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journal de bord, mercredi 29 décembre 2010

 Six heures.

 

Un cendrier argenté sur une table, où je m'assieds, par hasard.

 

Un homme en casquette a poussé la porte.

 

Un bruit d'eau, là, tout au bout ?

 

J'atterris quelque part, entre le Pays Noir et le Portugal. Le monde est partout.

 

Et si je passais chez le photographe, tout à l'heure, si j'ai l'temps ...

 

A propos du "Panasonic 10 Mega Pixels", que j'utilise, à succès, à longueur de jour (pour ne pas dire plus) ... grâce auquel je crée des photos, des clips ...

 

A chacun ses rêves, ses projections !

 

Oui, j'ai (encore) pris un clip, chez des amis, sam'di dernier.

 

Derrière une fenêtre en trois dimensions, je filmais, à loisir, les positions, les postures, les mouv'ments d'un chien, dans la neige.

 

J'aim'rais, bien entendu, partager ce clip avec mes amis de "facebook", de "youtube" ...

 

Or ...

 

Si je télécharge ce clip, ce feuill'ton-miniature, cette superproduction (à son échelle), tel qu'il a été conçu, dans son état primaire, son état brut ...

 

On entendra des voix sur le côté (mon appareil capte les images et le son).

 

Or ...

 

Les gens qui s'expriment en "voix off" (et qui se trouvaient présents au moment de la mise en images) ne souhaitent peut-être pas se reconnaître de l'autre côté de l'écran, de l'ordi.

Oui, l'intimité des amis, c'est à respecter (je me suis déjà, dans ma vie, fait remettre à l'ordre, à ce sujet, restons prudents).

 

Donc ...

 

Existe-t-il un moyen (pratique) me permettant de diffuser, à tous vents, les images ... sans le son ?

Y a-t-il un mécanisme, sur mon appareil photo, sur un ordi, que je dois suivre ?

J'imagine que ... oui.

A voir ...

 

Six heures dix.

 

Le bistrot où j'atterris, chaque matin, quand je descends du tram, juste avant d'aller bosser, est fermé.

Le serveur a-t-il oublié de se lever ?

 

Heureus'ment ...

 

Un autre endroit, une autre escale, un autre port était ouvert.

 

La la la ... bla bla bla ...

 

Et de fragments de seconde en fragments de seconde ...

 

Les aiguilles tournent, une télé suspendue fonctionne, des mannequins couleur locale s'exposent de l'autre côté de l'écran, le serveur (tout au fond) est taciturne.

 

Des chansons voltigent dans mon cerveau, dans mes pores, dans mon âme.

On reste accroché à sa vie, qu'on le veuille ou pas.

C'est ... physiologique.

C'est ... métabollique.

 

Et ...

 

Forcément, déjà, sur ma tournée de facteur, ça se répercute souvent dans mes contacts.

En pure perte, parfois.

En euphorie, parfois.

 

Quand je dis à une charmante cliente (app'lons-là Nadine), réceptionniste dans un bureau :"Guy Béart a sorti un nouvel album ... le dernier en date remonte à 1994".

Et la réponse, en ricochet, en effet-miroir, ne se laisse pas attendre, ne se fait pas prier : "C'était pas une grande perte !"

 

Bon, OK. A chacun ses opinions, son point-de-vue, son ressenti, son regard.

 

"C'était pas une grande perte !"

 

Et moi, de répondre : "Il a quand même des textes très bons ... très avant-gardistes ...". Et je cite : "LE GRAND CHAMBARDEMENT", "LA VERITE", "ETOILES, GARDE A VOUS" ...

Et le silence retombe.

 

"C'était pas une grande perte !"

 

J'ai compris. La "Nadine" n'aime pas Guy Béart. Légitime.

 

"C'était pas une grande perte !"

 

J'ai quand même du mal avec ce genre de réponse "légitime", mais ... fermée (ou ... qui n'ouvre aucune porte).

 

Comme ceux (ou celles) qui me répondent, me répondaient : "On s'en fout", "Ca ne m'intéresse pas", sur un ton cassant, sur un ton sous-entendu, quand j'évoque, quand j'évoquais des sujets qui me passionnent, qui me passionnaient.

 

La franchise autorise-t-elle, favorise-t-elle les tons blessants, les tons tuants ?

 

Les différences de goûts, d'opinion sont si intéressantes, pourtant, quand elles se transforment, se subliment en lieux de partage.

 

Mais bon ... ne demandons pas, n'exigeons pas la lune ... quand la lune a décidé de faire la sieste.

 

Six heures ... presque vingt.

 

Parcourons, parcourons encore.

 

Restons dans le domaine de la chanson.

 

Encore un son de cloche, recueilli Place Flagey, dans un de ces établiss'ments où je m'attarde :

"Georges Brassens, j'aime bien les textes ... mais pas sa voix ... ça fait trop ancien ... faut dire que j'ai trente ans"

 

OK, OK.

 

Même si, à mon sens ...

Georges Brassens n'est pas le chanteur d'une génération (plus que d'une autre).

On aime ou on n'aime pas sa voix (ça devait être déjà le cas du temps du vivant de Tonton Georges).

Et ça me paraît surtout, aujourd'hui comme avant, une question de sensibilité.

 

Allez, Hugues ...

 

Aujourd'hui, dans quelques instants, tu ne devras plus, en triant ton courrier, quatre heures d'affilée, récupérer des bacs de lettres datant de deux ou trois jours. Tout est à flot. Tu as fait ce qu'il fallait, hier et avant-hier. Tu as le droit (le devoir) d'être fier de toi.

 

Allez, Hugues ...

 

Hier soir, quand tu as chanté au métro, vers dix-neuf heures, un gars s'est arrêté, t'a écouté (au moins un quart d'heure) et t'a dit "merci".

Même si tu avais froid. Même si tu ramais. Même si tu n'étais pas à cent pour cents dans tes chansons, au moment où tu les jouais.

Admettre, recevoir les éloges des gens sincères, même quand on débite, même quand on est à côté de ses pompes, ça fait aussi partie du sens critique, de la lucidité, de l'estime de soi.

 

Thank you, café du matin !

 

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Mikhaël Glinka

 

Embrasement des coeurs

Poussant leurs semelles.

 Ventres éblouis.

 

Saillantes nudités

En robes de soie.

 

Flamboiement du sang

Brûlant la main qui prend

La femme qui se tend

Aux tourbillons de feu.

 

Brisures de miroirs

Sur les parquets cirés.

Saint-Petersburg s'est tu!

 

(Extrait des Petites Partitions de Nuit)

Martine Sansnom

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Eloge de l'ombre par Tanizaki Junichirô

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« Eloge de l’ombre » est un recueil d'essais de l'écrivain japonais Junichirô Tanizaki publié en 1933. Parvenu au seuil de la vieillesse, le romancier qui, jusque-là, professait une admiration quelque peu sophistiquée et volontiers provoquante pour les techniques littéraires occidentales, s'est rendu compte peu à peu de tout ce qu'il doit au fond à la culture ancienne de son propre pays. Déjà dans le "Goût des orties", il avait placé un long développement sur l'art des marionnettes d' Osaka; dans le "Dit de l'aveugle", il avait tenté d'analyser la séduction des femmes de jadis.

"Eloge de l'ombre" sera cette fois une analyse systématique des principes
de l' esthétique japonaise classique, analyse du reste très personnelle, qui frappe et séduit par ses aperçus originaux et percutants, volontiers paradoxaux, mais presque toujours convaincants. Au fil de la plume, dans cette suite d'articles écrits d'une encre légère et sans idée préconçue, l'auteur découvre lentement les raisons pour lesquelles lui-même, jusque dans ses oeuvres qu'il croyait les plus éloignées de la tradition, a toujours cherché à estomper les angles trop vifs, à jeter une ombre tamisée sur les scènes trop colorées.

Partant de réflexions d'apparence banales sur les difficultés qu'il a éprouvées à marier, dans une maison qu'il vient de faire construire, les éléments du confort moderne (éclairage, chauffage, appareillage sanitaire) aux matériaux et aux proportions de l' architecture nationale, il en vient à rechercher les raisons d'être de certaines dispositions ancestrales. De là il passera à l'examen systématique des accessoires de la vie courante, des matières dont ils sont faits: bois, laques, céramiques, métaux, papiers. Puis il compare l'usage que les Occidentaux ont pu faire des mêmes matières, comparaison dont il retire une première constatation: si l' Occidental recherche le brillant, l'éclat, la netteté, le Japonais (et le Chinois souvent aussi: témoin son goût pour les jades "ces blocs de pierre merveilleusement troubles, qui emprisonnent dans le tréfonds de leur masse des lueurs fuyantes et paresseuses, comme si en eux s'était coagulé un air plusieurs fois centenaire") préfère les reflets adoucis, la patine, voire "le lustre des mains" qui n'est jamais "que la crasse des mains".

Mais dans ces conditions, pourquoi ces laques rutilantes, ces ors des paravents, ces brocarts ruisselants d'or et d'argent? Il suffit de les replacer dans l'ambiance à laquelle ils étaient destinés pour le comprendre: voyez "les plateaux et les bois à la lueur vacillante de la flamme d'une chandelle, leur éclat profond et épais ainsi que celui d'un étang"; admirez dans un antique monastère le "rayonnement doux et mystérieux" d'une cloison dorée qui parfois "s'illumine d'un soudain flamboiement", ou bien l'harmonie que forment "la peau ridée des vieux moines, le scintillement des lampes devant les statues des bouddhas et la texture des brocarts des étoles".

Bref, il convient ici de réexaminer l'architecture ancienne, les temples, mais aussi bien les palais et les
"demeures du commun des mortels, où ce qui d'abord frappe le regard, c'est le toit immense, couvert de tuiles ou de roseaux, et dessous, dès l'auvent, l'ombre épaisse". C'est pour s'adapter à cette architecture,
conditionnée par l'emploi exclusif du bois, que les Japonais "ont de nécessité fait loi, car ce que l'on appelle le beau n'est d'ordinaire qu'une sublimation des réalités de la vie, (...) et en sont venus à se
servir de l'ombre pour obtenir des effets esthétiques". Ce principe dégagé, l'auteur passe en revue les aménagements intérieurs de la maison, les règles traditionnelles de la décoration, pour en arriver enfin aux habitants, ou plutôt aux habitantes, car si, comme dans la Grèce antique, l'homme vivait et s'activait hors de la maison, la femme, dans les classes supérieures du moins, y restait confinée.

Et l'éloge de l'ombre fait alors place à un développement éblouissant sur l' "esthétique de la femme japonaise", qui par la même occasion nous livre les clés pour la compréhension d'un des types de femmes qui hantent la plupart des romans de Tanizaki. C'est celle qu'à la lumière de ce texte, l'on pourrait appeler "la femme de l'ombre", celle qui atteindra sa parfaite incarnation dans Yuki la blanche, cette dame des temps jadis égarée dans le monde moderne qui, parmi ses nombreux prétendants, choisira un aristocrate blasé, mais artiste et esthète, seul capable de subir son charme désuet.

Je suis loin d'avoir évoqué tous les sujets effleurés, voire traités en profondeur dans ces essais par ce magicien, ce jongleur prodigieux d'images et d'idées que fut Tanizaki; ainsi de ses affirmations surprenantes -mais fort solidement argumentées concernant l' "érotisme du nô", de son éloge lyrique et d'une poésie certaine des lieux d'aisance de style ancien, d'un développement plus discutable sur "l' ombre" que jetterait sur l'homme d' Orient la couleur de sa peau, d'un autre, amusant, sur les malheurs des vieillards dans une civilisation d' emprunt; ainsi et surtout du brillant paradoxe sur ce que pourrait être la
civilisation japonaise si au lieu de s'être "irréversiblement engagée sur les voies de la culture occidentale", elle avait elle-même inventé, ou du moins adapté à son propre génie lorsqu'il en était encore temps, les
sciences modernes et plus particulièrement leurs connaissances techniques, pratiques et esthétiques. Et l'on ne saurait mieux conclure qu'en empruntant à l'auteur les dernières lignes de son oeuvre: "Pour tout dire,
mon intention en écrivant ceci était de poser la question de savoir si, dans tel ou tel domaine, par exemple dans les lettres ou les arts, il ne subsistait pas quelque moyen de réparer les dégâts. Pour moi, j'aimerais
tenter de faire revire au moins dans le domaine littéraire cet univers d'ombre que nous sommes en train de dissiper. J'aimerais élargir l'auvent de cet édifice qu'est mon oeuvre littéraire, en obscurcir les murs,
plonger dans l'ombre ce qui est trop visible et le dépouiller de tout ornement superflu. Car il est bon, je crois, qu'il reste ne fût-ce qu'une seule maison de ce genre. Et pour voir ce que cela peut donner, et bien,
je m'en vais éteindre ma lampe électrique." La lecture des oeuvres complètes de Tanizaki, auxquelles la mort vient de mettre le point final, nous permet d'affirmer que l'on ne pourrait mieux définir l'art et la
méthode de cet écrivain exceptionnel, l'un des plus grands de notre siècle.

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administrateur théâtres

12272709891?profile=originalLa Vie parisienne écrite par Henry Meilhac et Ludovic Halévy et dont la musique est du célèbre compositeur Jacques Offenbach se joue jusqu’au 31 décembre à l'Aula Magna de Louvain-la-Neuve. Initialement, il s'agit d'une pièce de théâtre mêlée de chant. D'ailleurs Offenbach préférait « avoir des comédiens qui savent chanter à des chanteurs qui ne savent pas jouer la comédie . » Grâce à la qualité de la musique, la pièce a été reprise par l'opéra : les chanteurs lyriques s'en sont emparés et La Vie parisienne nous est arrivée comme un opéra connu.12272710493?profile=original

 Ici, nous revenons à la pièce de théâtre. C’est cette dimension théâtrale qui en 1958 devait conduire Jean-Louis Barrault à monter cette vie parisienne à plusieurs reprises … chaque fois que les caisses étaient vides… Une intrigue très mince sous-tend cet opéra comique du 19e siècle. C’est l'histoire d'une grande arnaque : Raoul de Gardefeu est déçu des filles légères et notamment de la belle Métella. Il apprend qu'un baron suédois et son épouse arrivent à Paris. Son but : séduire cette dernière.  Le couple suédois meurt d’envie de découvrir la vie parisienne, Gardefeu sera leur guide au travers des plaisirs multiples de la ville lumière. Gardefeu détourne donc le noble couple étranger du Grand Hôtel et  organise une fausse vie parisienne dans son appartement, improvisant  table d’hôte et multiples personnages mondains hauts en couleur. Sans oublier l’irrésistible gantière, légère et court vêtue. Les comédiens, seulement treize en scène, au départ en habits de ville 20e,  doivent donc jouer des personnages, faire l'orchestre, le chœur et se glisser dans des  chorégraphies tout en changeant de costumes sur scène. Ce tour de force est animé par un deus ex machina, Alain Sachs,  le régisseur de théâtre en blouse grise, à l’accent parisien prononcé, qui lui aussi de temps en temps se transforme en personnage indispensable et court d’un bout à l’autre du plateau pour enjoindre les mouvements scéniques ou souffler silencieusement les répliques. Au fur et à mesure la répétition fait place à la pièce qui se joue. Merveille de l’action théâtrale. On est à la fois dans un spectacle totalement abouti et dans l’impression constante de sa genèse… Ce qui est très drôle : voir le sens de la répartie, les initiatives, les bévues des comédiens et écouter avec ravissement leur chorégraphie musicale et textuelle … et au fur à mesure la métamorphose de la magie théâtrale s’opère.  L’humour est omniprésent. Les voix sont étincelantes. Les lustres et les décors et mannequins d’époque surgissent.  Le 19e  brille de tous ses feux ! La plus belle et la plus harmonieuse, c’est la baronne suédoise : la voix, la flûte traversière et la guêpière…Applaudissons Sarah Tullamore.  Le baron, David Alexis, vaut aussi le détour. Il est exquis : Chanteur, Comédien, Pianiste, Danseur de claquettes, Acrobate. On ne peut passer sous silence le charme dévastateur d’ Hervé Devolder, dans le rôle de Gardefeu, et son nuage de séduisantes belles, toutes plus candides et enchanteresses. Et les instruments de musique : le piano, le violoncelle, la guitare, le violon, la harpe, la trompette, la flûte magique et la boîte à outils du régisseur et son tambourin.  12272710887?profile=original

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Aula Magna
Place Raymond Lemaire, 1
1348  Louvain-la-Neuve

Contact & Réservations :  010 49.78.00

http://www.ateliertheatrejeanvilar.be/fr/saison/detail/index.php?spectacleID=435

 

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journal de bord, mardi 28 décembre 2010

Oui, la neige fond, par endroits. Il y a des coins, sur les trottoirs, où c'est sec. Avec mon caddy, sur ma tournée, ainsi j'en profite pour me poser du bon côté.

 

Evidemment ...

 

Hier, je n'ai pas terminé avant ... 17 heures 15/30.

 

Fallait reprendre le travail de vendredi dernier. Les collègues, vu la neige, n'étaient pas sortis.

 

J'étais quand même rassuré, quand je suis arrivé, au boulot, sur la place où je travaille, de retrouver mon caddy.

 

En tournée ...

 

J'ai été gâté, aussi : à un endroit, on m'a offert un café ... à un autre endroit, on m'a offert une soupe ... à un autre endroit, on m'a offert du vin chaud ...

 

Bien sûr, à la fin de ma tournée, j'ai du faire un choix.

 

Vers 17 heures, il commence à faire sombre.

 

Et j'entame le dernier bout de la rue des Champs Elysées : ça descend vach'ment fort là-bas ... et, pour faire avancer le caddy, je dois le pousser (et non le tirer, il est ainsi conçu ainsi) ... or, sur ce pan de rue, sur les deux trottoirs, c'était encore tout blanc ... et se passe ce qui devait se passer : mon caddy (rien que lui seul) valse par terre ... je me suis dit : après tout ce temps passé en tournée, on a déjà les réflexes émoussés, c'est pas évident de repérer les boîtes aux lettres (même si on les connaît), et j'ai décidé de passer ma route, de retourner sur les lieux du boulot avec cette partie-là ... quitte à le reprendre demain.

 

Le dernier bout de la chaussée d'Ixelles, ça va, j'ai pu le faire.

 

Heureus'ment : mes épaules, mes côtes et ma nuque n'ont plus tiré. Les comprimés semblent bien agir.

 

Un enthousiasme supplémentaire animait aussi cette journée pas évidente, à priori : j'étais attendu, le soir, pour l'anniversaire d'une amie.

 

Et une merveilleuse soirée, à l'autre bout de Bruxelles, m'attendait.

 

Je suis un enfant gâté.

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L’Eloge de la Folie d’Erasme est une œuvre polémique : nous sommes en 1509: Erasme, après avoir passé dix mois comme correcteur d'imprimerie à Venise chez Alde Manuce, circulé dans toute l'Allemagne et l'Italie, visité Rome que le "gigantisme" des papes reconstruit, rentre à Londres chez son ami Thomas More. Sans doute espérait-il beaucoup du nouveau roi Henri VIII dont ses amis "humanistes" étaient les conseillers.

Comme sa correspondance s'arrête à cette époque-là, on sait seulement que l'écrivain conçut l' "Eloge de la folie" sur les routes d'Allemagne qui le conduisaint en Angleterre et qu'il en corrigea les épreuves après un voyage aux Pays-bas, en avril 1511, à Paris. C'est une heureuse époque dans l'existence de ce voyageur: un cardinal "humaniste", Jean de Médicis, va monter sur le trône pontifical et devenir Léon X.

L'"Eloge de la folie" se présente comme une "déclamation", un exercice de rhétorique si l'on veut et nul n'ignore que le texte fourmille de citations, de rappels, de souvenirs d' Horace, d' Aristophane, d' Ovide et de Cicéron. Le genre même de cette "fantaisie" était, depuis quelque temps, dans l'air: quelques années plus tôt, en 1494, un "humaniste" alsacien, Sébastien Brant, avait établi la recension des "fols qui sont de par le monde" dans sa "Nef des fous". Telle qu'elle est, avec ses jeux d'école assez lourds et souvent incompréhensibles pour les modernes, ses allusions où nous n'avons plus part, l'"Eloge de la folie" occupe une place fondamentale dans la vie d'Erasme et dans la pensée de ce qu'il est convenu d'appeler la "Renaissance".

Erasme fait le procès de l' absurde par lui-même. La "Folie parle" et détruit cette vaniteuse confiance de l'homme, assuré par sa pensée d'habiter le seul monde possible: nous vivons sans doute dans un monde cohérent et qui nous enserre, mais l'attention paradoxale de l'intelligence donne accès à un état d' inquiétude en éloignant l'homme de sa pensée. Ce qu'on appelle le "relativisme" d'Erasme vient de cette affirmation sans dogmatisme qui renverse les positions, et suggère l'infinité de réponses possibles. Certes, il ne faudrait pas conclure à l'irréligion d'Erasme, impensable en fait; car ce jeu extrémiste de l' intelligence avec elle-même, s'il déconsidère les conclusions systématiques, rhéabilite une foi plus intérieure, "subjective", qui fut le grand apport culturel d'Erasme - et sans doute d'hommes comme Thomas More, Lefevre d'Etaples, Marguerite de Navarre. C'est ainsi que la question se présente: le poids de la hiérarchie qui sollicite les théologiens de justifier par l'intelligence un résultat qu'elle n'admet plus, se trouve détruit par la subtile dialectique de l'  absurde. Bien qu'Erasme n'ait pas un mot pour la foi évangélique, son livre, comme tous les livres-paradoxes, détruit dans l'homme cette relation entre la raison et l'adhésion absolue à un ordre. Le monde théologique est devenu beaucoup plus lourd et le sens de ce qu'on appelle l'"humanisme" est d'alléger cette charge pour établir un contact immédiat entre Dieu et les hommes.

Erasme démolit dans l'univers moins la croyance que le faux mouvement de la foi; il y a là une sorte d'acrobatie dialectique qui fait à l'absurde une place dans la théodicée. Certes, ce rapport nouveau entre l'homme et Dieu ne pose pas encore le problème tragique du choix et de la grâce; il faudra attendre l'"Essai sur le libre arbitre", les grandes et violentes querelles idéologiques du milieu du siècle pour qu'Erasme touche à cette interrogation métaphysique.

On peut dire que dans ce livre étrange tout est symbole: la description de la décrépitude corporelle, les invectives contre les sots, la satire. Tous les "morceaux de bravoure" traditionnels dans les Universités paraissent chez Erasme, mais augmentés de cet exposant qui les arrache à la simple "déclamation", qui enferme le lecteur dans le piège d'une ironie où l'intelligence est priée de se justifier elle-même au lieu de justifier les systèmes. L'absurde devient donc ici moyen, possibilité de faire surgir au sein du monde fini de la religion des apparences et des dogmatismes, le monde infini de l'interrogation de l'homme sur son destin.

Le fou sera donc moins celui qui fait rire que celui qui pratique cette dialectique qui s'achève sur la découverte de l'expérience intime de la foi. Ce "vrai" scepticisme ne se contente pas de sourire, il tente d'élever le réel, l'homme authentique tout entier de la certitude naïve et de l' obéissance à la puissance d'une interrogation incertaine. Il dissout le dogmatique vulgaire qui appartient aux moeurs, aux circonstances, au hasard, comme un mal qui fait de l' intelligence un objet: plaçant la dialectique de l' absurde au centre de la réflexion, il restaure l'authenticité de la connaissance non-asservie et d'une foi qui ne s'enferme plus dans une logique toute faite.

L' "Eloge de la folie" appartient à son siècle. Oeuvre dialectique qui tend à définir une psychologie authentique du fanatisme, elle aboutit à reconnaître cette identité de la pensée libre et de l'être de l'homme. En ce sens on doit la rattacher à cette intense préoccupation des hommes de ce temps: Cervantès n'est pas si loin qui, au travers de la folie de Quichotte dans la seconde partie de son roman, fait, lui aussi par l'absurde, le procès de l' ordre qui est ce jeu des apparences et du réel, cette dialectique du "masque" dont le terme est l'authenticité de la liberté humaine, se retrouve non seulement dans la spéculation, mais aussi dans les préméditations des écrivains.

S’il n’est possible, ici, que de rappeler Cervantès, il faudrait y adjoindre le théâtre espagnol du "Siècle d'or" où ce jeu des apparences et de la réalité permet d'authentifier les puissants conflits des héros, qui sont tous des vaincus. Il n'est pas jusqu'à Hamlet qui ne murmure avec tout son siècle: "La comédie, voilà le piège où je prendrai la conscience du roi".

L' "Eloge de la folie" est comme le message clandestin d'une culture qui va fonder l'homme sur le refus ou l'amour de son destin authentique.

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journal de bord, lundi 27 décembre 2010

 

 Les douleurs à l'épaule, ainsi qu'aux côtes, semblent s'alléger.

 

Les comprimés (à prendre trois fois par jour) et d'autres "comprimés" (plus petits, plus sucrés) qu'une de mes connaissances (calée en méd'cine) m'a conseillé ... font-ils leur effet ?

 

Je vais tenter de reprendre le boulot, aujourd'hui. On verra bien ce soir.

 

J'ai appris, par un collègue (que j'ai croisé, Gare Centrale, vendredi dernier) que, par ce temps de neige qui s'abat sur notre pays depuis plus d'une semaine, les facteurs ne sont carrément pas sortis.

 

Qu'est-ce qui m'attend donc, tout à l'heure, sur ma tournée ?

 

Faut dire, aussi : elle me manque un peu, ma tournée ... ils me manquent un peu, mes clients.

 

Je ne suis pas maso, non. Juste sentimental.

 

Ce n'est pas mon boulot en lui-même que je mets en cause, mon boulot en lui-même, je l'aime bien. Ce sont les conditions pratiques imposées qui deviennent hors de résistance, qui causent problème.

 

Et, en ayant passé une semaine à la maison, vu mes douleurs musculaires ...

 

Bien entendu, je n'ai pas chômé, je me suis organisé, j'ai avancé par ci par là, comme je le pouvais.

 

Je me suis quand même rendu compte que ...

 

Autant, quand je travaille, j'ai peu de temps pour m'asseoir, pour souffler, pour respirer ...

 

Autant, quand je suis chez moi, que je dispose très librement de mes vingt-quatre heures, que je peux en être "fatigué" au bout d'un certain temps.

 

Bien entendu, quand je lève (deux ou trois heures plus tard que d'habitude, ce qui n'est pas d'refus), j'ai toute l'énergie qu'il faut pour ... me mettre sur mon PC, écrire mon "journal de bord", télécharger des clips, des photos ...

Tôt ou tard, j'arrête, je sors, je vais boire un pot.

Je décide volontiers de faire un tour en ville.

Un jour, j'ai fait le tour du Parc du Cinquantenaire, enneigé, et les motifs ne manquaient pas pour faire des photos.

 

Mais, même si les choses avancent ...

 

Vient toujours un moment où, vers les quatorze/quinze heures, je ressens une saturation, un coup d'pompe, un sentiment de tourner en rond.

Même si je m'active sur mon PC, même si je sors, même si j'active mon temps, mon souffle s'amenuise, mes épaules me lachent, et j'ai le sentiment de faire du surplace, que rien ne bouge, que je végète, et que mes actions (aussi utiles, aussi riches puissent-elles être) deviennent des pilotages automatiques qui ne me procurent plus aucun effet, aucun étonn'ment, aucun peps.

 

Et ...

 

Je commence à avoir besoin de l'extérieur, des gens que je rencontre, besoin d'action, besoin d'encadrement, besoin d'appel du large.

 

Où qu'on soit, la satisfaction totale n'existe pas. Evidemment.

 

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Neige de solitude

Neige de solitude

Belle et froide

Empreintes de pas feutrés

De vent

De glace

De souvenirs

Chemins effacés

Sucrés

Poudrés

Noël au chant des anges

Voix divines

Douces

Lisses

Tendres

Neige de solitude

Pensées enfouies

Cachées

Sous le froid de l'oubli

Frissons

Caresses

Neige éclatante

Espoir de lendemain

Soleil frisant l'aurore

Feu

Eblouissement

Neige

 

 

Nad-Lia

26.12.2010

 

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Stalactites de Noël


Stalactites de cristal aux reflets opalins

Illuminent ma fenêtre de bon matin

Petits flocons ronds dansent dans l’air glacé

Duvets d‘anges se posent sur la haie du jardin

Alors qu’une mésange bleue s’empare d’une graine

Terre et ciel s’enlacent annonçant leur amour blanc

J’entends la fille du voisin racontant aux enfants

Que : "Lorsque père Noël descend du ciel

Son sac de cadeaux se frotte aux nuages

Ainsi tombe la neige argentée sur le verger"

 

 25/12/10

Nada 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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                                                                     APOCALYPSE

 

Il y aura des jours calcinés par l'orage

Où la fête du vent sonnera le tocsin

Le galion d'amour frôlera le naufrage

Mais sur des lèvres d'eau s'écoulera le vin.

 

Il y aura des jours écumés par l'angoisse

Où des soleils mouvants absorberont la nuit

Sous des rampes de feu. Mais la fleur qui se froisse

Eclatera le ciel en des salves de bruit.

 

Il y aura des jours étranglés par la haine

Où les pas des soldats tortureront les coeurs

Des hommes ébranlés par des anneaux sans chaînes

Verront les torches d'or éteintes du bonheur.

 

Il y aura des jours parfumés de détresse

Où des enfants hagards sillonneront sans fin

Les rêves sans amour d'un siècle sans tendresse

Quand la barque des morts absorbe le Divin.

 

Et puis il y aura le carrosse d'un soir

Où Tu te lèveras, puissant et magnifique

Dans Ta Voix percera le rayon de l'espoir

L'éclair de ton épée brillera, Vert, magique

 

 L'écran de Ton Regard fera lever le pain

La meule tournera pour exalter les AMES

Enfin ils goûteront le germe sans le grain

                                 POUR TE REMERCIER ILS BRISERONT LEURS ARMES                                                 

Rolande Quivron qui, après avoir visionné le site, s'est souvenue de ce poème écrit le 22 mars 1982 !!

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L'écume des jours

Il s’agit d’un roman Boris Vian publié en 1947. Dans un étrange pays s'ennuie un jeune homme répondant au nom charmant de Colin. Son coffre-fort contient la coquette somme de cent mille doublezons. Son cuisinier, Nicolas, n'a pas son pareil pour mettre au point, dans le secret de son laboratoire, des petits plats aussi succulents que déconcertants. Son "pianococktail" lui procure de vives satisfactions. (Ce subtil et irremplaçable instrument, qui débite à volonté des cocktails, non quand on introduit une pièce de monnaie dans la classique fente prévue à cet effet, mais quand on joue au piano un air de jazz, -lequel, remplissant la fonction d'un programme, permet à la machine de composer une boisson adaptée à la musique -unit avec un rare bonheur deux plaisirs également raffinés et particulièrement complémentaires).
Mais comment ce confort et cette liberté suffiraient-ils à faire le bonheur d'un homme de son âge? Quelle chance a eue son ami Chick de plaire à la jolie Alise! Combien lui paraît enviable le sort de ce garçon qui n'a pourtant ni doublezons ni cuisinier ni pianococktail et doit gagner son pain à la sueur de son front! Il veut aimer, lui aussi, être aimé. Cette pensée le tourmente sans répit. Quand on est à ce stade, l'occasion,
généralement, ne tarde pas à se présenter. Il rencontre Chloé. Timidité, aveu, fiançailles. Depuis que "toutes les rues mènent à Chloé", la ville et la vie lui paraissent merveilleusement gaies et légères. Il donne vingt- cinq mille doublezons à Chick pour qu'il puisse vivre tranquille avec Alise. Ainsi le bonheur régnera autour de lui et sa félicité sera sans nuage. Mais prendre femme est prendre souci. Allant en voyage de noces visiter le sud du pays, Colin, Chloé et Nicolas -qui, tel Maître Jacques a troqué sa livrée de cuisinier contre celle de chauffeur- traversent en chemin un lugubre pays minier. Le matin suivant, à cause d'un carreau malencontreusement cassé par Colin, Chloé se réveille glacée. Elle tousse. Les vacances et le soleil du Sud sont si loin de la guérir qu'elle doit s'aliter sitôt rentrée en ville. Le médecin diagnostique une maladie grave: un nénuphar pousse en elle, rongeant un de ses poumons. La seule façon de la guérir est de lui faire respirer des fleurs, des brassées de fleurs, vite fanées. Colin se ruine à les acheter. Au fur et à mesure que baisse, dans son coffre, le niveau des doublezons, son appartement subit une étonnante métamorphose. Il devient sombre et exigu. Nicolas, qui ne peut plus élaborer, dans la cuisine dépouillée de ses appareils, que de fort médiocres saucisses, vieillit de plusieurs années en quelques jours.
Tristement, il finit par obéir à Colin, qui le presse d'offrir ses services à de nouveaux maîtres. De son côté, Chick a pareillement tout dépensé, non pour Alise mais pour se procurer les éditions de luxe et les
manuscrits du très prolifique écrivain Jean-Sol Partre, les enregistrements de ses innombrables conférences, les vieilles pipes et les vêtements élimés qui, à en croire les libraires, lui ont appartenu. Colin
et lui se résignent à chercher du travail. Ayant un diplôme d'ingénieur, Chick en trouve aisément. Mais quatre ouvriers sont victimes d'un accident imprévisible et le rendement de l'atelier dont il a la charge baisse de 0,8%. Conformément aux règles en vigueur, il est congédié. Quant à Colin, sa tâche consiste à faire pousser, en les couvant, des fusils. Son obsession le trahit: au bout de ceux qu'il obtient se dresse, délicate et dérisoire, une fleur d'acier. Il ne réussit pas mieux comme veilleur de nuit parce qu'il ne marche pas assez vite pour arriver à temps aux rendez- vous fixés avec des voleurs très ponctuels. Les événements se précipitent.
Alise tue Jean-Sol Partre et met le feu aux librairies de la ville. Chick meurt pour avoir voulu s'opposer à la saisie de ses livres pour le compte du percepteur. Talonné par la nécessité, Colin se résout à occuper le
poste bien rétribué mais particulièrement déprimant d'annonceur de mauvaises nouvelles. Suivant les indications d'une liste qui lui est remise chaque matin par l'Administration, il va prévenir ceux qu'un
malheur doit frapper le lendemain. Un jour, son nom figure sur cette liste. En ce pays plus encore que d'autre, les cérémonies, suivant qu'on a de l'argent ou non, sont fastueuses ou bâclées. La fortune de Colin ayant fondu comme beurre au soleil, l'enterrement de sa Chloé est aussi sinistre que ses noces furent belles. Près de sa tombe, un étang où des nénuphars s'épanouissent attire le jeune homme. Il est toujours à les contempler, à se pencher. Depuis l'époque lointaine où il était encore célibataire, une souris grise à moustaches noires vivait avec lui. Elle s'était attachée à Chloé. Elle lui a tenu compagnie jusqu'au bout. Maintenant elle voit la détresse de Colin. Il ne résistera pas longtemps à l'appel de l'eau. Elle va trouver un chat qui, se faisant violence, consent à ce qu'elle lui propose. La laissant s'allonger entre ses dents, il déroule la queue sur le trottoir, où presque aussitôt apparaissent et s'approchent en formation compacte, incertaine et lente onze orphelines aveugles.

Emouvant et merveilleux, étrange et angoissant, spontané et pur de toute fausse note, désinvolte mais par pudeur, plein de fantaisie et profondément triste, ce livre, qui nous conte avec une rigueur et un tact parfaits une histoire extrêmement simple, est à ranger parmi les plus admirables romans d' amour jamais écrits. Il nous plonge dans un monde neuf et déroutant, un univers de science-fiction où tout serait poésie et rien lourdeur, un univers dont les lois absurdes et impitoyables parodient celles du nôtre. Au début, la vie y semble libre et facile, mais on s'inquiète de constater que la mort s'abat sans crier gare sur des multitudes d' innocents. Au fil des pages on découvre d'autres fléaux. L'amitié est parfois déçue. L'amour cause bien des tourments. La maladie invente des tortures raffinées. La pauvreté contraint à fournir un travail stupide et abrutissant, expose à la laideur, à la faim, aux humiliations. L'opiniâtreté, le courage sont inutiles, bafoués. Ailée comme un rêve, cette oeuvre tout à fait hors série est comme les rêves les plus beaux: poignante, lourde de sens, inoubliable.

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journal de bord, dimanche 26 décembre 2010

Les nuits sont parfois (souvent) trop courtes.

 

A peine le temps de s'installer sous la couette, le soir, avant de partir au pays du ... sommeil.

 

De régler sa mise en scène ...

 

Mon marchand de sable est une route, un sentier ... j'y suis escorté detrois ou quatre bonshommes en chapeau ... qui me mènent, le soir, versun camion ... je me sens protégé ... à l'intérieur de ce camion, y a unlit qui m'est préparé ... quand, derrière, quelqu'un ferme la porte del'arrière du camion à clé, je me sens protégé de tous ceux quipourraient me chercher, me traquer, m'attaquer ... le bruit du camionqui part est doux ... il me mène vers la délivrance ...

 

Je refais ce scénario mental pratiqu'ment tous les soirs, depuis déjà un bon bout d'temps.

 

Mais ... très vite, mes yeux lâchent.

 

Et ... très vite, il est déjà ... trois heures du matin.

 

Et ... très vite, il est déjà ... sept heures du matin.

 

La réalité journalière revient trop vite.

 

Avec son lot de réjouissances ...

 

Avec son lot de peurs infantiles, qui ressemblent au trac.

 

Je ne sais toujours pas si je vais reprendre le boulot demain (épaules oblige !).

 

Je ne sais toujours pas ce que je vais acheter pour le Nouvel An ... aux membres de ma famille que le tirage au sort a désigné.

 

N'allons pas plus loin. Il est question d'aller, vers quatorze heures trente,voir une pièce de théâtre ... et l'entrée est de douze euros. Et l'idéed'aller au "Mister Cash" retirer de l'argent me paraît le bout du monde(le vertige, même).

 

Et pourtant ...

 

Jeme doute, je sais que tout s'accomplira en temps voulu ... et que, dansle tourbillon de l'action, ça ira vite, ce s'ra simple comme bonjour.
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journal de bord, vendredi 24 décembre 2010

Une question m'a été posée une ou deux fois ces derniers temps :

 

"Tu écris pour toi ou pour les autres ?"

 

Question logique, question pertinente.

 

"Tu écris pour toi ou pour les autres ?"

 

En effet ...

 

Y en a qui écrivent d'abord pour eux, sans forcément montrer leurs écrits à leur entourage.

 

Y en a qui, dans leur démarche d'écriture, ciblent leur public (auteurs de romans policiers ?), en utilisant leur plume pour axer leurs écrits dans une direction précise, parec qu'ils savent (sans doute) que ça marche, parce qu'ils savent (sans doute) que ça se vend.

 

Toutes les optiques, en soi, tiennent la route.

 

"Tu écris pour toi ou pour les autres ?"

 

Chez moi, la question reste ... complexe.

 

Dans le rapport que j'ai, que j'entretiens avec l'écriture ...

 

La frontière entre "moi" et "les autres" est très infime (nulle, peut-être).

 

Bien sûr, quand j'écris, j'obéis à une motivation intérieure, à un élan, à une pulsion. Et je traite les sujets, les émotions, les observations qui me tiennent à coeur à ce moment-là, j'utilise les mots qui me semblent les plus justes à ce moment-là. Je ne m'impose aucun compromis (de base) en fonction du lecteur.

 

Mais ...

 

Aussi personnelles soient mes bases d'écriture (je ne pourrais pas fonctionner autrement), il y a toujours, chez moi, le besoin, l'envie de confronter ce que je fais avec la rencontre de "l'autre" (au sens le plus général).

 

Ce n'est même pas le désir absolu de félicitations, de louanges. Même pas vraiment celui de ... reconnaissance (enfin : ce désir intervient, mais pas de manière disproportionnée).

 

"L'autre" m'attire, avec tout ce qu'il comporte de surprenant, d'inconnu, d'imprévisible ... d'au delà de moi.

 

Même la personne qui ne me répond pas.

Même la personne qui ne m'aime pas du tout.

 

Besoin de partir de "moi" pour aller à la rencontre de 'l'autre"

 

Et quand "l'autre" répond, quand je me mets à l'écoute de ses réponses, que j'accepte, que je digère (parfois douleureus'ment) ...

 

Ce sont de nouveaux signaux que je capte, que j'emporte avec moi.

 

"L'autre" entre en "moi"

 

"L'autre" est un peu "moi".

"L'autre" est carrément "moi"

 

Et "l'autre", sans l'savoir, me procure des ailes nouvelles, une énergie nouvelle, qui alimentent mon désir d'écrire.

 

Maint'nant ...

 

Je connais aussi, dans ma vie personnelle, des rapports que j'entretiens essentiell'ment avec moi. Je pense à ces instants, le matin, où je sors du lit, où je circule dans les deux pièces, en parlant tout seul, en revisionnant les évén'ments de la veille, en m'inventant un interlocuteur ...

 

Là, je peux dire : je fais le point, je me recentre. Dans un espace qui m'appartient (et dans lequel je ne souhaite pas forcément qu'on entre).

 

Et j'aurais du mal, en ces instants, à prendre une feuille de papier et tout retranscrire.

 

Entre la vitesse à laquelle mon cerveau carbure et celui qui m'est nécessaire pour retranscrire mes pensées sur un papier, ma main ne suivrait pas (et mon souffle respiratoire, non plus).

 

Et en écrivant, en retranscrivant (rien que pour moi) des pensées qui s'agitent (et que je résous dans ma tête) sur du papier ...

J'aurais l'impression de faire du sur place, de me répéter, de végéter.

 

L'écriture (qui vient après) a besoin d'un autre stimulant.

 

 

Donc ..."l'autre", qui peut me recevoir, intervient peut-être à juste titre, alors. Et ... sans l'avoir rencontré, rien qu'en sachant qu'un écrit va lui être destiné, et que des retours me sont peut-être destinés ... je suis heureux comme un gamin, comme un cheval de Troie.

 

 

10 heures 40 (du matin).

 

 

 

Mon épaule tire toujours.

 

En attendant ...

 

J'écoute les chansons de Thomas Fersen (j'adore).

 

En attendant ...

 

J'ai rêvé, la nuit dernière, que mon ami Thibaut (qui chante pour les enfants) répondait froidement à un de mes mails, pour me dire ... qu'il était indisponible.

A la lecture, ça me faisait ... quelque chose.

Et ... au même moment ...

Je le croise (c'est le soir) dans la rue, il fait noir.

On se regarde et on se prend dans les bras.

Et ... le pote portait un chapeau et un long manteau ... noirs.

 

 

 

En attendant ...

 

Ce soir, c'est le réveillon de Noël.

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fausse pudeur

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Par peur de la transparence,

Elle cache son visage, son âge.

Elle joue avec l’ambivalence

Et la pose paraît plus sage.

Sa beauté est sa nudité,

Il n’y a pas d’autre critère,

Car, son mystère est sa beauté

Et sa nudité son mystère !

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