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pensées (4)

Encore quelques gouttes de pensées

Gouttes de pensées

Antonia Iliescu

  • Chez l'homme, les plus hauts sommets de l'âme se trouvent dans les profondeurs.
  • L’amour ne frappe pas à la porte et ne demande pas « puis-je entrer ? ». Il force les portes, libère les âmes et risque le tout pour rien. L’amour n’est pas timide, le vrai amour ose.
  • Le monde se partage entre manipulateurs et manipulés. Si tu refuses de t’associer à la première catégorie, tu seras automatiquement intégré à la deuxième.
  • L’amour sans l’écho dans l’autre te crie : tu es mort sans être né.
  • Il est préférable d’être parmi les satellites d’un homme intelligent que le centre de ta propre bêtise.
  • Il n’est pas important de publier ce que tu écris, l’important c’est d’écrire. Il n’est pas important d’écrire, l’important c’est de penser ce que tu écris. Il n’est pas important d’écrire ce que tu penses, l’important c’est de vivre ce que tu écriras peut-être un jour.

(Extraits du volume « Stropi de gând si muguri de constiintã» (Gouttes de pensée et bougeons de conscience) -  Antonia Iliescu, Ed. Pegasus Press, 2010)

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Je vous laisse une goutte de pensée


  • Diète pécheresse… Je commence chaque journée avec le péché originel : je mange une pomme.
  • Si le dicton "Aurea mediocritas" serait vrai, le monde auquel nous appartenons devrait être un globe d'or, avec quelques impuretés, qui incarneraient les hommes de génie.
  • Les pensées sont des fleurs périssables ; si on ne les donne pas à quelqu’un, elles se fanent et meurent pour rien.
  • Le comble du masochisme : mordre avec volupté de sa solitude.
  • L’amour est comme le vin : si tu le laisses trop longtemps dans ton verre, il tourne au vinaigre.
  • Nos âmes sont des blessures desquelles dégoulinent, de temps en temps, des poèmes.
  • Pour un écrivain, qu'est-ce c'est que l'écriture sinon des eaux qui ont débordé les rivages?
  • Il est impossible d’être uni avec un monde désuni.
  • Les pensées sont nos interlocuteurs silencieux et profonds, que l’on fuit souvent par peur de perdre notre superficialité.
  • La profondeur est la seule dimension de l'âme.
  • Nous avons le devoir de connaître le monde. Mais par quoi devrais-je commencer? Par le grain de poussière que j'écrase en lui marchant dessus, ou par les étoiles vers lesquelles je m'élève, en les contemplant?
  • De la chenille au papillon il y a un long chemin; il s'appelle l'homme qui a connu son "moi".
  • Les astrophysiciens ont proposé récemment une forme possible de l'univers. Il pourrait ressembler à une bouteille, où son cou se retournerait vers le fond de la bouteille, pour ensuite continuer son chemin à l'intérieur de celle-ci, afin de rejoindre le "soi", c'est à dire le "cou de la bouteille". Si l'univers se présente ainsi, alors tout ce qui est vécu suit toujours le même chemin, selon la trajectoire dessinée par les parois de "la bouteille éternelle". Nous sommes tous embarqués dans cette bouteille à forme étrange, jetée peut-être dans une mer sur laquelle nous naviguons sans cesse, portant en elle notre désir de connaître notre Grande Origine Commune.
  • Mes lunettes ont commencé à pleurer; elles ont commencé à voir toutes seules.
    _____________________

    (Extraits du volume « Stropi de gând si muguri de constiintã» (Gouttes de pensée et bougeons de conscience) -  Antonia Iliescu, Ed. Pegasus Press, 2010)

 

 









 

 

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On n'arrêtera jamais

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L'homme n'arrête pas de parler; il ne peut s'en empêcher. Non content, il pousse le bouchon plus loin: tout ce qu'il n'a pu dire, il l'écrit. Combien d'arbres tuera-t-on encore pour lui ? Je fais partie de ceux-là. J'en ai honte. Combien de mots inutiles proférés, combien de pages sans intérêt publiées ?

Et l'on continue à se poser des questions pour le plaisir d'y répondre. Travaille me dit mon cerveau. Travaille dur au point que le soir venu il ne te restera que la force de t'endormir.

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Au bout de la nuit


Au bout de la nuit

 

Sur la lune timide et blême danse un voile.

Mes yeux rougis et fatigués par les sanglots

Ne s’ouvrent déjà plus aux éclats des étoiles.

Je vacille comme la flamme d’un falot

Qu’un vent de tempête giflerait sans pitié.

Quelque part, au bout de la nuit, un cri s’élève.

Est-ce une bête agonisante ou un nouveau-né ?

Peut-être n’est-ce que moi au milieu de mon rêve !


Plus rien n’est réel, ni les formes, ni leurs ombres.

Ta silhouette floue envahit ma vision.

Mes morts marchent à tes côtés et en grand nombre.

Leurs mains froides et maigres cherchent ma raison.

A nouveau, au loin, résonne ce cri d’effroi.

Des réverbères aux rayons ocre s’alignent

Au milieu de nulle part pour un chemin de croix

Dont je suis l’unique fidèle qui se signe.

Au devant du cortège, tes doux cheveux d’or

Volent au vent glacial. Ta voix soudain m’appelle.

Le voile de brume descend, je ne vois pas ton corps.

Ce cri terrifiant encore une fois m’ensorcelle.

Un tambour, je ne sais où, scande cette marche.

Sont-ce les aiguilles de l’horloge ou bien mon cœur ?

Soudain, tout se tait et la lune bleue se cache.

Tu n’es pas là ! Je suis seule avec ma douleur.


Sur la lune timide et blême danse un voile;

Du ciel impuissant se sont enfuies les étoiles.

Tout devient réel. Ce n’était donc pas un rêve,

Cette vision funeste où je marche sans trêve.

Mes yeux las sont ouverts malgré les sanglots.

Je vacille et me laisse envahir par leurs flots.

Le vent a suspendu son souffle dans la nuit.

Sans toi, je suis perdue ; sans toi, l'agonie.

 

Arwen Gernak -  2006

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