André Raboud et le peintre Pierre Zufferey présentent, comme une suite à leur exposition Nuit Blanche de São Paulo, leurs toute dernières créations.

Le travail d’André Raboud est profondément marqué par la connaissance et le respect du matériau qu’il utilise. Passant de la cassure abrupte à la finesse absolue, avec maîtrise et légèreté, il insuffle à la pierre ce sentiment d’éternité qui lui est propre. L’ensemble de ses sculptures, leur construction intime, constituent ainsi une œuvre à la charge symbolique très forte, d’une volonté essentialiste affirmée, d’une capacité émotionnelle soutenue. Un parcours d’artiste jalonné de repères, de rencontres, d’expositions partagées, d’invitations, de publications et d’amitiés. Un parcours empreint de reconnaissance et de générosité, pour son œuvre qui s’impose aujourd’hui par son esthétique, sa symbolique, son authenticité, sa puissance et sa monumentalité.
André Raboud est né le 6 avril 1949 à Strasbourg.
Il vit et travaille à Saint-Triphon dans le Chablais vaudois.


La peinture de Pierre Zufferey est caractérisée par une forme de maniérisme, de raffinement mélancolique, d’intelligence meurtrie, un sentiment instinctif de l’être aux abois, attentif et inquiet, cherchant l’issue. Peu de matière, la fluidité de l’eau, la chaleur des pigments et cette élévation qu’on voudrait infinie. Aqueux et tendus, tout en hauteur, des gestes pour soulever la toile. Des tons sourds, des jaunes sombres, des bruns, des noirs, des gris, se construisent et se parlent. Pierre Zufferey est un peintre, son atelier le prouve, rempli d’assurances et de doutes, les traits rapides et déterminés, la maîtrise de la construction, la plénitude des couleurs, la somptuosité de l’ensemble, la question du tableau toujours renouvelée.
Pierre Zufferey est né le 9 septembre 1969 à Sierre.
Il vit et travaille à Sierre dans le Valais central.

Nicolas Raboud, commissaire de l'exposition
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(c) Photos Magnum



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Annette Gianadda, Rio de Janeiro, 1961

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Annette dans la chambre de Léonard Gianadda, Lausanne 1957

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Lausanne 1957



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http://www.mag-swiss.com/index.php?rubrique=home

Ce fut un grand plaisir de rencontrer certains artistes dans ce salon, spécialement certains sculpteurs :

Nilda Lima Graeser, Ann Elias, Paris Magini, Anna Sutter ...

et quelques peintres ou leur représentants, pour Alain Grand jeune prodige solaire et décédé,

ou Dimitri Kosiré, peintre russe.

Je prendrai le temps de vous en parler un peu plus tard ou de rechercher des exemplaires de leurs oeuvres.

et d'en inviter certains chez nous sur le réseau.

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Yo l'oiseau

12272842880?profile=originalA Suzanne Walther-Siksou,

Yo l'oiseau

 

Yo, joie, joyau

Joyeux joyau

Oeil de ténèbres, eaux profondes

Larme du ciel, goutte d'onde

Perfection triomphant du chaos,

De la question ; indicible mystère

Reliant la terre à l'éther

Montjoie, bibelot

Joyeux joyau.

Michel Lansardière


Avec une pensée à Jean Tardieu et à Jacques Prévert, leurs regards, leurs couleurs. Et à la part d'enfance qui est restée en chacun de nous.

Illustration : agate (lithophyses de l'Esterel ; photo L.M.)

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HISTOIRE COURTE 25.

LA PETITE ROUTE...

Elle traverse une région quelconque, souvent sous un ciel gris.

Au détour d'un virage, elle s'embellit de quelques arbres.

Elle est identique depuis de longues années et je l'emprunte encore...une fois l'an!

La petite route au fil des kilomètres défile sur mes souvenirs...

 

Les larmes me montent aux yeux lorsqu'en la parcourant je retrouve au détour du chemin, le charme de ce vieux chêne si solide dont les ombrages à une époque avaient abrité mon chagrin et enregistré les mots doux de la compréhension, les mots si tendres de l'amour vrai qui devine et partage...

Cette route, elle mène jusqu'au cimetière où une partie de mes êtres chers attendent les quelques fleurs que je leurs porte... Mais ils attendront quelques minutes de plus!

 

Les années s'effacent la durée d'un trajet.

Un parfum de jeunesse monte du coeur aux lèvres et la voiture comme aimantée fait sous le chêne une petite pose...

 

Juste le temps de fermer les yeux et de respirer avec une sorte d'ivresse les relents d'un amour perdu mais intemporel...

J.G.

 

 

 

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Monsieur parle à madame

 

À Michel Lansardière

 

Il avait pour un temps fréquenté la Sorbonne

et sans doute conclu: que la vie est ailleurs

Il se désennuyait du travail imposé,

en plaisantant tout seul

et en poétisant, à sa manière à lui.

Il disait qu’il ne savait rien,

qu’il se posait maintes questions,

tout simplement pour le plaisir

de s’amuser en les posant.

Sa liberté lui était chère.

Il savait, bien évidemment,

qu’on subit le malheur engendré par le Sort.

Il désirait rester présent,

s’étonner et être témoin:

« Ne me refusez pas ma place dans le Temps! »

Des choses belles, des choses drôles,

en font un conteur émérite.

Je l’accueille chez moi et l’écoute amusée,

puis, je lui dis: merci, monsieur !

C’était qui pensez-vous? Monsieur Tardieu, parbleu!

                                                                              28/2/1999

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L'envie de végéter

 

Toujours au même endroit, dans l'immobilité,

Absorbant l'énergie dans un parfait silence,

Les plantes se flétrissent, avec indifférence.

On aimerait, parfois, comme elles, végéter.

Absorbant l'énergie dans un parfait silence,

Quand on ne ressent plus le bonheur d'exister,

On aimerait parfois, comme elles végéter,

Surtout si nous agresse une vaine souffrance.

Quand on ne ressent plus le bonheur d'exister,

On exclut l'arrivée d'une nouvelle chance,

Surtout si nous agresse une vaine souffrance.

Lors, l'esprit, au repos, se met à méditer.

On exclut l'arrivée d'une nouvelle chance,

Contemplant les données de la réalité.

Lors, l'esprit au repos, se met à méditer.

L'envie de végéter se heurte à l'évidence.

                                                                    17 novembre 2012

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Le désespoir Lamartine ( extrait)

De quel nom te nommer, ô fatale puissance ?

Qu'on t'appelle destin, nature, providence,
Inconcevable loi !
Qu'on tremble sous ta main, ou bien qu'on la blasphème,
Soumis ou révolté, qu'on te craigne ou qu'on t'aime,
Toujours, c'est toujours toi !

Hélas ! ainsi que vous j'invoquai l'espérance ;
Mon esprit abusé but avec complaisance
Son philtre empoisonneur ;
C'est elle qui, poussant nos pas dans les abîmes,
De festons et de fleurs couronne les victimes
Qu'elle livre au Malheur.

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Bien chère Suzanne,

Merci pour votre si gentil mot qui me touche vraiment, toujours empreint de délicatesse comme vos mélodieuses poésies que je vais aller retrouver.

 
J'espère que vos forces vont vous êtes redonnées pour vous donner l'activité et l'expression dont vous
avez besoin car vous aimez embrasser la vie.

Moi non plus je n'arrive plus trop à suivre dernièrement car je suis non seulement débordée par mes deux activités
dans les domaines de l'Enfance et de l’Édition, mais très souvent le soir, épuisée par mes 2 déménagements et installations et la frénésie avant Noël dans ces deux domaines.
Heureusement, j'ai fini fin octobre juste à temps pour assumer ce qui arrivait de fêtes et manifestations exceptionnelles ou courantes et je vais retrouver le sommeil réparateur, j'espère maintenant
car outre être un peu meurtrie de partout, c'est le repos qui manque trop.

Mais je dois remercier pour tant de cadeaux du ciel de toutes parts et pour les grandes joies qui sont constamment données au passage que vais un peu évoquer ici et qui me redonnent périodiquement des forces de vie.

Les cadeaux  :

- lors de la réunion réussie de mardi soir des parents où je leur ai fait vivre et exercer la gestuelle de leurs enfants
dans les rondes, histoires, jeux chantés et les comptines avec, outre la joie de l'expression artistique, la mise en lumière de tout le soubassement pédagogique et didactique ... ce qui les a si bien réjouis sur tous les plans et réaliser la joie et le chemin parcouru par leurs enfants dans la motricité et motricité fine, l'apprentissage du geste et de la langue, la conquête par leurs enfants de leur propre instrument corporel et de l'espace, des liens sociaux aussi.

- lors de la fête de Saint Martin et des lanternes en forêt si magique mercredi soir dernier ... après le repas canadien,
lorsque dans la nuit, nous montons la colline où nous vivons, sous les étoiles, éclairés seulement par la douceur des lumières des lanternes des enfants en chantant les chants de Saint Martin et des lanternes avec joie et un peu essoufflés.
Tout du long, nous restons frappés par la beauté de la scène et particulièrement, nous ne pouvons plus bouger, quand nous faisons de grands cercles avec nos lumières en haut dans la nuit de la forêt, comme en bas dans le parc,  émerveillés par le charme de nos lueurs dans la nuit et voulant arrêter le temps et rester ensemble à partager cette nuit étoilée magique si douce.

- un autre temps littéralement féérique fut notre expédition la semaine d'avant, dans une autre grande forêt désignée par le bucheron lequel nous permet chaque année de couper les branches de sapin d'un arbre abattu par eux pour être à même de construire au sol notre gigantesque Spirale de l'Avent
(dans laquelle vont entrer et marcher les enfants dans l'obscurité pour allumer un à un et seul, leur petite bougie au centre de l'immense Spirale au sol faite de branches  de sapin et de pierres précieuses).
Le sol en relief de cet endroit de forêt était un sol de lutins et de fées : tout tapissé de mousse étoilée et de mousse de fougères d'une beauté incommensurable à couper le souffle. Les petits et grands troncs coupés formaient de petites collines arrondies de mousse trop adorables et mon aide et ami disait : Vous la voulez celle là et m'en offrait certaines avec sa tronçonneuse pour le bas de la crèche de Noël  des enfants !!! Mon assistante sautait de joie, émerveillée et ravie devant tous ces parterres étoilées, verts de vie et doux.
C'était tellement beau et magique et nous aurions voulu reste là longtemps tous les trois.

Et je repensais tristement et avec stupeur aux enfants suisses de nos jours que je croise dans le bus ou train et qui ne sont maintenant  plus qu'intéressés et captés, happés, ensorcelés par leurs petits smartphones et jeux ... au lieu d'aller vivre la découverte et l'aventure dans les forêts, à construire de petits barrages ou  autres et recevoir la beauté offerte du monde et de mère nature.

- Pour la sortie de mon livre LES BERGERS DE NOËL, les familles et leurs enfants de mon jardin d'enfants L'Oiseau Lyre vont venir en nombre honorer l'évènement à la soirée dédicace en nocturne du vendredi 14 décembre et  m'appuyer dans ce cadeau qui m'est donné par la grande librairie suisse romande Payot Lausanne et ce
sera une vraie petite fête qui fera encore veiller les enfants !

- Lundi 26 nous ferons la SPIRALE de l’Avent qui ouvre le temps de l'Avent car je veux que mes enfants aient le temps de respirer et vivre 4 semaines cette période très belle et non 3.
Alors pour construite la Spirale la semaine qui vient, et changer les décors des nains des lanternes et de l'automne afin d'installer Noël dans tous les coins, nous allons être bien bien occupés et travailler sans relâche ... pour vivre ensuite dans la joie, la paix et la douceur.
Je vais aussi organiser la distribution des rôles pour notre Jeu-théâtre de Noël (même texte et chants que le livre des Bergers de Noël) et aussi établir le tableau d'intervention du jour de chaque enfant pour ouvrir les calendrier lanterne à histoires de l'Avent, allumer toutes les bougies de la couronne de l'Avent comme celle de la crèche. Pour quatre enfants, ce sera aussi le même jour que leurs anniversaires ! C'est le cas pour plusieurs chaque année.

Ce temps de l'Avent est un temps béni et tout paisible qui va s'ouvrir mais il faut le mériter avant par beaucoup de travail pour qu'il soit beau et réussi. Et comme je suis perfectionnisme, je me rends un tantinet esclave de mes propres exigences ! Mais je ne peux faire autrement, pour honorer les saisons et la beauté du monde. Heureusement je suis aidée par ma précieuse seconde depuis quelques années et c'est moins épuisant
qu'autrefois.

Voici donc aussi non seulement pour notre Suzanne mais pour vous mes nouvelles après un silence qui va un peu recommencer durant à peu près deux semaines et que vous voudrez bien encore me pardonner car c'est pour la bonne cause et par cause.

Comme certains d'entre vous, qui s'en sont bien réjouis, vous pouvez commander Les Bergers de Noël comme mes trois autres livres sur Fnac en ligne : http://www.lalyredalize.org/info.html



Mes amitiés

Rébecca

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Croquis BD jusqu’à la pointe de Gaspésie

Cap au nord : nous quittons le Gîte de La Roseraie dans le brouillard et la pluie, mais tant de choses presque irréelles sont à présent à découvrir et à dessiner que je leur trouve des correspondances jusqu’au Cap des Rosiers, et je voudrais les traiter plus en dessinateur de bande dessinée que d’aquarelliste, car c’est comme si le parfum de cette fleur nous guidait tel un fil conducteur.
Sans doute parce que le voyage prend ici une autre tournure, à l’image d’un scénario où le voyageur entre en connivence avec la nature et les territoires de
l’immensité.

Par exemple cette arrivée sur l’extrême pointe de Gaspésie où des paysages splendides nous attendaient avec leurs falaises abruptes plongeant dans la mer où le Saint-Laurent se noie jusqu’à l’infini.
Ici, la côte porte l’empreinte de bien des naufrages et l’évocation des rêves de marins et d’aventuriers en quête de découvertes, se mêle à la mémoire toujours
présente des chasseurs de baleine…


Voyage Canada 2012 - dessin pour blog

Un croquis de voyage dans un esprit « BD », peut parfaitement s’adapter à la transcription d’un bout du monde comme celui-ci…

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Le Prix littéraire du Parlement de la Communauté française 2012 a été décerné hier à Michel Joiret pour son roman, Madame Cléo, publié aux éditions MEO. Excellent roman qui met en lumière la maîtrise avec laquelle l'auteur construit un récit et mêle sensuellement faits réels, fictions et fantasmes pour tisser les ambivalences du personnage masculin, Pierre Quentin, figure emblématique de l'hédoniste, s'il n'était atteint de cette "maladie d'amour" qui se traduit par une radicale incapacité à se "reconnaître aimé", fors... de l'énigmatique Madame Cléo, son refuge contre la solitude et son aliénation. Joiret donne ici la pleine mesure de son talent d'écrivain. Je ne saurais trop vous conseiller de le lire !  

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L'évidence qui pétrifie

 

Parfois, circulant, des souris,

Sans pudeur, marquent leur présence,

Une forme d’impertinence,

Mais rare est celui qui en rit.

D’autres intrus, imprévisibles,

Agissent subrepticement,

S’installent confortablement,

Ne créent aucun signe visible.

Ce n’est pas dans une maison

Mais dans un humain qu’ils se glissent

Sans que celui-ci réagisse

N’en voyant aucune raison.

Victime de métamorphoses,

Son corps atteint se défendant,

Finit, tout rongé en dedans,

Par se flétrir comme une rose.

Or quand on aime tant la vie,

S’exaltant face à la beauté,

On occulte l’adversité,

L’évidence qui pétrifie.

21 septembre 2009

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Les yeux fertiles

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"Les yeux fertiles" est un recueil poétique de Paul Éluard, pseudonyme d'Eugène Paul Grindel (1895-1952), publié à Paris chez Guy Lévis-Mano en 1936. Les plaquettes reprises dans ce recueil, assorti d'un portrait et de quatre illustrations de Picasso, ont été publiées pour la plupart en 1936, quelques mois avant leur parution en volume: Grand Air et la Barre d'appui en juin, illustrés d'eaux-fortes de Picasso; seul Facile était paru chez Guy Lévis-Mano, un an auparavant, en octobre 1935, accompagné de douze photographies de Nusch par Man Ray. C'est dire, par conséquent, l'unité chronologique du recueil. Francis Poulenc composa des mélodies sur ces poèmes en 1936, sous le titre Tel jour, telle nuit, dont la première audition, salle Gaveau, eut lieu en février 1937.

 

L'année 1936 est particulièrement importante dans l'oeuvre d'Éluard puisqu'il prononce l'importante conférence, publiée en 1937, l'Évidence poétique, pendant l'Exposition internationale du surréalisme à Londres, à l'invitation du peintre britannique Roland Penrose. Précédant la rupture définitive avec Breton en 1938, les Yeux fertiles sont le dernier grand recueil de la période proprement surréaliste. Mais 1936 est d'abord une année vouée à l'Espagne, avec le début de la guerre civile et l'exécution de Federico Garía Lorca, à qui Éluard rendra hommage en 1938 en traduisant avec Louis Parrot l'"Ode à Salvador Dalí". Et, surtout, Éluard prononce à l'Institut français de Madrid une conférence sur Picasso, peintre et poète, qui complète l'exposition itinérante présentée à travers toute l'Espagne. Les Yeux fertiles sont placés sous le signe, précisément, de la peinture de Picasso, dont la personnalité paraît d'autant plus fascinante à Éluard que celle de Breton pâlit d'une brouille. Le célèbre portrait d'Éluard par Picasso en témoigne, qui sert de frontispice au recueil.

 

A travers Picasso, c'est à la peinture qu'Éluard rend hommage, retrouvant une thématique présente dans les premiers recueils jusqu'à la Vie immédiate, et que la Rose publique avait un peu effacée. Même lorsqu'Éluard ne fait pas explicitement référence à la peinture, le sujet des poèmes apparaît très nettement pictural, comme "l'Entente" qui, dans Facile, campe un décor inspiré des tableaux métaphysiques de Chirico: «Au centre de la ville la tête prise dans le vide d'une place...» Les images de couleur y contribuent à suggérer un «paysage»: «Le vert et le bleu ont perdu la tête / Tout le paysage est éblouissant...» ("Ma vivante"). Le titre les Yeux fertiles, qui désigne en premier lieu les yeux de Picasso, a été repris pour le premier volume de l'Anthologie des écrits sur l'art (1952), faisant de Picasso la figure universelle et archétypique du peintre. L'admiration et l'amitié d'Éluard pour Picasso - qui n'a jamais véritablement fait partie du groupe surréaliste - ne se démentiront jamais par la suite, et rejoignent celle que Breton exprimait avec lyrisme dès le Surréalisme et la Peinture, en 1925, où était célébré celui qui a «porté à son suprême degré l'esprit non plus de contradiction, mais d'évasion». Le très beau poème dédié "A Pablo Picasso" de Grand Air témoigne de cette admiration (et renoue avec deux des «Nouveaux Poèmes» de Capitale de la douleur):

 

 

Montrez-moi cet homme de toujours si doux

Qui disait les doigts font monter la terre

L'arc-en-ciel qui se noue le serpent qui roule

Le miroir de chair où perle un enfant

Et ces mains tranquilles qui vont leur chemin

Nues obéissantes réduisant l'espace

Chargées de désirs et d'images

L'une suivant l'autre aiguilles de la même horloge.

 

 

L'oeil du peintre est inséparable de sa main: le poème "René Magritte" associe ainsi les «Marches de l'oeil» au «tapis / Sans gestes». Si le geste est intimement lié au regard du peintre, il est aussi, par la «caresse», l'équivalent du regard amoureux. D'où la deuxième séquence de "l'Entente" consacrée aux mains «petites et douces» de «toutes les femmes». Dans "Ma vivante", l'union amoureuse est scellée par les «mains courageuses».

Le propre des Yeux fertiles est donc d'entrelacer, ou plutôt de superposer, les thématiques picturale et amoureuse grâce à la double acception des mots «yeux» et «regard». Car ces «yeux fertiles» du peintre Picasso sont aussi, et simultanément, ceux des «femmes fugaces» qui, dans le même poème, «faisaient une haie d'honneur» et, surtout ceux de Nusch, dédicataire du recueil, auxquels le poète est suspendu:

 

 

Pour ne plus rien voir dans tes yeux

Que ce que je pense de toi

Et d'un monde à ton image

Et des jours et des nuits réglés par tes paupières.

 

("Intimes", V)

 

Plus que la traditionnelle métaphore pétrarquiste de l'«oeillade assassine», le regard prend alors une valeur régénératrice, voire créatrice. C'est encore le poème "l'Entente" qui explicite cette signification du titre «yeux fertiles». La métonymie de «fertiles» s'y trouve en effet remotivée par le verbe «fleurir» et l'imaginaire végétal:

 

Multiples tes yeux divers et confondus

Font fleurir les miroirs

Les couvrent de rosée de givre de pollen.

 

Ces vers unissent étroitement le motif amoureux du regard, porteur de vie, à la croissance organique du monde végétal; la thématique du miroir, qui évoque certains portraits célèbres de Picasso, instaure alors un échange entre le pictural et l'érotique, qui tendent à se confondre dans le regard. Si l'on considère en outre que l'image littéraire est souvent définie par Éluard à travers des métaphores végétales, la mise en abyme semble parfaite, reflétant la poésie dans le miroir de la peinture comme de l'amour. Les Yeux fertiles, mieux encore que l'Amour, la poésie, condensent le rapprochement de la poésie et, plus généralement de l'art, avec l'amour.

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