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Assise à prendre l'air

 

Il se voulait artiste, ayant de la rigueur,

Il avait rédigé ses propres exigences.

J'admire son talent et son intelligence.

Il ne réfrénait pas ses ardents coups de coeur.

Assise à prendre l'air, en n'attendant personne,

Je tiens entre les mains un livre renommé.

En ai lu deux chapitres et puis l'ai refermé,

En manque d'intérêt, me voilà qui raisonne.

Il est bien évident que rien ne me tracasse

Mais je pense à l'auteur, Théophile Gautier,

Poète romantique, écrivain de métier,

Qui lui inspira le capitaine Fracasse?

Ce qui se dit en prose, assez vite s'oublie.

Manque de concision et devient démodé;

Au rythme du présent, on s'est accommodé.

La musique des vers, en nous charmant, nous lie.

Qu'adviendra-t-il des miens, balayés par les vents,

Dans le bruit permanant qui augmente sans cesse,

Alors que s'accélère l'effet de la vitesse?

Qu'aucun ne soit transmis, m'apparaît décevant.

11 mars 2013

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administrateur théâtres

12272874880?profile=originalUn Chapeau de paille d’Italie  De Eugène Labiche

Mise en scène Gilles Bouillon par la compagnie du  Centre Dramatique Régional de Tours, À l’Aula Magna, un accueil de L’ATJV (Atelier Théâtral Jean Vilar)

 

...Où le mot noces rime avec atroce!

Tout commence par le cauchemar d’un quidam réveillé en sursaut tandis que le temps s’écoule à l’envers. Le temps de rentrer de plein fouet dans un magnifique spectacle parodique du temps passé ! Ou du futur, qui sait ? Chapeau, les Français !

Une double poursuite s’organise, ridicule et surréaliste. Futuriste aussi pour le dynamisme, le mouvement et la vitesse. Il y a ceux qui courent derrière leur marié, qui lui poursuit un chapeau. Comique de situation. Les comédiens sont en habits de noces fin de siècle - les superbes costumes sont de Marc Anselmi - et animent une débandade de polichinelles jamais rêvée sur les planches. Explication : une femme élégante prise au piège de l’adultère se présente avec son amant à la porte du futur marié dont le cheval a malencontreusement avalé le chapeau de paille d’Italie. Plainte musclée de l’amant, un « petit criquet » africain : Il faut d’urgence réparer l’injure (retrouver un chapeau identique) ou le mari de la friponne risque fort d’étrangler sa femme si elle revient nu-tête de son équipée. Les ferrets de la Reine revisités à la mode bourgeoise.

Rien de plus au programme si ce n’est la course effrénée derrière des chimères, le mobilier qui vole et les vols planés des comédiens, une visite chez la modiste de nos grand-mères et au pire, un 80 Chasseurs saugrenu. Et des salves de rires parmi les spectateurs tant le spectacle est une chorégraphie endiablée réussie. C’est burlesque et beau. La scénographe Nathalie Holt, par son art de l’ellipse, la dimension poétique de ses agencements, collages, couleurs, matières, donne aux cinq décors des cinq actes toute la fluidité que nécessite l’aventure de cette dramaturgie du mouvement, étonnamment explosive, aux harmoniques contemporaines. Les tableaux qui fusent derrière le rideau sont autant de scènes bouffonnes que l’on croirait peintes à la main. Le texte a peu d’importance. C’est la gestuelle et la plasticité du spectacle qui plaisent. Unité de tons : il y a une succession de décors gris à fleurs, chevaux et hypocrites rayures assorties aux costumes de noce qui mettent les personnages en scène avec humour, à la manière de James Ensor. Unité de sons : cela gesticule chante et crie à s’en déjanter les mandibules! On retrouve l’ironie, la dérision et le sarcasme. Un personnage semble tout droit sorti de Watteau : c’est le cousin amoureux de la cousine, thème récurrent dans la pièce. Il a des allures de Gilles ou de Pierrot Lunaire avec ses pantalons bouffants trop larges et trop courts. Cela donne le dernier coup de pinceau à la pantomime. Une pantomime du spectacle de la bourgeoisie, il va sans dire. « Vous me rappelez les orgies de la Régence » fulmine le beau-père ! Et le pianiste d'égrener ses notes d'un air énigmatique.

Comique de genre : la scène érotico-musicale dans les riches salons de la baronne de Champigny. « Allons berger, sors ton pipeau et y jouons un air en commun ! » Comique de posture : le futur beau-père (pépiniériste) est un « porc épic » affublé d’un pot de myrte qu’il arbore comme un bâton de maréchal. Et Georges Brassens saute aussitôt à l’oreille : « Avec son p’tit pot, l’avait l’air d’un c… ma mère! » Comique de répétition « Mon gendre, tout est rompu ! » une phrase de la plus belle essence de comportement bourgeois. Comique douloureux : « Père, vous m’avez sacrifiée » se lamente la future épouse déjà délaissée. « Que veux-tu, il était rentier» s’excuse le père! Comique de cabrioles, d’un bout à l’autre, ce n’est décidément pas avec cette pièce, que l’on mourra pour des idées! Mais qu’importe!

http://www.atjv.be/fr/saison/detail/index.php?spectacleID=498

Tout le dossier du spectacle et les photos :

http://www.cdrtours.fr/un-chapeau-de-paille-ditalie/

Dramaturgie: Bernard Pico Scénographie: Nathalie Holt Costumes: Marc Anselmi Lumières: Michel Theuil Musique: Alain Bruel Assistante mise en scène: Albane Aubry Maquillages et coiffures: Eva Gorszczyk Régie Générale: Laurent Choquet Construction du décor réalisée par l’équipe technique du CDR de Tours sous la direction de Pierre Alexandre SiméonAvec Frédéric Cherboeuf Jean-Luc Guitton Marc Siemiatycki Denis Léger- Milhau Léon Napias Xavier Guittet Stéphane Comby Cécile Bouillot Charlotte Barbier Camille Blouet Juliette Chaigneau Laure Coignard Julie Roux Clément Bertani Mikaël Teyssié Musicien Alain Bruel
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Brocard au repos.

Poème dédié à mon amie Nicole DUVIVIER

 

Les  soies  d’araignées  brodent  les  broussailles,         

De longs voiles nuptiaux dans le plus grand secret,    

Pour  fêter  les noces  des petits bonheurs-du-jour.

L’hiver  s’est  éloigné  laissant  place  aux  amours,

Et  au  renouveau  des  jardins  et  forêts,

Remplis de cris et chants  pour des épousailles.       

 

A  l’orée  des  grands  bois  la  lumière  verte,

Qui  vient  de  l’intérieur abrite  les   enfants,

Nés  de  la nature,  au printemps des saisons,

De mamans chevrettes ou bien de couvaisons,

Qui donneront brocards ou faisans triomphants,

Courageux  mais  fuyants  à  la moindre alerte.  

 

Les  bosquets  dissimulent  les  petits  anxieux,

Ou  fureteurs  ravis  qui  jouent  à  trouve-moi,

Dans les haies ou taillis quand le loup n’y est plus

Sans  manquer  le  repos  quand ils se sont repus.

Tout ce petit monde vit en tremblant d’émois,

Aux  délices  du jour  de  leurs  jeux  astucieux.      

 

Les  soies  d’araignées  brodent  les  broussailles,         

De longs voiles nuptiaux dans le plus grand secret,    

Pour  fêter  les noces  de  dame  Nature.

 

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

Repos

technique mixte- aquarelle et gouache de Nicole DUVIVIER.

 

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Heure exquise.

  

Son long corps fuselé aux galbes harmonieux,

Etend  sa  langueur  sur  son  lit  d’indolence,

Des siestes du midi aux jeux d’ombre insomnieux,

Qui  livre  ses  charmes  aux   porte-silence*.

 

Ses  cuisses  charnues  renferment le jardin,

Du mystère de la vie  dont  nul n’a le secret,

Point n’y peut pénétrer  sur un ton baladin,

Le portail est fermé pour tous les indiscrets.

 

La  dune  de  ses  reins  sur  le  satin  laiteux,

Repose  lascive  en  attendant  l’heure,

De l’enivrant moment  du parfum capiteux,

Répandu sur ses seins avant  l’envahisseur…..

                                                               …..De sa mer de fécondité.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

*porte-silence (Ironique) Porte-parole qui pratique la langue de bois.

 

 BIJOU

 

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administrateur théâtres

 Le Monde de Luce et ses Extases

Cette fable chaleureuse en quatre tableaux est avant tout une ode à la sensualité, au plaisir et au ludique.Elle interroge l'austérité sensorielle que notre mode de vie et la morale nous imposent.S'y réconcilient - un instant suspendu - l'âme, la chair et le jeu.(création fév. 2010)

Première à Bruxelles.

Voici une expérience onirique entre théâtre, accordéon (très belle musique originale de Pirly Zurstrassen), danse et chant qui vous est proposée par la compagnie Ah Mon Amour, sous la houlette de Geneviève Voisin, une très jolie bergère qui cite dans sa note d’intention J-C Bologne (Le Mysticisme athée) : « J’appelle «mystique » une expérience de mise en contact directe et inopinée avec une réalité qui dépasse nos perceptions habituelles, et qu’on peut ressentir tour à tour comme en étant le vide ou l’infini. Cet infini étant assimilé à Dieu, le mysticisme s’est développé à l’intérieur d’une croyance religieuse. Mais d’autres absolus, d’autres infinis existent, qui justifient une approche athée (…) Initiatique au sens étymologique, l’expérience mystique - indescriptible et donc intransmissible- est un commencement ; elle ouvre soudain des portes dont on ignorait jusqu’à l’existence ! » Des portes que Geneviève Voisin a bien l’intention de forcer par-delà murs, vents, et murmures.

Ce spectacle, est le premier d’une série de propositions programmées par la Vénerie « Les Vénus de Mars » célébrant la Femme dans tous ses états, puisque nous sommes au mois de mars. Le Royaume Uni ne choisit pas sa date de fête des mères par hasard : c’est le deuxième dimanche de Mars qui voit fleurir compliments et cadeaux de Mother’s day. Si le spectacle est dédié à la femme, la mère y est singulièrement absente. Si le spectacle est dédié à l’extase, pourquoi, murmure-t-on, cette extase ne concernerait-elle que la femme?

Pas de Ying sans Yang! C’est ce qui fait défaut dans ce spectacle un peu réducteur. Au regard de la conception, de la distribution et de la réalisation de Geneviève Voisin, on pourrait penser que l’homme n’a pas les mêmes émois de fusion avec la nature quand il est enfant, ne se fait pas flageller pour être plus proche de l’extase divine, et n’éprouve pas l’extase sexuelle au même niveau d’abandon de soi. Sainte Thérèse d’Avila a un pendant aussi puissant qu’elle : Ignace de Loyola et tous deux ont autant d’adeptes parmi les mystiques. Luce, la folle, la sainte, ou la putain glisse du Carmel au Bordel, sans transition, ceci pour la fable sans doute. Il est vrai que l’on on rencontre moins d’hommes qui sont obligés de vendre leurs services dans les bordels. Puisque c’est l’homme le paradigme dominant de la société. Enfin, puisque nous suivons la trame proposée dans le spectacle, lorsqu‘il ou elle suit le chemin de la décrépitude inévitable, ils seront tous deux à célébrer leurs souvenirs d’extases passées, tous deux à savourer les derniers petits bonheurs du moment présent. Tous deux à force de lâcher prise, capables ou non de fleureter avec l’au-delà, avec sérénité si les chemins de sagesse qu’ils auront empruntés les y mènent.

Ceci étant, le spectacle a une mise en scène très travaillée, très fine et très au point. La découverte scénique géniale est ce multi-paravent immense qui sans cesse bouge et change de forme dans des jeux de lumière très évocateurs. Une sorte de personnage tiers qui semble accoucher du spectacle et à la fois le diriger. Il symbolise avec grande poésie les frontières entre rêve et réalité. La narratrice, sorte de gorgone ailée est la « conscience »de Luce (Geneviève Voisin) qui, à peu près réduite au non verbal, apparait d’autant plus naïve, vierge (!) et martyre. Donc sainte et ingénue à s’y méprendre. Bravo, le jeu de l’artiste frappant de vérité fait de Luce une véritable illuminée. Les trois danseuses accompagnant son parcours sont, à dessein, caricaturales et grotesques. Bien pour la fable, puisqu’elles représentent l’ego, la volonté et l’agressivité. Moins pour la beauté du spectacle et  quand même dérangeant dans un spectacle sur l’extase. Une certitude: le jeu est vital et fait la vitalité de ce spectacle débordant d’énergie.

(Extase, vient de EX-stare…, se tenir en dehors. C’est un état assez rare où l'individu, tout en étant conscient et capable de mémorisation, n'a plus aucune perception de lui-même, tout entier absorbé par un ailleurs (autre, image, fantasme, divinité…). 

 

http://www.cie-ahmonamour.com/site/index.php?option=com_content&view=article&id=48&Itemid=62

Interprétation : Laurence Crémoux, Onenn Danveau, Roxane Lefebvre, Geneviève Voisin, Monique Gelders en alternance avec Justine Verschuere-Buch

Mise en scène : Geneviève Voisin

Assistanat à la mise en scène : Roxane Lefebvre

Ecriture : Fransua de Brussel, adapté du monologue « Le Livre de l’Extase »

Idée originale et adaptation : G. Voisin

Création scénographie et costumes : Sarah de Battice

Création lumière : Guillaume Pons - site

Création musicale : Pirly Zurstrassen - site

Regard extérieur : Hélène Pirenne et Muriel Clairembourg

Avec l’aide précieuse de Bernadette Roderbourg (costumes et administration), Mathilde Mosseray (stagiaire) et Anne-Sophie Lecourt (costumes)

 Tout le programme des Venus de Mars: http://www.lavenerie.be/agenda.cfm

 

 

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MISCELLENEA

          

MISCELLANEA

 

Oraison funèbre oubliée par le temps,

Paroles envolées au champ d’honneur apatride,

Heurte la tête vide du soldat laboureur.

Fleurissantes marguerites piétinées en chemin.

 

 

Ivresse, ivresse, ô ivresse mon amie,

Dans la nuit divine tu m’apportes la vie

Par sa peau si soyeuse d’un avenir certain,

Au contour d’un sein et du phare de ses yeux.

 

 

Au passage de la vie sous le sceau de la scie

Minuit a sonné le festin du destin

La messe fut dite et le calice amère car,

Satan, saperlipopette, ne fut pas de la fête.

 

 

Trou noir béant dans l’éventail rougeâtre,

Découvre l’œil pétillant d’une Carmen d’albâtre,

Andalouse enflammée par le sang, réclame

La juste récompense pour taureau héroïque.

 

 

A tort ou à raison, les chœurs à l’unisson

Egrainent sans cesse des paroles singulières et

Imprimées sur les pages jaunies et fanées

Pour qu’un regard étonné s’y pose et les lise.

 

 

Etrange parchemin où des dessins suggèrent

Un regard fripon aux perles irisées,

Insistant à la balade sur le contour de lèvres

Embaumées par un ciel bleu d’été.

 

 

La douce chaloupée de la chaloupe en dérive

Prend des allures chaotiques sous le ciel étoilé.

Du creux de la vague à la crête des flots,

L’immensité profonde gagnera de la vie.

 

 

Courtisant à quatre pattes, perruque farinée

Soucieux que de lui on ne se raille,

Sous une bagatelle, courbe l’échine

A la vue de Madame cheminant à Versailles.

 

                                                               

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A quoi penses-tu ?

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A quoi penses-tu au sein de ta grisaille,
A un jardin de couleurs hors de vilains murs ?
A côté, des gens pressés aux gestes obscurs
Fuient sous tes yeux ou gisent sous la mitraille.

Ami, vois-tu, c'est toujours  aussi cruel :
La foule bruyante qui veut une tête,
Une arène où des fauves sont des bêtes,
Puis un roi, haut perché, semblant tombé du ciel.

Etrange tumulte qui agite l'esprit.
Ne trouvant ici-bas ni la paix ni l'amour,
Crie : " C'est assez  ! " avec dans les mains un fusil.

Ami, qu'en penses-tu ? Pauvre monde dis-tu !
Beaux poèmes qui volent fiers à son secours,
Devenez de vraies armes qui ne tueront plus.

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administrateur partenariats

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Une cathédrale de la série peinte par Monet.

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Le Gros-Horloge, arche renaissance

surmontée d'une horloge astronomique du XVIe siècle.

Eglise Sainte- Jeanne -d'Arc, 1979.

Architecture contestée, représentant à la fois un bateau viking et un poisson est ornée

de vitraux gothiques du XVIe siecle provenant du choeur de l'ancienne église Saint-Vincent.

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Les Minimes.

 

Poème dédié à mon amie Marie-Josèphe BOURGAU  

 

 

Porte  légendaire  d’un  océan  fougueux,  

La Rochelle Fait front à l’Atlantique ardent,

D’amour et de vagues aux chants mélodieux,

Qui  se  répandent sous  un  soleil  fondant.

 

Un beau ciel vaporeux qui se perd au lointain,       

D’un grand large de joie  croqué d’aquarelles,  

Couvre  de  ses  brumes  l’éclat  diamantin,   

Du  bassin  de  plaisance  à  l’image irréelle.

                                                                                                               

Le port des Minimes est grand par sa beauté,

Et par le nombre de voiliers dressant leurs mâts,     

Pour  taquiner  l’azur   du  plaisancier  hâlé, 

Qui  apprécie  la  brise,  la voile et le climat.

 

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

 

 

 

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L'imposture des mots Yasmina Khadra

   Je veux comprendre si c’est la souffrance qui me faisait rêver ou le rêve qui me faisait souffrir »

          

L’imposture des mots raconte le parcours littéraire de Yasmina Kradra. Il  nous explique le rôle fondamental de cet officier supérieur «  Le commandant Mohammed Moulessehoul» de l’armée algérienne dans sa vie d’auteur.. Une reconnaissance sincère à cet officier qui sans lui, n’aurait pas donné tant de force à sa vie et à son oeuvre.

Cet auteur que j’ai découvert avec le livre «  Ce que le jour doit à la nuit » et « les hirondelles de Kaboul » me livre des moments de lecture intenses et m’émerveille par la dextérité de ses textes et le choix des mots.

Surprenant dialogue d’une sincérité absolue avec les deux êtres qui l’habitent « Aussi sûr que toi et moi ne faisons qu’un »

Amicalement

Josette Gobert

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Nue au torse de la nuit

Tu prends la pose

Et danses sensuellement avec l’objectif

Effeuillage tout en douceur

Menant vers les chemins interdits  

Et aléatoires du Nu Artistique

Les ombres et lumières te révèlent

Dévoilent les formes arrondies

D’une beauté épanouie

C'est une conversation intime

Tableau sensuel

Osmose parfaite

Entre un photographe et son modèle

Myriam Radis

 

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Les voix intérieures

Il s'agit d'un recueil poétique de Victor Hugo (1802-1885), publié à Paris chez Renduel en 1837.

Plus resserrée dans le temps que celle des Chants du crépuscule, la composition des poèmes va d'avril 1835 à juin 1837, se concentrant surtout sur le premier semestre de 1837. Si, comme on l'a souligné, chaque oeuvre successive est chez Hugo un approfondissement, ce recueil en témoigne en introduisant la figure d'Olympio ("A Ol.","A Olympio"), à la fois double du poète, alter ego dominateur et destinataire subjectif.

La Préface définit ces «voix» dont les vers traduisent l'écho après que le poète les a intériorisées: celles de l'homme, de la nature et des événements. Comportant 32 pièces, le recueil est dédié au père de Victor Hugo. A l'interrogation des Chants du crépuscule succède, malgré "Pensar, dudar" où s'équivalent penser et douter, l'affirmation initiale: «Ce siècle est grand et fort...» L'inspiration politique distingue le peuple - réduit, alors que le premier poème célèbre le progrès industriel, à la sainte pauvreté dans sa chaumière ("Dieu est toujours là", octosyllabes) - et la foule, la révolution et l'émeute. A ces pièces s'ajoute une série de poèmes consacrés à la gloire napoléonienne ("A l'Arc de triomphe", aux strophes alternées combinant plusieurs mètres). Le respect pour le malheur de l'exil et la mort de Charles X ("Sunt lacrymae rerum", qui adopte le même principe structurel) s'accompagne d'un dédain pour la monarchie de Juillet et son égoïsme bourgeois ("Oh, vivons! disent-ils..."), et semble même in fine refuser le nécessaire engagement («O Muse, contiens-toi!...»). Un autre groupe de poèmes célèbre la nature, belle et généreuse. Pièce essentielle succédant au poème évoquant le double absent ("A Eugène, vicomte H."), "A Olympio", au long de ses 75 quatrains en alexandrins et hexasyllabes, développe sur quatre parties la foi du poète en son génie, l'affirmation de sa suprématie, pour évoquer ces abîmes qu'il porte en lui (ibid., II). Écho sonore répercutant les voix de la nature, verbe même du monde (ibid., III), il contemple, triomphant, la totalité du réel et sa loi, «Expiation» ou «Destinée».

Plus que l'Histoire, pourtant présente et notamment par la figure du père, ce général dont le nom fut omis sur l'arc de triomphe de l'Étoile, plus que l'interrogation sur la fatalité («Quelle est la fin de tout?...»), la nature contemplée ou joyeusement célébrée ("Avril - A Louis B.") donne sa tonalité et son orientation au recueil. Sous les auspices de Virgile et de Dante - ces autres «voix» ("A Virgile": «dans Virgile parfois, dieu tout près d'être d'un ange...»; "Après une lecture de Dante") l'oeil, comme celui de Dieu, voit tantôt un spectacle d'apocalypse, tantôt les beautés mystiques de la nature, et au premier chef celles de la forêt, lieu d'une vision hallucinée et cause de terreur panique ("A Albert Dürer" - encore une «voix» présente dans la culture du poète), même si "Soirée en mer" ouvre sur la nuit noire, dont "Une nuit qu'on entendait la mer sans la voir" évoque la «voix profonde». Temple de Dieu, la nature déploie ses valeurs sacrées ("la Vache") et offre au poète tantôt «ce murmure, cette ombre, ineffable trésor» ("A un riche"), tantôt la rêverie «dans ce jardin antique où les grandes allées» accueillent des fleurs «encensoirs» déjà baudelairiennes.

Ce thème inclut aussi la veine amoureuse. Juliette, associée aux amours passées ("Passé"), aux grands ancêtres poétiques et à son environnement naturel, suscite le désir («Venez que je vous parle, ô jeune enchanteresse...», «Pendant que la fenêtre était ouverte...», «Puisqu'ici bas toute âme...», en 12 quatrains 6/4/6/4). Mais, comme dans les Chants du crépuscule, la famille (meurtrie par la folie du frère Eugène: "A Eugène, vicomte H."), les enfants ("Regardez: les enfants se sont assis en rond", "A des oiseaux envolés"; "A quoi je songe? - Hélas", "Tenanda via est") attendrissent le poète.

Avant sa "Tristesse" (voir les Rayons et les Ombres), Olympio laisse libre cours à ses rêves et se met à leur écoute. Après avoir déchiffré le sens de l'Histoire, le poète donne la parole à sa voix intérieure. Si le rêve peut se révéler «horrible», si le doute métaphysique demeure sans réponse, puisque les fins dernières restent énigmatiques, l'acte même de la contemplation définit celui qui «ne regarde pas le monde d'ici-bas, / Mais le monde invisible». De là l'interrogation posée à la nature et son «bégaiement immense». Du siècle, le poète s'est tourné vers le Tout.

 

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Foire du livre de Bruxelles

Je serai à la Foire du Livre de Bruxelles le dimanche 10 mars de 16h à 19h en dédicace. STAND 200 chez Edilivre. Défi du jour : une file de lecteurs plus longue que chez Nothomb ou Schmitt... Merci pour votre soutien. https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10151320634318531&set=a.10150404779128531.349796.577488530&type=1&theater

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10151327226988531&set=a.10150404779128531.349796.577488530&type=1&theater

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Je cite Dominique Dumont:

" Vous êtes parti de rien, vous avez tout imaginé, vous avez pensé, réfléchi, animé, donné une ligne, tracé des limites tout en pratiquant une large ouverture, opéré des choix, encouragé, diversifié, donné une âme, créé des liens, accueilli, mis en lumière, mis en perspective, lancé des idées, permis que des idées soient lancées, fait preuve d'un éclectisme hors du commun, laissé parler votre coeur autant que votre rigueur scientifique, fait preuve d'humour, rappelé les grands créateurs oubliés, opéré de bons choix de collaboration au bon moment, tiré tout le groupe vers le haut en veillant sans répit à ce que le niveau ne sombre pas dans le...caniveau de l'autre réseau, oublié vos heures de sommeil et même les courses demandées par madame...(souvenir personnel) car vous avez une vie en dehors du réseau : vous êtes affable, (forcément) courtois et de bonne compagnie. Un grand merci pour tout ceci et pour tout ce qui reste à venir car il nous étonnerait que vous ayez vidé votre sac ! "

Source

Et bien, après cela je peux bien vous le dire mon petit secret:

C'est que contrairement à un autre réseau social hyper connu, j'ai toujours essayé de ne jamais hisser l’art du foutage de gueule au rang d’art majeur, et cela aussi m'a fait plaisir, comme vous pouvez pas savoir.

R. P.

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Impassible, me vois vieillir

 

En eau calme, douce, berceuse,

S'écoulent des instants heureux.

Or des vents froids, tumultueux,

Rendent des saisons hasardeuses.

Rien ne dure jamais longtemps;

Tout change, se métamorphose,

On sait ce que durent les roses,

Les couleurs d'un soleil couchant.

Lumière et noirceur se succèdent.

On médite dans la pénombre,

Des souvenirs sortent de l'ombre,

L'âme, parfois, a besoin d'aide.

Tant d'émois furent amassés!

La mémoire est-elle fidèle,

Quand elle fait qu'on se rappelle

Des scènes gardées du passé?

J'arrive à ne plus accueillir

Ce que je crois être mensonge.

Mon vécu me paraît un songe.

Impassible, me vois vieillir.

9 mars 2013

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Il s'agit d'un recueil poétique de Victor Hugo (1802-1885), publié à Paris chez Renduel en 1835.

 

Composées entre août 1830 et octobre 1835, les trente-neuf pièces (précédées d'un "Prélude"), sans atteindre aux prouesses des Orientales, présentent une grande variété formelle. Si l'alexandrin domine, trois poèmes, dont "Puisque nos heures", choisissent l'octosyllabe, "L'aurore s'allume" opte pour le pentasyllabe et "Envoi des feuilles d'automne" pour le décasyllabe. L'hétérométrie est fréquente, ainsi que l'alternance strophique et métrique, en particulier dans les pièces épico-historiques. Odes et élégies composent pour l'essentiel ce recueil lyrique, sans exclure chansons ("Nouvelle Chanson" chante l'amour en vers impairs, 7 et 5, "Autre Chanson" en vers pairs, 8 et 4) ni "Hymne" («Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie»). Pourtant, la manière de Hugo privilégie la rhétorique, avec ces «quand» et «puisque» souvent placés en anaphore. S'expriment ainsi les tendances profondes du recueil.

 

Livre du doute, placé sous le signe de l'ambiguïté («De quel nom te nommer, heure trouble où nous sommes?», "Prélude"), jouant dans la "Préface" sur le double sens de «crépuscule» (soir ou matin), ces Chants traduisent une attente incertaine ("Conseil"). Hantée par la perte de la foi que tente de conjurer l'"Espoir en Dieu", par les bouleversements politiques ("Dicté après juillet 1830"), et par le souvenir de la légende napoléonienne ("A la Colonne", "Napoléon II", "Le grand homme vaincu peut perdre en un instant"), l'époque n'offre au poète d'autre certitude que sa passion pour Juliette Drouet. Durant les séjours chez les Bertin, Hugo se partage entre l'épouse mère de ses enfants, glorifiée dans "Les autres en tous sens laissent aller leur vie", "Toi! sois bénie à jamais!", "Date lilia", et la maîtresse chantée dans bien des poèmes, avec "Hier, la nuit d'été qui nous prêtait ses voiles", ou encore "Oh! pour remplir de moi ta rêveuse pensée", "A Mademoiselle J.", "La pauvre fleur disait" et surtout "Dans l'église de ***"). La célébration de l'amour ("Au bord de la mer") éclaire ainsi tout le recueil sans en effacer les couleurs sombres.

 

La veine humanitaire mêle dénonciation des abus (les allégories de "Noces et Festins"), philhellénisme retrouvé (les deux "A Canaris"), pitié pour la Pologne ("Seule au pied de la tour") ou pour les détresses diverses ("Sur le bal de l'Hôtel de Ville", "Oh! n'insultez jamais une femme qui tombe"), s'indignant surtout devant la bassesse humaine ("A l'homme qui a livré une femme"). Mais le poète prône aussi la plate réconciliation ("O Dieu, si vous avez la France sous vos ailes"), et réclame la sollicitude des puissants envers les petits ("A M. le D. d'O"), au nom d'un pragmatisme moral très en deçà des élans généreux et prophétiques déjà exprimés ou à venir. La vertu l'emporte ("Il n'avait pas vingt ans") et accentue l'antivoltairianisme de Hugo ("A Alphonse Rabbe"). Pourtant, dans "A Louis B.", le poète retrouve des accents moins bourgeois en exaltant l'«hymne de la nature et de l'humanité», comme pour mieux illustrer l'ambivalence de ce recueil voué à la célébration des contraires.

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« Féérie nocturne  Au  Cinéma Paradiso »

ou

« Invitation au Voyage » sous la voûte étoilée

lors d'une Nuit estivale  :

                        Une voix off provenant « d’une époque que les moins de vingt ans ne peuvent pas

connaitre », s’élève de la mythique enceinte et nous convie, par sa narration, à feuilleter quelques pages

de son « Roman d’un tricheur », album de cinéphile éclairé, jusqu’à en friser l’obsession :

                      Rendons grâce au ciné, cinématographe, l’apanage de « vieux professeurs de province »

selon une expression d’Apollinaire, emblème des Frères Lumière sans lequel nous ne pourrions être ici

rassemblés, avec pour dénominateur commun, cette inclination pour la cinéphilie, voulez-vous, chers amis

cinéphages associés et autres cinévores de fictions gravées sur la « pellicule » ?

                   « Faisons un rêve », une rêverie parsemée d’astres, de météores … Oh, certes, pas à la

manière de l’auteur de « l’Amour masqué », cet éternel séducteur libertaire et iconoclaste se moquant

comme d’une guigne des tendances et postures « in », voire d’une vogue on ne peut plus éphémère

aujourd’hui à l’affiche, illustre Sacha de génie qui aurait pu faire sien cette devise du Père de « l’Aigle à

deux têtes » : « Rien ne se démode plus vite que la mode » ou bien encore, cet aphorisme du philosophe

Gustave Thibon : « Être dans le vent est une ambition de feuille morte » corroborant celui de Roland

Barthes qui se voulait, lui aussi, dégagé d’une contrainte identique : « Tout à coup, je me suis rendu

compte qu’il m’était indifférent d’être moderne. »

            

                   Non, un rêve floréal et fructidor, sorte de « Songe d’une Nuit d’été » idéal, adapté sur « l’écran

noir de nos nuits blanches » par l’inventif auteur de « Meurtre mystérieux à Manhattan » et de « Coups de

feux sur Broadway », vous savez, cet esprit si subtil cultivant l’autodérision, l’humour du désespoir chers à

quelques plumes anti conformistes, qui, plus réaliste que jamais, n’hésite pas transmettre à ses semblables,

le message suivant : « La seule façon d'être heureux c'est d'aimer souffrir. »

                 Oui-da ! Qui affectionne l’onirisme, l’atmosphère des salles obscures relative au septième art « du muet » comme « du parlant », me suive, si j’ose dire…

 

                  Attention, le spectacle va bientôt débuter !

                « Demandez le programme », « Embarquement immédiat » pour une « Brève Rencontre » ou

pour «A Star is born », au choix…

                  Et surtout, n’oubliez pas, rendez-vous durant la pause, juste à l’instant propice du générique où

viendra s’inscrire le mot « Finish », instant clé où l’ouvreuse, subrepticement réincarnée d’une scène d’un

« temps jadis » désormais révolu, vous fera sa réclame, cherchant à vous vendre son article en vantant les

mérites de quelques délicieuses friandises, le régal des becs sucrés : « Caramels mous, bonbons acidulés,

pastilles de menthe, Entr'acte » clamera t’elle tentatrice à l’adresse de nous autres, « Enfants de troupe »,

héritiers de Medrano (celui du fondateur historique Geronimo) empruntant son boniment gouailleur à un

poème des Cocardes de Jean Cocteau, genre de « Chansons populaires » mises en musique par un

Poupoul (alias le compositeur Francis Poulenc… ) ne dédaignant pas à s’encanailler !

                 Bref, après cette proposition d’Intermède, gage de douceurs alléchantes, reprenons le fil de notre synopsis :

               « À nous la liberté », les horizons lointains et autres grands départs inassouvis ! Le chimérique empire cinématographique sur lequel règne votre serviteur, en autocrate patenté, simple commun des

mortels uniquement soumis aux règles de son bon plaisir purement égotiste d’un soir, vous convie, séance

tenante, à le rejoindre dans la « Forêt du rêve et de l’enchantement », en galante compagnie, aux côtés de

son page favori, Naguère, détenant au sein de sa gibecière de chasseur d’images associées à des sonorités

ô combien polyphoniques, d’ensorcelants poèmes, évocateurs de maintes « Liaisons dangereuses » et

moult« Destinées sentimentales ».

                Entrez, entrez, bonnes gens, cédez à votre pente naturelle d’insatiable curiosité et vous verrez

par cette nuit magique étoilée ce que vous n’avez jamais eu l’audace d’imaginer, « Visiteurs du Soir », soit,

une programmation inédite, doux délire se prolongeant à l’infini de vos désirs d’épicuriens, amateurs de

cinémascope, au sens noble de son étymologie, animés d’une appétence gargantuesque du feu de Dieu,

alternant « Raison et sentiments » dénués d’« Orgueil et préjugés », tant et si bien que si vous me laissez

jouer ce rôle de Monsieur Loyal, et ce, aux « Portes de la Nuit », je vous fais le serment, un rien fanfaronne,

de vous amener à apprivoiser un pan psychique de notre humanité tellement complexe !

               Or, bien que le cinéma ne soit pas un art vivant de la scène, mais plutôt un art recomposé qui

capte le fugace, représentant un témoin de la vision de l’instant du créateur, il reste indéniable qu’il

contribue de par son apport d’émotions, à engendrer la réflexion qu’elle qu’elle soit…

 

               Que diriez-vous si je vous proposais de vous replonger dans la Fontaine de Jouvence de ce

prestigieux patrimoine universel défiant les âges, les classifications  et querelles de chapelles engendrant

« Guerre et paix » et les « Raisins de la colère », voir un « Drôle de drame »?

              Seriez-vous disposés, « Les Uns et les Autres », « Passante du sans souci », à me suivre, afin de

diriger nos pas de concert, vers le boulevard du crime, du moins, celui dépeint par Jacques Prévert au

cœur des « Enfants du paradis » sans oublier celui de « Monsieur Lange » ? Saurez-vous épouser « La

Règle du jeu » bercés par « Trois petites notes de musique » ? Et bien, téméraire, j’ai l’audace désormais,

de présumer que oui, de faire le pari que vous allez me rejoindre dans cet univers aujourd’hui défunt, une

once nostalgique, de Toto évocateur du « Cinéma Paradiso » …

               Ah, j’entends, après la « Leçon de piano » « le silence est d’or », « On connait la chanson » ! Vous

dites ? C’est là faire preuve d’une « Grande illusion » tout en faisant « Beaucoup de bruit pour rien » ?

               Vous avez déjà été guidés par des initiés épris des « Temps modernes », certes, je vous le

concède, et me trouvez ainsi fort « Ridicule » et diablement présomptueuse de prétendre concocter pareille

éclectique programmation ? « Comme il vous plaira », me dear, pour rien au monde, je ne voudrais

déclencher les bourrasques de « la Tempête » !

                Et bien, soit, je me range à votre aspiration somme toute fort légitime d’organiser vous-même

votre festival miniature, en ce haut lieu tourangeau dénommé les « Studio », pouvant s’enorgueillir de

détenir le label si prisé de cinéma « d’art et essai », hanté par un vénérable parrain (veuillez ne point y

voir, je vous prie, une allusion au titre homonyme de Coppola, mais à un précurseur défrayant la

chronique, l’abbé Henri Fontaine…) escorté, quelques lunes plus tard, d’une prestigieuse figure, en la

personnalité d’Henri Langlois de la Cinémathèque française.

             Et puisque, en l’occurrence, la courtoisie implique qu’il me faut faire montre d’une ouverture

d’esprit, de tolérance, je concède volontiers à que vous vous abandonniez à …mes goûts imposés par mon

pouvoir absolu, consentant néanmoins, à écouter certains de vos fantasmes, sous peine de vous voir

développer un égarement digne du « Psychose » ou de « Sueurs froides » du fameux Alfred H. …

             Moteur, silence on tourne, ou plutôt, traduction : attention, la projection va commencer !

             À vos postes, À vos « Fenêtres sur courts », en z’yeutant nos congénères en prise avec leur

existence, « Âmes rebelles » nous témoignant de leur « Fureur de vivre » et « Affinités électives »… Qu’il

nous soit permis d’appréhender leur profil psychologique par le petit bout de la lorgnette ou bien par la

grande, une fois les lumières de la salle éteintes, tels d’incurables voyeurs que nous sommes tous, plus ou moins :

              Et maintenant, « ladies et gentlemans », place au spectacle, aux plans séquences d’une palette de

comédies et mélodrames cultes, interprétée par une brigade de « Bright stars » légendaires … « Tous en

scène » à investir vos fauteuils, comme n’aurait pas eu peur de vous le déclarer l’auguste Vincente,

metteur en scène haut en couleurs de « Gigi »  « d’Un Américain à Paris » et de «La vie passionnée de

Vincent van Gogh » !

             Honneur, à vous, Mesdames, libérez-vous de vos entraves, de grâce, de vos inhibitions les plus

secrètes, les plus refoulées, les plus inavouables ; n’ayez plus crainte de nous révéler cet « Obscur objet du

désir » qui coule de source « Comme un torrent » ; d’ailleurs, pourquoi vous en faudrait-il rougir,

dites-moi ?

             Nul n’aura l’idée de vous reprocher que vous trouviez une respiration salutaire en vous identifiant

à une pléiade de « belles de jour », protagonistes d’étoffe singulière jalonnant l’histoire du cinéma, les

femmes de chair tout droit sorties du ciné club, ou du « Mac Mahon » de Paname (d’avant son acquisition

par le groupe Bolloré) les « Immortelles » nanties d’autres atouts que leur pure enveloppe corporelle,

personnifiées sous les traits de « l’Insoumise » et vénéneuse Bette Davis, qui a à jamais imprégné de sa

griffe, « la Vipère, Femmes marquées, l’Étrangère, Ève, L’Intruse, la Garce, la Lettre », les rebelles entrant

en résistance contre le système, portées par Katharine Hepburn  dans « l’Impossible Monsieur Bébé,

 Indiscrétions, Madame porte la culotte, L'Odyssée de l'African Queen, Une femme de tête, Soudain l'été

dernier », les vénéneuses illustrées par Gene Tierney surnommée la Magnifique, « Laura, Péché mortel »,

les fatales au souffle envoûtant, fascinants mi-ange mi-démon au destin tragique, victimes de leur aura,

telles Rita Hayworth donnant vie à Gilda, à La Dame de Shanghai, la Divine, Greta Garbo dans la Dame

aux camélias, la Reine Christine, ou bien « sirène fatale aux hanches ondulantes et au décolleté

vertigineux » similaire à la torride Ava Gardner dans « Pandora », « La Comtesse aux pieds Nus », « les

Tueurs », « Les neiges du Kilimandjaro »…

              À moins que vous vous projetiez, le temps d’un zoom ou d’un travelling, chères inguérissables

friandes de romances du style « Vacances romaines », « Sabrina » et « Diamants sur canapé », à travers des

tableaux miroirs comblant vos vagabondages imaginaires florissants en fantasmagorie, esquissant la

silhouette de lascives faussement indifférentes, sortes de volcans, de feux couvant sous la glace, une once

manipulatrices, traduisant leurs conflits intérieurs, si ce n’est fêlures ophéliennes comparables à une Vivien

Leigh dans « Un tramway nommé Désir » et « La Valse dans l'ombre », au gracile « Cygne » hitchcockien,

Grace Kelly, dans « Le crime était presque parfait », « la Main au Collet », la captivante et charismatique

Ingrid Bergman nous dévoilant les failles de ses héroïnes campées au sein « des Enchainés », « la Maison

du Docteur Edwardes », les « Amants du Capricorne »et « Casablanca », la féline et spirituelle Audrey

Hepburn au port altier, dans « Comment voler un million de dollars », « Charade », »Drôle de Frimousse »,

ayant de surcroit, une pensée émue envers les sacrifiées ou victimes de leurs attraits esthétiques, en

similitude du personnage de Lara du Docteur Jivago incarné par Julie Christie, pensée attendrie,

reconnaissante à l’égard d’un cortège de ravissantes frimousses, frais minois, et incomparables

charmeresses s’envolant sur les « Ailes de la danse », de Judy Garland, à Barbra Streisand, de Cyd

Charisse à Ginger Rogers, Shirley Mac Laine…

              Quant à vous, mes Seigneurs, de quoi oseriez-vous vous plaindre ? N’avez-vous pas déjà atteint le

Nirvana, en tenant entre vos bras à fleur de peau, virtuellement s’entend, d’exquises et pulpeuses

créatures, vilains infidèles ? Vous qui aspirez, en affreux polygames patentés, à leur susurrer au creux de

l’oreille : «Troublez-moi ce soir » ? Heureux élus que vous êtes, d’être le temps d’une capture d’images, du

déroulement de l’intrigue, les favoris de ces dames, de tant de candides ou sulfureuses Vénus, blondes

platines, brunes incendiaires, rousses flamboyantes, faisant de vous, les plus fortunés ou les plus

misérables du sexe dit fort (parfois si faible, que c’est grande pitié que d’assister à votre déchéance,

pauvres pantins dont les maitresses femmes, finaudes, tirent les ficelles à souhait …) car, ne nous y

trompons pas, la puissance n’est pas toujours là où l’on la croit de prime abord, n’est-il pas vrai ?

            « Aussi mon Dieu faut-il avoir du goût », pour paraphraser à nouveau le Guillaume de Marie Laurencin…

             N’êtes-vous pas sans cesse sur le qui vive, continûment prêts à succomber devant une

représentante de l’Éternel féminin et à lui déclarer tout feu tout flamme votre émoi : « Chérie, je me sens

rajeunir »?          

             Assurément, « la Vie est belle », quand ce triste sire, le Fatum repose, et ce n’est certes pas Franck

Capra qui viendrait nous contredire, n’est-ce pas ?

         

              Ah, « Tant qu’il y aura des hommes » de la trempe de Burt Lancaster pour nous troubler et nous

inciter à les accompagner, fondant comme neige au soleil, lorsque, de leur organe vocal viril au timbre

ténébreux, ceux-ci nous enjoignent à nous damner pour eux : « Mignonne allons en enfer » …il existera

bel et bien l’opportunité de faire de vous des « Millionnaires », Messieurs, ou à l’inverse, de malheureux

« Désaxés » !!!

              Qui vivra verra, « que serra, serra ! »

 

Cinéphiliquement vôtre,

 

De la part d’une dénommée Garance

Revenue pour la circonstance de là,

où sont réfugiés « les Enfants du Paradis »

Et puis ce soir on s'en ira
Au cinéma
Les Artistes que sont-ce donc
Ce ne sont plus ceux qui cultivent les Beaux-Arts
Ce ne sont plus ceux qui s'occupent de l'Art
Art poétique ou bien musique
Les Artistes ce sont les acteurs et les actrices

Si nous étions des Artistes
Nous ne dirions pas le cinéma
Nous dirions le ciné

Mais si nous étions de vieux professeurs de province
Nous ne dirions ni ciné ni cinéma
Mais cinématographe

Aussi mon Dieu faut-il avoir du goût

 

Avant Le Cinéma

De Guillaume Apollinaire

(Recueil Il y a.)

 

 

Le 16 Décembre 2012, Valériane d’Alizée

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Portrait de Bette Davis

(cliché photographique de source inconnue)

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Sans énergie

Sans énergie, sans état d'âme,

N'ayant aucune obligation,

Et ne subissant pas d'action,

Je végète loin de tout drame.

Ma rue ressemble à un décor,

Rayonnante dans le silence.

La lumière demeure intense

Sur mes plantes, elle a mis de l'or.

Mon esprit engourdi paresse.

Il ne m'offrira, en ce jour,

Aucun des stimulants recours

Qui raniment mon allégresse.

Pour ne pas me sentir ingrate,

Je remplis de mots que j'écris,

Les instants dont je sais le prix,

Mais ne me force ni me hâte.

8 mars 2013

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ENTRE REEL ET REALITE

12272874488?profile=originalLes objets de la réalité n'existent pas seulement en tant que tels

Image -devinette

Image -graphique

Surprise dans l'outrance et l'idée parfaite du possible dans l'impossible

Photo AA Centre Pompidou ce Dernier jour de Février

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12272873658?profile=originalExtraits :


Tristan et Yseut :  
https://www.youtube.com/watch?v=4QCmvILXbzE&feature=player_embedded

J’habite un nuage :  
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