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le temps

LE TEMPS

 

M’engage à descendre

Le temps est triste

Je suis plus triste que lui

Je donnerai des cheveux blancs

De porcelaine au Temps

Deux aiguilles flirtent avec le Temps

Le temps n’aime que les aiguilles tournantes

Il déteste les tables rondes

Elles usurpent ses pouvoirs

Quand je me mets à table

Je voyage j’ai rencontré Tristan

Dans un triste temps

J’ai rencontré Tristan, triste sir

Il portait des lunettes astronomiques

Pour voir Iseult

Portant des lentilles

Elle avait des cheveux teint du temps

Les lentilles d’Iseult

Ont été poncées par Baruch

Dans un cristal de neige

Triste Tristan

Il a donné le temps

A boire

A Iseult

Maintenant Iseult elle porte une vigne

Sur sa tête

Et Tristan a bu à sa grappe

Des aiguilles hantent mes rêves

Et courent sur le mur de ma chambre

Fatiguées elles s’allongent sur la table ronde

Elles y jouissent d’une vue surprenante

Sur mon avenir

Plus triste plus triste tant je suis mélancoliquement parcouru

Par un sang d’encre

L’encre n’est pas noire elle est bleue comme

La culotte de celle que j’aime

Celle que j’aime usurpe les attributs du Temps

Elle a deux pigeons sur la poitrine

Celle que j’aime fuit le temps et la folie

Elle m’a dit de cesser mon manège et de faire le ménage

Au cas où ma tête tournerait trop

Celle que j’aime

Me fait tourner la tête dans le sens inverse

Des aiguilles du Temps

Les aiguilles du temps ont fait un cœur

Sur ma table, deux aiguilles ont écrit 2 lettres géométriques

Le Temps usurpe les dimensions de l’espace

Ma tête tourne dans

L’espace et le temps

Je m’allonge sur

La table tournante qui usurpe les qualités de l’Espace et du Temps

 

Lyonel

 

 

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Réflexion

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Au son du cristal
L'écho en gouttes d'eau
S'écoule et foule
Les pierres du ruisseau
~*~
Au fond de ce silence
En souffle de séance
Résonnent les oiseaux
De leurs chants mélodieux
~*~
Puis tinte le carillon
Cristallin diapason
Ecoutez encore mieux
Le son de ce décor
~*~
Merveilleuse énergie
Vitale pour le corps
Pureté et symphonie
En ce lieu, tout scintille
~*~
Et chaque tintement
Appelle à l'apaisement
Quand l'eau qui ruisselle
Délicate et subtile
Purifie d'étincelles
Nos journées difficiles
~*~
Tout s'unifie, s'allie, se lie
Dans cette fluide éclaircie
L'esprit s'ouvre libéré
De toutes contrariétés
~*~
L'exploration en cette symphonie
Ancestrale repose l'âme meurtrie
Et filtre toute mélancolie
D'une brume senteur
~*~
Qui doucement nous guide
C'est au travers de ce bruissement
Que la connexion s'étend
Vers la magie des druides


 ~*~


25.03.18 © Elea Laureen
Tous droits réservés

Ecriture automatique sur Quartz Cristal Bowl

https://www.youtube.com/watch?v=Mzw61Qai_Ck

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LE BLEU DU CIEL

12273307467?profile=originalPar dessus les toits les oiseaux cherchent le bleu du ciel

Le magicien nous attend

La lune ronde se rit du bleu de la nuit

Et l'ange de Chagall butine la tête à l'envers

La tendresse des fleurs

La céramique devient tendresse et la musique berce mon coeur

En quelques images  , en quelques mots  Je vous offre un souvenir  d'une exposition

Hôtel de Caumont  Aix en Provence

Du noir à la couleur

"Comme un barbare , je colore ta face , Nuit et jour, je te bénis Elan créateur et vital"

Marc Chagall

(Un reportage complet est réalisé sur mon site Au gré des jours )

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là-haut

Là-haut

 

 

C’est en bas

Là-bas, c’est en bas

Qu’elles sont

Nous restons en haut

Avec nos bas

Et pourquoi n’allons-nous pas

En haut sans bas

Vous n’y pensez pas

Je préfère le haut moi

Autant que leur bas sans bas

Vous nous parlez de quoi

Mais c’est vous qui nous dites qu’en bas, elles sont là-bas

J’en déduis qu’elles y sont sans bas, sans blagues

Sans le haut non plus sans haut ni bas quoi

On y va

 

 

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7 AVRIL 1983

 

 

Et tu me haïras car je t'aurais aimé

 

7 avril 1983, jour d’audace

 

Toujours

 

Tu hanteras mes rêveries mes silences

Des années se balancent

A l’horloge des salles d’attente

Des pays des régions nous séparent

Des idées m’éloignent

S’enfuient vers des pays de cocagne

Je t’y rattrape

Nous sommes là 

Sous le soleil éclatant

Malgré tes indispositions

Et tes élucubrations raisonnables

 

Et

Vois-tu

S’enfler

Se tendre

Se crisper

Craquer éclater exploser

Dans mon cœur

Oh mémoire palpitante

Cette foultitude de souvenirs

Qui me ramène

A ce sentiment unique et pur

Enfoui dans les strates de l’esprit

D’où nulle raison 

Tu entends tu comprends

Qu’aucune église

Qu’aucune science

Ne pourra

Evacuer

 

 

J’ai la lame aiguisée du suicide

Et l’âme désespérée

Qui ne quitte plus mon malheur

Car plutôt

  La Mort

Que vivre dans un bonheur inquiet

Toujours à te regretter

Ma liberté est de ne jamais cesser de t’aimer

La mort est son tarif

Car la Liberté, seule, fonde la vie

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pardonne-moi

 

 

Pardonne-moi ne m’oublie pas

 

 

Je pars je fuis je disparais à jamais

Pour les éclats de verre envoyés

A toutes vos mesures policières

Je n’ai plus de voix contre vos lettres ordurières

 

Pardonne-moi, ne m’oublie pas

 

Je crache le feu sur la folie

A laquelle depuis trop longtemps j’obéis

Vous avez en mon esprit déposé des immondices

Je n’oublie rien je vous les donnerais en supplices

 

 

Pardonne-moi, ne m’oublie pas

 

Mais toi,

Si je dois parcourir la terre

Mon courage suivra ton sillage

Si je dois m’oublier téméraire

Aux orties je jette mon âge

 

Pardonne-moi, ne m’oublie pas

 

J’incendierai les chemins de ma passion

Je cueillerai les fruits de ton sommeil

Pour ton repos je résonnerai en déraison

J’irais dérober le salaire de ton soleil

 

Pardonne-moi ne m’oublie pas

 

Avant !

Je ne te donne pas même la moitié d’un manteau 

Je suis nu je te couvre de mon entière laideur

Mon visage n’est pas le mien il t’appartient sitôt

Je reste là immobile devant toi dans ma raideur

 

Pardonne-moi ne m’oublie pas

 

D’abord !

Je mets ma statue à genoux

Et tu prends le vent et tu ris au vent

Je m’envole dans un cri

C’est fini ici, tout est fini

 

Mais pardonne-moi ne m’oublie pas

 

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UN OEIL DANS LE JARDIN

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Au fond du jardin 

le tilleul en tenue de printemps , par une taille drastique

Révèle un oeil indiscret  ...Une courbe, une illusion et le regard rencontre un autre regard 

Au fond du jardin

Ce jour retrouvé

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PAPILLON

Toi tu es moi

 

 

J’’ai d’abord dessiné tes yeux

Ils ont pris l’allure d’un regard

Puis j’ai taillé tes lèvres

Et elles font la moue

J’ai façonné tes épaules

A la poitrine j’ai

Ajouté deux pigeons

J’ai creusé ton ventre

J’ai courbé tes hanches

J’ai fleuri le sexe

D’un glaïeul

Tes jambes

Je les ai fuselées

Tes pieds sont soignés

Hydratés au carbone de ton âge

J’ai enjolivé ta silhouette

D’une   rivière de cheveux

D’une chevelure d’Ebène,

Qui se meut, s’émeut devant mes yeux,

Et que j’aime

Ta silhouette est la mienne idéale

Car j’en suis le sculpteur

Le rêveur

Ta silhouette est mon bonheur

Et pour te séduire, je t’ai offert tous mes Désirs

Que tu tiens entre tes mains

Comme un bouquet de souvenirs

Et le miracle s’est accomplit

Tu es femme-fleur

Je reste humble papillon

 

 

lyonel

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le vide

DE QUOI LE VIDE EST-IL L’ABSENCE ?

Le vide je l’aime, il est votre absence non justifiée

Absence douloureuse de celle et de celui qui nous manquent

Car celle et celui qui manquent qu’ils soient aimés

J’aime le vide, j’en connais sa vacuité moléculaire

Vacuité de mes ennuis je t’étudie,

Apparence d’un brancard vide.

D’une chambre blanchie par la folie

Elle nous invite dans le labyrinthe de la mélancolie

Pensez-vous aux vacances ? C’est à son apparence que vous songez

Elle vous appelle, vous êtes devenu son amant, sa maîtresse

La vacuité je l’aime, elle n’existe, tellement présente

Elle couche avec mes jours la nuit cependant

Oui, là vous ne voyez pas

C’est elle ! déesse imaginaire et pensive

Soupirant d’aise dans son confort vacant

Quand je sors de mes apparences inquiètes

Je réquisitionne la vacuité partie en vacances

Je la prends par la main. Où sont tes autres lits que tu investis

Geste vague sur la ville, allons-y migrants

La place est vide la vacuité est avec nous

Voici la vacuité, c’est la vérité sortant du vide

Elle est avec nous elle est la Terre sous le Ciel

Elle est l’étoile de la lumière

Elle sera toujours celle que l’on aime  

lyonel

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D E B U T S

 

Je voudrais – me crois-tu ? – enfin si c’est possible

Revenir en arrière au temps de ces amours

Les nôtres au début les pures les sensibles

Ma belle d’aujourd’hui d’hier et de toujours

 

 

Nos débuts coin de table et lumière du jour

Sur ton corps alangui et qui devient la cible

De mes yeux éblouis en quête d’indicible

Par le pinceau tracé en un subtil contour

 

 

La rue aux pavés gris le ciel en carillons

Parcourant de beffroi en clochers l’étendue

La ville aux toits d’ardoise et puis nous qui rions

 

 

Bohême simple - élans - nos âmes éperdues

De ce bonheur nouveau saupoudrant d’or nos yeux

Et ce sentiment vif d’être pareils aux dieux

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administrateur littératures

Marie, seize ans, privée de père, hypersensible mais très bonne élève, et son premier smartphone...le bonheur à l'état pur? En perspective?

Béatrice, sa mère, généreuse et le coeur à l'ouvrage, une femme fière et digne, tout pour sa fille...pour le meilleur?

Thomas, la belle cinquantaine, professeur de français et de morale, seul et célibataire, mission principale: l'écoute et le soutien...les valeurs à l'honneur?

Un énigmatique personnage vivant reclus, dont on ne sait rien ou presque...dangereux ou inoffensif?

Connexion, déconnexion, reconnexion, dérives, choc, drame, c'est au coeur d'une odyssée psychologique en crescendo que Thierry-Marie Delaunois nous entraîne...

Thierry-Marie Delaunois, auteur de maintenant onze publications, chroniqueur littéraire et événementiel, membre de l'Association des Ecrivains Belges de langue française.

"Connectée" est publié aux Associations Bernardiennes.

Extrait: "Marie, sa fille de seize ans née un premier janvier par un temps plus automnal qu'hivernal, sortie en un éclair, ce qui présageait déjà d'un tempérament fougueux, d'une nature sauvage, dynamique et cela s'était vérifié avec le temps, Marie sa perle malgré un caractère à l'emporte-pièce, très bonne élève, la meilleure de sa classe même, qui à l'occasion se fondait volontairement dans la moyenne pour éviter de se faire cataloguer de supérieure aux autres; Marie, une intelligence vive et très réactive déjà fort cultivée pour son âge, une fille à la fibre littéraire par contre hyper et même ultrasensible, pas assez méfiante et trop crédule.

L'ombre au tableau: son père qui lui manquait cruellement depuis son décès qui s'était produit alors qu'elle n'avait que dix ans. Bernard Tristan, directeur de société dans le monde associatif, avait succombé à un infarctus consécutif à un effort violent: il déplaçait un meuble avec des collègues lorsque c'était arrivé; on avait tout fait pour le sauver mais en vain, choc, tristesse, désespoir, le leitmotiv de Marie quand elle en parlait, ressassant le passé, étant: 'Décédé pour avoir voulu aider les autres!' ".12273304295?profile=original

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administrateur théâtres

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L'ouverture du canal de Suez au Caire intervient à un moment où l'Occident se passionne pour l'Égypte, lorsque la civilisation pharaonique et  celle l'Égypte moderne réformée par le vice-roi Méhémet Ali et ses successeurs ont été redécouvertes par Champollion. En prévision de l'inauguration d'un nouvel opéra au Caire, le compositeur Giuseppe Verdi (1813-1901) a écrit «Aïda» d'après un article de l'égyptologue français Auguste Mariette. Les décors continuant à être bloqués à Paris à cause de la guerre franco-prussienne de 1870, la première représentation ne put avoir lieu que le 24 décembre 1871 dans le tout nouvel opéra du Caire.

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  Il mettait en scène l’Égypte de l'antiquité et des peuples voisins  pris dans les tirs croisés d’un conflit international. L’Aïda de Verdi, le plus grand des grands opéras, parle d’amour passionné, de jalousie, de trahison, de vengeance, de guerre et  d'amour filial et patriotique. La haine versus le pardon et la soumission à la tyrannie des dieux pour tous. Le noyau de l'intrigue est un triangle romantique où bouillonne  un conflit impossible à éteindre. 

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Aïda, l'esclave éthiopienne, a été contrainte de choisir entre trahir son pays et trahir son cœur. Il en va de même pour son amoureux, le brillant capitaine grec Radames, chargé de diriger l’armée égyptienne. Au combat, il a capturé le père d’Aïda, Amonasro, roi d’Éthiopie, et est revenu triomphant en Égypte, où  l'on lui donne pour récompense  la main d’Amneris, la fille du pharaon, aspirant à réaliser ses rêves de jeune fille. Quelque part, dans l’épaisseur d’une forêt éclairée par la lune, le père d’Aïda exhorte sa fille à faire pression sur Radames pour qu’il  lui dévoile ses secrets militaires. Dans cette performance de Liège en 2019, le rôle est  tenu par le baryton belge éclatant aux magnifiques résonances,  Lionel Lhote, qui joue avec une noblesse naturelle et n’a pas besoin de forcer les notes. C'est lui qui force l'admiration. Aïda rêve de fuir avec son amant vers son Ethiopie bien-aimée

 O fresche valli, o queto asil beato
Che un di promesso dall’amor mi fu
Or che d’amore il sogno è dileguato
O patria mia, non ti vedrò mai più.
Oh patria mia, mai più ti rivedrò!

… et lui fait  trahir son pays en le forçant à lui révéler les déplacements de ses troupes. Malheureusement, Amneris a entendu l'échange et Radames est arrêté par les prêtres. Amneris, qui l'aime toujours, plaide pour lui offrir la liberté en échange de son amour, mais Radames refuse, choisissant un destin mortel. À la fin de l'acte IV, Aïda, qui s'est cachée dans la tombe, partage le  triste sort de son amant et prie pour l'immortelle félicité de leur amour… Aïda, mourant à son tour, implore les dieux pour  que  passage de Radames  vers le  paradis  se fasse dans la paix. Amneris, en sanglotant dans son palais, quelques étages au dessus de la tombe, réitère le dernier et le plus puissant mot de Verdi: Paix! Une déclaration politique? Un ultime cri d'amour?

Le célèbre opéra mis en scène pour la première fois à Liège  cette année,   a pris dès l'ouverture ciselée avec douceur infinie par la chef d'orchestre, Speranza Scappucci, une allure à la fois spectaculaire et  pleine de profondeur,  tant  musicalement que visuellement.

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Le grand choeur verdien, préparé avec soin par Pierre Iodice, était bien sûr essentiel à la qualité du spectacle grandiose  que tout le monde attendait avec impatience. La variété saisissante des registres,  les  mouvements hiératiques et  la  présence inquiétante  de  l'ensemble était renforcée par de magnifiques costumes rutilants signés Fernand Ruiz et les décors mobiles de Jean-Guy Lecat. Une chorégraphie soignée de Michèle Anne de Mey ( Kiss and Cry) évoluait sous les savants  éclairages de Franco Marri. La danse éblouissante des prisonniers éthiopiens devant la fille de Pharaon,  par des danseurs circassiens évoluant à travers un cerceau gigantesque, a été  l’un des moments inoubliables sur le plan visuel: un jeu insistant d'un homme et de deux femmes en pleine voltige.  Dans les  grands ensembles vocaux, le chœur  a produit  des lignes harmoniques impressionnantes servant de cartouche idéal pour que  la distribution exceptionnelle ( à la première du mardi soir en tout cas)   puisse  afficher avec bonheur  son savoir-faire chatoyant et l' intensité intime des sentiments humains exacerbés.

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Le commandant grec Radames, séduisant à souhait, chanté par le vibrant Marcello Giordani au timbre  plein de santé et  joie de vivre résonnant avec vigueur, affiche une musicalité tout à fait poignante. Son "Celeste Aida",  dont la partition  est marquée pianissimo et morendo ( sur le point de  mourir) était tout simplement à couper le souffle,  répandant dans la salle un silence admiratif.  Avec ce personnage, le texte et la musique rappellent immédiatement  la terrible épreuve d’Antigone, l’héroïne grecque,  puisque Radames subit exactement le même sort: être enterré vivant, être obligé de dire adieu à la lumière sacrée tant aimée et  pénétrer  au royaume des ombres éternelles de l’enfer. La scène véhicule un terrible sentiment d’injustice, quelles que soient les questions politiques évoquées par l'opéra.

Nino Surguladze a chanté Amneris, la fille du pharaon, habillée avec somptueuse  élégance et prête à user de toutes les ruses pour arriver à ses fins. Son implication théâtrale  est exemplaire, interprétant méticuleusement tous les gammes de  sentiments d’amour, de jalousie, de haine, de colère et de détresse. Le public  a ainsi pu vivre  des moments de pure beauté et de plaisir. L’interprétation très exigeante de la partition acrobatique  d’Aïda a été mise en vedette par Elaine Alvares, pleinement engagée, qui a incarné les complexités théâtrales du personnage principal avec un équilibre dramatique et un lyrisme  époustouflants. Elle s'est révélée être une experte passionnée de la dualité, de la lumière et de l'ombre,  semant partout su le plateau les  incessantes contradictions  des sentiments amoureux auxquels elle était confrontée.

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La très intéressante mise en scène de Stefano Mazzonis di Pralafera, associée à la puissante direction très affirmé et sensible  de Speranza Scappucci, a fait briller le chef-d’œuvre de Verdi comme nulle autre. Elle a excellé dans la création d'ambiances, le rythme des musiciens, la mise en valeur des interludes et des ballets, suscitant des teintes mystérieuses et exotiques. Elle a livré la complexité de l’âme humaine, soutenant les chanteurs et donnant aux mélodies intemporelles de Verdi toute leur couleur et leur gamme d’émotions. Sa connaissance des intentions profondes et de la «théâtralité» de Verdi, ainsi que sa propre compréhension du chef-d’oeuvre, extraient chaque goutte de drame  né de la partition et du livret conjugués, avec un sens impeccable de la dynamique et des tempos.

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 Enfin, Stefano Mazzonis di Pralafera a réussi à maintenir un équilibre parfait et fort imaginatif entre l’apparat monumental égyptien et la tragédie, en rendant les scènes de solistes intimes d’autant plus pertinentes et saillantes, ce qui semble avoir été l'objectif premier de Verdi. En évitant tout signe de  grandiloquence, il a généré un faisceau de tensions palpitantes, tout en fouillant délibérément dans les couches les plus profondes du cœur humain. Il convient également de  mettre en lumière  le rôle du Messager interprété avec  brio  par le splendide  Maxime Melnik, jeune ténor belge, et celui du grand prêtre glacial et rigide, habilement interprété par Luca Dall’Amico, basse. Et enfin, devrions-nous mentionner qu'une double  distribution  est indispensable pour un tel chef-d'œuvre? Les deux  tout aussi brillantes, l'une que l'autre, semble-t-il.

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Dominique-Hélène Lemaire

"Des costumes qui sont pour les yeux une ivresse ; Des femmes dont les dents et les ongles sont teints, Et des jongleurs savants que le serpent caresse. » Charles Baudelaire

Opéra Royal de Wallonie-Liège

26 février> 14 mars 2019

 

Opéra Royal de Wallonie-Liège

Speranza Scappucci

Direction

Stefano Mazzonis di Pralafera

Metteur en scène

Jean-Guy Lecat

Décors

Fernand Ruiz

Costumes

Elaine Alvarez

Soprano

Aida

févr. 26, 28, mars 03 mat, 07, 09

Donata D'Annunzio Lombardi

Soprano

Aida

mars 01, 05, 10 mat, 12, 14

Marcello Giordani

Ténor

Radamès

févr. 26, 28, mars 03 mat, 07, 09

Arnold Rawls

Ténor

Radamès

mars 01, 05, 10 mat, 12, 14

Nino Surguladze

Mezzo-soprano

Amneris

févr. 26, 28, mars 03 mat, 07, 09

Marianne Cornetti

Mezzo-soprano

Amneris

mars 01, 05, 10 mat, 12, 14

Lionel Lhote

Baryton

Amonasro

Luca Dall'Amico

Basse

Ramfis

Luciano Montanaro

Basse

King of Egypt

Tineke Van Ingelgem

Soprano

Priestess

Maxime Melnik

Ténor

A messenger

Chœur de Opéra Royal de Wallonie-Liège

Orchestra de Opéra Royal de Wallonie-Liège

 

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Ce soir...

C’est promis
nous irons
ensemble
au fond du jardin
poser le pied
sur les décombres du jour

dans un instant
oublié
du monde

pour détendre
tous les noeuds

..........................
Martine Rouhart

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Clarissa vit avec son mari, Henry Hailshaw-Brown du ministère des Affaires étrangères, et Pippa, la fille du premier mariage de celui-ci, dans une belle demeure à la campagne. Pour tromper son ennui, la jeune femme à l’imagination fertile aime recevoir des amis et leur raconter des histoires intrigantes de possibles meurtres ou cambriolages. Elle compte parmi sa cour son tuteur, sir Rowland Delahaye, le juge Birch et Jeremy Warrender, un jeune soupirant. Voilà que débarque au milieu de ce beau monde l’affreux Costello, venu réclamer la garde de Pippa au nom de sa mère qu’il a épousé. Clarissa l’éconduit mais regagnant le salon, elle trébuche sur le cadavre de Costello au moment même où la police sonne à la porte...

Agatha Christie a écrit près de 70 romans et une vingtaine de pièces de théâtre très peu traduites en français. Gérald Sibleyras et Sylvie Perez se sont récemment mis à la traduction de huit de ses pièces. La toile d’araignée, écrite en 1954, à la demande de la comédienne Margaret Lockwood avec un rôle espiègle pour la fille de 14 ans de celle-ci (interprétée ici par Sybille Van Bellinghen), présente la singularité d’être une vraie comédie policière. Il y règne une atmosphère de légèreté et d’insouciance qui contraste avec une scène de crime. Impossible de résister au charme de cette société britannique avec son esprit de clan et de galanterie. Ici, le crime est d’autant plus incongru qu’il survient dans un contexte d’affabulations où la vérité se dilue au milieu des mensonges. La tâche sera plutôt malaisée pour l’inspecteur Lord (Daniel Hanssens), d’autant que les membres de cette maisonnée sont bien farfelus ! Conformes à la technique de Christie, les pistes vont être brouillées à souhait dans cette atmosphère bon enfant qui cache bien des secrets.

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Est-ce parce que la pièce a été écrite pour une amie ? Clarissa (c’était le prénom de la mère d’Agatha Christie) présente des similitudes psychologiques avec Agatha elle-même qui était une enfant dotée d’une fantaisie débordante. Celle qui a publié un roman tous les ans à Noël, la reine du huis-clos, maîtrise l’art de la dramaturgie et de la comédie en typant ses personnages sans verser dans la caricature. Ils sont rendus avec finesse et bonne humeur par les comédiens de la troupe des Galeries. Il faut saluer la distribution impeccable, le décor élégant et la mise en scène respectueuse du style franc et enlevé d’Agatha Christie.

Le spectacle est bien divertissant même si on est loin des meilleures intrigues de la championne du suspens.

https://trg.be/

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Palmina Di Meo

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ESCULAPE

J’AI LA FIEVRE

Pour la fièvre

Qui brûle ma cervelle

Pour la douleur les vertiges de la vacuité

Je plonge dans le gouffre

Où mes tumultueux désirs s’enflent

Et je saute dans les abysses où brûlent mes outrages

 

Tant que mes pensées

Brilleront pour ton éclat

Rien ne saurait me détourner de toi

A la vie à la mort rien ne m’empêchera

D’avoir mes rêves déclarés à l’URSSAF

Elaborés dans un champ de graminées

Chantées par un soleil tapageur au mois de juillet

 

Tant que les Pensées fleuriront

Je cueillerais en secret des poèmes

Verts conjugués sous le regard amusé

D’Esculape étonné par ma pharmacopée

 

Tant que les fleurs fleuriront sous les pastels de l’aube

Me viendra l’envie de te baigner de rosée

De libérer tes pigeons de leurs armures de bakélite

Et de plonger mon regard licencieux dans tes yeux graves

Jusqu’à ton sexe rutilant d’où jaillit ton mystère

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Une nouvelle revue a vu le jour.

C’est au cœur de la petite ville de Jodoigne qu’en ce début d’année 2019 alors qu’au sein de l’ASBL Bel-ArTitude une discussion tournait autour de la difficulté qu’éprouvent les artistes à se faire découvrir, qu’une idée a creusé son chemin.  Pourquoi ne pas créer une revue qui tournerait autour de l’Art.

Bien que le concept existe déjà, il fallait trouver une accroche, une marque de fabrication et les moyens qui permettront de pérenniser le projet.

Créer une revue réservée à l’Art peut paraître risqué, c’est probablement le cas, mais il est nécessaire de prendre quelques risques si l’on considère que L’Art est un porte-drapeau, un récipient de mémoire et qu’il mérite considération.  Pour ce faire, il n’y a d’autre choix que de chercher l’excellence.

 

C’est peut-être en raison d’une passion que le magazine Babel-Art a vu le jour. 

En dialecte Bruxellois Babeler signifie : bavarder, p12273303301?profile=originalapoter…  Babel prend également ses racines au cœur de l’histoire théologique puisque c’est nom d’une ville biblique dans laquelle Dieu confondit le langage pour que les habitants ne s’entendent plus.  La symbolique semblait pertinente, le côté humoristique nous semblait approprié, une nouvelle revue est née, indépendante, éclectique et qui ne demande qu’à évoluer.

Bel-ArTitude ?  Qu’est ce que c’est ?

Les raisons d’existence de l’ASBL sont orientées vers la solidarité artistique.  Aider dans la mesure du possible en plaçant des ponts à hauteur internationale.  Une sorte de réseau alimenté par les acteurs eux-mêmes, à condition qu’ils s’engagent dans la mesure du possible, à renvoyer l’ascenseur.

Les premiers temps n’ont pas été faciles.  Les artistes ayant réputation d’égocentrisme il fallait démontrer que par la solidarité les portes s’ouvrent plus facilement.  Aujourd’hui encore, il faut se battre à chaque instant pour essayer de remplacer le « moi-je » qui prédomine trop souvent au risque d’oublier que la création, si elle se fait dans la solitude, ne sera reconnue que sous le feu des projecteurs, mais pas que.  Un peu de chance, beaucoup d’énergies et le bouche-à-oreille sont les éléments indispensables à l’épanouissement d’une œuvre.  Cependant, nous restons persuadés que la création est avant tout un geste d’amour, le dévoilement de l’intime intérieur par une personnalité particulièrement sensible à son environnement.  L’artiste est une éponge qui, s’il est sincère, ouvre une lucarne sur une autre dimension.   Contrairement aux idées reçues, la création requière énormément de travail, une énergie énorme, c’est l’une des raisons pour lesquelles nous nous devons de les encourager sans toutefois censurer notre opinion.

Au premier regard, les motivations de l’ASBL semblent porter ses fruits.  De nombreux artistes ont pu découvrir d’autres horizons que ceux qui entourent le territoire dans lequel ils évoluent.  Cependant, qu’en est-il de la notion du renvoi d’ascenseur ?  On pourrait affirmer que c’est du cinquante pour cent et c’est là que le bât blesse.  Comment changer cette mentalité qui semble tourner autour de l’individualisme ?  Comment éviter que certains ne profitent du système sans offrir en échange un minimum de communication à propos, par exemple, des événements culturels qui se préparent au sein de son propre terroir et qui pourraient intéresser les autres ?  Les organisateurs de Salon littéraire connaissent cette problématique.

Les questions restent nombreuses et est encore long le chemin avant que l’on puisse conclure à la réussite du projet.  L’image est particulièrement bien choisie, car on peut souligner que certains administrateurs offrent sans compter ni les heures ni l’énergie nécessaire à la mise en place d’un concept qui a peut-être du mal à trouver sa place pour différentes raisons.  Est-ce pour autant qu’il ne faut pas croire que les rêves existent ?  L’aventure en vaut la peine, les rencontres qu’elle offre font partie des raisons qui poussent à continuer de chercher ces perles qui foisonnent au sein de la Francophonie et pas que !

Une nouvelle revue est née, un Bimensuel écrit par des artistes qui choisissent de parler des autres parce qu’il n’y a rien de plus valorisant que la découverte du monde qui nous entoure.

Babel-Art, c’est gratuit, disponible sur simple demande et si vous vous demandez ce que vous pouvez apporter pour aider à pérenniser le projet, différentes approches sont possibles :

  • Devenir membre sympathisant pour la somme annuelle de 12 euros.
  • En insérant une annonce ou une publicité.

Pour tout renseignement, n’hésitez pas à contacter les membres de l’association. belartitudeasbl@gmail.com

 
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LA FAUCHEUSE...

Elle est là tapie la garce

Avec son sourire narquois!

Cela n'a rien d'une farce

Point ne sert de dire pourquoi...

Je l'ai tenue à distance

Un peu plus que de permis

Et j'ai savouré la chance

D'avoir le cœur insoumis!

Elle sait bien qu'en bout de course

Elle nous rattrapera toujours

Car il n'est aucune bourse

Qui puisse s'acheter ce détour...

Ah! Lui faire encore la nique!

Et me perdre dans un regard...

Oui, loin de toi je panique

Temps qui passe est sans égard...

J.G.

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