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La BRAFA dévoile ses plus belles œuvres
Du 21 au 29 janvier à Tour & Taxis

Pour un antiquaire professionnel, un rendez-vous tel que la BRAFA représente de longues semaines, voire de longs mois de travail. Il s’agit de rassembler une sélection de ses meilleures œuvres, objets et acquisitions dans l’espoir de séduire le regard des nombreux visiteurs attendus, et de convaincre les amateurs d’art de les acquérir. L’acquisition d’une œuvre d’art demeure une rencontre subtile et délicate, où la beauté d’un objet et la convoitise de l’amateur le disputent à la conviction du galeriste. Petit tour d’horizon – incomplet –, de quelques œuvres qui ne devraient pas laisser les connaisseurs indifférents …

Tableaux anciens et modernes

La section des tableaux forme probablement le contingent le plus important en nombre, aussi parce que la plus connue du public. Nouveau venu parmi les représentants des Maîtres Anciens, Charly Bailly Fine Art(Genève – stand n° 76) présente une Kermesse avec performance théâtrale attribué à Pieter Balten (Anvers, 1525-1598) aux côtés d’une huile sur panneaux intitulée Tulipomania de Jan Brueghel II (Anvers 1601-1678), datant de 1637. La Galerie Florence de Voldère (Paris – stand n°96) expose un Village fluvial avec débarcadère de Jan Breughel l’Ancien, dit de Velours (Bruxelles 1568 – Anvers 1625), un des plus beaux qui ait été en possession de la galerie, selon sa directrice.

Du côté des tableaux modernes, la galerie Taménaga (Paris – stand n°92) propose une Femme au turban de Renoir, une marine de Marquet et trois paysages de Dufy et Bonnard. Pierre Bonnard dontAssiette de fruits ou Les Pommes, une huile sur toile de 1930, est à découvrir aussi chez David Lévy(Bruxelles / Paris – stand n°12). Chez Jean-François Cazeau (Paris – stand n°29), André Derain et sonSous-Bois et rochers à Sausset-les-Pins (1911-13) sont à l’honneur, tout comme les Danseuses espagnoles (1921-22) de Marie Laurencin à la Galerie Ludorff (Düsseldorf – stand n°108), James Ensor chez Oscar De Vos (St-Martens-Lathem – stand 22) ou encore une grande Composition (1955-60) de Geer Van Velde chez Aktis Gallery (Londres – stand n°90). Pour sa part, Ronny Van de Velde (Anvers – stand n°69) réserve un étonnant projet de musée à l’échelle 1/7 inspiré de Marcel Duchamp…

Les amoureux de peinture africaniste ne manquent pas de repérer chez Ary Jan Galerie (Paris – stand n°41) une envoûtante Beauté africaine de Jacques Majorelle ainsi que chez Boon Gallery (Bruxelles – stand n°73) Le Fou du chef à Kanda-Kanda, exécuté en 1928 par Fernand Allard L’Olivier.

Arts premiers

De la peinture africaniste à l’art africain, il n’y a qu’un pas, … que le visiteur franchit allègrement pour visiter les stands des spécialistes d’une section que la BRAFA considère comme une de ses plus importantes. Une nouvelle fois, le regard ne sait où se poser, entre un masque Pwo (Peuple Tshokwe, Angola, XIXe-XXe s.) chez Adrian Schlag (Bruxelles – stand n°28), un gardien de reliquaire byeri (société fang, Nord du Gabon, fin du XIXe s) chez Jacques Germain (Montreal – stand n°80), une flûte Maori (Putorino, Nouvelle Zélande, XVIIIe- XIXe s.) chez Schoffel –Valluet (Paris – stand n°21), un fétiche à clous Songye (Congo) chez Pierre Dartevelle (Bruxelles – stand n°64), ou encore un étonnant monolithe Ekoi (Nigéria) en pierre, chez Claes Gallery (Bruxelles – stand n°20). Pour son retour, Serge Schoffel (Bruxelles – stand n°11) a rassemblé une série exceptionnelle de plusieurs bâtons chamaniques Chocos (Colombie, XIXe s.), de même qu’un masque eskimo sculpté et peint du Groenland d’une saisissante expressivité.

Archéologie

Autre section très prisée à la BRAFA, l’archéologie réserve quelques magnifiques pièces à ses connaisseurs. Chez Phoenix Ancient Art (Genève – stand n°84) une Idole cycladique féminine en marbre blanc (milieu du IIIe mill. av. J.-C.) accueille les curieux, qui y admirent aussi une applique représentant une antilope assise en faïence à glaçure vert pâle (Egypte, Nouvel Empire, XVIIIe dynastie, env. XVI-XIIIe s. av. J.-C.), originaire de la collection Clarence Day. La Galerie Mermoz (Paris) présente un étonnant Excentrique, ou sceptre cérémoniel propre à la culture Maya (Mexique – 550-950 ap. J.C.), symbole de réincarnation des âmes sacrées des morts. Chez Roswitha Eberwein (Göttingen – stand n°115), c’est une boucle d’oreille égyptienne en or et verre du Ier-IIe s. av. J.-C. qui attire les regards des amateurs(trices) de bijoux très anciens.

Joaillerie

Ces mêmes amateurs(trices) que l’on retrouvera ensuite chez Epoque Fine Jewels (Courtrai – stand n° 78) pour y admirer un bijou beaucoup plus récent, un pendentif libellules de René Lalique (Aÿ 1860-1945 Paris) datant de 1903 et ayant appartenu à Marie-Berthe Seurat, sœur du peintre Georges Seurat.

Mobilier

Toujours très attendue pour ses mises en scène spectaculaires, la Galerie Steinitz (Paris – stand n°86) présente un exceptionnel siège à décor de rocaille garni de sa soierie aux perdrix (Paris, vers 1760), provenant probablement des collections du prince de Condé au Palais Bourbon. La Galerie Berger(Beaune – stand n°18) quant à elle, propose notamment une paire d’appliques Zéphyr en bronze ciselé et doré du début du XVIIIe s. Fidèle à sa tradition, le Couvent des Ursulines (Liège – stand n°2) déploie une large sélection de meubles Charles X.

Arts décoratifs du XXe s.

En progression constante, cette section est portée cette année par une douzaine de spécialistes, dont trois nouveaux : les galeries Futur Antérieur d’Alain Chuderland (Bruxelles – stand n°8) qui défend le design français et italien ; Monplaisir – Victor Gastou (Paris – stand n°75), qui expose du mobilier d’artiste dont une table d’Ado Chale avec un plateau en mosaïque de jade, des sculptures de Do König Vassilakis et quelques meubles de Paul Evans; ou encore Oscar Graff (Paris – stand n°91) qui se focalise sur la création européenne de la fin du XIXe – début du XXe s. Ils rejoignent leurs confrères parisiens Jean-Jacques Dutko (stand n°85), Marcilhac (stand n°79) et Mathivet (stand n°61) qui présentent respectivement, un bureau en bois de palmier d’Eugène Printz (1929), un siège de Louis Süe et André Mare (1920) et une bergère dite ‘à oreilles cassées’ de Jacques Emile Ruhlmann (1914). Complétant l’offre du XXe s., Marc Heiremans (Bruxelles – stand n°66) rassemble une sélection pointue de verrerie de Murano de la fin des années 1940-1960, en parallèle au travail de trois créateurs contemporains : des vases récents du duo des maîtres verriers américano-suisse Philip Baldwin et Monica Guggisberg, et un mobile de l’artiste munichois Derick Pobell, une pièce unique spécialement créée pour la BRAFA !

Art médiéval

Autre pièce unique à la BRAFA et authentique redécouverte due à Luc De Backker (Hoogstraten – stand n°24), une Nativité inspirée d’un panneau d’Hugo van der Goes, Maître flamand du XVe siècle (Gand, vers 1430-1482), considéré comme un précurseur du clair-obscur. Seules seize de ses œuvres sont parvenues jusqu’à nous, et les très rares copies de celles-ci n’en sont dès lors que plus précieuses.

Dessins, gravures et aquarelles

Il figure probablement parmi les objets-phares de cette édition, ce dessin de Peter Paul Rubens (1577-1640) intitulé Pentecôte et à admirer chez Klaas Muller (Bruxelles– stand n°9). Il s’agit d’une des dix œuvres préparatoires pour des gravures de Theodore Galle commandées par l’éditeur Balthasar Moretus pour illustrer le “Breviarium Romanum” (1614). Sanderus Antiquariaat (Gand - stand n°10) présente une gravure extrêmement rare de C.J. Visscher (Amsterdam, 1587-1652) intitulée Leo Belgicus (après 1611) figurant les 17 Provinces sous la forme d’un lion assis, représentation symbolique de la Trêve de douze ans entre l’Espagne et les Provinces-Unies. Autour du lion, de nombreux textes et scènes illustrent la paix et la prospérité de cette période ainsi que des vues des principales villes des Pays-Bas du Nord et des Pays-Bas méridionaux. Plus proche de nous, chez Harold ‘t Kint de Roodenbeke (Brussel – stand n°98) au milieu d’une série de dessins de Paul Delvaux ayant appartenu à son médecin, une gouache de Calder de 1969 figurant un papillon ne manque pas de capter l’attention. Célèbre pour ses « mobiles », Alexander Calder fut aussi un admirable dessinateur et peintre et la gouache sera sa technique préférée. Celle-ci fut offerte par Calder à Manuel de Muga, son imprimeur. Pour sa première participation, la Galerie Grand-Rue (Genève – stand n°95) présente des gouaches napolitaines, des aquarelles d’Italie et des vues des Alpes qui sont autant d’invitations au voyage.

Bande dessinée

Présente depuis trois éditions, le bande dessinée a acquis ses lettres de noblesse, représentée notamment par les galeries Champaka (Bruxelles) et 9ème Art (Paris) qui, sur un stand commun (n°50), font la part belle à de talentueux dessinateurs dont Enki Bilal, François Avril, Franquin, Philippe Geluck ou encore François Schuiten.

Arts asiatiques

Jacques Barrère (Paris - stand n°72) présente un ensemble inédit dédié à la statuaire du sous-continent indien comprenant notamment un groupe de sculptures bouddhiques du Gandhara, dont un imposant Bodhisattva Maitreya des IIe-IIIe s. (Afghanistan – Pakistan), ou encore plusieurs pièces iconiques d’Inde Centrale dont un Ganesh dansant des Xe-XIe s. Kyoto Gallery (Bruxelles – stand n°59) et Helena Markus(Milan – stand n°37) complètent l’offre extrême orientale avec des objets d’art et de culte, et des paravents confrontés à des œuvres de quelques artistes contemporains japonais.

Tapis et tapisseries

Le choix s’avère particulièrement riche, entre un Millefleurs avec armoirie (Bruges ?, milieu du 16e s.) en laine et soie, représentatif de l’âge d’or de ces tapisseries en Flandre aux XVe-XVIe s (De Wit Fine Tapestries, Malines – stand n°1), et une série de kilims aux motifs étonnamment modernes de la province iranienne du Mazandaran de la fin du XIXe s. chez N. Vrouyr (Anvers – stand n°107)…

Numismatique

Small is beautiful … A découvrir chez Tradart (Bruxelles / Genève – stand n°111), un tétradrachme d’argent frappé à Syracuse vers 450 av. J.C., représentant la belle Aréthuse, nymphe des sources et des fontaines.

Orfèvrerie

Président en exercice, Bernard De Leye (Bruxelles), qui aménage dans son stand (n°102) une salle à manger entièrement meublée en XVIIIe s. avec une table dressée en orfèvrerie d’époque, a réservé pour la BRAFA une exceptionnelle croix catalane de procession en argent et vermeil (vers 1380), une série de cinq saupoudroirs et moutardiers du Maître orfèvre Henricus de Potter (Bruxelles, 1749-53) ou encore une rarissime chope couverte en vermeil du maître orfèvre Paulus Graseck (Strasbourg, 1580). Pour son retour,Francis Janssens van der Maelen (Bruxelles– stand n°62) a emmené un remarquable vase japonisant en verre fumé dans une spectaculaire monture en bronze doré et argenté ornée de motifs de poissons et de végétaux marins, et décoré de sphères en agate créé par la maison E. ENOT à Paris, vers 1890.

Expositions monographiques ou mélange des styles

Si dans leur présentation, certains exposants de renom n’hésitent pas à marier les styles (Galerie Flore, Bruxelles – stand n°77 : pièces de mobilier XVIIIe et XXe s.) ou les époques (Axel Vervoordt, Wijnegem – stand n°71 : objets orientaux, archéologiques, mobilier et art contemporain), d’autres, en revanche, ont préféré une option monographique. Ainsi pour cette édition des galeries Claude Bernard (Paris – stand n°106), qui consacre entièrement son stand à l’œuvre de Zoran Music (peintures et gouaches) ; Bastien(Bruxelles- stand n°38) à Gao Xingjian, Prix Nobel de littérature 2000 ; ou encore de Laurence Esnol(Paris – stand n°40) aux peintures et dessins de H. Craig Hanna.


Brafa 2011:


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