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Regard nouveau

Je me félicitais d'écrire des poèmes,
Avec facilité, bien rédigés pourtant.
Il ne m'est pas aisé de trouver par moi-même,
Où s'impose de faire un juste changement.

Je me suis aperçu, me relisant plus tard,
Que peu de mes écrits me semblent irréprochables.
Je dus alors porter un différent regard
Sur ce qui fut loué sans avis profitables

.

Je suis certes déçue, on le serait à moins.
Sur le métier, jamais ne remis mon ouvrage.
Il me semblait poli après le dernier point.
Pourtant j'avais admis que Boileau était sage.

Ce semble être un plaisir d'encenser un auteur
Et le faire révèle une âme généreuse.
Les éloges reçues m'allèrent vite au coeur,
Nombreuses me venaient de simples amateurs.

Les lecteurs compétents, souvent silencieux,
Ne donnent de conseils, certainement aimables,
S'ils craignent de froisser un esprit orgueilleux,
Ce qui n'est certes pas un effet improbable.

Pour ma part, obligée, je suis reconnaissante
Envers ceux qui m'aidèrent à trouver une erreur,
À compter quelques fois de façon différente.
J'ai retenu leurs suggestions, pour le meilleur.

31 juillet 2015

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La rédemption de Royaumont (Royaumont, 3/4).

12273113653?profile=originalRuines de l'église (abside) de l'abbatiale de l'ordre de Cîteaux.

Grande comme une cathédrale...

avec son choeur et ses sept chapelles rayonnantes.

Ne restent aujourd'hui que les colonnes à tambour.

Résonnez musettes...

Retour à "Royaumont Abbey", notre feuilleton de l'été.

     En 1927, classement aux Monuments Historiques. Voilà notre abbaye protégée.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale elle est heureusement épargnée.

Elle devient un Centre culturel international, puis, en 1964, la Fondation Royaumont, dédiée aux arts et à la culture.

L'esprit des lieux est préservé.

12273113864?profile=originalCroisée d'ogives du réfectoire des moines.

Simplicité, ordre et pureté.

     Aujourd'hui l'abbaye est rendue aux simples ouailles, au calme, à la volupté, au repos et à l'étude. Plus particulièrement à la musique et à la danse. L'abbaye est un centre international où musiciens et danseurs créent en toute quiété. Concerts, colloques, ateliers sont organisés et on ne compte plus les personnalités des Arts et des Lettres qui y élirent résidence.

L'ombre même du Pink Floyd y plane encore...

12273113469?profile=originalLes Pink Floyd donnèrent Atom Heart Mother

en concert le 15 juin 1971 à Royaumont.

     Ce ne sont peut-être plus les splendeurs d'antan, mais Royaumont reste un joyau dans une écrin de verdure. L'ensemble des bâtiments est finalement conservé, même si l'église a été démolie.

Bois et étangs alentours, un nouveau jardin médiéval dit "des neuf carrés", créé en 2014, offrent une ambiance propice à la méditation.

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"La fleur de lis possède sur les autres fleurs deux prérogatives particulières. Tout d'abord, c'est elle qui est portée dans les églises et posée devant Dieu ou devant la Vierge Marie avec une adoration profonde. Ensuite, c'est elle que le plus noble et le plus puissant des rois chrétiens, à savoir le roi de France, porte pour emblème. Elle lui fut donnée et envoyée par Dieu tout-puissant en signe d'amour et d'alliance éternelle entre Dieu et les rois de France ; amour et fidélité qui augmentent chaque jour et toujours croîtront sans s'arrêter s'il plaît à Dieu."

De propriatibus rerum, le Livre des propiétés des choses de Barthélémy l'Anglais. 

Cette encyclopédie du XIVe siècle fut adaptée en français par le moine Jean Corbechon.

     Neuf carrés de culture d'inspiration médiévale sur un caillebotis de châtaignier rehaussé, comme naguère pour empêcher les nuisibles de s'attaquer aux plantes, ceint d'osier vivant tressé. Chaque carré semé de plantes médicinales. Des simples à la charge symbolique forte. Plantes des vertus, passion du jardinier.

L'homme est ici "conduit au salut de son âme par les cinq sens qui lui permettent de satisfaire ses besoins.",

Hildegarde de Bingen.

"Je vois souvent quand quelqu'un afflige son corps par un excès d'abstinence, que le dégoût surgit en lui, et par le dégoût les vices se multiplient beaucoup plus que s'ils avaient été contenus avec justesse." Sagesse de l'abbesse.

     L'esprit de l'époque médiévale est bien revenu habiter ces lieux. On pensera à Isidore de Séville, à Vincent de Beauvais, qui fut lecteur à Royaumont et auteur d'une célèbre encyclopédie, à Hildegarde de Bingen, à Robert Grosseteste... qui ont été ici étudiés.

12273114271?profile=originalBibliothèque Henry et Isabel Goüin, dans l'ancienne salle capitulaire.

Elle n'a plus le lustre passé, les livres d'époque ayant été dispersés en 1791.

     Si enfin, de l'église seule la tourelle d'angle s'élève et demeure aujourd'hui, elle présente une vue d'un romantisme hugolien...

12273114662?profile=originalLa tour de l'escalier du transept.

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Victor Hugo : La souris (Velmich), 1840, certes sur les bords du Rhin.

Une toute récente modélisation 3D, réalisée par l'Ecole Centrale de Paris, permet de revoir l'abbaye telle quelle resplendissait lors de son édification en 1228.

Avec son choeur, ses sept chapelles...

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... sa nef et son transept.

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Une dernière information, avant de découvrir les collections de l'abbaye, le Festival de Royaumont aura lieu cette année de 3 au 11 octobre.

Le tout à une trentaine de kilomètres au nord de Paris, vous admettrez que cela valait bien la visite.

Michel Lansardière (texte et photos, sauf Pink Floyd).

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ADMINISTRATEUR GENERAL

L’Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter du 05/08 au 30/08/2015 l’exposition  événement des artistes suivants : Renée Gastin (Fr) technique mixte, Marie Fang (Fr) peintures et sculptures, Elizabeth Bernard (Fr) peintures, Frédéric Bastié (Be) peintures à l’huile sous verre et prolongation de l’exposition de Mireille Gratier de Saint Louis (Fr) peintures.

 

Le VERNISSAGE a lieu le 05/08 de 18h 30 à 21h 30 et l’exposition du mardi au samedi inclus de 11h 30 à 18h 30. Et sur rendez-vous le dimanche.

 

Le FINISSAGE a lieu le 29/08 de 11h 30 à 18h 30.

 

         Renée GASTIN (Fr) technique mixte

         « Avancer  vers l’inconnu »

 

         Marie FANG (Fr) peintures et sculptures

         « Rythme et harmonie »

 

         Elizabeth BERNARD (Fr) peintures

         « Eclectique  »

 

         Mireille GRATIER DE SAINT LOUIS (Fr) peintures

         « Entre ciel et terre »

 

        

A voir également « La grande table en bois » réalisée par l’artiste

 

          Louis de VERDAL (Fr) sculpture

 

Et les peintures à l’huile de

 

         Frédéric BASTIE (Be) peintures sous verre

 

Exposition du 05 août au 30 août 2015.

 

Espace Art Gallery 35 rue Lesbroussart 1050 Bruxelles. Ouvert du mardi au samedi de 11h 30 à 18h 30. Et le dimanche sur rendez-vous. GSM : 00 32 (0) 497 577 120

 

 

INFOS ARTISTES ET VISUELS SUR :

 

Le site de la galerie www.espaceartgallery.eu

Le site de la galerie se prolonge également sur

Le réseau Arts et Lettres à l'adresse: http://ning.it/KUKe1x

Voir: https://artsrtlettres.ning.com/ (Inscription gratuite)

Diaporama des plus belles expositions de l'Espace Art Gallery :  

Voir: http://ning.it/KHOXUa

Les critiques de François Speranza sur Arts et Lettres :

Voir : http://j.mp/1dDwL9m

 

 

Voici les six prochaines expositions :

 

La rentrée culturelle est le mercredi 09 septembre.

 

 

-Titre : « Ce que vous voyez n’est pas ce que vous voyez…» 

Artiste : ARCOFARC (Be) digital Art

Vernissage le 09/09 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 09/09 au 27/09/2015

Finissage le 26/09/2015 de 11h 30 à 18h 30.

&

-Titre : « La couleur des mots » 

Artiste : Jacqueline GILBERT (Be) peintures

Vernissage le 09/09 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 09/09 au 27/09/2015

Finissage le 26/09/2015 de 11h 30 à 18h 30.

&

-Titre : « Caresses du marbre » 

Artiste : Marian SAVA (Be) sculptures en marbre

Vernissage le 09/09 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 09/09 au 27/09/2015

Finissage le 26/09/2015 de 11h 30 à 18h 30.

&

-Titre : « Les fresques » 

Artiste : Joël JABBOUR (Be) photographies

Vernissage le 09/09 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 09/09 au 27/09/2015

Finissage le 26/09/2015 de 11h 30 à 18h 30.

&

-Titre : « Avancer vers l’inconnu » 

Artistes : Renée GASTIN (Fr) technique mixte

Vernissages le 05/08 & 09/09 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 05/08 au 27/09/2015

Finissages le 29/08 & 26/09/2015 de 11h 30 à 18h 30.

&

-Titre : « À la conquête  de nouveaux Univers » 

Artiste : Aurélie KRAFT (Fr) peintures

Vernissages le 09/09 & 30/09 de 18h 30 à 21h 30

Exposition du 09/09 au 18/10/2015

Finissages le 26/09 & 17/10/2015 de 11h 30 à 18h 30.

 

Au plaisir de vous revoir à l’un ou l’autre de ces événements.

 

 

Bien à vous,

 

Jerry Delfosse

Espace Art Gallery

GSM: 00.32.497. 577.120

Mail de réponse eag.gallery@gmail.com

Le site de la galerie www.espaceartgallery.eu

 

Le site de l'Espace Art Gallery se prolonge également sur le Réseau Arts et Lettres à l'adresse: http://ning.it/KUKe1x

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saint Augustin: La Cité de Dieu

12273117863?profile=originalC'est l'apologie du Christianisme, écrite par saint Augustin (354-430) vers la fin de sa vie. C'est à la fois une philosophie de la société humaine dans son avenir historique, une métaphysique de la société et une interprétation de la vie individuelle et sociale, à la lumière des principes fondamentaux du Christianisme. Le livre fut écrit en réponse à l'accusation formulée par les païens en 410, qui prétendaient que le sac de Rome par les Goths d' Alaric, était la conséquence de l'abandon du culte des dieux traditionnels, abandon qui avait été imposé par le Christianisme. Augustin répond en rejetant l'accusation; mais d'abord, pour avertir et rassurer les chrétiens eux-mêmes, qui n'avaient pas été sans s'émouvoir et sans souffrir de ce carnage. Il explique quelle est la véritable nature du bien et du mal et démontre comment ce dernier peut nous venir d'une violence extérieure, puisqu'il tire son origine de la volonté qui se soumet aux biens temporels. Les dévastations et les massacres perpétrés par les Goths n'ont pas porté atteinte à ce qui a une vraie valeur; ils ont été, tout au plus, une épreuve salutaire et un avertissement éloquent pour les chrétiens trop attachés aux biens terrestres (livre I). Ensuite, Augustin montre, à la lumière de l'histoire de Rome, que les "maux moraux" et les "maux physiques" s'abattirent sur Rome, même à l'époque où le culte des dieux s'épanouissait librement et où le Christianisme n'existait pas encore. La prospérité et le développement de l'empire romain ne peuvent avoir été l'oeuvre des dieux vénérés par les Romains: il suffit d'examiner la mythologie pour en constater l'incohérence et la puérilité. Ce ne sont pas les faux dieux, mais le Dieu unique et véritable qui distribue les royaumes selon ses desseins, inconnus de nous et néanmoins certains. C'est la Providence divine, non le Hasard des épicuriens ou le Destin des stoïciens, qui a fait don à Rome de l'Empire, en récompense de ses vertus naturelles et pour la dédommager de ne pas connaître la félicité éternelle. Le zèle si fortement vanté des Romains pour leur patrie terrestre doit être, pour les chrétiens, un avertissement et un exemple qui les élèvent vers leur Patrie céleste (livre II-V).

Ce premier point de l'oeuvre est dirigé contre ceux qui estiment devoir adorer des dieux païens en considération des biens matériels qu'ils sont censés leur procurer, c'est-à-dire contre le vulgaire. Dans le second point, -consacré à la polémique antipaïenne, -il réfute les arguments de ceux qui affirment qu'il faut pratiquer le culte des dieux pour obtenir la félicité ultra-terrestre. Il s'agit des philosophes; c'est pourquoi la polémique est surtout dirigée contre eux, et plus particulièrement contre leur tentative pour justifier d'une façon quelconque le principe même de la religion populaire. Le plus important de ces défenseurs est Varron; Augustin estime que la réfutation qu'il a faite par ailleurs des arguments apportés par cet éminent théologien païen suffit pour que l'on puisse considérer comme complètement détruite la prétention des païens d'assurer par le polythéisme la félicité ultra-terrestre (livres VI-VII). Cependant les philosophes ne s'en sont pas tenus là, ils ont tenté d'élaborer une théorie des dieux différente de celle des poètes et des institutions publiques: une "théologie naturelle" qu'Augustin reconstruit et réfute, analysant la pensée grecque des milésiens jusqu'à Platon et aux néo-platoniciens (livres VIII-X). L'argument fondamental de la polémique est celui-ci: pour les pré-socratiques, incompréhension de l' immatérialité de Dieu et de sa qualité de créateur; pour Platon, ignorance du fait de la Rédemption et de tout le contenu de la Révélation chrétienne; pour les néo-platoniciens, impossibilité de concilier leur déontologie avec la toute puissance et la perfection divines.

Dans la seconde partie, Augustin passe de la polémique et de la critique à une démonstration purement dogmatique et constructive. Il ne suffit pas de prouver l'incohérence et l'absence de fondement du culte polythéiste: il faut prouver que toute la vérité se trouve dans le Christianisme, qu'il satisfait à la fois le coeur et l' intelligence et qu'il est vraiment le chemin qui libère du mal et de notre misère. Il entreprend donc une description chrétienne du monde: non pas tant du monde physique que du monde moral qui tourne autour de la recherche du bonheur. Cette description se développe en trois étapes. Il traite d'abord de l' origine de la société en général, de la "cité", en partant de l'examen du commencement absolu et de ce qui n'est pas Dieu, c'est-à-dire de la création; et il explique comment le temps prit son origine avec la création puisqu'il est le sillon tracé par les transformations des créatures; il passe ensuite à la considération de l'origine et des caractères des deux cités dans le ciel; la création des anges ("cité de Dieu") et l' origine de la cité des méchants, avec la révolte des anges orgueilleux, et les reflets de cette cité sur la vie humaine et sur son destin (livre XI). Car l'histoire des deux cités chez les hommes a, comme préambule nécessaire, celle des deux cités ultra-terrestres: la cité des anges heureux, liés à Dieu par leur soumission et leur amour, et celle des démons malheureux et rebelles. Trois notions essentielles caractérisent la cité terrestre: celle du "mal", qui est comme une déficience de perfection, dont il faut chercher la cause dans le fait que la volonté s'écarte du bien suprême, qui est Dieu, pour se tourner vers l' individu; celle de la "mort" dans son sens relatif (l' âme se séparant du corps: "première" mort) et dans son sens absolu (mort de l' âme: "seconde" mort), avec son irréparable détachement de Dieu (livre XII); enfin la notion du "péché originel", sa nature (désobéissance et orgueuil), ses manifestations (révolte de la chair, concupiscence, affaiblissement de la volonté) et ses principaux effets (livre XIII). Ces effets peuvent s'observer dans toute la vie psychique, laquelle est bouleversée et troublée par la prédominance des passions: à cet égard, le sentiment de la pudeur est significatif (livre XIV).

Dans la seconde étape de sa description, Augustin considère les développements des deux cités: la cité charnelle, centrée sur l' amour de soi, et la cité spirituelle, centrée sur l' amour de Dieu. Chacune a sa manière de vivre et de jouir de la vie: la cité terrestre a son siège et son bonheur relatif ici-bas; la cité de Dieu n'est que de passage sur la terre, et elle vit dans l'attente de la félicité céleste. La cité terrestre prend sa source dans le fratricide de Caïn, tandis que celle de Dieu commence avec Abel. Chacune se développe dans la suite des générations ainsi que le raconte la Bible, jusqu'au déluge (livre XV) et au delà, après Noé, à travers Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, les Juges (livre XVI), tandis que s'affirment les grandes monarchies de Babylone et d' Assyrie. Et ce développement conserve une signification symbolique, car les vicissitudes de Noé, des Patriarches de Moïse et autres personnages semblables, préfigurent mystiquement la cité de Dieu dans son passage sur la terre. Il en est de même de l'âge des prophètes, qui marque le moment culminant et la crise irréparable d' Israël, à la fois réalité et symbole de la cité de Dieu: ici on peut même dire que le sens symbolique et prophétique domine tout à fait le sens historique (livre XVII). Après Noé et la dispersion des peuples, la cité terrestre se développe dans les grandes monarchies orientales, dont Augustin nous fait un tableau d'après la "Chronique" d' Eusèbe de Césarée, dans les royaumes de la Grèce et dans la Rome antique, pour lesquels l'auteur tire sans méfiance sa documentation de Varron. Il souligne le caractère mixte de l' histoire humaine dans cette période, l'impossibilité de distinguer la cité de Dieu de la cité terrestre: elles sont deux réalités métaphysiques, dont la séparation empirique, sensible, est réservée au jugement final de Dieu. Cette considération vaut plus particulièrement pour les premiers siècles de l'ère chrétienne, au cours desquels l'Eglise (la "cité de Dieu") vit mêlée à la cité du monde, au point d'accueuillir dans son sein même des hommes charnels, désireux toutefois de rédemption. De là les persécutions, les hérésies, les scandales qui ont cependant leur fonction bienfaisante sur la cité de Dieu métaphysique, sur les "saints" (livre XVIII).

La troisième étape de la description se rapporte à l'issue finale des deux cités: félicité éternelle pour l'une, malheur éternel pour l'autre. Dans ce livre (livre XIX), Augustin reprend plus largement la question de la vraie nature du bonheur et de son caractère nécessairement transcendant, divin. Il réfute les arguments des stoïciens qui prétendaient y arriver par leurs propres moyens: la vie humaine considérée d'un point de vue réaliste n'est que désordre, passion, violence; la rationalité et la paix ne sont pas de ce monde, et ce n'est pas ici-bas que les choses peuvent recevoir leur jugement définitif. Tout ceci dépend du jugement postérieur de Dieu (livre XX): à sa lumière le vice se révèlera comme tel, même s'il se présente ici-bas sous l'aspect séduisant de la vertu et du bonheur. On ne sait rien de sûr en ce qui concerne le temps et la manière dont le Jugement dernier se déroulera. Le Juge sera certainement le Christ glorieux, et la dernière phase de l'histoire de l'humanité sera fortement secouée de luttes spirituelles et d'événements physiques gigantesques: la fin et le jugement représenteront certainement une régénération, une palingénésie du monde. C'est alors que s'accomplira la distinction, même réelle, des deux cités. A la cité du monde, il reviendra une éternité de douleur, à la fois physique et morale (livre XXI); éternité de peine, contre laquelle ne prévaudront ni les objections physiques découlant de la prétendue impossibilité d'un feu qui ne se consumerait pas, ni les objections morales opposant la disproportion entre un péché temporaire et une punition éternelle: la gravité de celle-ci sera d'ailleurs proportionnée en intensité à la nature de la faute. Mais les saints connaîtront la béatitude éternelle (livre XXII); non seulement dans leurs âmes, qui jouiront de la contemplation directe de Dieu, mais aussi dans leurs corps, qui revivront d'une vie réelle, différente toutefois de la vie terrestre. La manière dont s'accomplira la résurrection n'est pas claire, mais le fait est certain, en dépit des objections des platoniciens; et il est certain aussi que, bien que la cité de Dieu soit en premier lieu l'oeuvre de la prédestination divine, l'orientation du libre-arbitre humain n'est pas sans importance. L'observation de la vie psychique peut faire comprendre quelle sera la béatitude éternelle, en tant que satisfaction des exigences positives de l'homme. Ce sera le grand sabbat, la paix suprême dans le royaume de Dieu.

La "Cité de Dieu" est, selon l'opinion universelle, l'oeuvre qui exprime le mieux la personnalité multiple d' Augustin, à la fois exégète, psychologue et théologien. Trouvent ici leur aboutissement un certain nombre d'idées qui s'étaient fait jour dans des oeuvres précédentes et qui représentent l'essentiel de la vie intellectuelle et religieuse de l'écrivain africain: l' antimanichéisme et l' antiplatonisme "De la vraie religion" et des "Confessions", l' antidonatisme et l' antipélagianisme sur lesquels s'appuient toutes ses longues digressions relatives aux problèmes intérieurs de l'Eglise. Tout n'est pas organique dans cette oeuvre: reprise et abandonnée plusieurs fois, sa rédaction se place entre 410 et 426 et est alourdie de polémiques accessoires. En somme, ce n'est pas une philosophie de l' Histoire (Augustin connaissait mal l' histoire: sa documentation se limite à la Bible, à Eusèbe, à Varron), mais une métaphysique, c'est-à-dire une recherche du permanent à travers les variations des comportements humains et des forces secrètes qui déterminent les attitudes variées des individus et des nations. Ce qu'il avait fait dans les "Confessions" pour l' individu -réduisant le drame des affections et des inquiétudes de chaque individu au drame Dieu-Homme (Dieu assiégeant le coeur de l'homme par son amour et l'homme s'écartant de Dieu à la poursuite des biens trompeurs, qui, par leurs "salutaires amertumes", font penser avec nostalgie à Dieu comme au bien suprême), -Augustin le fait dans la "Cité de Dieu" pour la société humaine, en accentuant cependant les éléments plus particulièrement théologiques et bibliques. Ici, les seules passions et les seules ambitions sont celles déchaînées par la première volonté humaine (d' Adam) qui s'est préférée à Dieu; ici la grâce rédemptrice libère non seulement Augustin, mais tous les hommes appelés à faire leur salut en s'écartant de la "masse des pécheurs" en Adam. La lutte entre les deux cités, tournées respectivement vers "l' amour de soi" et "l' amour de Dieu", est le reflet social de la lutte entre le vieil et le nouvel Adam en chacun de nous.

Toute l'oeuvre s'appuie, d'une part, sur une pénétrante observation de la réalité effective, en nous et en dehors de nous; de l'autre, sur les grands documents de la Révélation chrétienne, analysés selon une pénétrante exégèse, à la suite des Pères grecs, d'Ambroise, de Jérôme et, en outre, expérimentés dans leur valeur rénovatrice, dans la propre vie chrétienne et dans la société des chrétiens, l'Eglise. La première idée de cette vision théologique de l'histoire de l'humanité, en tant qu'histoire du péché et du salut, du malheur et du bonheur, est prise à saint Paul (voir "Epître aux romains" et à l' '"Apocalypse" de Jean, et plus particulièrement au commentaire qu'en fit un solitaire donatiste: Ticonius. Dans son développement, Augustin a mis en valeur la tradition apologétique de Tertullien à Origène, en la revivant avec sa vaste expérience de penseur et d'évêque, en en élargissant les perspectives, en en faisant une interprétation de l'histoire de l'humanité. C'est pourquoi cette histoire a exercé une influence profonde sur toutes les époques et sur tous les individus curieux et inquiets de leur propre destin. C'est pourquoi, aussi, dans les polémiques du moyen âge entre la Papauté et l'Empire, on a voulu puiser dans cette oeuvre (identifiant faussement la cité de Dieu avec l'Eglise et la cité du Monde avec l' Etat concret); c'est pourquoi, de Bossuet à Balbo, tous ceux qui se sont à nouveau penchés sur le problème de l'histoire, se sont tournés vers saint Augustin: c'est pourquoi, malgré le développement des sciences théoriques, la "Cité de Dieu" reste encore un livre vivant, qui ne cesse de trouver des lecteurs. Ce fut le premier livre imprimé en Italie (1467, à Subaco) et nous savons combien ensuite l' Humanisme en sentit le charme profond, comme le sentirent aussi les Réformateurs, Pascal, Kierkegaard.

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Espace

Dans l'espace qui nous sépare,

souvent, je flotte.

Je m'accroche à ce lien invisible.

L'espace qui nous sépare

n'est jamais vide.

Le manque se remplit de souvenirs.

Dans l'espace qui nous sépare,

il y a de la joie et des sourires.

Il y a des rêves lumineux.

Dans l'espace qui nous sépare,

mon coeur bat.

Mon corps respire.

Les étoiles brillent.

Dans l'espace qui nous sépare,

il y a l'espoir qu'il disparaisse

un jour...12273118259?profile=original

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Coup de coeur et ferveur

Là où le soleil décline, apothéose!
Sur un fleuve de nacre s'est infiltré de l'or.
De lumineux nuages prennent une teinte rose
Je me sens attendrie, coup de coeur et ferveur.

Mais, sur l'incommensurable voûte céleste,
Non loin sont répandues des zones endeuillées
De haut en bas, des couches de cendres figées
Rappellent la laideur, la rendent apparente.

Exaltation, désolation, ce soir voisinent.
Grandiose spectacle évoluant sans bruit.
Je contemple à nouveau la lumière qui coule.
Captivée, je ressens une grâce inouIe


30 juillet 2015

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POSSIBLE?

J'ai un blues pas possible

A l'image du ciel lourd

De la vie qui s'encourt

Le cri est inaudible...

J'ai le cœur en compote

Et les sens en attente

De tous ces mots qui mentent

Mais sont mon antidote!

Veux ignorer le temps

Et que la vie l'emporte

Puisqu'il frappe à ma porte

Je peux croire au présent!

Veux oublier soupirs

Et quand la pluie crépite

Engranger les pépites

Des saveurs à saisir...

J.G.

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Une tempête dans un verre d'eau

Je constate, à nouveau, que suis restée la même,
Ne supportant jamais que l'on me cause un tort.
Hier, j'ai réagi à la fois vite et fort,
Ridicule façon d'aborder un problème.

Je savais, ayant médité,
Qu'il faut changer des habitudes.
Cela est évident et cette certitude
Aurait dû m'avoir profité.

Tempête dans un verre d'eau!
Face à un acte détestable.
Vouloir blâmer un responsable
Devient, à présent, hors propos.

Inévitablement, je crois,
Que ma réaction fut stupide,
Trop rude, ayant été rapide.
Mais je n'en ai pas eu le choix.

On est, à sa nature, fidèle,
Bon gré, malgré toute sa vie.
D'être aimé chacun à l'envie.
L'espoir souvent replie ses ailes.

28 juillet 2015

 

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« Que deviendrait sans ses drapés une tragédie de Racine ? La sainte Ursule de Zurbaran aurait-elle, nue ou modestement voilée, autant de spiritualité que dans ses princières soieries ?

« La Haute couture inspirant la Haute peinture », ainsi pourrait s’intituler la présente exposition.

Que l’on n’accuse pas son sujet de la moindre frivolité ! Les modes passent, comme la jeunesse, comme la vie, comme les fêtes. Le gala d’étoffes et de plumes, d’immobile chorégraphie, auquel nous convient Janine Cornez et son sculptural modèle, semble dédier ses musiques silencieuses et ses envoûtements aux vertus du peintre lui-même : exigence, sincérité totale, courage et superbe maîtrise.

Il n’est pas offert, ce gala, qu’en l’honneur de l’art et de la beauté, mais pour exprimer pudiquement  et fixer le dramatique vertige d’exister et de rechercher la joie sous la menace de la mort.»

Lucienne Desnoues

                   

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12273115080?profile=original"De la religion chrétienne" est une oeuvre philosophique de Marsile Ficin (1433-1499), composée en latin vers 1477. Elle est très importante pour qui veut approfondir la position spirituelle du célèbre fondateur de l'Académie platonicienne florentine, et mieux saisir certains éléments de sa religion naturelle dans leur connexion avec les problèmes de la théologie chrétienne. Pour se défendre de l'acusation d'irréligion, Ficin s'efforce d'expliquer sa pensée suivant les données de l'orthodoxie catholique: il développe notamment cette idée, qui lui était si chère, selon laquelle il existerait un Dieu universel devant lequel tous les hommes, quelle que soit leur croyance, s'inclinent, pourvu qu'ils aient un coeur pur et qu'ils désirent le bien. Ses affirmations sont, ici, studieusement corrigées et transformées en une apologie des principes chrétiens. Néanmoins, de page en page réapparaît, toujours plus puissante, la conviction qu'il est possible d'instituer une religion universelle, où tous les hommes seraient unis dans l'amour de Dieu et de leurs propres frères, et cette religion ne peut être manifestement que la religion naturelle, vers laquelle nous sommes inévitablement portés, hors de tout mythe ou de toute foi aveugle. Ainsi philosophie et religion s'identifient en un platonique amour de la science, l'auteur s'étant fixé pour but (comme Erasme plus tard) de fondre la civilisation classique avec le message nouveau du christianisme. L'oeuvre fut traduite en italien par l'auteur lui-même.

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12273115080?profile=original[Theologia platonica] est l'oeuvre philosophique en dix-huit livres écrite en latin par le philosophe et humaniste florentin Marcile Ficin (Marsilio Ficino, 1433-1499); l'auteur y expose le fruit de ses méditations sur la religion naturelle. Consacrée aux problèmes religieux les plus ardus ("De l' immortalité de l' âme), cette oeuvre apparaît au lecteur moderne comme divisée en deux parties distinctes du point de vue de la composition et de la pensée. Dans la première se trouve posée la dialectique des êtres d'après une échelle hiérarchique qui, d'abstraction en abstraction, va de la matière à Dieu, but vers lequel aspire la nature; dans la seconde, qui est la plus importante, l'auteur traite des principes de l'activité humaine, dans son aspiration vers la perfection et la pureté, dans le développement progressif de la personnalité de l'homme à travers un acte créateur qui ne peut être que divin. On discerne aisément dans cette idée d'une échelle d'êtres l'influence des doctrines néo-platoniciennes et notamment de l' "émanatisme" de Plotin: on passe ainsi du distinct à l' indistinct, de la matière à l' esprit, de l'homme à Dieu. La nature de l' ange est posée comme intermédiaire entre la nature humaine et la perfection divine. Toujours d'après Platon et ses commentateurs, Ficin fait intervenir l' âme du monde, les douze âmes des éléments et des sphères, outre les âmes des êtres qu'elles renferment. Il y a dans la pensée de Ficin une exigence panthéiste qui tend à éclairer la personnalité humaine à l'aide d'une religiosité profonde, faite d'aspiration vers la divinité; les pages sur l' homme et sur la nature divine qu'il découvre dans son immanence à travers sa recherche de la perfection et sa soif de la vérité, sont d'une très grande beauté. L'oeuvre montre, comme nulle autre, quel idéal fut celui des hommes de la Renaissance, désireux de créer une religion naturelle qui fonderait en un tout unique, la civilisation classique et la charité chrétienne, en vue d'une perfection toute rationelle et mystique.  

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contre toutes attentes....

je travaille actuellement en binôme avec une amie artiste qui a un travail diamétralement opposé au mien. et contrairement à toutes les idées reçues le courant passe à merveille et le résultat et assez surprenant.

mon amie est peintre abstrait utilisant des effets de matières avec des encres et peintures acryliques et pigments purs quant à  moi je suis un peintre figuratif/surréaliste/trompe l’œil.

à vous de juger :12273113894?profile=originalce fut l'origine de notre binôme et le tableau ce nomme "origines"

suivront quelques autres dont voici quelques uns12273114262?profile=original12273114857?profile=original

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État second

Accessibilité à l'énergie lumineuse,
qui danse dans des zones alternatives.

Insatiabilité du défi exaltant de l'équilibre
dans la turbulence de vagues monstrueuses.



Irréversibilité du déroulement
de paysages grandioses, au relief vertigineux.

Impossibilité face à la splendeur d'une plage
de savoir où étaient les chemins qui y mènent.

Fragilité de l'esprit et de l'âme
Dans un espace sans issues.

Inévitabilité d'images éphémères
quand la raison est au point mort.

27 juillet 2015

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L'aube d'un nouveau monde

Un hymne à la joie, somptueux,
Se répandit sur la planète.
Puissant, grisant, voluptueux,
Il y annonçait une fête.

Suivit une grâce indicible;
Partout dégoulinait de l'eau,
Créant de scintillants rideaux.
Se réalisait l'impossible.

L'espoir alors devint audible,
Il combla les êtres blessés.
Les tueries avaient cessé.
L'espace fut enfin paisible.

Se formèrent de joyeuses rondes.
Le manitou resta caché.
Nul n'eut l'idée de le chercher.
L'énergie a d'étranges ondes.

26 juillet 2015

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Tourbillon

12273112472?profile=originalTourbillon

Tourbillon,brouillon

La vie tourne, tourne, une valse, tantôt merveilleuse, tantôt infernale

La vie ne fait jamais marche arrière et parfois ça tue…

Tout ce temps gaspillé à être malheureuse

Ou mal … Heureuse

La vie va, la vie s’en va

La jeunesse est insolente

La vieillesse, indolente

La vie fuit, s’enfuit

Se fait la malle

Sans mal

 La vie est capricieuse

Voleuse, menteuse

 

La vie est insaisissable, indomptable

Mais… C’est la vie :-)

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Racisme

Racisme

Racisme

Que l’on soit noir ou blanc
Métisse, café au lait
Quarteron ou jaune
Nous sommes juste
Tous des hommes

Seule la bêtise
Est raciste
L’horreur des différences
Qui cautionne tant d’outrance
Si ce n’est la démence

Pourquoi chercher à parquer les gens
Dans des cases bien construites
La liberté est pour tous
Que l’on soit blanc ou coloré

Un enfant naît pareil à Ouagadougou ou Limal
Bruxelles ou Chicago
Il espère être aimé
Et c’est là
Qu’au delà de l’unité
L’injustice commence déjà
Noirs ou blancs
Personne n’est égal
Devant la vie

Pascale le dimanche 04 avril 2006

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Un inconscient hommage

 

Assez souvent, en y pensant au fil des heures,
On se laisser tenter par de fascinants leurres;
Notre envie du plaisir nous fait les contempler.
Prudence! On paie le prix en se laissant aller.

Il est certes avisé de prendre soin de soi,
Quand on veut éviter angoisse et désarroi.
Il vaudrait mieux, parfois, si l on a l’âme tendre,
Se détourner afin de ne voir ni entendre.

Devient-on insensible au crime et à l’horreur?
Cela est difficile, or comme on en a peur,
On s'en tient éloigné, recherchant l’innocence.
Chacun veut vivre bien sa fragile existence.

Pensive, un court instant, je constate étonnée,
Que je suis à nouveau en train de chantonner.
Me sentant confiante, épargnée à mon âge,
Sans doute est-ce à mon sort, un inconscient hommage.

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