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Un tableau parisien

 

 

L'innocent, qui s'émeut lorsque la lune luit,

Sent son âme candide aller à la dérive,

Quand à l'abri, serein, dans la lumière vive,

Il apprend que des vices envahissent la nuit.

Baudelaire, qui loua l'aube blanche et vermeille,

Offrant au débauché une dose d'espoir,

Connut aussi l'angoisse qui sévit dans le noir,

S'empare de l'esprit, dès que le corps sommeille.

Il sut dire, en des vers, la frayeur qui perdure,

Durant le crépuscule où sombre la clarté,

Quand surgissent nombreux des démons redoutés.

En se servant de mots, il fit une peinture.

Un immense tableau qui donne certes froid.

L'artiste dans la rue avec les personnages,

Égaré dans le noir érigé en barrage,

Fit face à la misère et ressentit l'effroi.

12 janvier 2013

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En route pour 2013

En route pour 2013

 

Meilleurs vœux à tous les membres d’Art et Lettres, particulièrement à Robert Paul, son initiateur et à mes amis. Que 2013 vous apporte à tous joie, bonheur, santé et une foule de plaisirs humains, artistiques, culturels, sensuels et humoristiques.

Et pour commencer le premier billet de l’année sur une note plaisante, je vous propose une petite leçon de vocabulaire gourmand.

Etes-vous comme moi ? Je ferais volontiers quelques kilomètres pour retrouver les pistolets dorés et croustillants qui ont fait une de mes joies d’enfant. Il paraît que leur nom vient d’une pistole, monnaie espagnole et française. Ce terme de pistolet n’est pas familier aux Français. D’où cette anecdote, contée par une amie. Une Provençale s’était régalée chez nous de ces petits pains dorés. De retour chez elle la dame proclamait partout : « A Bruxelles, j’ai mangé de ces revolvers ! ».  Ce qui prouve que le parler de Belgique n’est pas identique au parler de France.

Une de mes filles a demandé un jour dans une boulangerie à Paris un pain français, pour s’entendre répondre par une serveuse éberluée que tous ses pains étaient français. Elle a retenu la leçon et commande désormais une baguette…que mon boulanger de père appelait une flûte. Il s’était fait une spécialité de mini-flûtes, baptisées tirebouchons.

J’espère ne pas vous avoir coupé l’appétit si vous vous disposez à engouffrer une « mitraillette », achetée au prochain snack ou frites-kot.

 

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Féerie nocturne

 

Pour Joelle

 

Pépinière de porcelaine ,

sous un éclairage halogène.

sol et ciel ,écrans lumineux,

des gerbes retombant en corail éclatant,

la corde à linge devenue

énorme câble de cristal,

et mes arbres fruitiers sont des pommiers en fleurs .

le tout ,figé ,offert à mon ravissement.

Je reste médusée.

La beauté irradiante ne se capture pas.

elle est intraduisible.

C’est une transcendance engendrant de la joie ,

que mon être ébloui, soudainement, reçoit .

 

11/1/2000

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REVE D'UNION


Mon doux amour,
Aimes-tu l’or du soleil levant ?
Retrouvons-nous vers le lever,
Quand se réveille l’astre doré,
Pour entre tes bras me serrer
Avant que ne s’éveille le monde
Jaloux de nos ardents baisers.

Où rejoins-moi au crépuscule,
Heure où les joues du ciel brûlent
Voyant le soleil s’embraser
De nos tendres étreintes enflammées.

Errons dans nos deux corps meurtris
Qui de se languir se déchirent
Loin de la source qui en abreuve
La soif où leurs douleurs se meuvent.

Khadija, Agadir le Vendredi 11/01/2013 à 00 :45
© Khadija ELHAMRA

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Les médecins de l'âme

 

Doux ami

Fin de journée, je pense à toi,

Au sentiment qui nous unit,

A la distance qui sépare.

Soudain, l’ennui qui me guettait

Se change en une crainte vague,

Ma sérénité se dissout.

Un érable majestueux,

En sa parure printanière,

M’émeut sans me réconforter.

Un ciel, aux couleurs somptueuses,

Qui se répandent et se marient,

Me fascine sans m’égayer.

Non loin de moi, toujours fidèles,

Des musiciens et des poètes

Auront le don de m’apaiser.

27/04/1989

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La Poésie, ultime courage

La Poésie, ultime courageSi le poème, comme l'a écrit Paul Celan, est « main tendue », son salut par la lecture ne semble pas gagné d'avance - ce que Franz Kafka avait déjà pressenti au début du XXe siècle : « Les poètes tendent les mains vers les hommes. Mais les hommes ne voient pas des mains amicales, ils voient des poings crispés visant leurs yeux et leurs cœurs. »Hostilité ? Indifférence ? Face aux prétendues grandes affaires de ce monde, il est facile de discréditer la poésie à cause de son faible suffrage ou parce qu'elle ne participe pas à la logique du divertissement qui semble aujourd'hui triompher.Pourtant, malgré son extrême fragilité, elle n'est pas encore éteinte. Sa mythologie continue de fasciner. Lorsque Michel Houellebecq a remporté en 2011 le prix Goncourt pour son roman La Carte et le territoire (Flammarion, 428 p., 22 €), il a confié qu'il plaçait la poésie au-dessus de tous les genres littéraires et qu'il souhaitait être aussi reconnu pour ses poèmes. Entre éclat et oubli, la poésie survit. Mais aux yeux de l'opinion, elle reste un art méconnu, souvent décrié : « La plupart des hommes ont une idée si vague de la poésie que ce vague même de leur idée est pour eux la définition de la poésie », disait Paul Valéry.Pour dissiper ce flou qui masque la nature réelle de la poésie, et dessiner son territoire, il faut lire l'essai que lui a consacré Fabrice Midal : Pourquoi la poésie ? Docteur en philosophie, il est l'auteur d'un ouvrage sur le rapport entre la modernité et les arts (Comprendre l'art moderne, Pocket, 250 p., 8,90 €) et de textes sur la recherche d'une spiritualité qui mêle l'expérience esthétique et la méditation. Dans son nouveau livre, Fabrice Midal questionne l'origine de la poésie et ses conditions de survie - dans un monde où « le bavardage et le discours » menacent à tout instant son existence. Mais l'auteur ne se contente pas d'en raconter l'histoire. De Virgile à Artaud, il cherche cette intention intemporelle, qui constitue le foyer de la poésie, par-delà les époques et les genres.Mythe fondateurQu'est-ce qu'une expérience poétique ? Pour Fabrice Midal, il faut revenir au mythe fondateur. A la figure d'Orphée qui prit le risque de descendre aux Enfers pour retrouver son amour Eurydice. Telle est la situation du poète : trouver le lieu de l'origine, prendre le risque de regarder le monde à rebours en le nommant dans une langue qui défie la parole commune, délivrée de tout projet de communication ou d'idéologie. Et les oeuvres qui sont habitées par ce risque (celle de Dante, Rimbaud, Char, Celan...) rejettent la rêverie naïve, le lyrisme bébête, tout ce à quoi l'on associe volontiers le poète quand on n'y comprend rien ou qu'on lit de la mauvaise poésie.Lorsque Marina Tsvetaeva (1892-1941) dit que la poésie, « partant de la terre - c'est le premier millimètre d'air au-dessus d'elle », elle exprime le soulèvement ténu qu'elle est capable de susciter. A partir d'« un frisson à propos d'une goutte d'eau » (Henri Michaux), et rien de plus, le poème peut ouvrir un chemin nouveau dans notre condition. Et comme l'explique Fabrice Midal, la poésie est un mouvement essentiel qui nous « libère des calculs de la rentabilité, de la crispation des concepts, de la bêtise des émotions [...]qui trop souvent nous tiennent lieu de viatique. Elle est le courage même ». Le courage de se déprendre de notre savoir pour accéder enfin à une expérience authentique du monde.« Pourquoi la poésie ? L'héritage d'Orphée »Fabrice Midal
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En guise de voeux pour 2013

EN GUISE DE VŒUX POUR 2013
NOUS NAVONS JAMAIS TANT ÉTÉ

 

Nous navons jamais tant été

Dans lembarras d'un hiver

De savoir

Tant été à coudoyer

Des souffrances gelées

Qui reflètent

Le portrait fissuré

De nos yeux

Dans la glace

 

Ces fissures débordent

Tous les paysages

 

Malgré la distance

Entre nos chutes

En pleine mer

En pleins cieux

 

Ces reflets traversent

Toutes les dimensions de la bêtise

 

Nous navons jamais tant été

Noyés dans des substances corrosives

Des parfums artificiels

 

Nous navons jamais tant été

Violés

Dans le corps de lautre

 

Nous navons jamais tant été

Solidaires

 

Nous navons jamais tant été

Aussi seuls

Et

Nous navons jamais tant été

Aussi proches de l'amour

 

Kazem Shahryari

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ECHEC?

Est-ce l'échec de ne pas réussir

Ou bien plutôt de ne pas tenter?

Il n'est pas seulement d'aboutir

Mais de garder l'envie de créer!

Quand cette vie parait complexe

Que rien ne semble à nos côtés

Ne surtout avoir ce réflexe

D'une vision abandonner!

Si l'existence est peu de chose

Avec des projets ambitieux...

Rien ne nous empêche de dire : J'ose

Un vrai désir n'est pas peureux!

Dans une foule, même négative

Peut se trouver un jour cachée

Une pensée dubitative...

Qui se sentira ébranlée!

Pour cette minute gratifiante

Elle sera plus que justifiée...

Cette quête si obsédante

Qui notre vie a dévorée!

J.G.

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Nouvelle histoire

Etat grippal depuis 10 jours Je sors enfin de ma torpeur et comme j'ai eu fort mal à la tête, j'ai décidé qu'il en serait de même pour vous Je vous ai donc concoté un texte "philosophique" sur la complexité des verbes être et suivre à l'indicatif présent. Tous à mon blog et "cassez vous la caboche ;) mondedemarylise.canalblog.com

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Devenue routinière

 

J'accueille, à nouveau, ce matin,

Le choix qu'il m'est donné de faire.

Dans l'oisiveté, c'est certain,

Je sais que je vais me complaire.

Rien ne pesant dans la balance,

Tout peut demeurer en l'état.

Je m'installe au creux du silence,

Sereine, et je ne bouge pas.

Ce jour d'hiver manque d'attraits.

N'y circule aucune énergie.

Mon esprit dort, ou à peu près,

Mon corps n'éprouve nulle envie.

J'ai, pendant une éternité,

Subi de lourdes exigences,

Lors, je crois avoir mérité

Ma présente douce existence.

En attendant que le soleil

Vienne répandre sa liesse,

Je ne me tiens pas en éveil,

Nulle image ne m'intéresse.

Je reçois, dans l'indifférence,

Bonheurs et souffrances passées.

Mais alimente l'espérance,

Craignant de me voir délaissée.

Rationaliste, sans humour,

Je suis devenue routinière,

Étonnée par le temps qui court,

Captant les grâces saisonnières.

10 janvier 2013

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Du 19 – 12 - 12 au 13 – 01 – 13, l’ESPACE ART GALLERY (Rue Lesbroussart, 35, 1050 Bruxelles) présente une exposition intitulée COLLECTIF D’ARTISTES DANS LE CADRE DU 25EME ANNIVERSAIRE D’ALZHEIMER BELGIQUE A.S.B.L.

Les photographes ne sont pas fréquemment exposés à l’EAG. Force est donc de constater que parmi ceux dont les œuvres ont fait l’objet d’une exposition, Madame CLAUDINE CELVA a un sens inné du cadrage, lequel se manifeste par une direction photo magistrale. Cette direction de la photographie pourrait céder à la facilité en se limitant à exprimer, ce que l’on qualifierait à première vue, de « trompe-l’œil ». Mais lorsque le regard s’incruste, lorsque la mise à feu se produit, le visiteur s’aperçoit qu’il ne s’agit pas du tout de « trompe-l’œil » mais bien d’une scansion progressive de l’objet photographié.

L’exposition dont elle fait l’objet s’intitule précisément REGARDS – ROBES HABITEES et bien entendu, cela n’est en rien dû au hasard.

Cette scansion progressive, que nous venons d’évoquer, prend vie, en plan rapproché dans l’œuvre N° 7 (34 x 22 cm – travaillant à partir de thématiques, aucune de ses photos ne porte de titre), pour laquelle le modèle, bien que se cachant derrière le miroir, en fait intégralement partie (son reflet étant projeté par un autre miroir, placé en face de celui-ci, que l’on ne voit naturellement pas. Ce premier plan représente le modèle « divisé » en trois parties bien distinctes où tout apparaît de façon claire.

 

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Tandis que la photo N° 8 (34 x 22 cm), dû au seul déplacement du miroir par rapport au centre, fait que la focale est élargie et nous voyons apparaître un plan, à la fois plus large mais aussi bien plus flou, perturbant ainsi le voyage du regard. A la vue de ces deux œuvres, l’on est saisi par l’envie de se demander quelle dichotomie ressentie sépare effectivement l’apparence de la réalité.
Y a-t-il vraiment deux côtés au miroir ? Le discours de l’artiste est celui de présenter un même personnage mais dans une réalité différente au fur et à mesure que la focale de l’appareil de prise de vue modifie son angle. Le visiteur est partant pour un voyage au cœur d’un parcours phénoménologique dont il n’est pas sûr de sortir indemne.

 

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La même approche se dessine avec la photo N° 12 (22, 50 x 34, 50 cm). Si le sujet est présent dans les œuvres précédentes, ici, il disparaît partiellement (son visage et son torse sont occultés) à l’exception de sa main restée ostensiblement visible, tenant le miroir, ainsi que le reste du corps.

Dans ce cadrage, conçu au millimètre près, se dessine, en premier lieu la robe dans tout son volume, pour ensuite se décanter dans le miroir jusqu’à s’étioler progressivement dans les méandres de la focale.

 

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Mais à ce stade il convient de se poser une question : y a-t-il réellement un sujet dans les œuvres présentées ? N’y a-t-il pas plutôt une démultiplication du sujet ? Si par « sujet » l’on entend une personne (un acteur agissant) alors il y a effectivement un « sujet ». Néanmoins, les éléments figurant sur les photographies de CLAUDINE CELVA sont tous des « sujets », qu’ils soient vivants ou non. Car tous sont « animés » par un jeu savant de lumière et d’obscurité qui rendent à la vie son mystère initial (le siège illuminé opposé au noir luisant du pantalon - photo N° 12, à titre d’exemple).

L’artiste s’intéresse surtout à l’ « âme » des choses comme dans cette série de clichés centrés sur des robes du 19ème siècle, ayant appartenu à l’Impératrice Sissi, présentées au Château de Seneffe. Plongées au cœur d’un clair/obscur, ces robes bien que privées du corps qui les anime, vivent dans leur immobilité et racontent leur histoire (photo N° 11 – 22,50 x 34,50 cm). Cela explique la seconde partie du titre de son exposition : ROBES HABITEES.

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L’ « âme » (l’animus – la vie) se dépose tant sur les choses que sur les êtres. A ce stade, c’est le regard du visiteur qui est invité s’investir dans le processus cognitif. L’artiste lui propose un questionnement et le visiteur s’interroge sur ce qu’il voit. Voyez le regard de la jeune fille posant sur la photo N° 3 (45 x 29, 50 cm) croisant les yeux de celui qui la regarde et le suivant où qu’il aille. Ce cliché conçu à l’aide d’un objectif de 50 mm, donne le sentiment au visiteur de se sentir observé par le personnage photographié, quel que soit son axe par rapport à ce dernier.

 

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Le parcours de CLAUDINE CELVA est très intéressant. Chimiste de formation, elle a également fréquenté l’Académie de La Louvière de 1968 à 1974 (théâtre, chant, déclamation, solfège, violon).

Ce parcours lui a permis d’associer l’Art et la Science dans un même discours en organisant des spectacles centrés sur des thématiques scientifiques, axées sur l’Histoire des Sciences, telles que « Le repos de Madame Lavoisier », écrit et réalisé en 2005 au Château de Seneffe.

L’artiste qui pratique le numérique et l’argentique nous offre une splendide réflexion sur le rapport entre le regardant et le regardé ainsi que sur le signifiant et le signifié, en se réservant, à tout moment, l’opportunité d’intervertir les rôles et les rapports, pour le plus grand plaisir du visiteur.

François L. Speranza.

 

Une publication

Arts
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BELLE FISSURE


Comment oublier ? Dites-moi !
Le souvenir, cette fine épée
Au double tranchant aiguisé,
Se retournait nonchalante
Dans ma mémoire palpitante
Nichée sous mes côtes souffrantes,
Comme dans une fraiche plaie béante.

O oubli ! Belle fissure entre mon mal et moi,
Seigneur des recoins enfoncés,
Gardiens de l’ombre et de l’obscurité
Des âmes et des mémoires lésées,
Maitre des blancs sur les pages du passé !
Viens me sauver des heures écoulées
Dans les tourments de la pensée .

Khadija, Agadir le Samedi 05/01/2013 à 00 :45

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Le sourire de Mélodie

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"Il est des sourires qui séduisent plus que des paroles et rendent plus heureux que des mots"

C. Valette

Huile sur toile  / Catherine Valette                                            

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GALETTE DES ROIS

La tradition de la galette des rois n’a jamais été très installée dans la famille. Je n’en ai d’ailleurs que quelques bribes de souvenirs : une photo de mon fils âgé de trois ou quatre ans, une couronne sur la tête, trois fèves assez jolies dans une vitrine et quelques images furtives et olfactives sortant de ma mémoire : têtes couronnées riant aux éclats, vin mousseux et frangipane…. De bons moments sans aucun doute mais tellement lointains, issus tout droit de la bibliothèque de mon autre vie.

Telle la Belle au bois dormant, sortant d’un trop long sommeil, j’ai depuis quelques temps très envie de mordre la vie à pleines dents… et de grignoter un peu trop. Il faut bien avouer que les soirées sont longues durant ces mois d’hiver. Blottie dans le creux de mon divan, sirotant un thé au miel, une petite douceur à portée de main, papouillant distraitement mes deux petits chiens tout en zappant d’un programme à l’autre de la télé, je réfléchis bien (trop) souvent au tournant que devrait prendre ma vie. J’aimerais maintenant que cette période transitoire prenne fin.

En passant devant le rayon pâtisserie de mon magasin favori, quelques galettes des rois dorées à souhait ont attiré mon regard. Ma main s’est tendue mais n’a pas accompli le geste… A quoi bon ? Il n’existe pas de galette individuelle. D’ailleurs, cela n’aurait pas vraiment de sens. Je feindrais la surprise de tomber sur la fève… Une reine sans royaume, sans valet et surtout sans roi.

Une idée un peu folle m’est alors passée par la tête : mes hanches auront évité le bénéfice de la dégustation d’une galette mais je me suis mis au défit de trouver un roi pour partager celle de l’année prochaine. Un peu plus de trois cents jours pour faire mon marché, trouver le partenaire qui arrivera à me supporter, pas trop chiant, gentil et qui acceptera de partager gâteau, fève, couronne… et plus si affinité. Même si je bouge plus qu’avant, ce n’est pas gagné d’avance. D’autant plus qu’avec la cessation d’activité de mon auberge favorite et l’hiver qui n’en finit pas, je n’ai pas tellement l’occasion de faire de nouvelles connaissances ni de faire des choses particulièrement plus intéressantes que regarder la télé ou surfer sur le net.

C’est ainsi que je suis tombée sur une publicité de site de rencontres. J’ai toujours dit et répété haut et fort que j’aurais bien trop peur. C’est sans doute un peu stupide, vu que tant que ça reste virtuel, il y a moins de danger que dans la réalité. D’ailleurs, toute rencontre, quelle qu’elle soit est une loterie. Et je dois bien avouer que dans ce domaine, j’ai eu ma part de chance.

Alors, vu qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, n’ayant rien de mieux à faire, je me suis lancée dans l’aventure… J’ai rempli le bon de commande : le moins de renseignements possibles me concernant et un peu plus pour le candidat potentiel. Curieusement, les questions que le site posait ne m’étaient jamais venues à l’esprit : physiquement, je n’en ai rien à faire. Pourvu qu’il ait des yeux pour voir la vie en couleur, une épaule pour que je puisse y poser ma tête, des mains pour prendre la mienne et tendre l’autre, un cœur pour m’aimer assez, je ne demande rien d’autre. Son âge ? Peu m’importe. Ses qualités ? Ses défauts ? Je pourrai les aimer s’il accepte les miens. Je ne souhaite pas rencontrer un extraterrestre, mais un être tout simplement humain. Est-ce donc si compliqué ? J’ai donc complété le formulaire au mieux.

J’ai reçu confirmation de mon inscription dans les minutes qui ont suivi ainsi qu’une promesse d’avoir des nouvelles sous peu. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi rapide. J’ai passé ma soirée à cliquer sur le site et supprimer les demandes de contacts. Je me suis sentie aussi envahie que dans une grande surface en période de fêtes où des représentants vous incitent à déguster un tas de trucs un peu douteux que vous êtes sensés aimer sous peine de passer pour une idiote.

C’est ainsi qu’après quatre heures, trente-six minutes et quelques secondes, je me suis désinscrite du site. Finalement, les rencontres, si elles sont arrangées, c’est un peu comme quand on découpe la galette et que la fève apparaît. On feint de ne pas la voir et on s’empresse de donner le morceau à celui qu’on espère qui vous choisira pour reine… Je préfère laisser cette part au hasard en brûlant un cierge à Sainte Rita, patronne des causes désespérées et en allant me balader au gré de mes envies. Et si l’année prochaine je ne trouve pas mon roi, je dégusterai une galette en regardant la télé tout en papouillant distraitement mes petits chiens, rêvant qu’un jour mon prince viendra…

 

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Emission "Devoir d'enquête" de ce soir

A ne pas rater à 20h 25 sur la une RTB ce mercredi magazine "Devoir d'enquête, "une enquête qui lève le voile sur les faux qui se cachent dans les musées et prestigieuses maisons de vente aux enchères". Vous serez surpris et même déçu, surtout les admirateurs de "La chute d'Icare de Bruegel.

M.Osadtchouk

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