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journal de bord, mercredi 29 décembre 2010

 Six heures.

 

Un cendrier argenté sur une table, où je m'assieds, par hasard.

 

Un homme en casquette a poussé la porte.

 

Un bruit d'eau, là, tout au bout ?

 

J'atterris quelque part, entre le Pays Noir et le Portugal. Le monde est partout.

 

Et si je passais chez le photographe, tout à l'heure, si j'ai l'temps ...

 

A propos du "Panasonic 10 Mega Pixels", que j'utilise, à succès, à longueur de jour (pour ne pas dire plus) ... grâce auquel je crée des photos, des clips ...

 

A chacun ses rêves, ses projections !

 

Oui, j'ai (encore) pris un clip, chez des amis, sam'di dernier.

 

Derrière une fenêtre en trois dimensions, je filmais, à loisir, les positions, les postures, les mouv'ments d'un chien, dans la neige.

 

J'aim'rais, bien entendu, partager ce clip avec mes amis de "facebook", de "youtube" ...

 

Or ...

 

Si je télécharge ce clip, ce feuill'ton-miniature, cette superproduction (à son échelle), tel qu'il a été conçu, dans son état primaire, son état brut ...

 

On entendra des voix sur le côté (mon appareil capte les images et le son).

 

Or ...

 

Les gens qui s'expriment en "voix off" (et qui se trouvaient présents au moment de la mise en images) ne souhaitent peut-être pas se reconnaître de l'autre côté de l'écran, de l'ordi.

Oui, l'intimité des amis, c'est à respecter (je me suis déjà, dans ma vie, fait remettre à l'ordre, à ce sujet, restons prudents).

 

Donc ...

 

Existe-t-il un moyen (pratique) me permettant de diffuser, à tous vents, les images ... sans le son ?

Y a-t-il un mécanisme, sur mon appareil photo, sur un ordi, que je dois suivre ?

J'imagine que ... oui.

A voir ...

 

Six heures dix.

 

Le bistrot où j'atterris, chaque matin, quand je descends du tram, juste avant d'aller bosser, est fermé.

Le serveur a-t-il oublié de se lever ?

 

Heureus'ment ...

 

Un autre endroit, une autre escale, un autre port était ouvert.

 

La la la ... bla bla bla ...

 

Et de fragments de seconde en fragments de seconde ...

 

Les aiguilles tournent, une télé suspendue fonctionne, des mannequins couleur locale s'exposent de l'autre côté de l'écran, le serveur (tout au fond) est taciturne.

 

Des chansons voltigent dans mon cerveau, dans mes pores, dans mon âme.

On reste accroché à sa vie, qu'on le veuille ou pas.

C'est ... physiologique.

C'est ... métabollique.

 

Et ...

 

Forcément, déjà, sur ma tournée de facteur, ça se répercute souvent dans mes contacts.

En pure perte, parfois.

En euphorie, parfois.

 

Quand je dis à une charmante cliente (app'lons-là Nadine), réceptionniste dans un bureau :"Guy Béart a sorti un nouvel album ... le dernier en date remonte à 1994".

Et la réponse, en ricochet, en effet-miroir, ne se laisse pas attendre, ne se fait pas prier : "C'était pas une grande perte !"

 

Bon, OK. A chacun ses opinions, son point-de-vue, son ressenti, son regard.

 

"C'était pas une grande perte !"

 

Et moi, de répondre : "Il a quand même des textes très bons ... très avant-gardistes ...". Et je cite : "LE GRAND CHAMBARDEMENT", "LA VERITE", "ETOILES, GARDE A VOUS" ...

Et le silence retombe.

 

"C'était pas une grande perte !"

 

J'ai compris. La "Nadine" n'aime pas Guy Béart. Légitime.

 

"C'était pas une grande perte !"

 

J'ai quand même du mal avec ce genre de réponse "légitime", mais ... fermée (ou ... qui n'ouvre aucune porte).

 

Comme ceux (ou celles) qui me répondent, me répondaient : "On s'en fout", "Ca ne m'intéresse pas", sur un ton cassant, sur un ton sous-entendu, quand j'évoque, quand j'évoquais des sujets qui me passionnent, qui me passionnaient.

 

La franchise autorise-t-elle, favorise-t-elle les tons blessants, les tons tuants ?

 

Les différences de goûts, d'opinion sont si intéressantes, pourtant, quand elles se transforment, se subliment en lieux de partage.

 

Mais bon ... ne demandons pas, n'exigeons pas la lune ... quand la lune a décidé de faire la sieste.

 

Six heures ... presque vingt.

 

Parcourons, parcourons encore.

 

Restons dans le domaine de la chanson.

 

Encore un son de cloche, recueilli Place Flagey, dans un de ces établiss'ments où je m'attarde :

"Georges Brassens, j'aime bien les textes ... mais pas sa voix ... ça fait trop ancien ... faut dire que j'ai trente ans"

 

OK, OK.

 

Même si, à mon sens ...

Georges Brassens n'est pas le chanteur d'une génération (plus que d'une autre).

On aime ou on n'aime pas sa voix (ça devait être déjà le cas du temps du vivant de Tonton Georges).

Et ça me paraît surtout, aujourd'hui comme avant, une question de sensibilité.

 

Allez, Hugues ...

 

Aujourd'hui, dans quelques instants, tu ne devras plus, en triant ton courrier, quatre heures d'affilée, récupérer des bacs de lettres datant de deux ou trois jours. Tout est à flot. Tu as fait ce qu'il fallait, hier et avant-hier. Tu as le droit (le devoir) d'être fier de toi.

 

Allez, Hugues ...

 

Hier soir, quand tu as chanté au métro, vers dix-neuf heures, un gars s'est arrêté, t'a écouté (au moins un quart d'heure) et t'a dit "merci".

Même si tu avais froid. Même si tu ramais. Même si tu n'étais pas à cent pour cents dans tes chansons, au moment où tu les jouais.

Admettre, recevoir les éloges des gens sincères, même quand on débite, même quand on est à côté de ses pompes, ça fait aussi partie du sens critique, de la lucidité, de l'estime de soi.

 

Thank you, café du matin !

 

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Commentaires

  • Hughes, bonjour

    je lis dans votre journal de bord de ce mercredi que vous souhaiteriez  supprimer le son d'une vidéo.

     Le logiciel Windows movie maker sous Vista qui est installé dans mon ordi et que j'ai déjà utilisé permet facilement  ce genre de manipulation et même d'installer votre musique. je suppose que des versions antérieures de windows offre la même possibilité.

    Jean-Marie Cambier

     

  • "L'espérance folle"

     

    merci à toi, Robert

     

    c'est une des plus belles chansons au monde, une des plus justes ... comme Guy Béart sait les écrire

     

    "la mort, c'est une blague", dit-il, à un moment donné

  • Voici pour toi, cher Hugues: L'espérance folle
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