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OR DE SOI

 

 

De se revoir cette impatience

A bousculer les sabliers

Aiguilles du temps oublié

Ames en miroir de semblance

 

 

Sait-on jamais de quoi se tisse

Ce peu de bonheur accueilli

Ce feu que jamais ne vieillit

Le temps faucheur qui tout ratisse

 

 

L'amour te file entre les doigts

Comme sable des nuits de rêve

Cette impatience cette fièvre

Comme si tu n'étais plus toi

 

 

Perdu perdu tu te retrouves

Voici que s'apaise la faim

Ensablés mais plus seuls enfin

Flammes de ce grand feu qui couve

 

 

J'ai retrouvé dans tes baisers

Tout ce que les poètes disent

Ce feu qu’un ouragan attise

Le rythme du corps apaisé

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Paulmier

                   LE THEATRE DES SENS : L’ŒUVRE D’ALEXANDRE PAULMIER

Du O1-03 au 18-03-18, l’ESPACE ART GALLERY (Rue Lesbroussart, 35, 1050 Bruxelles) a eu le plaisir de vous proposer une exposition consacrée à l’œuvre du dessinateur français, Monsieur ALEXANDRE PAULMIER, intitulée PHANTASMA.

PHANTASMA. Un tel titre semble, à première vue, inutile puisque la seule vue d’un dessin de cet artiste plonge le visiteur dans un monde abyssal : celui de l’Eros. Dans un voyage entre le sien et celui de l’artiste qui, en quelque sorte, le guide dans ses fantasmes. Cet univers fantasmagorique s’articule sur un terrain « classique » infiniment exploré : celui de la Femme. Du corps de la Femme devenant le terrain des fantasmes « masculins » repris dans la sphère des codes sociaux.

Notons, d’emblée, l’orthographe que l’artiste apporte au titre de son exposition : PHANTASMA, écrit avec « ph », reprenant par là le concept grec de la notion du spectacle associée à celle de la vision spectrale, voire de l’illusion. Il ne s’agit, en aucun cas du « phantasme », considéré comme « hallucination », participant de la pathologie.

Aborder l’univers du fantasme érotique dans l’Art nous ramène à des piliers incontournables ayant jalonné bien des disciplines. Comment concevoir le fantasme au cinéma sans évoquer le nom de Fellini et sa conception de la Femme-matrone, plantureuse, maternelle et sensuelle à souhait? Comment évoquer ce même fantasme, en matière de peinture, sans considérer le nom de Dali où désir, masturbation et pulsion de mort alternent sur la toile? Comment, concernant la littérature, ne pas penser à Bataille reclassant le fantasme érotique dans les arcanes de l’Humanité, au-delà de ce que nous qualifions étymologiquement d’ « Histoire »?

Concernant ALEXANDRE PAULMIER, il convient de se tourner furtivement vers Bataille pour voir transparaître sur l’espace scénique des images issues inconsciemment de l’ « Erotisme ». Bien que l’artiste n’ait jamais lu cet ouvrage, il n’est pas étranger à l’univers de Bataille, ayant été influencé par la lecture de « Histoire de l’œil ». Des impressions issues de l’auteur transparaissent chez l’artiste.  

Dans son œuvre, l’image de la Femme s’étale dans un univers vaporeux, évanescent, onirique, évoluant à l’intérieur d’un théâtre fourmillant de symboles, tels que la naissance, le désir ou la mort : Eros et Thanatos, ces deux symboles clés de la psyché humaine. Déjà à ce stade, nous retrouvons Bataille pour qui l’érotisme nous éveille à la prise de conscience de notre propre finitude en tant qu’expérience tragique. De même qu’à une recherche de la volupté comme finalité charnelle comme tentative offerte à l’Homme de se transcender. Ce qui fait de l’érotisme une forme d’exotisme : une tentative de sortir de ses propres limites.

Face à cet artiste, nous nous trouvons face à un érotisme à la fois délicat et sulfureux, présenté de façon poétique. S’agissant de dessins, le contraste savant entre le noir et blanc à l’origine du clair-obscur, produit l’effet d’un décor composé de formes dont la sensualité des entrelacs souligne l’érotisme. Chaque trait réalisé à l’encre de Chine devient, par sa seule présence, une zone graphique érogène par les contorsions qui la définissent. Les postures, les seins volumineux ne sont que des indices articulant la sémantique du désir.

Fourmillant de symboles, l’œuvre d’ALEXANDRE PAULMIER se veut, avant tout, une interrogation sur la notion de l’érotisme. Cette interrogation, personnelle, n’existe qu’en accord avec l’évolution historique, culturelle et politique qui soutient cette notion. Bien que contemporain dans son écriture, le sujet évoqué remonte à l’aube de l’humanité par le biais de la figure de la Femme. L’on pourrait même affirmer que derrière cette œuvre se cache une anthropologie de la Femme par l’exploration d’une autre notion : celle du désir. Le véhicule permettant l’éclosion de ce désir est le rêve. Le rêve pris comme facteur de l’univers au-dessus duquel trône la déesse Femme. Mais comme toutes les divinités, celle-ci nous renvoie à nous-mêmes. A’ notre propre désir, à notre vulnérabilité. Comme toutes les divinités, elle existe, souffre et meurt à notre image.

EROTISME 2 (29,7 x 42 cm-encre de Chine)

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L’extase se produit dans l’étreinte  amoureuse. L’artiste dévoile sa musique langoureuse faite d’entrelacs, à la fois suaves et nerveux où le trait assure l’existence de la sensualité. Par sa finesse, mêlée à une luminosité dominée par le clair-obscur, parsemée d’un brouillard pointilliste, plus ou moins accentué, le trait se faufile, accentuant délicatement les courbes du mouvement amoureux.

La souffrance est présente dans VAGUE INQUIETUDE 2 (42 x 59,4 cm-encre de Chine).

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Avec cette figure masculine souffrante décomposée au point de présenter un faciès féminin transformé, au visage explosé, à la bouche ouverte comme dans un cri, avec ses seins terminés par une paire d’yeux, l’artiste exprime une image antagoniste au désir. Une image destructrice de la féminité prise en tant qu’objet. Les yeux terminant les seins sont ceux de l’homme au cœur d’une société malade de voyeurisme. Le trait prend ici une toute autre tournure. Il est épais, pâteux. Il prend l’aspect d’artères reliées à des organes vomis du corps. Il ressemble à des câbles. La féminité n’est plus qu’un corps-objet, malade dans son essence, indéfinissable. Car pour l’artiste, la féminité peut parfaitement se réfugier à l’intérieur d’un corps masculin.  

L’effacement se produit avec EFFEUILLAGE (29, 7 x 42 cm-encre de Chine)

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où la Femme, devenue masque, se fond dans le décor, considéré comme un vide qui dissèque, pour ainsi dire, le corps, tuant ainsi la sensualité de l’Etre féminin, conçu  par l’homme comme le réceptacle du désir. Pour l’artiste, ce corps fondu dans l’espace acquiert une non identité : il devient indéterminé. Et c’est bien là que se situe le nœud du problème car si le corps est indéterminé, l’objet du désir l’est également. L’ « impossible » étant alors le seul territoire où résiderait le désir.   

D’autres facettes de l’Etre féminin sont prises en considération, telles que l’enfantement : EROTISME 1 (29,7 x 42 cm-encre de Chine)

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où l’enfant glisse de l’utérus vers la lumière. L’artiste nous conduit à l’intérieur de la coupe d’un fœtus où le trait définit des membranes schématisées.

EROTISME 3 (29,7 x 42 cm-encre de Chine)

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nous conduit au cœur d’une mythologie assurément universelle, à savoir la dangerosité supposée de la Femme en période de menstruation. Les menstrues du personnage féminin expulsent, à l’avant-plan, un corps de femme acéphale possédant deux paires de seins. Cette scène symbolise l’incompréhension de l’homme face à un phénomène qui le dépasse et qu’il craint. Ne perdons jamais de vue que cette crainte existe encore au sein de certaines sociétés dites « traditionnelles » où il est interdit à une femme réglée d’avoir des rapports sexuels avec son mari. Le sang menstruel participe de la notion fondatrice de toute civilisation : celle du « pur et de l’impur », sans laquelle aucune loi, aucun interdit fondateur n’existerait.

L’artiste ne s’éloigne pas de la mythologie en rejoignant la Grèce antique lorsqu’il reproduit le visage de la Gorgone, avec son regard privé d’yeux et sa chevelure serpentine pour évoquer son personnage féminin.

DESIR D’EROS (50 x 65 cm-encre de Chine)

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aborde un autre aspect de l’érotisme : celui de la mort. Eros et Thanatos en tant que deux extrêmes se rejoignent pour souder une image. Un concept. La composition est d’une rare nervosité. Le trait est torturé. Des têtes de morts ainsi que des yeux voyeurs et des masques grimaçant parcourent l’espace.

ESQUISSE EROTIQUE (41 x 56 cm-encre de Chine)

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est la seule œuvre de l’exposition qui ne soit pas un dessin mais une peinture réalisée à l’encre de Chine. Le pinceau est d’une finesse telle que le trait n’est plus qu’une nervure à peine suggérée. Au premier contact, le regard peine à se frayer un chemin parmi cet ensemble d’entrelacs délicats. Mais au fur et à mesure qu’il s’affirme, voilà que la forme apparaît, magique! Elle survient dans une succession de segments indépendants l’un par rapport à l’autre, sans qu’aucun fil conducteur ne relie la composition dans son ensemble. Cette œuvre nous subjugue et nous déroute, en ce sens qu’elle est pleinement aboutie, malgré le piège que nous tend son titre. Car c’est précisément par cette confusion ontologique que la création se réalise. Le visiteur s’abandonne à cette musique de lignes, au rythme des courbes à peine définies, jusqu’à ce que le regard condense cet ensemble abstrait en une réalité en plein accomplissement. L’inachevé s’achève dans la forme confuse d’un rapport amoureux.

L’importance du clair-obscur dans l’œuvre de l’artiste est primordiale car elle définit l’érotisme comme un univers total. Un monde à soi et pour soi, au même titre qu’un Gustave Doré, par son propre style, aborderait chaque giron de la Divine Comédie de Dante. L’érotisme reste en suspens car l’artiste refuse sciemment de le définir. Il l’interprète par le biais du trait qu’il considère aussi érotique que le sujet puisqu’il incarne la sensualité. Concernant le discours, il se sert de l’apport mythologique pour souligner l’aspect négatif de ce qu’il est convenu d’appeler la « perversion de l’érotisme », en mettant en scène la Femme en tant qu’objet de consommation. Cette perversion est celle d’un langage social qui souille l’image de la Femme.

Son œuvre se trouve à la charnière de la peinture et du dessin trahissant une influence certaine de la bande dessinée. Malgré les apparences, ce n’est pas une forme de BD hybride. Le sujet occupe tout l’espace, laissant une marge entre la composition et le cadre.

Néanmoins, les personnages dans leur anatomie fantasmagorique ainsi que les décors relèvent pleinement de la peinture.

A’ titre d’exemple, la colonne de feu qui s’élève sur la gauche de DESIR D’EROS (cité plus haut) ne peut être conçue que par un peintre habitué à traiter la masse dans le volume amplifié par la matière.

Ainsi certaines ondulations d’ESQUISSE EROTIQUE (cité plus haut) rappellent les envolées bleues de Matisse. De fines envolées tracées sans la lourdeur de la matière. Mais légèrement soulignées à la pointe du pinceau.

L’artiste dessine depuis environ sept ans. Il a obtenu une formation académique en fréquentant l’Atelier Hourdé à Paris. Il a été, néanmoins, fortement influencé par la liberté que prenait, dans les années ’80 le dessinateur Philippe Deville dans la conception spatiale de ses bandes dessinées. D’où une sorte d’esthétique mixte alliant tradition picturale dans le cadrage et expression dessinée dans la plastique des personnages.

L’œuvre d’ALEXANDRE PAULMIER nous interroge sur le mystère du désir. Franchira-t-il un jour l’écueil de l’amour? Et comment l’explorera-t-il au cœur de cette pyramide sensuelle? De quelle façon abordera-t-il le mystère amoureux? Si l’ « impossible » est la source du désir, l’ « indicible » sera-t-il celle de l’amour? Souhaitons à cet excellent dessinateur de poursuivre sa quête par-delà les mers oniriques.

François L. Speranza.

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Une publication
Arts
 
12272797098?profile=originalLettres

N.-B.: Ce billet est publié à l'initiative exclusive de Robert Paul, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement. Mentionner le lien d'origine de l'article est expressément requis.

Robert Paul, éditeur responsable


12273279679?profile=original                                 Signature de l'artiste - ALEXANDRE PAULMIER,

A voir:

Focus sur les précieux billets d'Art de François Speranza

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L'artiste et François Speranza: interview et prise de notes sur le déjà réputé carnet de notes Moleskine du critique d'art dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires au cours des deux derniers siècles
R. P.

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Parfois la lumière de ton visage

 

et la forme de tes mains

 

s’emparent de ma vie.

 

Silences et murmures mystérieux.

 

Le corps s’épanouit.

 

Dans l’arbre, je vois tes bras, tes cheveux.

 

Ta silhouette envahit les feuillages.

 

Je te rejoins d’un regard,

 

et tes yeux embrassent nos âmes.

 

Emotion, voyage intérieur.

 

Ce tableau nous transporte sur les toits

 

d’où nous observons la vie tranquille des villages,

 

secrètement, et nos yeux se ferment.

 

Julien Boulier   le 04 avril 2018

poème déposé Sacem code oeuvre 3436603111

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Préférence,choix,habitude

Songerie

Les mots préférence et choix
Certes ont des effets qui différent.
Souvent, un choix peut satisfaire
Il est décevant maintes fois.

Quand prévaut une préférence,
Faisant évoquer un plaisir,
On en tient compte pour agir.
Elle inspire la confiance.

Le bonheur, état provisoire
Est rarement providentiel.
Le posséder semble essentiel
Nul n'oserait ne pas le croire.

L'âme a besoin de l'énergie,
Qui des habitudes dépend.
Les contrôler est important
Mais un difficile défi.

De plus en plus, en la vieillesse,
On s'en remet au laisser-faire.
La providence fort bien gère.
On s'abandonne à la tendresse.

3 avril 2018

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administrateur théâtres

CHŒUR DE CHAMBRE DE NAMUR,  MILLENIUM ORCHESTRA Cappella Mediterranea, continuo  & LEONARDO GARCÍA ALARCÓN, direction

 VALER SABADUS, Évangéliste

 FRANCISCO JAVIER MAÑALICH RAFFO, Christ

 PHILIPPE FAVETTE, Ponce Pilate

Dans :

GAETANO VENEZIANO 1656 - 1716 Passio del Venerdì

Santo ANTONIO NOLA 1642  > 1715 In manus tuas Domine / Stabat Mater

                             Attirer le public pour lui faire entendre des raretés, voici le défi que proposait dernièrement Leonardo García Alarcón, découvreur de  musiques anciennes,  le 28 mars 2018, à Bozar, lors d’un  exceptionnel concert d’harmonies  méditatives sans pause. D’emblée très complice et plein de bonhommie avec son public, Leonardo García Alarcón, propose de ne pas applaudir entre les morceaux,  pourtant de compositeurs différents, pour préserver une unité de temps, de lieu et de sens. Il a en effet choisi de relier du même fil trois œuvres différentes afin de concevoir la prestation comme un tout. « In illo tempore  egressus est Jesu cum discipulis suis… » débute l’Evangile selon saint Jean dans la version de Gaetano Veneziano,   se poursuit par « In manus tuas Domine» d’Antonio Nola,  et aboutit dans  un  dramatique « Stabat Mater » du même compositeur.

                             Leonardo García Alarcón rêve de partager sa passion pour l’écriture musicale mais surtout sa passion pour les Ecritures. Ainsi les partitions qu’il  exhume sont rares,  jamais encore jouées et entendues.  A la manière de deux testaments, il veut relier anciennes et nouvelle transmission  dans la fraîcheur d’une éclosion contemporaine inédite, incarnée avec passion par le Millenium Orchestra et le chœur de chambre de Namur.

                             Le premier manuscrit retrouvé nous donne à entendre une œuvre fervente,  la Passio del Venerdì Santo écrite à 20 ans vers 1685  par Gaetano Veneziano (1656-1716), élève d’élection de Francesco Provenzale  et organiste à la Chapelle Royale de Naples dès 1678, à  l’époque, sous domination espagnole. Presque toutes lumières éteintes, la salle  a tout de suite baigné de l’atmosphère particulière du triduum pascal.  Contemporaine de celle de Scarlatti, c’est  une musique sensuelle et dramatique à la fois, écrite pour solistes, double chœur et cordes, « suivant un parcours « d’une extrême » cadence (en sol# mineur sur « crucifigeret ») à l’autre (« Consummatum » en si bémol mineur) ». 

                             La voix éthérée de l’évangéliste qui a tenu  le public en émoi d’un bout à l’autre du concert  est celle de Valer Sabadus, contre-ténor. Elle est  d’une clarté et d’une douceur sublimes… Plaisir captivant, que cette voix émouvante  et sensible  aux  atmosphères narratives, un évangéliste au timbre profondément  chaleureux  et qui, à la manière d’un conteur d’antan, séduit  l’audience à ses pieds. Aucune grandiloquence, aucune forfanterie, de la belle et pure simplicité,  dans  une tessiture irréprochable. Un admirable maître de quenouille musicale,   qui a su filer en continu,  un  chant  lyrique mélodieux et poétique imaginé par Leonardo García Alarcón, sans que jamais  ne retombe l’intérêt. Roumain d’origine, il a grandi en Allemagne, célébré pour sa « voix dramatique de cristal clair » (Süddeutsche Zeitung), il a été révélé en France par ses remarquables prestations  à Versailles avec notamment « Didone abbandonata » de Hasse. Ses deux derniers albums, sortis en 2017, sont « Duetti Sacri », réalisé avec Nuria Rial et le Kammerochester Basel, et « Händel goes Wild » avec Nuria Rial, Christina Pluhar et l’ensemble L’Arpeggiata.

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                                          Le  récit  est entrecoupé par les interventions de Jésus, le  très mélancolique ténor Francisco Javier Mañalich Raffo qui joue les couleurs de la passion avec immense tendresse et  profondeur, et celles  de Ponce Pilate, sorte d’honnête homme cohérent et  intègre, juste prisonnier du destin, qui ne rêve que d’équité et de justice bien rendue. La théâtralité et la vitalité dramatique  sont superbement portées par Philippe Favette, baryton-basse. Celui-ci  s’est produit sous la direction de chefs tels que  Patrick Davin, Leonardo García Alarcón, Ton Koopman, Sigiswald Kuijken, Christophe Rousset, Jean Tubéry ou encore Jordi Savall. Mais il y a surtout, les impeccables interventions de la foule (Turbae) -  d’habitude créature populiste jalouse, avide, querelleuse, multitude vociférante, qui ne reflète pas, la vindicte sauvage qu’on lui connaît,  mais qui ici fait plutôt preuve de réactivité rhétorique. Cette foule,  peu  nombreuse mais très « puissante » est incarnée par un chœur qui privilégie la froide image des riches pharisiens avides de pouvoir et celle des docteurs de la Loi, les grands prêtres  qui n’ont pas  pu supporter l’éviction brutale des marchands du temple par Jésus et la critique de leurs lois.  De manière étonnante, la musique qui entoure les épisodes ou soutient les ariosos n’a rien de lugubre, c’est comme s’il y transparaissait l’Amour, bien que l’orchestre à certains moments  en profite pour souligner à coups de cordes les couleurs des flagellations, les épines, le manteau pourpre, les gifles… tandis que Pilate garde son sang-froid : « Ecce Homo », voici l’homme…

                                            Par trois fois, Ponce Pilate,  est désespéré de faire comprendre qu’il n’y a rien à reprocher à Jésus : « ego nulla invenio in eo causam ». Mais la « foule » insiste : « Nous avons une Loi, et suivant la Loi, il doit mourir ! » Tant d’hypocrisie et de vanité ! Il n’y a bien sûr à leurs yeux,  aucune place pour la loi de l’amour… Et où sont donc restées les femmes ?  Celles qui devraient selon les écritures, découvrir les premières  que la mort avait enfin été vaincue et Jésus ressuscité? On les retrouvera , éplorées mais confiantes, dans le « Stabat Mater ».  Une évidence pour Leonardo García Alarcón, après avoir remis  Jésus, «  aux mains  de Dieu ».

                                            Cette merveille d’écriture musicale, est traversée par l’esprit des Ecritures… pour une nouvelle lecture. Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit ! « Quod scripsi, scripsi,» insiste Pilate qui a fait écrire au haut de la croix INRI  «  Jesus Nazarenus, Rex Judaeorum » malgré les remontrances de la foule! Comme si une même dynamique optimiste inéluctable  semblait s’imposer à travers la musique,  pour signifier que la passion du Christ est l’étape  indispensable à la disparition de la mort,  et à la rédemption de l’humanité.

https://www.bozar.be/fr/activities/124228-choeur-de-chambre-de-namur

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LOUISE P.    Ajouté par Monique De Gelas le 10 juillet 2017 à 11:09

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Toutes fraîches 2017   Ajouté par Marie-Josèphe BOURGAU le 13 juillet 2017 à 17:07

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Mon bonheur   Ajouté par Josette Gobert le 20 juillet 2017 à 20:07

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La danseuse étoile   Ajouté par Zoé Valy le 22 août 2017 à 16:36

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Petite fille de Martha   Ajouté par De Ro jacqueline le 28 septembre 2017 à 21:07

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La connaissance   Ajouté par Roland Ezquerra le 6 octobre 2017 à 8:58

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Couleurs d'automne   Ajouté par Paul Mayeur le 9 octobre 2017 à 14:40

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Candeur infantile  ajouté par Dominé Jacques le 18 octobre 2017 à 15:28

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L'énigme de la roselière.   Ajouté par Serge Lesens le 9 novembre 2017 à 16:39

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Artiste   Ajouté par Bellefroid Danielle le 13 novembre 2017 à 19:20

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Le Banc du Temps qui passe 2017   Ajouté par De Wit Charles le 16 novembre 2017 à 20:33

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"ROUGE-GORGE"  Ajouté par Freddy SOSSON le 4 décembre 2017 à 16:33

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un Amour de chouettes  Ajouté par Nicaise Marie-Ange le 9 décembre 2017 à 19:54

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Transhumance  Ajouté par Bellefroid Danielle le 7 janvier 2018 à 19:00

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hiver  Ajouté par Arlette Paradis le 19 janvier 2018 à 15:43

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L' homme et l'oiseau  Ajouté par Bellefroid Danielle le 3 février 2018 à 11:44

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"Crépuscule sur la place Emile Goudeau à Montmartre"  Ajouté par Thierry Duval le 10 février 2018 à 12:26

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Carré de soie  Ajouté par Liliane Magotte le 13 février 2018 à 10:31

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Un certain regard  Ajouté par Bellefroid Danielle le 16 février 2018 à 16:15

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Coloquinte et rose  Ajouté par MEHU André le 22 février 2018 à 23:35

Coloquinte et rose

'Beauté en transhumance'  Ajouté par NANSON Jacqueline le 23 février 2018 à 16:59

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Mer en furie  Ajouté par Liliane Magotte le 24 février 2018 à 18:15

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Paradis perdu  Ajouté par Bellefroid Danielle le 26 février 2018 à 10:22

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La Dame Tatrouée  aux Chats -2018Ajouté par De Wit Charles le 26 février 2018 à 20:54

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L'arrivée au Paradis  Ajouté par Leduc Christian le 6 mars 2018 à 16:56

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image  Ajouté par Froitier le 11 mars 2018 à 11:50

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Plongeur en eau vive ! nicole v. duvivier ©Ajouté par Nicole Duvivier le 16 mars 2018 à 17:39

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Mi-Temps  Ajouté par Lise Tremblay le 23 mars 2018 à 17:15

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Les Demoiselles Likeuses - 2018Ajouté par De Wit Charles le 28 mars 2018 à 19:29

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Estuaire before : Calme sous les platanes

Calme sous les platanes.

 

Dites-vous qu’en approchant de votre cœur,

 

soudain l’âme apparaît, s’élance, s’établit.

 

En voulant dessiner, à peine les ampoules allumées,

 

les crayons se mettent à chanter le nom de lieux sauvages,

 

de personnages secrets.

 

Ils croquent des portraits intimistes

 

au milieu de paysages et de coteaux anglais.

 

Rivières étonnantes. Arpèges de couleurs.

 

Les arbres et leurs racines.

 

Nous marchons sur les pas de ces croquis,

 

sur les chemins de nos esquisses.

 

Quelques jours sans les assauts tourmentés des torrents.

 

Julien Boulier   le 03 avril 2018

poème déposé Sacem code oeuvre 3436555511

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L'indésirable stagnation

Inactive dans le silence
N'éprouve émois ni sensations.
Rien n'attire mon attention,
Ne perçois aucune mouvance.

N'éprouve émois ni sensations.
Face à l'espace sans brillance,
Ne perçois aucune mouvance.
L'instant est dans la stagnation.

Face à l'espace sans brillance,
L'esprit manque de réaction.
L'instant est dans la stagnation,
Lors s'incruste l'indifférence

.

L'esprit manque de réaction
Si la lassitude est intense.
Lors s'incruste l'indifférence.
Elle assombrit ma survivance.

2 avril 2013

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Comment ça va...

Comment ça va
Quand dehors il fait si gris
On fait aller aussi

On espère un mieux
Déjà les jours s'allongeant
Levant la grisaille peu à peu

Ah le temps !
Il nous pourrira toujours la vie
Il ne manquait plus que la pluie aujourd'hui

L'hiver tourne sa page
Au passage du printemps
Laissant choir encore ses quelques ombrages

Comment ça va ?
Y a rien qui va, mais tout est normal !
Ca ira mieux demain...

Marianne Leitao
Ecrit le 02.04.2018

...

Peinture : Martinus Schildt (1867-1921)

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Ils sont trois à la grande table

La douloureuse meurtrissure,
Que cause la perte d'un être,
Jamais n'est blessure qui dure.
Il est surprenant de l'admettre.

La mémoire assombrit des lieux,
En rendant l'accès impossible.
Elle permet de vivre mieux,
Sans des regrets irréductibles.

Jour de fête et de rituels.
Ils sont trois à la grande table.
Aucun convive habituel,
Vides les sièges confortables!

Leur âme est pleine de tendresse.
Ils taisent leur commun chagrin.
Lors une grâce les caresse.
La ressentent un verre à la main.

30 mars 2018

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Les toits des dunes, le lendemain de nos vies,

 

seront toujours présents.

 

Leurs lignes, de notre vivant, nous les apprécions.

 

L’été, nos pieds s’enfoncent dans le sable chaud.

 

Bientôt les nuits apparaissent, étoilées.

 

La quiétude tu recherches.

 

Tu sèmes les graines dans les jardins.

 

C’est comme si la pluie et le vent se lovaient

 

dans l’espace des rayons solaires ;

 

Nous voyons défiler le printemps, neige fondue, tempêtes ou canicules.

 

N’en déplaise aux intempéries, abrités dans nos demeures,

 

nous prenons notre crayon pour arpenter les pages d’un grand cahier,

 

puis nous lisons avec simplicité quelques livres bien choisis.

 

Julien Boulier   le 02 avril 2018

poème déposé Sacem code oeuvre 3436509011

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Le mystère de la pensée

N'ai pas besoin que l'on me dise
Que le calme dépend de soi.
Sont transformables des émois,
Une colère, une hantise.

Que le calme dépend de soi
Alors qu'un feu sournois s'attise.
Une colère, une hantise.
Tout dans la confusion se noie.

Alors qu'un feu sournois s'attise
L'âme s'emplit de désarroi.
Tout dans la confusion se noie.
Comment se calmer à sa guise?

L'âme s'emplit de désarroi,
Privée de la ferveur qui grise.
Comment se calmer à sa guise?
La mémoire agit chaque fois.

1ier avril 2018

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Pierres, arbres, fleurs des fossés, les passants observent vos courbes.

 

Leur cœur est devenu pour un instant royaume.

 

Aujourd’hui n’hésite pas à parcourir ces paysages.

 

Le crayon dessine à sa façon des lignes franches, simples ou complexes.

 

Poursuites du temps et des espaces.

 

Assumons infiniment l’archer et la flèche, l’écriture et sa diffusion.

 

Ancrés dans le présent, dessinons l’œil, la lumière et nos ébats.

 

Composons les pages en marge.

 

Divaguons. Proposons.

 

Imagine cette parabole, ce ciel et ces rebords.

 

L’ombre le long de la rive.

 

La jetée et ses départs.

 

Ce soir, au-dessus des talus, le vent s’apaise.

 

Julien Boulier   le 01 avril 2018

poème déposé Sacem code oeuvre 3436479711 

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