Dans ta tourmente, solitaire,
Jeune arbre, pensif, te tiens dressé.
Saule d'or tendre, de pluie amère,
Dans ton hiver, tu t'es noué.
A la terre dure, ton tronc fige.
En lui, toute sève occultée.
De l'espace temps morne et glacé
Et à venir, tu as vertige ...
Las, fi de bourrasque et froid cruel !
De ton front haut, défies le ciel !
Nul Dieu de ta fin se rira,
Ni ton combat te dictera.
Seule virevoltante, folle et rebelle,
De mille morts souffrants trépas,
Ta chevelure se tord et ploie
Et se relève, fière à l'Appel !
Hiver 1981
A Philou-philosophe "ténébreux, veuf, inconsolé"
Commentaires
Merci Liliane,
C'est plus joli et complet ainsi
Au petit frère de mon frère de lait, Dom le Magnifique
Lorsqu'il était au bord du gouffre, au désespoir, en d'autres temps ....
Un artiste aussi qui à 16 ans écrivait en alexandrins son "Onéoroginie"
et dessine à merveille, fait des krobards humoristiques croustillants.