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Paul se laissa tomber dans le divan. Il était épuisé mais heureux. Il venait enfin de terminer son déménagement. Depuis deux jours, il avait vidé son ancien domicile pour transvaser toutes ses affaires dans la maison qu’il venait de loeur pour une période de trois ans. Il était satisfait de son nouveau chez lui. C’était une maison de rangée toute simple mais très lumineuse, ce qui le changeait radicalement du studio dans lequel il avait vécu pendant six ans. En plus, le loyer était vraiment donné pour une maison aussi spacieuse. Lorsqu’il demanda au propriétaire comment il se faisait que le loyer soit aussi peu élevé, ce dernier lui répondit que c’était en raison d’un drame. Le locataire précédent s’était suicidé quelques mois auparavant. Le propriétaire avait alors complètement rénové et rafraichit la maison avant de la remettre en location. Peut-être croyait-il de la sorte effacé la mauvaise réputation qu’alllait avoir son bien ? De toute façon, Paul s’en moquait éperdumment. Il n’était pas superstitieux. Il regarda autour de lui. Cela lui faisait drôle de voir le salon dégagé de toutes les caisses. Il n’aurait jamais cru avoir amassé autant d’affaires en six ans. Il y avait des centaines de livres et de revues, plus de trois cent compact disques, quelques vieux vinyles, deux consoles de jeux avec les accessoires qui se greffent autour,… Bref, il avait porté en tout et pour tout plus de cinquantes caisses contenant des objets allant de l’indispensable ustensile de cuisine au simple accessoire de décoration.

Il regarda l’heure. Il s’aperçut avec surprise qu’il était à peine sept heures du soir. Il décida de mettre un film histoire d’avoir un semblant de soirée avant d’aller se coucher. Il devait en effet se lever tôt le lendemain pour se rendre à l’enterrement du père de l’un de ses meilleurs amis. Il regardait le film sans vraiment le voir et, lorsque le générique de fin apparut sur l’écran, il aurait été totalement incapable de dire avec précision quelle avait été la chute de l’histoire tant son esprit était fatigué. Il éteignit les lumières et monta à l’étage pour se coucher. A peine allongé dans son lit, il sombra dans un profond sommeil.

Paul sursauta. Son réveil indiquait 23h58. Il avait fait un cauchemar dont il ne se souvenait pas. La seule chose qui lui restait de son rêve était de s’être réveillé avec beaucoup de mal à respirer. C’est cette sensation d’étouffement qui l’avait réveillé. Son cœur battait à toute allure. Il se remit sur le dos et se forca à respirer de manière profonde et régulière. A travers les rideaux tirés, une lumière faible provenant du réverbère placé dans la rue illuminait chichement la chambre. Paul referma les yeux. Alors qu’il allait sombrer à nouveau, un bruit le rappela à la réalité. Il ouvrit grand les yeux mais ne vit rien. Le silence était redevenu uniforme. Il resta attentif encore de longues secondes avant d’essayer de trouver à nouveau sa position idéale pour se réendormir. C’est alors que le bruit se reproduisit. On aurait dit le raclement de quelque chose que l’on traînait sur le sol. Cela provenait d’en bas. Le bruit ressemblait à celui que fait une chaise lorsqu’on la tire de table sans prendre la peine de la soulever.

Il hésita brièvement avant de se décider à se lever. Il chaussa ses pantoufles et descendit silencieusement les marches menant au rez-de-chaussée. Paul savait très bien que les vieilles maisons produisent toujours des bruits auxquels il faut un certain temps pour s’habituer mais il était à présent quasiment certain que ce n’était ni un craquement du bois ni quelque chose d’approchant. Il pensa immédiatement à un cambrioleur. Paul n’était pas un peureux mais il n’avait jamais eu à faire face à ce genre de situation. Il ne savait pas comment il devait réagir mais il n’allait pas se laisser dépouiller sans réagir.

Un silence de plomb l’accueillit lorsqu’il posa le pied sur le carrelage de la cuisine. N’entendant plus rien d’anormal, il alluma dans la pièce. Il n’y avait rien de spécial. Il alla illuminer les autres pièces également mais, là aussi, tout était normal. Rassuré, il éteignit partout et remonta. « J’ai dû m’endormir et rêver » se dit-il.

Il s’était à peine déchaussé que le bruit se reproduisit. Là, il n’y avait plus de doute possible : quelqu’un s’était introduit dans la maison ! Il descendit sans précaution, alluma et constata qu’il n’y avait rien. Il avait la sensation désagréable que des choses anormales se produisaient. La personne avait à nouveau dû se cacher en l’entendant descendre. Il fit le tour complet du rez-de-chaussée, regardant derrière chaque meuble et ouvrant toutes les portes ; celles de la salle de bain et du wc y compris. Il alla même inspecter la cave pour être certain que personne ne s’y dissimulait. Il dut se rendre à l’evidence après avoir fouillé les moindres recoins : il n’y avait personne dans la maison.

L’adrénaline avait fait disparaître toute fatigue de son organisme. Il devait quand même s’octroyer quelques heures de repos s’il ne voulait pas se présenter dans un état déplorable à l’enterrement. Il descendit sa couette et son oreiller et s’installa confortablement dans le divan. Bien emmitoufflé, il tendit le bras vers la table de salon et saisit la télécommande de la télévision. Il mit une chaine musicale. Cela l’aiderait certainement à s’endormir. Alors que les minutes passaient et que ses paupières se faisaient de plus en plus lourdes, le bruit eu à nouveau lieu. Il se redressa brusquement et vit que la chaise de la cuisine était au milieu de la pièce. La peur s’empara de Paul. Il pensa instantanément à un vieux film d’horreur qu’il avait vu alors qu’il n’était qu’adolescent : Poltergeist. Il ne savait pas s’ilo valait mieux se lever ou se cacher sous la couette comme le font les enfants apeurés par le noir. Il préféra se lever et tenter de comprendre ce qui se passait. Il s’approcha doucement de la chaise et, alors qu’il allait poser la main sur le dossier, il fut violemment repoussé en arrière. Il tituba et, alors qu’il allait recouvrer l’équilibre, une chose invisible le saisit à la gorge et le traina jusqu’au divan. Paul avait beau se débattre, rien ne faisait relâcher l’étreinte de la chose qui le mansait. Plaqué sur le dos, il était incapable de se relever. Sa vision commençait à se brouiller sous l’étranglement. La dernière chose qu’il vit fut la chaise basculer et le lustre se déboiter comme sous l’effet d’une violente traction.

 

Stéphane était surpris. Son ami Paul ne s’était pas présenté aux funéraillles alors qu’il avait promis d’être là. La déception initiale avait fait place à l’inquiétude au fur et à mesure que le temps passait. Du retard possible et excusable, on en était à l’absence pure, simple et inexpliquée. Stéphane décida de se rendre chez son ami. Il devait lui être arrivé quelque chose. Même malade, Paul aurait eu la politesse de le prévenir. Après tout, Paul n’habitait qu’à un petit quart d’heure de chez lui.

Stéphane arriva devant la porte et sonna. Personne ne lui répondit. Il réitéra et n’obtint pas plus de réponse. Pourtant, Paul était là étant donné que sa voiture se trouvait sur la rue. A moins qu’on ne soit venu le chercher ? Stéphane colla son visage à la vitre donnant sur le salon. Il vit que son ami était allongé sur le divan. Peut-être s’était-il endormi et que la sonnette d’entrée n’était pas assez puissante pour le réveiller ? Stéphane toqua à la vitre mais n’obtint aucune réaction. Peut-être que Paul avait fait un malaise ? Son premier réflexe fut de s’emparer de son gsm et d’appeler les secours. Il se rappela ensuite que le propriétaire habitait quelques maisons plus loin. Il courut jusque là et, ne voyant pas de sonnette, tambourrina à la porte. Un home robuste d’une quarantaine d’année vint lui ouvrir. Stéphane le mit rapidement au courant de ce qui se passait. Deux minutes plus tard, le propriétaire ouvrait la porte d’entrée avec le double qu’il avait gardé en accord avec son locataire pour les cas d’urgence.

Il trouvèrent Paul allongé dans le divan, les yeux écarquillés sous l’effet de la peur. Une marque profonde et violacée faisait le tour de son cou. La marque d’une corde…

 

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IL Y A DES MATINS

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Il y a des matins clairs et lumineux , qu'un vol d'oiseau vous transporte au coeur d'un paysage grandiose et sauvage

L'émeraude précieuse des eaux du Verdon en Provence parait un jeu de nuances artificielles .... le regard s'enivre de tant de beauté parfaite , au plus profond de soi les mots de poète surgissent , miroir de l'instant ............

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journal de bord, mercredi 15 juin 2011 (3)

Jusqu'où nos peurs, nos croyances nous mènent-elles, nous gouvernent-elles, nous tiennent-elles en laisse ?

 

Même quand on sait faire la part des choses entre ce qui se passe dans la réalité et ce qui se trimballe dans ns têtes, le fléau ne s'arrête pas pour autant.

 

Bien sûr, en prendre conscience, c'est déjà bien.

 

Mais la montée du Golgotha reste pénible.

 

Je prendrai quatre exemples. Dans ma vie quotidienne.

 

On m'annonce que, dans mon boulot, on va tenter, chez un de mes collègues, une expérience. Je n'ai pas trop bien compris quoi. J'en saurai plus demain. Le peu qui m'est passé par la tête m'a quand même paru alarmant. Je me demande si on ne va pas lui administrer une espèce de masque à gaz, qu'il devra porter pendant un certain temps, afin de tester sa résistance, sa capacité de respiration. Histoire de voir, au bout du compte, combien de temps maximum un facteur peut tenir le coup, en tournée.

 

J'ai beau me dire que ... ce n'est qu'une expérience, que les buts à atteindre sont peut-être avantageux, que dans le cas extrême où ça ne donn'rait rien, on n'en resterait là, j'en ai le souffle coupé, je panique.

 

Autre chose.

 

En tournée, toujours.

 

Y a une semaine, je me suis fait voler un colis sous mes propres yeux, sans avoir eu le temps de réagir.

 

J'ai beau savoir que j'ai terminé le reste de ma tournée sans problèmes, que je n'ai pas tardé à avertir le bureau, que je suis allé faire ma déclaration à la police, qu'aujourd'hui (en tournée) je me suis trouvé en possession d'un colis similaire adressé à la personne (donc : le mal a été réparé) ...

 

Je suis mal, comme si, à tout bout de champ, un fléau du même acabit ne pouvait que déboucher.

 

Le pire : c'est que rien n'arrive. Le pire, oui. Si des fléaux de ce type se pointaient toutes les cinq minutes, ce s'rait plus simple, on saurait ce qu'il faut faire ... et à quel moment. Ici, c'est plus sournois. Y a eu un vol, une agression, une surprise désagréable qui laisse des traces. Mon coeur a pris. Mes tripes ont pris. A tout moment, ça peut rev'nir. Oui, mais ça reste une possibilité, ça devient un état fantômatique. Obsédant.

 

Autre chose.

 

Un pote, qui lit mes "journaux de bords", me conseille, avec la plus grande des bienveillances, de ne pas parler de mon boulot. Parce que ... ça pourrait me coûter cher. Parce que ... je pourrais perdre ma place. Parce que ... mon message pourrait parvenir entre les mains d'un chef, d'un responsable mal intentionné.

 

J'ai beau me dire que je suis nommé, que je ne dénonce pratiqu'ment personne, que je ne nomme pratiqu'ment personne, que je suis le premier (aussi) à signaler (même quand c'est pas évident) les bons côtés de mon boulot, qu'on vit en Belgique (pays où la liberté d'expression est permise), que dans le cas où je dépass'rais les bornes, je recevrais un avertiss'ment (et que je s'rais assez malin pour en tenir compte) ...

 

Brusquement, j'ai peur. Comme si, demain, dès que je franchirais la grille du bureau, le chef principal allait m'attendre, les bras croisés, sur le quai, avec une réprimande, un blâme ou une menace d'exclusion. Fatalité.

 

Encore autre chose.

 

Concernant deux clips de deux chanteuses que j'ai mis sur "youtube".

 

Quelqu'un, faisant partie de l'entourage de ces deux personnes, m'a demandé si je leur avais demandé l'autorisation.

 

J'ai eu le sentiment de provoquer la foudre.

 

Or, je m'en souviens, j'avais fait ce qu'il fallait. J'avais parlé, à ces deux personnes, de mon intention de mettre les clips en mode "public"

 

J'ai beau me dire que le gars (qui m'a demandé si j'avais demandé l'autorisation) s'est contenté (à juste titre, sans doute) de me poser une question, que j'ai répondu à la question, que je suis droit dans mes bottes ...

 

Je flippe comme un malade. Comme si les précautions que j'ai prises ne servaient à rien. Que, de toute façon, j'ai commis un acte irréparable. Que la foudre me tomb'ra d'ssus. Que je n'avais qu'à savoir.

 

Bientôt vingt-deux heures.

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journal de bord, mercredi 15 juin 2011 (2)

Quelle heureuse chose que de savoir que le bureau de poste, où je travaille, est pratiqu'ment toujours ouvert à ceux qui y bossent.

 

Ainsi, donc ...

 

Je ne regrette pas, ces derniers temps, de m'y pointer trois quarts d'heure plus tôt, le matin. Je prends donc de l'avance sur les lettres que je trie.

 

Faut savoir apprécier la relative aubaine que le boulot vous offre, aussi. Sans ironie.

 

J'ai connu un bureau parallèle, dans Bruxelles, où j'étais allé bosser cinq/six/sept semaines, comme renfort. Eh bien, là, on ne vous laissait pas entrer avant l'heure réglementaire. Ceux qui v'naient de loin et arrivaient sur les lieux, par le tram, dix minutes plus tôt pouvaient largement, en temps d'hiver, se les geler dans la neige.

 

Ca doit être dit, tout ça.

 

Tiens, un détail, encore, en tournée.

 

Ca se passait au 1, rue de la Croix. Dans un immeuble de trente-cinq boîtes où, comme partout, des gens déménagent et d'autres arrivent.

 

Je tombe sur une nouvelle arrivante ... avec son mec. Je les avais déjà aperçus une fois. Et ils me signalent (comme la fois passée) le désagrément suivant : le gars qui me remplace, toutes les cinq semaines, met, dans la boîte aux lettres de la nouvelle locataire (son mec habite ailleurs), du courrier adressé au locataire qui résidait dans l'immeuble avant elle.

 

Evidemment, évidemment ...

 

C'est pas marrant. D'autant plus que des huissiers se sont déjà pointés chez elle, en espérant tomber sur ... l'ancien locataire. Elle me demande d'en parler à mon collègue remplaçant. Je réponds : OK.

 

Ce matin ...

 

Je croise, de loin, le gars qui me remplace. Dans les dédales du bureau. J'ai le réflexe de vouloir m'avancer vers lui. Pour lui signaler les faits. Au moment où je suis prêt, quelque chose m'en empêche, j'en ai le souffle coupé. Je fais pas d'histoires, je retourne à ma place où je trie. Premier réflexe : je m'en veux de ne pas avoir tenu ma promesse vis-à-vis de la locataire de la rue de la Croix. D'un autre côté, me forcer ne sert à rien.

 

Puis, je réfléchis. Puis, je me dis : à quoi bon ? En quoi mon collègue remplaçant, qui distribue du courrier dans la boîte aux lettres de quelqu'un qui est parti, favorise-t-il la venue des huissiers chez une nouvelle locataire ? Y a-t-il réell'ment une relation de cause à effet ?

 

On verra bien.

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Inauguration des vitraux le samedi 25 juin 2011 à 11h 

 
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Un des vitraux créé par Imi Knoebel en cours de montage dans les deux chapelles adjacentes à la chapelle d'axe de la cathédrale de Reims 
 © DRAC CA

 

 

Le 25 juin 2011 à 11h, le ministère de la Culture et de la Communication dévoilera les six vitraux d’Imi Knoebel, commande publique d’un l’artiste allemand de dimension internationale. 
Ils sont destinés à l’abside de Notre-Dame de Reims, cathédrale du sacre des rois de France classée au patrimoine mondial de l’humanité.

La direction régionale des affaires culturelles de Champagne-Ardenne conduit sur le long terme les travaux de restauration de la cathédrale Notre-Dame de Reims appartenant à l’Etat. Dans ce contexte, en relation avec la direction générale du patrimoine et la direction générale de la création artistique du ministère de la culture et de la Communication, elle a initié cette commande publique de vitraux. 

La création d’Imi Knoebel prendra place de part et d’autre du chef-d’œuvre créé par Marc Chagall en 1974 et répond au souhait de couleur qui fait aujourd’hui défaut dans l’environnement de Chagall. 

L’inauguration s’inscrit par ailleurs dans le cadre des célébrations organisées pour les 800 ans de la Cathédrale, édifice qui est également le lieu de la réconciliation franco-allemande lors de laquelle le chancelier Konrad Adenauer et Charles de Gaulle assistèrent côte à côte à un service religieux en 1962.

 


Une œuvre qui reflète la grande tradition de l'art du vitrail en Champagne-Ardenne

Le projet d’Imi Knoebel, qui couvrira une surface de 128m2, est une composition abstraite dont l’essence repose sur les couleurs fondamentales, bleu, jaune et rouge, en aplats croisés et superposés. Il est la traduction, selon sa propre expression, de l’iconographie des vitraux anciens de la cathédrale «dans un nouveau langage abstrait». 
L’art de Knoebel explore une variété remarquable de démarches possibles dans le domaine de l'abstraction, dans la grande tradition européenne du XXe siècle. Mais il initie également une attitude basée sur une construction sensible à partir des couleurs fondamentales, comme l’enseignait l’école du Bauhaus et les maîtres du constructivisme russe du début du siècle. Imi Knoebel, né en 1940 à Dessau, accorde à ces couleurs une valeur de fondation, au sens architectural du terme, socle d’un équilibre intemporel.

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Le groupement des maîtres verriers, l’atelier Simon Marq - Reims et l’atelier Duchemin -Paris mettent en place les vitraux  © 1et 2 : DRAC CA - 3 et 4 : photo Pascal Stritt

L’œuvre créée pour Notre-Dame de Reims, haut lieu de l’architecture gothique, reflète la grande tradition de l’art du vitrail en Champagne-Ardenne. 
Le vitrail ancien, du XIIIe au XXe siècle, est une des grandes richesses artistiques de cette région, disséminée sur l’ensemble de son territoire. Nombreux sont les artistes qui ont renouvelé dans les édifices religieux l’art associé à la création de vitraux. A Reims en particulier depuis plus de 40 ans, Marc Chagall, Brigitte Simon, Tsugouharu Foujita, Joseph Sima, Marie-Hélène Viera da Silva ont laissé d’importantes créations. La dernière commande de vitraux pour la Cathédrale de Reims est celle de Brigitte Simon, il y a 23 ans. 
La réalisation actuelle des 6 vitraux d’Imi Knoebel a fait l’objet d’une collaboration étroite de l’artiste avec un groupement des maîtres verriers, l’atelier Simon Marq, à Reims et l’atelier Duchemin, à Paris. 

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Les vitraux créés par Imi Knoebel seront situés dans l'abside de la cathédrale de Reims (vue extérieure et intérieure)  © DRAC CA - Mise en place des vitraux © Pascal Stritt

La Direction régionale des affaires culturelles de Champagne-Ardenne, en relation avec la Direction générale des patrimoines et la Direction générale de la création artistique du ministère de la Culture et de la Communication, est le maître d’ouvrage de cette commande publique, pour un montant d’1,3 M. d’euros. Cette commande bénéficie, en outre, du soutien d’un important mécénat d’entreprises : la Fondation d’entreprise du Groupe GDF SUEZ, le Champagne Louis Roederer, la Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne, entreprises présentes sur le territoire de la Champagne-Ardenne mais également en Europe et dans le monde, ainsi que de personnes privées.

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Vitraux de Marc Chagall dans la chapelle axiale 
de la cathédrale de Reims  © Pascal Stritt


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Belgique Mystérieuse sur VivaCité

Eté 2011

 

« Belgique Mystérieuse »

 

Légendes insolites et merveilleuses, patrimoine historique, symbolisme et tradition… sur VivaCité (92.3 FM et 95.4 FM et www.vivacite.be) par Pierre GUELFF (Editions Jourdan, Paris-Bruxelles) au micro de Philippe DELMELLE.

 

. Mardi 21/6, 7h50 : Le Roeulx : Dans les pas des pèlerins.

. Mardi 28/6, 7h50 : La tournée des châteaux : Corroy-le-Château.

. Mardi 5/7, 7h50 : La tournée des châteaux : Seneffe (extérieur).

. Mardi 12/7, 7h50 : La tournée des châteaux : Seneffe (intérieur).

. Mardi 19/7, 7h50 : La tournée des châteaux : Ecaussinnes-Lalaing.

. Mardi 26/7, 7h50 : Bouffioulx, sa poterie et son ermitage Saint-Blaise.

. Mardi 2/8, 7h50 : Oignies : Trésor et ruines.

. Mardi 9/8, 7h50 : Philippeville et la reine oubliée.

. Mardi 16/8, 7h50 : Philippeville : le tilleul et la chapelle insolite.

. Mardi 23/8, 7h50 : Charleroi : La basilique « apocalyptique » et le beffroi, patrimoine mondial.

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Musée de l'imprimerie de Lyon

Encore quelques jours pour découvrir l'imagerie populaire de Lyon dans le cadre de l'exposition Au Bonheur des images qui s'achève le 26 juin.

Éditées par des marchands italiens de cadres et d'estampes, installés au début du XIXe siècle dans le quartier de la Guillotière, ces images ont fait le tour du monde, emportant avec elles des vues et des paysages de Lyon totalement inédits. Venez les découvrir au Musée de l'imprimerie, au gré d'une visite originale à la lampe led. Vous pourrez également acquérir l'écharpe de l'exposition en mousseline de soie (1m x 0,40m) réalisée par Brochier Soieries, des reproductions d'estampes et le catalogue de l'exposition, richement illustré, L'imagerie populaire de la Guillotière, de Jean-Paul Laroche. 

Au bonheur des images Estampes populaires à la Guillotière au XIXe siècle
Jusqu'au 26 juin
Du mercredi au dimanche inclus de 9h30 à 12h et de 14h à 18h
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Mon gros chéri. - Wissembourg (Alsace) : Lith. F. C. Wentzel ;
Lyon : Gadola & Cie Editeurs, 2, Cours de Brosses ; à Paris : V.ve Gosselin, [1872].

 

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Conférence de presse "Traceurs d'avenir"

 

 

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TRACEURS D’AVENIR

Derrick Gosselin

Bruno Tindemans

 

Couverture reliée

13,5  x 21,5 cm

256 pages

Coédition néerlandaise LannooCampus

Éditions RacineCampus

 

€ 24,95

 

 

 

 

 

L’Ambassade de France & les Éditions Racine ont le plaisir de vous inviter à la présentation du livre…

 

TRACEURS D’AVENIR

L’art d’anticiper l’imprévisible

Derrick Gosselin

Bruno Tindemans

 

le lundi 20 juin à 18h

 

Présenté par

Mark Eyskens, Ministre d’État

Commentaires de

Yves Leterme, Premier Ministre

Laurette Onkelinx, Vice-Première Ministre

En présence de

Michèle Boccoz, Ambassadeur de France en Belgique

 

Adresse du jour :

Résidence de France

Boulevard du Régent, 41

1000 Bruxelles


Uniquement sur invitation

 

 L’ouvrage

 

La réflexion prospective est indispensable dans le contexte

actuel de grande turbulence et d’imprévisibilité. Cette nouvelle discipline se base sur la recherche multidisciplinaire dans les domaines du leadership, de la stratégie et de la prise de décision dans des conditions incertaines.

Traceurs d’avenir est une source essentielle d’inspiration pour les

gestionnaires d’entreprise, les décideurs et les responsables politiques. Mais surtout pour les jeunes, qui auront à prendre en main la construction de leur futur.

L’art d’anticiper l’imprévisible est aussi un plaidoyer pour

organiser le débat sur l’avenir au plus haut niveau politique, économique et social.

 

« Un ouvrage essentiel qui rendra service à tous ceux qui se préoccupent de notre avenir.»

Herman VAN ROMPUY – Président de l’Union européenne

 

« ... un appel essentiel au lancement du débat prospectif, garant de notre bien-être et de notre prospérité future. Ce débat est indispensable et doit se faire ! »

Kris PEETERS – Ministre-président du Gouvernement de la Flandre

(Belgique)

 

« Trente ans de recherches, d’études et de contacts académiques à l’échelle mondiale. ‘Citius, Altius, Fortius’. Pour celui qui veut réussir et vaincre, cet ouvrage de Gosselin et Tindemans vaut son pesant d’or ! »

Jacques ROGGE – Président du Comité international olympique

 

« Un débat stratégique sur l’avenir devrait être l’alpha et l’oméga de tout

programme politique... »

Alain POMPIDOU – Président du Comité d’éthique de la science et de la technologie (Unesco), Président honoraire et membre de l’Académie des technologies (France), Membre de l’ARB

 

Les auteurs

 

Derrick P. Gosselin est professeur extraordinaire à l’université de Gand, associate fellow à l’université d’Oxford (Green Templeton College) et membre de la Koninklijke Vlaamse Academie van België. Initiateur des méthodes de débats stratégiques à l’échelle mondiale dans plusieurs grandes sociétés, il fut invité à faire partie du strategic foresight group du FEM à Davos. Il est depuis 2009 directeur de cabinet du Ministre-président du Gouvernement flamand.

 

Bruno Tindemans est doyen de la Flanders Business School d’Anvers, où il dirige la recherche en matière d’entrepreneuriat et de vision stratégique dans des environnements turbulents. Il est à la base du premier programme MBA, orienté vers l’entrepreneuriat, accrédité en Belgique. Il est docteur ès sciences du management (DBA) et alumnus de l’université d’Oxford.

 

www.traceursdavenir.eu

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FABIEN DE ROOSE, PROMENADE AU COEUR DE LA VILLE

Promenade GRATUITE le samedi 18 juin à 15 heures

Départ: devant la fontaine d'Egmont et de Hornes, square du Petit Sablon, 1000 Bruxelles.
Fin: devant Filigranes
Durée: 1h30

De la place du Sablon au Parc de Bruxelles, cette promenade vous fera découvrir la ville par les yeux des peintres. A travers le temps, des générations d'artistes ont rendu l'atmosphère de Bruxelles. En nous plaçant à l'endroit où ils ont planté leur chevalet, nous admirerons des oeuvres qui témoignent de l'évolution de Bruxelles, du XVe siècle au XXe siècle... Cette balade parcourt le temps et l'espace à la découverte des indices qui nous permettront de reconstituer le tableau.

LE LIVRE

En 8 promenades et plus de 70 tableaux, ce guide part sur les traces de peintres, professionnels ou amateurs, connus ou inconnus (Michel Dutrieu, Henri Logelain, René Vandesande, Gustave Walckiers, Jacques Carabain, Albert Dasnoy, Paul Delvaux, Andrée Gerkens, Luc De Decker, David Teniers le Jeune, François Gailliard, Paul Lauters, Georges Lemmen, John Coney, Fernand Toussaint...), quinous font découvrir un Bruxelles oublié, parfois disparu, mais toujours présent, ne fût-ce que par un mur, une fenêtre, un réverbère...

En regard de la peinture ancienne, une photographie actuelle prise sous le même angle de vue permet de saisir les différences entre le tableau et la vue urbaine actuelle, et de constater les multiples mutations et transformations de la ville du XVe siècle à nos jours. Chaque promenade est ainsi l'occasion d'une découverte, celle de notre cadre de vie mais aussi celui de nos aïeux. Paysages et personnages apparaissent dans une nouvelle dimension, celle du temps.

L'AUTEUR

Fondateur et animateur de l'asbl Dédale, guide à la fondation Claude Monet à Giverny depuis quinze ans, Fabien De Roose organise des promenades picturales. D'Ostende à Pont-Aven en Bretagne en passant par la Catalogne, le Sud de la France, la Normandie, Paris et Bruxelles, il entraîne ses promeneurs à travers villes et campagnes à la découverte de notre patrimoine.

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Livre disponible à la librairie Filigranes à Bruxelles
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12272740268?profile=original« La Stigmatisée »

ou l’un des plus grands mystères de l’Eglise

 par Pierre GUELFF aux Editions Jourdan.

 

 

Jusqu’à sa mort prématurée à l’âge de 33 ans, Louise Lateau, une pauvre paysanne d’un village aux confins de la Belgique et de la France, était surnommée « L’Amoureuse de Dieu » par la ferveur populaire.

 

Affligée des signes de la Passion, disait-on, insensible au froid et au chaud, ne se nourrissant plus que d’hosties…, elle correspondait avec le pape Léon XIII , alors qu’elle recevait la visite de hautes personnalités politiques, religieuses, de scientifiques et de journalistes d’envergure.

 

Tricherie, supercherie ou miracle ?

 

L’Eglise a pris une décision à son encontre. L’auteur explique que le mystère reste entier tout en levant un coin du voile…

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journal de bord, mercredi 15 juin 2011

Encore une réalité de terrain, vécue sur les lieux du boulot, hier matin.

 

Indépendamment du courrier (fnal'ment pas trop abondant) qui devait être trié ...

 

Y avai(en)t final'ment pas deux "toutes boîtes" (publicités à distribuer) prévues, mais ... trois. Carrément.

 

Ceci dit, grâce à l'intervention d'un collègue délégué syndical ...

 

On a pu trouver un arrang'ment. Ceux (comme moi) qui avaient théoriqu'ment trois "toutes boîtes à distribuer" avaient la possibilité d'en distribuer rien que deux, hier mardi. La troisième, ils avaient le jour suivant pour s'en occuper.

 

Mouis, ça reste gérable.

 

Mais qu'on ne se fasse guère d'illusions. Selon le collègue syndical, les "trois toutes boîtes à distribuer le même jour", c'est volontaire. On a voulu faire un test. Voir si ça pouvait marcher. Indépendamment du courrier, oui.

 

Jusqu'où va-t-on tester ?

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La Femme Popote.


1. La confiture.

Les bulles bouillonnent en provoquant le tumulte sur toute la surface de la large marmite de cuivre. Frémissements, gémissements, jaillissements. La rage gronde au sein du liquide en fusion où l’éparpillement des morceaux de fruits le dispute à la dissolution des carrés de sucre. Tout se mélange avec colère, avec obstination, dans un grand désordre apparent. Et les bulles « bluppent » par-dessus la bataille qui se déroule dans les profondeurs infernales du chaudron. La fumée dégagée par le conflit souterrain monte droit, incolore encore, mais déjà parfumée par les derniers instants vécus par les premières victimes. La lutte s’amplifie, attisée par les flammes qui la cernent. Une écume rosâtre naît sur la surface agitée, fruit des fruits sacrifiés par l’holocauste.
Placide, je touille.


2. La chemise.

La vapeur éructée s’attaque agressivement aux poignets innocents de la chemise. Sous le choc de la chaleur et du liquide pulvérisé, les pauvres se froncent, se recroquevillent, mais ne peuvent échapper à la semelle bouillante du fer qui les discipline définitivement, sans recours.
Le col, maintenant, subit l’assaut implacable de l’acier. A plusieurs reprises, car il peut se montrer assez rétif et désobéissant. Il faut y passer et repasser pour réussir à le mater.
Le fer s’attaquera ensuite aux manches, puis aux épaules, puis au dos, puis aux deux devants, sans relâche, ni pitié, ni miséricorde : le moindre faux pli doit être éradiqué.
Et j’écoute le troisième acte de « Lucia de Lamermoor » avec ravissement.



3. L’ombre.

La fenêtre brille de mille feux sous les rayons lumineux qui peuvent maintenant la traverser sans retenue. L’eau, le détergent et le savoir faire ont parfaitement rempli leur rôle. La vitre luit au soleil du matin.
La vitre scintille du bonheur de se voir aussi belle et propre lorsque, soudain, elle fronce le nez. Quoi ? Qu’est-ce ? Dans le coin supérieur droit, une ombre s’est formée. Signe d’un lavage négligent ? D’un passage désinvolte de la raclette ? D’un oubli coupable de la peau de chamois ? L’ombre est discrète, peu apparente, presque invisible, mais sa présence à peine devinée suffit à gâcher toute la joie de la fenêtre. Le soleil file vite se réfugier derrière un gros nuage qui passait opportunément.
Moi, je suis plongée dans ma rêverie en retirant mes gants de plastique rose.


4. La chaussette.

Elle ne fut pas appariée à la sortie du séchoir. Elle fut mise soigneusement à l’écart, dans un endroit qu’elle n’avait pas l’habitude de fréquenter. Puis elle fut saisie sans ménagements, retournée et installée le talon vers le haut. La position lui parut indécente, mais elle n’eut pas le temps de s’en préoccuper car, sans prévenir, un œuf fut introduit brutalement par son ouverture. Un œuf de bois. Rouge. Obscène.
Elle put à peine faire « ouf !» qu’elle ressentit la première piqûre qui lui transperçait le corps. Suivie d’une deuxième, puis de tellement d’autres qu’elle dut en arrêter le compte. Chacune des pénétrations de l’aiguille était suivie du long défilement crissant d’un fil de laine interminable qui la faisait frissonner, de honte, de dégoût, de rejet. Elle était maintenue solidement, et toutes ses tentatives pour échapper au supplice furent vaines malgré ses tortillements et les secousses de son corps torturé. Elle dut endurer le martyre jusqu’au bout sans qu’aucune possibilité d’y échapper ne lui fût laissée.
J’étais plongée dans l’intégrale de Brel et je « Rosa, rosa, rosam-ais » devant ma porte ouverte sur l’été finissant.


5. Le plumeau.

Les grains de poussière dansent et virevoltent, crûment éclairés par les rayons du soleil qui traverse la porte vitrée. Petits rats occasionnels, ils multiplient les mouvements d’ensemble du ballet, avec un ensemble parfait qui les sépare puis les regroupe au gré de la chorégraphie. Sans que la musique change, apparaît le danseur étoile, sensé accorder ses pas aux leurs et participer à leur danse en mettant leur grâce en valeur.
Que nenni ! Le livret ne le prévoit pas ainsi ! Le plumeau entré en lice avec une certaine brutalité, a pour but de pourchasser les jeunes filles jusqu’aux moindres recoins de la scène et de les faire disparaître l’une après l’autre, jusqu’à l’extinction finale de leur danse maintenant affolée. Elles ont beau multiplier les entrechats, les sauts, les esquives, rien n’y fait. Le plumeau joue le rôle de l’ogre dans cette fable impitoyable et n’arrêtera son ballet qu’une fois tous les grains disparus. Puis il viendra saluer le public, seul sur le devant de la scène, pour bien montrer qui est la vedette du spectacle.
Le portable collé à l’oreille, j’échange les dernières nouvelles du jour avec ma meilleure amie.





6. L’oignon.

L’oignon pleure de honte et de rage sous la pointe du couteau qui le dénude peu à peu des derniers lambeaux masquant sa pudeur. Mis à nu, il ne peut que subir ce lent dévoilement de ses parties intimes, blanches, pures, vierges. Puis il rejoint ses congénères déjà exposés sur une planche de plastique, prêts pour l’ultime outrage. L’un d’eux, dans un vain souci d’y échapper, roule sur lui-même et se réfugie au fond de la cuvette de l’évier. Peine perdue ! Il est repris et replacé sur la planchette.
Le fil aiguisé du couteau luit sous le néon de la cuisine alors qu’il s’approche pour le sacrifice. Il siffle en découpant en larges tranches l’oignon qui laisse échapper de nouvelles larmes. Pas de pitié ! Le couteau tranche dans le vif sans états d’âme. Les rondelles suppliciées s’entassent, mêlées les unes aux autres. Puis s’en vont rejoindre des moignons de céleri au fond d’une haute marmite où, bientôt, le long cri silencieux des moules à l’agonie fera frémir le couvercle impuissant.
Je pleure de rire en écoutant pour la centième fois « J’suis pas un imbécile puisque j’suis douanier ».


7. Le clavier.

« Je suis sale, puant, maculé de partout. S’il n’y avait qu’un peu de poussière pour m’enlaidir, je serais ravi. Mais des taches d’origines diverses me défigurent hideusement. C’est la faute à tout ce que mon utilisatrice utilise en même temps qu’elle me tape dessus. C’est facile, pour elle, elle ne tape qu’à un doigt, le majeur de la main droite. Alors, les neuf autres sont disponibles pour le reste. Mon U garde les traces de ketchup d’un sandwich au poulet. Mon S est tout collé du soda qui a débordé d’une canette trop agitée. La queue de mon Q est irrémédiablement polluée par une goutte de vernis à ongles rouge vif. Ma touche « majuscule » est brûlée par une cendre de cigarette mal éteinte. Je n’ai plus aucun genre, je ne suis plus présentable, j’ai honte de me voir aussi moche. C’est pour quand, le grand nettoyage de printemps ? »
En tirant la langue, je commence à écrire la grande lettre qui va décider ou non de la réconciliation. « mon cher jac ue , … ».
8. Les cinq assiettes.

C’est reparti ! Les assiettes commencent à s’empiler les unes sur les autres au sortir de l’évier où elles se prélassaient dans une chaude savonnée. Cette manie de toujours faire des pyramides avec la vaisselle, comme s’il n’aurait pas été plus simple de l’essuyer au fur et à mesure. Mais non. Les assiettes sont déposées sur un plat à gratin qui surmonte lui-même un grand saladier qui recouvre les couverts mêlés à divers raviers.
Aie ! Ce n’est vraiment pas une bonne idée de mettre par-dessus le couvercle de la grosse marmite en fonte ! Les assiettes frémissent d’angoisse, elles le sentent mal, ce coup-là. On ne le leur avait jamais fait. Le couvercle pèse, incommode la dernière de la pile qui cherche à s’en décharger en glissant légèrement de travers, qui déséquilibre celle qui la précède, qui cherche à se rattraper où elle peut, mais qui, compromettant définitivement l’entassement, fait s’écrouler l’ensemble de la vaisselle. Les plats sont sauvés par un réflexe inouï mais les cinq assiettes s’écrasent au sol dans un ultime hurlement de panique. Avec le couvercle…
D’un autre côté, ce n’est pas une mauvaise chose ! Dès demain, je pourrai aller m’acheter ces merveilleuses assiettes rectangulaires, en verre légèrement bleuté, que j’avais trouvé tellement belles la semaine dernière.


9. Le lien.

Le lien fixé sous le sac poubelle gémit sous les manipulations de plus en plus fébriles qui le triturent. Il se tord, se plie en quatre, se dénoue, se serre, enserre, glisse, collette, ripe, ondule, se tend, se détend, gémit, roule, lace, délace, rien à faire ! Le sac poubelle résiste et ne se laisse pas prendre à toutes ses ruses.
Pourtant, son contenu a été bien tassé, écrasé, pilé. Son volume reste trop important pour accepter de subir un emprisonnement par le lien. Celui-ci va connaître la plus grande humiliation de toute sa carrière : être arraché et jeté parmi les détritus. Comme si c’était sa faute !
Puisque ça ne marche pas avec ce bête lien de plastique, je vais fermer le sac avec le large rouleau adhésif que j’ai utilisé pour sceller mes caisses lors du déménagement. Tant pis si c’est moins facile à transporter, mon mari n’aura qu’à se débrouiller…


10. Les moutons.

Le peuple des moutons est un peuple sage. Il croît et se multiplie avec lenteur, en prenant son temps, en laissant le temps au temps. Le peuple des moutons n’est pas nomade. Là où il naît, il vit, bien au chaud, en sécurité, sans esprit vain d’aventures hasardeuses. Le peuple des moutons forme une tribu où la vie est calme, harmonieuse, sereine.
Une fois par an, se prépare l’Aïd El Kebir. Alors, le peuple des moutons est rassemblé à grands coups de balai, énergiquement, mais sans brutalité excessive. Quand tous les individus sont réunis, apparaît le long tunnel scintillant chargé de les transporter vers le lieu du sacrifice. En grande pompe, avec musique ronronnante et souffle divin qui les aspire vers leur destin. Tous ensemble, sans exception. Et tout est bien, ainsi que le prévoit la fatalité prévue par les prophètes.
Ouf ! Je range l’aspirateur dans le placard avec un grand soupir de soulagement. Encore une chambre dont j’ai terminé le grand nettoyage. Mon dos est douloureux mais je suis satisfaite du résultat : plus rien ne traîne sous le lit.


11. La serpillière.

Les coins se sont mis en grève et leur mouvement de résistance prend de l’ampleur au fil des jours. Non mais ! Pourquoi faudrait-il toujours qu’on s’en prenne à eux, systématiquement, sans répit ? Les coins en ont tout simplement assez de se faire pourchasser par la serpillière.
Au début de leur contestation, ils semblent obtenir des résultats et leur ennemie jurée, maniée par une main masculine, les laisse désormais en paix. La serpillière lave à grande eau le centre de la pièce, mais ne vient plus les harceler de manière agressive. Alors, les coins en profitent, se vautrent dans les noirceurs qui les envahissent et en oublient peu à peu les affres du frottage et du récurage réguliers.
Après trois semaines de tranquillité béate, il leur faudra bien déchanter. La maniaque est de retour et la serpillière, reprise en main avec fermeté, les traque de plus belle.
Si c’est pas malheureux ! Trois semaines de maladie, et il fait tout de suite dégoûtant, ici ! Je ne peux compter que sur moi-même pour que le ménage soit propre et net !


12. La pelote.

La pelote jaune paille de laine layette, à tricoter avec des aiguilles 2½, est une petite chose fragile, délicate, à manier avec douceur et respect. Elle ne supporte pas les gestes brusques ou incompétents. Elle a en horreur les maladresses et les brutalités.
Dès les débuts de sa carrière de fil à tricoter, elle a été fortement traumatisée par l’intrusion dans les profondeurs de son intimité, d’un doigt nu qui la fouaillait sans pudeur pour trouver le bout d’entame du travail. Personne ne l’avait avertie d’une telle infamie à subir après son long sommeil dans un rayon bien protégé de sa mercerie natale. Et ce n’était que le début d’un véritable calvaire.
Son fil, au lieu de se dérouler lentement, avec componction, est tiré par brusques à-coups, lorsque l’avancement de l’ouvrage le nécessite. Sans prévenir, sans précaution. Alors, face à une telle ignominie, son sang ne fait qu’un tour et son fil aussi. Il se noue, s’emmêle et se tord en un nœud inextricable.
Ce n’est pas vrai ! Vite, mes ciseaux ! Voilà de nouveau cette s… de laine qui me joue des tours ! Maintenant, je ne chipote plus à essayer de la démêler. Cela me prendrait plus de temps que le tricot en lui-même ! J’en ai assez, je coupe !



13. L’araignée.

Petite, presque incolore et transparente, l’araignée tisse avec application, suivant les trames millénaires inscrites dans ses gènes. Elle s’est trouvé un coin bien tranquille, haut sous le plafond, pour ne pas être dérangée dans sa tâche. Et elle y déroule le fil de son piège mortel. Un coup à gauche, un coup à droite. Un coup en haut, un coup en bas. L’ouvrage prend forme et volume. Et commence à prendre vies : déjà deux mouchettes insouciantes se sont laissé engluer dans les fils à peine tissés.
Satisfaite de voir son garde-manger se garnir, l’araignée n’en continue pas moins son labeur avec acharnement. C’est qu’il s’agit de renforcer l’ouvrage, si elle veut y piéger de plus gros insectes, bien gras, tendres et savoureux. Elle en salive d’avance et se hâte de terminer sa toile.
Hélas ! Comme bien souvent, l’araignée propose et les dieux disposent. Une des Parques qui passait par là avisa la malheureuse et décida de trancher net le fil de son existence. Clac !
En repliant la tête de loup télescopique, je chantonne. Encore une p… de s…. de toile d’araignée débusquée ! C’est tous les jours qu’il faut être vigilante en cette saison !


14. Le frigo.

Le frigo est mal à l’aise. Il se sent sale. Pourtant, il luit et resplendit de toute sa blancheur soigneusement entretenue. Mais lui, il sait qu’il n’est pas propre partout.
Le frigo est dos au mur, ce qui est logique et bien pratique pour voir tout ce qui se passe dans la cuisine. Mais offre le gros inconvénient de cacher ses arrières. Qui échappent alors aux entretiens courants.
Pourtant, qu’il aime ça, quand on le gratouille, le chatouille, le papouille dans le dos ! Quand le crissement de l’éponge à récurer le parcourt du haut de l’échine jusqu’en bas, il frémit d’aise. Et quand l’eau tiède savonneuse le rince de toutes ses impuretés, il ne se sent plus de bonheur. Cette douce chaleur le venge de tout le froid sciemment entretenu dans son intérieur.
Aujourd’hui est le grand jour, il l’a compris. Il a été tiré vers le milieu de la pièce, a vu arriver le seau et la brosse, a senti les prémices du grand bain de dos avec excitation et impatience.
« Mais, non ! Ce n’est pas vrai ! Il faut me débrancher avant de mettre de l’eau ! Ouhou ! Au secours ! Enlevez la prise électrique ! »
Merde, merde, merde ! Voilà le troisième frigo que je bousille en dix ans ! Et j’ai failli me faire court juter par les étincelles ! Ca aurait peut-être mieux valu, car qu’est-ce que je vais entendre ce soir quand ma douce moitié va rentrer…


15. Le tuyau.

Le tuyau d’arrosage est un grand paresseux. C’est pour cela qu’il adore l’hiver, saison où il a très peu de chance d’être dérangé. Il se love et s’enroule dans l’oisiveté et finit par s’endormir béatement, d’un sommeil sans rêves ni cauchemars. Jusqu’au printemps suivant où il lui faudra bien malgré lui reprendre du service.
Cette année, l’hiver a été long, rude et froid. Des gelées persistantes ont retardé la reprise des activités au jardin. Et le tuyau d’arrosage a bénéficié de plusieurs semaines de repos supplémentaires. Aussi, est-il bien engourdi lorsqu’il est sorti pour la première fois de sa torpeur. Sans qu’on lui laisse le temps de récupérer un peu de lucidité, il est de suite mis au travail. Sans soucis de ses raideurs. Sans se préoccuper des rhumatismes qui le taraudent vu son grand âge. Sans ménagements.
Alors, il craque, au propre comme au figuré. Il demandait juste un peu d’égards, lui, un peu de douceur. Il n’ose même pas prononcer le mot tendresse, il ne sait pas ce que c’est. Il craque. Et un gros jet d’eau fuse impromptu de la déchirure de sa peau malmenée.
Me voilà trempée, maintenant ! La faute à ce laid vieux tuyau tout décoloré ! Bon, je vais me changer pour aller en acheter un nouveau. Mes semis de petits pois ont tellement besoin d’eau…




16. Le melon.

Le melon souffre sous la chaleur du mois de juin. Disposé avec harmonie parmi ses congénères, il offre aux chalands du marché dominical sa bonne bouille de fruit sain élevé avec amour. Et il attire l’attention des acheteurs potentiels, à un point tel que chacun veut le prendre en main et éprouver sa capacité à prendre place au repas de midi. C’est pour cela qu’il souffre.
On le soupèse, allant jusqu’à le faire sauter dans la paume. On lui enfonce un doigt inquisiteur dans toutes ses parties. Il a même senti un ongle pointu, peint d’un rouge agressif, lui entailler la peau. Oh, les mauvaises gens, qui ne savent pas reconnaître comme il se doit un beau fruit mûr, digne de figurer à leur menu !
Celle-ci lui semble moins sauvage, plus connaisseuse. Elle le saisit délicatement, le retourne la queue vers le bas et lui sent avec satisfaction le fondement. Avec son nez, pas avec ses doigts. Oui, oui, Madame, c’est comme cela qu’il faut faire ! C’est ainsi qu’on reconnaît un melon de qualité, qu’on juge de sa maturité et de son état de fraîcheur. Il est tout heureux de se retrouver dans le cabas d’une cliente d’aussi belle tenue morale.
« Bon, du Porto, il m’en reste. Du jambon du pays aussi. Je la tiens, mon entrée ! »


17. La roulette.

La roulette avant droite du caddie est une rebelle. Une contestataire. Une anarchiste. Un suppôt de Satan, disent les clientes du supermarché. Elle ne peut supporter de suivre aveuglément les mouvements bien coordonnés de ses trois compagnes de galère. Les arrêts, les brusques départs, les attentes, les accélérations, les chocs contre les rayons, le poids des victuailles qui viennent lester le caddie au fil des achats lui sont insupportables.
Alors, elle grince des dents, essaye de se défiler en faisant quelques mouvements de protestation, se roule vers l’arrière au moment de redémarrer, tourne follement dans les lignes droites. Coince dans les virages souvent mal négociés. Elle se rend ainsi tellement invivable qu’il n’est pas rare de la retrouver abandonnée au milieu d’une allée, la cliente ayant rendu les armes face à une telle mauvaise volonté.
Jusqu’au jour où elle reçut un tel coup de pied qu’elle s’en sentit toute chamboulée. Ses velléités d’indépendance cédèrent devant l’autorité qui émanait de ce pied violent, mais ferme dans sa volonté de mâter les récalcitrants. Retournant à une docilité temporaire, elle se tint coite pendant toute la durée des achats dirigés par le pied.
J’aime beaucoup la musique douce diffusée dans les grandes surfaces. Elle m’aide à faire les courses avec plus de sérénité.


18. La cire.

La cire, dans l’immensité de son orgueil, veut être traitée avec égard et componction. Pieusement, religieusement, sans écart de conduite inopportun. Fruit du long travail de mille ouvrières ailées et zélées, elle attend dévouement, adoration et traitement de faveur lorsqu’elle est utilisée à des travaux ménagers. Elle aimerait entendre une prière fervente avant l’ouverture du couvercle de son tabernacle. Il lui plairait que ce cérémonial s’accompagne de chants, de psaumes, d’incantations rendant grâce à sa grandeur et à son importance. Une petite génuflexion serait même la bienvenue.
Aussi, à chaque fois, elle reçoit un choc lorsqu’elle voit s’approcher de sa surface vierge, un infâme chiffon graisseux, maculé de toutes les saletés récoltées lors des précédents usages. Une honte, un sacrilège, une offense si grave qu’il lui faudra des mois pour se remettre de l’outrage. Il n’y a plus de respect, ma pauvre dame ! Les traditions se perdent ! Où allons-nous ?
Je me lave soigneusement les mains, car je hais l’odeur de la cire qui les imprègne. Elle me donne mal au cœur.


Yvonne - 2010.

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À l'écoute de ma pensée

 

Quand ma pensée prend la parole,

Elle me surprend maintes fois,

M’emplit l’âme d’anciens émois.

L’amour de son aile me frôle.

 

Elle me surprend maintes fois,

Savoureuse, rarement drôle.

L’amour de son aile me frôle,

La poésie entre chez moi.

 

Savoureuse, rarement drôle,

En faisant entendre sa voix,

La poésie entre chez moi,

Me fait rêver ou me console.

 

En faisant entendre sa voix,

Porteuse de rimes qui volent,

Me fait rêver ou me console,

J’applaudis toujours à son choix

 

13 juin 2011

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journal de bord, mardi 14 juin 2011

Je me dis souvent, quand je termine le boulot, que je file du côté des toilettes, qu'ils pourraient (à la direction ou dans d'autres services parallèles) se décarcasser, investir pour installer des douches dans les bureaux. Les facteurs, qui se tapent huit heures par jour (ou ... plus), se dépensent physiquement, parfois, durant plus de quatre kilomètres, transpirent quand ils rentrent, ne l'auraient pas volé.

 

Comme pour ceux qui descendaient dans la mine, y a un siècle, oui !

 

Paraît qu'avant, ça existait. Mais voilà ... ça coûtait p'têt trop cher.

 

Autre chose ...

 

Dans le bureau où je travaille, y a, à peu près, quatre-vingt tournées.

 

Bon : pourquoi, en fonction du nombre (de tournées), ne livre-t-on pas un nombre égal de caddies, dont chaque facteur titulaire dispos'rait d'office ?

Chaque remplaçant serait sûr, quand il devrait effectuer un service, de trouver un caddy à l'endroit où il travaille.

Ca évit'rait de voyager dans tous les sens.

Ca évit'rait, aux remplaçants, l'envie (inévitable) de piquer, un peu partout dans le bureau, le premier caddy qui se présente.

Ca évit'rait aux titulaires (quand ils rentrent de congé) de se retrouver sans caddy (parce qu'un autre s'en est servi) et de perdre bêt'ment dix minutes dans le bureau, à courir dans tous les sens, sans parfois rien trouver.

 

 

 

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Sujets de billets en fonction des balises repères

 

 

 

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journal de bord, lundi 13 juin 2011

Tiens ! Dans mon dernier cauch'mar, un dindon de couleur bleue se promenait sous mes doigts de pied.

 

Ensuite, j'ai aperçu (sous mes doigts d'pied, toujours) de l'eau, de l'eau (un étang ?) où d'autres "dindons bleus" erraient (sous l'eau) et pouvaient, à tout instant, surgir et ... me piquer aux doigts de pied.

 

Y avait-il un lien avec la voisine qui, hier, en retrait derrière son mari sans presque jamais m'accorder un regard, évoquait un chat bleu ?

 

Tiens ! Dans mon dernier cauch'mar, je me suis retrouvé à l'école, en humanités, en avant-dernière année, tout en ayant l'âge que j'ai aujourd'hui (49 ans).

 

Nous étions (et nous sommes toujours) en juin. La fin des examens arrivait et je n'étais pas sûr de passer en toute dernièer année. Malgré mon âge ... avancé.

 

Ce type de cauch'mar, de scénario bien construit (de cauch'mar), je le reproduis régulièr'ment depuis ... quelques années.

 

Tiens ! Dans mon dernier cauch'mar, le boulot (encore lui !) s'en est mêlé.

 

Quand je me suis réveillé, j'ai pu reconnecter les bouts.

 

Nous sommes lundi ... de Pentecôte. Jour de congé. Demain, on travaille.

 

En connaissance de cause ...

 

J'ai décidé, pour demain, de prendre le premier tram. Vers cinq heures trente-six. De ne pas filer, quand le vicinal s'arrête, Place Flagey, prendre un café au bistro. D'aller carrément sur les lieux du boulot. De me mettre en avance pour préparer, trier le courrier.

 

Surtout que ...

 

Ce n'est déjà pas rien qu'un week-end qu'on rattrape, mais ... un week-end, plus un jour.

 

Et aussi ...

Les "Aldi" qui nous tombent dessus tous les lundis.

Plus ...

D'autres "toutes boîtes", assez épaisses, évoquant la "modernisation" de la poste, bloquées dans des containers depuis vendredi et prévues pour la distribution le ... 14 du mois (c'était clair'ment écrit).

 

Allez, en s'organisant ...

On peut encore faire avancer le schmilblick. Sans trop d'encombres. L'été arrive. La quantité du courrier diminue, malgré tout. Ca a déjà été pire, oui.

 

A moins que ... je me lève en dernière minute.

 

A moins que ... le tram ne passe pas à l'heure où je l'attends, à cause d'un camion en panne qui bloque un rail. J'ai vécu un cas semblable la s'maine dernière.

 

Bien sûr, bien sûr ...

 

D'ici dix minutes (est-ce un départ ?), je vais couper du bois sec.

 

Et Guy Corneau, le célèbre conférencier canadien, m'a fait un bien fou, ce matin, à la radio, quand il a raconté comment il rebondissait sur l'épreuve du ... cancer.

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L’Étrange Rencontre

L’Étrange Rencontre

 

Son troisième fils aussi avait quitté la maison, tout était calme, l’appartement trop grand pour un couple, trois chambres silencieuses, la machine à laver qui avait cessé de travailler continuellement, le lave vaisselle trop grand pour les couverts a deux, le frigidaire sans cola et hamburgers, son égoïste de compagnon qui était partis en voyage d’affaires.

Elle décida d’aller visiter sa sœur pour quelque jour, se reposer chez elle dans sa maison en haut de la montagne. Elle lui envoya un mail….la réponse fuit immédiate….viens je t’attends….  

Une petite valise avec quelques effets, très tôt le matin elle prit sa route sur sa vielle voiture.

Elle aimait conduire en silence sans musique, être avec elle, avec ses pensées, ses rêves, son imagination, la route serait longue elle arrivera chez sa sœur a la tombée de la nuit.  

A mi chemin au détour d’un virage, elle connaissait ce petit restaurant édifie  au bout d’un précipice, la vue a  vous coupez le souffle.  

Elle commanda un plat de fromage avec du pain de seigle et une bière bien fraiche. Une jeune femme avec un tatou sur son poignet  pinçait une guitare à deux tables d’elle. Elle lui sourit.

La jeune femme lui tendit l’instrument….. Essayez…. La guitare s’accorda à ses mains à son corps comme si elle lui avait toujours appartenue…. Quelques accords timides, des sons qui tremblaient, un genre de mélodie étrange rempli l’espace….

Je vous la fait cadeau… Chao…..

Elle arriva chez sa sœur la guitare pose sur le siège….

Quatre jours avec sa sœur à pincer la guitare à improviser, a rire,  a manger, a boire a dormir…a rêver….

Son compagnon fut reçu avec une sérénade étrange, une main tatouée, un sourire….

Es-tu Folle ?

Il claqua la porte de la chambre et disparu…. Espérons pour longtemps…..

 

 

 

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