Ne doit-on pas se consacrer pleinement à tout ce que l’on aime ?
Ce tête-à-tête fabuleux, d’un instant,
d’une heure ou plus, sans partage.
Cette alcôve au cœur de l’infini, inaudible, invisible fort heureusement
pour l’autre, tous les autres ;
ce petit désordre fort agréable,
du superflu m’a dévêtue,
toute entière m’a drapée de votre voix murmurée et si chaude.
Oh délectable chant du firmament, palpable et chaud !
Ma fille, cette gracieuseté sacrée, arbore partout en elle,
cette féminité aiguisée, naturelle, point exagérée,
pourpre et profonde.
Est-ce une rose, dont le cœur indomptable serait en cuir,
longue, puissante, souvent déconcertante ?
Oh, l’inverse de sa mère, blanche et frêle,
par ce grand vent se faisant prendre, se faisant malmener ;
trop aimante, point amante !
Rêveuse.
Ce vous « imaginé », ces lettres inanimées, l’ont perdue !
Parfum du désir, l’encre se diabolise, carminée,
juste pour vous l’inattrapable masculinité.
Triste je suis !
Dehors chante la pluie, douce et guillerette,
tombe sur le sol jonché d’or,
plein de chats noirs et d’enfance tout le temps.
Commentaires
toujours aussi joli et profond Nina