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Cartes postales
L’ami que j’aime pense à moi;
Il m’ envoie des carte postales,
Lieux où l’ a mené son voyage.
Je m’ imprègne des paysages,
Couleurs et formes merveilleuses.
...
Je m’imagine à ses côtés,
Or j’y étais par sa pensée.
Cette idée me remplit de joie.
C’est un touriste infatigable,
Aimant partager ses émois.
...
Pour ma part, je trouve les choses,
Qui, à ma surprise me charment,
Sans aller les chercher ailleurs.
J’accueille de petits bonheurs,
Lui en parle, en vers ou en prose.
...
8/6/98
Tout commence comme une danse.
C’est comme de la joie qui vient,
Qui descend doucement du ciel.
C’est joli, c’est frais et c’est doux
Mais, quand le soleil n’est plus là,
Tout est devenu blanc et froid.
Lors, dans les rues de Saint-Laurent,
Presque toutes en même temps,
Les maisonnettes s’illuminent.
Les sapins colorés clignotent.
La joie de Noël nous arrive
Et nous donne envie de chanter
Noël Noël
Quand décembre a commencé
Tout le monde attend et sait
Que chaque jour désormais
Sera plus blanc et pus gai.
Il y a partout dans l’air
Des murmures de secrets.
On attend et on espère.
Et le grand jour arrivé,
On recevra des jouets,
Des bijoux des bagatelles,
Dans l’amour et l’amitié.
Vite,un nouvel an viendra
Quand décembre a commencé
Tout le monde attend et sait
Que chaque jour désormais
Sera plus blanc et pus gai.
Il y a partout dans l’air
Des murmures de secrets.
On attend et on espère.
Et le grand jour arrivé,
On recevra des jouets,
Des bijoux des bagatelles,
Dans l’amour et l’amitié.
Et un nouvel an viendra.
• Douce comme un câlin du soir de trois millions de secondes
• Blues comme un rythme de jazz qui dure quatre saisons
• Flouze comme un double pécule qui tomberait tous les mois
• Bouge comme une danse africaine de cinq cent mille minutes
• News comme celle que vous donnerez dans les cinquante semaines
D’ici là, ... entraînez-vous. Commencez par le plus facile, donnez de vous nouvelles. Le reste viendra tout seul.
Joyeux 2000 douce, 2000 blues, 2000 flouze, 2000 bouge et 2000 news à tous
Avant de partir je veux souhaiter à toutes et à tous de belles fêtes, une année heureuse, pleine d'une créativité qui continuera à enjoliver ce beau site.
Je vous abandonne jusqu'au 16/01/2012, le spleen au coeur, ne vous réjouissez pas, je reviendrai.
Amicales pensées à l''ensemble d'Arts et Lettres.
Yvette
http://www.dailymotion.com/video/xbxfxe_la-memoire-et-la-mer-leo-ferre_music
Etes vous heureux d’avoir votre âge, ou préfèreriez vous en avoir un autre? Mais préférer un autre âge que le sien, n’est-ce pas déjà s’avouer malheureux? L’idéal, pour être heureux, serait sans doute de cesser de désirer avoir un autre âge que le sien. Mais comment être heureux de son âge ? Comment éviter que les plus jeunes ne pensent avec impatience à l’âge qui leur permettra enfin tel ou tel plaisir, que les plus vieux ne regrettent celui qui les leur permettait, et que les médians ne cumulent les impatiences et les regrets ?
Il suffirait pourtant d’une question pour nous libérer une bonne fois de tous ces malheurs : « Si quelque dieu vous le proposait, quel âge choisiriez-vous d’avoir toute votre vie durant ? ». On se convaincra vite qu’il n’est aucun âge dont les plaisirs soient tels que nous puissions renoncer allègrement à tous les plaisirs des autres. Qui choisira d’être à jamais un enfant ? Qui voudra d’une maturité, immédiate et définitive, où l’on stationnerait, sans avoir vécu de jeunesse, ni devoir vivre de vieillesse ? Beaucoup sans doute éliraient la jeunesse éternelle, mais que vaudrait un état sans souvenir ni avenir ?
L’idéal semble donc de parcourir tous les âges, ce qui est précisément notre condition. On voit bien que tout âge est celui d’être heureux.
de Jean Paul Galibert
Quelle merveilleuse expression qui donne tellement à rêver ! Tous nous avons envoyé des bouteilles à la mer. Que fait-on d'autre quand on s'exprime par le texte, la photo, la peinture, la sculpture, le cinéma, tous les moyens possibles de communication ? Un regard peut être également une bouteille à la mer. Le message contenu dans la bouteille ne prend vie que lorsque quelqu'un a la patience d'ouvrir le contenant, même en arrachant le bouchon avec les dents ! Et sur ce Réseau que de bouteilles à la mer virtuelles qui ne demandent qu'un rivage accueillant pour livrer leur secret, leur appel, leur S.O.S. Solitude ou, simplement, leur joie de vivre.
Ces réflexions me sont inspirées par une séquence que j'ai vue récemment sur Thalassa, dans laquelle un homme choisissait sur la plage les bouteilles qui lui paraissaient vraiment jolies. Et dans ces bouteilles il mettait une partie de son coeur, qu'il livrait ensuite au courant, en espérant qu'un autre humain sur un lointain rivage découvrirait ce trésor. Et, en effet, quelque part un autre homme avait lui aussi la passion des bouteilles rejetées par la mer. Il les ouvrait avidement, à la recherche d'un soupir, d'une larme, de quelques mots légers comme des plumes ou lourds de chagrin.
C'était beau comme un conte de fées. Qui étaient ces deux hommes ? Des internautes déçus, des adultes pas encore guéris de leur enfance, de doux dingues ? En tout cas ils m'ont enchantée et poussée à écrire ce billet, en forme de billet doux, de bouteille à la mer que je voudrais scintillante comme un saphir. N'en déplaise à mon vieil ami le Capitaine Haddock elle ne contient pas du rhum vieux de plusieurs siècles mais l'alcool qui fermente dans mon cerveau à l'approche de ces fêtes que je souhaite à tous pleines d'amour et de fraternité.
bonjour à tous .....
je vous souhaite un bon Noël pour vous et vos familles, je profite pour lancer mes vœux de bonne et merveilleuse année 2012 à tous, de la créativité, de la joie du bonheur de l'amour et la santé ..
un tout grand merci à Mr Robert Paul pour sa gentillesse, sa disponibilité et tout ce qu'il fait pour nous .sincèrement respect à vous .
amitiés artistique à tous
Christiguey
Une chatte « chartreuse » dans un appartement
très grand coule des heures heureuses,
paresseuse, joueuse et précieuse,
elle sommeille gracieuse sur un édredon bleu,
l’esprit plein de souris ensorceleuses,
bagarreuses.
Irrésistibles elles sont, vertes ou grises,
Jamais prises, seulement promises.
Innombrables, baroudeuses ;
elles se pavanent audacieuses
sous un cèdre argenté tout silencieux.
Nous n’entendons qu’elles,
Un tantinet railleuses dans l’âme
de la chatte, somnolente
et songeuse sur un édredon bleu.
Puis au dehors, un drôle de temps
« de chien » j’en conviens ;
le ciel descend sensiblement,
un nuage rose passe, éclate, se désagrège,
tombe une pluie légère, chaude comme
une laine soyeuse et claire.
Notre chatte « chartreuse » ça lui
est bien égal, puisqu’elle compte
Les souris inlassablement ;
pour elle un pur régal !
Il pleut depuis des heures à Paris,
J’écris à un ami,
vêtue d'un pull en laine bleue.
Apocalipsis Maya
Milenio Concluye rodaje de el Apocalipsis maya El documental de Discovery Channel, que dirige Graham Rownsley y fotografió Lorenzo Hagerman, aborda las profecías, que plantean el fin del mundo para 2012; su realización se grabó en espectaculares recreaciones de la civilización.
| El Universal Recrean para televisión las profecías mayas Discovery Channel hace documental para estrenarlo en México y EU. | |
Con un viaje a la civilización maya y la recreación de sorprendentes batallas, el antropólogo inglés Graham Townsley, en conjunto con Discovery Channel, y en co-producción con Cactus Film, finalizaron el rodaje en México del docudrama Apocalipsis Maya, un mágico viaje a las predicciones de esta mística cultura que sitúan el fin del mundo en el 2012. Apocalipsis maya rodado en locaciones yucatecas, como Chichén Itzá, Maní, Cuartel de Dragones y diversas haciendas en zonas arqueológicas de esta cultura, habrá entrevistas con expertos en esta cultura, análisis de las predicciones, además de testimonios que desmitificarán algunas ideologías en cuanto al tema. “El éxito que tiene Discovery es eso, hacer cosas no sólo por hacer, buscamos un experto en el área, testimonios de lo que estamos investigando y la mezcla de las investigaciones más serias con el mejor entretenimiento. Y ahora con este furor del fin del mundo en el 2012, Discovery se dio a la tarea de indagar mucho más la cultura maya para informar a nuestros televidentes”, expresó Alan Navarrete, director general de Discovery Networks México, quien aseguró que las filmaciones se trasladarán a algunas ciudades de Guatemala y Estados Unidos. El documental que es dirigido por Graham, es fotografiado por el cineasta mexicano Lorenzo Hagerman, realizador de 0.56%, -la otra visión del candidato a la presidencia en el 2006 Andrés Manuel López Obrador-. “Siempre se aprenden cosas de todo mundo, pero de los mayas más. Me gusta mucho trabajar con Graham, se me hace un director muy sensato y dirige sin tanta tensión, que eso es lo importante, podemos filmar por horas y el estrés nunca se hace presente”, expresó Hagerman en entrevista con ¡hey! Esta investigación que se transmitirá en tres capítulos de 50 minutos, contará con la participación de varios actores locales, y decenas de extras que participaron en el documental. “Esta investigación tiene muchas cosas padres, por ejemplo un campeón mundial de boxeo como parte del crew que representa a un guerrero maya; además, contamos con la suerte de tener a Lorenzo Hagerman, un nominado al Oscar en el 2010 con el documental Which Way Home y, por si fuera poco, en la parte de casting, a la hija de Elena Poniatowska, Paula Poniatowska”, expresó Navarrete. Las visiones mayas así como sus profecías, que se basan en las conclusiones de sus estudios científicos y religiosos sobre el funcionamiento de universo, fueron estudiadas por cerca de tres meses. Este proyecto nació, según Alan Navarrete, de una visita que realizó el también productor Graham Townsley y Michella Giorelli, directora de Producción y Desarrollo de Discovery, a la ciudad de Mérida.
La grabación
| Entre la lluvia torrencial y el calor del verano, transcurrió esta semana el rodaje de un documental sobre las profecías mayas en el estado de Yucatán, realizado por Discovery Channel. Bajo la dirección de Graham Townsley, quien se rodeó de un equipo de primera, como el fotógrafo mexicano Lorenzo Hagerman, para obtener imágenes y secuencias increíbles. Alan Navarrete, director general de Discovery Network México, explica que este proyecto nació de una visita que realizó el también productor Townsley y Michella Giorelli, directora de producción y desarrollo de Discovery, a la ciudad de Mérida. No tenían, recordó, otra intención más que conocer el lugar, pero fue tal la impresión que causó en ellos la cultura maya, que decidieron hacer un documental sobre sus profecías. Usando tecnología de punta, locaciones atractivas y expertos en el tema, como el propio Graham quien es antropólogo y experto en el pueblo maya, Navarrete espera que se obtenga un excelente documental, atractivo para todo el público que lo vea. “Se puede hacer la investigación más seria y el programa más informado del mundo, (pero) si no entretiene, cambian de canal”, considera. Aventura selvática Durante 35 días se realizaron locaciones en México y Guatemala, decisión que tendrá una doble repercusión, de acuerdo con Navarrete, pues se realizaron tomas para el documental y como promoción turística de esos lugares. Se tiene previsto el estreno para fines del 2011, para verse primero en Estados Unidos, después Latinoamérica y posteriormente en Europa y Asia. El ejecutivo explica que este documental será dividido en tres partes, en las cuales se desglosará de manera pre cisa el origen de esas profecías y su repercusión en la vida actual. Para lograr una propuesta diferente se utilizaron recursos utilizados en las películas de Hollywood, como efectos especiales y escenas de acción, además de recreaciones de ciertos hechos históricos, donde la gente de Mérida tuvo un papel muy activo como extras. Aunque el clima le jugo malas pasadas a la producción, que tuvo que modificar su itinerario de filmación debido a las constantes lluvias, lograron el cometido de realizar tomas en escenarios naturales yucatecos. Utilizando como locaciones espacios de algunas haciendas que siguen conservando su riqueza natural, el fotógrafo Lorenzo Hagerman hizo gala de su experiencia, para darle un ambiente ideal a esta cinta.
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“Apocalipsis Maya”
Discovery Channel / Mérida, Yucatán; México.
Julio 29, 30, 31 y Agosto 1, 2011
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Créditos de Texto:
Milenio —» Ana Luisa Castillo | El Universal —» Sughey Baños
Créditos de Foto:
Guacamole Project | Carlos García » Twitter » Facebook » MySpace
"Les Dieux" est un ouvrage d'Alain (Emile Chartier, 1868-1951), publié en 1934. C'est un des livres les plus importants de ce "maître à penser" qui eut une influence considérable sur les disciples qu'il a formés, et dont on retrouve l'empreinte chez plusieurs des meilleurs écrivains de notre époque. Alain n'était pas à proprement parler un philosophe, en ce sens qu'il n'a pas formulé de doctrine: mais plutôt un critique des idées qu'il passait au crible de son intelligence extrêmement aiguë, et très ouverte, en même temps, à toutes les formes de l'expression et de la pensée philosophiques. On ne saurait mieux le comparer qu'à ce Socrate, dont il se réclamait et à qui il emprunte la première phrase du chapitre intitulé "Autrefois". Comme le maître de Platon, il voulait enseigner aux hommes à penser par eux-mêmes et les aider à découvrir les vérités vivantes. De là découle une théorie toute nouvelle de la vérité et de l' erreur, dont les différentes parties de ce livre illustrent les nombreux aspects.
"Nous connaissons souvent les choses à travers une vitre", écrit Alain dans l'Introduction des "Dieux": "et il n'est pas besoin de mouche". Il fait allusion, dans cette sorte d'apologue, à l'histoire que lui aurait contée "un homme qui philosophait de la bonne manière, c'est-à-dire pour son propre salut". Cet homme, rapporte Alain, "se trouvait en wagon, laissant errer ses yeux sur un paysage de collines lorsqu'il vit sur une des pentes, et grimpant vers un village, un monstre à grosse tête, muni de puissantes ailes et qui se portait rapidement sur plusieurs paires de longues pattes: enfin de quoi effrayer. Ce n'était qu'une mouche sur la vitre". Cette fable résume bien la manière d'exposition d'Alain, qui en profite pour conclure que "ce court moment de l'erreur et de la croyance l'enchanta. La vérité, disait-il, nous trompe sur nous-mêmes: l'erreur nous instruit bien mieux". Cette maïeutique à la manière de Socrate, selon laquelle procède Alain, ne présente pas des certitudes toutes faites, mais conduit le lecteur à discerner, sous le masque des fables, les vérités essentielles. Cette méthode, toute personnelle à Alain, parmi les "maîtres à penser" modernes, est extrêmement féconde: elle ne redoute pas le paradoxe pourvu qu'il conduise, même par des chemins détournés, à une vérité: à vrai dire ce sont les détours du chemin, subtils, ingénieux et brillants, qui nous attirent le plus chez cet admirable essayste. Il soumet les Dieux eux-mêmes à cette méthode critique, non pas tant en leur qualité de divinités, mais entendant par ces mots les vérités admises comme telles et n'étant plus mises en question: le héros, le saint, la religion, voire le Diable qui inspire à Alain un des plus beaux essais de ce volume. Dans cette recherche du vrai, les légendes, les croyances populaires, les fables, devront, elles aussi, être interrogées, car elles contiennent leur part de vérité.
La conclusion de la pensée d'Alain est qu'il n'existe pas de vérités absolues, non plus que d'erreurs. Son scepticisme souriant et grave à la fois, admet qu'il est prudent de consulter aussi l' imagination et proclame que les oeuvres d' art sont porteuses de hautes et sereines vérités. "Le beau, dit-il, est un fidèle témoin du vrai, et qui anticipe sur le vrai". Ce volume contient une quarantaine de brefs essais, dont chacun ouvre des perspectives intéressantes sur quelques-uns de ces domaines de la sagesse, dont les passions, les idées, les sentiments, les figures mythiques, constituent les thèmes. La dialectique d'Alain formule des sentences d'une frappe gnomique extrêmement vigoureuse et brève, riche de sens: "Tout combat est dans nos pensées. Toute légende est dans les nuages" ("La légende").- "Le temps n'est rien, car une chose passée n'est plus rien si elle est passée, et une chose conservée est absolument et toujours présente" ("L'esprit"). -"Considérez longtemps la croix aux quatre chemins. C'est ce que j'appelle prier. Et pour finir là-desssus, je dirai qu'il importe beaucoup qu'une religion soit idolâtre. En de pures idées elle n'est plus religion, et elle n'est pas grand chose" ("Le figiuer").
Lu dans « Le Soir » du Jeudi 15 décembre 2011
« Traversées », la passion de la lecture
Vendredi 16 décembre 2011
Virton
La revue littéraire fête douze de ses auteurs ce vendredi 16 décembre 2011
Entretien avec Patrice Breno - photos Jacques Cornerotte
Responsable des formations à la Province de Luxembourg pour les pouvoirs locaux et provinciaux, le Virtonais Patrice Breno, qui se sent un vrai « Cassidge » (originaire d’Ethe), est aussi un féru de lettres. Une passion qui lui prend tout son temps de loisirs. Pour lire, mais aussi coordonner la revue Traversées qu’il a lancée en 1993. Ce trimestriel en est à son 63e numéro. Une revue littéraire qui fêtera douze de ses auteurs, ce vendredi à Virton.
Cette revue, c’était un rêve de gosse ?
Pas depuis tout gosse pour la revue mais j’ai toujours aimé lire. Le moindre argent de poche passait dans les livres. Pour la revue, il y avait un vide depuis la fin de la Dryade. Sincère Poésie vivotait aussi. Cela me trottait dans la tête et j’en ai parlé à un ami, Alain China. Nous avons démarré ainsi. Au départ, je faisais la mise en page, les photocopies. Il y avait 24 pages. Le principe était de permettre à des auteurs peu connus d’être publiés. J’avais lancé un appel à textes. Cela a démarré avec des Gaumais et des voisins français. Traversées n’est pas dédiée qu’à la poésie. Il y a des nouvelles, des études (critiques, analyses, recensions). On tire à 600 exemplaires, avec l’aide de Virton et de la Province.
J’imagine qu’avec le temps et surtout internet, le cercle des auteurs s’est drôlement étoffé. La revue fait d’ailleurs près de 100 pages désormais !
Oui, il y a eu une évolution continue et évidemment radicale avec internet. Notre revue n’est plus gaumaise. Elle est devenue internationale. Depuis quelques années, nous avons d’ailleurs un site qui est géré par un ami coordinateur, qui a carte blanche. Une bonne partie des textes non publiés dans la revue se retrouvent là.
Parce qu’internet vous inonde…
Il est clair que nous recevons désormais des textes du monde entier, de gens connus et moins connus : d’Afrique, du Canada, d’Asie. J’ai déjà reçu un coup de fil de Thaïlande à 6 h du matin… Parfois, on reçoit des manuscrits entiers ! Mais ce n’est pas le rôle d’une revue comme la nôtre. Certains comprennent, d’autres, moins… Heureusement que je suis aidé par Jean-Luc Geoffroy (Service du Livre Luxembourgeois) et par un comité de lecture lui aussi international, avec des lecteurs basés à Marseille, Troyes, Paris. On se voit donc peu. Par contre, internet m’a facilité la vie. Avant, je devais redactylographier tous les textes retenus. Plus maintenant !
Et ce vendredi, pourquoi cette fête littéraire ?
Je voulais remercier les auteurs fidèles. J’ai fait un choix de proximité géographique pour cette première rencontre. Ils sont 12 (Franz Bartelt, Serge Basso de March, Jacques Cornerotte, Véronique Daine, Alain Dantinne, André Doms, Marc Dugardin, Jean-Luc Geoffroy, Armel Job, Paul Mathieu, Claude Miseur, André Schmitz), mais nous avons 500 auteurs publiés. J’espère que ce ne sera pas un one-shot !
Ce vendredi 16 à 18 h, dans les caves de l’hôtel de ville de Virton, Traversées fête ses auteurs : lecture de textes, intermèdes musicaux, dédicaces.
Propos recueillis par JEAN-LUC BODEUX
Je suis venue au monde,
parce que vous êtes né,
Je flâne à Paris inlassable,
parce que vous y respirez,
J’écris chaque jour d’interminables pages,
parce que vous chérissez les livres.
Etre publiée je désire,
pour le partage, pour mon immortalité
sur l’étagère de votre bibliothèque
démesurée et verte.
Bruissante comme un feuillage,
des voix exceptionnelles, intemporelles,
y raisonnent constamment !
Je désire voler chacune de vos
caresses, minuscules ou géantes,
jusque dans le cœur de votre sommeil
le plus extrême, rêve ;
m’en vêtir toute entière,
atteindre de cette manière
le paroxysme de ma féminité,
son audace en même temps que sa grâce,
sa plus haute altitude,
jusqu’à mon dernier souffle
si attaché au vôtre,
libre.
Je désire vous faire don de ma vie,
à travers l’écriture ;
Ce sang étrange, tellement bleu ;
Brûlure parfois qui ressuscite.
Je voudrais l’infini ……
Elle me fixait de ses yeux sans regard
et dans la transparence du marbre, un nuage passa
Figée dans son éternité
en un geste gracieux de la main ,
Elle me parla soudain .....
.des Aurores d'Espérance , des Chevaux de Mer quand les vagues se déchaînent
D'Ulysse et de la barque au loin ne pouvant s'approcher
Figée dans son Eternité
Belle Fidèle Pénélope
A ses pieds le drap tissé de fils d'or .... inachevé
version AA imaginaire bien sûr!!
D'amour morte
La petite pâquerette
un matin dit au soleil :
"Je ne suis qu'une fleurette
mais mon coeur est près du ciel"
Et le soleil, splendeur divine,
Vers la si frêle fleur s'incline :
Dans un embrasement soudain
il la fit sienne en ce matin.
La petite pâquerette
est morte d'amour un matin.
Mais les oiseaux lui font fête
car heureux est son destin.
E.L. Quivron-Delmeira (Rolande Quivron)
Extrait du recueil "Parallélismes"
Ed. Altenloh 1970