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Aux frontières de mes corrélations séraphiques

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À l'heure où tout sommeille encore, sa force noble
sort du cœur des bois sous le levant des rayons vermeil.
Le voilà, souverain de la nature libre et sauvage, son regard
impérial interrogeant l'éventail d'un trésor encore préservé.
Ce gardien des portes de l'autre monde épousant
les couleurs du cosmos se révèle dans toute
son exubérance laissant sa ramure en véritable
arbre de vie devenir le médiateur entre la terre et le ciel.
Tandis que la lampe gracieuse saupoudre les mystères
sacrés sur ce Dieu de la virilité, les vapeurs des arbres
ondoient comme une chevelure sur sa robe fauve
et lient à cet accord harmonieux la frémissante
naissance de la saison du brame de l'amour.
Ô maître du cycle de la renaissance, c'est aux frontières
de mes corrélations séraphiques où je me sens
naître et mourir que reflète l'ardeur brûlante
et passionnée d'un imaginaire épris d'un fantôme.

Nom d'auteur Sonia Gallet

recueil © 2015

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Propos inspiré par« Spirales » une composition de Liliane Magotte

Quand un peintre a crée des formes dynamiques,

Les couleurs se marient souvent dans la magie,

Parfois, elles répandent un courant d'énergie,

Et sa composition offre une image unique.

Il faut, pour qu'elle engendre un suave plaisir

Que son exécution révèle un savoir-faire,

Un évident talent et aussi un mystère,

Une grâce agissant tout comme un élixir.

Un abstrait mène ailleurs, sans demander d'efforts.

Il délasse et surtout, s'il est beau, ensoleille.

La lumière sur l'âme en tout temps fait merveille.

On a parfois besoin d'un peu de poudre d'or.

25 avril 2015

 

 

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administrateur partenariats

Un cadeau de Suzanne Walther-Siksou,

que je remercie infiniment pour sa générosité.

12273095665?profile=original"Spirales"

On a parfois besoin d'un peu de poudre d'or

Propos inspiré par« Spirales » une composition de Liliane Magotte

Quand un peintre a crée des formes dynamiques,

Les couleurs se marient souvent dans la magie,

Parfois, elles répandent un courant d'énergie,

Et sa composition offre une image unique.

Il faut, pour qu'elle engendre un suave plaisir

Que son exécution révèle un savoir-faire,

Un évident talent et aussi un mystère,

Une grâce agissant tout comme un élixir.

Un abstrait mène ailleurs, sans demander d'efforts.

Il délasse et surtout, s'il est beau, ensoleille.

La lumière sur l'âme en tout temps fait merveille.

On a parfois besoin d'un peu de poudre d'or.

Suzanne Walther-Siksou

25 avril 2015

Un partenariat

Arts 12272797098?profile=originalLettres

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PETITS SOLEIL

12273094080?profile=originalJaune- soleil encore  la Belle Histoire des petites fleurettes sauvages sur pieds d'argent  ...qui ne poussent que sur les rocailles

Quand arrive les premières chaleurs il faut les couper en boutons afin de les faire  sécher , car elles poursuivent leur éclosion  même cueillies  Alors au début du siècle et plus tard encore vers les années 40- 50 à Bandol dans le Var particulièrement ,les bouquetières aux doigts agiles piquaient ces fleurs , parfois teintées pour des couronnes de deuil   ou autres bouquets séchés ; même les enfants à la veillée participaient à ce délicat travail , De nombreux ateliers étaient reconnus et il était de " bon ton" de commander à Bandol de Marseille et de Paris

Fleurettes qui gardaient leur charme d'où leur nom d"'Immortelles "Une rue à Bandol garde la trace d'un atelier

Voir aussi ( Au gré des jours arletteart blog spot )  

12273095064?profile=original

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administrateur théâtres

zurga_lionel_lhote_et_leila_anne-catherine_gillet__.jpg?width=452La première des « Pêcheurs de Perles » a eu lieu en 1863, Bizet avait alors  tout juste 24 ans. L'opéra est ramené à Paris en 1889  pour l'Exposition Universelle, l’exotisme oriental  est à la mode. L'histoire se déroule  à Ceylan avant l’occupation anglaise. Une communauté de pêcheurs-plongeurs en apnée affronte durement  la nature, les tempêtes et les cyclones  pour vivre de la pêche de l’huître perlière. Chaque année une  nouvelle prêtresse vierge  est invitée au village pour prier Brahma et  repousser par ses chants les esprits maléfiques.  Elle prête le triple serment de rester voilée, vierge et sans tache, de prier jour et nuit et de n’avoir ni ami ni amant. La mort la menace si elle en vient à transgresser le serment.  Les deux indéfectibles amis, Nadir et Zurga évoquent leurs souvenirs de voyage où ils  sont tombés amoureux jadis de la même femme mais ils  se sont juré mutuellement une fidélité  éternelle qui ne saurait être entravée par des liens amoureux. nadir_marc_laho_et_zurga_lionel_lhote__.jpg?width=452 Bien sûr, l'amour entre Leila, la  jeune prêtresse vierge, et l’élégant  chasseur de fauves  Nadir renaît lorsqu’il entend sa voix et sera jalousé par son ami Zurga, devenu chef de la communauté. La palette de la couleur des sentiments du triangle amour , amitié et jalousie  vaut bien celle des perles : du noir le plus sombre, quand le cœur crie vengeance pour la trahison, aux  rutilantes  couleurs de verts  et violets pour la souffrance et les doutes qui s’insinuent, aux éclats nacrés de l’amour pur, du sacrifice librement consenti, et finalement du pardon, de la clémence  et de l’oubli de soi.  

Ces couleurs nacrées, délicates, voire étincelantes dans l’évocation du coup de foudre des amoureux  sous  la lumière des tropiques, ou celles de l’épouvante, sont rendues avec intensité par l’orchestre dirigé par Paolo Arrivabeni qui fait vibrer la texture orchestrale. Les  mélodies lancinantes et mystérieuses sont  pleines de raffinement et de recherche. L'atmosphère languissante du premier acte est particulièrement envoûtante. La présence des courbes mélodiques du chœur souvent en coulisses, entretient l’atmosphère poétique et finit par ensorceler. Sortilège malais ?  nadir_marc_laho__et_leila_anne-catherine_gillet_.jpg?width=452

 

Le metteur en scène japonais Yoshi Oïda  a relevé le défi de recréer l’exotisme imaginaire d’un Bizet qui n’a jamais quitté la France. C’est beau, dépouillé  et intemporel. Cela donne l’impression de  se passer sur une île lointaine du Japon, cela semble  frôler les côtes indiennes ou du Sud-Est asiatique, toucher peut-être l’Afrique et refluer jusqu’aux confins de la  Polynésie, sans que le rêve ne s’arrête.  Quelques barques  en forme de feuilles de palmier, creusées dans le bois sauvage, quelques nasses, des perches de bambous, l’esquisse d’un ponton qui se transforme en temple ou en couche sommaire,  dans un univers de bleus et de couleurs Chagalliennes, du sol au plafond et dans les miroirs. Les jeux de lumières sont fascinants.  L’esquisse d’un horizon flottant est-il le bord d’une falaise?  Ou la ligne entre ciel et mer ? Les travailleurs de la mer habillés de couleurs océanes disparaissent au fond du plateau dans un jeu de bras et de jambes  lent et  poétique. L’esprit flotte sur un  plateau vivant et vibrant de couleurs et de sonorités, comme la lumière qui traverse un vitrail. Est-on entre  ciel et terre, sous un croissant de  lune couché à l’horizontale ou dans la féerie d’un royaume sous-marin pardessus lequel flottent de frêles esquifs sur une eau transparente?  12273097493?profile=original

 

La superbe texture vocale et dramatique des quatre personnages dissipe le flou.  Anne-Catherine Gillet, Marc Laho, Lionel Lhote et Roger Joachim sont  tous des artistes belges francophones qui tous font preuve d’une diction impeccable. En effet, chaque tessiture articule la prosodie française avec une étonnante limpidité, sans le moindre  relent de français chanté affecté et vieillot.  Quel collier de perles, ces voix nuancées, ces timbres parfaits, cette prosodie célébrée avec ravissement ! « O nuit enchanteresse, divin ravissement ! » se joue de part et d’autre de la rampe. La maîtrise  vocale de  Leila (Anne-Catherine Gillet) est remarquable : de très belles notes de tête, rien de forcé, de la souplesse dans la virtuosité, une très belle variété dans le phrasé et la couleur. Son jeu physique est tout aussi empreint de grâce et d’humanité. « Accorde-moi sa vie, pour m’aider à mourir », plaide-t-elle pour sauver Nabir.  Tout est prêt pour le sacrifice. Roger Joachim interprète  le rôle de Nourabad le grand-prêtre de Brahma comme s’il endossait le rôle du Destin. Quelle puissance tranquille, quelle imposante autorité dans sa somptueuse voix de basse! Le ténor Marc Laho, originaire de Liège, livre un Nadir très vaillant, habité  par le désir, incapable de se tenir à ses promesses, incroyablement humain, offrant  sans compter le velours palpitant de ses émotions. Au cours de l’action, la voix chaude et cuivrée du baryton, Lionel Lhote  rassemble dans  le noble  personnage  de Zurga, toutes les tempêtes mais aussi  la sagesse de l’homme maître des émotions les plus  déchirantes.  Son ultime  « A Dieu ! »  est majestueux, il a renoncé aux deux seules choses qui comptaient dans sa vie, l’amitié et l’amour, après avoir découvert en Leila celle qui lui avait sauvé la vie des années auparavant.

 

nadir_marc_laho___leila_anne-catherine_gillet_et_zurga_lionel_lhote___.jpg?width=300A tous points de vue, cette dernière création toute en finesse de L’Opéra de Liège force l’admiration et se range au niveau des plus belles performances internationales.  La saison prochaine du MET a mis « Les pêcheurs de perles » dans sa programmation en janvier 2016, ils auront fort à faire pour égaler la beauté et la tenue  de ce spectacle  ciselé avec le plus grand art.   

Paolo Arrivabeni, direction musicale • Yoshi Oïda, mise en scène • Tom Schenk, décors • Richard Hudson, costumes • Daniela Kurz, chorégraphie • Fabrice Kebour, lumières • Marcel Seminara, chef des choeurs

 

Anne-Catherine Gillet, Leïla • Marc Laho, Nadir • Lionel Lhote, Zurga Roger Joachim, Nourabad

Liège, Théâtre royal, du 17 au 25 avril. Réservation : 04-221.47.22 ou www.operaliege.be

Charleroi, Palais des Beaux-Arts de Charleroi - PBA le 30 avril à 20h

http://www.pba.be/fr/saison/153/les-p%C3%AAcheurs-de-perles

      

    

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La brillance de l'existence

 

Pantoum

Ô la lumière, faible ou dense!

Elle perce l'obscurité,

Triomphe de la cécité,

Répand de l'énergie qui danse.

Elle perce l'obscurité,

Comble le vide de l'absence,

Répand de l'énergie qui danse,

Permet de saisir la beauté.

Comble le vide de l'absence ;

Le noir noie la réalité.

Permet de saisir la beauté,

La brillance de l'existence.

Le noir noie la réalité.

Dans les cachots naît la démence.

La brillance de l'existence

S'éteint avec la liberté.

25 avril 2015

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Des monologues émouvants

 

La bibliothèque nationale de France possède, semble-t-il, les plus belles lettres manuscrites de la langue française. Celles-ci ont été réunies et éditées sous le titre «La mémoire de l’encre». Chacune n’était destinée qu’à un seul être, un confident privilégié.

Le lecteur, indiscret écoute une personne qui ne s’adresse pas à lui. Elle porte un nom, il pénètre excité dans un jardin secret.

Quand deux êtres qui s'aiment se trouvent contraints de vivre éloignés l’un de l’autre, leur complicité ne peut plus s’exercer à moins qu’ils aient le goût d’échanger par écrit,  aussi intimement qu’ils le faisaient avant.

Les confidences entre deux correspondants peuvent les enrichir d’une façon qu’ils ne soupçonnaient pas. En se révélant avec sincérité, ils apprennent à se connaître mieux eux-mêmes.

Des épîtres remarquables ont sans doute disparu. Parfois un notaire a eu mission de les

détruire ou de les renvoyer à leur expéditeur, à la mort de leur destinataire.

Le survivant qui a conservé précieusement les lettres qu’il recevait, peut en extraire une de son enveloppe timbrée, restée intacte. Il entend alors un monologue sur des idées, des états d'âmes, des interrogations.

Par la force des mots, le lecteur retrouve l'énergie spirituelle de celui qui s'est exprimé.

 

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Une mère dans une petite fille.

Une vague de glycine,

flirte avec le lilas mauve,

déferle sur la grille claire

de la blanche maison

aux volets indigo.

Au loin, la rumeur des flots

enmusique l'air chaud,

la mer peu-à-peu s'approche,

se farde d'un gris précieux,

lèche les brunes roches

chevelues d'algues rousse et de

mousse velours.

L'ondée saline, mélodique,

s'abat, se précipite sur la verrière cristal

de mon jardin d'hiver,

où naissent des oranges naines,

en même temps qu'une rose arc-en-ciel !

Depuis l'âtre au repos, silencieux,

une petite fille,

vêtue d'une robe fluide,

illimite son regard pour dévorer la mer,

en tapisser sa chambre trop sombre, trop petite,

puis aussi la maison toute entière,

du sol jusqu'au plafond !

La mère de Lucie,

dans ses veines tendres et bleues,

circule à l'instar d'un bateau,

tout en soleil et chaud.

Oui avaler toute la mer,

pour ne jamais la perdre.

NINA

               

 

 

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IRREEL...

Irréelle, comme une vie qui s'écroule

Et pourtant, reste droite dans la houle.

Ou encore comme la douleur d'un monde

Où parfois le soleil nous inonde!

Irréelles, ces journées tellement vides

Et ces heures dont nous sommes avides.

Comme l'envie d'encore croire en l'amour

Dans l'attente brûlante d'un détour!

Irréel, comme visage qui se penche

Annonciateur d'une nuit blanche...

Comme ce rire qui éclate soudain

Dans l'osmose de deux corps enfin bien!

J.G.

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Hier encore

Hier encore, tu me parlais, tu me souriais.

Aujourd'hui, ta voix flotte dans ma tête.

Ton visage et ton sourire m'échappent.

J'entends tes pas mais c'était hier, quand tu étais encore là.

La réalité est aussi dure que le sol où je suis tombée,

où mon coeur s'est fracassé.

Sous la violence du choc, je me suis réveillée,

seule et souffrante.

Hier encore, tu étais là.

Hier encore, tu étais assis sur cette chaise.

Aujourd'hui, le chat ne la quitte plus.

Hier encore, je pouvais te toucher.

Aujourd'hui, mes mains tremblantes fuient le vide.

Hier encore, tu étais là.

Aujourd'hui, la vie a perdu ses couleurs.

Combien de temps faudra-t-il pour revoir un printemps?

Hier encore, tu étais là.

Dans mon coeur, tu seras vivant, tant qu'il battra...

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L'espace de la poésie

 

 

La poésie a sa musique.

Des parfums émanent des mots.

Elle présente des îlots,

Rendant joyeux ou nostalgique.

L’espace de la poésie

Mérite d’être protégé,

Épargné des sons étrangers

Qui toubleraient sa mélodie.

On s’y ressource, on s’y délasse.

On se laisse charmer, souvent,

Caressé par un léger vent,

Quand discrète une muse passe.

13 avril 2006

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L'obsession artistique

 

Soliloque

Ô grâces incommensurables,

Indicibles, incomparables,

Qu'au jour révèle la nature!

Sources de joies intenses et pures.

La beauté, souvent ensorcelle.

Fut mesurée chaque parcelle

D'une créature rêvée

Puis parfaitement achevée.

Aux cieux ou au fond d'un abîme,

Quelles équipes unanimes,

D'une inconcevable énergie,

Ont su créer telle magie?

Se renouvellent les espèces

Et l'on en découvre sans cesse.

Le sensationnel méduse,

L'insolite parfois amuse.

Nombreux sont les êtres, à notre ère,

Qui travaillent en solitaires,

Soucieux de capter le beau.

Certains prennent peu de repos.

La réussite est exaltante,

Bienfaisante, réconfortante.

Parfois l'obsession artistique

Contraint ou devient tyrannique.

23 avril 2015

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L'état amoureux,

 

 

Entendez-vous le printemps qui bavarde ?

Dans vos yeux ce dernier prend sa pause,

jusqu'à son blanc réveil ;

sa voix flûtée sur vos lèvres,

 est une pure merveille !

En haut de l'arbre neuf,

s'élance et chante une brune corneille ;

ce matin, ma tristesse hivernale a sommeil,

se retire de mes traits peu-à-peu.

Ma tête est pleine de pensées bleues,

mes gestes sont plus gracieux,

 mes mots en altitude non sans douceur,

vous touchent, vous interrogent ;

l'ombre blonde sur nos silhouette réunies,

étend son châle chaud,

le soleil à l'instar d'un joyau

s'y pose tout entier ;

l'obscurité du monde,

ne nous concerne plus.

NINA

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L'oncle Achille JGobert

L’oncle Achille est rentré des Amériques, la tête pleine de souvenirs, de scènes exotiques, d'images importées de ces pays lointains. Il a bourlingué, navigué de longues années sur les côtes sud-américaines avant de donner de ses nouvelles. Il a envoyé quelques lettres étonnantes à tante Adèle et sa jeune sœur décrivant des aventures surprenantes parfois insolites.

Un dimanche ensoleillé, il est arrivé au pays. Vêtu d’un vieux costume blanc, le sourire aux lèvres, les yeux pétillants. Son visage buriné par le soleil, sa barbe rousse lui donne l’air d’un marin méditerranéen. Son accent a un peu changé. Il parle vite et fort. Son sac de voyage, élimé, posé à même le sol, donne une idée de ce qu’a été sa vie durant tout ce temps.

Tante Adèle n’en revient pas. Voir Achille dans sa maison est un souhait qu’elle a longtemps voulu voir se réaliser. Elle a tellement pensé à lui, prié depuis son départ, qu’elle en est toute émue. Prendre dans ses bras ce petit frère espiègle, malicieux, taquin la remplit de joie. Elle en a les larmes aux yeux.

Assis dans la cuisine familiale, qui n’a pas changé, le ramène des années auparavant. La vie a passé si vite. Le revoilà à parler d’êtres chers qui, malheureusement, ont disparu. Achille se replonge dans ses souvenirs. Adèle se souvient également.  Du père devenu silencieux, taciturne et leur mère, qui n’a jamais rien dit mais qui pleurait souvent sans raison. Ils s’en sont allés.

L’histoire de l’oncle Achille a fait couler beaucoup d’encre,  d’interrogations, de mystères même, et beaucoup de larmes. L’oncle Achille a disparu le soir de ses seize ans, il a embarqué clandestinement sur un navire marchant rejoignant l’Amérique du Sud. Sa vie à bord du bateau est secrète, elle reste une énigme, il n’en parle pas.

Par la suite, dans ses lettres, il parle du Brésil, de l’Argentine. Une longue et aventureuse descente le long de la côte de l’Atlantique,  remplie de moments de découverte. Un destin de bourlingueur avec de temps à autre des pauses travail qui ont fait de lui un homme. Ensuite il a visité  la côte pacifique découvrant en de nombreuses étapes le Chili, le Pérou, la Colombie, le Venezuela. Des années durant, il a parcouru ces pays apprenant tout de ces régions, les coutumes, le folklore, la musique, l’ambiance festive malgré l’adversité. Un long périple à travers un continent exceptionnel et une richesse humaine incomparable.

Ma mère, sœur de ce gai luron n’apprécie que moyennement ce retour fanfaronnant. Elle lui en veut toujours  d’être parti comme un voleur, et d’avoir laissé les parents dans l’inquiétude. Elle n’est pas tendre avec l’enfant prodigue et le lui fait comprendre. Oncle Achille sait que sa petite sœur lui en veut. C’était sa préférée à l’époque. Celle à qui il a pensé dans ses moments de cafard et de tristesse. C’est vers elle qu’allaient ses pensées mais il n’a aucun regret de cette vie d’aventure.

Tante Adèle le presse de questions. L’oncle Achille répond. Il a ouvert son sac à souvenirs et en sort quelques ustensiles d’un autre temps, vieillis par le voyage. L’histoire de ces choses qu’il décline avec conviction les rend précieuses, rares, uniques. Certains cadeaux qu’il offre à Adèle sont de véritables objets d’art et ceux qu’il pose sur la table pour ma mère lui rappelle l’enfance, des moments privilégiés de sa jeunesse. Souvenirs intemporels. Ma mère, toujours fâchée, ne les regarde même pas.  

L’oncle Achille n’a pas vidé son sac complétement et garde un secret à l’abri des regards. Des photos, un foulard, un cadre renfermant l’image jaunie d’une jeune femme à la chevelure noire. Il sourit en la regardant et l’espace d’un instant devient grave. Adèle a vu immédiatement la tristesse, le chagrin se dessiner sur le visage d’Achille.  Elle reste silencieuse.

Tout à coup, toutes les années d’absence d’Achille prennent un autre sens, une autre perception, tellement importantes qu’elle se sent coupable de n’avoir pas saisi, compris le pourquoi de son éloignement. L’oncle Achille n’était pas seul à partir. L’image du bourlingueur fait place maintenant à un jeune homme qui a tout quitté pour une femme, pour un amour impossible, une passion dévorante et d’un autre temps.

Ma mère aussi se rend compte qu’Achille est sur le point de livrer une vérité. En un quart de seconde, elle comprend le pourquoi du départ de ce frère qu’elle aimait tant. Ses yeux rougis laissent couler des larmes qu’elle essuie d’un revers de la main.  

A l’époque, l’oncle Achille a rencontré une jeune femme très belle dont il est tombé éperdument amoureux. Une chevelure noire lui couvre le dos. Elle sillonne les villages avec de vieilles caravanes et un cirque amateur.  Des gens du voyage qui traversent le pays. 

Cette histoire s’est répandue dans la région et le père d’Achille a mis un terme à cette idylle. Achille n’en a plus parlé et le cirque est reparti emportant cette jeune fille loin de lui. Le soir de ses seize ans, de petits cailloux frappent à sa fenêtre. Intrigué, Achille se précipite et c’est sa belle aux cheveux noirs qui se tient là, debout, un sac de toile à la main. Un instant d'une grande intensité pour Achille. Le monde s'ouvre devant lui. Il est heureux et amoureux.

Un bateau les attend.  Achille et sa compagne partent. Main dans la main, ils embarquent laissant derrière eux un court passé et un nouvel avenir devant eux. L’histoire ne dure que quelques mois. La belle tombe gravement malade et meurt. Désespéré, Achille continue le voyage seul, le cœur brisé par cet amour perdu mais convaincu que le destin lui a choisi cette vie. 

 

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Voir copie d'écran. Statistiques captées à une heure de peu de consultations: 13 heures 12 ce 23 avril 2015.

L'on sait voir seconde par seconde les contenus consultés.

Notez bien la différence entre l'outil ici dévoilé, et l'outil -si l'on peut appeler cela le jouet statistique risible que facebrol- vous fournit pour votre page-...

12273090081?profile=original

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Les décideurs

Les décideurs jettent le monde dans le chaos.
Est-ce la crainte de ne plus pouvoir respirer,
De ne plus voir un jour leur enfant jouer,
Ou faire d’un vide le nouvel Eldorado ?

Les décideurs ont toujours les cartes en main.
Qu’ils ne clament pas sans cesse les fautes d’autrui,
Ils connaissent par avance le chemin,
Le tracé y est gravé par eux, par écrit !

Du haut du donjon, de la tour du château
Les sentinelles ont toujours le beau rôle,
Repoussent l’échelle et font bouillir l’eau
Sur l’invasion sans cesse des drôles !

Les décideurs ont toujours le temps d’arriver
Car les armées à mourir sont fidèles
Et n’aiment se faire blâmer
Par ces maîtres aiguisant leur zèle.

Les décideurs réfléchissent en congrès
La virgule, le mot qui leur coûte à chacun.
Et parfois de longues nuits servent à voter
Ce qu’elles vont changer à notre destin !

Fauteuils dorés, Ventres bien garnis
Haïssez-vous à ce point
Le monde de peu de biens
Que vous appelez si souvent mon ami ?

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mise en boite 3

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Tu peux regarder, ces moments aussi sont mis en boite !

Mille et une pensées néfastes s’échapperont, s’envoleront avant que se referme cette boite ésotérique et ne resteront alors que les heureuses.

Souviens-toi !

Ce n’est pas pour notre idée de nous mettre en scène cette vision, ce scénario n’en est que le résultat !

N’oublie pas, nous sommes Méphisto et Diabliczka et le resterons quoi qu’il advienne !

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