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12272888086?profile=originalWilliam Eugene Smith, familièrement appelé Gene Smith, est né à Wichita (Kansas) le 30 décembre 1918.
Adolescent, il est fortement intéressé par l’aviation, ce qui est assez naturel à Wichita qui compte plusieurs usines d’aviation (Cessna, Boeing) et débute en photographie. En 1933 il rencontre le photographe de presse Frank Noel, qui le conseille, et commence rapidement à publier des photos dans les journaux locaux (Le Wichita Eagle, et le Wichita Beacon). En 1935-36, il fait des reportages sur les événements sportifs, l’aviation, les catastrophes naturelles. C’est l’époque du Dust Bowl et de la grande misère des fermiers du Middle West, rappelez-vous les photos de Dorothea Lange et Walker Evans.
En 1936 il étudie la photo pendant un semestre à l’Université Notre Dame du Lac de South Bend (Indiana) puis à l’Institut de Photographie de New-York. Il détruira le travail de ces premières années par la suite, le jugeant techniquement insuffisant et manquant de profondeur.
Dès 1938, il travaille pour Newsweek mais est licencié parce qu’il a utilisé un appareil de petit format (± 6x6) contrairement aux règles du magazine (À cette époque les reporters utilisent généralement un Speed Graphic 4x5 inches, alors qu’il défend le petit format qui donne “une plus grande liberté de vision”) puis intègre l’agence Black Star et publie des photos dans Life, Collier’s, The New York Times et Harpers Bazaar. Il est rapidement intégré au staff de Life qui l’engage pour réaliser deux reportages par mois. Il quitte le magazine en 1941, insatisfait de la routine qu’impose une publication régulière dans ce magazine et devient freelance. Il jugera par la suite qu’il a mal utilisé sa liberté, produisant des photos montrant une grande profondeur de champ mais une très faible sensibilité (“a great depth of field, a very little depth of feeling”). Il travaille notamment pour le magazine Parade, magazine reconnu pour la qualité de ses documents photographiques. Il est blessé par une explosion de dynamite lors d’une séance de photos de conditions de combats simulées.
En 1942 il est invité à rejoindre l’unité photographique de la Navy (Naval Photographic Institute) dirigée par Edward Steichen, mais sera refusé par la commission de sélection pour “insuffisance physique et académique” : il souffre en effet d’une audition déficiente, conséquence de l’accident avec la dynamite, et ne possède pas de diplôme universitaire. Le comité de 3 amiraux qui statue sur son cas dira que “Quoiqu’il apparaisse comme un génie dans son domaine, il ne se montre pas à la hauteur des standards de l’U.S. Navy.” Il sera néanmoins engagé par la Ziff-Davis Publishing Company comme correspondant de guerre dans le Pacifique sud et s’embarque sur un porte-avions. Il réalise des prises de vue aériennes, en mer et sur terre de la campagne des îles Marshall, revient brièvement à San-Francisco en 1944, puis repart pour le Pacifique comme correspondant pour Life. Il a quitté Ziff-Davis parce qu’il s’est aperçu que près de la moitié de ses photos ont été censurées. Il semble qu’il ait trop montré les souffrances des populations civiles. Il photographie aussi bien les combats que leurs conséquences sur la population japonaise et c’est alors qu’il développe dans son travail le thème de la responsabilité sociale du reporter qui restera présent durant toute sa vie. Il a toujours voulu être au plus près de son sujet, (selon son expression “sink into the heart of the picture”: plonger au cœur de l’image) et c’est ainsi qu’il est gravement blessé lors des combats à Okinawa le 22 mai 1945 et est rapatrié. Il a été touché par un éclat d’obus qui lui a traversé la main gauche et la joue. Il subit une trentaine d’opérations et sa rééducation durera 2 ans. Il avait cru perdre la possibilité de tenir encore un jour une camera en main. Durant sa convalescence il publie des articles et des interviews et insiste sur son attachement à une éthique du photo journalisme. La première photo qu’il réalise au terme de cette période difficile est The Walk to Paradise Garden, une photo de ses enfants, devenue ultra célèbre mais qui sera refusée par Life car les personnages tournent le dos à l’objectif. C’est elle qui clôturera l’exposition The Family of Man, 503 photos choisies dans un ensemble de 4.000.000 venues du monde entier, qu’Edward Steichen montera à partir de 1951 (présentée pour la première fois au MOMA en 1955) et qu’on peut encore voir actuellement au château de Clervaux (Grand-Duché de Luxembourg).
Il travaille à plein temps pour Life jusqu’à sa démission en 1954 suite à un désaccord de plus en plus profond sur la façon dont la revue modifie les légendes de ses photos et l’usage qui en est parfois fait. Le sujet de rupture sera la publication du reportage sur Albert Schweitzer, alors considéré par Life comme le plus grand homme de son époque. Smith, tout en reconnaissant son travail humanitaire, le trouve autoritaire et raciste et veut montrer par un reportage en deux parties la complexité du personnage. Life publiera une version abrégée conforme au sentiment de l’époque sur le médecin, Prix Nobel de la Paix en 1952.
Smith rejoint l’agence Magnum en 1955 et va à Pittsburgh pour un reportage, qui devrait durer 3 semaines, et pour lequel il doit fournir une centaine de photos à l’occasion du bicentenaire de la ville. Il va y travailler durant 3 ans et en ramener plus de 10.000 images, sans l’accord ni le soutien de l’agence, ce qui entraînera sa ruine malgré deux bourses reçues de la Fondation Guggenheim, en 1956 et 1958, car aucune revue ou agence n’accepte de financer un tel projet. Il refuse une proposition de 21.000 $ pour une publication partielle car on ne lui accorde pas le contrôle du choix des images, de leurs légendes et de la mise en page. Il y aura une publication de 88 photos dans Photography Annual de 1959, pour laquelle il ne touchera que 1.900 $ mais dont il aura le contrôle total.
En 1956, il réalise sa première commande en couleurs pour l’American Institute of Architects lors d’un travail sur l’architecture moderne. Des tirages géants de 3,50 m. seront réalisé à cette occasion. En 1957 il quitte sa famille et s’installe seul dans un loft de la Sixième avenue à New York où il commence un travail de longue haleine sur des images de rue prises depuis sa fenêtre et des photos de musiciens lors de jam sessions ou de séances d’enregistrement. Il enseigne à la New School for Social Research, et quitte Magnum en 1958.
En 1961-62 il fait un reportage de 2 ans sur la firme Hitachi au Japon. En 1971 il s’installe avec sa seconde épouse Eileen Mioko, également photographe, à Minamata, une petite ville du Japon, afin de suivre les effets de la pollution industrielle. Il y passe 4 ans dans le dénuement le plus complet. Victime de violences de la part d’employés de la firme Chisso,  responsable de la pollution, il perd presque la vue et doit être rapatrié d’urgence aux Etats-Unis. La publication de 11 photos dans Life puis d’un livre sur le sujet aura un retentissement mondial.
On peut dire que sa volonté d’implication personnelle dans les sujets de ses reportages a révolutionné cette nouvelle forme de photojournalisme, pour l’époque, appelée “essai photographique”. Insistant sur la responsabilité sociale du photographe, il a développé tout au long de sa carrière une éthique à laquelle il s’est tenu sans dévier et est devenu un modèle pour beaucoup de reporters qui l’ont suivi.
En 1976 il dépose ses archives (11 tonnes !) à l’Université d’Arizona, à Tucson, où il enseigne. Il meurt d’un infarctus en 1978, avec 18 $ sur son compte en banque...
Un “Prix de la Photographie humaniste” de 30.000 $ portant son nom est décerné annuellement depuis 1980 par l’International Center for Photography de New York. Il est destiné à aider et encourager les photographes travaillant indépendamment des courants de la mode et des impératifs économiques de l’édition pour rendre compte des aspects importants du monde actuel.
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Un violon triste.

Un Violon,  pleure sa passion,

Devant un public mélomane,

Tout en désir de communion. 

Sans sa belle, pertuisane

perçant, tranchant, coupant son coeur,

par son départ, dévastateur,

Elle mit le feu à leur amour.

Ignorant le coeur blessé, lourd

d'une peine qui tenaille,

L'homme, et l'instrument défaillent

Vois, l'archet péniblement se meut 

Il raconte ainsi de l'amoureux

Déchiré, le désespoirs encourt.

Le soliste s'accorde au violon

Son instrument, son seul panthéon

Des larmes coulent de ses esses.          

Alors, fait trois tours de valse,  

Sur trois temps il va et valse,

Pour se sécher la joue caisse.              

Son cœur a mal de troubadour,.

Plaintes; vibrati, crient au secours 

Ce coeur perdu, joue les cordes.

Donnent vie aux notes, il délace             

Son âme, qui se donne, accorte.                

Module pour sa Dame, … Là, en blanc            

Belle, pareille au cygne du lac, et sasse                              

Un air adamantin,...Du romantisme brillant         

                                   

Pour lui alors, elle se met, à danser             

A tourner, tourne, et tourne encore       

Se magnifie offre son corps                      

Lestement, d’une belle retenue                        

Quand même, elle devient belle et nues     

Aérienne, dans un ciel doré

                  

L'Art d'une  traduction gestuelle                        

Qui dit la vérité d’un chagrin,                          

Par l'acte posé, son repenti, 

Geste acté, décrit sans alibi..

De la peine du petit, …fait de pin                                    

Qu’on sait, doux en bois caramel   

                                

Le cygne vit, lucide, les notes,

Que le bel instrument Chuchote

Bémols, dièses, compris de tous !                               

Tous, qui murmurent en bel unisson,

Avec lui, l’émotion belle et douce 

Voulant consoler, ils chanteront 

Unis en un seul corps, lèveront,

Les mains, … ensemble, ils l’applaudiront

Valses, de vraies salves d’Odéon

Salves, de valses pures émotions

 

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administrateur théâtres

Partenariat vivant : je partage donc je suis...

thmb_11970_img1.jpghttp://www.netevents.be/ExternalLink.cfm?lang=fr&YellowID=119&a...  Orchestre National de Belgique

Fête de la Musique - concert gratuit

Andrey Boreyko direction - Nikolai Lugansky piano - Orchestre National de Belgique

Richard Wagner, Ouvertüre (Der fliegende Holländer) Sergey Rakhmaninov, Concerto pour piano et orchestre n° 2, op. 18 Ludwig van Beethoven, Symphonie n° 3, op. 55, "Eroica"

Andrey Boreyko se penche sur le Deuxième Concerto pour piano de Rachmaninov aux côtés du célèbre pianiste russe Nikolai Lugansky. La technique magistrale et la grande profondeur de ce dernier assure une interprétation des plus passionnantes. Avec un plaisir communicatif, Boreyko nous offre en outre une bonne dose d’héroïsme beethovénien.

Dates
Jeudi 20.06.2013 - 20:00
Lieu
Palais des Beaux-Arts / Salle Henry Le Bœuf
=====================================================================
Rue Ravenstein

Partenariat vivant : je partage un (ou deux) billet(s) de CONCERT  THEÂTRE  pour vous ce soir. Le mercredi 19 juin à 20h 30 (si vous m') envoyez-moi un mail,

Eternelville : Terra Incognita
Interprétation et mise en scène :
 Sébastien Vandenberghe et Antonio Barile
Ecriture : Sébastien Vandenberghe
Production : Compagnie des Morts Debout 

Deux anges se posent sur terre. Drôle de voyage. Drôles d'anges. 
Fausto Phélès, dur, percutant, juste et sévère car telle est sa nature, imperturbable, sans pitié pour l'humain dont on vante les mérites.
Ménadel, trop angélique pour être honnête reste sensible au sort des Hommes. 
Deux personnalités célestes, aux caractères trempés qui invitent à la danse, même macabre, la voilà qui danse cette humanité aux rythmes endiablés de ses histoires à dormir debout.

Deux anges, deux points de vue. 
Quelle périlleuse mission que d'avoir à juger l'humanité. 
Deux anges qui posent des questions sur la nature humaine. 
Deux anges sans réponse racontent des histoires, 
Deux anges de passage dans la folie des hommes. 
Deux anges pour une heure seulement !

 

Pièce en 1 acte et 7 tableaux - durée 1h15 sans entracte

 

Fausto Phélès est interprété par Antonio Barile

Ménadel par Sébastien Vanden Berghe

Les mercredi 19 à 20h 30 (si vous m') envoyez-moi un mail, ( jeudi 20, vendredi 21 et samedi 22 juin 2013 à 20h30)

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Adresse: Théâtre de la Clarencière 
20 rue du Belvédère - 1050 Bruxelles

 

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Jacques le philanthrope

 

En hommage respectueux à M.Jacques Attali

 

Ici des pluies enrichissantes,

La sécheresse dure ailleurs.

Le sort maintient, dans le malheur,

Une humanité croupissante.

Convaincu que tout est écrit,

Le croyant, résigné d'avance,

Accueille certes l'espérance,

Et pour vivre mieux, la nourrit.

Les prières de ceux qui veillent

N'ont pas d'effets sur un destin.

Sans interventions, les matins

Éclairent une douleur pareille.

La terre, aux immenses ressources,

Comble de trésors superflus,

Un nombre limité d'élus.

Aucune manne loin des sources.

Chacun se sentant impuissant,

Face aux scandales, ne s'indigne.

Les plus dépourvus restent dignes.

Nul appel ne semble pressant.

Des justes, ayant reçu la grâce,

Tentent certes d'intervenir.

Que pourront-ils à l'avenir?

Leurs efforts laissent peu de traces.

Il arrive que des gens riches

Offrent des biens, à leur façon,

Sans vouloir donner de leçons.

Les mieux nantis demeurent chiches.

Il est exaltant de savoir

Qu'en France, un brillant socialiste,

Un émérite économiste,

Ait pu exercer son pouvoir.

Il a inventé des remèdes,

Créé de multiples recours,

Pour enfin venir au secours

De ceux qui périssaient, sans aide,

30 avril 2013

 

 

 

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administrateur partenariats

 

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Un voyage, un souvenir, une photo....une peinture.

Acrylique au couteau ( séchage immédiat )

40x60

 

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Extrait

 

 

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Et la  photo ... avec la mouette ! 

Pissaro bucolique, video de Robert Paul.

A visiter en Normandie: Festival Normandie Impressionniste

du 27 avril au 29 septembre 2013 

Festival Normandie impressionniste , fête de la peinture. 

 

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administrateur théâtres

petit peuple joyeux fait pour le bonheur

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Premier mai

Tout conjugue le verbe aimer. Voici les roses.
Je ne suis pas en train de parler d'autres choses.
Premier mai ! l'amour gai, triste, brûlant, jaloux,
Fait soupirer les bois, les nids, les fleurs, les loups ;
L'arbre où j'ai, l'autre automne, écrit une devise,
La redit pour son compte et croit qu'il l'improvise ;
Les vieux antres pensifs, dont rit le geai moqueur,
Clignent leurs gros sourcils et font la bouche en coeur ;
L'atmosphère, embaumée et tendre, semble pleine
Des déclarations qu'au Printemps fait la plaine,
Et que l'herbe amoureuse adresse au ciel charmant.
A chaque pas du jour dans le bleu firmament,
La campagne éperdue, et toujours plus éprise,
Prodigue les senteurs, et dans la tiède brise
Envoie au renouveau ses baisers odorants ;
Tous ses bouquets, azurs, carmins, pourpres, safrans,
Dont l'haleine s'envole en murmurant : Je t'aime !
Sur le ravin, l'étang, le pré, le sillon même,
Font des taches partout de toutes les couleurs ;
Et, donnant les parfums, elle a gardé les fleurs ;
Comme si ses soupirs et ses tendres missives
Au mois de mai, qui rit dans les branches lascives,
Et tous les billets doux de son amour bavard,
Avaient laissé leur trace aux pages du buvard !
Les oiseaux dans les bois, molles voix étouffées,
Chantent des triolets et des rondeaux aux fées ;
Tout semble confier à l'ombre un doux secret ;
Tout aime, et tout l'avoue à voix basse ; on dirait
Qu'au nord, au sud brûlant, au couchant, à l'aurore,
La haie en fleur, le lierre et la source sonore,
Les monts, les champs, les lacs et les chênes mouvants,
Répètent un quatrain fait par les quatre vents.

 V. H. 

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PHENIX BLANC

Partenariat pinceau-plume avec Andrée Hiar

 

L’or n’est pas jaune, mais bleu d’eau pure,

Bleu  glacier  de  vie  pareil à l’or des yeux,

Trouvant  les  neiges vierges  d’aventures, 

Comme  on  découvre  un trésor fabuleux.

Les  icebergs  errants  fondent  en  glaçons,

Dans le bain trop chaud d’une serre immense,

Créée  par  l’humain  toujours  voraçon,     

De  l’inutile  surperformance.

 

Tel un phénix blanc qui renaît des glaces,

Le  flot  s’écoule  tout  en  gazouillant,

Sa vraie  richesse  que l’homme lasse,

En  vil  prédateur,  nocif  et  grouillant.

 

Inlassablement  le  flux  monte  et  noie,

La  terre  d’amour  pour  du  superflu,

Qui nous écoeure, nous laissant sans joie,

Snobs et dédaigneux pour ses attributs.      

 

Notre  survie fond  sans  faire  de  bruit,

En  se  liquéfiant  se  meurt  peu à  peu,

Charrie,  moribonds, ses  enfants trahis,

Coule notre avenir sans sauve-qui-peut.

 

L’or n’est pas jaune, mais bleu d’eau pure,

Bleu  glacier  de  vie  pareil à l’or des yeux.

 

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

Grand glacier  huile 60 X 80

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D A N A Ë

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Amoureuse amourée elle dort – Son sommeil

Pèse ce qu’une plume à l’aile du vent pèse

Elle dort et c’est comme encor lui qui la baise

Elle dort et son ventre est chaud comme un soleil

  

L’univers autour d’elle est une fleur de braise

Et c’est comme encor lui qui l’embrasse pareil

A la vague roulant large vers son éveil

Au loin – L’aurore intime et blanche enfin l’apaise

  

La ville tout en bas ruisselle de clartés

De cris et de taxis – L’amour en aparté

A l’oreille lui chante un hymne de louange

 

Silence dans la chambre – Elle dort comme un ange

Pressentant qu’entre ses deux genoux écartés

Se coule son Amant Zeus d’or en pluie étrange

("Poussière d'âme", éditions Chloé des Lys, 2009)

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Alors là, c'est simple.

Bien que rien ne soit jamais simple. Toutefois, je puis commencer par mes trois styles architecturaux préférés...

Il y a : à tout Seigneur, tout honneur :

le roman.

Pour sa sobriété. Et pour l'arc arrondi, qui le caractérise.

A première vue, je pense aux églises romanes... Je pourrais, bien sûr, parler aussi des cloîtres. Mais les cloîtres, pour moi, ce sont surtout des jardins.

Donc, je pense à une église romane, en particulier. La Basilique Saint-Remi, à Reims, teintée de gothique (la voûte, le choeur). Naturellement, à treize ans, quand mes parents ont commencé à nous faire visiter certaines régions de France, j'ai été séduite par les cathédrales gothiques. Paris, Rouen -surtout-, Reims, bien sûr, et quelques autres.

Par comparaison, la cathédrale de Vienne, visitée avec l'école, à l'occasion d'un mémorable concours de chorales, m'a déçue. Je peux donc dire, a contrario, que je n'aime pas trop le baroque. Encore moins le rococo. Bien sûr, je n'ai eu, longtemps, qu'une perception parcellaire des cathédrales -puisque, au Moyen Age, elles étaient peintes -comme les temples grecs d'ailleurs. Mais j'aimais.

Mais l'impression ressentie à Saint-Rémi, lors d'une de nos visites, est restée profondément imprimée en moi. Peut-être parce qu'un organiste répétait les morceaux d'un concert ou d'un office. Impression de glisser, dans ce sombre, comment pourrait-on qualifier cela? Etre à cet âge de la vie, aussi, où l'on apprend à se taire, à regarder, à aimer. J'avais déjà ressenti cette impression, un an plus tôt, le soir, à Bohan-sur-Semois, dans les Ardennes, quand il y avait encore du tabac mis à sécher dans les hangars. Et quand, assise au bord du chemin, je regardais la silhouette tragique des hangars se découper sur le ciel bleu foncé.

Ce sont des moments parfaits. Tout simplement parfaits... Des instants de contemplation pure. Et j'aime à en faire profiter mes amis. Chaque fois que j'ai pu amener quelqu'un à Laon, puis à Reims, je n'ai pas hésité. Pour visiter les remparts, le Poma 200, la porte des Chenizelles, la cathédrale et son vitrail des Arts libéraux. En même temps, nous pouvions cheminer tout au long du Chemin des Dames - pour l'abbaye de Vauclair, dans la forêt de Vauclair.- et visiter le Familistère de Guise, à Guise.

Le célèbre familistère de Godin, dont il y a un "avatar" bruxellois, le long du Canal de Willebroeck, le Familistère Godin au quai des Usines.

Et finalement arriver à Reims. Et y visiter la cathédrale, la basilique Saint-Rémi, la chapelle ornée des fresques de Foujita. Et y boire, tout de même, une coupe de champagne !

saintremireimssource: (c) cliché "Le Routard.com".

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Ma folie

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Te voilà peinte grandeur nature, Nana. Je dis souvent être un peu fou et parfois, je suis même un peu con !

Imagine, tu es là, depuis plus d’une heure, posée sur cette toile et j’ai eu une envie folle de te caresser !

J’ai fait ce geste, j’ai cru effleurer ta peau mais, l’envie fut trop évidente et je l’ai caressée.

Trop fraîches, tes chairs peintes, Nana et cela laissa des traces !

J’ai pu réparer mais, cela se serait fait en réalité, lorsque tu posais, je ne pense pas qu’il y ait pu avoir réparation ; j’en serais marqué à vie !

Ici, un peu de white spirite et mes doigts furent immaculés, autrement, il ne faut pas être devin pour comprendre que ces traces seraient indélébiles. Invisibles certes, au regard mais pas dans mon esprit. D’ailleurs, même de cette façon, j’en garde le souvenir et je suis enchanté d’avoir été, aujourd’hui, un peu con !

C’est un délice d’être un peu fou !

Ah, Nana, ce geste, rien qu’en fermant les yeux, je le refais sans cesse ; cent fois, mille et une fois et peut être plus ?

Imagine-moi faire, Nana et si tu aimes les caresses, ton esprit aussi sera marqué !

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Déclaration

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En dessinant cela, Nana, je n’ai aucune envie de t’enfermer, dans un monde où seul, je serais. Non, j’aime trop la femme, j’aime qu’elle soit libre, libérée de nos préceptes parfois ridicules. D’ailleurs, mon monde, est un monde à part, sans doute marginal. D'autre part, rien n’est fermé, libre à toi d’en sortir mais, c’est un message ce dessin. Nulle envie que tu me quittes trop vite, j’ai encore tant de rêves à poser. J’ai tellement de petites boites où un rêve s’est caché. J’ignore combien, je ne sais lequel s’y trouve, ni dans laquelle mais tout est là !

Quel genre de rêves non plus, il doit y en avoir des affectifs, sans aucun doute, des tendres, sûrement, des vindicatifs, peut être, des amoureux… Mais, si nous les découvrions ensemble !

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La belle

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Un simple dessin aujourd’hui, excuse-moi, Nana, car je m’attarde un peu !

Je suis un gourmet gourmand et dans tout, donc, je regarde, j’admire !

Je sirote même du regard !

Je profite de ta somnolence et je fais silence.

Ces mots ne sont pas dits, ni même chuchotés, ils sont simplement pensés. Le temps de te poser sur le papier, je ferais abstinence, ma verve sera en veilleuse et pourtant, je voudrais tant te dire : Nana, tu es belle !

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De l'ombre à la lumière

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Nana, réveille-toi !

Pose moins difficile que lors du précédent dessin mais elle n’est pas destinée à être plus reposante, c’est uniquement pour te mettre à la lumière. Te voilà exposée au regard de tous maintenant, enfin, de ceux qui suivent ma folie de rêver la femme. Te voilà déjà commentée ; c’est fou, ce n’est pas mon précédent dessin qui recevait des éloges mais le plus souvent, c’était toi !

On voyait plus le modèle que le travail de l’artiste et je comprends d’ailleurs !

Encensée, je voudrais le faire par des mots mais sont-ils utiles ?

Mon regard est comme celui de beaucoup mais le mien est plus tangible puisque tu es là, posée sur ce drap et l’artiste et l’homme, sont émerveillés !

Au prochain dessin, maintenant Nana, vous êtes et moi, je vous suis !

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A la découverte

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Nana, je suis désolé pour cette première pose !

Pas facile à garder, un supplice je parie mais que tu as prise sans mot dire. Merci, j’ai pu entreprendre ce premier et sublime voyage et ce fut merveilleux !

Balader mon regard sur tes paysages, discerner chaque parcelle de chair, chaque endroit d’habitude interdit de visiter, ces cimes, ces vallées, ces plaines, ces contreforts féeriques parfois dangereux à découvrir, je les ai appréciés. Je sais maintenant que mes rêves posés seront superbes que ce soit sur la toile ou le papier.

Après avoir mis en mémoire tes formes, Nana, après avoir découvert un peu plus sur toi, sur nous, sur notre complicité à réaliser ces dessins et ces peintures, il me reste à te rendre telle que je t’imagine.

Cela, tu le découvriras au fil du temps !   

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Déchirée

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Je suis déchiré, je veux et ne veux pas et sur ce, je vous ai déchirée !

La feuille de papier semble déchirée, vous êtes trop adorable, je n’imaginerais même pas vous froisser !

Vous dessinez, je le veux, vous peindre, je le veux aussi et vous rêvez, c’est fait. Aucun cauchemar n’est fait pour ces hésitations mais un simple conflit intérieur. Vous respirez la fraîcheur, c’est mieux que la douceur !

Mes traits de crayons n’étaient pas assez caressants, je les veux même affleurants !

Mes dessins se voudront par moment, lunaires, votre couleur chair sera ainsi !   

Aucune vision n’est faite où vous êtes réelle ; enfin comme je vous ai vue pour la première fois, je vous découvre autrement !

Vous semblez irréelle, n’est ce pas préférable d’être, mythique?

Mes peintures se voudront donc par moment, sélénites.

Mes rêves vous voient de cette façon et comme ce sont eux que je pose sur la toile ou le papier, Nana, vous vous verrez souvent, ainsi ! 

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Nana

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Nana, je trouve ce petit surnom ADORABLE…

Ceci est un petit exercice, un préliminaire et vous êtes facile à croquer.

Ce n’est qu’un essai, un premier jet de traits de crayon. Ils ne sont pas encore caresses puisque pas rêvés !

Même vue de dos, avec cette coupe masculine, vous êtes Femme. Votre démarche, marche, attitude, langage, propos, tout doit être mis au féminin. Demain, Nana, je vais vous rêver pour la première fois, pour la première vous serez dévoilée corps et âme et posée sur le papier. Pas un papier ordinaire, ce papier ressemblant au toucher, à votre peau. Essayez, Nana et vous percevrez ce grain comme vôtre !

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Le bal des ombres

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Au fil des pas de deux s’étoffe le drapé quand s’épouse le creux des mots soulignés au blanc silence que l’envie interpelle...

Rêvons, Monsieur !

Jouons encore à ces tentations duels qui nous entraîne loin, tel un ballet tourbillon des corps du rythme qu’on leur donne et dans l’échange cristal des infimes voyages, venez donc et dansons dans des eaux troublantes où chaque note nous entraîne sur un tango bousculant les mirages, ultime abandon que nos yeux pénétrants éclairant sans cesse sur ces rythmes de pas à deux et impétueux…

Dansons, Monsieur !

 

Cathy Cescau

 

Dansons, Madame !

Dansons alors, au rythme de nos mots, au grès de nos envies et faisons une farandole à deux !

C’est possible, tant de choses nous relient.

Nos mots se tenant par nos syllabes, suivant nos voyelles, je les vois déjà danser sur une musique romantique quelques minutes, sur une endiablée les suivantes  et pourquoi pas sur un tango argentin ?

Dansons, Madame, même si ce ne sera que nos ombres projetées au-delà de ce petit écran diabolique !

Elles sont là, elles dansent autour ne nous, regardez, Madame, même ce drapé joue avec nos sens !

Serait-ce de nouveau un rêve ?

Alors… Rêvons, Madame que nous dansons !

 

Angelo Brenez

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Vestales

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Impossible que vous soyez ainsi, Vestale mais Déesse, sans aucun doute !

Cette pose antique ne reflète nullement votre esprit, Madame, quoique ce port vous sied. Cette idée m’était tellement incongrue que vous ai dessinée pierre. La plus pure, ce marbre blanc, reflétant la virginité. Pensée encor plus idiote puisque je vous ai détruite !

Les débris sont là, à vos pieds, je préfère vous voir de chair.

Ce drap n’est pas là pour votre pudeur, bien au contraire, il commence à vous emprisonner.

Qui a-t-il de plus beau qu’un corps de femme posé ou alangui sur ce tissu lunaire ?

Ah, ces contrastes rendent l’imagination fertile !

Je vous imagine déjà alanguie, soupirant sous les caresses de mes traits de crayon. Oh, oui, Madame, je parie que vous les ressentez déjà !

Ces traces effleurent par moment le papier, se font doucereuses pour l’instant suivant être plus audacieuses. Sans pour cela être grivoises mais elles se veulent plus prononcées, pour que vous les perceviez autres !

Je vous rêve, Madame en vous posant ainsi sur le papier et je crois que vous allez rêver autant que moi, à mes futures audaces qui vous dévoilent de plus en plus !

Mais, est-ce pour vous déplaire ?

 

Angelo Brenez

  

Violant la frontière de tous ses regards

De ses reliefs ondulants

Recouverte de soie drapée…sans artifice,

Touchant vos âmes où résonne le mur…mure

Où ces ombres se dessinent

Pour atteindre d’autres rives

Elle défie le temps du lendemain

Où s’agrippent les songes

Pour en consumer toutes ses audaces

Où les battements de cils tracent l’horizon des de…mains

Juste le souffle où jaillit la flamme

De n’être qu’une femme !

 

Cathy Cescau

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Nous

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Je m’imagine, Madame, vos connaissances, vos amis, vos amies même quand elles ou, ils, vont vous voir telle que Dieu ou le Diable, vous a créée !

De dos ou de face et que dire de ces inconnus mâles, envieux pour la plupart de vivre ce voyage du regard sur votre corps dévoilé ou pire !

Je n’ose y penser au pire mais vous m’avez compris !

Et ces inconnues qui vous critiqueront ou auront envie d’être à votre place !

Être égérie demande un esprit libre ?

Je ne suis pas vraiment un rapace, ce n’est qu’une métaphore mais malgré tout, en effectuant ce voyage, je perçois vos sentiments, vos tendances, vos envies, je vole un peu de votre Moi. Pas pour m’en accaparer, vous êtes trop libre pour cela et puis, ce n’est pas mon habitude, j’aime vous voir ainsi, libre des dogmes que notre société bien pensante impose !

De moins en moins, cependant dans certains endroits de cette planète un peu… Complètement folle, vous seriez lynchée !

Chez-moi, vous serez adulée, j’essaie déjà de vous encenser. Mais, ce n’est que virtuel, ce voyage, sera-t-il un jour possible de le réaliser en réel ?

Je vous vois déjà poser, je me vois vous toucher mais uniquement pour vous faire reprendre la pose exacte après une pause.

Je dis cela parce que c’est l’artiste qui parle… Enfin, qui écrit !

L’homme, eh, eh, oh… C’est l’artiste ici, tout simplement !  

 

Angelo Brenez

 

Laissons aux piètres âmes ces pensées misérables

Eternels nous sommes dans le vif firmament

Par les traces laissées, dans les mots, les images,

De nos liens forgeront des toiles tisserands, simplement de passage.

Dans l’écrins fragiles de nos âmes consentantes

L’image se crée afin de parfaire ce voyage réel

Posez moi, monsieur même virtuelle

Dans cette alliance particulière

En concert voluptueux

Brûlons de ce même feu !

 

Cathy Cescau

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Zones troubles

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Intimes, quelle dérision !

Je parle de mes pensées, évidemment !

Je n’ose les dévoiler mais en survolant vos paysages charnels, il y en a certains où je m’attarde un peu plus. Les plus dangereux pour beaucoup d’hommes, d’ailleurs, j’ai évité de les rêver et de les poser sur le papier. Imaginez, Madame, mon trouble, ne les connaissant qu’en pensée, seraient-ils, comme ceci, comme cela ou encore, ainsi ?

Je les imagine cependant des havres de joie, fait de tendresse, de sensualité, d’érotisme, d’amour.

D’amours différents, le maternel, accompagnant inévitablement la tendresse, le passionnel où s’ajoute, la sensualité, l’érotisme et encore, le…

Je ne vous connais pas assez pour en parler, vous, à plus de deux cents lieues, moi, ne vous approchant que par les ondes. J’aime quand même ce voyage virtuel que beaucoup suivent en direct sur le net et se demandent quelle sera la prochaine étape ?

Laissons-les rêver, pour une fois, inversons les rôles, moi rêveur inconditionnel, vous qui me semblez tout autant rêveuse, gardons cela secret…

Pas très longtemps, je suis trop impatient pour rêver la suite !

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