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Les Lettres du Graal

A la dérive du désert Certaines Plumes découlent de l'amour en dépit de la Peine....D'autres portent dans leur entrailles l'épée du mal, la perfidie et la fugitive haine.... Je suis l’enfant de la chance, j’ai marché depuis l’enfance sur un fin fil de fer suspendu entre ciel et terre. Seule et solitaire, la tête haute sans peur ni le moindre vestige d'un vertige. J’ai avancé dans la nudité du coeur et des pieds: Ils saignaient. Je ne le voyais, je ne le savais, je le sentais. Certaines colères emmènent au cœur de l’enfer.Quand on est pur et naïf, l'ultime porte est amère. Épinglez–vous à une âme humaine. Agrippez-vous à un cœur loyal. Sans fausses promesses qui s’habillent en caresses. N’écrire que la douceur alors qu’on éprouve la douleur, c’est extraire l’ombre de la lumière. N’ayez pas peur d’illustrer un visage décoiffé de peur de rompre le charme où le renverser. Toute sensibilité est contrastée de pâleur et luminosité même si, on ne le reconnait.

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LE CHIFFRE

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Ce que dit l'univers aux humains

Est écrit en petits caractères

Dans les plis sinueux de la terre

Comme dans les lignes de ta main

 

 

Tu le sais et ce n'est pas demain

Que tu déchiffreras ce mystère

Si le ciel continue à se taire

Et à te traiter comme un gamin

 

 

Ainsi du commencement des âges

Nous viennent de chaleureux messages

Dont le code est à jamais perdu

 

 

Ils passent de l'un à l'autre pôle

Doucement te saisir aux épaules

Le Mystère te parle - Entends-tu ?

 

 

("Poussière d'âme", éditions Chloé des lys 2009)

 

 

 

 

 

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                                       "Le vent se lève !...
                                        Il faut tenter de vivre !..."
                                        Paul Valéry

                                

                                 "Arbre, mon modèle, arbre mon ami, tandis que la destinée éphémère de l'espèce humaine s'effeuille jour après jour et que cette dernière arrogante, oublieuse de son statut précaire joue à l'invincible, s'ingénie à retarder le moment où elle s'éclipsera, tu perdures à imposer ta "force souveraine aux plaines", enluminant coteaux et vallées..., monts et bois, taillis et tertres mûrissants...
                                 Alors que nous autres Hominiens appartenant à une race soi disant supérieure, dirigeons nos pas, dès notre naissance, tel un sablier, vers l'inéluctable proche, cheminement auquel nous ne pouvons nous soustraire… impassible, faisant montre d'un stoïcisme exemplaire hors du commun, même au cœur de la tempête la plus redoutable, dont tu ne ressors néanmoins pas toujours indemne, hélas, tu perdures dans ta mission d'élévation, indifférent à notre sort de fragiles créatures lilliputiennes.
                                Mais qui oserait t'en blâmer ?
                                Ainsi, ne pouvant comparer le moins du monde ton histoire à celle de l'homme, ce mortel au court séjour terrestre se berçant parfois d'illusions, homme la tragique incarnation de ton prédateur le plus redoutable, tu persévères au fil d'une lente croissance, à étoffer ta "vie ardente", pour que certains bourreaux dictateurs s'arrogeant, sans autre forme de procès, leur sentence de vie ou de mort sur les quatre règnes, végétal, minéral, animal et humain, jugent opportun de l'interrompre, et ce, n'écoutant que leur bon plaisir !
                               Or, ne sembles tu pas, incomparable allié du genre "bipède", vouloir nous délivrer un message essentiel, celui de l'opiniâtreté, nous incitant à relever les défis, quelque en soit la complexité?                             

                               Et de ta "multiple splendeur" selon une formule du poète Émile Verhaeren, de tes ramures caduques, donc, verdoyant à nouveau au printemps, tel le Phénix renaissant de ses cendres, de tes ramées persistantes chlorophylliennes, puisant leur énergie substantielle, fertile, bref, de ta souche enracinée dans des profondeurs abyssales de Gaïa, notre mère nourricière à tous, ne nous parles tu pas cette langue imagée, aux antipodes de la langue de bois prisée de nombre de politiciens ?
                               Ne nous traces-tu point la voie de la sagesse, éminent philosophe que nous n'entendons guère, de ta cime cherchant à s'évader des contingences bassement prosaïques ?
                               Quête d'altitude, de sommets que nous ne pourrons jamais prétendre atteindre, nous, qui sommes ancrés dans ce monde trivial, si fréquemment violent et cruel, cependant que nous ne cesserons d'aspirer à nous en échapper, spirituellement oblige, afin de "tutoyer l'azur" à la manière de la palette de peintre du "roi des ciels", précurseur de l'impressionnisme, Eugène Boudin !
                               Hors, le Père de "Terre des hommes" riche d'idéaux, aimant à gagner les hauteurs afin de fendre les airs et de repousser, sinon de transcender ses propres limites, avait lui aussi conscience de ta valeur, de ton rôle appelé à nouer un sublime trait d'union avec Ouranos :
                              "L'arbre, c'est la puissance qui, lentement, épouse le ciel"

professait Antoine de Saint-Exupéry…
                               Certes, à condition que nous lui en offrions le loisir, qu'une pléthore de profiteurs inconséquents, relevant d'une humanité inhumaine exploitant à l'infini tes ressources, ami, qu'ils s'imaginent inépuisables, modifient radicalement leurs comportements de drôles, de fieffés coquins, fort suicidaires, qui plus est, et synonymes de massacres criminels !!!

                              Gageons que nos civilisations sauront se ressaisir avant l'inexorable : l'heure fatidique sonnant la disparition de tant d'essences botaniques, à l'instar de ton frère l'orme…
                        

                                Valériane d'Alizée,
                                Le 23 Janvier 2012

                                "Hymne à une noble essence : l'arbre, témoin séculaire de la courte existence des hommes", que je me permets de dédier à Rébecca Terniak, en l'honneur de ses "Affinités électives" tissées avec la lyre d'Orphée ...


                               12272782480?profile=originalLes Cyprès à Cagnes de Henri Edmond Cross

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Penser à quelqu'un ?

Qu'est-ce que ça veut dire,

« penser à quelqu'un » ?


Ça veut dire : l'oublier (sans oubli. pas de vie possible)

et se réveiller souvent de cet oubli.

Beaucoup de choses, par association, te ramènent dans mon discours.

« Penser à toi » ne veut rien dire d'autre que cette métonymie.

Car, en soi, cette pensée est vide : je ne te pense pas :

simplement, je te fais revenir (à proportion même que je t'oublie).

C'est cette forme (ce rythme) que j'appelle « pensée » :

je n'ai rien à te dire, sinon que ce rien, c'est à toi que je le dis :

 

Pourquoi j'ai de nouveau recours à l'écriture ?

Il ne faut pas, chérie, poser de question si nette,

Car, en vérité, je n'ai rien à te dire ;

Tes chères mains toutefois recevront ce billet

(Goethe)

 

In "Fragments d'un discours amoureux"

Roland Barthes

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La BRAFA dévoile ses plus belles œuvres
Du 21 au 29 janvier à Tour & Taxis

Pour un antiquaire professionnel, un rendez-vous tel que la BRAFA représente de longues semaines, voire de longs mois de travail. Il s’agit de rassembler une sélection de ses meilleures œuvres, objets et acquisitions dans l’espoir de séduire le regard des nombreux visiteurs attendus, et de convaincre les amateurs d’art de les acquérir. L’acquisition d’une œuvre d’art demeure une rencontre subtile et délicate, où la beauté d’un objet et la convoitise de l’amateur le disputent à la conviction du galeriste. Petit tour d’horizon – incomplet –, de quelques œuvres qui ne devraient pas laisser les connaisseurs indifférents …

Tableaux anciens et modernes

La section des tableaux forme probablement le contingent le plus important en nombre, aussi parce que la plus connue du public. Nouveau venu parmi les représentants des Maîtres Anciens, Charly Bailly Fine Art(Genève – stand n° 76) présente une Kermesse avec performance théâtrale attribué à Pieter Balten (Anvers, 1525-1598) aux côtés d’une huile sur panneaux intitulée Tulipomania de Jan Brueghel II (Anvers 1601-1678), datant de 1637. La Galerie Florence de Voldère (Paris – stand n°96) expose un Village fluvial avec débarcadère de Jan Breughel l’Ancien, dit de Velours (Bruxelles 1568 – Anvers 1625), un des plus beaux qui ait été en possession de la galerie, selon sa directrice.

Du côté des tableaux modernes, la galerie Taménaga (Paris – stand n°92) propose une Femme au turban de Renoir, une marine de Marquet et trois paysages de Dufy et Bonnard. Pierre Bonnard dontAssiette de fruits ou Les Pommes, une huile sur toile de 1930, est à découvrir aussi chez David Lévy(Bruxelles / Paris – stand n°12). Chez Jean-François Cazeau (Paris – stand n°29), André Derain et sonSous-Bois et rochers à Sausset-les-Pins (1911-13) sont à l’honneur, tout comme les Danseuses espagnoles (1921-22) de Marie Laurencin à la Galerie Ludorff (Düsseldorf – stand n°108), James Ensor chez Oscar De Vos (St-Martens-Lathem – stand 22) ou encore une grande Composition (1955-60) de Geer Van Velde chez Aktis Gallery (Londres – stand n°90). Pour sa part, Ronny Van de Velde (Anvers – stand n°69) réserve un étonnant projet de musée à l’échelle 1/7 inspiré de Marcel Duchamp…

Les amoureux de peinture africaniste ne manquent pas de repérer chez Ary Jan Galerie (Paris – stand n°41) une envoûtante Beauté africaine de Jacques Majorelle ainsi que chez Boon Gallery (Bruxelles – stand n°73) Le Fou du chef à Kanda-Kanda, exécuté en 1928 par Fernand Allard L’Olivier.

Arts premiers

De la peinture africaniste à l’art africain, il n’y a qu’un pas, … que le visiteur franchit allègrement pour visiter les stands des spécialistes d’une section que la BRAFA considère comme une de ses plus importantes. Une nouvelle fois, le regard ne sait où se poser, entre un masque Pwo (Peuple Tshokwe, Angola, XIXe-XXe s.) chez Adrian Schlag (Bruxelles – stand n°28), un gardien de reliquaire byeri (société fang, Nord du Gabon, fin du XIXe s) chez Jacques Germain (Montreal – stand n°80), une flûte Maori (Putorino, Nouvelle Zélande, XVIIIe- XIXe s.) chez Schoffel –Valluet (Paris – stand n°21), un fétiche à clous Songye (Congo) chez Pierre Dartevelle (Bruxelles – stand n°64), ou encore un étonnant monolithe Ekoi (Nigéria) en pierre, chez Claes Gallery (Bruxelles – stand n°20). Pour son retour, Serge Schoffel (Bruxelles – stand n°11) a rassemblé une série exceptionnelle de plusieurs bâtons chamaniques Chocos (Colombie, XIXe s.), de même qu’un masque eskimo sculpté et peint du Groenland d’une saisissante expressivité.

Archéologie

Autre section très prisée à la BRAFA, l’archéologie réserve quelques magnifiques pièces à ses connaisseurs. Chez Phoenix Ancient Art (Genève – stand n°84) une Idole cycladique féminine en marbre blanc (milieu du IIIe mill. av. J.-C.) accueille les curieux, qui y admirent aussi une applique représentant une antilope assise en faïence à glaçure vert pâle (Egypte, Nouvel Empire, XVIIIe dynastie, env. XVI-XIIIe s. av. J.-C.), originaire de la collection Clarence Day. La Galerie Mermoz (Paris) présente un étonnant Excentrique, ou sceptre cérémoniel propre à la culture Maya (Mexique – 550-950 ap. J.C.), symbole de réincarnation des âmes sacrées des morts. Chez Roswitha Eberwein (Göttingen – stand n°115), c’est une boucle d’oreille égyptienne en or et verre du Ier-IIe s. av. J.-C. qui attire les regards des amateurs(trices) de bijoux très anciens.

Joaillerie

Ces mêmes amateurs(trices) que l’on retrouvera ensuite chez Epoque Fine Jewels (Courtrai – stand n° 78) pour y admirer un bijou beaucoup plus récent, un pendentif libellules de René Lalique (Aÿ 1860-1945 Paris) datant de 1903 et ayant appartenu à Marie-Berthe Seurat, sœur du peintre Georges Seurat.

Mobilier

Toujours très attendue pour ses mises en scène spectaculaires, la Galerie Steinitz (Paris – stand n°86) présente un exceptionnel siège à décor de rocaille garni de sa soierie aux perdrix (Paris, vers 1760), provenant probablement des collections du prince de Condé au Palais Bourbon. La Galerie Berger(Beaune – stand n°18) quant à elle, propose notamment une paire d’appliques Zéphyr en bronze ciselé et doré du début du XVIIIe s. Fidèle à sa tradition, le Couvent des Ursulines (Liège – stand n°2) déploie une large sélection de meubles Charles X.

Arts décoratifs du XXe s.

En progression constante, cette section est portée cette année par une douzaine de spécialistes, dont trois nouveaux : les galeries Futur Antérieur d’Alain Chuderland (Bruxelles – stand n°8) qui défend le design français et italien ; Monplaisir – Victor Gastou (Paris – stand n°75), qui expose du mobilier d’artiste dont une table d’Ado Chale avec un plateau en mosaïque de jade, des sculptures de Do König Vassilakis et quelques meubles de Paul Evans; ou encore Oscar Graff (Paris – stand n°91) qui se focalise sur la création européenne de la fin du XIXe – début du XXe s. Ils rejoignent leurs confrères parisiens Jean-Jacques Dutko (stand n°85), Marcilhac (stand n°79) et Mathivet (stand n°61) qui présentent respectivement, un bureau en bois de palmier d’Eugène Printz (1929), un siège de Louis Süe et André Mare (1920) et une bergère dite ‘à oreilles cassées’ de Jacques Emile Ruhlmann (1914). Complétant l’offre du XXe s., Marc Heiremans (Bruxelles – stand n°66) rassemble une sélection pointue de verrerie de Murano de la fin des années 1940-1960, en parallèle au travail de trois créateurs contemporains : des vases récents du duo des maîtres verriers américano-suisse Philip Baldwin et Monica Guggisberg, et un mobile de l’artiste munichois Derick Pobell, une pièce unique spécialement créée pour la BRAFA !

Art médiéval

Autre pièce unique à la BRAFA et authentique redécouverte due à Luc De Backker (Hoogstraten – stand n°24), une Nativité inspirée d’un panneau d’Hugo van der Goes, Maître flamand du XVe siècle (Gand, vers 1430-1482), considéré comme un précurseur du clair-obscur. Seules seize de ses œuvres sont parvenues jusqu’à nous, et les très rares copies de celles-ci n’en sont dès lors que plus précieuses.

Dessins, gravures et aquarelles

Il figure probablement parmi les objets-phares de cette édition, ce dessin de Peter Paul Rubens (1577-1640) intitulé Pentecôte et à admirer chez Klaas Muller (Bruxelles– stand n°9). Il s’agit d’une des dix œuvres préparatoires pour des gravures de Theodore Galle commandées par l’éditeur Balthasar Moretus pour illustrer le “Breviarium Romanum” (1614). Sanderus Antiquariaat (Gand - stand n°10) présente une gravure extrêmement rare de C.J. Visscher (Amsterdam, 1587-1652) intitulée Leo Belgicus (après 1611) figurant les 17 Provinces sous la forme d’un lion assis, représentation symbolique de la Trêve de douze ans entre l’Espagne et les Provinces-Unies. Autour du lion, de nombreux textes et scènes illustrent la paix et la prospérité de cette période ainsi que des vues des principales villes des Pays-Bas du Nord et des Pays-Bas méridionaux. Plus proche de nous, chez Harold ‘t Kint de Roodenbeke (Brussel – stand n°98) au milieu d’une série de dessins de Paul Delvaux ayant appartenu à son médecin, une gouache de Calder de 1969 figurant un papillon ne manque pas de capter l’attention. Célèbre pour ses « mobiles », Alexander Calder fut aussi un admirable dessinateur et peintre et la gouache sera sa technique préférée. Celle-ci fut offerte par Calder à Manuel de Muga, son imprimeur. Pour sa première participation, la Galerie Grand-Rue (Genève – stand n°95) présente des gouaches napolitaines, des aquarelles d’Italie et des vues des Alpes qui sont autant d’invitations au voyage.

Bande dessinée

Présente depuis trois éditions, le bande dessinée a acquis ses lettres de noblesse, représentée notamment par les galeries Champaka (Bruxelles) et 9ème Art (Paris) qui, sur un stand commun (n°50), font la part belle à de talentueux dessinateurs dont Enki Bilal, François Avril, Franquin, Philippe Geluck ou encore François Schuiten.

Arts asiatiques

Jacques Barrère (Paris - stand n°72) présente un ensemble inédit dédié à la statuaire du sous-continent indien comprenant notamment un groupe de sculptures bouddhiques du Gandhara, dont un imposant Bodhisattva Maitreya des IIe-IIIe s. (Afghanistan – Pakistan), ou encore plusieurs pièces iconiques d’Inde Centrale dont un Ganesh dansant des Xe-XIe s. Kyoto Gallery (Bruxelles – stand n°59) et Helena Markus(Milan – stand n°37) complètent l’offre extrême orientale avec des objets d’art et de culte, et des paravents confrontés à des œuvres de quelques artistes contemporains japonais.

Tapis et tapisseries

Le choix s’avère particulièrement riche, entre un Millefleurs avec armoirie (Bruges ?, milieu du 16e s.) en laine et soie, représentatif de l’âge d’or de ces tapisseries en Flandre aux XVe-XVIe s (De Wit Fine Tapestries, Malines – stand n°1), et une série de kilims aux motifs étonnamment modernes de la province iranienne du Mazandaran de la fin du XIXe s. chez N. Vrouyr (Anvers – stand n°107)…

Numismatique

Small is beautiful … A découvrir chez Tradart (Bruxelles / Genève – stand n°111), un tétradrachme d’argent frappé à Syracuse vers 450 av. J.C., représentant la belle Aréthuse, nymphe des sources et des fontaines.

Orfèvrerie

Président en exercice, Bernard De Leye (Bruxelles), qui aménage dans son stand (n°102) une salle à manger entièrement meublée en XVIIIe s. avec une table dressée en orfèvrerie d’époque, a réservé pour la BRAFA une exceptionnelle croix catalane de procession en argent et vermeil (vers 1380), une série de cinq saupoudroirs et moutardiers du Maître orfèvre Henricus de Potter (Bruxelles, 1749-53) ou encore une rarissime chope couverte en vermeil du maître orfèvre Paulus Graseck (Strasbourg, 1580). Pour son retour,Francis Janssens van der Maelen (Bruxelles– stand n°62) a emmené un remarquable vase japonisant en verre fumé dans une spectaculaire monture en bronze doré et argenté ornée de motifs de poissons et de végétaux marins, et décoré de sphères en agate créé par la maison E. ENOT à Paris, vers 1890.

Expositions monographiques ou mélange des styles

Si dans leur présentation, certains exposants de renom n’hésitent pas à marier les styles (Galerie Flore, Bruxelles – stand n°77 : pièces de mobilier XVIIIe et XXe s.) ou les époques (Axel Vervoordt, Wijnegem – stand n°71 : objets orientaux, archéologiques, mobilier et art contemporain), d’autres, en revanche, ont préféré une option monographique. Ainsi pour cette édition des galeries Claude Bernard (Paris – stand n°106), qui consacre entièrement son stand à l’œuvre de Zoran Music (peintures et gouaches) ; Bastien(Bruxelles- stand n°38) à Gao Xingjian, Prix Nobel de littérature 2000 ; ou encore de Laurence Esnol(Paris – stand n°40) aux peintures et dessins de H. Craig Hanna.


Brafa 2011:


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Amour d'enfance.

 

Je suis à moi autant que je suis à vous

lorsque j’écris.

 

Je voudrais être votre premier Amour,

l’inoubliable, le moins lourd,

celui qui colle au cœur tout le temps,

sans douleur, le permanent !

 

Naissance d’une couleur, d’une

fleur extraordinaire dans la main

de l’enfance.

 

Ce battement de cœur magistral,

pas brutal, ce baiser-chocolat,

ce premier grand-pas ; bref l’entrée

dans la cour des grands !

 

Même pas mal au-dedans,

 que du bonheur !

 

Cet Amour qui éclaircit le cœur en

même temps que les yeux,

qui fait sourire et rire bien plus fort

que tous les jeux,

qui nous fait voler invisiblement dans une classe

close et verte, minuscule ;

notre premier ciel, le véritable,

juste après celui de notre mère !

 

Cette première fièvre et roseur,

l’ivresse et l’allégresse entre la

pomme et le chewing-gum ;

nos lèvres sucrées et neuves, aventureuses déjà,

pas tricheuses !

 

Oui, je voudrais être votre premier

Amour ; cette morsure incroyablement

douce !

 

Je suis à moi, autant que je suis à

vous lorsque j’écris !

 

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A toi cher Saule,

Dans ta tourmente, solitaire,
Jeune arbre, pensif, te tiens dressé.
Saule d'or tendre, de pluie amère,
Dans ton hiver, tu t'es noué.

A la terre dure, ton tronc fige.
En lui, toute sève occultée.
De l'espace temps morne et glacé
Et à venir, tu as vertige ...

Las, fi de bourrasque et  froid cruel !
De ton front haut, défies le ciel !
Nul Dieu de ta fin se rira,
Ni ton combat te dictera.

Seule virevoltante, folle et rebelle,
De mille morts souffrants trépas,
Ta chevelure se tord et ploie
Et se relève, fière à l'Appel !

Hiver 1981
A Philou-philosophe "ténébreux, veuf, inconsolé"

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Bretagne Océane

Lorsque voguant, je vais
Sur les ondes, portée,
Qui me bercent,
Des vagues souples et légères
J'éprouve la caresse.

Quand je longe à mon gré
Les flots pâles argentés
Où là-bas sur la baie
Dansent en vivants reflets
Des êtres pétillants de lumières,

Sur mon chemin,
Parmi algues et rochers
Ou sur le sable fin,
Je recueille étonnée
Frêles nacres irisées.

Ivre de soleil, de mer
Et de grand air marin,
Songeant à des temps chers,
Je t'évoque lointain
Et proche mien voisin.

Le vent du large, par grâce,
Passe et tout chasse !
De l'infini, l'espace
Aère les trop intenses liens,
Les rend sereins,
Calmes et pleins.
Sages enfin.

Rébecca Terniak

Août 1984

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Automne

Comme en un Temple
J'entre en tes fauves forêts.
Roux, or et rouge !
Dernier embrasement
Ranime toute passion
en un ravissement !

En mon âme
Une flamme s'allume ...

Clarté douce
Caresse la feuillée ...
Sur la mousse,
J'écoute le silence ....
Ombre rousse,
J'écoute en moi la Voix ...

Lumière douce
- au coeur -
Paix !

Automne,
Je t'attends au détour de l'été
Comme un dernier enchantement
Avant le long recueillement.

1985

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Mon temps d'errance

 

J’ai dépensé mon temps d’errance.

Projet de m’immerger chez moi,

D’y ressentir d’anciens émois,

De nouvelles correspondances.

...

Projet de m’immerger chez moi,

Délivrée de l’indifférence.

De nouvelles correspondances

Me surprendront au cours des mois.

...

Délivrée de l’indifférence,

Défier la crainte ou l’effroi!

Me surprendront, au cours des mois,

Les lois régissant  l’existence.

...

Défier la crainte ou l'effroi!

Ô l’inéluctable échéance!

Les lois régissant l’existence,

Sur notre être exercent leurs droits.

...

22 janvier 2012

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administrateur théâtres

Le roi Lear théâtre Royal du Parc

12272775893?profile=originalAu théâtre Royal du Parc, du 19 janvier au 18 février 2012

Le roi Lear

de William SHAEKESPEARE

 

 Magnifique spectacle. La conception scénique de la pièce donne assurément  libre cours à toutes les interprétations. Ce décor unique, vide et mouvant,  fait d’immenses cordages d’un rouge dérangeant,  forme  une cage en entonnoir ouverte sur le public. Représente-t-il le terrible enfermement des liens familiaux, pareils aux barreaux d’une prison qui vous suivrait partout et  vous  étrangle, à force? Le plan incliné  est-il celui d’un  pont de navire, ou d’une tragédie familiale,  qui sombre  peu à peu, corps et biens ? N’évoque-t-il pas aussi la brutalité des conflits de filiation qui, comme la vie, ne tient souvent qu’à un fil …  Parlant de cordes, l’ensemble ne met-il pas en scène aussi  la  hantise du gibet omniprésent,  mode d’exécution sanguinaire  de l’époque, en donnant  couleur même aux costumes, faits de sable et  de sang caillé ? A moins que très prosaïquement, on soit sur un podium pour le combat sans merci que se livrent les filles aînées du roi, hystériques  et  déchaînées par leur cupidité et leur orgueil. Je pencherais personnellement pour l’horreur  du «  Pit and Pendulum » d’Edgar Poe.                                    

 

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 Si le roi Lear me fait  décidément trop penser à l’élégant instrument de musique, plutôt qu’au roi celte Leir qui dans sa folie sénile et  tyrannique déshérita sa fille préférée  Cordélia,  voici, mises à nu, les cordes sensibles d’un roi Lyre sur lesquelles soufflent la hantise de l’odieuse vieillesse et la folie avérée. Malgré son bannissement ignominieux, Cordélia pense juste et parle droit : « Venez accorder les dissonances de mon père aimé ! » Ainsi le « King Lear » de  ce soir est un personnage menu, étonnant d’inconscience, de brutalité  au début, transformé ensuite  par les circonstances  en sorte de Diogène hagard dont l’humanité finit par émerger au travers de terribles souffrances.   

 

Si rien que la scénographie met  déjà le spectateur en phase avec l’imaginaire, que dire de la langue d’une richesse inouïe qui a su traduire à merveille le texte original anglo-saxon. Que dire de l’intrigue  aussi perfidement dangereuse qu’ un mortel labyrinthe. Que dire de ces personnages épiques,  admirablement défendus par 11 comédiens gonflés de maîtrise.  Alors le délicat clavecin à qui on demande d’accompagner la tempête fantastique et qui joue sans frémir,  de la musique de Scarlatti semble être un objet incongru, surréaliste même. 

 

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« Par ruse, si pas par droit du sang, j’aurai des terres ! » prophétise Edmond : la double intrigue shakespearienne ne fait qu’augmenter l’horreur des crimes parricides et fratricides tandis que l’humour noir est omniprésent. Les scènes baroques et drolatiques abondent sur la langue du fou de miel et du fou de fiel tandis que surgissent çà et là des jugements bien pesés  sur le monde.   Ce spectacle très prolixe est donc une réalisation extra…ordinaire, comme les histoires d’Edgar Poe, qui tient le spectateur dans ses griffes jusqu’à la fin. Sur scène rampe à la fin, parmi les corps inanimés,  le  cauchemar épouvantablement  intemporel des tragédies familiales et de l’aventure humaine si dérisoire. Toujours nous rendrons «  responsables de nos désastres, le soleil, la lune et les astres ! »

 

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Mise en scène : Lorent WANSON.

Assistanat : Anne FESTRAETS.

Décor : Daniel LESAGE.

Costumes : Patricia EGGERICKX.

Lumières : Xavier LAUWERS.

Musique : Domenico SCARLATTI, interprétée en direct au clavecin par Fabian FIORINI.

Avec:
Jean-Marie PÉTINIOT  (Lear )
Delphine BIBET  (Goneril )
Philippe JEUSETTE  (Kent)
Sylvie LANDUYT  (Regane )
Julien ROY  (Gloucester )
Benoît VAN DORSLAER  (Albany et le Fou)
Yvain JUILLARD  (Edgar )
Lindsay GINEPRI  (Cordelia)
Benoît RANDAXHE  (Edmond )
Guillaume KERBUSCH  (Oswald )
Loïg KERVAHUT  (Cornouailles)

Traduction de Françoise MORVAN, avec la collaboration d'André MARKOWICZ

http://www.theatreduparc.be/spectacle/spectacle_2011_2012_00

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A Suzanne au nom doux, vos vers m'enchantent

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/un-conditionnement-r-ussi

L'écoute de vos vers

est un ravissement !

La même musique douce,

un murmure sur la mousse,

un pur enchantement

qui ne peut que nous plaire

et comme je vous comprends !

Moi, c'est tout le contraire,

mon destin est de fer :

comme je l'écris tantôt,

j'ai dû quitter mon ciel,

plier - un peu - mes ailes.

Mais avec les bambins,

on est toujours là haut,

dans les sphères légères

pour les dons de mère terre

aimer et remercier.

Je ne peux, ne veux reposer,

toujours suis sur la brèche,

de lourdes responsabilités

le dos chargé.

Inspirée par mille projets

qui me pressent,

encore je m'en remets !

Me saisis comme une flèche

pour n'être submergée

et tout concrétiser.

Mes écrits sont mes rêves

qui sont chantés, dansés

par les petits amis

et mes livres imagées

à l'enfance dédiée,

célèbrant la beauté

sont la plus belle trêve

Je crois en cette vie,

devoir compenser

la grande facilité

dont j'ai tant profité

quand au Quatro Cento,

les arts, je protégeais,

adulée, admirée,

une perle en larme au front

et d'une cour entourée,

près de Léonardo ....

Éternelle cadence

qui cherche la balance :

Se reposer ... agir,

l'expérience engranger,

prépare notre A-Venir.

Qu'il soit

bien maturé !

Chaque fois,

au long des Âges

différend est l'ouvrage 

par nous tout bien choisi,

pour notre avancement.

Car alterner ainsi,

cela nous réussi !

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GROS MOTS ... D'ENFANTS... A Dominique Dumont -

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/les-gros-mots

Pour sûr, je vous lutes

et le fit avec moult plaisir  !

De l'Homme, propre est le rire

et le JEU aussi.

Mais nos GROS MOTS d'enfants

à L'Oiseau Lyre

pour de feinte colère, RIRE,

s'ils sont sonores-sonnants

sont tout innocents.

Quand je clame

en alarme

au milieu du vacarme :

- Holà ! SCRABIDOU ! SCRABIDOU

on ne s'entend plous !

on ne s'entend pas !

C'est tout doux.

(J'aime bien bégayer-alitérer

comme dans le Kalévala.)

Ou même, comme très fâchée,

m'écrier

si un jouet est cassé :

- SAPERLIPOPETTE !

Nom d'une GROSSE TROMPETTE !

Chassons les NAINS

aux GROSSES mains !"

ça c'est chouette !

Ils en sont tout impressionnés.

Rire en coin, bouche bée.

A table, exercice de bonne manière.

Il n'est jamais trop tôt

pour bien faire

et épater leurs petites mères !

A leur place, je dis tout haut :

- Excusez moi pour mon GROS ROTTOTO !

C'est mon ventrou qui chante !

Cela les confond, les enchante,

Et quand, librement, ils ventent :

- Ò Pardon pour ma PÉTA !

Fi des tabous-tabas !

Les gosses aiment ça.

Ils vous servent des "Zizi-Caca boutchi", 

de leurs rires argentés petits.

On n'y coupe pas.

C'est tout mimi,

mais on ne le montre pas.

Alors je réplique attendrie

- COQUINS A ROULETTE !

Et pour rire un bon coup :

sans  respirer, à la file :

- SAPRISTA, SAPRISTI !

Petits bandits,

garnements, gredins,

Filous, voyous !!

Les clowns à fossettes

s’esclaffent et sont à la fête.

Puis nous dégustons en paix,

moustaches de lait,

plus ou moins barbouillés

barbouillettes,

des mets paradisieux

les plus doux délis-exquis-savoureux !

Les clowns à fossettes

font luire leurs assiettes

et n'en laissent miette.

On ne peut vivre plus heureux.

Loin des géants,

des ogres caverneux.

Qui dit mieux ?!

PANAM - CARTOUCHERIE ...
vos monologues ... osés

Cher Dominique lutin,
Lors de mon petit séjour à Panam,
et surtout au Quartier Latin,
Notre Dame,
je n'ai pas manqué,
en battant son pavé gelé,
à l'oreille de lui murmurer
combien vous l'aimiez
mon vieux Paris
de toute votre âme
et vos rêves lui avez dédiés
de vos jeunes années,
du temps de Dany
et des barricades.

En ces temps actuels plus durs,
n'ai pas osé aller rechercher
par cette grande froidure
votre ombre à la Cartoucherie
de Vincennes-Paris,
ni vos Monologues inspirés
dont votre évocation osée
m'a tant amusée.
Mais en été, sûr !
J'irais !

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A Dominique, Do

Que bien vous plût ma prose,

n'est certes pas mince chose.

Car pour vos exigences

je crois qu'elles sont immenses.

Votre amitié m'enchante

et j'entre dans la danse !

De Cap'tain, au long court

ne connais que Dany,

le plus  doué des amis,

prose et pinceau fleuris

et voix toute de velours,

qui des fleurs a l'amour

et se fait rare ici !

Sapristi !

Le sonore  Cap'tain de Tintin,

et lui même aussi,

j'ai peu fréquentés,

Mais il est bien vrai,

qu'en fait,

j'aime de toujours

les mots drôles inventer,

parfois les faire sonner

pour les enfants mutins

faire  rigoler soudain

à gorge déployée !

Cela me plait.

Mais terrestre, suis pas trop

et comme léger Gémeau,

Trop m'en faut !

Doucement, je descends

et j'ai pris tout mon temps

pour m'éloigner du ciel,

et replier mes ailes.

M'accrocher à Mère Terre,

brâvant toutes misères,

et me faire des  racines,

pour la gente mutine,

les petits angelots,

les marmôts

est mon but le plus beau.

Mon crédeau !

Pour eux, me suis fixée,

la terre j'ai retournée,

et transporté des pierres,

la boue plein mes sabots,

pour un jardin créer

dans sauvage forêt,

un parc tout fleuri.

un vrai paradis

pour la joie des petits.

C'est ainsi.

Lire la suite...

12272784263?profile=originalA vingt ans, vingt balais fleuris,

de Londres à Paris,

de la Butte au boul' Mich ... aussi,

j'étais libérée, déchainée.

Sur le pavé du Quart Much,

je ne marchais pas, nenni !

de jour et de nuit,

je sautais, je dansais, je volais.

Longs cheveux au vent défaits,

La rebelle, réconciliée.

Mon passé de pleurs, chagrin sourd,

Banni, oublié, enterré.

De mes épaules, le poids lourd,

De toute l'enfance porté,

Dégagé, enlevé !

De la Shoah, les ombres et morts

De mes os, de mon corps,

Extraits, expulsés, extirpés.

A moi la joie, la Vie, la liberté !

Tout était curiosité, découverte.

La voie m'était ouverte  :

Musique, théâtre, arts et Poésie.

Pour eux, je veillais déjà tard la nuit

Et menais double vie :

Le jour chez les Avocats, Champs Elysés

Le soir et partie de la nuit,

Croquant la vie à belle satiété,

A l'envie,

A double bouchée.

Les surréalistes, Freud, Fromm et Ubu Roi.

La bible et les prophéties.

La fraternité, la justice, l'Utopie.

Tout était bon pour moi !

Dès 18 ans déjà

Étudier de toutes les religions

La transcendante vision,

Et fidèle à mon intérieur appel,

Trouver le karma, la réincarnation,

Et l'état de consciences au delà

Du seuil de conscience, de raison

Dans le silence, la méditation.

Après visite à l'extasié  Rama Krishna

Et l'éclairé de compassion, Bouddha ...

Trouver le Moi d'Amour cosmique,

Enfin, le Messie, le Christ

Au profond de mon coeur, tapis là,

Qui ne me quittera pas.

Autant d'insouciance

Fut volée mon enfance,

Autant éternels mes Vingt ans

Ont duré, perduré très longtemps,

Inusables et d'espoir infini

Gonflés, transportés ... bénis.

Sous l'aile de l'ange consolateur,

Qui sécha mes pleurs,

J'étais guidée, nourrie,

Protégée, inspirée,

De confiance à jamais.

Tout était possible, permis

et ouvert.

Mon intérêt, mon souci

couvrait la terre entière.

Je me sentais capable de tout arranger.

Lion fort et protecteur, d'aider,

les amis qui souffraient,

par leur peine interpellée.

Tout en travaillant

à mi temps,

Je me formais

en gestuelle-eurythmie,

et me reconvertissais

dans la Waldorf pédagogie.

Pour connaître tous les courants existants,

nous battions la semelle des quartiers de Paris.

Mon appart de Montmartre servait

d'auberge à tous les amis

qui jouaient tard mais doucement

de la musique la nuit.

Et pour eux, rue Lepic, je faisais mon marché

pour les nourrir et les ravitailler,

après mon travail et ma longue journée.

Je nous revois rouler par terre de rire

quand Fabrice Lucchini,

en ce temps Le Galois Perceval,

devant notre bande de disciples orientals,

mimait, cocasse, nos Mahatmas indiens  !

Ou se faisait rabrouer par sa bonne Cathie

pour un peu se taire et devenir introverti,

voyons, tout de même, méditer enfin !

A Orsay, ou dans une cave du quartier Latin,

j'invitais mes amis Musiciens indiens

qui de voix d'or d'éternité

chantaient célestement bien

les Raggas du soir ou du matin

qui nous sortaient du temps,

nous ravissaient au loin,

puis voulaient m'initier à leur chant divin.

Jodorowsky tirait ses magiques Égyptiens tarots,

Au fond d'une cave intime  de St Germain,

toujours si  transcendant, humain,

devant un cercle de jeune badauds,

admirateurs émus, ébahis.

Et moi, je renouais dans cette vie

avec aisance avec l'astrologie.

Vingt ans, je les ai eus

et si tard, vécus avec ivresse.

Éternelle et vibrante jeunesse !

Jusqu'à ce que ....  vienne naître mon enfant

qui a son tour à belles dents

veut croquer ses propres vingt printemps.

Elle voudrait vivre mon London, mes Beatles,

nos maquillages et longs ou courts vêtements,

notre Peace and Love et la douceur d'antan,

notre innocence immense

et notre insouciante confiance ...

tout un temps de joyeuse délivrance,

d'avenir possible et d'humaine transcendance

et comme je la comprends !

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Un conditionnement réussi

Très souvent, ma mère chantait, en travaillant.

Elle nous observait. Si, en nous surveillant,

Elle nous surprenait rêveuses ou pensives,

Elle n’acceptait pas de nous voir inactives.

...

Je sais qu’elle eut raison de nous donner l’envie

De jouir de l’ardeur qui naît de l’énergie.

Dans l’enfance, se créent certaines habitudes

Qui conviennent ou non au succès des études.

...

Moi, qui avais tendance à transcender ma vie.

Que la vue des nuages, rendait soudain ravie,

Je me sentis souvent oppressée, malheureuse,

On ne permettait pas que je sois paresseuse.

...

Mais à la nuit tombée, je retrouvais mes droits.

Solitaire figée, des heures quelques fois,

J'existais, envahie d’une grâce troublante,

Face à l’infinité d’étoiles miroitantes.

...

Dispensée, désormais de faire des efforts,

Je vis, heureusement, dans un complet confort.

Je flâne à volonté, je médite, paresse,

Me demandant, parfois, si vraiment rien ne presse.

...

21 janvier 2012

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administrateur théâtres

12272782055?profile=originalLE REPAS DES FAUVES Centre Culturel d'Auderghem, Bld du Souverain 183 – 1160, Accueil parisien du 16/01/2012 au 22/01/2012

1942, quelque part, en France occupée, un appartement bourgeois. Circonstances « atténuantes »,  le SS  Kaubach qui connait Victor Pélisier comme libraire de la ville,  fait « une faveur » à Sophie, sa femme,  qui  fête ce soir-là son anniversaire. Ils pourront  d’ici deux heures, parmi les sept convives, désigner les  deux otages par appartement  qui payeront de leur vie  l’attentat de deux officiers allemands abattus ce soir-là, au pied de l’immeuble.

L’angoisse est à son comble, personne ne songe à tirer au sort. Chacun trouvera que « l’autre » est de manière évidente,  bien plus apte à être envoyé au sacrifice. Que le salut viendra  sûrement d’appels à l’aide parmi leurs sympathies allemandes. « … Comme de bien entendu ! »  Le sujet est  glaçant, le jeu de l’autorité en place  est sadique et cynique. «  Prenez votre temps, dit l’officier,  maintenant vous avez un sujet de conversation ! » Pendant deux heures rien d’autre ne circule que la peur panique d’hommes et de femmes soudainement dressés les uns contre les autres devant le danger. De Jean-Paul, le  docteur, figure respectée, au salaud collabo et pragmatique, André, en passant par Pierre, rendu aveugle lors de ses combats  au front et Françoise aux sympathies marquées pour la Résistance, tous s’entredéchirent, avec une férocité grandissante, pendant que le SS parcourt d’un regard amusé les beaux livres de la bibliothèque.

12272782256?profile=originalCe  spectacle a obtenu 3 Molières en 2011.  

Dans toute cette gravité du huis clos infernal,  les adeptes d’humour noir jubileront. Le personnage d’André, pourtant fort opportuniste est peut-être le moins hypocrite d’entre eux, le seul qui ose poser les bonnes questions. Il ose asséner : «Je préfère avoir un cadavre sur la conscience qu’être le cadavre sur la conscience de quelqu’un d’autre ». Le personnage de Victor le mari est un condensé d’égoïsme et de pleutrerie qui méprise sa femme. « Tout est pardonnable quand il s’agit de sauver sa vie!» Françoise, lucide déclare « Nous sommes tous responsables… » Mais ses grands états d’âme ne vont pas plus loin que les mots.  Les huit acteurs sont finement  décalqués sur la bassesse, la médiocrité, la lâcheté qui les animent tous, sans exception.  L’appartement cossu  et net  qui respire le monde de nos grands parents forme  un contrepoint esthétique  saisissant. Sur la large baie vitrée, des projections d’actualités, mêlées de  funestes personnages  de grossiers dessins animés  nous plongent dans une évocation glaçante de l’horreur de l’époque.  Bombardements, défilés, discours nazis. Destruction consciencieuse  de la dignité humaine. Mais ce qui se passe et se dit  sur scène est presque plus effrayant. Le dénouement, point d’orgue inoubliable,  est un cadeau d’anniversaire  terriblement héroïque.

«  Tu peux sourire, charmante Elvire, les loups sont entrés dans Paris…» Les comédiens sont entrés dans leurs personnes-otages avec une vérité déconcertante.   Mais comme  cela fait du bien de retrouver leur traits détendus, leur réalité d’êtres humains, leurs joyeuses œillades d’artistes au moment des applaudissements à tout rompre.

 

mise en scène de Julien Sibre Avec Cyril AUBIN, Pierre-Jean PAGÈS, Alexis VICTOR, Caroline VICTORIA, Olivier BOUANA, Julien SIBRE, Pascal CASANOVA, Stéphanie HÉDIN, Jérémy PRÉVOST.

http://www.cc-auderghem.be/index.php/nos-spectacles/paris-theatre-1112/details/104-le-repas-des-fauves.html

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