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Extrait de DILEMME

Assise dans un rocking-chair près de la cheminée, Marie se détend, les mains posées sur son ventre arrondi. Elle peut par moments sentir les mouvements de l'enfant quelle porte. Il doit naître dans un mois et demi. Un garçon ? Une fille ? La jeune femme n'a pas souhaité le savoir. Qu'importe le sexe ! Elle ne désire qu'une chose : qu'il soit en bonne santé. Cet enfant est le fruit d'un amour vrai, passionné, et pourtant d'un amour aujourd'hui compromis.
Depuis quelques jours, le froid a fait son apparition. Ce mois de décembre s'annonce particulièrement rigoureux. Au-dehors, quelques passants pressés, frileux, hâtent le pas. Cette offensive hivernale offre un spectacle d'une grande beauté. Les arbres, poudrés de givre, totalement dépouillés, s'étirent majestueusement vers le ciel. Le vent glacial fait courber les plus frêles. Sammy le labrador, fidèle compagnon des bons et mauvais jours, somnole aux pieds de Marie. Elle se sent bien, moins fatiguée que les jours précédents. Elle écoute la cinquième symphonie de Beethoven. La musique classique a le pouvoir de chasser de son esprit toutes les inquiétudes et la mélancolie qui la submergent parfois. Elle se lève avec peine du fauteuil et s'enroule dans un châle. Son dos la fait souffrir et son ventre la gêne, de temps à autre, dans les mouvements du quotidien. Ses yeux arpentent le salon ; ces derniers temps, elle s'y prélasse souvent, car son médecin lui a ordonné de se reposer. Les murs sont agrémentés de toiles qu'elle a peintes. Son regard s'attarde sur le portrait de son grand-père. Il a beaucoup compté dans sa vie, et malheureusement a disparu beaucoup trop tôt. C'était un gars du Nord, un ch'ti. Lorsqu'enfant, Marie venait passer quelques jours de vacances chez ses grands-parents, elle était toujours très impressionnée de voir ces maisons en brique alignées, qui se ressemblaient toutes. Son grand-père était un homme simple, il aimait la terre, les gens. Il a transmis à Marie des valeurs morales de respect, de don de soi, de loyauté. Il mourut d'une silicose, cette fichue maladie des mineurs. Lorsqu'on lui demanda ce qu'elle voulait garder du défunt, Marie n'hésita pas un seul instant et choisit le fauteuil mythique de son grand-père : le rocking-chair. 
L'ameublement du salon est plutôt sommaire. Marie n'aime pas les pièces trop chargées de meubles et de bibelots inutiles. Elle n'a aménagé que l'essentiel. En face de la fenêtre, elle a installé un vieux bureau de ministre acheté chez un brocanteur. Elle y passe de longues heures à la préparation de ses cours de français et aux sempiternels corrigés de ses élèves. Dans un coin de la pièce, on trouve aussi un sofa rouge dont Platon, le chat, a fait son domaine de prédilection, une table basse toujours recouverte d'une multitude de bouquins et de revues. Et puis, au centre, il y a un piano blanc, «son piano», un cadeau de son père pour son dixième anniversaire. Elle y joue encore quelquefois, malgré ses défauts d'accordage. Le craquement des bûches dans la cheminée fait sursauter Sammy, qui s'agite dans tous les sens et vient se faufiler entre les jambes de sa maîtresse. Elle se dirige vers la cuisine pour préparer une tasse de thé vert. En passant dans le couloir, elle s'arrête un court instant devant le miroir. Platon, couché dans son panier, miaule de plaisir en la voyant. Marie affiche un petit sourire. L'anxiété des premiers mois de grossesse s'est estompée peu à peu. La peur a fait place à l'attente.

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Traversée

 

Traversée

de la langue dans le sillage

de grands oiseaux qui tanguent

jusqu’à l’avarie.

 

Laisser à quai

ballots de mémoire

       étoiles

       pour tout bagage

       en torches

affolement d’un nuage

au creux des mains

pour toute pluie.


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administrateur théâtres

"Le pain dur " de Paul Claudel au Théâtre Jean Vilar

12272763084?profile=originalLe pain dur  au Théâtre Jean Vilar

 

De : Paul Claudel , première  mise en scène en 1949 par le théâtre de l’Atelier à Paris : André Barsack

Mise en scène 2010 : Agathe Alexis, Alain Alexis Barsacq

Avec Agathe Alexis, Robert Bouvier, Grégory Fernandes, Georges Goubert, Carine Baillod, Hervé Van der Meulen

 

Le plateau est âpre et presque vide à part une pile de livres imposants que personne n’ouvrira et qui sert parfois de perchoir aux personnages féroces, comme autant d’oiseaux de proie. Quelques chaises  en forme de cadres vides viennent parfois s’abriter derrière une table qui ressemble à celle d’une  dernière scène d’une époque vidée de sa substance. Il y a du vin, mais pas de pain, même dur. Dieu brille par son absence. Sur le côté droit de la scène il y a un Christ à l’humanité saillante, mais  mutilé de ses membres qui sera vendu au poids du  bronze, quatre francs le kilo. Car nous sommes dans une ancienne abbaye, acquise par  le cynique Turelure (Hervé van der Meulen),  vieillard avare, dénué du moindre sentiment, et qu’il veut transformer en  papeterie.

 

 Il y a un mal-aimé qui débarque. C’est son fils, Louis (Robert Bouvier) qui s’est engagé dans l’aventure colonialiste algérienne et se transformera en fils parricide pour dix mille francs,  guidé par deux femmes avides. L’une, c’est Sichel (Agathe Alexis) juive athée rêvant d’une terre juive où elle aurait  enfin des attaches. C’est la maîtresse de Turelure, ce capitaine de l’industrie et de la finance dont l’histoire n’est faite que de compromissions et de retournements de veste. Elle est aussi  la fille d’un financier avec qui l’âpre vieillard  fera affaire peu honnête. L’autre, c’est Lumir (Carine Baillod), la ravissante  jeune  polonaise politiquement engagée, sapée dans une redingote  de terroriste en herbe,   fascinée par la réunification de la Pologne à accomplir, une vraie Jeanne d’Arc illuminée, mais privée elle aussi de Dieu.  Toutes ces marionnettes qui campent l’époque  ont le cœur vide comme le plateau. Le rythme des  dialogues butte ad nauseam sur une seule chose : Mes, Tes, Ses, Les dix mille francs, véritable pierre d’achoppement.

 

La description clinique de cette époque malade de spiritualité se développe avec des allures de gangrène. Il n’y a pas une goutte d’amour parmi ces personnages, tout est sec et dur. On est dans une froideur matérialiste, scientifique, progressiste mais qui va où ? Vers la mort du père, sûrement, lui qui croyait tirer les marrons du feu !  Vers une sorte d’inceste, puisque le fils épousera la maîtresse du père. Vers la fuite du seul idéal, puisque la jeune polonaise après une magnifique scène d’ultimatum mi-amoureux, mi-politique,  fuira à la poursuite de son idéal nationaliste. La coupe est donc amère à boire pour le spectateur qui ne trouve aucun personnage à qui s’attacher. Il ne peut que constater à quel point  la société de 1830 (et la nôtre) se cassent les dents sur un pain plus dur que la pierre!

 

Le jeu des comédiens, virtuoses de la langue et du geste, est  diabolique et sûr. Totalement  épanoui, il  rassasie les amoureux de la scène et du texte bien dit. Mais préparez-vous à une marche dans le désert de l’amour.  Car Paul Claudel, dans ce deuxième volet d’une trilogie historique écrite entre 1908 et 1916  s’ingénie à  nous rendre sensible cet abandon des valeurs de la spiritualité qui mine les personnages bien qu’ils s’en défendent, attise leurs tourments, dévie l’objet de leurs désirs,  provoque la violence et tue les sentiments. Il n’existe nulle part d’eux-mêmes où pourrait s’enraciner de l’amour.

 

Une coproduction Compagnie Agathe Alexis et Compagnie des Matinaux - compagnies conventionnées par le Ministère de la Culture - DRAC Ile-de-France.


Lieu : Théâtre Jean Vilar
Dates
: du 18 au 28 octobre 2011
Durée : 2h15 sans entracte

http://www.atjv.be/fr/saison/detail/index.php?spectacleID=461

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Construire jour après jour....

Construire jour après jour

un pas devant l'autre

garder en mémoire

que le plus important

a vivre c'est d'être soi.

 

Regarde le présent

ne t'inquiète plus du passé

viens peu a peu le temps

où tes problèmes vont s'effacer.

 

Une pensée entraîne l'autre

le positif attire de bonnes choses

Ne regarde plus derrière

il faut passer au travers

pour grandir avec son coeur.

 

Le chemin fût dur

le coeur jamais appaisé

mais une fin à tout problème.

 

Retiens le meilleur

et non le pire

la vie a ses secrets

que le destin ne connaît pas..

 

Que d'amour est apporté

pour ceux qui ouvrent leur coeur.

Soit celui ou celle qui croît encore que tout est possible

et va suis ton inspiration , elle traduit ton amour envers la vie.

 

 

 

 

 

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Mon roman DILEMME

DILEMME est mon premier roman paru aux éditions kirographaires.

 C'est une histoire d'amour contemporaine. Voici le 4ème de couverture.

Marie, la trentaine, professeur de français est folle de joie lorsqu’elle apprend qu’elle attend un enfant. En ménage depuis trois ans avec Franck, elle lui donne rendez-vous au restaurant pour lui apprendre la nouvelle. Dès qu’il arrive, celui-ci lui demande d’annuler le dîner et de rentrer immédiatement. Il a l’air complètement bouleversé. Inquiète, Marie le suit. Trois jours plus tard, il déménage toutes ses affaires...

Cette histoire aborde des sujets graves tels que la mort d’un enfant, la maladie, le sacrifice... Tout au long du livre, on fait la connaissance de personnes attachantes, torturées. Chacune d’entre elles porte en elle une souffrance bien réelle au-delà des apparences.

Voici le lien direct où vous pouvez commander mon roman. http:/www.edkiro.fr/dilemme.html

Vous pouvez aussi le commander dans toutes les librairies, sur Amazon, Chapitre et bientôt à la Fnac.


 

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La beauté du Québec

 

Il va bientôt pleuvoir de troublants coloris,

Dans le lieu verdoyant où je vis à l’abri.

C’est une fin d’été sereine et lumineuse.

Près de moi, des passants ont des mines joyeuses.

 

Dans le lieu verdoyant où je vis à l’abri,

Je suis allègrement le chemin que j’ai pris.

Prés de moi des passants ont des mines joyeuses.

Je goûte en liberté des pauses savoureuses.

 

Je suis allègrement le chemin que j’ai pris,

Sous un ciel fascinant et bien rarement gris.

Je goûte en liberté des pauses savoureuses,

Des grâces indicibles, offrandes fabuleuses.

 

Sous un ciel fascinant et bien rarement gris,

J’accueille chaque jour, en mon âme attendrie,

Des grâces indicibles, offrandes fabuleuses.

La beauté du Québec me semble cajoleuse.

 

                                                                                 4/9/2005

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Diérèse et synérèse

 

En hommage à ma muse

 

En transcrivant les vers tout faits,

Que m’offre bien souvent ma muse,

À légèrement retoucher,

Il arrive que je m’amuse.

 

Lors, sans douter, je m’aventure,

En changeant ses mots pour les miens,

À fausser d’un vers la mesure.

Pas facile de compter bien!

 

Des règles claires, en apparence,

Ne sont pas absolues pourtant,

Elles prévoient des différences,

À connaître certainement.

 

Je corrige puis modifie.

Réalisant mes défaillances,

Je comprends que j’ai de la chance,

Quand à ma muse je me fie.

 

                                                                     19 octobre 2011

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Pluie.

Que cette pluie est blanche,

pareille à ta voix lorsque je la

sais absente, présente en apparence,

errante, un peu perdue sur mon visage

nu.

 

Pluie blanche, sans neige et chaude,

traversée par un dais de lumière giflant

sans ménagement les roses trémières,

les toutes premières, debout avec grâce

dans cette lande bleue, indomptée,

face à la mer d'Irlande.

 

Ondée, dont je bois les couleurs, dès lors

que tes yeux réssuscitent, éclaircissent mon

coeur ; c'est là que je l'entends !

 

La toute petite voix extraordinaire et claire ; des

morceaux d'écriture.

 

Puis, c'est la mouvance du ciel dans toute sa transparence ;

ton clin d'oeil arc-en-ciel alors je j'aperçois même lorsqu'il

fait tout noir, que tout est clos ; jardin tout intérieur !

 

je respire, j'écrit des bouts de soleil, des fins de pluies,

des roses giflées et revêtues, résistantes !

 

Je n'ai plus peur.

 

 

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Lettre ouverte à un ambassadeur d'Euterpe, Christian Chorrier

Suite à son article sur la production du Faust de Gounod donnée à l'Opéra de Paris

 

Monsieur,

 

                            Laissez-moi, en préambule,  vous saluer, en vertu des activités artistiques, dont vous  faites généreusement profiter le commun des mortels, en les "partageant" au sein de votre blog.

                            Au sujet de votre dernière chronique déplorant les "carences" de notre pauvre ténor national, qui a tout fait pour se gaspiller, concédons-le, en lieu et place d'aborder un répertoire enrichissant, tel par exemple, que celui de la Mélodie française dont il aurait pu être un noble ambassadeur, en analogie de François le Roux qui se voue à une mission de cet ordre, nous abondons dans votre analyse de la situation, et redoutons que ces temps peu prospères à la "culture", déjà fortement en déclin, depuis moult années, n'augure rien de bon pour un devenir... plus qu'incertain, en ces temps où la rigueur budgétaire s'impose, au détriment des métiers du spectacle vivant !

                            " l'Enfer c'est les autres" professait Albert Camus. Pas toujours, hélas, puisque l'on peut soi-même, incarner son pire ennemi, en faisant preuve, en l’occurrence, d'un manque de discernement, de sagesse indispensable afin de conduire un organe vocal vulnérable à une maturité salutaire, s'offrant le luxe de refuser un rôle proposé, pour mieux y accéder peut-être plus tard, au moment opportun. Quel dommage, aussi, de ne pas savoir s'entourer, lorsque l'on est en proie aux doutes, concernant une décision capitale de ce genre, de conseillers compétents !

                             Oui, vraiment, quel dommage, également de se laisser tenter par des considérations pécuniaires, mais peut-on jeter la pierre aux artistes de vouloir vivre de leur art !!!
                             D'autre part, d'un point de vue global, et si je puis me permettre de vous transmettre mon humble opinion, j'admire profondément les personnalités qui manifestent ouvertement leurs convictions, ne se préoccupant pas le moins du monde d'être taxées de "passéistes" par des semblables "dissemblables" se croyant les maitres d'un monde en déliquescence, pour ne pas dire en décadence. J'en veux pour preuve l'abominable bande annonce promouvant la série de "Canal moins" sur la dynastie Borgia, avec des acteurs vociférant en duo, en trio, en quatuor... ! Quelle leçon de style ! Quant à la trame historique, qui songerait à s'en préoccuper aujourd'hui, hormis quelques "vieux barbons" dont je revendique faire partie ! Que tout cela est affligeant, au même titre qu'il est désolant d'avoir à subir des metteurs en scène manipulateurs imposant leurs lois dictatoriales, nouvelle forme de pouvoir absolu, faisant des comédiens et des chanteurs lyriques, des marionnettes assujetties censées incarner l'objet de leurs fantasmes narcissiques délirants, en "exécutant" l'ouvrage joué, s'adonnant parfois, bien malgré eux, à tant de mascarades, ne pouvant se permettre le luxe de rentrer en résistance, sous peine de ne plus être ensuite engagés. Ainsi, la pauvreté intellectuelle perdure à sévir ...

                              La dernière production tourangelle de Thaïs à laquelle il nous a été offert d'assister lors de "journées portes ouvertes" opératiques, en est une  illustration accablante, puisque le "mauvais goût" y est à l'honneur. Effectivement, sous prétexte de dégager cet ouvrage de quelques fioritures orientalisantes pouvant, admettons- le, lui porter  préjudice par des falbalas extérieurs, le metteur en scène invité, sous la houlette d'un maestro en totale accord, sinon éperdu d'admiration devant ses "géniales trouvailles", nous à livré une version tellement épurée en adéquation, assurément, de sa lecture de "visionnaire" chargée de dépoussiérer un argument jugé, sans doute, passéiste (son exercice d'ancien chef de chant, aidant...) que nous n'en sommes que davantage redevables aux interprètes d'avoir su relever pareil défi, particulièrement au baryton Didier Henry nous campant un Athanaël complexe, traversé de failles humaines bouleversantes, son cri déchirant à la fin du troisième acte,  ayant réussi l'exploit de nous faire  presque oublier le cadre dans lequel il est situé, soit, ni plus ni moins une décharge d'immondices recyclés, indigne  des compagnons d'Emmaüs,  se voulant, aux dires de l'intéressée interrogée, madame D. de l'Opéra d'Avignon, que probablement, vous connaissez à titre personnel, la traduction des "Chiffonniers du Caire" de Sœur Emmanuelle, l'héroïne étant elle-même, je cite textuellement son auteur, une sorte de "Paris Hilton" repentie, atteignant la rédemption par sa conversion de missionnaire.

                             Pourquoi vouloir à tout prix se référencer à notre époque pour se donner l'illusion d'une modernité factice ? À quoi bon être "tendance" si c'est dans le dessein assumé de caricaturer, voire brocarder une société dont nous connaissons les travers et qui contribue à desservir l’œuvre, par une "mise en lumière" ou plutôt en abime de celle-ci. Quel regrettable gâchis !

                            Je conclurai ce message, en épousant une pensée de Guy de Maupassant proclamant la devise suivante :

                            "Être dans le vent est une ambition de feuilles mortes."

 

                            Une "Précieuse dégoûtée" alias une Valérianacée

                            en passe de devenir une conservatrice patentée...revendiquée !

 

                           

 

                            Suite et fin sur la légendaire courtisane ayant inspiré Anatole France venant prendre du repos en sa belle demeure tourangelle de la Béchellerie (Saint-Cyr sur Loire), juste en face de celle du philosophe Henri Bergson...

 

Méditation devant la dépouille de Thaïs d'Anna de Noailles

(extrait d'une prose poétique composée vers 1907)

 

                             Entourée de palmes tressées, fendues et jaunies par les âges, pressant entre ses mains d'antiques fleurs semblables à un petit bouquet de lavande, Thaïs la courtisane étend sous la vitrine du musée ses jambes sèches, couleur de bois de rose. Deux délicates chaussures d'argent mou restent pendues au bout de ses os cramoisis. Renversé et pourtant dressé, le visage vidé, où sont collés des cheveux, épouvante. Sous le menton, un frêle collier de verre multicolore se relâche comme la corde au cou d'un supplicié. 

                            Ainsi roide, décharnée, loqueteuse, cette enivrée d'amour qui, autrefois, vivante et dansante, portait tout le ciel égyptien sur sa poitrine comme ses modestes compagnes attachaient à leur col un scarabée de pâte bleue aux ailes éployées, ressemble à quelque vagabonde qu'on a ramassée dans la rue et jetée sur un banc d'hôpital.

                            En vain l'écharpe teinte dans la pourpre des rois roule autour de ce crâne et de ce cadavre ses flots tumultueux qui font songer aux vagues du Cydnus reflétant la voile rouge de Cléopâtre: la mort a fait de Thaïs - la - Voluptueuse une mendiante fatidique, acariâtre et grimaçante. 

                            Près d'elle, le moine Sérapion, qui l'a aimée et redoutée, n'offre plus que l'aspect d'un branchage desséché, mais une ceinture aiguë et des anneaux de fer impriment encore à son squelette les froissements de la pénitence. Voici donc, réunies sous cette vitrine, la Chasteté et la Volupté, toutes deux décomposées, tragiques et narquoises! Mais tandis que l'anachorète Sérapion nous étonne et nous irrite comme un forcené qui ne veut rien entendre et qui, sans apaisement, perpétue son tourment acharné jusque dans le néant frivole d'un cube de verre, la plaintive courtisane émeut par son abandon sans recours et son patient reproche: pauvre Thaïs, vivante elle n'eût accepté aucun des gestes que la faiblesse de la mort lui impose! Ses jambes adroites, ses mains, son visage, dont elle jouait avec une précise agilité, comme jouent du luth d'experts musiciens, ont l'indigence de l'instrument rompu d'où s'est envolée la mélodie. 

                             En l'arrachant du sol antique, en brisant son cercueil, on a trahi sa profonde confiance, car sans doute, mourante et lassée de la vie, eut-elle faim de la terre comme elle avait eu soif de l'azur égyptien, dans les jours étincelants où elle habitait sa maison de chaux, contre laquelle, vers midi, un groupe de jeunes palmiers jetait son triangle d'ombre noire et de fraîcheur.

                             Aujourd'hui, vous voilà sous mes yeux, longue morte aux tons de rose fanée. Votre squelette, couleur de santal, semble un bois aussi vénérable que celui des rosaires bénits. 

                             Exemplaire, sanctifiée, puissante, vous reposez sur des palmes tressées que déposèrent dans votre tombeau, il y a deux mille ans, des religieuses innocentes qu'édifiait votre repentir; mais je ne vois que le petit collier de verre multicolore, humble joug de votre vie frivole, et votre long voile de pourpre qui perpétue autour de vous les flots soulevés de votre sang passionné.

 

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À l'attention de Guillaume de Chassy

Créateur interprète inclassable :

Reflets d' "Impressions nocturnes"

En témoignage d' "Harmonies du soir " ligériennes

De la part d'auditeurs captivés par une palette de peintre poétique

ou

"Embarquement pour s'y taire" dénué d'artifices

 

 

"Les Sons et les parfums tournent dans l'air du soir ;

Valse  mélancolique et langoureux vertige" !

Charles Baudelaire.

 

 

                                Comment vous remercier de votre offrande musicale improvisée, tellement inspirée, au cœur de ce festival en confluence, sans en dénaturer l'essence même, en prenant le risque d'user d'un langage convenu déflorant la magie de ces instants baignés de grâce auxquels vous nous avez généreusement convié, car, pour détourner, une formule d'une certaine "Claudine au concert", " le mot n'est il pas rebattu", tandis que " l'arabesque de musique "subsiste, quant à elle, " éternellement vierge" ?

                               Or, cependant que les éléments n'étaient guère réunis à générer une atmosphère fructueuse pour une "Invitation au voyage" de cette dimension, nous n'avons eu nullement besoin d'invoquer un Dieu à notre rescousse, celui de l'imaginaire ou des arts orphiques," Pour que la nuit soit propice" et nous incite à voguer sur des flots enchanteurs, nous transportant loin, bien loin de ce cadre de repli, n'ayant rien, mais absolument rien, hélas, d'idyllique, mais que vous avez su nous faire occulter, en nous guidant depuis la poupe de votre embarcation ligérienne, au gré de l'onde du "Domaine Royal[1] ", vers une "Isle Joyeuse" qui vous est propre, afin de nous permettre d'accéder à d'autres rives évocatrices de paysages flamboyants, où, au milieu de l'incendie d'un crépuscule, se dégageait un calme rayonnant salutaire !

                               Contrastes empreints d'une identité singulière certes, révélant un univers rare, subtil et foisonnant d'expressivité, trahissant l'onirisme, le "monde splendide des rêves", échappant à toute tentative de classification, sans pour autant renier les maîtres du patrimoine reçus en héritage, ni renoncer, ainsi, aux "Nourritures spirituelles" puisées auprès de ces vénérables ainés et maintes sources d'admiration porteuses d'influence, qu'une "oreille non absolue" n'est pas toujours en mesure de discerner, avouons-le franchement, œuvres nimbées parfois de "Clair de lune" fauréen, de "Reflets dans l'eau" debussyste, de "Jeux d'eau" ravéliens, et autres "Rêveries" à la Satie, aux antipodes de "Descriptions automatiques" de "Précieux dégouté", "Pages mystiques" et sensuelles profondément habitées, que nous recevons avec délectation, en ayant conscience du privilège d'un tel don :

 

"Ô douce volupté, sans qui, dès notre enfance,

Le vivre et le mourir nous deviendraient égaux[2] ",

 

professait, clairvoyante, une illustre plume sensitive baroque…

                              C'est la raison pour laquelle, encore imprégnés de cette étonnante et insolite flânerie fluviale, pétrie de poésie, enluminée de touches picturales sonores dont vous nous avez fait bénéficier en compagnie de votre complice Antoine Carlier, sans omettre le prélude initiatique éclairant ce parcours naturaliste, thème auquel nous ne pouvons qu'être sensible, fruit d'une chatoyante union entre Appellanire et Euterpe, nous avons pris la liberté de tenter de vous traduire nos impressions de candides, particulièrement animés du désir de saluer l'originalité d'une telle association, doublée de l'émotion engendrée par ces heures de partage subtilisées à la monotonie du quotidien, à "L'usure des jours[3]" suivant la définition d'un critique littéraire.

                             Avec tous nos compliments les plus sincères de simples auditeurs, en vertu de la beauté de votre engagement artistique.

                            Dans l'attente du plaisir de vous entendre à nouveau en Touraine, au centre de ce "Jardin de la France" cher au père de Pantagruel et chanté naguère, par Le Tasse.

                            Et qui sait, si nous n'aurons pas l'opportunité dans un avenir proche, de vous suggérer une alliance fervente d'un genre différent, actuellement en germination, selon, assurément, votre volonté, disponibilité et état d'esprit à ce sujet ?

 

                            Respectueusement,

 

                             Valériane d'Alizée.

 

Post-scriptum :

Veuillez trouver ci-joint deux "tableaux" littéraires que nous vous dédions, signés d'un Tourangeau de cœur qui a séjourné à deux pas du "Grand Coteau" (demeure de Francis Poulenc) à Nazelles, précisément, "peintures" ayant trait à cette "thématique aqueuse", traitée lors de cette parenthèse si luxuriante, semblant comme hors du temps, chargées du rôle de messagères auprès de vous, vous transmettant, mieux que nous ne saurions le faire, les sensations imprimées dans notre mémoire.

 

 

XII

 

                                                                                                             Stupeur épanouie

                                                                                                                        V.H.

 

Voici pour vivre une heure, un rêve riverain :

Les sables et les saules gris, et le serein

Espace du ciel clair, et toutes les prairies

Vers l'occident, où vont les génisses nourries

De fleurs et d'herbe douce ; et tu peux vivre, ainsi,

Ignorant quel hasard t'a mené jusqu'ici,

Rieur du rire inconscient, rêveur du rêve

Gai des forêts d'avril où sourd un chant de rêve ;

 

Car le jour joyeux et le fleuve s'endort :

On y pourrait cueillir le reflet des fleurs d'or.

Il s'envole de blancs flocons aux toisons grises

Des nuages, épars aux plaines inconquises

En lents troupeaux brouteurs et que pousse, berger

Invisible des infinis, un vent léger,

Si léger que son vol à peine effleure l'onde…

 

Et la passivité de cette heure est féconde.

 

 

Francis Vielé-Griffin

 

(1864-1837)

 

(Pièce issue "d'Euphonies", recueil "Cueille D'Avril", 1886.) 

 

 

IV

 

 

 

Fleuves d'amour imperturbés

Où j'ai lavé le carnage de vivre ;

Ciels de clarté dont la splendeur délivre ;

Mers de douceurs aux lointains courbés

Vers des pays dont le nom vague enivre…

 

 

 

Toujours plus avant ! la route est courue

Des petits désirs et des lâches orgueils ;

Mon âme est forte et fut secourue

Par des baisers de joie et des larmes de deuils

…..    Vois, au ras du coteau, cette étoile apparue…

 

 

 

                                                                    Francis Vielé-Griffin

(Recueil "Fleurs Du Chemin Et Chansons De La Route", 1893?)



[1] : Allusion  au titre d'un recueil de Francis Vielé-Griffin chantant les beautés de la Loire, fleuve royal.

[2] : Les deux premiers vers  de l' "Éloge de la Volupté", ouvrage "Les Amours de Psyché" de Jean de La Fontaine.

[3] : Extrait d'une citation  de Roland Barthes.

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Petit préambule  

                    

                      Voici quelques impressions ressenties à l'écoute d'un enregistrement discographique de Laurent Korcia offert à un ami, en l'honneur de sa date anniversaire, afin de tenter de le persuader pour qu'il délaisse ad vitam aeternam (quelle prétention de notre part !) la "musique d'ameublement" qu'il cautionne, source de pollution sonore, du genre "Rondo Veneziano" ou André Rieu, audition renforcée par la lecture de la  magistrale plaquette de présentation signée Olivier Bellamy.
                     Personnellement, il nous a été donné de découvrir Laurent K., bien avant que les feux des projecteurs illuminent sa personnalité, ayant eu le privilège de l'entendre, "jouvenceau" en tant qu'invité de Pascal Dumay au Festival-Académie des Arcs, en compagnie de Laurent Cabasso, avec lequel, il formait à l'époque, un duo charismatique flamboyant.
                     Nous sommes donc fières, d'avoir pu assister à son éclosion méritée, et faisons tout pour privilégier les programmes de musique vivante, gage d'émotions, auxquels participe ce dernier, à l'instar de ce conseil épicurien, qui nous préconise ceci :
                     "Hâtons-nous de succomber à la tentation, avant qu'elle ne s'éloigne."

 

 

" L'Indifférence est une paralysie de l'âme,

 Une mort prématurée."

Anton Tchekhov.

 

 

                         Il nous plait, à l'instar d'une précieuse recommandation humaniste de Georges Duhamel , de vous faire partager quelques uns de nos sujets d'exaltation de prédilection, bref, une once de nos émotions et objets de ferveur, dans l'utopie de tenter de lutter contre la tiédeur, un certain "unanimisme" en vogue, qui n' a cependant rien, mais vraiment rien à voir avec celui chanté par l'auteur des " Hommes de bonne volonté"[1], dans un monde qui devient, hélas, de plus en plus stéréotypé, formaté, voire fréquemment insipide et indigne, appauvrissant l'imaginaire de chacun, pire, contribuant à brider la vision, le potentiel inventif des générations futures, notre relève, et donc dépourvu de singularité, singularité qui constitue immanquablement, la richesse, si ce n'est la noblesse d'une société composée de membres hétérogènes, et qui devrait néanmoins, représenter le fondement même, l'essence d'un être vivant "en germination" dans son individualité, appelé à s'exprimer aussi librement que possible (caractéristique s'amenuisant de jour en jour, selon notre humble avis, en ce début du XXIème siècle) faisant fi des " tendances" et des sentiers battus et rebattus ("Il n'y a rien qui se démode plus vite que la mode" nous certifiait Jean Cocteau),  sans être jamais blasé ou las, enraciné dans une "habitude "sclérosante, proche d'un esprit de "fonctionnariat"...

                       Or, le comble du luxe, nous semble t'il, ne réside-il pas, pour l'interprète-passeur nourrissant l'ambition, sinon la mission, de servir les créateurs en transmettant leur "facture", c'est à dire le sens et la stylistique  contrastées de leurs "Bonnes Chansons"[2] intemporelles, forgées incontestablement d' "ombre et de lumière", de conserver intacte " la Flamme haute"[3] de son inclination originelle, au gré d'une maturation artistique indissociable de son propre cheminement humain, dès premiers instants à l'ultime où il formule son vœu spirituel, au prix d'épreuves et de souffrances parfois traversées, s'efforçant de ne point sacrifier ses idéaux ni d'user d'autre part d'artifices trompeurs, également vierge de toute tentation de " clonage" en reproduisant  un modèle admiré, si seulement la Providence, dame parfois avaricieuse en diable, de prodigalité, offre à ce dit "passeur", l'opportunité de devenir lui même, demeurant "fidèle" à sa nature intrinsèque, en contournant les rets de l'opportunisme, de la fatuité tendus par une pléiade de flagorneurs, et qui le ferait volontiers se perdre dans le miroitement d'un narcissisme sclérosant :

                     "Miroir, mon beau miroir, dis moi si je suis le plus beau" !

                      C'est la raison pour laquelle, nous vous invitons à présent, à consulter le texte promis, composé en guise d'introduction pour un programme discographique[4], et traitant de l'implication en matière de "chants incantatoires", critique signée Olivier Bellamy en l'honneur d'un disciple d'Orphée, animé d'un feu incandescent, détenteur d'une sensibilité doublée d'une sensualité "à fleur de peau", autant "moine que voyou"[5], double facettes rendant ce dernier aussi  fort que vulnérable, et qui, entre nous soit dit, rejoint sur nombre de points, notre propre "étude" concernant le sujet complexe de la "justesse" en art, son rôle au sein de notre civilisation dite "supérieure", et ce, sachant pertinemment, que quiconque  ne peut se targuer de détenir" la Vérité".

                     Car indéniablement, de tempérament  Laurent Korcia, n'en manque point ! Subtile alliance entre l'inné et l'acquis, il représente l'incarnation même de  l'artiste "engagé" et complexe, intègre dans sa foi, et qui traversera les âges, n'en doutons pas, laissant pour la postérité l'empreinte de ses interprétations artistiques à l'identité prononcée, se moquant comme d'une guigne, si vous me permettez l'expression, du diktat érigé par certains esprits conventionnels, iconoclaste semblant éprouver une intense jubilation  à faire voler en éclats étiquettes et classifications, tant et si bien que l'on pourrait aisément lui attribuer ces deux maximes, paraissant avoir été conçue expressément pour lui,  l'une de Charles Koechlin  à propos du compositeur Claude Debussy :

                     "Faire de l'art une religion, mais sans dogme préétablis",

                      L'autre de Guy de Maupassant,

                      "Être dans le vent est une ambition de feuilles mortes".

                      Duo de credo qu'il serait en mesure de compléter par cette "Sagesse  arabe "anonyme, prodiguant à autrui ce conseil  d'une quête d'épanouissement :

                     "Suis ton cœur pour que ton visage rayonne durant ta vie."

                    

                      Nous vous souhaitons  donc, de prendre autant de plaisir à  découvrir cet éloge  que nous ("Plaisir, vous qui toujours remplacez le bonheur", déclarait la poétesse Anna de Noailles, s'unissant, en formulant une devise de cette dimension, à un auguste prédécesseur, le peintre Nicolas Poussin, qui, quant à lui, était intimement convaincu, que : "Le but de l'art, c'est la délectation" ) enthousiasme ressenti et qu'il est crucial "d'alimenter", tel un feu sacré inextinguible, quelles que soient les disciplines abordées ou approfondies, en adéquation de la pensée intemporelle d'une mystique [6] de l'ère médiévale, qui proclamait la profession de foi suivante, à graver en exergue du livre d'or de toute destinée :

                     "Il faut d'abord avoir soif."

 

                     "En art, on dit qu'il faut "avoir du style ". C'est la moindre des choses ! Posséder un style est beaucoup plus rare. En littérature, deux par siècles, disait Céline, qui était sévère. Au violon, les élus sont à peine plus nombreux (Kreisler, Heifetz...). Enfin, avoir son "style" est un privilège accordé aux fortes personnalités. On pense à Gitlis, Kremer...Les animaux étranges, les inclassables.

                     Aujourd'hui, Laurent Korcia appartient à cette race- en voie de disparition- d'artiste que l'on reconnait au premier coup d'oreille parce qu'ils ne ressemblent à personne. Il est la bête noire des orchestres routiniers, des chefs pressés, des pianistes  paresseux. De son Stradivarius "Zahn" de 1719, prêté  par LVMH, il tire des sonorités envoûtantes. Qu'il joue  le concerto de Brahms à la  salle Pleyel ou une belle mélodie populaire à la télévision, Laurent Korcia reste le même? Certes, la somme de connaissances et de technique diffère considérablement d'une œuvre à l'autre, mais la finalité est bien, comme le disait Beethoven de" partir du cœur et d'aller au cœur".

                     De mémoire d'ébène ou d'épicéa, on n'a jamais entendu Laurent Korcia émettre un son poli, absent, ou simplement neutre. Il ignore le consensus, ce poison de l'art. Il ne souhaite pas plaire à tout le monde, mais il mourrait pour concerner chacun? C'est très différent. Tout en lui est engagé, tendu, intègre, rayonnant.

                   À l'image d'un Samson François, Laurent Korcia est un imaginatif, qui a ses fulgurances, ses illuminations, en marge des pièges de la vanité qui ralentit la musique et pèse inutilement.

                   Peu d'artistes ont le courage d'aller jusqu'au bout de leur propre nuit. "Jouer comme si c'était la première ou la dernière fois" conseille Ivry Gitlis. Voilà ce que Laurent Korcia a toujours fait, aussi naturellement qu'on respire, sans imaginer agir autrement.

                  À l'heure où la carrière impose de se cacher derrière son savoir-faire pour durer, Laurent Korcia, qui possède pourtant la plus fabuleuse des techniques  la remet en question chaque soir et joue sa peau à chaque concert. Pour le public, c'est une expérience unique car, que l'on soit ou non familier de la musique, chacun est transporté, transformé.

                  Un grand artiste, c'est avant tout un artiste libre. libre de ses choix, libre de ses passions, libre de ses folies. "La liberté, ça se conquiert, ce n'est pas donné d'avance " estime Laurent Korcia. Laurent Korcia est un musicien qui nous touche profondément car au-delà du charme, des sortilèges, des couleurs fauves et des parfums envoutants de son violon, il demeure, depuis ses premières gammes, jusqu'au dernier son qui vient de mourir sous ses doigts, un artiste d'essence tragique."

 

                                                                                    Olivier Bellamy, 2009

 

 

 

 



[1]  : "Hommes de bonne volonté", titre emprunté à l'œuvre  littéraire de Jules Romains. 

[2]  : Allusion au recueil poétique de Paul Verlaine.

 

[3]  : Détournement similaire d'un corpus dû à la plume d'Émile Verhaeren.

 

[4]  : En référence à l'album discographique intitulé "Cinéma" de la maison EMI Classics, publication datant de l'année 2009

 

[5]  : "Moine ou voyou", emprunt à la formule Claude Rostand pour Francis Poulenc, ce compositeur à multiples facettes...  

[6]  : Allusion à la figure de Sainte Catherine de Sienne. 

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DETOURNEMENT DU REGARD

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J'ai l'intention de me tenir à disposition des membres qui le souhaitent en vue d'entretiens privés (sur rendez-vous uniquement à Bruxelles) pour répondre aux questions que les membres voudraient éclaircir sur les meilleures possibilités de communiquer sur le site. Tant au point de vue technique, que stratégique. J'écouterai également leurs éventuelles critiques et suggestions.

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