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SENTIMENTS PARTAGES

Je ressens dans tes silences

une certaine souffrance...

J'essaie de te rendre heureux,

mais tu fermes les yeux.

Tant de mots non dits

Tant d'amour en crédit!

Puisons dans cette réserve

afin de ne rien perdre.

Car la vie passe trop vite

et peu à peu débite

ses moments agréables

qui restent inoubliables!

Tant d'années communes,

parfois dans la brume.

Beaucoup d'éclaircies

ont embélli nos vies

Mireille

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Gustave Courbet L'Atelier du peintre. Allégorie réelle déterminant une phase de sept années de ma vie artistique et morale © RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski

Témoignez de votre engagement en faveur de la culture et du patrimoine universel.


  • Participez à la sauvegarde d'un chef-d'oeuvre aux dimensions spectaculaires, L'Atelier du peintre est un tableau majeur de Gustave Courbet.
Participez !

C'est ici: www.ulule.com/courbet
Dossier Courbet
courbet@musee-orsay.fr
tél. +33 (0)1 40 49 48 70

  • Déduisez fiscalement 66% du montant de votre don sur votre IR pour les particuliers et 60% du montant de votre soutien sur votre IS pour les entreprises.

  • Profitez de contreparties inédites : accès privilégiés au sein du musée, rencontres avec des experts, présentations de la restauration, ...

  • Bénéficiez d'une visibilité originale : votre nom sera inscrit à côté de l'oeuvre et sur le site internet du musée.

  • Soutenez une action pédagogique : la restauration sera visible par tous pendant plusieurs mois dans la salle Courbet.

Acquis par l'Etat à l'aide d'une souscription publique en 1920, le tableau de Gustave Courbet L'Atelier du peintre (1854-1855) est un chef-d'oeuvre universel qui fait partie de notre patrimoine culturel. Après avoir traversé plus d'un siècle d'histoire mouvementée, cette toile de 22m² a maintenant besoin d'être restaurée.

Ce trésor appartenant à tous, le musée d'Orsay fait de nouveau appel à la générosité du public pour aider au financement de sa restauration et permettre au plus grand nombre de participer à ce projet.
Exceptionnellement, l'oeuvre sera restaurée sur son lieu d'exposition et les visiteurs pourront suivre l'évolution du travail des experts au quotidien pendant plusieurs mois.

Participez à la restauration sur www.ulule.com/courbet à partir de 5€. Votre don ouvre droit réduction d'impôts de 66% du montant du don sur l'impôt sur le revenu (pour les particuliers). Vous bénéficierez de contreparties exceptionnelles : accès privilégiés au sein du musée, rencontres avec des experts, présentations de la restauration, visibilité de son nom à côté de l'oeuvre...

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Ingrid Amiotte-suchet
Leslie Boisserolles
Françoise Montagnier Boisserolles
Nathalie Buyssens
Maxime Wiewiora
Françoise Gaborit
Ségolène Flipo
Camille Bardisa
Andree-Anne Venne

Source: Musée d'Orsay

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L'Halloween au Québec

 

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La lune n’est pas là;

il vente et il fait froid.

D’étranges visiteurs

arrivent dans nos rues

Ils murmurent des mots,

magiques, inconnus.

Ils veulent des bonbons,

des sous, des cacahuètes

ou sinon gare aux monstres,

aux vieilles sorcières!

L’Halloween! Ah! Ah!

Quelle nuit mes enfants!

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Petit déjeuner solitaire

 

Haïkus

Matin avancé

café lent à refroidir

J'attends en éveil.

...

Des rayons de joie

haut soleil chauffé à blanc

sphère éblouissante.

...

Tiret noir ailé

vole autour de ma tartine

à couleur de miel.

...

Silence troublé

éternuement soudain

sorti de mon corps.

...

D'innombrables ombres

métamorphosent les choses

et mes mains aussi.

...

Énergie céleste

absorbée dans la douceur

Pause prolongée.

...

31 octobre 2014

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Une randonnée pyrénéenne

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Une aquarelle d'Adyne Gohy

d'après une photo de Raymond Martin

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et inspirée par une poésie

de Raymond Martin

Terre-Montagne,Montagne-Terre

 

 

Tapis vert sur le port  jonché de rhododendrons,

Flèches des conifères perçant l’azur asséché,

Falaises granitées serpentées de sentiers,

Trotte marmotte aux cris  du  vautour fauve.

 

La senteur des genêts embaume la vallée,

Vallée frémissante sous l’ardeur du torrent.

Les taches neigeuses  animent les chemins escarpés

Cachant  quelques  Trolles  esseulés  et chétifs.

 

La gentiane jaune s’élance derrière un roc ferreux,

Fière d’indiquer au promeneur une  passe  assurée

A la rencontre d’un hêtre pétrifié par la foudre.

Les myrtilles sont  discrètes pour en faire un gâteau.

 

Des Isards occupés à brouter le lichen s’élancent  sur la pente raide du volcan

Menant au lac rafraîchissant  flanqué de tout récents  éboulis.

Ciel ! Un ptérodactyle virevolte dans l’espace du cirque ensoleillé !

Non,  seulement  un parapentiste en quête de fortes sensations.

 

La silhouette  furtive  de la soldanelle s’élance fièrement du riu  futur gave ,

Vers  le ciel pour  jouir des rais bienfaiteurs du soleil de midi.

Des volutes de fumée s’échappent de la cheminée de la bergerie,

Pendant que le Patou règle le désordre du troupeau ovin.

 

Le calme du plateau  est brisé par les cris des  grands freux   affamés

En quête de charognes  laissées  là  comme chaine alimentaire.

Les troupeaux paisibles, sans cesse, paissent à volonté le gras pâturage  verdoyant.

L’iris  des Pyrénées  souligne de  son bleuté violacé le sentier sans fin.

 

Harmonie bigarrée aux senteurs étranges, valse des fleurs, symphonie pastorale,

Des   notes sucrées miellées  des lis Martagon,  aux acidulées des mousses  fraîches,

Offrent à ceux qui le méritent, le bonheur d’un monde d’ailleurs,

Deviné  dans le  «poème des montagnes »  d’Indy.

Un partenariat
Arts
 
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Lettres

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12273050881?profile=originalXAVIER DE MAISTRE  (1763-1852) fut Conteur et moraliste, issu d'une famille de très ancienne noblesse, Xavier de Maistre, frère de Joseph de Maistre, est né à Chambéry. Officier dans l'armée sarde, une malheureuse affaire de duel lui vaut quarante-deux jours d'arrêts, au cours desquels il écrira le Voyage autour de ma chambre (1795), essai philosophique et littéraire se présentant sous la forme d'un aimable vagabondage plein de parenthèses et de digressions. La même liberté d'allure et de ton, où l'humour et la nonchalance épicurienne du grand seigneur trouvent leur terrain d'élection, caractérise l'Expédition nocturne autour de ma chambre , écrite en partie peu après le Voyage , reprise et publiée trente ans plus tard. Lors du rattachement de la Savoie à la France, le comte Xavier de Maistre émigre en Russie. Attaché à l'état-major de Souvorov, il fera une assez brillante carrière militaire, prenant part à des campagnes au Caucase et en Perse, et mourra général.

Ses autres oeuvres, Le Lépreux de la cité d'Aoste (1811), Les Prisonniers du Caucase , La Jeune Sibérienne , publiés en France en 1825, sont des récits d'une écriture sobre et élégante, soucieux avant tout de réalisme et de vérité anecdotique. Ils remportèrent un vif succès en France; Xavier de Maistre, à peu près à la même époque, se décidera donc à visiter la France à l'occasion d'un traditionnel séjour en Italie.

Voyage autour de ma chambre. ; 1794.

Le "Voyage autour de ma chambre" est un récit de Xavier de Maistre (1763-1852), publié sans nom d'auteur et avec d'énigmatiques initiales à «Turin» [en réalité Lausanne] en 1794.

Reprenant la veine badine du célèbre Voyage sentimental de Sterne (1786), Xavier de Maistre, alors officier dans l'armée sarde, mit à profit des arrêts de rigueur à la suite d'un duel en 1787 pour composer ce texte qui inspirera à son tour Alphonse Karr, dont le Voyage autour de mon jardin (1854), simple et plaisante causerie horticole, ne lui empruntera que la légèreté, sans la mélancolie propre au thème de l'émigré.

Organisé en 42 courts chapitres correspondant aux jours où l'auteur, qui conserve Joannetti, son domestique, est consigné dans sa chambre, le récit dispose les rêveries qui occupent les heures vides de sa détention. Après la description de la chambre, cette «contrée délicieuse», et l'apologie du voyage dans un espace confiné, érigé en «système», vient le souvenir amoureux déclenché par le portrait de Mme de Haucastel, qui mêlera aux échappées imaginaires les prestiges d'une histoire d'amour récurrente. Ainsi l'évocation de certain tertre gravi ensemble réduit-elle le chapitre 12 à ces mots: «le tertre»; ainsi le chapitre 39 restitue-t-il un dialogue. C'est ensuite une série de méditations provoquées par la contemplation des peintures et gravures ornant les murs de la pièce. Les petits faits de la vie quotidienne rythment les chapitres; quand arrive la libération, tout redevient normal. Le héros aura cependant appris comment s'évader, tout en comprenant que «la solitude ressemble à la mort».

Ce voyage immobile dans vingt pieds carrés nous entraîne dans des excursions rêvées, mais où tout l'appareil du voyage est convoqué, l'auteur mimant son périple (latitude et longitude, habit de circonstance...). Meubles, bibelots, tableaux et estampes, souvenirs de lectures, de rencontres, d'événements, de paysages, moments du jour, avec une attention particulière à l'atmosphère vespérale sont autant de prétextes à la divagation. Si l'auteur s'efforce de maintenir un ton plaisant, signe de distinction, une tristesse mélancolique s'empare parfois de lui: «Je m'étais promis de ne laisser voir dans ce livre que la face riante de mon âme; mais ce projet m'a échappé comme tant d'autres» (chap. 22). Les jouissances évoquées et les souvenirs toujours vivants dans la mémoire l'éloignent toutefois d'un trop sombre désespoir.

Sensibilité empreinte du XVIIIe siècle finissant, grâce sans coquetterie, mélancolie sans éclat et tristesse proche du romantisme à venir: une tradition critique célèbre à l'envi ces qualités évidentes. Le contexte révolutionnaire, au moment de la publication de l'ouvrage, confère cependant à la nostalgie du pays natal, à l'évasion dans l'imaginaire, à l'oscillation entre euphorie et mélancolie des résonances spécifiques. Si la chambre devient tout un univers, le divertissement prend une tonalité ambiguë par l'évocation du temps présent, comme si le rêveur, dont le «coeur éprouve une satisfaction inexprimable [lorsqu'il] pense au nombre infini de malheureux auxquels [il] offre une ressource assurée contre l'ennui, et un adoucissement aux maux qu'ils endurent», se comportait comme ces émigrés dont parlera Mme de Souza dans Eugénie et Mathilde (1811): «Ne possédant rien à eux, ils apprirent comme le pauvre, à faire leur délassement d'une promenade, leur récompense d'un beau jour, enfin à jouir des biens accordés à tous.»

Teinté d'humour et d'ironie, ce Voyage sédentaire sollicite souvent la complicité du lecteur. Privilégiant un ton enjoué et dégagé, se donnant comme entreprise de consolation, le texte se révèle célébration de la liberté: «Ils m'ont défendu de parcourir une ville, un point; mais ils m'ont laissé l'univers entier: l'immensité et l'éternité sont à mes ordres» (42). Il définit également une singularité, exacerbée par la solitude. Le sujet s'éprouve, s'analyse, explore les recoins de son moi, suit les méandres de sa personnalité. L'épreuve de l'enfermement ne donne pas lieu aux développements qu'un romantique n'eût pas manqué de composer, mais elle révèle la dualité de l'être, pris entre le regret des jouissances imaginaires et l'attirance pour la vie réelle. Pourtant, est-il encore du repos sur cette «triste terre» (23)?

 

Xavier de Maistre écrira une suite, Expédition nocturne autour de ma chambre, publiée à Paris chez Dufré en 1825, rédigée rue de la Providence à Turin et à Saint-Pétersbourg.

 

Expédition nocturne autour de ma chambre.

Nous sommes en 1798, dans une autre chambre, ermitage occupé volontairement cette fois, et les 39 chapitres du récit se peuplent d'événements; chaque objet rappelle quelques épisodes de sa vie à l'auteur, qui, emporté par sa rêverie, manque de se rompre le cou en tombant de sa fenêtre. Alertée par le vacarme, une voisine dépêche son mari sur les lieux de l'accident, mais le narrateur, sain et sauf, déclame des vers! Celui-ci reprend le fil de ses rêveries, sur le bord de sa fenêtre, et contemple les étoiles, quand la pantoufle d'une autre voisine, fort jolie, imprime un nouveau cours à ses pensées et à ses «dissertations». Les douze coups de minuit sonnent et une voix virile se fait entendre; c'est alors que la rêverie doit prendre fin.

Drôlerie, vivacité, distance encore plus affirmée: la manière de Xavier de Maistre offre ici l'une de ses meilleures productions, plus dramatisée que dans le Voyage.

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Rencontre (fin)

 

Isabelle range méthodiquement les ouvrages

sur l'étagère bleue "rayon petite enfance",

elle s'y applique et regarde avec tendresse,

une petite fille plongée dans une histoire

de fantômes.

L'heure de la fermeture approche,

elle ressent une légère fatigue,

se dirige vers le distributeur de boissons

et choisit un chocolat chaud ;

Isabelle a si peu déjeuné à midi !

Ses collègues partent une à une,

désertent l'espace livresque,

pour s'engouffrer dans le métro, dans un bus

bondé, ou pour les plus chanceuses,

ce sera la marche à pieds.

Quant à elle, elle a décidé de passer

une bonne partie de la soirée au

café du Boulevard Richard Lenoir,

à cette heure-ci plus calme.

Le serveur y sera moins pressé,

donc plus à l'écoute, attentif.

Il pleut encore sur l'asphalte,

une multitude de parapluies de

toutes les couleurs,

de toutes les tailles,

fleurissent le grand pré sombre

de la capitale.

La foule ressemble à une

monumentale déferlante,

déchainée à cette heure de la journée.

Isabelle est à présent assise à sa place coutumière,

elle fume "une blonde",  relève sa chevelure rousse,

la noue à l'aide d'un élastique vert ;

elle se poudre enfin le nez puis les pommettes,

s'applique un peu de gloss sur ses lèvres pâles et fines,

puis boit son diabolo-menthe.

Ressurgira t-il ce soir ?

Franchira t-il la porte de "leur petit café" ?

Elle attend donc,

contemple le ciel qui s'obscurcit,

puis demande l'addition d'une voix un peu défaite, éteinte.

Règle sa consommation, puis se lève, titube un peu, vacille ;

fatiguée.

Isabelle est restée dans ce petit café, 3 bonnes heures,

son cendrier déborde de mégots,

ses mains tremblent ;

elle est décidément si seule.

Isabelle se rapproche de la sortie,

quand soudain une silhouette musculeuse et grande,

aborde la sienne, plutôt frêle et longiligne,

la bouscule un peu, la déséquilibre,

 toute émue.

Isabelle lève la tête,

son regard cerné, mais néanmoins superbe,

pénètre celui, non moins cerné, de Pierre, s'y confond ;

leurs souffles se reconnaissent,

communient l'un dans l'autre,

jusqu'à ce que leurs corps

réciproquement balbutient "oui "en silence,

puis se rencontrent, s'accordent leurs mains nues.

Ils sortent du café, vont ensemble,

quittent le sol, prennent l'un pour  l'autre leur temps ;

Isabelle convie Pierre chez elle,

sans murmurer le moindre mot,

Pierre reçoit tout d'elle.

Ils semblent glisser sur le Bld Richard Lenoir,

sont "nulle part", enfin existent l'un dans l'autre.

Ils s'aiment.

La pluie s'est tue, a cessé d'inonder

le grand pré sombre, pour laisser l'entière

place au soleil bleu d'automne.

La lettre de Pierre, dans ses yeux,

ses mains, il la porte.

FIN

 

NINA

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Chère Isabelle,

 

Me revoici près de vous,

de votre grand silence.

Ces quelques mots fort modestes,

me semblent insuffisants

 pour vous faire don de moi ;

ma pensée, toute entière

consacrée à la vôtre,

puisse t-elle un jour vous nourrir à jamais,

atténuer votre tristesse,

 que je devine enracinée en vous,

tellement vive !

Ces temps-ci, raccourcissent les jours,

à l'inverse de mon flamboiement

pour vous.

Avant vous, je ne savais pas me perdre,

ni même jouer aussi bien qu'aujourd'hui

du piano, du saxo,

 puis écrire tout court.

Avant vous, je tournais invariablement

en rond dans un monde carré ;

en seriez-vous devenue,

l'authentique rondeur ?

J'affirme que OUI ;

à présent j'y voyage, puis j'écris.

Je grandis.

Je dépose sur vos lèvres,

 désertes de tous les autres,

un intense baiser,

 sans oublier de m'étendre,

 contre votre immensité chaude,

de vous étreindre fort.

Votre bien-aimé qui savoure

depuis vous, chaque instant

traversé, célébré en silence.

Pierre.

NINA 

 

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Quoi?!? Ne me dites pas que vous n'avez pas encore jeté un oeil sur cet ouvrage magnifique! Les images sont signées par Michel Godfroid Meding et je l'ai préfacé avec tout le coeur dont je suis capable...

http://www.bibliocratie.com/produit/variations-sur-ma-geometrie-intime/

« Je connais Michel Godfroid Meding depuis plus de vingt ans. Alors que je commençais le métier de photographe dans un labo professionnel couleur (où l’on tirait à l’agrandisseur, dans l’obscurité la plus totale) Michel était déjà spécialisé en grand format !!!

Il n’avait, du reste, plus rien à prouver en photos de studio. Qu’il s’agisse de portrait (et mode) ou de composition publicitaire. Même avec peu de moyen .. il sortait des photos de qualité irréprochable. Photos confiées à de grands magazines.

J’ai toujours été subjugué par sa persévérance, jamais rien ne l’a arrêté, que ce soit l’apprentissage de nouvelles techniques ou programmes, le fait de changer carrément de région ou encore l’apprentissage de langues « étrangères » .

Ce photographe de talent mérite VRAIMENT tous vos encouragements.

Pour le prix de deux tickets de cinéma ou trois paquets de clopes, vous pouvez l’aider AUJOURD’HUI à faire un grand pas de plus !

Merci pour lui

Georges Strens »

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Instant

Chaque instant d’un instant est l’aboutissement d’un moment rare et unique. La rencontre d’êtres beaux et sensibles, conscients du monde, et vibrant sur une corde mélodique profonde est un rayon de soleil dans un hiver froid et sombre.

Ce soleil éclaire nos pas, oriente nos routes vers un point de notre âme, ouvrant notre cœur à l’infinie beauté de ce monde. Puisses-tu rencontrer de nombreux soleils, et continuer de porter un regard de tendresse et d’affection au monde. Chaque instant compte, chaque chose, objet, lieu, être.

Donne à chacun d’entre d’eux un instant de ton temps.

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La grâce d'exister

 

Exister, recevoir l'énergie de la vie,

Attentif aux mystères de l'accomplissement,

Accueillir la beauté, de doux enchantements,

En résistant ou non à de folles envies.

Exister sagement, avec reconnaissance,

Se créant un espace plus ou moins romantique,

Sachant que surviendront des forces maléfiques,

Ou rechercher la gloire, acceptant les souffrances.

Le désir de capter, de créer, rend artiste.

Certains oeuvrent dans l'ombre, en restant ignorés.

Nombreux, rêvant d'avoir un avenir doré,

Rassemblent qui les louent, sincères ou fumistes.

Le silence convient à l'âme solitaire,

Qui éprouve soudain une grâce inouïe,

Quand une créature imprévue l'éblouit.

Une divine source, alors, la désaltère.

18 /03/2013

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INCROYABLE !

Du bébé à la femme

Les années ont couru...

Et toujours cette flamme

L'amour est un rebu!

Les petites mains potelées

Qui saisissaient nos doigts

Sont maintenant déliées

Cherchant d'autres émois...

Puis le cycle repart

Cette fois, c'est un garçon

Revoilà le départ

Nouvelle génération!

Des mains fines et longues

Nos regards embués

Car s'il tourne le monde

Rien n'a vraiment changé!

Nos yeux sont incrédules

En découvrant un homme!

On se sent minuscule...

Oui, la vie nous étonne.

De l'aube au crépuscule

Pas vu le temps passer!

C'est juste ridicule...

Nous, on n'a pas changé!

J.G.

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Survol

 

 

 

 

Distribution de lots, sans doute à la naissance.

Chaque humain a reçu le sien, sans le choisir.

Il s'épanouira aux sources du plaisir

Et vivra exalté les instants d'espérance.

Le cycle des saisons demeure prévisible;

Or celui du bonheur est dépendant du sort.

Peut survenir soudain la détresse ou la mort.

Nulle vie ne sera un long fleuve paisible.

Gaspillage d'efforts, ardents attachements,

Que suivent le chagrin ou la désespérance.

Des changements subits proviennent de la chance;

Ils causent du bonheur ou un déchirement.

Ma pensée me ramène où je fus en passant.

Incrédule pourtant, je conclus que je rêve.

Un survol accompli en une durée brève.

Mon roman est écrit, il est époustouflant.

30 octobre 2014

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Enfermée JGobert

Enfermée, elle vit dans un monde qu’elle a engendré de toutes pièces pour remplacer celui  qu’elle a connu dans le passé. Elle se lève, se lave, mange comme une automate et fait de ses gestes une litanie qu’elle exécute doucement et avec beaucoup de précisions. Son univers se concentre sur un lit, une petite table, une étagère, quelques livres usés. Elle peut sans se lever attraper les quelques objets personnels et  les toucher.

L’ampoule au plafond est jaunie et parfois donne des signes de faiblesse. Sa plus grande hantise est cette lumière qui pourrait disparaître aussi et la plonger dans le noir.  Cette obscurité qui tombe chaque soir la terrorise et lui fait ressentir la douleur dans laquelle elle vit.

Enfermée, coupée du monde des vivants, elle ne comprend pas toujours son choix,  son tourment et pourquoi elle veut subir cela. Cette tombe vivante la garde cloitrée depuis si longtemps qu’elle en a perdu le temps. 

Des bruits de pas sont le seul contact qu’elle accepte avec la vie. Le bruit sec de la porte la fait sursauter et la laisse en sueur. Cette ouverture salvatrice qui lui donne à manger chaque jour, et lui sauve la vie est le seul lien qu’elle maintient aujourd’hui.

Enfermée mais pas prisonnière, elle reste dans cette pièce à contempler les murs et le sol. Elle en connait chaque détail précis, le nombre exact d’aspérité, de coups sur le plancher. La couleur passée et les différentes autres couches du temps l’emmène parfois dans ses rêves achevés et révolus de liberté. Elle a jeté depuis longtemps tout ce qui l’a attaché à son passé. Seul le bruit de la canalisation de l’étage a fini par être plaisant et la rapproche inconsciemment d’autres personnes, enfermées peut-être eux-aussi.

Enfermée pour  survivre, pour combattre le mal qui la ronge et pour ne pas se laisser dériver, perdre dans les méandres de son esprit.  Garder pour elle sa confiance, son intégrité, refuser cette aide que les hommes pourraient lui apporter.  Elle se sent forte pour lutter seule et résister.

Sa famille ne l’a pas abandonnée et reste inquiète du sort qu’elle a choisi. Résistant à chaque tentative, elle est ferme sur son futur et freine avec ses petits moyens les essais pour la tirer de cet enfermement.

Enfermée pour soulager ce corps, cet esprit du poids de la vie qui lui pèse tant comme des chimères accrochées à elle et si lourdes à tirer. Dans cette solitude choisie, aucun sentiment ne vient plus la harceler, la déstabiliser, la rendre malheureuse. Ses tentatives de rapprochement, envers les êtres ayant toujours échoué, lui ont donné cette résistance, cette force pour affronter le confinement de son corps et de son esprit dans cette société maintenant loin d’elle.

 

 

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Petite tige

Petite graine déposée là par un vent d'espoir.

Elle a poussé sur une terre hostile.

Petite tige chétive, souvent malade.

Elle a grandi dans le noir et le silence.

Petite tige avec sa différence qui dérange,

elle a survécu avec au fond d'elle, un jardin fleuri.

Rebelle instinctive.

Rebelle de toute son âme.

Petite tige à l'apparence fragile.

Sa force est dans sa différence.

Petite tige qu'on croyait mauvaise herbe parmi les fleurs.

Petite tige qui est sortie de l'ombre et du silence

pour fleurir au soleil.

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J'aime tant la littérature!

co

 

(Un vrai pantoum)

 

J'aime tant la littérature!

Voudrais découvrir des secrets,

À l'atelier de l'écriture.

C'est dans la ferveur que l'on crée!

Voudrais découvrir des secrets,

J'apprends des règles qui s'imposent.

C'est dans la ferveur que l'on crée!

Dès que l'on se sent prêt, on ose.

J'apprends les règles qui s'imposent.

Des vers causent des coups de coeur!

Dès que l'on se sent prêt, on ose,

On n'évite pas les erreurs.

Des vers causent des coups de coeur,

J'adore les nobles structures!

On n'évite pas les erreurs,

Surtout respecter la mesure!

J'adore les nobles structures,

Elles m'emplissent de tendresse.

Surtout respecter la mesure!

Ô les grâces qui apparaissent!

Elles m'emplissent de tendresse,

Il est des plaisirs sans pareils.

Ô les grâces qui apparaissent!

Elles nous tiennent en éveil.

Il est des plaisirs sans pareils,

Des joies s'offrent aux âmes pures.

J'aime me tenir en éveil,

 Me comble la littérature!

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Le pantoum allégé

 

La poésie, un art mineur,

Bien plus qu’avant est à l’honneur.

Porteuse de délicatesse,

Par son harmonie, elle berce.


Sa fonction parait évidente:

Conserver pure et flamboyante

Une langue reconnue belle,

Que menacent des infidèles.

 

 Partout, sur le terroir de France

Souvent démunis, en errance,

Des poètes vrais et troublants

Offraient des vers étincelants.


Qu’ajouter à cet héritage

A tant d’impérissables pages?

Celles que l’on confie aux ondes

  Révèlent certes un autre monde.

Je conserve la nostalgie

De l'attendrissante magie

Des longs pantoums d'un autre âge.

.Les alléger a semblé sage,

 

 

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Un joli marché JGobert

Dans mon enfance, les distractions n’étaient pas très nombreuses. Les personnes  qui, vivaient, habitaient près d’une frontière profitaient souvent du jour du marché pour aller promener, se divertir. Une sortie hebdomadaire, un rituel que rien, ni personne ne pouvait interdire ni le temps chaud ou pluvieux.  Dans ces petits villages frontaliers, tout évoluait autour du marché.

Chaque mardi midi, les gens arrêtent leurs activités pour se rendre sur la place du marché. Un lieu plaisant, arboré, festif, enjoué parfois où toutes les nouvelles se disent, se répandent, se propagent. De nombreux petits cafés restaurants à l’ancienne entourent la place, le monument aux morts et les amateurs de picons et d’arc-en-ciel doivent bien se tenir.

La place du village est sur le sol français. Le drapeau tricolore posé sur la façade de la mairie. L’église et le petit chemin dallé fait frontière, un couloir étroit, pavé et réservé uniquement aux habitants belges qui assistent à l’office. Une convention entre les deux pays pour le partage de l’église.

Vers midi, les premières camionnettes arrivent et se rangent sur la place. Des commerçants ambulants, dans la bonne humeur, ouvrent et installent les tréteaux avec la marchandise. Marchands de tissu, marchands chaussures, marchands de chapeaux sont prêts. Tout est là en quantité.

En face, les cages alignées du maquignon, reconverti en vendeur de petits animaux, poules, poulets, dindes, canards. Pigeons. Attachées à l’arrière du camion, deux jolies petites chèvres blanches qui se demandent ce qu’elles font là.

Le centre de la place est réservé à l’alimentation. Un charcutier, un boucher, un boulanger et des marchands de légumes et de fruits sont installés. Des œufs frais, du beurre et du fromage tout droit sortis de la ferme. La fermière en tablier a bonne mine. Les étales regorgent de caisses pleines et débordantes. Tout ce joli ensemble, tous ces gens se font entendre dans un tintamarre  joyeux.

L’attention des passants et surtout des enfants est attirée par les deux petites chèvres. La  chèvre de Monsieur Seguin est de retour sur le marché et dans toutes les mémoires. A cette époque, ces belles histoires sont contées à l’école et tous les enfants en ont entendu parler.

La route frontalière sépare le marché en deux parties et les gens voyagent d’un pays à l’autre sans que les douaniers n’interviennent. A cette époque, les frontières existent toujours et sont surveillées constamment. Les frontières sont tombées dans la nuit du 31 décembre 1993.

Les autorités du village, eux aussi, sortent de la mairie et se promènent entre les citoyens répondant gracieusement aux salutations. L’ambiance est amicale. Belges et français s’entendent bien.

Un petit garçon, un peu plus déluré que les autres, a repéré les petites chèvres. Il les admire assis sur l’escalier du petit restaurant d’en face. La plus petite, toute blanche, attachée au camion, tire comme un diable pour se détacher.  Elle a réussi à attraper un carton qu’elle mâchonne de colère.

N’écoutant que son courage, le petit garçon se lance sur les chèvres et d’un geste brusque, détache la petite Blanchette qui, étonnée, se retrouve libre. Celle-ci, apeurée par les bruits du marché, traverse imprudemment la route. Un violant coup de freins retentit.  Le silence se repend sur la place et chacun retient son souffle.  

Le petit garçon n’a rien. La petite chèvre non plus mais il en a fallu de peu que l’automobiliste ne l’écrase. Le conducteur  français s’en prend au marchand de volaille qui, affirme qu’il n’y est pour rien. Et l’embrouille s’installe entre les personnes qui ont vu, qui n’ont rien vu…qui supposent, qui en déduisent…

Le ton monte et la belle ambiance festive disparait.  Tout à coup réapparait la petite chèvre, bien embêtée de cette liberté imprévue, subite et qui ne sachant où aller, revient près de sa compagne.  Un grand rire se fait entendre. L’automobiliste a eu peur. Le garçonnet en pleurs s’excuse à qui veut l’entendre. Et voyant la scène moins dramatique qu’elle ne l’est, l’automobiliste  se met à sourire entrainant les autres dans un grand rire général.

Il en a fallu de peu pour ranimer la flamme de la discorde heureusement éteinte depuis longtemps.

 

 

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