La capture d’un ange par un soufre cornu,
S’esquissa, ombre de la nuit des sylphides,
Sexualité attractive des corps nus,
Auprès d’un lac aux eaux troubles et rapides.
Revendication infernale, chaos pur,
L’empire du Mal, étendait ses frontières,
Derrière l’étendard de la nuit des impurs,
Suivait l’obscurité de noire bannière.
Loups aux symboles sombres, désirs embrasés,
Vomissaient leur bestialité réprimée,
Réclamaient des nymphettes, tous sens avisés,
De leur proximité, proches de l’armée.
Chauves-souris du Malin, radars avertis,
Echolocalisant proies et obstacles,
Guidaient l’embrasement des désirs pervertis,
Eclaireurs, cernaient la future débâcle.
Beautés angéliques aux voix cristallines,
A l’orée d’un autre lac et bois touffus,
Elles chantaient, innocentes séraphines,
L’amour protecteur niais, chaste et confus.
Point de volupté charnelle infernale,
Elles aimaient, par l’esprit paradisiaque,
Leurs prudes sœurs ascétiques et claustrales,
Exécraient le barbarisme démoniaque.
Elles croyaient à la vertu des déités,
A la pudicité de leurs corps nus rosés,
Couverts de lourds rouleaux blonds de cheveux nattés,
Pour se protéger des ennemis trop osés.
Cachés par rideau, d’une sylve persienne,
Le maître du mal, hautain et bref éructa,
Vers Dieu sa concupiscence tellurienne,
De son couronnement prochain il augura.
L’assaut profane engagé fut foudroyant,
Débandade éthérée et nul salut,
Pour celle capturée par un repoussant,
Qui la troussa, droit de cuissage absolu.
L’outrage se multiplia sept autres fois.
Souillée de la semence dépravée,
Fécondée d’une vengeance d’autrefois,
Dès lors, l’humanité s’incarna, bavée.
Flétrie de cette fusion de feu fait d’air,
Pure et fangeux, garança le mélange,
Neuf mois plus tard le greffon apparu de chair,
On l’appela élégamment Démonange.